Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
Entre les années 1840 et 1930, environ un million de Canadiens français émigrent en Nouvelle-Angleterre et dans l'état de New York. À la recherche d'une nouvelle vie, plusieurs trouvent de l'emploi dans les usines de textile de New Bedford.
Dans les années 1890, la majorité des catholiques de langue française de la ville fréquentent l'église Sacred Heart près du centre-ville, une église desservant principalement les immigrants irlandais. À mesure que de nouveaux immigrants arrivent du Canada et s'installent près des usines de textile dans le secteur nord de la ville, le besoin d'y construire une église devient urgent.
La paroisse Saint-Antoine (St. Anthony) a été créée en septembre 1895 par Mgr Matthew Harkins, évêque de Providence, RI., pour desservir les 300 familles de langue française installées dans ce secteur. Le vocable de Saint-Antoine est donné à la paroisse, car cette fondation coïncide avec le 700e anniversaire de naissance de saint Antoine. Un prêtre de langue française provenant de Sainte-Thérèse (Terrebonne, Québec), l'abbé Hormidas Deslauriers (1861-1916), qui était vicaire à l'église Precious Blood de Woonsocket, RI., est nommé curé de cette nouvelle paroisse.
Pour ses offices religieux, la paroisse loue la salle North Union, située sur la rue Bullard, et une première messe y est célébrée le 6 octobre 1895. Rapidement, un terrain - tout un coin de rue - est acquis pour y ériger une construction définitive. En 1896, une modeste structure de bois de deux étages est érigée pour servir d'église et aussi d'école. Elle a été inaugurée le 8 mars 1896. Peu après, un presbytère est érigé et les prêtres y aménagent en décembre 1896.
Vers 1900, la paroisse compte près de 8,000 personnes. Une plus grande église s'impose. L'abbé Deslauriers entrevoit alors une grande église de pierre. Il fait appel au meilleur architecte de Montréal, Joseph Venne qui, en 1924, sera le concepteur de l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal. Les plans d'une église aux dimensions d'une cathédrale sont prêts en novembre 1902. Les travaux d'excavation débutent en 1903 et la bénédiction de pierre angulaire a lieu le 5 juin 1905 par Mgr William Stang, évêque du nouveau diocèse de Fall River.
Les murs extérieurs sont de grès rouge provenant de carrières de Springfield/Longmeadow, MA. Les blocs de granit pour les fondations proviennent de la carrière de Moïse Denault près de Freetown, MA. Malheureusement, une tragédie survient, à 16 heures, le 20 septembre 1904 lorsque le mur des claires-voies du transept nord s'effondre tuant deux ouvriers et en blessant cinq autres. Immédiatement après la tragédie, tous les travaux sont suspendus et une enquête sur les circonstances et causes de l'effondrement a lieu. L'entrepreneur général, Michael J. Houlihan, refuse de continuer le travail et dépose une poursuite de 75 000 $ pour rupture de contrat. Le verdict final, annoncé le 16 avril 1909, sera en faveur de la paroisse.
Un nouvel entrepreneur général, John B. Sullivan & Son, est embauché et les travaux reprennent au printemps 1905. Une partie des travaux déjà exécutés doivent être démolis et les murs extérieurs sont renforcés et reconstruits. Des erreurs de conception sont découvertes et sont corrigées. Des piliers d'acier sont ajoutés pour renforcer la structure et de l'ardoise est utilisée pour le toit. L'ensemble du projet est supervisé par l'architecte Louis G. Destremps, de Fall River. L'extérieur est terminé en décembre 1905 et, le 1er janvier 1906, une croix de bronze doré de 5,8 mètres (19 pieds) de hauteur est ajoutée au clocher haut de 78 mètres (256 pieds). La nef mesure 73,5 mètres (241 pieds) de long par 24,4 mètres (80 pieds) de large et 19,8 mètres (65 pieds) de hauteur. Le transept mesure 41,1 mètres (135 pieds) de large. L'église peut accommoder 1 840 personnes assises.
Le 4 juillet 1908, la crypte de l'église est terminée et elle peut être utilisée pour les services religieux. Le nouvel évêque de Fall River, Mgr Daniel F. Feehan, bénit l'église et célèbre la première messe.
Le travail débute alors sur la spectaculaire décoration intérieure sous la supervision de Giovanni Castagnoli (1863-1914). Né à Borgo Taro, près de Parme, en Italie, il a étudié l'art à Florence. Des anges de presque tous les neuf choeurs célestes sont représentés dans les plans élaborés par Castagnoli. Il y a 32 grands anges dans la nef et le sanctuaire; six mesurent 3,2 mètres (10,5 pieds) de haut et 26 mesurent 2,6 mètres (8,5 pieds) de haut. Les séraphins (l'ordre le plus élevé des anges), avec des trompettes, forment le quatuor que l'on retrouve à la croisée du transept. Des anges encadrent aussi les stations de l'énorme Chemin de croix.
Le « marbre » que l'on retrouve à intérieur est en fait de la scagiola (plâtre blanc coloré avec de l'oxyde métallique) créée par les studios de Joseph Martinelli, de New York.
L'installation des lumières électriques dans l'église avait pour but d'inspirer. À une époque où l'électricité était encore un nouveau phénomène, son impact créa, sans doute, des sentiments d'admiration et d'émerveillement, les mêmes qui subsistent encore aujourd'hui, un siècle plus tard. M. Many, de Montréal, aidé de travailleurs locaux, installa les lumières dans le plâtre décoratif. Sam Whitlow, un entrepreneur électricien local, installa l'énorme panneau électrique en 1903. La nef et le choeur sont ornés de 5 500 lumières.
Le 7 août 1910, 400 familles sont détachées de la paroisse pour former la nouvelle paroisse St. Joseph. L'intérieur de l'église est terminé en septembre 1910. Le maître-autel est massif et d'un goût raffiné. Un bas-relief, éclairé par un éclairage indirect et représentant la Dernière Cène, est présent sous la table de l'autel. À l'intérieur du vaste sanctuaire, il y a quatre chapelles dont les autels sont plus petits, mais de conception aussi raffinée que le maître-autel.
Le chef-d'oeuvre de l'église est, sans doute, la grande vision de Saint-Antoine. Cet arrangement de statues, au-dessus du maître-autel, est placé dans une demi-rotonde d'une hauteur de 21,3 mètres (70 pieds). L'oeuvre représente saint Antoine, vêtu de l'habit franciscain, est agenouillé sur un prie-dieu avec les bras tendus vers l'Enfant-Jésus posé délicatement sur un nuage. À l'arrière s'élève une croix de 12,3 mètres (40 pieds) de hauteur mise en relief par une douzaine de rayons dorés. Des groupes d'anges flottent autour de la scène exprimant la joie, le triomphe, l'exultation, l'extase et la félicité. En journée, la lumière naturelle s'introduit à travers des fenêtres aux vitres claires, mesurant 17,1 mètres (56 pieds) de hauteur et cachées à la vue de la communauté. Aussi cachées, des lumières électriques, insérées dans les arches, illuminent le tout.
Les stations du Chemin de croix sont en bas-relief au fini de bronze et mesurent (2,4 mètres par 3 mètres (8 pieds par 10 pieds). Elles seraient parmi les plus grandes du monde. Chaque station contient un ange d'un mètre (3 pieds) de hauteur placé de chaque côté de la scène principale.
Une remarquable oeuvre d'art se retrouve à l'intérieur d'un cercle de lumières là où les arches décoratives se joignent à la croisée du transept. Le Saint-Esprit est représenté sous la forme d'une colombe blanche, ailes déployées, centrée sur un ciel bleu et des nuages sur un champ de rayons dorés.
La partie inférieure des murs nord et sud du sanctuaire est décorée par des motifs très élaborés sculptés dans les panneaux de bois foncés. Ces motifs représentent des anges, des grappes et des gerbes de blé. Des boiseries se retrouvent aussi dans les huit rangées de bancs de chaque côté du sanctuaire où l'on peut accueillir 300 enfants de choeur. La lampe du sanctuaire de bronze doré et de style roman-byzantin a été fabriquée par la maison Leroux de Paris. Elle mesure 2,7 mètres (9 pieds) de hauteur et pèse 90,7 kg (200 livres).
L'église a été inaugurée le 28 novembre 1912 par Mgr Daniel F. Freehan. Le coût total, incluant la décoration, l'ameublement, les vases sacrés et les vêtements liturgiques, s'élève à 342 000 $.
La paroisse ne possédait plus de dettes en juin 1943. Le cinquantenaire de la paroisse a été célébré le 14 octobre 1945.
Jusque dans les années 1950, l'église ne possédait pas de verrières. En 1952, des verrières sont commandées à Guido Nincheri (1885-1973). Né à Prato, en Toscane, le maître-verrier émigra à Montréal en 1914. Les verrières de la nef représentent les quatorze mystères du rosaire. Le quinzième mystère (Marie, Reine du Ciel) est illustré dans le triptyque du transept nord. Le triptyque du transept sud représente le Christ-Roi et le pape Pie XI. Les verrières de la tribune de la chorale illustrent sainte Cécile et saint Grégoire. Terminées en 1956, les 117 verrières ont requis 9 000 morceaux de verre et 2 670 heures de travail.
Nincheri a aussi produit des tableaux dans la voûte et sur les murs à travers l'église. Entre autres, ils illustrent Notre-Dame-de-Grâce, le Christ-Rédempteur, les quatre évangélistes et plusieurs scènes de la vie de saint Antoine.
La première chaire était placée sur des colonnes du côté sud de l'église et, quoique de conception élégante, elle s'avéra non pratique parce que le prêcheur ne pouvait pas être vu ou entendu par tous. La décision fut prise de la remplacer. Conçue par Nincheri, la chaire actuelle est faite de marbre de Carrare et comporte six statues illustrant les docteurs de l'Église. Elle fut envoyée d'Italie aux États-Unis en mai 1953 par la firme Del Bono Arte Del Marno. D'un poids de 9 072 kg (20 000 livres), elle a été livrée en 21 caissons. Elle a coûté 15 000 $.
En septembre 1963, un carillon électronique Schulmerich Marian a été installé, car jusque-là, l'église ne possédait pas de cloches.
Dans les années 1980, Danford S. Lee entreprend des travaux de restauration sur certains éléments intérieurs de l'église incluant des réparations aux murs et aux fenêtres.
En juin 1992, un comité est mis sur pied pour planifier les activités du centenaire. Au même moment, des activités de financement sont organisées pour pourvoir aux réparations urgentes et aux dépenses reliées au centenaire. Les toitures sont réparées alors que les murs intérieurs et les oeuvres d'art sont restaurés. Alors que la population de langue française décroît ou se déplace vers d'autres paroisses, les maisons du voisinage sont achetées par la première génération de familles portugaises immigrantes lesquelles forment maintenant la majorité des fidèles de la paroisse.
Le centenaire de la paroisse a été célébré le 24 septembre 1995.
L'orgue
Le premier orgue fut un petit instrument construit par George Pierce, un artisan local, et fut installé dans l'église de 1896. Il a été inauguré le 6 mars 1896 par Allen W. Swan. Son coût a été financé par un don de 1 000 $ de la part de madame Frances Flynn, une non-paroissienne.
L'actuel orgue Casavant à quatre claviers manuels fut installé dans la seconde tribune ouest en 1912 au coût de 20 000 $. Après la bénédiction de l'instrument par Mgr Daniel F. Feehan, celui-ci a été inauguré lors d'un récital, le 10 septembre 1912, par Gaston Dethier. Un second récital a été donné le lendemain par l'organiste de l'église, Oscar Fontaine.
Dans les années 1950, la firme Welte-Whalon, de Newport, RI., déplace et réharmonise quelques rangs afin d'obtenir une sonorité plus brillante.
Malheureusement, le temps a fait son oeuvre sur l'instrument et son taux de détérioration excède la capacité de la fabrique de financer les réparations. Toutefois, en 2004, des fonds furent recueillis afin de faire exécuter les réparations requises. Le gros réservoir du Solo a été recuiré; plusieurs notes silencieuses du Swell ont aussi été recuirées; le système de combinaisons a été réparé; et l'instrument a été accordé. Les travaux ont été exécutés par Daniel Lemieux, de Attleboro, MA., et son père, Normand.
L'instrument possède plusieurs caractéristiques inhabituelles. La plus remarquable est le Sostenuto, lequel est disponible au Récit, au Positif et au Solo via un tirant. Lorsque tiré sur une division, les dernières notes jouées sont soutenues sur cette division jusqu'à ce que les prochaines notes soient jouées. Le système de combinaisons ne peut inclure cette caractéristique. Le mécanisme est contenu dans une boîte pressurisée en verre. Une étiquette, écrite manuellement, fixée sur la face de la boîte se lit comme suit : "Sostenuto / pour électro-[illisible] / Breveté US 15 juin 1932 / Canada 29 novembre 1910". Présentement, ce mécanisme est non fonctionnel.
L'instrument possède aussi un appareil d'accord qui permet à une personne d'accorder l'orgue sans qu'une personne soit obligée de tenir la note à la console. Il utilise un cadran rotatif relié par un long câble lequel s'insère dans les boîtes de jonction. Cet appareil fonctionne, mais pas de façon parfaite.
La division flottante du Choeur est placée dans le sanctuaire du côté droit. Elle est accessible via des accouplements du Grand-Orgue, du Positif et de la Pédale. Elle n'est pas affectée par le système de combinaisons. Elle possède sa propre console munie d'un clavier manuel et pédale et placée dans le sanctuaire. Aucun travail n'a été effectué sur cette division lors des récentes réparations.
Les tirants de jeux et les accouplements graves (16') et aigus (4') du Grand-Orgue sont identifiés avec les lettres "A" ou "G" telles que décrites dans le devis original. Une théorie veut, qu'originalement, lorsque les accouplements graves ou aigus étaient tirés, seuls les jeux identifiés "A" s'accouplaient seulement au grave et les les jeux identifiés "G" s'accouplaient seulement à l'aigu. Actuellement, les accouplements graves et aigus fonctionnent sur tous les jeux du Grand-Orgue. Un des deux sommiers du Grand-Orgue possède 65 notes, mais seulement deux jeux (Montre 16 et Flûte 8) conservent encore cette extension de quatre tuyaux. Les divisions du Récit et du Solo possèdent aussi des sommiers de 65 notes et l'extension de quatre tuyaux est toujours présente pour tous les jeux.
L'instrument possède toute sa tuyauterie d'origine même si celle-ci a considérablement été déplacée. Deux rangs identifiés "F.H. 4 G" (Flûte harmonique 4' Grand-Orgue) peuvent indiquer qu'ils ne sont pas d'origine. Ces deux rangs sont la Flûte octaviante 4' du Récit et le Nazard 2 2/3' du Grand-Orgue dont les tuyaux ont été coupés de la Flûte harmonique. Se basant sur leur apparence et leur identification, il est probable que ces deux rangs proviennent des ateliers Casavant.
Deux rangs de tuyaux qui faisaient partie des spécifications originales sont présentement entreposés dans une chambre près de l'orgue. Ce sont la Flûte double 8' du Grand-Orgue (une Doppelflute de bonne taille identifiée "No 1 Flûte double 8") et la Flûte douce 4' du Positif (identifiée "No 2 Dol Flute 4"). Les deux rangs inférieurs du Cornet du Récit ont remplacé ces deux jeux.
L'actuelle Flûte 8' du Grand-Orgue est identifiée "M 8 GR" et était, à l'origine, la Montre (le plus gros Principal du Grand-Orgue). L'actuel Principal 8' est en fait un petit Principal 8', originalement appelé Principal étroit 8'. Ceci est seulement un exemple des nombreux transferts de tuyauterie. Le Principal 8' du Récit était, à l'origine, le Principal 8' du Positif et le Principal 8' du Positif était, à l'origine, le Salicional 8' du Grand-Orgue. L'actuel Salicional 8' du Grand-Orgue était, à l'origine, la Dulciane 8' du Positif.
Il est possible que cette réduction ait été effectuée en 1927 par Omer J. Bernier dont la signature et la date (2 octobre 1927) apparaissent sur le Principal 8' du Récit. Plusieurs autres rangs, incluant ce Principal, sont estampillés "A. Bernier". La relation entre ces deux Bernier est inconnue.
Les changements dans les mutations et les flûtes du Nazard du Positif et du Grand-Orgue (coupés de la Flûte harmonique) furent exécutés en 1959 par Raymond Whalon de la firme Welte-Whalon Organ. Ces modifications ont été exécutées à la demande de Michel Labens, organiste de l'église de 1954 à 1959.
Mis-à-part le retrait du cuir de la lèvre supérieure du Stentorphone, il semble qu'aucune modification n'ait été apportée à la division du Solo.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
Between 1840 and 1930, nearly one million French Canadians immigrated to New England and New York State. Several of these hardy souls, seeking a new life, found jobs in the booming textile mills of New Bedford.
In the 1890s, most of the city French-speaking Catholics worshipped at Sacred Heart Church near downtown, a church deserving mostly Irish immigrants. As more immigrants arrived from Canada and settled near the textile mills of the North End, the need for a church in that neighborhood became pressing.
St. Anthony Parish was established on the 700th anniversary of the birth of St. Anthony, in September 1895 by Bishop Matthew Harkins, bishop of Providence, to serve the needs of the 300 French families living in the north end. A French Canadian priest from St. Therese (Terrebonne, Quebec), Father Hormidas Deslauriers (1861-1916), who was assistant pastor in Precious Blood Church, in Woonsocket, RI., was appointed as pastor of the new parish.
The first Mass of the newly established parish was held on October 6th, 1895 in a rented North Union Hall on Bullard Street. Land was soon acquired for the construction of a permanent home - one entire city block. In 1896, a modest, two-storied wood frame building was erected and was used for church services and a school. It was dedicated on March 8th, 1896. The construction of a presbytery soon followed and was completed in December 1896.
By 1900, the parish had nearly 8,000 worshipers. The burgeoning parish needed a larger home. Father Deslauriers envisioned a grand stone church. He chose the best architect in Montreal, Joseph Venne, who will design St. Joseph Oratory in Montreal in 1924. In November 1902, Venne completed the plan for a cathedral-like church to replace the previous wooden building. Excavation began in 1903, and the blessing of the cornerstone by Bishop William Stang, of the new formed Diocese of Fall River, took place in June 5th, 1904.
The exterior walls are Springfield red sandstone quarried at Springfield/Longmeadow, MA. Granite blocks for the foundation from Moïse Denault's quarry in nearby Freetown, MA. However on September 20th, 1904, tragedy struck. At 4 p.m., the clerestory wall of the north transept collapsed, killing two workers and injuring five others. Immediately after the catastrophe, works came to a complete halt while the collapse was investigated. The general contractor, Michael J. Houlihan, refused to continue his work a filed a $75,000 suit for breach of contract. The final verdict, announced on April 16th, 1909, was in favor of the church.
A new contractor, John B. Sullivan & Son, was hired and works resume in spring 1905. Some of the work had to be demolished and the exterior walls were reinforced and reconstructed. Design errors previously made were studied and corrected. Steel pillars were used to add strength to the structure and slate was used for the roof. The entire project was supervised by architect Louis G. Destremps, from Fall River. By December 1905, the exterior was completed. On January 1st, 1906, the 19-foot (5.8-metre) high gold-plated bronze cross was set atop the soaring 256-foot (78-metre) steeple. The completed nave is 241 feet (73.5 metres) long, 80 feet (24.4 metres) wide and 65 feet (19.8 metres) high. The transept is 135 feet (41.1 metres) wide. The church seats 1,840.
On July 4th, 1908, the church basement was finished and ready to be used for religious services. The new bishop of the Fall River diocese, Daniel F. Feehan, blessed the church and celebrated the first Mass.
Work now began on the spectacular interior decoration by Giovanni Castagnoli (1863-1914), who was born in Borgo Taro, Italy, near Parma, and studied art in Florence. Angels from almost all nine celestial choirs figure prominently in Castagnoli's decorative plan for the interior. There are 32 large angels mounted in the nave and sanctuary; six are 10.5 feet (3.2 metres) tall and 26 are 8.5 feet (2.6 metres) tall. Seraphim (the highest order of angels) form the quartet at the crossing, with trumpets held high. Angels also flank Castagnoli's massive Way of the Cross.
The interior "marble" is actually scagliola (pure white plaster colored with metallic oxide) created by Joseph Martinelli Studios, of New York.
Clearly the installation of electric lights in the church was meant to inspire. In an era when electric light was still a new phenomenon, its impact doubtless created a sense of awe and wonderment, even as it does today, a century later. Mr. Manny of Montreal, assisted by a local crew, installed the lights in the decorative plaster. Sam Whitlow, a New Bedford electrical contractor, installed the massive electric switchboard in 1903. St. Anthony's nave and transept are adorned with 5,500 electric lights.
On August 7th, 1910, 400 families were taken from St. Anthony's to form the new St. Joseph parish. By September 1910, the church interior was complete. The main altar is elaborate and massive. Beneath the altar table is a bas-relief of the Last Supper, rendered exquisite by indirect lighting. Within the vast sanctuary are four additional chapels, whose altars are smaller in size but as ornate as the main altar.
The masterpiece of the church is without a doubt The Great Vision of St. Anthony. This arrangement of statues above the main altar is locate din a semi-rotunda 70 feet (21.3 metres) in height. The work depicts St Anthony clad in Franciscan robe kneeling on a prie-dieu with arms extended up to the Christ Child, delicately poised on a cloud. In the background stands a 40-foot (12.3-metre) cross highlighted by a dozen gold rays. Statuary groups of angels hover about the setting, expressing, joy, triumph, exultation, ecstasy and bliss. By day, natural light filters through a series of plain glass windows, 56 feet (17.1 metres) in height, hidden from view of the congregation. Also out of view are electric lights along the arches that project light on the vision at evening services.
The Way of the Cross is in bas-relief, finished in bronze and each station measures 8 feet by 10 feet (2.4 metres by 3 metres). They are said to be among the largest in the world. Each station has 3-foot (1-metre) tall angel statues standing in niches on each side of the main scene.
Within a circle of lights where the richly decorated arches join and form the dome of the transept is an outstanding work of art. The Holy Ghost is represented by a figure of a snow-white dove, wings outspread, centered on blue sky and cloud against a field of gold rays.
The lower north and south walls in the sanctuary are enhanced by intricate designs carved in the dark, hardwood paneling featuring angels and grapes and sheaves and wheat. Finely honed woodwork occurs again in the eight rows of pews on either side of the sanctuary, with a total seating capacity of some 300 altar boys. The Roman-Byzantine style gold bronze hand-made sanctuary lamp made by the Maison Leroux in Paris, measures 9 feet (2.7 metres) in height and weighs 300 pounds (90.7 kg).
The church was dedicated on November 28th, 1912 by Bishop Daniel F. Freehan. The cost, including ornamentation, furnishings, sacred vessels and vestments totaled $342,000.
In June 1943, the parish was declared free of debt. The parish's 50th anniversary was celebrated on October 14th, 1945.
Until the 1950's, there were no stained glass windows. In 1952, windows were commissioned from Guido Nincheri (1885-1973). Born in Prato, Tuscany, the master stained-glass maker immigrated to Montreal in 1914. The windows in the lower nave depict fourteen Mysteries of the Rosary. The fifteenth mystery (Mary, Queen of heaven) is depicted in the north transept triptych. The south transept triptych shows Christ the King with Pope Pius XI. The choir loft windows depict St. Cecilia and St. Gregory. Completed in 1956, the 117 stained glass windows required 9,000 pieces of glass and 2,670 hours of work.
Nincheri also produced paintings in the ceilings and walls throughout the church. They depict Our Lady of Grace, Christ the Redeemer, the four Evangelists and a series of scenes from the life of St Anthony.
The first pulpit had been attached to one of the columns on the south side of the church and, although of handsome design, it proved to be impractical, since the preacher could not be seen or heard by everyone. It therefore seemed wise to replace it. The pulpit of Carrara marble designed by Nincheri, and featuring six statues portraying Doctors of the Church, was shipped to the United States in May 1953 by Del Bono Arte Del Marno of Italy. It cost $15,000, weighed 20,000 pounds (9,072 kg), and came in twenty-one crates.
In September 1963, an electronic Schulmerich Marian bells instrument was installed because, up to that time, the church had no bells.
In the 1980's, Danford S. Lee carried out carried out restoration work on many of the church's interior furnishings including repairs to the walls and windows.
In June 1992, a committee was formed to make plans for the centennial year. At the same time, fund raising activities were set up to fund the urgent repairs needs and the extra expenses involved in the centennial celebration. Roofs were repaied and the interior walls and art work restored. As the French population decreased or moved to other parishes, the houses in the neighborhood were bought by first-generation or immigrant Portuguese families who now make most of the parish worshippers.
Centennial celebrations took place on September 24th, 1995.
The Organ
The first organ was a small instrument built by George Pierce, a New Bedford local artisan and installed in the 1896 church. It was inaugurated on March 6th, 1896 by Allen W. Swan. Its cost was financed with a $1,000 donated by Mrs. Frances Flynn, a non-parishioner.
The actual four-manual Casavant organ was installed in the west second balcony in 1912 at the cost of $20,000. After the blessing of the organ by Bishop Daniel F. Feehan, it was inaugurated in recital on September 10th, 1912 by Gaston Dethier. A second recital was given the next day by church organist Oscar Fontaine.
In the 1950's, the Welte-Whalon Organ Co. of Newport, RI., moved and repitched some ranks to achieve a brighter sound.
Unfortunately, time took its toll on this instrument over the years and its rate of deterioration exceeded the church's ability to fund repairs. In 2004, funds were raised to have repairs performed on the organ. The massive Solo reservoir has been releathered; the many dead notes in the Swell have been releathered; the combination action has been repaired; and the organ has been tuned. The work was done by Daniel Lemieux of Attleboro, MA., and his father, Normand.
The instrument has several unusual features. The most notable is the Sostenuto device, which works on the Récit, Positif and Solo divisions via a drawknob. When drawn on a particular manual, it holds the notes last played on that manual until the next notes are played. It is not settable on the combination action. This mechanism is contained in a pressurized, glass-fronted box. A hand-written label tacked to the front reads "Sostenuto Attachment / for electro-[illegible] / Patented US June 15, 1932 / Canada, Nov. 29, 1910". This mechanism is not currently functioning.
This instrument also has a tuning device that allows a person to tune the organ without a key holder. It uses a rotary dial connected to a long cable that plugs into junction boards at the nests. It currently operates, although not perfectly.
The floating six-rank Choeur division is located in the chancel, on the right. It is playable via couplers from the Grand-Orgue, Positif, and Pédale. It is not affected by the combination action. It also has its own one-manual and pedal console in the chancel. It still works, although it has some dead notes. No work was done on this division during recent repairs.
The Grand-Orgue contains "A" and "G" letters on its stops and sub (16') and super (4') couplers. There were listed in the contract as well. One theory is that, originally, when sub or super coupling, stops marked "A" would only super couple, and stops marked "G" would only sub couple. Currently the super and sub couplers work on all the Grand-Orgue stops. One of the two Grand-Orgue chests has 65 notes, but only two stops (Montre 16 and Flute 8) still retain their four-pipe extensions. The Récit and Solo, also 65-note chests, still have the four additional pipes in their ranks.
The organ retains all its original pipework, although it has been moved around considerably. Two ranks are labeled "F.H. 4 G" (Flûte harmonique 4' Grand-Orgue), which might mean that one set is not original to the instrument. These two ranks are Flûte octaviante 4' in the Récit and the Nazard 2 2/3' in the Grand-Orgue, which was cut down from a harmonic flute. Based on their appearance and labeling, it is probable that both of these ranks originated from the Casavant factory.
Two ranks that were in the original specification are now stored in the organ chamber. These are Flûte double 8' from the Grand-Orgue (a good-sized Doppelflute marked "No 1 Flûte double 8") and the Flûte douce 4' from the Positif (marked No 2 Dol Flute 4'). The two lowest ranks from the Récit Cornet were substituted for these two original ranks.
The current Flute 8' on the Grand-Orgue is labeled "M 8 GR" and was originally the Montre (the larger Principal on the Grand-Orgue). The current Principal 8' is really the smaller Principal 8', originally called Principal étroit 8'. This is just one example of the many pipe shifts contained in this organ. The Récit Principal 8' was originally the Positif Principal 8', and the Positif Principal 8' was originally the Grand-Orgue Salicional 8'. The current Grand-Orgue Salicional 8' was originally the Positif Dulciane 8'.
It is possible that this "scaling down" was done in 1927 by Omer J. Bernier, whose signature and date (October 2nd, 1927) appear on the Récit Principal 8'. Many other ranks, including that Principal 8', are stamp labeled "A. Bernier". The relationship between the two is unknown.
The mutations and flute changes in the Positif and Grand-Orgue Nazard (cut down from the Flûte harmonique) were done in 1959 by Raymond Whalon, of the Welte-Whalon Organ Co. These changes were made at the request of Michel Labens, organist from 1954 to 1959.
Except for the leather removed from the upper lips of the Stentorphone, it appears that no change was made in the Solo.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Principal | 8' | Principal | 8' | |
Flûte | 8' | Clarabelle | 8' | |
Salicional | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Voix céleste (TC) | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Fugara | 4' | |
Doublette | 2' | Flûte octaviante | 4' | |
Mixture 2' | V | Flautino | 2' | |
Trompette | 8' | Cornet | III | |
Clairon | 4' | Basson | 16' | |
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo | ||||
Sostenuto |
I. Positif |
IV. Solo |
|||
---|---|---|---|---|
Principal | 8' | Stentorphone | 8' | |
Bourdon | 8' | Grosse flûte | 8' | |
Violina | 4' | Violoncelle | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Viole d'orchestre | 8' | |
Flautino | 2' | Flûte traverse | 4' | |
Larigot | 1 1/3' | Piccolo | 2' | |
Clarinet | 8' | Tuba mirabilis | 8' | |
Sostenuto | Cor anglais | 8' | ||
Tremolo | ||||
Sostenuto |
Choeur |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Flûte (résultante) | 32' | |
Gambe | 8' | Flûte | 16' | |
Salicional | 8' | Violon | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Prestant | 4' | Bourdon (Choeur) | 16' | |
Grosse flûte (ext) | 8' | |||
Violoncelle (ext) | 8' | |||
Bourdon (ext) | 8' | |||
Flûte (ext) | 4' | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette (ext) | 8' |