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Casavant, Opus 701, 1914 / 1988
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Les débuts de la paroisse Sainte-Anne, qui fait partie de la basse-ville, se confondent avec ceux de Bytown (Ottawa). Cette partie de la ville est le plus ancien secteur et le berceau de la Capitale. La paroisse est détachée de la paroisse-cathédrale en octobre 1872 par Mgr. Bruno Guigues, évêque d'Ottawa, dans le but de décongestionner la cathédrale mais surtout dans le but de mieux déservir la population catholique française devenue de plus en plus nombreuse et établie dans un trop vaste territoire. Par la suite, le Père Damase Dandurand, vicaire général, achète les terrains nécessaires au coût de 4 278$ et, en novembre 1872, l'évêque fait appel à l'architecte J.P.M. Lecourt pour établir les plans d'une modeste église en pierre, sans ornement extérieur.
Sous la surveillance de Pierre Rocque et de James O'Connor, la construction de l'église débute en avril 1873 et, le 4 mai suivant, Mgr. Guigues pose la pierre angulaire. À l'automne 1873, peu de temps avant que l'église ne soit terminée, l'abbé Jean-Baptiste-Théodore Alleau est nommé comme premier curé. La bénédiction de l'église a lieu le 30 novembre 1873 par Mgr. Édouard Fabre en remplacement de Mgr. Guigues retenu par la maladie. Peu de temps après l'inauguration, les travaux d'amélioration intérieure de l'église se poursuivent.
À l'automne 1893, sous la direction du curé Philippe Beauchamp, les galeries latérales sont enlevées, les colonnes lambrisées, le sanctuaire grandi et remis dans les proportions architecturales que lui donnaient les plans primitifs et, tout l'intérieur de l'église fut remis à neuf et décoré. Ainsi transformée, l'église fut inaugurée à nouveau le 24 février 1894.
Mgr. Joseph-Alfred Myrand est nommé curé en 1903 et il y restera jusqu'à sa mort en 1949. Lors de la rénovation de l'église en 1907, des nombreux paroissiens et associations font don de verrières qui demeurent, encore aujourd'hui, parmi les plus exemples de l'art religieux au pays. En 1908, Mgr. Myrand remplace l'ancienne flèche de l'église par un clocher ajouré et y ajoute deux clochetons aux angles de la façade. Un carillon de quatre cloches, sorti des fonderies Paccard, de Savoie (France), est bénit le 4 décembre 1910. En 1923, à l'occasion du cinquantenaire, les paroissiens décident de rénover l'église et de compléter la vitrerie de l'église en remplaçant le verre dépoli ou décoloré des fenêtres du choeur par de nouvelles verrières, lesquelles ont été produites par la maison Lyon, de Toronto. Le 21 décembre 1930 et le 10 janvier 1938, Mgr. Myrand fait don à son église de deux splendides chandeliers en cristal qu'il avait acheté de la maison Pauly, de Venise (Italie).
Son successeur, Mgr. William Scantland, procède, en 1947, à une rénovation de l'église au moment où l'église fête son 75e anniversaire. Les travaux se termineront en 1948.
Au moment où Mgr. Charles-Auguste Demers devient curé le 30 août 1965, il est avisé qu'il est urgent de procéder à certaines réparations. Le 22 janvier 1966, il fait rapport de ses observations aux syndics de la paroisse: il ne s'agit pas d'un ménage ni de réparations ordinaires mais d'une rénovation totale. L'architecte Jean-Serge Lefort est chargé d'approfondir le dossier et de faire rapport; ce qu'il fit le 23 février. Les paroissiens approuvent le plan de rénovation lors d'une réunion générale tenue le 14 mars. La demande est acheminée à l'archevêque le 24 mars qui l'approuve le 5 avril. Le contrat est accordé, le 26 avril, à l'entrepreneur Albert Tessier. Les travaux débutent le 15 mai et dureront huit mois.
Pendant cette période, l'église est inutilisable et les services religieux se tiennent dans la salle Sainte-Anne. Au début d'octobre 1967, les paroissiens peuvent réintégrer les locaux de l'église bien que l'ensemble du travail de la décoration ne soit pas terminé. Enfin, le 25 décembre, les fidèles peuvent célébrer dans un temple magnifiquement renouvelé.
La beauté de cette église est acclamée unanimement. Elle offre un atmosphère de piété et de simplicité. Elle a retrouvé la pureté de son style roman, avec sa voûte dégagée, un déambulatoire élégant et ses colonnes élancées.
Le 21 mars 1966, la ville d'Ottawa approuve un plan de rénovation urbaine pour le secteur où se situe la paroisse Sainte-Anne. Le plan est mal lancé et mal conçu. Il s'ensuit une série d'expropriations qui chassèrent du quartier un grand nombre de citoyens, paroissiens de longue date, qui durent se reloger ailleurs dans différents secteurs de la ville. Cet exode forcé était considéré comme un mal nécessaire afin de faire place à une reconstruction immédiate. Il n'en fut pas ainsi et de graves erreurs ont été commises. Malgré une certaine reconstruction, la paroisse ne sera plus la paroisse d'autrefois. Un trop grand nombre de paroissiens ont dû quitter sans espoir de retour ce qui a affecté le splendide esprit de corps qui avait toujours caractérisé la paroisse. Les travaux de rénovation ont détruit le rythme de la vie de résidents, ils ont aussi contribué à faire disparaître les organisations et les oeuvres diverses qui étaient en activité et enfin, ils ont détruit le réseau de relations sociales. Par contre, cette métamorphose a précipité l'éveil d'une conscience sociale dans la paroisse. Un esprit paroissial nouveau et différent renaît grâce aux divers comités de paroissiens qui se sont formés et qui cherchent leurs voies. De tous les événements qui se sont produits depuis cent ans, la rénovation urbaine est peut-être celui qui aura marqué davantage la paroisse.
En 2009, une partie de la voûte s'effondre et l'église doit être fermée pendant les réparations. Les paroissiens sont alors dirigés vers les autres églises du secteur. Toutefois, lors de sa ré-ouverture en 2010, la majorité des paroissiens ne reviennent pas créant ainsi des problèmes financiers. L'église est maintenant fermée et son avenir est inconnu. La dernière messe a été célébrée le 7 août 2011.
En juin 2012, l'église connaît une seconde vie alors que la paroisse Saint-Clément a été créée pour desservir les catholiques attachés aux traditions liturgiques du rite romain.
L’orgue
Au début de la paroisse, un petit harmonium au son grêle agrémente les offices religieux. En 1890, un orgue de la firme Petit le remplaçe. Le vent nécessaire pour activer ses claviers viet d'un soufflet muni d'une manivelle. Après vingt-cinq ans de service, soit en 1914, on lui substitue l'orgue actuel et on donne l'ancien à l'église Saint-Charles.
Le nouvel instrument, construit par les ateliers Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, est acquis pour la somme de 4 750$. Pour aider à défrayer le coût, une souscription s'organise dans la paroisse et donne la somme de 1 190$. Le nouvel orgue est inauguré par Amédée Tremblay le 23 juillet 1914.
En 1917, d'importantes améliorations sont apportés à l'instrument: les jeux du clavier et du pédalier, la soufflerie et les tuyaux graves sont grandement modifiés. Le 19 juin, Benoît Poirier, organiste de la basilique Notre-Dame de Montréal, inaugure l'instrument amélioré.
L'instrument a complètement été restauré en 1988.
The origin de St. Anne's parish, in Ottawa's Lower Town, is closely linked with the early days of Bytown (Ottawa). This part of the town is the oldest sector and cradle of the Capital. In October 1872, Bishop Bruno Guigues, of Ottawa, takes away a section of the cathedral parish to erect the St. Anne parish in order to relieve congestion in the cathedral but mainly in order to better serve the ever increasing French Catholic population in this large section of the town. Following this decision, the General Vicar, Father Damase Dandurand, purchases the necessary land at the cost of $4,278 and, in November 1872, Bishop Guigues calls upon architect J.P.M. Lecourt to prepare the plan of a modest stone church with no exterior decoration.
The construction of the church began in April 1873 under the supervision of Pierre Rocque and James O'Connor, and on the following May 4, Bishop Guigues blessed and placed the cornerstone. In the fall of 1873, a short time before the church is completed, Rev. Jean-Baptiste-Théodore Alleau is appointed as the first parish priest. The church is blessed on November 30, 1873 by Bishop Edouard Fabre replacing Bishop Guigues who is sick. Shortly after the inauguration, interior decoration works resume.
In the fall of 1893, under the leadership of parish priest Rev. Philippe Beauchamp, lateral galeries are removed, the pillars are panelled, the sanctuary is enlarged restoring it to its intended initial architectural size and, the church interior is renovated and decorated. The church is re-inaugurated on February 24, 1894.
Msgr. Joseph-Alfred Myrand is appointed parish priest in 1903 and he will stay in that position until his death in 1949. When the church is restored in 1907, many parishioners and associations donate stained-glass windows that, still today, represent some of the finest examples of sacred art in this country. In 1908, Msgr. Myrand has the old spire replaced by an openwork bell tower and two pinnacle turrets are added on the façade corners. A four-bell carillon, cast by the Paccard firm, from Savoie (France), is blessed on December 4, 1910. On the 50th anniversary, in 1923, parishioners decide to restore the church and to complete the stained-glass windows by replacing the worn and faded glass in the chancel's windows with new ones created by Lyon Glassworks, of Toronto. On December 21, 1930 and on January 10, 1938, Msgr. Myrand gives the church a splendid set of crystal chandeliers produced by Pauly firm, of Venice (Italy).
In 1947, to celebrate the church's 75th anniversary, his successor, Msgr. William Scantland, proceeds to a complete renovation. Works are completed in 1948.
When Msgr. Charles-Auguste Demers is appointed parish priest on August 30, 1965, he is informed that there are urgent repairs to be executed. On January 22, 1966, he informs the churchwardens: the church does not need a general cleaning nor usual repairs but a complete renovation. Architect Jean-Serge Lefort is called in to review the report and to make recommendations; it was done on February 23. In a general meeting held on March 14, parishioners approuve the renovation plan. On March 24, the request is sent to the Archbishop for approval which is done on April 5. The contract is awarded on April 26, to contractor Albert Tessier. Works begin on May 15 and will last for eight months.
During this period, the church cannot be used and services are held in St. Anne Hall. Early October 1967, parishioners can go back to the church even though decoration is not completed. Finally, on December 25, services are held in a completely restored and decorated church.
The beauty of this church is unanimously acclaimed. It provides an area of piety and simplicity. Its Romanesque style has been revived with its cleared vault, its elegant ambulatory and its slender pillars.
On March 21, 1966, the city of Ottawa approves an urban renovation plan for the area where the St. Anne parish is located. The plan is badly designed and badly launched. Follows a series of expropriations that drove out a large number of citizens, long time parishioners, who are obliged to settle in other sections of the town. This forced exodus was considered as a necessary evil in order to make room for immediate reconstruction. But it was not the case and major errors have been committed. In spite of a certain reconstruction, the parish will never be the parish of former times. Too many parishioners had to leave without hope of coming back and the magnificent esprit de corps was deeply affected. Renovation has destroyed the residents' life style and has contributed to the disappearance of active organizations and services, and finally, it has destroyed the social relationship network. On the other hand, this transformation has led to the awakening of a new social consciousness in the parish. A new and different parish spirit comes alive thanks to many newly formed parish committees looking for their mission. From all events that occurred in the last century, the urban renovation project was may be the one with the greatest impact on the parish.
In 2009, part of its vault collapsed and the church has to be closed for repairs. Parishioners are steered to other churches in the district. However, when the church reopened in 2010, most of the parishioners did not come back creating, at the same time, financial problems. The church is now closed and its future use is undetermined. The last mass was celebrated on August 7th, 2011.
In June 2012, a second life is given to the church when St. Clement parish is established to serve Catholics who prefer Roman liturgical traditions.
The Organ
In the early days of the parish, a small, feebe-sounding harmonium accompanies religious services. In 1890, this small organ is replaced by a much larger instrument built by Petit. The air required to operate the instrument comes from hand-cranked bellows. In 1914, after 25 years of service, this organ is replaced by the actual instrument and, the old one is given to St. Charles church.
The new organ, built by Casavant Frères in their St. Hyacinthe workshops, is purchased at the cost of $4,750. To fund the purchase, a subscription is organized in the parish which yielded a grand total of $1,190. The new organ is inaugurated by Amédée Tremblay, on July 23, 1914.
In 1917, major modifications are carried out to the pipework and the wind system. On June 19th, Benoît Poirier, organist at Notre-Dame Basilica in Montreal, inaugurated the modified instrument.
The instrument is completely restored in 1988.
Grand Orgue |
Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Principal | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte double | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Salicional | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Principal | 4' | |
Flûte ouverte | 4' | Flûte à fuseau | 4' | |
Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
Dessus de Cornet | III | Flûte | 2' | |
Fourniture | V | Tierce | 1 3/5' | |
Trompette | 8' | Plein Jeu 1' | IV-V | |
Clairon | 4' | Trompette | 8' | |
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremblant |
Positif |
Pédale |
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Bourdon | 8' | Flûte ouverte | 16' | |
Prestant | 4' | Soubasse | 16' | |
Flûte douce | 4' | Bourdon doux | 16' | |
Doublette | 2' | Flûte | 8' | |
Larigot | 1 1/3' | Octave basse | 8' | |
Cymbale | III-IV | Bourdon | 8' | |
Clarinette | 8' | Octave | 4' | |
Mixture 2 2/3' | III | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' |