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Église Saint-Valentin est le nom courant pour l'église paroissiale catholique de la basilique Saint-Denis et Saint-Valentin (Dionysius und Valentinus) à Kiedrich dans la région de Rheingau, en Hesse (Allemagne). Le Rheingau est une région de l'Allemagne au nord du Rhin, entre Wiesbaden et Rüdesheim/Lorch près de Francfort, la région est connue pour ses vins de qualité et ses très beaux paysages naturels. Politiquement, le Rheingau appartient l'état de l’Hesse.
Historique
Du Moyen-Âge jusqu'en 1803, Kiedrich faisait partie de l'archidiocèse et de l'électorat de Mayence. Au cours du règne de l'archevêque Frédéric de Mayence (937-954), une référence écrite concernant Kiedrich est documentée pour la première fois. Au cours du XIIIe siècle, la ville devient autonome tant au niveau communautaire que paroissial. La prospérité religieuse et économique des XIVe et XVe siècles se reflète dans les édifices et les oeuvres d'art gothiques. La ville de Kiedrich est surnommée le « village gothique du vin ».
Trois raisons expliquent ce développement :
Le centre religieux de la communauté se développe aussi sur ces trois composantes. Il comprend l'église paroissiale, la chapelle Saint-Michel, le presbytère, la résidence du sacristain, et l'école de la chorale. Tous les édifices forment une enclave entourée d'un haut mur. Cette situation crée une unité architecturale et historique unique.
L'église
Vers 1300, une église à trois nefs, dédiée à saint Denis, est érigée sur des fondations romanes carolingiennes.
L'église gothique actuelle est construite elle-même sur ces mêmes fondations romanes carolingiennes desquelles les bas-côtés ont été préservés. Elle est dédiée à saint Valentin, patron des épileptiques et des amoureux. Les revenus générés par les pèlerinages contribuent à la construction de l'église.
Au début, la nef centrale reçoit une voûte d'une hauteur égale aux bas-côtés sur des consoles toujours visibles. La construction du vaste sanctuaire débute après 1460 et s'achève en 1481 (date inscrite sur la voûte). Ensuite, jusqu'en 1490, la nef centrale est rehaussée (date inscrite au-dessus de l´orgue) et, avant 1493, les tribunes sont voûtées. Les magnifiques voûtes, en forme d'étoile, et les verrières confèrent à l'église un caractère de somptuosité et un air festif. Le jubé, à l'entrée du sanctuaire et datant de la période du gothique tardif, est d'une grande importance pour l'acoustique du chant de la chorale.
Les trois autels gothiques possèdent des volets. L'autel de Saint-Jean, du côté gauche, date vers l'an 1500 et est spécialement précieux avec son statuaire de Saint-Jean-Baptiste, de Saint-Jean-L'Évangéliste, de Sainte-Anne, la Vierge Marie avec l'Enfant-Jésus. Le maître-autel, datant de 1619, est l'autel du tombeau de Caspar zu Elz-Langenau (1548-1619), un des comtes d'Elz. Cet autel et celui de Sainte-Catherine (du côté droit et datant de 1620) sont de précieux spécimens de la Renaissance. Le sanctuaire prend la forme d'un gobelet à vin. Il renferme plusieurs tableaux et statues du Christ et des saints : le grand crucifix avec les anges, la Vierge Marie et saint Jean, datant de 1490, placé sur l'arc triomphal, et la gracieuse Madonne de Kiedrich, une sculpture de bois doré datant de 1330, installée sur un piédestal. Le riche inventaire comprend aussi un grand nombre d'équipements et de vêtements de la période gothique qui sont encore utilisés aujourd'hui.
Comme plusieurs épileptiques venaient en pèlerinage à l'église, celle-ci s'est dotée de stalles réservées aux laïcs et placées dans la nef alors que, à ce moment-là, la coutume voulait que les laïcs assistent debout aux cérémonies. Les 56 bancs sont décorés de sculptures illustrant des fleurs, des vins et des lettres de l'alphabet gothique. Une devanture illustre une inscription, en forme de spirale, sur la justice créée en 1510 par Erhart Falckener.
L'entrée principale, du côté ouest, est surmontée d'un tympanum illustrant l'Annonciation et le Couronnement de Marie. L'église possède de vieilles cloches datant de 1389 et 1513. Pesant entre 1,5 et 4 tonnes, elles sont encore utilisées chaque jour.
L'orgue est considéré comme étant l'un des plus anciens d'Allemagne. Il a été construit vers 1500 et agrandi en 1653. Il est encore utilisé chaque jour et possède une sonorité gothique quelque peu rude. Chaque dimanche, depuis 1333, le Choeur des garçons de Kiedrich chante une grande messe en latin. Leurs chants diffèrent considérablement de ceux habituellement entendus dans les églises catholiques. Ils utilisent un dialecte germano-gothique écrit avec des notes en forme de clous de fer à cheval gothiques. Le chanteur Andreas Scholl et sa soeur, Élisabeth, qui fut la première fille à être admise, ont déjà fait partie de ce choeur.
Aujourd'hui, si l'église a conservé son style gothique original et ses trésors d'art gothique, c'est grâce au baron anglais Sir John Sutton (1820-1873). Lors d'une visite à Kiedrich en 1847, il tombe en amour avec le village et la région du Rhinegau, décide d'y établir sa résidence secondaire et devient un important mécène. Tous les éléments de style ultérieur ont été retirés. Après le concile de Trente, les jubés sont enlevés de la majorité des églises catholiques ou déplacés. John Sutton le reconstruit en 1863-1864 utilisant de vieux fragments. Il fournit aussi les fonds nécessaires pour la restauration de l'orgue datant du gothique tardif. Il fait construire un hôpital pour les enfants et les malades, des maisons pour les pauvres et voit à la création d'emplois et de bourses pour les étudiants talentueux. La communauté érigea un mémorial au baron dans la verrière de gauche dans le sanctuaire. Ses restes mortels furent transférés de Bruges (Belgique) où il est décédé en 1873 et furent inhumés dans la cour de l'église le 2 novembre 1974.
Le 29 juin 2010, le pape Benoît XVI élève l'église paroissiale à la dignité de basilique mineure. À l'automne 2012, un important projet de restauration est lancé couvrant tant l'intérieur que l'extérieur de l'église. Les travaux doivent se poursuivre jusqu'en 2017. Novembre 2014 marque la fin des travaux sur les autels et la pose d'un écran protecteur sur les verrières.
Le cimetière, autour de l'église, comprend une chapelle funéraire, la chapelle Saint-Michel. Construite de 1434 à 1444, elle est un joyau architectural.
À l'extérieur, sa flèche de pierre ajourée et sa chaire sont remarquables.
À l'intérieur, une voûte à nervures mène à petit sanctuaire, construit sur une console et décoré d'animaux fantastiques et de feuillages, avec son autel. Le principal ornement est la Madonne à double façade construite en 1520 et qui fait partie d'un chandelier à sept branches.
Un chemin de choix de 14 stations, datant de 1877, orne le mur entourant l'ancien cimetière. Une curiosité : vue comme un signe de guerre culturelle, la figure de Simon de Cyrène portant la croix dans la cinquième station possède les caractéristiques de Otto von Bismarck (1815-1898), homme politique prussien puis allemand.
L'orgue
L'orgue est, avec les instruments de Rysum, Sion et Ostönnen, par les plus anciens orgues encore jouables au monde. Modifié plusieurs fois au cours des siècles, il est le plus vieil instrument de l’Hesse et est souvent décrit comme étant le plus vieil instrument d'Allemagne. Une interprétation erronée de la numérotation de la tuyauterie a porté à croire que sa construction remontait à 1313. En fait, cet orgue n'a pas été construit avant 1500, et ce, même si l'année exacte de sa construction et le nom de son facteur ne sont pas connus.
Se basant sur les recherches menées par l'abbé Zaun qui arrive dans la paroisse le 1er janvier 1869, un vieil orgue a été remplacé par un nouveau en 1380 et seulement un agrandissement de l'église, survenu en 1491, a procuré l'espace nécessaire pour l'installation de l'orgue actuel.
Vers l'an 1500, un instrument d'un facteur anonyme est installé en nid d'hirondelle sur le mur ouest. C'était probablement un instrument d'un seul clavier. En 1652-1653, le facteur Johann Wendelin Kirchner reconstruit le système de vent et la traction tout en apportant possiblement des modifications à la tuyauterie. Il ajoute un Positif en tant que second clavier. Des réparations sont effectuées en 1686 et en 1692. Le facteur Elias Salvianer restaure complètement l'instrument en 1710. Pour la première fois, dans le contrat, il y a références à un Hauptwerk de huit jeux et un Ruckpositiv de six jeux. Une pédale indépendante n'existe pas; elle sera ajoutée, selon Zaun, en 1722. Cinq interventions pour des réparations sont effectuées entre 1715 et 1746. En 1760, une peinture baroque en imitation de marbre est appliquée au buffet. Pas moins de 10 interventions pour des réparations sont effectuées entre 1768 et 1806. Vers l'an 1800, l'orgue est muet. Il est jugé irréparable, mais, faute de moyens financiers, il n'est pas remplacé par un nouvel instrument. L'instrument est restauré en 1839 par le facteur Conrad Embach.
Ce n'est que lors de l'enthousiasme romantique pour la période gothique et sa résurgence à travers le renouveau gothique qui mène à un changement d'opinion. Le baron anglais Sir John Sutton (1820-1873) découvre ce trésor en 1857 et décide de restaurer l'église et l'orgue. Sutton choisit le facteur belge Louis-Benoît Hooguys pour exécuter les travaux sur la partie sonore et August Martin, de Fürch, pour restaurer le buffet et ses volets. Les premiers travaux, entrepris en 1858, concernent l'historique de l'instrument. L'étude est complétée en 1860, mais elle est mal documentée. Sutton finance la restauration des éléments qu'il juge dignes d'être préservés et la reconstruction des pièces manquantes. Le projet lui coûte plus de 6 000 florins.
Le Positiv, qui vient de la période baroque, et la pédale sont installés derrière l'orgue dans la tour, le prétendu buffet gothique tardif est restauré tout en y modifiant la disposition, mais en préservant l'harmonisation. Hooghys révise les anciens éléments et insère les nouveaux. La vieille structure du buffet est conservée et restaurée alors que les éléments ornementaux de bois, tels les épis de faîtage néo-gothiques au milieu de la tuyauterie, sont neufs. Les coins sous les tours latérales, les portes des volets peints de même que toute la plateforme néo-gothique sont reconstruits. La nouvelle division de pédale intègre une partie de l'ancienne tuyauterie dont les méthodes de construction et les caractéristiques de gravure ressemblent à celles de Georg et Peter Geissel, les maîtres de Kirchner. Une partie de tuyauterie provient du XVIIIe siècle alors que la majeure partie est l'oeuvre de Hooghys au XIXe siècle. Un jeu de pédale datant de 1875 a été remplacé lors d'une rénovation effectuée en 1970-1971 par la firme Oberlinger.
Certaines portions de la façade gothique ont reçu au moins cinq peintures de couleurs différentes. Les volets sont probablement originaux. Concernant les matériaux et la conception, la tuyauterie de métal peut être divisée en dix groupes différents. La traction en fer des jeux et le système de vent du buffet principal datent de 1653. En 1860, un pédalier de 16 notes est installé et la courte octave aux claviers provient d'un clavier usagé plus court. La disposition de la traction des jeux du Positiv et de la Pédale provient de Hoogys.
Avant que la dernière restauration, exécutée par la firme Kuhn, de Männdorf (Suisse) entre 1985 et 1987, ne prenne forme, il était essentiel de définir le principal but de la restauration. En accord avec l'Autorité pour la préservation des monuments historiques et les responsables du diocèse de Limbourg, il est conclu que seule la reconstruction de l'instrument de 1860 (Sutton) était en jeu. Toute tentative de reconstruire l'instrument tel qu'il était à une date antérieure (entre temps, un Rückpositiv a été ajouté) reposerait sur trop d'hypothèses. De plus, les réalisations de Sutton sont, en elles-mêmes, dignes d'être sauvegardées. Lors de cette intervention, le vieil orgue a non seulement perdu ses éléments baroques et retrouvé sa splendeur gothique, mais l'église entière, incluant son ameublement, est devenue « un trésor de la période gothique » où les éléments gothiques et néo-gothiques se juxtaposent. Pour certains éléments, comme le système de réservoirs et le tempérament, la décision a été prise de retourner à l'état de 1653 et un tempérament mésotonique modifié a été appliqué.
Seule la division du Hauptwerk est visible, laquelle est essentiellement un orgue gothique d'un clavier avec des volets. Les autres divisions (Positiv et Pédale) sont dans une chambre de la tour située derrière le buffet laquelle contient aussi le système de soufflets cunéiformes.
L'instrument a été inauguré le 19 avril 1987.
En 2014, l'instrument a été complètement nettoyé et accordé.
Ce précieux instrument combine des éléments du gothique tardif à ceux du néo-gothique pour former un tout harmonieux.
St. Valentine is the common name for the Catholic parish church and basilica minor of SS. Dionysius and Valentinus (Denis and Valentine) in Kiedrich in the Rheingau, in Hesse, Germany. Rheingau is a region in Germany north of the Rhine River, between Wiesbaden and Rüdesheim/Lorch near Frankfurt, the region is known for its quality wines and its superb natural landscapes. Politically, Rheingau belongs to the Hesse state.
History
From the Middle Ages until 1803, Kiedrich was part of the archdiocese and the electorate of Mainz on the Rhine. During the reign of Archbishop Frederic of Mainz (937-954), Kiedrich was mentioned in writing and documented for the first time. In the 13th century, it became autonomous both as a community and as a parish. The economic and religious prosperity of the 14th and 15th centuries are manifested in Gothic buildings and works of art. Hence Kiedrich is known as the « Gothic Village of Wine ».
Three reasons led to this development:
The community's ecclesiastical center was also based on these three components. It includes with parish church, St. Michael's Chapel, the presbytery, the sexton's residence, and the choir school building. A high wall surrounds all the buildings. This creates a unique architectural and historic unit.
The Church
A three-nave hall church was erected around 1300 on Carolingian Romanesque foundations of a church dedicated to St. Denis.
The actual Gothic church was erected on the same Carolingian Romanesque foundations, of which the side aisles have been preserved. It is dedicated to St. Valentine who is the patron saint of epileptics and lovers. Income from pilgrimages enabled the construction of the church.
The central nave was then vaulted to the height of the side aisles on exposed consoles still visible. The large chancel was started after 1460 and completed by 1481 (see date in the vault). Following this, until 1490, the central nave was raised (see date above the organ), and the galleries were vaulted by 1493. The magnificent star-shaped vaults and the stained glass windows give the church a grand and festive character. The rood-screen, closing off the wide choir, dates from the late Gothic period and is of great importance for the acoustics of the choral singing.
The three altars are Gothic winged altar-pieces. The altar of St. John, in the left aisle, dating around 1500, is especially valuable with its statuary of St. John the Baptist, of St. John the Evangelist, of St. Anne, St. Mary and the Infant Jesus. The high altar, from 1619, is the grave altar of Caspar zu Elz-Langenau (1548-1619) one of the counts of Elz. This altar and St. Catherine's altar (to the right, 1620) are among the precious works from the Renaissance. The chancel is shaped like a wine goblet. It houses numerous paintings and statues of Christ and the saints: the large crucifix with angels, St. Mary and St. John (1490) in the triumphal arch, and the lovely and gracious Madonna of Kiedrich, a gilded wooden sculpture from 1330, installed on a pedestal. A large number of implements and vestments from the Gothic period, which are still in use today, complement the church's rich inventory.
Many epileptics made the pilgrimage to the church, therefore the church was furbished with unique carved laity stalls installed in the congregation which normally attended service standing in Gothic times. The 56 pews are decorated with carvings of ornaments, flowers, vines and inscriptions in Gothic alphabet. One of the fronts shows, as a spiral created in 1510 by Erhart Falckener, an elaborate inscription on justice.
The main entrance in the west is topped by a tympanum which shows both the Annunciation and the Coronation of Mary. The church possesses heavy old bells, dating 1389 and 1513. They weigh from 1.5 to almost 4 tons and are still rung every day.
The organ is considered one of the oldest in Germany and was built around 1500 and enlarged in 1653. It is still played daily and has a peculiar, somewhat stiff Gothic sound. On every Sunday, since 1333, the Kiedrich Choir Boys have been singing a Latin high mass in the Gregorian chorale which deviates considerably from the chants usually sung in the Catholic church. This "germano-gothic chorale dialect" is written down in gothic horseshoe-nail notes. Clothed in vestments, boys and men sing from the old pews in the chancel; the congregation sings the common parts. Members have included Andreas Scholl and his sister, Elisabeth, who was the first girl admitted to the choir.
Today, if the church has preserved its original Gothic style and its overabundant treasure in Gothic pieces of art, it owes it to baron sir John Sutton (1820-1873) an English patron. In a visit to Kiedrich in 1857, he was taken with the place and the Rhinegau region that he decided to settle down and became a large contributor. All later style elements were removed. After the Council of Trent, the rood screen was completely removed in most Catholics churches or moved to another place. John Sutton rebuilt in 1863-1864 using old fragments. He also provided funds for the restoration of the Late-Gothic organ. He had a hospital built for children and the sick, houses built for the poor, and created jobs and scholarships for gifted students. The community has erected a memorial to the baron in the left church window in the chancel. His mortal remains were transported to Kiedrich from Brugge, Belgium, where he died in 1873 and were buried in the churchyard on November 2nd, 1974.
On June 29th, 2010, Pope Benedict XVI raised the parish church to the minor basilica status. In autumn 2012, an extensive restoration project was launched on both the interior and the exterior of the church. Works will continue up to 2017. In November 2014, the works were completed on the altars and the stained glass windows received a protective glazing.
The cemetery around the church includes a funeral chapel, St. Michael's Chapel. Built from 1434 till 1444, it is an architectural jewel.
Outside, the pierced stone spire and the pulpit are most remarkable.
Inside, the rib vault leads to the small chancel, built on a console and ornamented with fantastic animals and foliage, with the altar. The main ornament is the Madonna, made in 1520 as a double-sided statue, which makes up part of a 7-arm chandelier.
On the wall around the former cemetery, there are 14 stations of the Way of the Cross, dating from 1877. A curiosity: as a sign of the cultural war, the figure of the Simon von Cyrene carries, in the fifth station, the features of Otto von Bismarck (1815-1898) Prussian and then German political figure.
The Organ
The organ is, with the instruments in Rysum, Sion and Ostönnen, among the oldest playable organs of the world. Altered several times over the centuries, it is the oldest playable organ in Hessen and is often described as being the « oldest organ in Germany ». False interpretations of the pipe numbering led, for example, to the presumed year of its construction as being 1313. In fact, this organ was not built until around 1500, although neither the exact year nor the builder are known.
Based on research carried out by Father Zaun who came to the parish on January 1st, 1869, a new organ replaced an old one in 1380 and only an extension to the church, carried out in 1491, could have provided the necessary space for the actual organ.
Around 1500, an organ from an unknown organbuilder was installed in a swallow's nest on the west wall. It was probably a one-manual instrument. In 1652-1653, Johann Wendelin Kirchner rebuilt the wind system and the traction while probably carrying out modifications on the pipework. He added a Positive division as second manual. Repairs are carried out in 1686 and 1692. Elias Salvianer completely restored the organ in 1710. For the first time, in the contract, an 8-voice Hauptwerk and a 6-voice Ruckpositiv are mentioned. An independent pedal division obviously did not exist; it was added, according to Zaun, in 1722. Five repairs were carried out between 1715 and 1746. In 1760, a baroque marble imitation painting is applied to the organcase. From 1768 to 1806, ten repairs are carried out. Around 1800, the organ was no longer in use. It was deemed as being irreparable, but, due to lack of financial resources, it was not replaced by a new instrument. It was restored in 1839 by organbuilder Conrad Embach.
A change of opinion occurred during the Romantic enthusiasm for the Gothic period and its resurgence across the Gothic Revival movement. English Baron John Sutton (1820-1873) discovered this gem in 1857 and decided to have the church and its organ restored to their Gothic origins. Sutton selected Belgian organbuilder Louis-Benoît Hooguys to carry out the works on the instrumental part and August Martin, from Fürch, to restore the finish on the case and the doors. The first works, carried out in 1858, concerned the backgrounds of the instrument. The study was completed in 1860 and was badly documented. Sutton financed the renovation of the elements he rated worthy of preservation and the reconstruction of the lost parts. The project costs him over 6000 gulden.
The Positiv division, coming from the Baroque era, and the Pedal division were installed behind the organ in the tower and the supposed Late-Gothic organcase was restored while the layout was modified and the voicing is preserved. Hooghuys revised the old elements and inserted the new. The old structure of the main organcase was preserved and was restored, while the wooden ornamental elements, the neo-Gothic finials among the pipework, were new. The gussets under the lateral towers, the painted wing doors as well as the whole neo-Gothic platform were also reconstructed. The new Pedal division integrated partly older pipework whose construction method and the engraving resemble those of Georg and Peter Geissel, Kirchner's masters. Some pipework was from the 18th century while the major part came from Hooghuys in the 19th century. In a 1970/1971 renovation carried out by the Oberlinger firm, an 1875 pedal stop was substituted.
Part of the Gothic facade received, at least five different, overlapping colors. The wing doors are probably still original. Concerning material and design, the metal pipework can be assigned to ten different groups. The iron stop action and the wind system of the main organcase date from 1653. In 1860, a 16-note pedalboard was installed and the short octave in the manual comes from the installation of a shortened, used keyboard. The stop action layout of the Positiv and the Pedal comes from Hooghuys.
Before the last restoration, carried out by Kuhn, from Männedorf (Switzerland), between 1985 and 1987, took place, it was first necessary to define a specific aim of the restoration. In agreement with the Authority for the Preservation of Ancient Monuments and those responsible from the Diocese of Limburg, the conclusion was reached that only the reconstruction of the instrument of 1860 (Sutton) came into question. Attempting to reconstruct the instrument as it was at an earlier stage (meanwhile a Rückpositiv had been added to the organ) would have meant relying on too many hypotheses. In addition, Sutton's overall achievements were, in themselves, deemed as being worthy of protection. Through his involvement, the old organ was not only freed of its Baroque elements and given back its Gothic splendor, but the whole church, including its furnishings, became a « treasure trove of the Gothic period » in which Gothic and Gothic Revival elements blend into each other. For some elements, for example the bellows system and the temperament, it was decided to return to the state of 1653 and a modified meantone temperament was applied.
Only the Hauptwerk is visible which is a single manual Gothic organ with doors. The additional divisions (Positiv and Pedal Organ) are out of view and located in the tower chamber behind the organcase. This chamber also houses the wedge-bellow system.
The instrument was inaugurated on April 19th, 1987.
In 2014, the instrument was thoroughly cleaned and tuned.
This valuable instrument blends Late-Gothic and neo-Gothic elements into a harmonious whole.
I. Positiv |
II. Hauptwerk |
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Gedackt | 8' | Grossgedackt | 16' | |
Principal | 4' | Principal | 8' | |
Flöte | 4' | Octave | 4' | |
Waldflöte | 2' | Flötengedackt | 4' | |
Quinte | 1 1/3' | Quinte | 2 2/3' | |
Superoctave | 1' | Octave | 2' | |
Mixtur 1 1/3' | IV | |||
Cymbel 1/2' | II | |||
Tremulant |
Pedal |
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Subbass | 16' |
Principal | 8' |
Doppelquinte | 5 1/3' |
Octave | 4' |
Quinte | 2 2/3' |
Superoctave 2'+1' | II |
Mixtur 2' | IV |