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L'Epine, 1778 / Cavaillé, 1809 / Merklin, 1878 Merklin et Kuhn, 1926 / Kern, 1979
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C'est en 986, dans une donation du comté de Melgueil, qu'apparaît pour la première fois le nom de Montpellier. Au Moyen Âge, son église, Notre-Dame-des-Tables, constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Placée sous la tutelle des rois d'Aragon et de Majorque après le mariage de Pierre II d'Aragon (1176-1213), roi d'Aragon et comte de Barcelone, avec Marie de Montpellier, le 15 juin 1204, la ville connaît son apogée. En 1289, les Écoles de Médecine et de Droit de Montpellier, réputées comme centres d'érudition, se voient accorder le statut officiel d'Universités par le pape Nicolas IV. Vendue au royaume de France en 1349, Montpellier est alors considérée comme la deuxième ville du royaume. Mais au cours de la seconde moitié du XIVe siècle, des épidémies successives déciment plus du tiers de sa population.
La cathédrale prend sa source dans un édifice qui est lié à la volonté du pape Urbain V (1362-1370), pape d'Avignon, d'honorer la ville où il avait fait ses études et enseigné. Ainsi, le 1er octobre 1364, d'après les plans des architectes Bernard de Manse et Bernard Nougayrol, architectes du pape qui furent chargés de la construction, les travaux d'un monastère dédié à saint Benoît et à saint Germain sont entrepris. Cette chapelle de style gothique méridionnal est consacrée le 14 février 1367 par le pape Urbain V. L'édifice se compose de quatre tours qui s'élèvent aux angles de la nef, dont l'une sera abattue lors des mouvements iconoclastes de 1567. Le bâtiment est muni de défenses importantes, ce qui en fait une forteresse. L'une des façades était couronnée par des mâchicoulis surmontés de créneaux, derrière lesquels devait courir un chemin de ronde dans l'épaisseur du mur. L'entrée est précédée d'un porche massif, composé de deux piliers cylindriques et d'une voûte reliant les piliers à la façade de l'église. L'église était composée d'un vaisseau unique, de cinq travées délimitant les 14 chapelles latérales. L'ornementation de l'église était très riche. L'autel majeur était entouré d'un retable de vermeil. Au rez-de-chaussée, la petite sacristie, qui comporte des armoires contenant des reliques, des livres et du linge, était commune avec l'église. Cette sacristie était dite "mineure" par opposition à la sacristie "majeure" qui contenait le trésor: reliquaires, vases sacrés, ornements précieux. De cet ancien édifice gothique ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan est inspiré du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.
Le siège de l'évêché dont dépend Montpellier se situe depuis le VIe siècle dans l'île de Maguelone. Par décret du pape Paul III, le 27 mars 1536, le siège épiscopal est transféré à Montpellier: la chapelle de ce monastère bénédictin devient ainsi une cathédrale dédiée à saint Pierre.
Au XVIe siècle, la Réforme protestante gagne beaucoup d'adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme. Au cours des décennies suivantes (1560-1622), les guerres de religion entraînent la destruction totale, par les huguenots, de tous les édifices catholiques situés à l'intérieur des murailles de la ville car le Roi interdit, par édit, les assemblées protestantes à Montpellier. La cathédraleest le seul édifice à ne pas être détruit, même si elle en souffre considérablement. Le 20 octobre 1561, après un siège durant la nuit, la foule pénètre par une brèche dans la cathédrale où s'étaient réfugiés quelques dignitaires catholiques accompagnés d'une troupe de soldats. L'étendue du massacre varie entre 8 et 50 morts selon les chroniqueurs. Quoiqu'il en soit, le meurtre précéda le pillage et la ruine. En 6 ou 7 heures, l'église est complètement dépouillée. Cependant, les consuls de la ville (tous protestants) réussirent à préserver le trésor en établissant un inventaire. Le pillage de la cathédrale est suivit du pillage des couvents et des monastères de la ville. En 1562, la cathédrale perd ses cloches et ses grilles de fer qui sont fondues pour faire des munitions façe au siège de la ville par les catholiques.>/P>
En 1567, la cathédrale est attaquée à nouveau et cette fois, les protestants s'en prennent au bâtiment. Les catholiques tiennent 48 jours. Sous le feu des protestants, la tour Saint-Benoît s'écroule entraînant avec elle le mur de façade et deux travées de fond. Les chanoines de la cathédrale se réfugièrent à Villeneuve-les-Maguelone et à Frontignan où ils restent jusqu'à la fin du siège de Louis XIII en 1622. Il faudra attendre en 1634 pour que l'édifice soit restauré sous la conduite de l'évêque Pierre de Fenouillet dans le style gothique flamboyant et se dote du porche monumental qui constitue l'originalité de l'édifice. La voûte, le pavement de la nef et la façade sont refaits. En 1775, on procéde à la démolition du choeur gothique pour agrandir l'édifice et le remplacer par un choeur de style classique selon un projet de Jean-Antoine Giral. Après ce réaménagement, la cathédrale est à nouveau victime de la volonté de la transformer en un édifice plus ambitieux. Les travaux dirigés par Pierre-Henri Revoil, de 1855 à 1875, aboutissent à une reconstruction de la tour-clocher et à l’ajout de chapelles rayonnantes ainsi qu'au remplacement du choeur de 1775 par un nouveau choeur de style neo-gothique. Auguste Baussan refait le décor sculpté de la tour et du tympan dans le goût du XIIIe siècle; les verrières du transept et du chœur, exécutées par Edouard Didron et Paul Nicod, sont posées entre 1870 et 1872. Dans le bras droit du transept, un tableau de Sébastien Bourdon, datant de 1657, représente « La chute de Simon le Magicien », épisode apocryphe de la vie de saint Pierre.
En 1598, l'édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où les cultes protestants sont reconnus. S'en suivent une vingtaine d'années de calme, rompues lors d'une dernière guerre de religion. En 1622, Louis XIII dirige le siège de la ville rebelle, qui capitule au terme d'un pilonnage intense de deux mois. Le règne du roi est rétabli et le retour de la domination catholique est assuré par l'édit de Fontainebleau de 1685. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique.
Pendant la Révolution de 1789, la cathédrale souffre à nouveau du vandalisme: destruction de la grande rosace, des statues des 12 apôtres encadrant le grand portail, martèlement des armes d'Urbain V et de Charles V. En 1793, la cathédrale devint « Temple de la Raison » puis en 1802, entrepôt militaire. La Révolution crée le département de l'Hérault et l'évêché du même nom dont le siège est à Béziers. Le Concordat de 1801 donne naissance à l'évêché de Montpellier avec juridiction sur les départements de l'Hérault et du Tarn et rattaché à la province ecclésiastique de Toulouse. Mgr Marie-Nicolas Fournier de la Contamine (1807-1835) est reconnu comme étant le restaurateur du diocèse.
En 1815, le mouvement dite « la Terreur blanche » (réaction contre les idées de la Révolution et de l'Empire) agite le département et amène de graves désordres. Le 10 octobre 1822, l'archevêché d'Albi est rétabli. Le diocèse a désormais comme limite le département de l'Hérault et est rattaché à la province ecclésiastique d'Avignon. En 1847, Mgr Charles-Thomas Thibault (1835-1860) obtient pour la cathédrale le titre, alors rarement accordé, de « basilique mineure ». En 1852, le coup d'état du Prince Président trouve une nette désapprobation dans l'Hérault et la répression est impitoyable: 2 050 héraultais sont envoyés en déportation en Algérie ou à Cayenne. Remise à la disposition des autorités religieuses, la cathédrale est considérablement agrandie en 1855.
En 1875, l'ancienne cathédrale de Maguelone, restaurée par les soins de Frédéric Fabrège, est réconciliée et rendue au culte par Mgr François-Marie-Anatole de Cabrières. En 1877, par rescrit pontifical, l'évêque de Montpellier ressuscite en sa personne les sièges des anciens évêchés compris sur le territoire du département de l'Hérault: il devient évêque de Montpellier, Agde, Béziers, Lodève et Saint-Pons-de-Thomières.
Le 8 décembre 2002, le diocèse de Montpellier est érigé en archidiocèse métropolitain par décret de la Congrégation pour les évêques. La province ecclésiastique de Montpellier comprend à présent les diocèses suffragants de Mende et de Perpignan-Elne (auparavant suffragants d’Albi), de Nîmes (auparavant suffragant d’Avignon) et de Carcassonne (auparavant suffragant de Toulouse).
La cathédrale se caractérise par son aspect d'église fortifiée. Ses quatre tours carrées, ses puissants contreforts, ses meurtrières, ses mâchicoulis sur la façade ouest et l'épaisseur de ses murs confirment cette impression de forteresse. L'édifice mesure, à l'intérieur, 95 mètres (312 pieds) de longueur et, avec le porche, 112 mètres (367 pieds). La nef est d'une hauteur de 28 mètres (92 pieds) alors que le transept et le choeur ont une hauteur de 27 mètres (88,6 pieds). La largeur, du fond d'une chapelle à l'autre, est de 26,7 mètres (87,6 pieds). À l’extérieur, les deux piliers (4,55 mètres/15 pieds de diamètre) et le baldaquin devant le grand portail sont d'origine (XIVe siècle) et purement décoratif. Le portail gothique latéral, consacré à la Vierge, est l’oeuvre du sculpteur Auguste Baussan. Il a été inauguré en 1875.
À l'intérieur, le choeur possède, au fond, un orgue d'accompagnement (2 claviers, 15 jeux) et devant lui, l'ancien maître autel en onyx de Constantine datant de 1901. L'ensemble des boiseries est du XIXe siècle. À l’avant-chœur, l’autel et l'ambon sont l'oeuvre du sculpteur Philippe Koepplin, offerts par la ville de Montpellier pour son millénaire (985-1985). Dans le bas-coté gauche du choeur, la chapelle du Saint-Sacrement contient une croix de procession du XVIIIe siècle ainsi qu'un autel et une porte du tabernacle en étain, oeuvres de Philippe Koepplin en 1986).
Le transept comtient un autel du XVIIIe siècle ainsi qu'une toile de Jean de Troy exécutée en 1697. Quant à la nef, elle contient un autel du XVIIe siècle, une statue de la Vierge en marbre, exécutée en 1840 par Santarelli ainsi qu'un tableau de Nicolas Mignard (Avignon, XVIIe siècle). Les vitraux forme un ensemble cohérent du XIXe siècle. Ils ont été restaurés en 1983-1984 par les ateliers Barre, d'Amiens.
L'orgue
En 1775, on fait appel à Jean-François L'Epine, le plus grand facteur d'orgue de l'époque, pour reconstruire l'instrument existant tout en élargissant le buffet et en augmentant le nombre de jeux. Ces travaux sont exécutés de 1777 à 1778. Toutefois, avant de mettre en place l'instrument, on doit refaire la tribune pour soutenir l'édifice. L'instrument est réceptionné en décembre 1778 par Jean-Pierre Legrand.
En février 1809, l'organiste Jean-François Agar procède à la réception de l'orgue après que des travaux de remise en état aient été effectués par Auguste et Dominique Cavaillé.
L'orgue n'a pas subit de transformation jusqu'en 1878 où il restauré et transformé par le facteur Joseph Merklin. L'inauguration a lieu en janvier 1880 par Alexandre Guilmant.
Une soufflerie électrique est installée en 1923 et, en 1926, un relevage général est effectué par la maison Merklin et Kuhn. L'instrument est inauguré en avril 1927.
En 1943, la réfection de la toiture de la cathédrale s'avère désastreuse pour l'orgue; en effet, la poussière et les plâtras tombent sur l'instrument, bouchent les tuyaux et paralysent les registres et les claviers. Une restauration est entreprise et l'on en profite pour ajouter de nouveaux jeux.
La partie instrumentale de L'Epine est classée, en juillet 1962, par le Commission des Monuments Historiques. Il en sera de même pour le buffet qui le sera en février 1975.
En 1978-79, le facteur Alfred Kern procède au rétablissement du Positif selon L'Epine.
En 1990, l'organiste Joseph Roucairol (1918-1992) fait ajouter des anches aux claviers. Il rêve de faire dorer les sculptures du buffet. Il obtient l'accord de la Direction Régionale des Affaires Culturelles mais la maladie l'empêche de concrétiser son projet. Avant sa mort en 1992, il confie, à l'Association des amis de l'orgue et des choeurs de la Cathédrale, le soin de poursuivre les travaux. Un peu plus tard, on profite de l'occasion d'une nouvelle restauration pour réparer les tuyaux de la tourelle centrale qui s'affaissent pour procéder à la dorure des sculptures du buffet. La tâche, réalisée par l'entreprise Maimponte, a nécessité un total de 16 000 feuilles d'or à 22 carats.
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The first time the name Montpellier is mentionned is in 986, in a donation registered in the Melgueil department. In the Middle Ages, its church, Notre-Dame-des-Tables, is an important pilgrim stop leading to St. Jacques-de-Compostelle. This flood of pilgrims causes the foundation and development of charitable and hospital institutions. The city reaches its peak of achievement after the wedding of Pierre II d'Aragon (1177-1213), King of Aragon and Count of Barcelona, with Marie de Montpellier, on June 15, 1204. In 1289, the Montpelier Medecine and Law Schools, known as erudition centers, are officially recognized universities by Pope Nicolas V. Sold to the French kingdom in 1349, Montpellier is considered as the kingdom's second important city. But, in the middle of the 14th century, repetitive epidemics decimate more than third of its population.
The cathedral originates in a building linked to Avignon Pope Urbain V's wish to honour the city where he studied and teached. Thie building is a monastery dedicated to St. Benedict ot St. Germain whose construction begins on October 1st, 1364 upon plans prepared by Bernard de Manse and Bernard Nougayrol, Pope's architects, who will responsible for the construction. The Meridional Gothic style chapel is consecrated by Pope Urbain V on February 14, 1367. The building features four towers erected at the nave's corners. One of them will be knocked down during the iconoclast mouvement in 1567. The building with its important defences is a fortress. One of the facades is topped with machicolations and crenellations behind which a covered road inside the wall. The entrance is preceded by a massive poch, made of two cylindric pillars and a vault connecting the pillars to the church's facade. The church has a five-bay unique nave delimited by 14 lateral chapels. The church's decoration is sumptuous. The main altar is surrounded by a gilded silver reredos. On the ground floor, the small sacristy where cabinets contain relics, books and linen, is common with the church. This sacristy is called "minor" in opposition with the "major" one which contains the treasure: reliquaries, sacred vessels, precious vestments. From this ancient Gothic building, only the façade and the two bell towers are left. Its floor plan draws its inspiration from the Meridional model with Avignon influences mainly in the shape and bearness of its archways and pillar supports.
Montpellier belongs, since the 6th century, to the Maguelone apostolic see. By a decree of Pope Paul III issued on March 27, 1536, the Maguelone episcopal see is transferred to Montpellier: the Benedictine monastery's chapel becomes a cathedral dedicated to St. Peter.
In the 16th century, many persons join the Protestant reform and Montpellier becomes a Protestant bastion. In the following decades (1560-1622), the Wars of Religion lead to the total destruction, by the Huguenots, of all Catholic buildings located inside the city walls because the King prohibits, by decree, Protestant gatherings in Montpellier. The cathedral is the only building not destroyed but it considerably suffers. On October 20, 1561, during a nightly siege, people enters the cathedral where Catholic dignitairies took shelter with an army troop. According to chroniclers, the massacre lefts from 8 to 50 dead people. Nevertheless, the murder led the way to looting and ruin. In a period of 6 or 7 hours, the church is completely deprived. However, the city consuls (all Protestants) protected the treasure and an inventory is drawned up. The looting of the cathedral is followed by the looting of the city's convents and monasteries. In 1562, the cathedral's bells and iron fences are melted down to make ammunition against the city siege by the Catholics.
In 1567, the cathedral is again under siege and this time, the Protestant attack the building. Catholics hold their position for 48 days. Under Protestant fire, the St. Benoit tower collapses and with it, the facade wall and two bays. The cathedral canons took shelter in Villeneuve-les-Maguelone and in Frontignan where they will stay until the end of the siege by Louis XIII in 1622. The restoration, in the high Gothic style, will begin in 1634 under the leadership of Bishop Pierre de Fenouillet together with the construction of a massive porch which adds to the building's originality. The vault, the nave flooring and the facade are rebuilt. In 1775, the Gothic chancel is demolished in order to enlarge the building and is replaced with a Classic one according to Jean-Antoine Giral's plan. After this refitting, new plans are drawn up to again alter the building. These works, supervised by Pierre-Henri Revoil from 1855 to 1875, lead to a reconstruction of the bell tower, the addition of lateral chapels, and a replacement of the 1775 chancel with a new neo-Gothic one. August Bassan executes the tower's sculptured decor and the tympanum in the 13th century style; stained glass windows in the transepts and in the chancel, executed by Edouard Didron and Paul Nicod, are installed between 1870 and 1872. In the right transept, we find a painting by Sébastien Bourdon, executed in 1657, depicting "The Fall of Simon the Magician", an apocryphal episode in the life of St. Peter.
In 1598, the Nantes decree designates Montpellier as a stronghold where Protestant services are permitted. Next came 20 peaceful years broken by a last war of religion. In 1622, Louis XIII besieges the rebel city that surrenders after a two-month heavy bombardment. The King is back and the Catholic supremacy is confirmed, in 1685, by the Fontainebleau decree. Since then, the city is mostly Catholic.
During the 1789 Revolution, the cathedral is again sumbitted to looting: the large rose window is destroyed along with the statues of the 12 Apostles framing the large portal, Urbain V's and Charles V's coast of arms are hammering at. In 1793, the cathedral becomes a "Temple of Reason" and, in 1902, it is converted into a military depot. The Revolution establishes the Hérault department and the diocese of the same name with its see in Béziers. The 1801 Concordat establishes the Montpellier diocese with jurisdiction over the Hérault and Tarn departments while being part of the Toulouse ecclesiastical province. Bishop Marie-Nicolas Fournier de la Contamine (1807-1835) is known to have been the restorator of the diocese.
In 1815, the "White Terror" mouvement (response against the Revolution and the Empire) upsets the department and brings with it important riots. On October 10, 1822, the Albi archdiocese is restored. The diocesan territory is now limited to the Hérault department and is now part of the Avignon ecclesiastical province. In 1847, Bishop Charles-Thomas Thibault (1835-1860) obtains the title of "minor basilica" for the cathedral; a designation rarely granted at that time. In 1852, a coup d'état by the Prince President is totally disapproved by the Hérault department and the repression is merciless: 2,050 persons are deported to Algeria and Cayenne. Returned to religious authorities, the cathedral is considerably enlarged in 1855.
In 1875, the former Maguelone cathedral, restored by Frédéric Fabrège, is reconciled and returned by Bishop François-Marie-Anatole de Cabrières. In 1877, in a pontifical decree, the Bishop of Montpellier revives, in his person, the sees of former dioceses located in the Hérault department: he become Bishop of Montpellier, Agde, Béziers, Lodève and Saint-Pons-de-Thomières.
On December 8, 2002, the diocese of Montpellier becomes a metropilitan archdiocese by decree of the Bishop Conference. The Montpellier ecclesiastical province includes the dioceses of Mende and Perpignan-Elne (formerly Albi suffragan), of Nîmes (formerly Avignon suffrigan) and of Carcassonne (formerly Toulouse suffragan).
The cathedral is caracterized by its look of a fortified church. Its four square towers, its strong butterresses, its loopholes, its machicolations on the west facade and the thickness of its walls bears out this fortress look. Inside, the building is 312 feet (95 meters) long, and with the porch, 367 feet (112 meters). The nave is 92 feet (28 meters) high while the transept and the chancel are 88.6 feet (27 meters) high. The width, from the end of one chapel to the end of the one on the other side, is 87.6 feet (26.7 meters). Outside, the two pillars (15 feet/4.55 meters in diameter) and the baldachino in front of the large portal are original (16th century) and are merely decorative. The Gothic side portal, decicated to the Virgin Mary, was executed by sculptor Auguste Baussan. It was inaugurated in 1875.
Inside, the chancel features, at the rear, an accompaniment organ (2 manauls, 15 stops) and in front, the 1901 Constantine oxyn main altar. The pannellings are from the 19th century. In the forechancel, the altar and the pulpit, made by sculptor Philippe Koepplin, were offered to the cathedral by the city of Montpellier for its millenium (985-1985). In the left side aisle, the Holy Sacrament Chapel houses an 18th century procession cross as well as an altar and a tabernacle tin door executed, in 1986, by Philippe Koepplin.
The transept houses an 18th century altar as well as a painting executed, in 1697, by Jean de Troy. The nave houses a 17th century altar, a marble statue of the Virgin Mary executed, in 1840, by Santarelli, as well as a painting by Nicolas Maignard (Avignon, 17th century). The stained glass windows are from the 19th century. They were restored in 1983-84 by Barre workshops, of Amiens.
The Organ
In 1775, Jean-François L'Epine, the best organbuilder of the time, is called in to rebuild the existing instrument while enlarging the organ case and adding new stops. These works were carried out in 1777-78. However, before the instrument is installed, the gallery had to be rebuilt. The instrument is received in December 1778 by Jean-Pierre Legrand.
In February 1809, organist Jean-François Agar receives the isntrument after restoration works have been carried out by Auguste and Dominique Cavaillé.
No modification are made to the instrument until 1878 when the instrument and restored and transformed by organbuilder Joseph Merklin. The inauguration took place in January 1880 by Alexandre Guilmant.
An electric blower is installed in 1923 and, in 1926, a general restoration is executed by Merklin and Kuhn. The instrument is inaugurated in April 1927.
In 1943, the restoration of the roof of the cathedral proved to be disastrous for the organ; in fact, dust and rubble fall on the instrument, they obstruct the pipes and paralyse the stop action and the manuals. A restoration is carried out and new stops are added.
In July 1962, L'Epine's pipework is classified by the Historic Monuments Commission and, in February 1975, the organ case is also classified.
In 1978-79, organbuilder Alfred Kern restores the Positif according to L'Epine.
In 1990, organist Joseph Roucairol (1918-1992) has reed stops added to manuals but he dreams to have the organcase sculptured decorations gilded. He obtains permission from the Cultural Affairs Regional Direction but his ill health prevents him to carry out his project. Before his death in 1992, he entrusts the Association of Friends of the Organ and Choirs of the Cathedral to pursue the works. Soon after, taking advantage of a new restoration project to repair crumbling pipework in the main tower, the organcase gilding project is put forward. A total of 16,000 22-carat gold leaves were required to carry out the project executed by Maimponte firm.
II. Positif de dos |
IV. Positif intérieur |
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Montre | 8' | Montre | 8' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Gemshorn | 8' | |
Flûte à fuseau | 4' | Prestant | 4' | |
Nazard | 2 2/3' | Nazard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Doublette | 2' | |
Quarte | 2' | Tierce | 1 3/5' | |
Tierce | 1 3/5' | Piccolo | 1' | |
Larigot | 1 1/3' | Fourniture | IV | |
Fourniture | IV | Cymbale | III | |
Cymbale | III | Trompette | 8' | |
Cornet | V | Clarinette | 8' | |
Trompette | 8' | |||
Cromorne | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremblant |
I. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Quintaton | 16' | |
Bourdon | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte | 8' | Octave | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte | 4' | |
Flûte | 4' | Flageolet | 2' | |
Grosse Tierce | 3 1/5' | Plein Jeu | V | |
Doublette | 2' | Cornet | V | |
Grande Fourniture | II | Basson | 16' | |
Petite Fourniture | III | Trompette | 8' | |
Cymbale | III | Basson-Hautbois | 8' | |
Cornet | V | Voix humaine | 8' | |
Bombarde | 16' | Clairon | 4' | |
Trompette | 8' | Tremolo | ||
Clairon | 4' |
Pédale |
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Soubasse | 32' |
Soubasse | 16' |
Principal | 16' |
Flûte | 16' |
Quinte | 10 1/3' |
Bourdon | 8' |
Principal | 8' |
Flûte | 8' |
Principal | 4' |
Flûte | 4' |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |