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Autrefois, la cathédrale de Schwerin (en allemand : Schweriner Dom) était une cathédrale catholique romaine et elle est aussi ancienne que la ville elle-même. Elle est dédiée à la Vierge Marie et à saint Jean. Elle a été construite à la suite du déménagement, en 1167, du siège du diocèse des Abodrites, établi par Henri de Bavière, de l'ancienne cité de Mecklenburg. La première cathédrale est un édifice construit en bois. La pierre angulaire de la cathédrale de pierre est posée en 1171. Après des travaux qui durent 76 ans, elle est consacrée en 1248. Aujourd'hui, elle est le siège de l'évêque de l'Église évangélique luthérienne du Nord de l'Allemagne. L'édifice appartient aux principales constructions gothiques en briques. Avec l'église Sainte-Marie de Lübeck et celle de Saint-Nicolas de Stralsund, elle est l'une des premières constructions dans ce style architectural. Elle diffère des autres constructions similaires de son temps par son transept. Avec son choeur original, elle influencera la construction de plusieurs autres églises. Elle est la seule cathédrale de la région de Mecklenburg-Ouest Pomerania et le seul édifice médiéval de Schwerin.
Historique
L'historique de cette cathédrale remonte à un passé très lointain. En 1164, Henri de Bavière déclare la guerre aux Abodrites et défait leur chef, Niklot. Il établit le diocèse de Mecklenburg et nomme Berno en tant que premier évêque. En 1167, il transfère le siège épiscopal à Schwerin. La pose de la pierre angulaire de la cathédrale se fait le 9 septembre 1171 en présence de Henri de Bavière, le Comte de Schwerin, le Duc de Mecklenburg et les évêques Evermond et Berno. La cathédrale est consacrée le 15 juin 1248. Cette ancienne cathédrale ainsi que celles de Lübeck et de Ratzeburg sont des cadeaux de la part de Henri de Bavière et sont des édifices romans importants en briques. De cette construction, il ne reste plus rien après la démolition de l'ancien clocher si ce n'est le portal de la tour sud que l'on retrouve du côté sud-ouest de l'édifice actuel. La taille de cette cathédrale romane (environ 60 mètres/197 pieds) est considérablement plus petite (40 mètres/131 pieds) que le nouvel édifice gothique; le clocher de l'ancien édifice atteignant à peine la hauteur de la nef centrale du nouvel édifice.
Le besoin d'un nouvel édifice vient de la réception d'une précieuse relique. En 1222. le comte Henri de Schwerin revient d'une croisade avec une relique du Précieux Sang, une présumée goutte de sang du Christ dans un jaspe. La présence de cette relique amène l'église à devenir un lieu de pèlerinage important dans le nord de l'Allemagne. Avec cette présence de pèlerins, l'église devient trop petite. De plus, l'évêque subit la compétition de projets de construction dans les principales villes hanséatiques environnantes, telles Wismar, Rostock, Stralsund et Greifswald. Ces facteurs : lieu de pèlerinage, dons des pèlerins et compétition avec les autres villes hanséatiques menènt, en 1170, à la construction d'une toute nouvelle cathédrale.
Parce que la montagne de la cathédrale est le point culminant de la vieille ville et qu'il existe déjà une église paroissiale qui y est construite, la cathédrale romane doit être construite un peu en bas de son sommet. Toutefois, la construction d'une nouvelle cathédrale peut être placée au sommet. Les travaux de construction débutent en 1170 et, en 1172, la série de chapelles autour du choeur est achevée. En 1327, le choeur, et le bras droit du transept, de même que la salle du chapitre, la sacristie et la bibliothèque sises entre le transept sud et les chapelles du choeur sont achevés. Parce que le nouveau choeur est disponible pour les cérémonies, l'ancien édifice peut être complètement démoli. L'historique précis de la construction du transept et de la nef reste inconnu. À la fin du XIVe siècle, les murs de la nef et des transepts sont élevés jusqu'aux voûtes. Des ouvriers de Stralsund achèvent les fenêtres et la voûte de la nef en 1416. Les travaux de construction de la cathédrale gothique sont terminés. Le clocher néo-gothique actuel est érigé de 1889 à 1893.
L'édifice
La cathédrale actuelle est une basilique gothique en briques avec trois nefs et un vaste transept, un choeur et des chapelles. L'imposant édifice mesure 105 mètres (345 pieds) de long alors que sa voûte s'élève à 26,5 mètres (87 pieds) de hauteur. Il appartient aux plus grands édifices gothiques en brique du nord de l'Allemagne. Avec une hauteur de 117,5 mètres (386 pieds), son clocher néo-gothique est le plus haut clocher de l'Allemagne de l'Est.
Le choeur oriental avec sa série de chapelles s'inspire des choeurs de la cathédrale de Lübeck, de l'église Sainte-Marie de Lübeck et de l'église Saint-Nicolas de Stralsund et, avec eux, il est l'un des premiers édifices gothiques en briques possédant un choeur en saillie. Il se termine par une abside à cinq pans de même qu'il possède cinq chapelles. Le choeur permettait aux pèlerins qui entraient par l'allée centrale de se rendre aux chapelles de reliques. Le toit de ces chapelles est une innovation. Alors que dans une construction habituelle, chaque chapelle a son propre toit, l'architecte en décide autrement. De chaque coin de chaque chapelle, il dispose des poutres sur lesquelles repose l'unique et seul toit de toutes les chapelles. Ce modèle est plus tard utilisé à Doberan et Rostock. L'inconvénient de cette solution est que les fenêtres latérales des chapelles sont prises en souricière entre les piliers.
Les églises Sainte-Marie de Lübeck et Saint-Nicolas de Stralsund ne possèdent pas de transept. La cathédrale, conçue en tant que construction traditionnelle de style gothique classique, démontre des caractéristiques spécifiques pour une structure de brique de style gothique primitif. Le transept avec ses entrées possède, comme fonction principale, de servir d'entrée pour les laïcs dans la nef et le choeur. Le sanctuaire, dont on accède via le cloître, est réservé à l'évêque et aux ecclésiastiques. Le transept est plus élevé que la nef d'environ un mètre et demi (cinq pieds). Le bras sud du transept est devenu l'entrée principale de la cathédrale. Sa façade est dominée par quatre fenêtres arquées qui rejoignent presque son sommet. Des deux côtés de la façade, les tourelles d'escaliers sont couronnées de flèches élancées. Les portes et le tympan sont de date récente. L'entrée orientale, appelée la porte des prêtres, se distingue des autres portes par sa forme arrondie et ses chapiteaux de stucco. Jusqu'en 1703, un petit couloir existait au plafond de la croisée.
La nef est la dernière section à être construite dans le cadre de la cathédrale médiévale. À l'extérieur, des contreforts sont ajoutés afin de supporter la voûte. Quoique les autres parties de la cathédrale possèdent des fenêtres arquées dans le style classique, la nef possède des fenêtres de style Stralsund parce qu'elles se terminent par un triangle.
La « porte du paradis » est la partie la plus ancienne de la cathédrale et de fait, possède la plus ancienne structure. Elle est sise dans la partie le plus à l'ouest dans la nef. Elle appartient à la dernière période de construction romane (avant 1249) et elle démontre un style transitoire entre le roman et le gothique. L'appellation est trompeuse, en fait une « porte du paradis » dans la construction d'une église réfère à un vestibule à travers lequel on entre dans l'église. À savoir s'il existait une telle porte du paradis dans la cathédrale romane, personne ne le sait.
Le cloître, au nord, quoique médiéval, est moins âgé que la cathédrale elle-même. Il n'abritait pas des moines, mais des chanoines qui étaient responsables pour le service aux différents autels et autres devoirs liturgiques. C'était plutôt un édifice résidentiel et administratif. Non original, il est rattaché à la cathédrale par deux entrées dans le choeur. Il a subi plusieurs reconstructions néo-gothiques. L'aile orientale, construite à partir de 1382, abritait la salle du chapitre pour les réunions et le dortoir tandis que vers 1463, les ailes nord et ouest étaient achevées. En 1484, un étage additionnel a été ajouté à l'ensemble de tous les édifices. Après un incendie en 1886, les planchers supérieurs et le toit ont été modifiés. Les corniches et la frise en feuillage de vigne qui entourent l'édifice entre les étages sont des additions néo-gothiques de même que les lucarnes sur le toit et la tourelle d'escaliers dans la cour intérieure. Les seuls vestiges médiévaux se trouvent dans les fondations et le couloir de l'aile nord.
L'intérieur
Le choeur et la nef possèdent le même nombre de travées, soient quatre. Les deux, avec leurs allées, possèdent des voûtes à nervures tandis que la nef possède une voûte réticulée alors que le transept possède une voûte en étoile à la croisée. Les voûtes du choeur s'inspirent de celles des cathédrales de Soissons et de Quimper tandis que les chapelles ne possèdent pas de voûtes individuelles.
Dans le bras droit du transept, les chapelles datent de la phase initiale de construction de la cathédrale donc avant que le transept réel ne soit construit. Le bras nord comprend la chapelle de l'Assomption de la Vierge tandis que celle du bras sud ne possède par d'appellation officielle, mais l'on peut supposer qu'il s'agit d'une chapelle de la Vierge. Ce sont les seules installations de la cathédrale - plutôt inhabituel pour une église du Moyen-Âge - parce que, normalement, les murs de côté des transepts étaient utilisés pour y loger des chapelles.
Tous les chapiteaux sont faits de pierre naturelle avec des vrilles de vignes. Les piliers orientaux de la croisée possèdent des visages. Dans les deux chapelles du transept, les chapiteaux sont décorés de visages entrelacés de vrilles de vignes.
L'élévation du mur en deux sections suit la norme habituelle des édifices gothiques en briques, un triforium et des arcades directement sous les claires-voies. Les fenêtres des claires-voies sont plutôt petites, et ce, à cause de la hauteur des murs des allées qui sont aveugles et qui s'élèvent jusqu'à la frise située immédiatement au-dessus des arcades.
L'ameublement
De tout l'ameublement liturgique médiéval, tout a disparu excepté pour l'autel et les fonts baptismaux. Les cathédrales à la fin du Moyen-Âge possédaient de nombreux autels. L'inventaire de 1553 en dénombre 43; aucun n'a survécu. Les stalles médiévales du choeur ont aussi disparu. Lors de la Réforme, le riche ameublement de la chapelle du Précieux Sang a été détruit. Habituellement, l'ameublement d'une cathédrale se dégrade lentement, mais, ici, tout a été tout simplement enlevé.
L'autel gothique à panneaux dans la première travée du choeur est l'ancien maître autel du sanctuaire où s'élève maintenant un autel néo-gothique. Cet autel est un cadeau de l'évêque Konrad Loste tel qu'inscrit sur la plaque reconstruite trouvée sous la table d'autel. De cet autel, seul le retable avec ses panneaux, faits de pierre et de bois, subsiste, les autres parties, en particulier la prédelle, ont disparu.
L'autel néo-gothique de la crucifixion, sis au fond su sanctuaire, a été conçu au milieu du XIXe siècle par Hermann Willebrand et peint par Gaston Lenthe.
La croix de triomphe date de 1420. Elle n'appartient pas à l'ameublement original de la cathédrale. Elle provient de l'église Sainte-Marie (Marienkirche) de Wismar laquelle fut démolie au temps de la république démocratique d'Allemagne (RDA), et qui fut apportée dans la cathédrale après sa restauration en 1990. Les statues de la Vierge et de saint Jean ont été restaurées en 2002.
Les fonts baptismaux en bronze datent de la fin du XIVe siècle. Le vaisseau octogonal, dont les côtés sont divisés en deux sections, est supporté par huit silhouettes.
Au clocher, on retrouve cinq cloches. Deux datent respectivement de 1363 et 1470. Les trois autres ont été fondues à Karlsruhe en mars et avril 1991. Plusieurs anciennes cloches ont péri lors de guerres ou par accident. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, trois cloches, fondues par Johann Georg Wilhelm Londré, de Lübeck, en 1811, ont été descendues pour être fondues.
Le décor
Le décor actuel, restauré en 1988, correspond à la décoration telle qu'elle était à la fin du Moyen-Âge. Le tableau le plus important est celui sis dans la chapelle de l'Assomption dans le bras nord du transept. Des vestiges de fresques et d'importantes pièces de peinture se trouvent dans la voûte. Des médaillons avec des scènes bibliques sont peints enlacés de vrilles de vignes. Seules des esquisses de Rötel peuvent être vues sur la face nord de la chapelle. Un monumental tableau illustrant saint Christophe est sur le mur sud du transept, à gauche de la fenêtre. Il y eut, dans la chapelle du Précieux-Sang, une riche peinture. Sur le mur oriental, il y avait les portraits de bienfaiteurs de la chapelle qui sont maintenant disparus.
Le mieux préservé de tous ces tableaux se trouve sur l'arche triomphale qui sépare la croisée du choeur, du côté de la nef. Une surface pour la peinture a été créée par la différence de hauteur entre le choeur et le transept. Cet emplacement se retrouve normalement dans les églises romanes et non dans les églises gothiques où le choeur est au même niveau que la nef. Ici, dans une courbe, une tête peut être aperçue étant transportée de gauche à droite par des angles. Selon certains, le tableau représente la tête de saint Jean le Baptiste et le plateau est celui sur lequel la tête a été présentée à Salomée.
L'orgue
En 1868, le facteur Friedrich Ladegast, de Weissenfeld, reçoit le contrat de reconstruire l'orgue, un instrument originellement construit au XVIe siècle par Antonius Mars, d'Anvers (et par la suite reconstruit par Stein/Marx au XVIIIe siècle). Vu l'extrême mauvaise condition de l'instrument, Ladegast propose, à la place, de construire un tout nouvel orgue de 84 jeux répartis sur quatre claviers et pédalier avec des accouplements pour les claviers et le pédalier. Ce nouvel instrument est inauguré en 1871.
L'instrument est le premier orgue en Allemagne à contenir un crescendo-decrescendo pour l'ajout et le retrait de jeux. Ce mécanisme, sis à l'intérieur de l'orgue, prend la forme d'une grosse pièce ronde en bois de laquelle des chevilles se prolongent pour embrayer le tirant de jeu. Lorsque l'organiste démarre le crescendo, au moyen d'un levier palmé au-dessus du pédalier ou un tirant de jeu, le mécanisme ajoute graduellement les jeux lesquels deviennent visibles à la console. De plus, l'instrument comporte 15 leviers pour les changements de registration et, comme c'est le cas dans l'instrument à l'église Saint-Nicolas, les jeux des claviers I et II sont placés sur deux sommiers : un pour les jeux à sonorité forte composée de principaux, de mixtures, et d'anches, alors que l'autre comporte des jeux à sonorité douce et est composé de flûtes, de jeux gambés et des anches douces. Par l'ajout d'aides à la registration de leurs instruments, les facteurs du milieu du XIXe siècle répondaient aux besoins d'un répertoire demandant des extrêmes dynamiques afin d'imiter le volume et le timbre de l'orchestre.
Afin de créer une sonorité pianissimo extrême, Ladegast place des jeux presque à sonorité presque inaudible, tels le Lieblich Gedackt, l'Aeoline (anche libre comme dans un harmonium) et l'Harmonika aetherea ensemble au quatrième clavier alors que la tuyauterie est placée derrière des volets pour obtenir une expression dynamique. Afin d'amplifier la qualité distante de cette division, elle est placée derrière la division du clavier I sur le plancher principal du buffet qui mesure environ 6 mètres (20 pieds) de profondeur. Les claviers II et III sont placés, côte à côte, au second plancher du buffet. L'orgue possède une traction mécanique, mais possède un levier Barker, opérant sur le clavier I, qui permet à l'organiste de jouer tous les claviers accouplés. Sans cette assistance, la pression de vent et les liens mécaniques rendent physiquement impossible de jouer tout l'instrument accouplé. Les claviers I, II et III contiennent des choeurs de principaux de moindre force suivis par le son transparent et argenté des jeux gambés et des flûtes du clavier IV.
L'instrument possède des sommiers à registres avec une traction mécanique et un sommier mécanique à cônes pour les gros jeux de la pédale. Cet instrument de quatre claviers est une synthèse de la facture d'orgue allemande (Silbermann, 1683-1753) et française (Cavaillé-Coll, 1811-1899). Cet orgue est le plus grand instrument fabriqué par Ladegast qui soit préservé dans son état original.
L'orgue a été restauré par la firme Alexander Schuke, de Postdam, en 1988.
Schwerin Cathedral (German: Schweriner Dom) was formerly a Roman Catholic cathedral and is as old as the city itself. It is dedicated to the Virgin Mary and St. John. It was built following the transfert to Schwerin, in 1167, of the seat of the Bishopric of the Abodrites, established by Henry the Lion, from the old city of Mecklenburg. The first cathedral was built of timber. The foundation stone of the stone cathedral was laid in 1171. After a construction period of 76 years, it was consecrated in 1248. It is now the church of the Bishop of the Evangelical Lutheran State Church of North Germany. The building belongs to the main Gothic brick constructions. With St. Mary's church in Lübeck and St. Nicholas's church in Stralsund, it is one of the first constructions using this architecture. It differs from comparable constructions of its time by its transepts. It influenced the construction of other churches with its distinctive chancel. It is the only real cathedral in the Mecklenburg-West Pomerania region and the only extant medieval building in Schwerin.
History
The history of the cathedral goes a long way back. In 1164, Henry the Lion declared war on the Abodrites and defeated Niklot, their ruler. He established the Mecklenburg diocese and appointed Berno as its first bishop. In 1167, the bishopric seat was transferred to Schwerin. The laying of the cathedral's foundation stone occurred on September 9th, 1171, in presence of Henry the Lion, the Count of Schwerin, the Duke of Mecklenburg and Bishops Evermod and Berno. The cathedral was consecrated on June 15th, 1248. This old cathedral along with the Lübeck cathedral and the Ratzeburg cathedral are all gifts from Henry the Lion and were significant Romanesque brick buildings. From this construction, nothing is extant after the demolition of the old bell tower, except for the south tower portal that can be seen on the southwest side of the actual building. The size of the Romanesque cathedral (about 197 feet / 60 meters) was considerably smaller (131 feet / 40 meters) than the new Gothic building. The bell tower of the old church barely matched the height of the central nave of the new building.
The impulse for a new building came from the donation of a precious relic. In 1222, Count Heinrich von Schwerin came back from a crusade with a relic of the Holy Blood, a supposed drop of Christ's blood in a jasper. Because of this relic, the church became the most significant pilgrimage church in northeastern Germany. Due to the flow of pilgrims, the Romanesque building became too small. Besides, the bishop stood in competition to building projects going on in surrounding well-to-do Hanseatic towns of Wismar, Rostock, Stralsund and Greifswald. These factors : pilgrimage, pilgrims' donations and competitions with other Hanseatic towns, led, around 1270, to the construction of a completely new building for the Schwerin cathedral.
Because the cathedral mountain is the highest point in the old city and there was already a parish church on it, the Romanesque cathedral had to be built a little bit downwards. However, the construction of the new cathedral could begin on the highest place. Construction started in 1270 and by 1272, the series of chapels around the chancel were completed. By 1327, the chancel, the eastern arm of the transept, as well as between the southern transept and the chancel chapels, the chapter house, the sacristy and the library were completed. Because the new chancel was ready for service, the previous church was completely demolished. The precise construction history of the transept and the nave is unknown. At the end of the 14th century, the nave and the transepts walls were built up to the vaults. Workers from Stralsund completed the nave's windows and the vault in 1416. The construction of the high Gothic cathedral was now over. The neo-Gothic bell tower was erected from 1889 to 1893.
The building
The actual cathedral is a three-nave Gothic brick basilica with a large transept, chancel and chapels. The imposing building is 345 feet (105 meters) long and the vault is 87 feet (26.5 meters) high. It is one of the largest Gothic brick church buildings in North Germany. With its 386 feet (117.5 meters) height, the neo-Gothic west tower is the highest steeple in Eastern Germany.
The eastern chancel with its series of chapels is based on chancels in Lübeck cathedral, St. Mary's church in Lübeck and St. Nicholas's church in Stralsund as one of the first Gothic brick church buildings with salient chancels. It ends with a five-sided apse. Accordingly, there are five chapels. The chancel led the pilgrims who entered by the main aisle entrance to the relic chapels. The roof of the chapels is an innovation. While the usual construction would have been to build a distinct roof for each chapel, here the master builder decided otherwise. From the corners in each chapel, he ran roof beams on which rests a single roof over all the chapels. This model would later be used in Doberan and Rostock. The flaw in this design is that the chapels' lateral windows are squeezed between the pillars.
St. Mary's church in Lübeck and St. Nicholas's church in Stralsund have no transepts. The cathedral, designed as a traditional high Gothic type of construction, shows specific features for an early Gothic brick structure. The transept with its entrance has, as main function, to serve as an entrance for the laymen into the nave and the chancel. The sanctuary, which was accessed through the cloister, was reserved to the bishop and the clerics. The transept is about one and a five feet (half a meter) higher than the chancel. The transept's southern arm has become the main entrance into the cathedral. Its facade is dominated by a four arched windows almost reaching up to the top. On both corners of the facade, the stair turrets are topped by slender polygonal spires. The doors and tympanum are from a recent date. The eastern entrance, so-called priests' gate, stands out from the other entrances by its round shape and its lime stucco capitals. Until 1703, there was a small roof passage way on the crossing.
The nave was the last section to be build as part of the medieval cathedral. On the outside, buttresses were added to support the high vault. While the remaining parts of the cathedral have classic arched windows, the nave windows are so-called "Stralsund" because they end with a triangle.
The "paradise gate" is the oldest part of the cathedral and with it the oldest structure. It is located in the most western part of the nave. It belongs to the last Romanesque construction period (before 1249) and it clearly displays a transitional style from the Romanesque to the Gothic. The name is delusive, by the way: a "paradise gate" in church construction refers to a vestibule through which one enters into the church. Whether such a paradise gate existed in Romanesque cathedrals, no one knows.
To the north, the cloister, although medieval, is essentially younger than the cathedral itself. It did not house monks, but canons who were responsible for the service at the many altars and other liturgical duties. It was a residential and administrative building. No longer original, it is connected through two entrances into the chancel and it received multiple neo-Gothic reconstructions. The east wing, built from 1382, housed the Chapter Hall for meetings and the Dormitorium, the dormitory while, around 1463, the north and west wings were completed. In 1484, an upper floor was added all over the buildings. After a fire in 1886, the upper floors and the roof were modified. The cornices and the wine foliage frieze running around between the floors are neo-Gothic additions, so are the dormers in the roof and the stair turret in the courtyard. The really medieval construction rests in all the basements and in the passageway from the north wing.
The Interior
The choir and the nave have the same number in bays, namely four. Both, along with their aisles, have ribbed vaults while the nave adorns a reticulated vault and the transept, a star vault in the crossing. The choir vaults follow the models in Soissons and Quimper cathedrals. The chapels do not have individual vaults.
In the eastern aisle of the transept, there are chapels dating from the first construction phase of the cathedral, thus before the real transept was built. The north arm houses the Assumption chapel while the chapel in the south arm has no official name, but one supposes it is a Lady chapel. These are the cathedral's only installations - unusual for a Middle Ages church - because usually the side walls of the transepts were used to create space for chapels.
All capitals are made from natural stone, in the form of winding wine tendrils. Eastern pillars of the crossing have figures. In both chapels of the transept, the capitals are enriched by figures in wine tendrils ornament.
The two-section wall elevation follows the usual brick Gothic building, a triforium and the arcades directly under the clerestory. The clerestory windows are rather small due to the high height of the aisle walls which are blind and reach up to the frieze located above the arcades.
The Furnishings
From the medieval liturgical furnishings, everything got lost except for the altar and the baptismal fonts. Cathedrals in the late Middle Ages accommodated countless altars. The 1553 inventory counted 43; none of them have been preserved. Also lost are the medieval choir stalls. At the Reformation, the rich furnishings in the Holy Blood chapel were destroyed. Usually, cathedral furnishings slowly go to ruin but here they were removed thoroughly.
The Gothic wing altar in the first chancel bay is the former high altar from the sanctuary where now stands a neo-Gothic altar. It is a gift from Bishop Konrad Loste as mentioned on the reconstructed inscription under the table. Only the wing reredos, made of stone and wood, is extant from the whole altar, other parts in particular the predella got lost.
The neo-Gothic crucifixion altar at the end of the sanctuary was designed in the middle of the 19th century by Hermann Willebrand and painted by Gaston Lenthe.
The triumphal cross dates from 1420. It does not belong to the original furnishings of the cathedral. It comes from the St. Mary's church (Marienkirche) in Wismar which was demolished during the German Democratic Regime (GDR) time, and was brought in the cathedral after its restoration in 1990. The statues of the Virgin Mary and St. John were restored in 2002.
The bronze baptismal fonts date from the late 14th century. The octagonal vessel, whose sides are divided in two sections, is supported by eight figures.
In the tower, there are five bells. Two are from 1363 and 1470 respectively. The three others were cast in Karlsruhe in March and April 1991. Many former bells have perished in wars or by misfortune. During the Second World War, three bells, cast by Johann Georg Wilhelm Londré, of Lübeck, in 1811, had to be delivered to be melted.
The Decor
Today's decor corresponds to the late-medieval decoration of the church which was restored in 1988. The most significant painting is in the Assumption chapel in the northern transept arm. Remains of the wall painting and significant pieces of the cover painting are located in the vault. Medallions with Old Testament scenes are painted in an older wine tendrils ornament. Only the sketches from Rötel can be recognized on the north face of the chapel. On the southern transept wall, to the left of the window, is a monumental representation of St. Christoph. Once in the Holy Blood chapel, there was a rich painting. On the east wall, there were portraits of the benefactors of the chapel which are now lost.
The best of all preserved wall paintings is on the nave side of the triumphal arch which separates the crossing from the chancel. Here a surface was created by the height difference between the chancel and the transept for the painting. This location is most likely to be found in Romanesque churches, but not in Gothic basilicas where the chancel is usually on the same level of the nave. Here, in the curve, a head is seen being carried from left to right by angels. According to some people, it represents John the Baptist's head and the plate is the one on which the head was presented to Salome.
The organ
In 1868, organbuilder Friedrich Ladegast, from Weissenfels, was awarded the contract to rebuild the organ, an instrument originally built in the 16th century by Antonius Mars, of Antwerp (and subsequently rebuilt by Stein/Marx in the 18th century). Due to the extremely bad condition of the instrument, Ladegast instead proposed an entirely new 84-stop organ with four manuals and pedal with manual and pedal couplers. This new instrument was inaugurated in 1871.
The instrument was the first organ in Germany to include a crescendo-decrescendo device for the addition and deletion of stops. This mechanism, within the organ case, is in the shape of a large round piece of wood from which dowels extend to engage the stop beams. When the player starts the crescendo, either by using a lever above the pedals or the stop knob, the mechanism begins to add stops visibly on the stop jams. Furthermore, it includes 15 ventils (levers) for registration changes and, as in the St. Nicholas's instrument, the stops of Manuals I and II are separated on two chests: one for the loud stop combinations of principals, mixtures, and reeds, and the other for softer combinations of flutes, strings, and softer reed sounds. By adding registration assists to their instruments, mid-19th century organbuilders were responding to the need in the repertoire for dynamic extremes to mimic orchestral volume and sound.
To create extreme pianissimo sounds, Ladegast placed new, ethereal, most inaudible stops - like the Lieblich Gedackt, the Aeoline (free reed like that of a reed organ), and the Harmonika aetherea - together on a fourth manual, the pipes enclosed behind shutters for dynamic expression. In order to further enhance the distant quality of this division, it is placed behind the Manual I division on the main floor of the organ case - which is approximately 20 feet (6 meters) deep. Manuals II and III are located on the second level in the organcase side by side. The organ has mechanical action but uses a Barker lever or pneumatic assist, operated from the first keyboard, to enable the organist to play all manuals coupled. Without such assistance, the organ's wind pressure and mechanical linkage make coupled playing all but physically impossible. Manuals I, II and III contain principal choruses in lessening degrees of loudness, followed by the silvery, transparent sound of the strings and flutes on Manual IV.
The instrument has slider chests with mechanical action and a mechanical cone chest for the large pedal stops. The four-manual instrument is a synthesis from German (Silbermann, 1683-1753) and French (Cavaille-Coll, 1811-1899) organ architecture. This instrument is Ladegast's largest original preserved organ.
The organ was restored by Leopold Nitschmann in 1962 and by Alexander Schuke, from Potsdam, in 1988.
II. clavier / manual |
I. clavier / manual |
|||
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Forte | Forte | |||
Principal | 16' | Principal | 16' | |
Principal | 8' | Principal | 8' | |
Piffero | 8' | Spitzflöte | 4' | |
Octave | 4' | Octave | 4' | |
Flautino | 4' | Terzflöte | 3 1/5' | |
Quintatön | 4' | Quintet | 2 2/3' | |
Quinte | 2 2/3' | Octave | 2' | |
Octave | 2' | Mixtur | IV | |
Cornett | III | Cornett | IV | |
Progressiv-Harmonica | III-IV | Cornet | I-II | |
Scharff | IV | Cymbel | III | |
2Oboe | 8' | Trompete | 8' | |
Piano | Piano | |||
Quintatön | 16' | 1Bordun | 32' | |
Quintatön | 8' | Bordun | 16' | |
Rohrflöte | 8' | Gemshorn | 8' | |
Bordunalflöte | 8' | Gambe | 8' | |
Fugura | 8' | Doppelgedackt | 8' | |
Flöte | 4' | Flauto major | 8' | |
Fagott | 16' | Rohrquinte | 5 1/3' | |
Tremulant | Rohrflöte | 4' | ||
Trombone | 16' |
IV. clavier / manual |
III. clavier / manual |
|||
---|---|---|---|---|
Viola | 16' | Gedackt | 16' | |
Zartflöte | 8' | Geigenprincipal | 8' | |
Lieblich Gedackt | 8' | Doppelflöte | 8' | |
Viola d'amore | 8' | Flauto traverso | 8' | |
Unda maris | 8' | Salicional | 8' | |
Flauto dolce | 4' | Piffero | 4' | |
Salicional | 4' | Gedackt | 4' | |
Flöte | 2' | Fugara | 4' | |
3Violine | 2' | Nassat | 2 2/3' | |
3Waldflöte | 2' | Piccolo | 2' | |
Harmonica aetherea | III | Progressiv-Harmonica | II-IV | |
2Aeoline | 16' | 2Clarinette | 8' | |
Glockenspiel | Tremulant |
Pedal | |
---|---|
Forte | |
Untersatz | 32' |
Violon | 32' |
Principalbass | 16' |
Octavbass | 16' |
Terz | 12 4/5' |
Nassard | 10 1/6' |
Principalbass | 8' |
Cello (forte) | 8' |
Nassard | 5 1/3' |
Octave | 4' |
Cornett | IV |
Posaune | 32' |
Posaune | 16' |
Trompete | 8' |
Trompete | 4' |
Piano | |
Subbass | 16' |
Salicetbass | 16' |
Cello (piano) | 8' |
Bassflöte | 8' |
Flötenbass | 4' |
Dulcian | 16' |
1 | À partir du deuxième DO / From tenor C | |
2 | Anche libre / Free reed | |
3 | Non installé / Not installed |