L'église
Annaberg-Buchholz est une ville située dans la région des Monts Métallifères dans le secteur sud de la Saxe. Elle est formée en 1945 de la fusion des villes d'Annaberg et de Buchholz. Appartenant à deux seigneuries différentes, elles connaissent un essor formidable, à partir du XVe siècle, avec la découverte, dans la région, d'importants gisements d'argent et d'étain. Cette région, densément couverte de forêts, est défrichée au cours des XIIe et XIIIe siècles par des colons franconiens. La première mention documentée de Frohnau, de Geysersdorf et de Kleinrückerswalde qui forment maintenant la ville d'Annaberg-Buchholz remonte à 1397. La ville abrite la maison de Martin Luther.
En tant que patronne des mineurs, sainte Anne a joué un rôle important dans cette région marquée par les mines d'argent. Après que l'église lui ait été dédiée, son nom est aussi adopté par la nouvelle ville. Ce serait le duc Georg dem Bärtigen qui serait responsable pour cette appellation. En tant que catholique, ce fondateur de la ville et propriétaire de l'église, il est très impliqué dans l'implantation de la dévotion à sainte Anne qui était sa sainte préférée et, depuis 1495, le 26 juillet est un jour férié dans la ville. Pour ce qui est de la dévotion elle-même, il laisse principalement des reliques (maintenant manquantes) et finance la moitié du coût du maître autel dédié à la sainte. Tôt au XIVe siècle, l'église devient un centre religieux en Saxe. Selon l'imagerie médiévale, le Christ est l'or et le soleil et sa mère, Marie, est l'argent. La mère de Marie, sainte Anne, est, selon les mineurs, la productrice du minerai d'argent. Sous son patronage, un riche rendement semble assuré parce qu'elle est vue comme jouant un rôle positif lors de difficultés financières.
En 1497, une nouvelle ville dans les Monts Schrecken est fondée après qu'un riche gisement d'argent fut découvert. L'enregistrement est fait en 1496 et les documents concernant la fondation de la ville en 1497 qui devient officiellement St. Annaberg en 1501. Ulrich Rülein von Calw est responsable du développement du territoire. Dès les débuts, une superficie de 100 mètres carrés (1 076 pieds carrés) est réservée pour la construction d'une grande église. Le site choisi pour l'église le fut de façon à ce que celle-ci domine la ville et puisse être vue de toutes parts. Probablement pour des raisons de planification de la ville, la construction de l'église prévoyait pour une tour imposante.
La pierre angulaire de l'église est déposée en 1499. Les coûts de construction sont financés par la cour du prince de Saxe avec l'argent des indulgences, des dons et des revenus provenant des activités minières. L'initiative pour la construction d'une telle grande église vient du souverain du temps, Georg dem Bärtigen. En plus des travaux de l'église, il est chargé de la collection de reliques qu'il a amassée afin de permettre à l'église de devenir un lieu de pèlerinage. Alors que la construction se déroule, une église en bois à l'intérieur du site de la construction est utilisée afin d'accommoder la population toujours croissante. Parmi les maîtres constructeurs de l'église, il y a Konrad Schwab (ou Konrad Pflüger) et Peter Ulrich (Peter von Pirna) qui ont travaillé antérieurement à la construction de l'église Sainte-Marie à Pirna au sud de Dresde. L'église temporaire est démolie en 1512 alors que les travaux de structure du toit et de la voûte débutent.
En 1513, après le décès de Peter Ulrich, Jacob Haylmann, de Schweinfurt, un élève du maître Benedikt Ried, de Prague, prend la relève. Il conçoit l'intérieur de l'église avec ses voûtes à croisées d'ogives et ses tribunes couvrant trois murs. Sous sa direction et utilisant une technique innovatrice digne de mention, la structure du toit est construite de façon telle que celle-ci repose sur les piliers et les murs extérieurs. Les voûtes ne sont réalisées que plus tard de même que la couverture du toit en cuivre. La décoration intérieure est l'oeuvre du sculpteur Franz Maidburg (ou Franz Magdeburg). La chaire de style gothique tardif et les reliefs des tribunes, influencés par des éléments de la Renaissance, sont créés dans ses ateliers. Il réalise aussi, en 1518, l'entrée principale de ce qui était l'ancienne sacristie et qui abritait la collection de reliques. Tôt au XVIe siècle, les autels sont achevés et la construction de l'église se termine en 1525.
L'église Sainte-Anne est une église-salle dont le style de situe à la limite du gothique tardif et de la Renaissance. Elle mesure 65 mètres (213 pieds) de long par 40 mètres (131 pieds) de large avec une voûte intérieure s'élevant à 28 mètres (92 pieds). La tour s'élève à 78 mètres (256 pieds) du sol. C'est la plus grande église-salle de style gothique tardif de la Saxe. Établie à l'origine en 1499 en tant qu'église catholique, elle devient luthérienne-protestante en 1539.
Le toit de l'église est endommagé lors de l'incendie de 1604. L'église est complètement restaurée entre 1688 et 1692. La foudre endommage l'église en 1731 et en 1813 avec, comme résultat, le bulbe que l'on retrouve actuellement au sommet de la tour.
De 1875 à 1884, l'intérieur est modifié pour recevoir une décoration néo-gothique. Les anciens oculus sont changés pour des fenêtres colorées. C'est à ce moment que le nouvel orgue Walcker est installé. Dans les années 1920, l'intérieur est repeint et tous les éléments de style néo-gothiques sont enlevés afin d'y introduire une décoration plus simple. Au même moment, l'extérieur de l'église est modifié pour recevoir son apparence actuelle.
Une restauration complète de l'intérieur survient entre 1975 et 1979. Celui-ci retrouve son décor original, de style gothique tardif. Pour le reste, les cinq couches de peinture appliquées en 1688-1691, 1731, 1830, 1881-1884 et 1927 sont enlevées. Sous toutes ces couches, la peinture originale était en très bon état. Cette découverte a permis de restaurer la couleur originale telle qu'elle fut en 1525. Les autels et l'orgue Walcker sont aussi restaurés. Tous ces travaux sont achevés en 1996. La structure de l'édifice (murs extérieurs, toit et structure du toit) est restaurée entre 1973 et 1976.
Intérieur
L'église est un édifice à trois nefs. La voûte, créée par Jacob Haylmann, s'étend sur l'ensemble de l'intérieur. Pour Martin Warnke, auteur de deux volumes sur l'histoire de l'art allemand, cette voûte est "l'élément clé de l'intérieur". Il écrit que "la courbure prend racine sur les supports et offre son propre spectacle. Quant aux nervures, elles offrent des formes encore plus vives dans les allées. Les boucles dans la nef centrale ne se reconnaissent pas de prime abord parce que les nervures sont présentes dans le même croisement. L'oeil doit d'abord exclure les formes dans chaque boucle et recommencer son appréciation. Il les rattache aux clefs de voûte avec leurs grandes rosaces faites de plomb qui furent, à l'origine, appliquées sur des reliefs en bois.
Des galeries étaient présentes sur trois côtés et les balustrades comportaient un total de 100 bas-reliefs qui dataient, pour la plupart, du temps de Franz Maidburg. Sur les côtés nord et sud, ils représentaient dix représentations d'hommes et de femmes dans un intervalle de dix ans et habillées selon la mode du temps. Ils arboraient des armoiries où des animaux étaient représentés. La représentation du faucheur était assignée à la 100e année. Du côté ouest, les bas-reliefs représentaient des scènes bibliques commençant avec la création du monde, la chute de l'homme, la naissance et la vie de Jésus, le martyre des apôtres pour finir avec le Jugement dernier. La scène de la crucifixion était illustrée en plein centre. Toutes ces sculptures sont maintenant perdues.
La chaire, oeuvre de Franz Maidburg, est placée, pour des raisons d'acoustique, contre un pilier au milieu de la nef principale. Elle possède de magnifiques bas-reliefs qui représentent sainte Anne avec la Vierge Marie et l'Enfant Jésus, des dignitaires ecclésiastiques occupés à leurs lectures et le personnage d'un mineur.
L'église abrite plusieurs autels. Le plus important est l'autel Berg, consacré en 1521. Il amalgame, en plusieurs points, le gothique avec des influences de la Renaissance. Sa haute valeur artistique historique et de reconnaissance nationale vient des quatre tableaux ornant le derrière. Ces tableaux, attribués au peintre Hans Hesse, représentent, de façon impressionnante, des scènes minières et de la vie des mineurs dans les Monts Métallifères il y a 500 ans. Le maître autel, réalisé en 1522, est fait de différents marbres et représente "l'arbre de Jessé" , l'arbre généalogique de Jésus, utilisant des formes de la Renaissance. L'autel Münzer, dans le choeur sud, réalisé aussi en 1522, fut donné par le tout puissant groupe professionnel Münzer et Schmelzer. Bäcker donna aussi un autel. Ces deux autels sont l'oeuvre de Christoph Walther (1475-1546). L'autel Bäcker contient, en son centre, l'illustration des "lamentations du Christ" tandis que les volets latéraux illustrent l'enfance de Jésus et l'histoire de sa passion tandis que la prédelle illustre l'emprisonnement du Christ. Un tableau représentant l'Annonciation décore l'envers des volets latéraux. Une restauration complète a été réalisée dans les années 1990 afin de réparer les dommages causés par le temps. Un autre autel intéressant au niveau artistique est celui qui est dans la chapelle de la famille Pflock, nommée ainsi en l'honneur d'une toute puissante famille possédant des mines au XVIe siècle.
En 1512, maître H. W. (souvent identifié comme étant Hans Witten) crée la "belle porte" (Schöne Tür) dans le cloître des Franciscains à Annaberg. Elle est transférée dans l'église Sainte-Anne en 1577. L'entrée, richement décorée de bijoux, contient en son centre, une scène de la crucifixion.
Les fonts baptismaux, dont la cuve a la forme d'une coupe, sont aussi l'oeuvre d'Hans Witten. Ils furent transférés en l'église Saint-Anne en 1556. Ils sont placés dans la nef principale en face du maître autel.
L'orgue
L'orgue de tribune
L'orgue est construit en 1883/1884 par Eberhard Friedrich Walcker, de Ludwigsburg, en tant que son opus 424. À l'origine, l'instrument possède 56 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Il possède des sommiers à pistons avec une traction mécanique et une machine Barker au clavier Hauptwerk. Le buffet, de style gothique, est conçu par l'inspecteur des édifices gouvernementaux Oskar Mothes et construit par un maître ébéniste local, Gustav Kohl. Un crescendo, cinq combinaisons fixes, une pédale douce et forte, des niveaux d'expression pour le Oboe 8' du Oberwerk complètent les accessoires.
Seulement 10 ans après son installation, les frères Jehmlich, de Dresde, convertissent la traction de l'orgue en une traction pneumatique, ajoutent neuf jeux et reculent le buffet d'environ un mètre (3,3 pieds) tout en l'élargissant des deux côtés d'environ 4,5 mètres (15 pieds).
En 1917, les tuyaux de façade sont réquisitionnés pour l'effort de guerre.
Après 1945, l'orgue commence à souffrir d'un nombre toujours grandissant de défauts au niveau du système pneumatique et, en 1975, l'orgue devient muet. Plusieurs projets sont mis de l'avant quant à la modification de l'ancien orgue de même que pour la construction complète d'un nouvel instrument. Finalement, en 1987, la décision est prise de restaurer complètement l'instrument à son niveau original le plus fidèlement possible et de reconstruire les éléments techniques en se basant sur des instruments de la même époque (cathédrale de Riga 1884, église Sainte-Marie de Kamenz 1891, église votive de Vienne 1878) et toujours en opération. Cette décision est basée principalement sur le fait que l'instrument possédait encore une grande partie de sa tuyauterie datant de 1884.
Les travaux de restauration et de reconstruction incluent la relocation du buffet dans sa position originale tout en réduisant la largeur à ses dimensions originales, la restauration des boîtes d'expression et la construction d'une nouvelle console tout en utilisant les éléments de la console Walcker encore utilisables.
Le contrat est accordé à la firme Hermann Eule Orgelbau, de Bautzen. Les travaux sont réalisés entre 1993 et 1995. Afin d'obtenir le même poids de l'enfoncement sur les trois claviers manuels, l'orgue utilise maintenant des machines Barker sur chacun des claviers ainsi que pour le système de traction des jeux contrairement à une seule machine Barker pour le Hauptwerk lors de l'installation originale. Des 56 jeux Walcker, 55 sont réutilisés sans modifications; de nouveaux canaux sont installés sur les neuf rangs d'anches.
L'instrument est ré-inauguré le 22 octobre 1995.
L'orgue de choeur
Un instrument de 12 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier a été installé dans le choeur en 1979.
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The Church
Annaberg-Buchholz is a city located in the Ore Mountain region in southern Saxony. It was formed in 1945 by the merger of the cities of Annaberg and Buccholz. Belonging to two different seigneuries, they enjoyed, since the 15th century, major development due to the discovery of important silver and tin deposits in the region. The previously heavily forested Upper Ore Mountains were settled in the 12th and 13th centuries by Franconian farmers. The first documented mention of Frohnau, Geyersdorf and Kleinrückerswalde, which are all now part of present-day town of Annaberg-Buchholz was in 1397. The city shelters Martin Luther's home.
As the patron saint of the miners, St Anne played an important role in the area stamped by silver mining. After the church had been dedicated to her, her name was also given to the new town. Duke Georg dem Bärtigen is said to be responsible for the naming. As a Catholic, town founder and builder-owner of the church, he was very much involved in setting up a devotion to St Anne who was his favorite saint and, since 1495, her patronage day, July 26th, is a holiday in the city. For the devotion, he specially left relics of the saint (now missing) and financed half of the high altar dedicated to the saint. In the early 16th century, the church became a religious center in Saxony. According to medieval images, Christ is gold and sun, his mother Mary is silver. Mary's mother, St Anne, is, according to miners, the producer of silver ore. With her patronage, a rich yield seemed sure because she was seen as an assistant in financial difficulties.
In 1497, a new city in the Schrecken Mountains was founded after a rich silver deposit was discovered. The application was made in 1496 and the town foundation document in 1497 which officially became St. Annaberg in 1501. Ulrich Rülein von Calw sketched the surface land-use plan. From the outset, an area of about 1,706 square feet (100 square meters) was reserved for the construction of a large church. The construction site was chosen for the church, after completion, would dominate the town and seen from all directions. Presumably for town planning reasons, the construction calls for a bulky tower.
The foundation stone was laid for the church in 1499. The construction was financed by the Saxon prince's court with indulgence money, donations as well as by the mining revenues. The initiative for the construction of such a large church came from the sovereign at that time, Georg dem Bärtigen. In addition to the church, he was responsible for the relic collection he gathered which allowed the church to become a pilgrimage site. While the construction work was under way, a wooden church in the midst of the building site was used as an accommodation for the quickly growing municipality. As early master builders of the church, there are Konrad Schwab (or Konrad Pflüger) and Peter Ulrich (Peter von Pirna) who had worked before on St Mary's church in Pirna to the south of Dresden. The temporary wooden church was demolished in 1512 and while the works on roof structure and vaults begun.
In 1513, after Peter Ulrich's death, Jacob Haylmann, from Schweinfurt, a pupil of the Prague master builder Benedikt Ried, took over the construction work. He designed the interior with its striking ribbed vaults and its galleries running around on three sides. Under his management and using a noteworthy technical innovation, the roof structure was completed which lies self-supporting on the pillars and the outside walls. The vaults were inserted only later and also later, the roof was covered with copper. The interior decoration is the work of sculptor Franz Maidburg (or Franz Magdeburg). The late Gothic pulpit and the gallery reliefs, influenced by early Renaissance elements, were created in his workshop. He also created, in 1518, the main entrance of the so-called old sacristy which housed the relic collection. Early in the 16th century, the altars were also completed while the church itself was completed in 1525.
St Anne Church is a hall church in the threshold between late Gothic and Renaissance. It is 213 feet (65 metres) long and 131 feet (40 meters) wide with an interior vault at 92 feet (28 metres). Its tower is 256 feet (78 metres) high. It is the largest typical late Gothic hall church in Saxony. Originally established in 1499 as a catholic church, however, it became Protestant-Lutheran in 1539.
The roof of the church was damaged in the disastrous 1604 city fire. The church was completely restored from 1688 to 1692. In 1731 and in 1813, lightning damaged the church. As a result, the tower received the bulb we see today.
From 1875 to 1884, the interior received a neo-Gothic transformation. The old oculus were exchanged by colored windows. In that time, the new large Walcker organ was installed. In the 1920s, an overpainting of the interior occurred and all neo-Gothic style elements were removed and a simpler decoration was introduced. At the same time, the church received its actual exterior.
An interior restoration occurred intensively between 1975 and 1979. The church interior was restored the original, late Gothic style. Among the rest, five different layers of paint from the 1688-1691 years, 1731, 1830, 1881-1884 and 1927 had to be removed. Under it all, the original paint was very well preserved. This enabled to restore the original color inside as it was in 1525. The altars as well as the Walcker organ were also restored. The works were concluded in 1996. Building structures (outside walls, roof and roof framework) were extensively restored between 1973 and 1976.
Interior
The church is a three-nave hall church. The vault created by Jacob Haylmann spans the whole interior. For Martin Warnke, author of two volumes on the "History of German Art", this vault is the "key element of the interior". "The curvature", writes Warnke, "takes turns from her bearers and offers its own show space. The ribs form substantially livelier figurations in the aisles. The loop blossoms in the yoke fields of the central nave are not to be recognized straight away, because the ribs have everything in the same cross section. The eye must exclude the figures in every yoke and work out always anew. It can assign them to the keystones with their large rosettes cut from tin which were stressed originally by wooden reliefs."
Galeries used to surround the interior on three sides and the balustrades contained a total of 100 relief boards which date back to the essentials to Franz Maidburg. On the south and north side, the represented ten female and male characters at the age of 10-year interval contemporarily dressed at the concerning age. They carried coat of arms signs on which animals were illustrated. The scythe man is assigned to the 100th year. On the west side, reliefs illustrated bible scenes beginning with the creation of the world, the fall of man, the birth and the life of Jesus, the martyrdom of the apostles up to the Last Judgment. The crucifixion of Jesus was illustrated at the center. All these sculptures are now lost.
The pulpit, also the work of Franz Maidburg, is, for acoustic reasons, located on a pillar in the middle of the main nave. The reliefs in the balustrade represent saint Anne with Mary and the child Jesus, ecclesiastical dignitaries deepen in their reading and the figure of a miner at the work.
The church houses several altars. The Berg altar, consecrated in 1521, is the noteworthiness one. It connects Gothic with the influence of the Renaissance in various regards. Its high art historical standing and national fame come from the four pictures included on its back. The works ascribed to painter Hans Hesse impressively depict an Ore Mountains mining scenery and miner's life 500 years ago. It was ordered by the Berg miners' association. The main altar, executed in 1522, is made out of different kinds of marble and represents the so-called "Root of Jesse", the family tree of Jesus using early Renaissance forms. In the southern choir, the Münzer altar, also executed in 1522, was donated by the high-powered professional groups of the Münzer and Schmelzer. Bäcker donated its own altar. Both altars are the works of Christoph Walther (1475-1546). The Bächer altar shows the "Lamentations of Christ" in its center, on the side wings, the childhood of Jesus and the passion history and, on the predella, the interment of Christ. A painting of the Annunciation adorns the outside. A complete restoration was carried out in the 1990s in order to repair the heavy damages due to time. In the Pflock family chapel, named after 16th-century high-powered owners of mines, stands another art historically interesting altar.
In 1512, master H. W. (often identified as Hans Witten) created the "nice door" (Schöne Tür), in the Franciscans' cloister in Annaberg. It was moved in St. Anne Church in 1577. The entrance is richly decorated with jewelry with, in its center, a crucifixion scene.
The baptismal font, in the form of a cup, is also a work by Hans Witten. It was moved into St. Anne Church in 1556. It is located in the main nave in front of the main altar.
The Organ
The Gallery Organ
The organ was built in 1883/1884 by Eberhard Friedrich Walcker, of Ludwigsburg, as his opus 424. Originally, the instrument had 56 stops over three manuals and pedal. It had cone chests with mechanical action and a Barker machine on the Hauptwerk manual. The Gothic organcase was designed by government building inspector Oskar Mothes and built by local master carpenter Gustav Kohl. A crescendo, five fixed combinations, piano and forte pedal, expression steps for Oboe 8' in the Oberwerk completed the accessories.
As early as 10 years after completion, the Jehmlich Brothers, of Dresden, converted the organ to pneumatic action, added nine stops and shifted back the organcase about 3.3 feet (one metre) and widened it on both sides by 15 feet (4.5 metres).
In 1917, the facade pipes were requisitioned for the war effort.
After 1945, the organ began suffering from an ever-increasing number of faults in the pneumatic system and, in 1975, the organ had to be taken out of service. Various modification projects for the old organ, as well as a completely new construction were considered. Finally, in 1987, the decision was made to completely restore the instrument into nearly its original condition and to reconstruct the technical equipment on the basis of comparative extant instruments (Riga Cathedral 1884, St Mary's church in Kamenz 1891, votive church in Vienna 1878). This decision was primarily based upon the presence of a large proportion of the 1884 pipework.
The restoration and reconstruction works included relocating the organcase to its original position while reducing its width to the original dimensions, the restoration of the swell boxes and the construction of a new console using salvageable Walcker parts.
The contract was awarded to Hermann Eule Orgelbau, of Bautzen. The works were carried out from 1993 to 1995. To obtain the same touch heaviness on all three manuals, the organ now uses Barker machines on all manuals and for the draw-stop action instead of the single Barker machine installed for the Hauptwerk in the original design. Of the 56 Walcker stops, 55 were reused without modification; the nine reed stops received new channels.
The reconstructed organ was rededicated on October 22nd, 1995.
Chancel Organ
A 12-stop 2-manual and pedal organ was installed in the chancel in 1979.
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III. Schwellwerk expressif / enclosed) |
|
II. Hauptwerk |
Bourdon | 16' |
|
Principal | 16' |
Geigenprincipal | 8' |
|
Flauto major | 16' |
Lieblich Gedackt | 8' |
|
Principal | 8' |
Concertflöte | 8' |
|
Bourdon | 8' |
Harmonika | 8' |
|
Gemshorn | 8' |
Fugara | 4' |
|
Hohlflöte | 8' |
Principal | 4' |
|
Doppelflöte | 8' |
Traversflöte | 4' |
|
Quintatön | 8' |
Waldflöte | 2' |
|
Viola di Gamba | 8' |
Harmonia aetheria 2 2/3' | III |
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Dolce | 8' |
Mixtur 1 1/3' | IV |
|
Quinte | 5 1/3' |
Clarinette | 8' |
|
Oktav' | 4' |
Vox humana | 8' |
|
Rohrflöte | 4' |
2Tremolo |
|
|
Gemshorn | 4' |
3Tremulant |
|
|
Quinte | 2 2/3' |
| |
|
Oktav | 2' |
| |
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Cornet 8' | IV-V |
| |
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Mixtur 4' | VI |
| |
|
Mixtur 2' | VI |
| |
|
Fagott | 16' |
| |
|
Trompete | 8' |
| |
|
Clairon | 4' |
II. Oberwerk |
|
Pedal |
Quintatön | 8' |
|
Principalbass | 32' |
Principal | 8' |
|
Principalbass | 16' |
Gedeckt | 8' |
|
Violonbass | 16' |
Spitzflöte | 8' |
|
Subbass | 16' |
Salicional | 8' |
|
Bourdon doux | 16' |
Aeoline | 8' |
|
Oktavbass | 8' |
Voix céleste | 8' |
|
Flötenbass | 8' |
Principal | 4' |
|
Violoncello | 8' |
Flauto dolce | 4' |
|
Oktav | 4' |
Viola | 4' |
|
Mixtur 5 1/3' | VI |
Quinte | 2 2/3' |
|
Posaunenbass | 32' |
Piccolo | 2' |
|
Posaunenbass | 16' |
Superoktav | 2' |
|
Trompete | 8' |
Mixtur 2' | IV-V |
|
Clairon | 4' |
Cymbal 2/3' | III |
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1Oboe | 8' |
|
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- Légende / Legend:
-
1
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expressif / enclosed) |
2
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pour/for Vox humana |
3
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pour/for Oberwerk + Schwellwerk |
- Autres caractéristiques / Other details:
-
- Étendue des claviers / Manual compass: 54 notes (C-f3)
- Étendue du pédalier / Pedal compass: 27 notes (C-d1)
- Accouplements / Couplers:
- OW/HW, SW/HW, SW/OW
- HW/PED, OW/PED, SW/PED
- Combinaisons fixes / Fixed combinations:
- Tutti : tous les jeux (sauf Voix céleste) et accouplements / all stops (except Voix celeste) and couplers
- Fortissimo : tous les jeux (sauf Voix céleste et anches) et accouplements / all stops (except Voix celeste and reeds) and couplers
- Mezzoforte, Piano, Pianissimo
- Pedal Forte : Principalbass 32, Subbass 16, Oktavbass 8, Oktav 4, Posaunenbass 16, Trompete 8, Clairon 4
- Pedal Piano : Violonbass 16, Bourdon doux 16, Flötenbass 8, Violoncello 8
- Expression / Expression: Oberwerk+Schwellwerk, Oboe (Schwellwerk), Crescendo
- Diapason: 435 HZ @ 18oC
Composition sonore / Stop List
Orgue de choeur / Chancel Organ
I. Hauptwerk |
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II. Manual |
Rohrflöte | 8' |
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Gedackt | 8' |
Prinzipal | 4' |
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Rohrflöte | 4' |
Blockflöte | 2' |
|
Prinzipal | 2' |
Mixtur | IV |
|
Sifflet | 1' |
Rohrschalmei | 8' |
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Terzian | II |
Tremulant |
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Rohrschalmei (HW) | 8' |
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Tremulant |
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Pedal |
Subbass | 16' |
Pommer | 8' |
- Autres caractéristiques / Other details:
-
- Étendue des claviers / Manual compass: 54 notes (C-f3)
- Étendue du pédalier / Pedal compass: 27 notes (C-d1)
- Accouplements / Couplers:
- II/I, I/PED, II/PED
Enregistrements / Recordings:
- Querstand, VKJK 1207 (2012): Orgelkonzert: Guilmant, Rheinberger, Franck, Reger (Matthias Süss)
- Querstand, VKJK 9706 (2008): Orgel Vierhändig: Baumert, Mozart, Hesse, Richter, Löffler, Merkel (Martina et Ullrich Böhme)
- Paula, PACD 137 (2002): Romantische Orgelmüsik, volume 2: Reger (Christian Larsen)
- Paula, PACD 135 (2001): Romantische Orgelmüsik, volume 1: Reger (Christian Larsen)
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