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Royer 1668 / Gazeau et Borme 1811 / Mader 1874 / Manufacture provençale d'orgues, 1991
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Cuers est une commune située à 20 km (12 milles) au nord de la ville de Toulon dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
L'église primitive dédiée à Notre-Dame était située sous le château; il en restait encore quelques vestiges au début du XXe siècle. Elle a été détruite pendant les guerres de religion.
Les habitants ayant peu à peu quitté le haut du village pour s'établir dans la section basse. La décision est alors prise de construire une nouvelle église qui serait plus accessible aux résidents. De plus, elle serait plus vaste que l'ancienne. La construction fut réalisée à la fin du XVe siècle et les premières années du XVIe. Certaines parties de l'ancienne chapelle romane Saint-Pierre furent utilisées et intégrées dans le nouvel édifice.
Les travaux étaient terminés depuis peu de temps quand en 1524, Mgr Barthélémy Portalenque, vicaire général de diocèse de Marseille, procéda à sa consécration. Au cours de la cérémonie, l'église fut dédiée à Sainte-Catherine et Saint-Pierre. Peu d'années après, le titre de l'ancienne église, qui était Notre-Dame-de-l'Assomption, fut transféré à la nouvelle église.
En 1653, Mgr Danès de Marly, évêque de Toulon, érigeait l'église en collégiale à laquelle huit chanoines devaient être attachés. Au cours des siècles, l'édifice exigera bien des travaux de réfection, en particulier ceux qui furent entrepris en 1756 et qui constituaient une véritable restauration. Des réparations très importantes furent encore exécutées au début du XXe siècle. La juxtaposition des styles roman et gothique fait déceler les divers remaniements effectués l'édifice au cours des siècles.
L'édifice ne comporte qu'une seule nef portant une voûte d'ogives dont les nervures tombent de hauts piliers arrondis. À la hauteur du sanctuaire, deux chapelles forment les bras du transept; l'autel de Saint-Pierre est situé du côté de l'épître. Le chœur, avec son un maître-autel en marbre polychrome datant du XVIIIe siècle, est entouré de boiseries avec stalles. L'abside est polygonale.
Près de la porte latérale, au portail surmonté d'un fronton s'élève un clocher carré coiffé d'une délicate ferrure d'horloge, datant de 1626. A l'intérieur, on dénote la présence un tableau de Mathieu Fradeau datant de 1634 et d'un bras reliquaire en argent doré, exécuté en 1526 et classé « monument historique » le 24 décembre 1912. Le maître-autel en marbre, exécuté en 1772 par F.C. Pellegrin et J. Dol, a été classé « monument historique » le 5 novembre 1912.
L'orgue
À l'origine, l'instrument, construit par Charles Royer en 1668, ne comportait qu'un seul clavier et dix jeux, avec pédalier en tirasse. Lors de son installation, il se trouvait probablement du côté gauche dans la nef, car il n'a été déplacé en tribune qu'en 1756. Le buffet en noyer a été sculpté par le menuisier local Johan Hugonet. La boiserie ne fut dorée qu'en 1756 par le doreur Borrelly, de Marseille.
Les facteurs Charles Gazeau et François Borme, entre 1801 et 1811, agrandissent l'instrument en le portant à deux claviers. D'importantes réparations sont effectuées en 1853.
Entre 1872 et 1874, le facteur François Mader reconstruit le sommier du clavier du Grand-Orgue, recompose la Montre et rajoute une Voix humaine au clavier de Récit. En 1924, une soufflerie électrique est installée.
Vu la qualité de conservation du buffet d'orgue, sa rareté et sa dorure, l'ensemble de cette boiserie a été classé « monument historique » le 27 novembre 1970. L'instrument conserve 80% de sa tuyauterie originale et datant de 1668 à 1670, ce qui est remarquable pour un orgue ayant dépassé trois siècles. Quant à la tuyauterie de 1801 à 1811, elle est présente à 88%. Ces énormes proportions ont été déterminantes pour que cet ensemble sonore soit classé à son tour « monument historique » le 7 août 1972.
Entre 1988 et 1991, une importante restauration du buffet et de l'instrument est réalisée par Yves Cabourdin de la Manufacture provençale d'orgues, de Carcès. L'instrument effectue un retour à la composition de 1811. La transmission des claviers et des jeux est entièrement mécanique. La console est en fenêtre. Les notes naturelles des claviers sont plaquées d'ébène et les feintes en os. Les tirants de jeux de section carrée avec boutons en bois tourné sont placés verticalement de part et d'autre des claviers. Les étiquettes sont en peau. L'instrument utilise le tempérament mésotonique pur. Dans ce tempérament, toutes les tierces, sauf une, sont pures, et les quintes par conséquent légèrement fausses. Cet accord particulier peut donner par moment une impression de fausseté lorsque l'on joue de la musique du répertoire romantique ou moderne.
L'instrument a été inauguré le 7 juillet 1991 par Marguerite de Jouvencel, organiste à Saint-Germain-en-Laye.
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Cuers is a village located 12 miles (20 km) north of Toulon in the Var department and in the Provence-Alpes-Côte d'Azur region.
The first church dedicated to Notre-Dame was located under the castle; there were some vestiges still extant early in the 20th century. It was destroyed during the wars of religion.
Slowly, the settlers moved from the upper section to the lower section of the village. It was then decided that a newer and better accessible church would be built where the residents were at the time. The new building would be larger than the old one. It was built at the end of the 15th century and early in the 16th century. Elements from the former Romanesque St. Peter Chapel were used and inserted into the new building.
Soon after the construction was completed, in 1524, Bishop Barthélémy Portalenque, vicar-general of the Marseilles diocese, consecrated the building. During the ceremony, he dedicated the church to St. Catherine and St. Peter. A few years later, the church was rededicated to Notre-Dame-de-l'Assomption (Assumption of Notre-Dame), the designation of the first church.
In 1653, Bishop Danès de Marly, of Toulon, elevated the church to the status of collegiate church and eight canons were appointed. Over the centuries, the building was repaired and restored many times, mainly in 1756 when a real restoration was carried out. Very important repairs were carried early in the 20th century. The presence of Romanesque and Gothic styles are identifiable in the various modifications carried out over the centuries.
The building includes a single nave with an ogival vault whose ribs fall on high round pillars. At the sanctuary level, two chapels are installed in the transepts; St. Peter Chapel is on the Epistle side. The chancel, with its polychrome marble high altar dating from the 18th century, is surrounded with panellings and stalls. The apse is polygonal.
Near the lateral door, over the portal topped by a pediment, there is a square bell tower topped by a delicate metal clock, dating from 1626. Inside, there is painting by Mathieu Fradeau dating from 1634 and a gilded silver arm reliquary, executed in 1526 and classified as an "historical monument" on December 24th, 1912. The marble high altar, executed in 1772 by F.C. Pellegrin and J. Dol, was classified as an "historical monument" on November 5th, 1912.
The Organ
Originally, the 10-stop instrument, built by Charles Royer in 1668, had only a single keyboard with pedal by pulldown. When installed, it was probably located on the left side of the nave, because it was moved on the gallery only in 1756. The organcase, made of walnut, was sculpted by local carpenter Johan Hugonet. The panellings was gilded only in 1756 by gilder Borrelly, of Marseilles.
The instrument was enlarged to two manuals by organbuilders Charles Gazeau and François Borme, between 1801 and 1811. Major repairs were executed in 1853.
Between 1872 and 1874, organbuilder François Mader rebuilt the Grand-Orgue windchest, reworked the Montre and added a Voix humaine in the Récit division. In 1924, an electric blower is installed.
Due to the quality of conservation of the organcase, its rarity and its gilding, the panellings were classified as "historical monuments" on November 27th, 1970. The instrument still has 80% of its original pipework and dating from 1668 to 1670, which is remarkable for an organ three centuries old. As for its pipework daging from 1801 to 1811, it is still present at 88%. These huge proportions were a decisive factor for the classification of the instrument as "historical monument" on August 7th, 1972.
Between 1988 and 1991, both the organcase and the instrument were completely restored by Yves Cabourdin, of Manufacture provencale d'orgues, from Carcès. The instrument was restored to its 1811 composition. Key and stop actions are completely mechanical. The console is attached. The manual natural notes are covered with ebony and accidentals with bone. The stop square trace-rods with round wooden stopknobs are vertically located on either side of the manuals. Stop labels are made of skin. The instrument uses a pure mesotonic temperament. In this temperament, all thirds, except one, are pure, and as a result, fifthes slightly out of tune. This particular temperament is mainly present when romantic or modern music is played.
The instrument was inaugurated on July 7th, 1991 by Marguerite de Jouvencal, organist at St. Germain-en-Laye.
Granad-Orgue |
Récit |
|||
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1Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Dessus de Flûte | 8' | Prestant | 4' | |
Montre | 4' | Trompette | 8' | |
Flûte | 4' | Hautbois | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Voix humaine | 8' | |
Doublette | 2' | |||
Tierce | 1 3/5' | |||
1Larigot | 1' | |||
Fourniture | II | |||
Cymbale | II | |||
Cornet | V | |||
Cromorne | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremblant |
Pédale |
|
---|---|
Flûte | 8' |
Flûte | 4' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
1 | Usuellement 1 1/3' / Normally 1 1/3' |