Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
L'abbaye Saint-Meinrad a été fondé par des moines venus de l'abbaye d'Einsiedelm (Suisse) le 21 mars 1854. Ils venaient dans le sud de l'Indiana à la demande d'un prêtre local, l'abbé Joseph Kundek, afin de pourvoir aux besoins d'une population toujours grandissantes d'immigrés de langue allemande et aussi de voir à la formation des prêtres.
L'abbaye devint indépendante en 1870 alors qu'elle occupait des édifices en bois. Un monastère en pierre fut complété en 1874. En 1877, le feu détruisit le monastère. Les moines reconstruisirent le monastère et l'actuelle magnifique église de pierre.
L'église
L'église présente une combinaison d'éléments architecturaux provenant des styles roman et gothique. Elle est construite selon le plan de base d'une basilique c'éest-à-dire en forme de croix. Élevée entre 1899 et 1907, l'église est construite de grès recueilli localement par les moines eux-mêmes. L'édifice, de caractère roman, mesure 19,5 mètres (64 pieds) de large et 51,8 mètres (170 pieds) de long avec une voûte intérieure s'élevant à 21,3 mètres (70 pieds). Il possède une façade impressionnaite avec une rosace, une entrée encastrée, de petits piliers, trois statues, et deux tours placées de chaque côté.
À l'intérieur, l'élévation des murs comprend trois étages avec une claire-voie de verrières. Cette construction comporte des allées et des piliers de support au premier niveau, des verrières et des claires-voies au deuxième, et, au troisième, une voûte avec des arrêtes à nervures. Il y a une nef flanquée d'allées et un transept qui ne forme pas une croix apparente. Une peinture du Christ est le point central du sanctuaire et, au fond du choeur, une déambulatoire circulaire et une abside.
Quelques années après le concile Vatican II (1962-1965), période durant laquelle la liturgie catholique romaine a été révisée et renouvelée, la communauté de St. Meinrad a entrepris la première phase de rénovation de l'église abbatiale en même temps que la révision de l'office divin. Ces deux initiatives allaient mener à des changements assez radicaux en regard de ce qui était en place jusque là et allaient avoir des impacts considérables sur la façon dont la liturgie était célébrée au monastère.
L'une des principales différences au point de vue architectural après les rénovations de 1968 fut l'emplacement réservé à l'autel - il a été déménagé de sa place traditionnelle de l'abside au milieu de la nef maintenant pratiquement dénudée d'ameublement. Cet agencement permet une délimitation claire entre la liturgie de la parole et celle de l'eucharistie. Après les lectures et l'homélie, les fidèles et les moines quittent leurs sièges et se regroupent tous autour de l'autel où l'eucharistie est célébrée.
Quant à elle, la révision de l'office divin a été dans un sens radicale et traditionnelle dans l'autre. Le changement radical consiste au fait que l'office est maintenant chanté en anglais alors que le changement traditionnel consiste en ce que le chant est un plain-chant modal, l'équivalent anglais du chant grégorien.
Tôt en 1994, la firme Woollen et Molzan est embauchée pour rénover l'édifice le plus important de l'abbaye, l'église abbatiale. Les besoins incluent la mise à jour des structures de l'édifice, l'amélioration des accès principalement pour les aînés et les infirmes, ainsi que la modification du décor intérieur créé au cours des dernières rénovations.
Le plancher du sanctuaire comportait deux niveaux avec l'abside qui était surélevée de 1,8 mètre (6 pieds). Le plancher existant a été démoli et toutes les sections ont été abaissées pour ne former qu'un seul niveau. Un nouveau plancher de marbre, fabriqué en Italie, a été installé créant une série de triangles et de cercles configués mathématiquement pour correspondre exactement la surface totale du plancher.
Les tribunes des transepts ont été démolies pour permettre une meilleure luminosité en provenance des rosaces et aussi pour renforcer la présence spatiale des transepts. L'orgue a été remplacé et relogé de la tribune du transept nord à l'abside sur le plancher du sanctuaire. De nouvelles stalles ont été installées dans le transept. L'horloge de la tour et les mécanismes pour les cloches ont été rafraichis tandis qu'une cloche a été remplacée par une nouvelle cloche fondue en Belgique.
Le système de chauffage et de climatisation utilise un plancher radiant en collaboration avec un système à basse vitesse et haut débit d'air. Ce genre d'installation est communément utilisé lors de rénovations dans les églises européennes. Il s'agit ici d'une première installation en Amérique du Nord. Tous les autres systèmes mécaniques de l'édifice ont été modernisés. Des rénovations ont été apportées à la chaufferie, incluant un nouveau refroidisseur de 400 tonnes, afin de fournir l'église rénovée et les prochains travaux dans l'abbaye.
Le projet a été complété en 1997.
Fr. Tobias Colgan, OSG
Prieur
L'orgue
Le « grand orgue électrique double » de la nouvelle église abbatiale, construit en 1908 par la firme Estey Organ Co, de Brattleboro, VT, Opus 439/440 était en fait deux orgues: le Grand Organ devait être installé sur la tribune ouest avec un petit Choir Organ placé au-dessus des stalles du choeur mais à la place, les deux orgues ont été installés au-dessus des stalles, un de chaque côté.
Lorsque la firme Estey installa une nouvelle console avec des tirants et des tablettes en ivoire, en 1927, il semble qu'il n'y ait pas eu de modifications à la structure sonore de l'instrument. Les tuyaux de façade ont été « bronzés». L'organier William T. Quilty Jr. effectua quelques travaux sur l'instrument en 1940.
Lorsque Dom Eugene Ward arriva à St. Meinrad en 1953, les deux orgues étaient en piètre condition. En 1956, il reconstruisit la console principale. En 1958, il démontage, par étapes, les deux orgues et, au cours des quatre années qui suivirent, il reconstruisit un nouvel instrument incorporant les deux sommiers Estey, à peu près la moitié de la tuyauterie d'Estey et une console Hillgreen-Lane récupérée de l'église Christian Science, d'Atlanta, GA. Le nouvel instrument comportait environ 55 rangs et fut inauguré par Marilyn Mason, le 21 avril 1963. Dom Eugene Ward construisit une nouvelle console en 1964.
La structure sonore de l'instrument a été modifiée par la firme Goulding & Wood, d'Indianapolis, en 1980 et en 1982: la tuyauterie d'Estey devenait rare. Les cordes du Sweel sont d'Estey mais ont été grandement modifiées tandis que les Flûtes 16' réutilisées de la pédale sont d'Estey.
Cet instrument comprenait un grand orgue placé sur la tribune ouest au-dessus du vestibule de la nef, et un orgue complet de choeur placé dans le transept nord, distant de quelques 30 mètres (100 pieds), utilisé spécialement par le choeur de huit moines placé dans les stalles du choeur (le choeur a 27,4 mètres - 90 pieds - de long) pour exécuter le chant grégorien prescrit par le pape Pie X.
Une console de trois claviers, placé dans le sanctuaire, donnait accès aux deux orgues. L'orgue de la nef possédait sa propre console de trois claviers utilisé pour l'accompagnement du choeur de voix d'hommes et d'enfants, situé sur la tribune ouest, lors de processions, d'offertoires et d'autres occasions.
Cet orgue double était une oeuvre d'art tant au plan musical que mécanique et était utilisé comme modèle pour les besoins présents et futurs de l'église catholique, tant au niveau grégorien qu'au niveau de musique lors de festivités.
Lorsque les modifications à l'Office Divin sont entrées en vigueur, elles ont modifié les offices quotidiens des moines mais ils ont aussi joué un grand rôle dans la conception et la construction de l'orgue. Quand, en 1996, il fut temps de compléter les rénovations débutées en 1968, le consensus de la communauté monastique fut à l'effet de maintenir les emplacements choisis pour l'autel et pour les fidèles tels que réalisés lors des rénovations antérieures. Maintenant que l'abside ne contenait plus d'autel et après que la communauté ait décidé d'enlever les jubés des transepts (où l'orgue était installé), il devint apparent que l'emplacement acoustique idéal pour l'orgue serait de le placer légèrement à l'avant de l'abside. Jusqu'ici le son de l'orgue se projetait de transept à transept alors qu'un emplacement dans l'abside lui permettrait de se projeter directement dans la nef. Puisque la communauté des moines représente, chaque jour, le principal groupe de fidèles et vu que les stalles du chœur sont maintenant installées dans le transept, il est important que l'orgue ne soit pas placé trop loin d'eux. Encore une fois, l'emplacement dans l'abside semblait tout indiqué.
L'accord de la communauté monastique sur l'emplacement de l'orgue dans l'abside ne fut pas immédiat. Il subsistait des craintes quant au fait que l'orgue soit placé trop en proéminence. Il y eut aussi de la résistance à placer un orgue là où jadis s'élevait un autel. Plusieurs insistèrent sur le fait que le tableau du Christ triomphant qui domine l'abside ne soit pas caché. Une fois l'emplacement dans l'abside approuvé, les facteurs eurent à relever le défi, lors de l'élaboration des plans, de tenir compte de ces contraintes.
Un autre défi était la conception sonore de l'instrument. Les facteurs connaissaientla décision de la communauté, prise dans les années 60, quant au fait au maintien de l'office divin au cours duquel il y a un appel constant au plain-chant anglais. En fait, environ 80 à 90% du temps, l'orgue servirait à l'accompagnement discret du chant. Il y avait aussi des occasions où un accompagnement plus musclé serait requis comme pour le chant des hymnes et lors des liturgies où l'église abbatiale est remplie d'invités. Finalement, à l'intérieur de ces paramètres, les facteurs devaient aussi fournir un instrument capable d'interpréter le grand répertoire d'orgue.
Les trois exigences du nouvel instrument étaient: (1) de fournir un emplacement qui soit près de la communauté afin d'obtenir une clarté et une intimité dans l'accompagnement du plain-chant et des hymnes; (2) de fournir de nouveaux systèmes mécaniques; et (3) de fournir un spectrum tonal répondant d'abord et avant tout aux besoins quotidiens du culte et aussi capable de permettre l'interprétation du grand répertoire d'orgue et ce, de différents styles et périodes.
Afin de maximiser le magnifique environnement acoustique, le buffet devait être installé dans la partie avant de l'abside, au travers le devant de la nef. Le buffet intègre les voix et l'instrument tant au point de vue acoustique que visuel par l'utilisation de la même essence de bois que celle utilisée pour les stalles du chœur. Quant à la tuyauterie de façade, elle regroupe le Principal 16' de la pédale et le Principal 8' du grand orgue, qui sont de couleur cuivre brûlé, renforçant ainsi la chaleur de la pièce. La section centrale, étagée des deux côtés, établit une ligne verticale reliant l'autel, l'ambo et le fauteuil du Père Abbé et la peinture du Christ triomphant peint de l'abside. Les sièges pour les officiants liturgiques, similaires à ceux du chœur, sont alignés au pied du buffet. La forme du piédestal permet un passage, des deux côtés, vers la chapelle du Saint Sacrement située derrière l'orgue alors que le dos du buffet sert de retable. À l'intérieur du buffet, on y retrouve toute la structure mécanique où la disposition logique des sommiers est telle qu'elle assure une accessibilité facile pour des fins d'entretien.
Des 55 jeux actuels, 30 proviennent de l'orgue précédent et un, la Subbass 16' de la pédale, provient de l'instrument original Estey. Les trois jeux de 32' sont produits de façon électronique. Les sommiers à registres pneumatiques ont été exclusivement conçus pour Goulding & Wood. Le système de commutation multiplexe est contrôlé par programmation utilisant une ligne simple de données allant de la console vers les sommiers. Ce système permet une connexion MIDI avec des modules de synthétiseur et de séquenceurs.
La conception des ressources tonales permettant des sonorités claires et intimes pour l'accompagnement du plain-chant et des hymnes de même que des ressources nerveuses et pratiques pour la littérature d'orgue, s'est avérée tout un défi étant donné la proximité des stalles du chœur et une réverbération de six secondes. À 20 pieds du buffet, la directionalité de l'orgue passe inaperçue. Afin de répondre à l'usage croissant des hymnes, la division du Swell émule la tradition classique anglo-américaine. Elle contient un plenum secondaire et de grands chœurs d'anches alors que la division du Choir fournit les chœurs tertiaires. Le grand nombre de jeux de 8' facilite un accompagnement discret du chant avec des rangs de jeux étroits et semi-bouchés qui supportent le chantre alors que des jeux plus larges et ouverts supportent le chant de la communauté. Le rôle d'accompagnement dévolu à l'orgue nous a poussé à harmoniser l'instrument de façon plutôt douce tout en produisant de riches sonorités alors que la finition nous a permis d'en augmenter le volume remplissant ainsi les plenums.
En ce qui concerne la littérature de soliste, la conception sonore a été basée sur la structure des plenums en usage en Europe du nord au XVIIIe siècle alors que les anches de type françaises du Swell et les autres jeux colorés utilisent l'inclinaison acoustique pour le répertoire romantique. L'orgue contient des cornets décomposés de principaux et de flûtes et ces derniers peuvent être extentionnés pour former une Tierce en Taille. La Bombarde de la division du Choir est un jeu d'anches flottant qui peut être joué en 16' ou en 8' afin d'isoler les mélodies et ce, selon la tradition anglaise. La vaste synthèse des écoles a produit un instrument assez flexible pour couvrir la littérature de façon très large tout en assurant une intégrité à l'intérieur de chaque tradition.
L'emplacement et l'apparence du buffet font que celui-ci s'intègre parfaitement à l'intérieur de la liturgie et du bâtiment en tant que service à la communauté plutôt que de tenter de les dominer. Les ressources mécaniques et électroniques, incluant le MIDI, assurent la viabilité de l'instrument bien au-delà du prochain siècle.
En somme, l'orgue répond aux attentes exprimées et sera utilisé lors de toutes les activités de la communauté.
Goulding & Wood
facteurs
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
St. Meinrad Archabbey was founded by monks from Einsiedeln Abbey (Switzerland) on March 21, 1854. They were coming to southern Indiana at the request of a local priest, Fr. Joseph Kundek, for assistance in addressing the pastoral needs of the growing German-speaking Catholic population and to prepare local men to be priests.
By 1870, housed in frame buildings, it had become an independent Abbey; a stone monastery was completed in 1874. A disastrous fire in 1887 destroyed the monastery. The monks rebuilt the monastery and the present magnificent stone church.
The church
The church, built with a combination of both Gothic and Romanesque elements, is constructed in a basic basilica plan meaning in the shape of a cross. Built between 1899 and 1907, the Abbey Church was constructed of sandstone quarried locally by the monks themselves. At 64 feet (19.5 m) wide and 170 feet (51.8 m) long with a nave interior 70 feet (21.3 m) high, the Romanesque structure is awe-inspiring. It has an impressive facade with a Rose window, a recessed entrance, small pillars, 3 free-standing statues, and two towers flanking either side.
On the interior, there is a three-tiered wall elevation with a clerestory of stained glass. Its three-tier construction has open aisles and support posts on the first level, the stained glass and clerestory windows on the second, and ribbed groin vaults on the third. There is a nave, flanked by side aisles, and transepts, but no outward cross. A picture of Christ is the focal point of the sanctuary, in the area of the choir, and behind it is a rounded ambulatory and apse.
Just a few short years after the Second Vatican Council (1962-1965), during which the Roman Catholic liturgy was revised and renewed, the community at St. Meinrad undertook phase one of the renovation of its Abbey Church, as well as the revision of its Divine Office. Both efforts were fairly radical departures from what had gone before, and both have had a lasting impact on the way liturgy is celebrated at the monastery.
One of the chief architectural/spatial differences after the 1968 renovation was the placement of the altar - moved from its traditional place in the apse down into the nave, now practically devoid of furniture. This arrangement allowed a clear delineation between the Liturgy of the Word and the Liturgy of the Eucharist. Following the readings and homily, the worshipers now move from their seats down to the altar, where the Eucharist is celebrated with monks and guests standing around the altar on all sides.
For its part, the revision of the Divine Office was radical in one sense, traditional in another. It was radical in that the Office would now be sung in English. It was traditional in that it would consist almost exclusively of modal plainsong, the English equivalent of Gregorian chant.
Early in 1994, Woollen, Molzan and Partners was engaged to renovate the Archabbey’s most revered structure, the Abbey Church. Requirements included the update of the structure’s building systems, the improvement of overall accessibility for the community’s large population of elderly and infirm, and the modification of the interior design created during earlier renovations.
The sanctuary floor originally was comprised of two levels with the east apse 6 feet (1.8 m) higher than the west. The existing floor was demolished and sections were lowered to create a single level. A new marble tile floor fabricated in Italy was installed creating a series of triangles and circles mathematically configured to exactly fit the new floor space.
The transept balconies were razed to allow more natural light from the large rose windows and to strengthen the transept spatially. The organ was replaced and relocated from the north transept balcony to the apse on the sanctuary floor. New choir stalls were installed in the transept. The tower clock and bell mechanisms were refurbished and a replacement bell was cast in Belgium.
The heating and cooling system will utilize a radiant floor in conjunction with a high-volume, low-speed forced air system. This configuration is common in European church renovations but is the first installation of its kind in North America. All other building systems were updated. Power plant renovations, including a new 400-ton chiller, accommodated the renovated church and future work at the Archabbey.
The project was completed in 1997.
Fr. Tobias Colgan, OSB
Father Prior
The Organ
The "Great Double Electric Organ" in the new Abbey Church, built in 1908, by the Estey Organ Co., of Brattleboro, Vermont, Opus 439/440, was really two organs; the Grand Organ was supposed to have gone in the West Gallery with the smaller Choir Organ going above the choir stalls, but instead both were placed above the choir stalls, one on each side.
When the Estey Organ Co. installed a "luminous console with ivory keys and tablets" in 1927, there seem not to have been any tonal changes. The front pipes were "bronzed". William T. Quilty, Jr. did some work on the instrument in 1940.
When Fr. Eugene Ward arrived at St. Meinrad in 1953, both organs were in poor condition. In 1956, he rebuilt the main console. In 1958, he completely removed both organs in stages, and over the next four years built a new instrument incorporating two Estey chests, about half of the Estey pipes, and a Hillgreen-Lane console from the Christian Science Church in Atlanta, Georgia. The new organ had about 55 ranks and was dedicated by Marilyn Mason on April 21 1963. A new console was built in 1964 by Eugene Ward.
The organ has since been tonally revised by Goulding and Wood, of Indianapolis, in 1980 and 1982. Very little Estey pipe work survives. The Swell strings are Estey, though much altered. Retained Pedal 16' flues are from the Estey.
This elaborate instrument consistes of a large West Gallery organ over the nave vestibule, and a complete Sanctuary Organ 100 feet (30 m.) distant, in the North Transept, especially built for the accompanying of a choir of eight monks located in the Chancel stalls (the Chancel being 90 feet - 27.4 m - long), for the rendering of the Gregorian Music as prescribed by Pope Pius X.
Both organ are played from the Sanctuary three-manual console. The Nave Organ has its independent three-manual console for accompanying a Festival Choir of men's and boy's voices in the West Gallery, for Processionals, Offertories, and other incidental music.
The Double Organ is a masterpiece of musical and mechanical art, and serves as a standard model for the present and future requirements of the Roman Catholic Church, both in the Gregorian Service and more ornate music on Festival occasions.
When the revision of the Devine Office took place, it modified the monks' daily worship, italso played a big role in the design and development of the organ. When, in 1996, the time came to complete the renovation begun in 1968, the consensus of the monastic community was to maintain the disposition of altar and worshipers attained in the earlier renovation. With the apse no longer the locus of the altar - and after the community's decision to remove the balconies in the transept (where the organ was located) - it was apparent that the most acoustically friendly position for the organ would be slightly forward of the apse. Whereas the organ previously spoke from transept to transept, in the apse location it would speak directly into the nave. Since the community of monks comprises the main body of worshipers day in and day out - and since the choir stalls were now to be located in the transept - it was imperative that the distance from the organ not be too great. Again, the apse location was indicated.
The monastic community's acceptance of the apse location was not immediate. There was some concern that the organ would receive too much prominence in this location. There was resistance on the part of some to putting an organ where the altar originally stood. Many insisted that the painting of the triumphant Christ that dominates the apse wall not be obscured. Once the apse location was ultimately approved, the builders faced the challenge of addressing these concerns in the execution of their design.
Another challenge, of course, was the tonal design of the organ. The organ builders were keenly aware of the community's decision in the 1960s to maintain a Divine Office that is permeated by the singing of English plainsong. As a result, perhaps as much as 80 to 90% of the time the organ is used for the quiet accompaniment of chant. But there are also occasions when a full accompaniment is required for metrical hymn singing, including liturgies when the Abbey Church is filled with guests. Finally, within these parameters, the builders faced the tasks of designing an organ capable of playing the great literature.
The three requirements for the new organ were: (1) to provide a placement close to the worshiping community for clarity and intimacy in the accompaniment of plainsong and metrical hymns; (2) to provide entirely new mechanical systems; and (3) to provide a tonal spectrum fitting first and foremost the needs of the daily worship, but also able to perform the great organ repertoire of various styles and periods.
To maximize the magnificent acoustical environment, the freestanding case needed to stand just forward of the apse, across the front the nave. The case blends the voices and the instrument acoustically and visually through the use of the same wood and design utilized for the choir stalls. The facade pipes, consisting of the Pedal 16' Principal and Great 8' Principal, are of flamed copper, reinforcing the warmth of the room. The center section is two-tiered, establishing a vertical line connecting the altar, the ambo, and the Abbot's chair with the Christus Rex painted on the apse. Seats for liturgical ministers, similar to those for the choir, line the lower case. The pedestal shape allows passage on either side of the Blessed Sacrement Chapel located behind the organ, with the rear of the case serving as the reredos. Within these visual confines, we engineered the mechanical structure with logical chest layout and accessibility for maintenance as prime considerations.
Of the actual 55 stops, 30 were retrained from the existing organ and one, the Pedal 16' Subbass, dates from the original Estey instrument. The three 32' stops are digitally sampled. The main windchests are Goulding & Wood's exclusively designed electropneumatic slider chests. The switching system is a software driven, multiplex system using a simple data line from the console to the windchests. This system allows MIDI for connection with synthesizer and sequencer modules.
Designing the tonal resources to provide intimate and clean sonorities for chant and metrical hymn accompaniment, as well as exciting and practical resources for literature, proved to be challenging, given the close proximity of the choir stalls and the six-second reverberation time. At 20 feet from the case, organ directionality if undetectable. To complement the increased use of metrical hymns at the Archabbey, the Swell division emulates the English/American-Classic tradition. It contains the secondary plenum and large chorus reeds, while the Choir provides the tertiary chorus. The large number of 8' voices accommodates unobtrusive chant accompaniment, with the tapered and semi-stopped ranks backing the cantor, and the larger, open stops complementing the community. The accompanimental role of the organ also led us to voice the instrument somewhat softly, producing rich sonorities, while total finishing allowed us to increase the volume, filling out the plenums.
For solo literature, 18th-century North European plenum structures provide the base of the design, while the French shallot reeds in the Swell and other color stops take advantage of the acoustic proclivity for Romantic repertoire. The organ contains decomposed cornets of principals and flutes, and the latter can be extended to form the Tierce en Taille. The Choir Bombarde is a floating solo reed, which can play at 16' and 8' on the Choir for soloing out melodies in the English tradition. The broad synthesis of schools constitutes an instrument flexible enough to cover literature comprehensively, while maintaining integrity within any one tradition.
The placement and appearance of the case integrate it into the liturgy and the room, serving the community rather than dominating it. The mechanical and electronic resources, including MIDI, ensure the organ's viability well into the next century. The organ, then, fulfills the requirements stated and will serve the community in all of its activities.
Goulding & Wood
Builders
II. Great |
III. Swell |
|||
---|---|---|---|---|
Gemshorn (ext.) | 16' | Gedeckt (ext.) | 16' | |
Principal | 8' | Spitz Principal | 8' | |
Gemshorn | 8' | Viole | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Viole céleste | 8' | |
Bourdon | 8' | Gedeckt | 8' | |
Octave | 4' | Nachthorn | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | Principal | 4' | |
Quint | 2 2/3' | Clear Flute | 4' | |
Super Octave | 2' | Octave | 2' | |
Terz | 1 3/5' | Super Octave | 1' | |
Mixture 1 1/3' | IV | Plein Jeu 2' | II-III | |
Terz Cymbale 1/2' | IV | Scharf 1' | III | |
Fagotto | 16' | Contre Trompette | 16' | |
Trumpet | 8' | Trompette | 8' | |
Bombarde (Choir) | 8' | Hautbois | 8' | |
Tremolo | Voix humaine | 8' | ||
MIDI | Clairon | 4' | ||
Bombarde (Choir) | 8' | |||
Tremolo | ||||
MIDI |
I. Choir |
Pedal |
|||
---|---|---|---|---|
Quintaton | 16' | 1Contre Violone | 32' | |
Rohr Flute | 8' | 1Contre Bourdon | 32' | |
Spitz Flute | 8' | Principal | 16' | |
Flûte céleste | 8' | Gemshorn (GT) | 16' | |
Fugara | 4' | Subbass | 16' | |
Koppel Flute | 4' | Gedeckt (SW) | 16' | |
Nazard | 2 2/3' | Quintaton (CH) | 16' | |
Octave | 2' | Octave (ext 16' Principal) | 8' | |
Block Flute | 2' | Gemshorn (GT) | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Pommer | 8' | |
Larigot | 1 1/3' | Choral Bass | 4' | |
Cymbale 2/3' | IV | Flûte couverte | 4' | |
Cromorne | 8' | Octave Bass | 2' | |
Bombarde | 8' | Flûte ouverte | 2' | |
Tremolo | Mixture 1 1/3' | II | ||
MIDI | Mixture 2/3' | II | ||
1Bombarde | 32' | |||
Posaume | 16' | |||
Fagotto (GT) | 16' | |||
Contre Trompette (SW) | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Contre Trompette (SW) | 8' | |||
Schalmei | 4' | |||
Bombarde (CH) | 8' | |||
MIDI |
1 | Électronique / Digital |