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Nantes est une ville située au sud du Massif armoricain et qui s'étend sur les rives de la Loire, à 50 km de l'océan Atlantique. Elle est le chef-lieu du département de la Loire-Atlantique. À vol d'oiseau, Nantes se situe à 343 km (213 milles) au sud-ouest de Paris et 175 km (109 milles) au nord de Bordeaux.
Historique
Nantes tire son nom du peuple « Namnète », peuple celte qui a fondé la ville. Vaincue par César en 56 BC, elle devient « Condevincum ou Condevicnum », elle entre en concurrence avec la cité Ratiatum qui deviendra Rezé, qu'elle supplantera au IIe siècle. Après la chute de l'Empire roman d'Occident en 476, Clovis s'empare de la ville en 490 et affirme la domination des Francs. La ville subit les assauts des Bretons en 850 puis des Vikings en 919 ainsi que les manœuvres de la maison d'Anjou en 1156. Au niveau régional, Nantes dispute à Rennes le titre de capitale de la Bretagne pendant le Moyen-Âge puis prend son essor sous la Renaissance. La Bretagne perd son indépendance vis-à-vis le roi de France en 1488, mais garde une certaine autonomie grâce à la duchesse Anne de Bretagne. Le 13 août 1532, le duché de Bretagne est rattaché de façon perpétuelle et indissoluble à la couronne de France.
Pendant les guerres de religion, qui sévissent entre 1562 et 1598 et qui mettent aux prises les catholiques et les protestants, la ville de Nantes se positionne du côté des catholiques. Celles-ci se terminent par l'édit de Nantes promulgué en avril 1598 par le roi Henri IV qui accorde des droits aux protestants dans certaines parties du royaume. Cet édit est révoqué par celui de Fontainebleau signé par Louis XIV le 18 octobre 1685.
À la Révolution, un régime de terreur s'installe d'octobre 1793 à février 1794. Cette période révolutionnaire prend fin le 29 mars 1796. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nantes est occupée par l'armée allemande à partir du 19 juin 1940 et en sera chassée le 12 août 1944 avec l'arrivée des Alliés. La ville se reconstruit à partir de 1945 et l'industrie, détruite partiellement, se remet lentement en marche et de diversifie. Entre 1990 et 1999, Nantes est la métropole française qui a connu la plus forte croissance.
La cathédrale
Historique
Une tradition légendaire fait remonter l'arrivée de saint Clair, premier évêque de la ville, au IIe siècle. Il venait de Rome en possession d’un clou qu'il affirme provenir de la croix qui supporta le martyre de saint Pierre. Pour abriter la relique, il aurait fait édifier une chapelle qu’il dédie à saint Pierre et saint Paul. Historiquement, il y a effectivement trace d'un oratoire à l'ouest de la ville, sur les coteaux de Saint-Similien.
Au IVe siècle, une première véritable église est implantée, là où les futurs bâtiments de la cathédrale se succéderont. Cet édifice est élevé sur un monument gallo-romain du IIe siècle apparemment dédié à Mars et à Vulcain, et son chevet est très proche des remparts ce qui posera problème lors d'éventuels agrandissements. Cette structure est utilisée jusqu'au VIe siècle alors que le besoin d'accueillir un plus grand nombre de fidèles pousse à la construction d'une première cathédrale.
À cette époque, le diocèse est dirigé, de 527 à 549, par l’évêque Eumalius ou Eumélius II, issu d'une grande famille sénatoriale. C'est à lui que revient l'initiative de cette nouvelle construction qui est consacrée en 567 ou 568 ou même le 30 septembre 580 par son successeur, son fils, saint Félix (511-582) qui dirigera le diocèse de 549 à 582 tout en gouvernant la ville. L'édifice possède trois nefs, avec trois portiques correspondant en façade, et est surmonté d'une tour carrée et d'une lanterne en forme de dôme. Des sources attestent de la richesse et de la magnificence de cet édifice, ce qui en fit sans doute une cible de choix pour les Normands au cours des IXe et Xe siècles.
Le 24 juin 843, lors d'une invasion normande, l’évêque saint Gohard est massacré de même que plusieurs fidèles. L'évêque Fulquerius ou Foucher procède à une restauration et à un renforcement entre 897 et 906, mais en 919, l'église est à nouveau pillée lors d'un nouveau raid, et cette fois considérablement incendiée. Il faut attendre la fin du Xe siècle pour que l'édifice soit reconstruit, à l'initiative du duc Guérec. De cette époque daterait le noyau de la crypte médiévale. Un ambitieux projet de reconstruction, probablement dû à l'évêque Benoît de Cornouaille, mort en 1115 et évêque de 1079 à 1114, est abandonné après le début de la construction du bras sud du transept.
Selon l'hypothèse généralement retenue, la construction d'une cathédrale de style roman se déroule après 1130. Afin de ne pas détruire la crypte de Guérec qui n'est pas souterraine, il faut surélever le sol pour établir le chœur. Comme il n'existe pas de certitudes concernant l'aspect extérieur et les détails de cette cathédrale, il est présumé que la nef, probablement dotée de collatéraux, était couverte de trois coupoles faites de blocages, à l'image de la cathédrale du Puy. À la fin du XIIe siècle, le chœur, qui est la portion la plus achevée de l'église romane, est modifié. En 1415, un incendie entraîne la démolition d'une tour carrée. Aux XVIe et XVIIe siècles, les ébauches du bras sud du transept sont supprimées. En 1733, le chœur roman est aplani et, en 1876, il est démoli. De cette époque, il ne subsiste aujourd'hui que la crypte située sous le chœur, et quelques chapiteaux conservés dans un musée.
La cathédrale actuelle
Cette cathédrale est l'une des dernières cathédrales gothiques de France. Sa construction débute au printemps 1434 sous la conduite de Guillaume de Dammartin, architecte de Jean de Berry (1340-1416), puis de Mathurin Rodier (v1410-v1484). La pierre angulaire est posée, le 14 avril 1434, par Jean V, duc de Bretagne (1389-1442) et l'évêque (1419-1443) Jean de Malestroit (1375-1443). Il faudra près de 50 ans pour édifier sa façade et quatre siècles pour son achèvement... soit en 1891 (457 ans plus tard!). Le portail central est achevé en 1481. Le grand vitrail, commandé par la duchesse-reine Anne (1477-1514) et qui la représente ainsi que sa mère, Marguerite de Foix (v1449-1487), est posé en 1498 pour marquer l'achèvement de la nef. Les tours sont achevées en 1508 tandis que la voûte gothique de la nef, le bras sud du transept et les arcs-boutants sont terminés au XVIIe siècle.
La façade, avec ses deux tours carrées et ses cinq portails remarquables, est lourde et austère en contraste avec son intérieur immensément grand. De style gothique flamboyant et de ses 63 mètres (207 pieds) de hauteur, elle joue de la pureté de ses lignes, de ses arcs-boutants, de ses doubles croisées d'ogives, de ses pinacles, de ses garde-forts, de ses galeries et de ses grandes verrières dont la plus haute verrière de France.
Dans le croisillon sud se trouve le magnifique tombeau de François II (1433-1488), dernier duc de Bretagne, et de son épouse, Marguerite de Foix, commandé par leur fille, Anne de Bretagne, en 1502. Ce chef-d'oeuvre de la Renaissance a été exécuté entre 1502 et 1507 par Michel Colombe (v1430-v1513) et Jean Perréal (après 1450-après 1530). Ce tombeau de marbre est décoré des douze apôtres et de quatre femmes, figures allégoriques des vertus cardinales. Il est installé dans la cathédrale depuis 1817.
Durant la Révolution, la cathédrale est utilisée comme poste d'observation militaire lors du siège de Nantes en 1793. Quant à l'édifice, il est transformé en arsenal et en écurie. En 1796, un tribunal ordonne sa démolition, mais l'intervention, en tant qu'expert, de Mathurin-Julien Grolleau, évite sa destruction. Il rédige un rapport où il stipule que la cession de l'église ne peut se faire qu'à la condition que le bâtiment ne subisse aucune modification de structure extérieure. Il rappelle l'importance de posséder un observatoire aussi élevé à Nantes, et qu'il serait coûteux d'en construite un autre si la cathédrale était détruite. Le 25 mai 1800, l'explosion d'une poudrière dans la tour des Espagnols du château des ducs de Bretagne cause d'importants dommages au transept sud de la cathédrale.
Au XIXe siècle, les murailles à l'est de la ville sont démolies, ce qui permit l'achèvement de la cathédrale. En 1834, le choeur de style roman est démoli puis reconstruit. Les travaux de construction du bras nord du transept et du chevet sont entrepris en 1840. Le vieux chœur roman est abattu à partir de 1876 et l'ancienne tour de la croisée du transept en 1886. La cathédrale est enfin inaugurée le 25 décembre 1891 par Mgr Jules François Lecoq (1821-1892), évêque (1877-1892) de Nantes.
Les violents bombardements du 15 juin 1944 conduisent à des travaux de restauration de l’édifice lesquels sont presque achevés lorsque, le 28 janvier 1972, un gigantesque incendie se déclenche dans les combles dû à la mauvaise manipulation d'un chalumeau et qui embrase la toiture et endommage les voûtes.
À la suite de ce sinistre, d'importants travaux de restauration sont entrepris. La charpente en bois d'origine est remplacée par une structure en béton. La technique et les matériaux utilisés pour la reconstruction de la charpente ont permis la réouverture du chœur dès 1975 et l'ensemble de la cathédrale en mai 1985 alors que la reconstruction du chœur provisoire peut démarrer. Son aspect actuel est dû aux architectes Jean-Marie Duthilleul et Bruno Ferré. Mgr Jean-Paul James (1952-), évêque (2009-2019) de Nantes, inaugure le nouveau chœur le 12 mai 2013.
Un nouvel incendie se déclenche le 18 juillet 2020. Le bilan de l'incendie fait état de la destruction totale du grand orgue de tribune, d'un affaiblissement dangereux de la tribune qui le supporte, et de la destruction des vitraux posés en 1498 ainsi que la destruction d'un tableau d'Hippolyte Flandrin datant du XVIIe siècle et des dommages aux stalles et à l'orgue du choeur.
L'édifice
L'édifice mesure 63 mètres (207 pieds) de haut, 153 mètres (502 pieds) de long à l'intérieur et la voûte de la nef s'élève à 37,5 mètres (123 pieds). Il est inscrit au titre de « monument historique » par la liste de 1862.
La façade est encadrée de deux tours assez massives, au sommet en terrasse. Elle présente quelques particularités telles la présence d’une chaire extérieure prévue pour prêcher aux foules assemblées sur la place ainsi que la présence de cinq portails aux voussures richement décorées, trois centraux et deux latéraux. La tour sud contient une sonnerie de huit cloches, de volée électrique, fondues en 1841 et 1842 par la firme Bollée Frères, de Le Mans, et par la firme Guillaume-Besson, d'Angers. Une des baies du côté ouest de la tour sud contient un carillon d'horloge de douze cloches fixes, fondues en 1843 par Bollée Frères.
À l'intérieur, la cathédrale abrite 17 tableaux datant de différentes époques et provenant de différentes artistes. De 1978 à 1988, la création et la pose de 500 mètres carrés (5 382 pieds carrés) de vitraux modernes sont confiés à Jean Le Moal et Anne Le Chevallier.
Les orgues
Le grand orgue
En 1434, lorsque le nouvel édifice commence à s'élever, l'usage liturgique de l'orgue est relativement récent, mais on peut tout de même supposer l'usage d'un petit instrument. Un document de 1466 atteste le paiement de « quatre livres quinze sols » René Parajaud/Pavajaud pour réparer l'orgue.
En 1531, près d'un siècle après la pose de la première pierre, un contrat est accordé à Grégoire Ambrosy pour fabriquer et installer un instrument sur le jubé qui se situe entre la nef et le choeur au niveau du transept. Cet instrument est agrandi en 1555 par l'ajout d'un jeu de Cornet qui coûte 20 écus sols.
Le 11 septembre 1619, le facteur Jacques Girardet, d'Anjou, reçoit une commande au montant de 7 600 livres pour fabriquer un orgue de 16 pieds ouvert de 27 jeux répartis sur deux claviers de 49 notes et un pédalier de 30 notes tandis que le buffet est commandé à deux menuisiers. Ce nouvel orgue, dont les travaux sont reçus en 1620, est installé sur une toute nouvelle tribune érigée à l'extrémité de la nef alors que le jubé est démoli. Diverses réparations sont exécutées sur cet instrument: en 1634 par Pierre Tribolé, en 1672 et 1674 par Thomas Morlet, en 1686 par Pierre Bridard, en 1698 par Antoine Vincent, et en 1744 par Nicolas Collar. De cet orgue subsistent encore quelques tuyaux épars et difficilement repérables.
En 1767, le facteur Adrien Lépine (1735-1780) intervient pour réparer l'instrument et installe un « jeu de Bombarde » pour la somme de 1 300 livres. L'année suivante, il est chargé d'agrandir l'instrument. Le buffet est augmenté de deux tourelles latérales et de nouveaux jeux sont installés (Grosse Tierce, Grosse Fourniture, Basson, Hautbois et Trompette du Récit). Ces travaux amènent l'aspect extérieur du buffet à celui d'aujourd'hui.
En 1780, l’organiste Denis Joubert alerte le Chapître sur le mauvais état de l'instrument. Les travaux sont confiés au facteur François-Henri Clicquot (1732-1790), beau-frère du facteur Lépine. Au lieu de recevoir de simples réparations, l'instrument est alors reconstruit au coût de 20 000 livres et les travaux sont achevés en 1784, le portant à 49 jeux répartis sur cinq claviers (Positif, Grand-Orgue, Bombarde, 54 notes; Récit et Écho, 37 notes) et un pédalier de 33 notes; le tout alimenté par 10 soufflets.
Quelques années plus tard, la Révolution éclate et avec elle, de grands risques pour les orgues à cause de leur rôle liturgique. C'est ainsi que la destruction de l'instrument est ordonnée, mais elle est évitée grâce à l’intervention de l’organiste Denis Joubert qui sait convaincre le Comité révolutionnaire que l’orgue, récemment construit, peut être utile et ajouter aux fastes des fêtes qui se dérouleraient à la cathédrale transformée en Temple décadaire.
La tourmente passée et la cathédrale rendue au culte, quelques interventions sont effectuées dont un relevage en 1804 par le facteur Christien Gille Nyssen (1754-1813), et un relevage incomplet en 1833 par le facteur local Geiger. À la suite de la réception, le 8 octobre 1849, d'un rapport sur l'orgue minutieusement préparé par Marie-Pierre Hamel (1786-1879), délégué du ministre des Cultes, et l'appel toujours plus pressant de l'organiste, Albert Minard (1814-1872), le Chapitre songe à faire restaurer l'instrument. Il reçoit des propositions de la part des firmes Daublaine-Callinet, Ducroquet, et Cavaillé-Coll, mais les ressources financières manquent. Enfin, en 1866, le facteur Joseph Merklin (1819-1905) est sélectionné pour effectuer des réparations, car son devis est le moins élevé. Les travaux portent essentiellement sur la soufflerie qui est dans un état pitoyable et quelques modifications. Il remplace, au Positif, le Plein-jeu et la Tierce par un Salicional 8' et une Flûte octaviante 4', et au Grand-Orgue, le Nasard, la Tierce et la Grosse tierce par une Flûte harmonique 8' et une Gambe 8'. Il ajoute un Bourdon 8' au Récit. De plus, il remplace le pédalier « à la française » par un pédalier « à l'allemande » de 32 notes.
L'instrument reste dans l’état jusqu’en 1927 alors que la firme Gloton-Debierre procède à une restauration sous la direction de l'organiste, l'abbé Marcel Courtonne (1883-1954) qui désire conserver le caractère des timbres anciens, doter l'instrument d'un mécanisme moderne, et d'ajouter des sonorités permettant l'exécution de la musique romantique et symphonique. La traction mécanique est remplacée par une machine pneumatique et une nouvelle console à quatre claviers remplace l'ancienne à cinq claviers en fenêtre, le Récit est devenu expressif et le clavier d'Écho a disparu. Le 19 février 1933, l'instrument restauré, qui comprend maintenant 53 jeux dont 14 nouveaux jeux, est bénit par Mgr Eugène-Louis-Marie Le Fer de la Motte (1867-1936), évêque (1914-1935) de Nantes, et le concert inaugural est donné par Louis Vierne (1870-1937), organiste à Notre-Dame de Paris.
Le 16 septembre 1943 et le 15 juin 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, des bombardements atteignent la cathédrale et, le dernier entraîne la chute des voûtes qui fait subir d’importants dommages au grand orgue. À la fin de la guerre, l'orgue doit à nouveau être restauré. En 1952, un projet de restauration, qui ferait passer l'orgue de 53 à 89 jeux en deux étapes, est présenté par le facteur Joseph Beuchet (1904-1970) et est accepté. En 1955, la première étape des travaux porte l'orgue à 74 jeux. À cause de l'effritement du badigeon qui recouvre les voûtes, il faut, en 1960, restaurer la tribune et les voûtes. L'orgue se fait entendre pour la dernière fois le 12 février 1961 avant que la console, les tuyaux et la soufflerie ne soient démontés et entreposés.
Il faut attendre en 1971 pour réintégrer peu à peu la tribune. La firme Beuchet-Debierre peut reprendre les travaux. Le buffet est alors réparé et décapé, et les tuyaux de montre remis à leur place. La traction des claviers et des jeux est désormais électrique. La nouvelle console est pourvue de 36 boutons pour les combinaisons, accouplements et appels, d’une pédale expressive pour le Récit et d’une pédale de crescendo. L’orgue possède alors 74 jeux réels. Les quatre claviers sont portés à 61 notes et le pédalier à 32. L'instrument est inauguré le 21 novembre 1971 par Gaston Litaize (1909-1991) et par le titulaire, l'abbé Félix Moreau (1922-2019).
Lors de l'incendie du toit, le 28 janvier 1972, l'orgue ne subit pas de graves dommages, et ce, grâce à l'intervention rapide du facteur Beuchet qui le recouvrit d'une bâche. Alors que la cathédrale est fermée, l'instrument reste jouable et le titulaire s'y rend plusieurs fois par semaine afin d'éviter un empoussièrement trop important. La cathédrale est rouverte en mai 1985. Un combinateur électronique est ajouté en 2005 par Joël Pétrique.
Un incendie d'origine criminelle survenu le 18 juillet 2020 détruit totalement l'instrument et endommage sérieusement la tribune où il se tenait.
L'orgue de choeur
L' orgue de choeur actuel remplace un instrument du facteur John Abbey (1785-1859) qui a été transféré à l'église Saint-Gohard de Saint-Nazaire où il a été détruit lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale en 1943.
Commandé, en 1893, au facteur Louis Debierre (1842-1920) à l’occasion de l’achèvement du chœur de la cathédrale, l’orgue de chœur est bien représentatif des choix esthétiques et du savoir-faire de ce facteur. Ses deux spécialités : la mise au point des tuyaux polyphones (un seul tuyau pour deux ou trois sons) et le système de transmission mécano-électro-pneumatique, se retrouvent dans cet instrument. La commande porte, à la fois, sur l’orgue proprement dit et la réalisation d’un buffet qui doit s’insérer dans le cadre plus global de l’architecture du chœur.Les menuisiers et ébénistes réalisent un superbe buffet en chêne massif de style néo-gothique dont le projet initial avait été revu avec l’architecte diocésain Louis-Charles Sauvageot (1842-1908). Dans ce buffet prennent place 22 jeux réels augmentés de 8 jeux d’emprunt répartis sur trois claviers et pédalier, le tout pour un budget global de 34 322 francs. L’orgue sert pour la première fois le 25 décembre 1897, avant même son inauguration.
Porté à 28 jeux en 1926, il fonctionne parfaitement jusqu'au terrible bombardement du 15 juin 1944 qui l'atteignit dans ses éléments essentiels. La guerre terminée, Joseph Beuchet, petit-fils de Louis Debierre, de la maison Gloton-Debierre est chargé de sa restauration. Msgr Joseph Besnier (1898-1984), maître de chapelle (1931-1984) de la cathédrale, profite de l'occasion pour y faire ajouter 3 nouveaux jeux. Avec ses 2 400 tuyaux, il est le plus grand orgue de choeur de France.
Resté muet et soigneusement bâché après l'incendie du 28 janvier 1972, il se fait entendre à nouveau le 31 mai 1985 après une rapide remise en état par le facteur Jean Renaud.
Inscrit à l'inventaire des « monuments historiques » le 2 décembre 1987, cet instrument est, en 1993, entièrement restauré par le facteur Jean Renaud. Avec modification de la composition originale et le replacement de la console devant le buffet, il est inauguré par Olivier Latry, organiste à Notre-Dame de Paris, le 28 novembre 1993.
À l’occasion de la restructuration du chœur intervenue en 2013, la console est rendue mobile, facilitant ainsi son placement à l’occasion des offices et concerts se déroulant dans le chœur. L'instrument est endommagé lors de l'incendie du 18 juillet 2020.
Enfin, une particularité propre à ces deux orgues, fait probablement unique parmi tous les édifices religieux de France et au-delà des aspects liturgiques et musicaux : une communion spirituelle aussi intime que renouvelée entre un grand-père, Louis Debierre, et son petit-fils, Joseph Beuchet, par le « truchement » de la célébration de la beauté.
Un incendie d'origine criminelle survenu le 18 juillet 2020 endommage sérieusement l'instrument.
Nantes is a city located in the south of the Armorican Massif which stretches over the banks of the Loire, at 50 km from the Atlantic Ocean. It is the county seat of the Loire-Atlantique Department. As the crow flies, Nantes is located at 213 miles (343 km) southwest of Paris and 109 miles (175 km) north of Bordeaux.
History
Nantes got its name from the Namnetes, the Celtic people who founded the city. Conquered by Caesar in 56 BC, it became « Condevincum or Condevicnum », the city competed with the city Ratiatum which will become Rezé, and won supremacy in the 2nd century. After the fall of the Western Roman Empire in 476, Clovis took over the city in 490 and asserted Frankish domination. The city was attacked by the Bretons in 850 then by the Vikings in 919 as well as to the maneuvers from the Anjou family in 1156. On the regional level, Nantes competed against Rennes for the title of capital of Brittany during the Middle Ages then took off at the Renaissance. Brittany lost its independence to the king of France in 1488 but retained some form of self-government thanks to the duchess Ann of Brittany. On August 13th, 1532, the dukedom of Brittany was permanently and indissolubly attached to the crown of France.
During the wars of religion, which raged between 1562 and 1598 involving the Catholics and the Protestants, the City of Nantes supported the Catholics. These wars end up by the Nantes decree issued in April 1598, by King Henri IV who granted rights to the Protestants in some sections of the kingdom. This decree was revoked by the Fontainebleau one signed by Louis XIV on October 18th, 1685.
At the Revolution, a regime of terror was established from October 1793, till February 1794. This revolutionary period came to an end on March 29th, 1796. During the Second World War, Nantes was occupied by the German army from June 19th, 1940, and will be ousted on August 12th, 1944, when the Allies arrived. The city rebuilt itself starting in 1945 and its industrial economy, partly destroyed, slowly recovered while getting diversified. Between 1990 and 1999, Nantes was the French metropolis showing the strongest growth.
The Cathedral
History
A fabled tradition brings the arrival of St. Clair, the city's first bishop, back up to the 2nd century. He came from Rome with a nail he asserted as coming from the cross used for St. Peter's martyrdom. He would have built a chapel, dedicated to St. Peter and St. Paul, to house the relic. Historically, there are really vestiges of an oratory in the west side of the city, on St. Similien hillsides.
In the 4th century, a first real church was established, where the future cathedral buildings will succeed one another. This building was erected over a 2nd-century Gallo-Roman monument apparently dedicated to Mars and to Vulcan, and its apse was very close to the ramparts, a situation which will cause problems during future enlargements. It was used until the 6th century when the need to accommodate a larger number of faithful led to the construction of a first cathedral.
In that time, the diocese was headed, from 527 to 549, by Bishop Eumalius or Eumélius II, coming from of a powerful senatorial family. He initiated the construction of this new building which was dedicated in 567 or 568 or even on September 30th 580, by his successor, his son, St. Felix (511-582) who will head the diocese from 549 to 582, while governing the city. The building had three naves, with three corresponding portals in the facade, and was topped by a square tower and a lantern in the shape of a cupola. Sources certify the wealth and splendor of this building which undoubtedly became a choice target for the Normans in the 9th and 10th centuries.
On June 24th 843, during a Norman invasion, the bishop, St. Gohard, was murdered along with several faithful. Bishop Fulquerius or Foucher undertook a restoration and a fortification between 897 and 906, but in 919, the church was again ransacked during a new raid, and this time, it was considerably burned down. The cathedral will be rebuilt only at the end of the 10th century, on Duke Guérec's initiative. The medieval crypt probably dates from that time. Probably initiated by Benoît de Cornouaille who died in 1115 and was bishop of Nantes from 1079 till 1114, an ambitious reconstruction project, was abandoned shortly after the construction started on the south arm of the transept.
According to general belief, the construction of a Romanesque cathedral took place after 1130. To avoid destroying Guérec's crypt which was not underground, it was necessary to raise the soil to build the chancel. As there are not certainties concerning the exterior look and the details of this cathedral, it is supposed that the nave, probably flanked by side aisles, was covered with three domes made blocks, just like the cathedral in Puy. At the end of the 13th century, the chancel, which was the most completed section of the cathedral, was modified. In 1415, a fire led to the demolition of a square tower. In the 16th and 17th centuries, the initial constructions of the south arm of the transept were removed. In 1733, the Romanesque chancel was leveled, and in 1876, it was demolished. From that time, only the crypt located under the chancel remains today along with some capitals preserved in a museum.
The Actual Cathedral
This cathedral is one of the last Gothic cathedrals in France. Its construction started in the spring of 1434 under the supervision of Guillaume de Dammartin, architect of Jean de Berry (1340-1416), then of Mathurin Rodier (c1410-c1484). The cornerstone was laid, on April 14th, 1434, by Jean V, Duke of Brittany (1389-1442) and Jean de Malestroit (1375-1443), bishop from 1419 to 1443. About 50 more years will be required to build its facade and four centuries for its completion in 1891 (457 years later!). The central portal was completed in 1481. The installation of the large stained glass window, donated by Duchess-Queen Ann (1477-1514) and which represents herself and her mother, Marguerite de Foix (c1449-1487), took place in 1498 as a memorial to the completion of the nave. The towers were completed in 1508 while the nave's Gothic vault , the south arm of the transept, and the buttresses were completed in the 17th century.
The facade, with its two square bell towers and its five striking portals, is ponderous and austere, in contrast to the vast interior. In flamboyant Gothic style and 207 feet (63 meters) high, the building is exceptional with the purity of its lines, its flying buttresses, its double diagonal ribs, its pinnacles, its galleries, and its large stained glass windows of which one is the tallest stained glass window in France.
In the south arm of the transept lies the magnificent tomb of Francois II (1433-1488), last Duke of Brittany, and of his spouse, Marguerite de Foix, commissioned by their daughter, Anne de Bretagne, in 1502. This Renaissance masterpiece was executed between 1502 and 1507 by Michel Colombe (c1430-c1513) and by Jean Perréal (after 1450-after 1530). This marble tomb is decorated with the twelve apostles and four ladies allegoric faces representing the four cardinal virtues. It was installed in the cathedral in 1817.
At the Revolution, the cathedral was used as a military observation post during the siege of Nantes in 1793. As for the building, it was transformed into an arms depot and into a stable. In 1796, a court ordered its destruction but the intervention, as an expert, of Mathurin-Julien Grolleau, avoided its destruction. He wrote a report where he mentioned that the disposal of the church can be made only provided that the building received no modification to its exterior structure. He stressed the importance of having such a high observatory post in Nantes, and it would be costly if one had to be built when the cathedral would be gone. On May 25th, 1800, the explosion of a powder keg in the dukes of Britanny castle's Spanish tower caused important damage to the cathedral's south transept.
The June 15th, 1944, heavy bombings led to restoration work to the building which was almost completed when, on January 28th, 1972, a colossal fire started in the attic due to the poor manipulation of a torch which set ablaze the roofing and damaged the vaults.
Following this disaster, major restoration work ware undertaken. The original wooden framework was replaced with a concrete structure. Technology and materials used for the framework reconstruction allowed the reopening of the chancel in 1975 and of the whole cathedral in May 1985, while the reconstruction of the temporary chancel could start. Its actual look is the work of architects Jean-Marie Duthilleul and Bruno Ferré. Jean-Paul James (1952-), bishop (2009-2019) of Nantes, inaugurated the new chancel on May 12th, 2013.
A new fire happened on July 18th, 2020. The assessment mentioned the complete destruction of the gallery organ, a dangerous weakening of the organ gallery, and the destruction of the stained glass window installed in 1498 as well as the destruction of a 17th-century painting by Hippolyte Flandrin and damage to the chancel stalls and the chancel organ.
The Building
The building is 207 feet (63 meters) high, 502 feet (153 meters) long indoors and the nave vault is 123 feet (37,5 meters) from the floor. It is classified as a 'historic monument' by the 1862 listing.
The facade is flanked with two rather massive towers which have a terrace roofing. It presents some features such as the presence of an exterior pulpit to preach to crowds assembles in the square as well as the presence of five portals with richly decorated arching, three central and two on the sides. The south tower contains a ring of eight bells, electrically operated, cast in 1841 and 1842 by the Bollée Frères firm, of Le Mans, and by the Guillaume-Besson firm, of Angers. A bay on the west side of the south tower contains a 12-bell clock carillon, cast in 1843 by Bollée Frères.
Inside, the cathedral houses 17 paintings from different eras and coming from different artists. From 1978 till 1988, the design and installation of 5 382 square feet (500 square meters) of modern stained glass windows was entrusted to Jean Le Moal and Anne Le Chevallier.
The Organs
The Gallery Organ
In 1434, when the construction of the new cathedral was underway, the liturgical use of the organ was comparatively recent, but the use of a small instrument can be assumed. A 1466 document certifies the payment of « four pounds and fifteen sols » to René Parajaud/Pavajaud to repair the organ.
In 1531, 100 years after the laying of the first stone, a contract was awarded to Grégoire Ambrosy for the construction and the installation of an instrument on the rood screen which was between the nave and the chancel at the transept level. This instrument was enlarged in 1555 with the addition of a Cornet which cost 20 ecus sol.
On September 11th, 1619, organbuilder Jacques Girardetd, from Angers, was commissioned to build, at the cost of 7,000 pounds, a 16-foot organ with 27 stops over two 49-note manuals and a 30-note pedal while the organcase was subcontracted to two carpenters. This new organ, received in 1620, was installed on a new gallery located at the end of the nave while the rood screen was demolished. Various repairs were carried out on this instrument: in 1634 by Pierre Tribolé, in 1672 and 1674 by Thomas Morlet, in 1686 by Pierre Bridard, in 1698 by Antoine Vincent, and in 1744 by Nicolas Collar. Few scattered and hard-to-spot pipes from this first organ are still present.
In 1767, organbuilder Adrien Lépine (1735-1780) intervened to repair the instrument and installed a « Bombarde » stop at the cost of 1,300 pounds. The following year, he was entrusted with enlarging the instrument. The organcase was enlarged with two lateral turrets and new stops were installed (Grosse Tierce, Grosse Fourniture, Basson, Hautbois and Trompette in the Récit division). This work brings the exterior look of the organcase like it is today.
In 1780, organist Denis Joubert alerted the Chapter on the poor condition of the instrument. Work is entrusted to organbuiulder François-Henri Clicquot (1732-1790), Lépine's brother-in-law. Instead of receiving simple repairs, the instrument was rebuilt at the cost of 20,000 pounds and work was completed in 1784, with 49 stops over five manuals (54-note Positif, Grand-Orgue, Bombarde; and 37-note Récit and Echo) with a 33-note pedalboard; the whole instrument fed by 10 bellows.
A few years later, the Revolution burst and with it, major risks for organs because of their liturgical role. As expected, the destruction of the instrument was ordered. It was avoided thanks to organist Denis Joubert's intervention who persuaded the Revolutionary Committee that the newly constructed organ could be useful and add pomp to celebrations which would take place in the cathedral now transformed into a Decadary Cult Temple.
When the Revolution was over and the cathedral reverted to worship, some interventions were carried out among which a relevage in 1804 by organbuilder Christien Gille Nyssen (1754-1813), and another, this time incomplete, in 1833 by local organbuilder Geiger. Following the receipt, on October 8th, 1849, of an extensive report on the organ prepared by Marie-Pierre Hamel (1786-1879), a representative of the minister of Cults, and the always more exigent call from the organist, Albert Minard (1814-1872), the Chapter was planning a restoration for the instrument. It even received proposals from the Daublaine-Callinet, Ducroquet, and Cavaillé-Coll firms, but the necessary financial resources were missing. Finally, in 1866, organbuilder Joseph Merklin (1819-1905) was selected to carry out repairs because his tender was the cheapest. Work mainly concerned the wind system which was in a pitiable condition and some modifications. He replaced, in the Positif, the Plein-Jeu and the Tierce by an 8' Salicional and a 4' Flûte octaviante, and in the Grand-Orgue, the Nasard, the Tierce and the Grosse Tierce by an 8' Flûte harmonique and an 8' Gambe. He added an 8' Bourdon in the Récit. Besides, he replaced the French-styled pedalboard with a 32-note German-styled pedalboard.
The instrument remained as such until 1927 while the Gloton-Debierre firm carried out a restoration under the supervision of the organist, Fr Marcel Courtonne (1883-1954) who wanted to preserve the character of the ancient stops, to endow the instrument of a modern action, and to add stops allowing the performance of romantic and symphonic music. The mechanical action was replaced with a pneumatic machine and a new 4-manual console replaced the old 5-manual attached console, the Récit division became enclosed and the Echo manual disappeared. On February 19th, 1933, the restored instrument, now with 53 stops of which 14 were new, was blessed by Eugène-Louis-Marie Le Fer de la Motte (1867-1936), bishop (1914-1935) of Nantes, and the inauguration concert was given by Louis Vierne (1870-1937), organist at Notre-Dame in Paris.
The organ remain as such until 1933 when organbuilding firm Debierre, from Nantes, was commissioned to perform a complete restoration, replacing the mechanical action with a pneumatic machine. During World War II, the organ was badly damaged by bombings but it is only in 1971 that organbuilding firm Beuchet-Debierre was commissioned to restore the instrument. Since then, it is a 74-stop instrument with an electro-pneumatic action and the manuals were enlarged to 61 notes while the pedal was enlarged to 32 notes.
On September 16th, 1943, and on June 15th, 1944, during the Second World War, bombings hit the cathedral and, the last one led to the fall of the vaults which caused important damage to the main organ. At the end of the war, the organ must again be restored. In 1952, a restoration project, which would get the organ from 53 to 89 stops in two stages, was submitted by organbuilder Joseph Beuchet (1904-1970) and was approved. In 1955, the first phase brought the organ to 74 stops. Because of the crumbling of the coating applied the vaults, it was necessary to restore, in 1960, the gallery and the vaults. The organ was last heard on February 12th, 1961, before the console, the pipework and the wind system were dismantled and stored away.
It was necessary to wait until 1971 to slowly return to the gallery. The Beuchet-Debierre firm could go back to work. The organcase was then repaired and stripped, and the facade pipes could be reinstalled. The key and stop action became electrical. The new console was fitted with 36 pistons to manage combinations, couplers and ventils, with an expressive pedal for the Récit and a crescendo pedal. The organ had 74 real stops. The four manuals were extended to 61 notes and the pedal to 32. The instrument was inaugurated on November 21st, 1971, by Gaston Litaize (1909-1991) and by the cathedral organist, Fr Félix Moreau (1922-2019).
In the roof fire, on January 28th, 1972, the organ was not seriously damaged thanks to organbuilder Beuchet's quick intervention to cover it with a tarpaulin. While the cathedral was closed, the instrument remained playable and the organist played it several times a week to prevent too large a dusting level. The cathedral was reopened in May 1985. An electronic combinator was added in 2005 by Joël Pétrique.
An arson on July 18th, 2020, completely destroyed the instrument while seriously damaging the gallery where it was installed.
The Chancel Organ
The actual chancel organ replaces an instrument by organbuilder John Abbey (1785-1859) which was transferred to St. Gohard Church in St. Nazaire where it was destroyed during the bombings of the Second World War in 1943.
Ordered, in 1893, from organbuilder Louis Debierre (1842-1920) to commemorate the completion of the cathedral chancel, the chancel organ is a good example of the aesthetics and the know-how of this organbuilder. The firm's two specialties are found in this instrument: polyphone pipe tuning (one pipe for two or three notes) and mechanical-electro-pneumatic action. The order concerned both the organ itself and the production of an organcase whose design must match the chancel architecture. The carpenters executed, at the cost of 34,322 francs, a superb neo-Gothic massive oak organcase whose initial plans had been approved by the diocese architect Louis-Charles Sauvageot (1842-1908). The organcase housed 22 real stops and 8 borrowed stops over three manuals and pedal. The organ was first used on December 25th, 1897, before even its inauguration.
Extended to 28 stops in 1926, it worked perfectly up to the June 15th, 1944, bombing which hit the essential elements. When the war was over, Joseph Beuchet, Louis Debierre's grandson, from the Gloton-Debierre firm, was entrusted with its restoration. Msgr Joseph Besnier (1898-1984), the cathedral's music director (1931-1984), used the situation to add three more stops. With its 2,400 pipes, it is the largest chancel organ in France.
Silent and carefully covered after the January 28, 1972, fire, it was played again on May 31, 1985, after quick repairs carried out by organbuilder Jean Renaud.
Classified on December 2nd, 1987, in the 'historical monuments' inventory, this instrument was completely restored, in 1993, by organbuilder Jean Renaud. With modifications to the original stoplist and relocation of the console in front of the organcase, it was inaugurated, on November 28th, 1993, by Olivier Latry, organist at Notre-Dame in Paris.
On the occasion of the chancel reconfiguration in 2013, the console was set to be mobile, making easier its location for the services and concerts taking place in the chancel. The instrument was damaged in the July 18th, 2020, fire.
Finally, a specific feature of these two organs, probably a unique fact among all religious buildings in France and beyond the liturgical and musical aspects: a private spiritual communion between a grandfather, Louis Debierre, and his grandson, Joseph Beuchet, through the celebration of beauty.
An arson on July 18th, 2020, seriously damaging the instrument.
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
*Montre | 16' | *Montre | 8' | |
*Bourdon | 16' | Salicional | 8' | |
*Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
*Principal | 8' | *Prestant | 4' | |
Flûte harmonique | 8' | *Flûte douce | 4' | |
Bourdon | 8' | *Nazard | 2 2/3' | |
Diapason | 8' | *Doublette | 2' | |
*Grosse quinte | 5 1/3' | Tierce | 1 3/5' | |
Prestant | 4' | Larigot | 1 1/3' | |
Flûte | 4' | Piccolo | 1' | |
*Grosse tierce | 3 1/5' | Fourniture | IV | |
*Quinte-flûte | 2 2/3' | *Cornet (dessus) | V | |
Doublette | 2' | *Trompette | 8' | |
*Quarte de nazard | 2' | *Clairon | 4' | |
*Tierce | 1 3/5' | *Cromorne | 8' | |
Grosse Fourniture | II-IV | |||
*Fourniture | IV | |||
*Cymbale | IV | |||
*Cornet (dessus) | V | |||
*1ère Trompette | 8' | |||
*2è Trompette | 8' | |||
*Clairon | 4' |
III. Récit expressif |
IV. Bombarde |
|||
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Quintaton | 16' | **Bourdon | 16' | |
Principal | 8' | Violoncelle | 8' | |
Gambe | 8' | **Flûte creuse | 8' | |
Voix céleste | 8' | **Bourdon | 8' | |
*Flûte | 8' | **Principal | 8' | |
Bourdon | 8' | **Prestant | 4' | |
Prestant | 4' | **Principal | 4' | |
Flûte | 4' | **Quinte | 2 2/3' | |
Nazard | 2 2/3' | **Principal | 2' | |
Doublette | 2' | **Fourniture | IV | |
Quarte de nazard | 2' | **Cymbale | IV | |
Tierce | 1 3/5' | *Cornet (dessus) | V | |
Plein Jeu | IV | *Bombarde | 16' | |
Cymbale | IV | *Trompette | 8' | |
Bombarde acoustique | 16' | *Clairon | 4' | |
*Trompette | 8' | Hautbois | 8' | |
Clairon | 4' | |||
Hautbois | 8' | |||
*Voix humaine | 8' | |||
*Tremblant |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse (ext) | 32' |
*Soubasse | 16' |
Principal (GO) | 16' |
Flûte | 16' |
**Grosse Quinte | 10 2/3' |
Principal | 8' |
Basse (ext) | 8' |
*Flûte | 8' |
Principal | 4' |
Flûte | 4' |
Principal | 2' |
Plein Jeu | IV |
Bombarde acoustique | 32' |
Bombarde | 16' |
*Trompette | 8' |
*Clairon | 4' |
**Clariton | 2' |
**Régale | 16' |
**Régale | 8' |
**Régale | 4' |
* | Jeu de Clicquot / Clicquot's stop | |
** | Jeux prévus pour une tranche ultérieure / Prepared for |
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Salicional | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Prestant | 4' | |
Bourdon | 8' | Doublette | 2' | |
Montre | 4' | Cornet | II-VI | |
Plein Jeu | IV | Fourniture | IV | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' |
III. Récit expressif |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Flûte traversière | 8' | Contrebasse | 16' | |
Cor de nuit | 8' | Soubasse | 16' | |
Gambe | 8' | Basse | 8' | |
Voix céleste | 8' | Dolce | 8' | |
Flûte octaviante | 4' | Flûte | 4' | |
Octavin | 2' | Bombarde | 16' | |
Cromorne | 8' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremolo |