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Eustache 1643 / Daublaine et Callinet, 1845 Merklin, 1896 / Kern, 1982
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L'établissement du christianisme à Nîmes se situe vers le début ou le milieu du IVe siècle. Un concile est tenu en cette ville en 393 contre les ithaciens. Une première cathédrale, dédiée à la Sainte Vierge, pouvait exister sur le site d'un ancien temple romain dédié à Auguste et, le martyre de saint Félix, en 407, a pu coïncider avec la ruine de cet édifice. Des fragments de construction, découverts en 1920, laissent voir des traces d'incendie jusque dans les substructions indiquant le sort qui lui fut réservé.
Les mêmes fouilles ont dégagé une construction postérieure attribuée au VIIe siècle, sinon plus tard. La protection, consentie par Charlemagne en 808, réunit les biens de l'abbaye de Saint-Baudile à ceux du chapitre, et ont suivi à la construction d'une nouvelle cathédrale orientée vers l'est et précédée d'un atrium.
Pour une raison inconnue, incendie ou devenue trop petite, la cathédrale carolingienne est remplacée sous l'instigation de l'évêque Pierre Ermengaud, qui siége de 1080 à 1090. II préside à l'institution des chanoines réguliers et, par conséquent, à toutes les constructions capitulaires, y compris la cathédrale. Le 6 juillet 1096, le pape Urbain II consacre l'autel de la nouvelle cathédrale, dédiée maintenant par le titre de Notre-Dame ou Sainte-Marie, en présence du comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles. Le prince croisé, désireux d'aider la construction, épouse l'église en présence des prélats qui assistent à la consécration et apporte en dot le domaine de la Bastide et Font-Couverte situé à 5 kilomètres ainsi que des terres à Bellegarde. Ces dons lui ont valent d'être appelé « fondateur de l'église » et marquent le début des constructions.
La nef centrale est flanquée de deux bas-côtés; à l'extrémité de ceux-ci se trouvent deux chapelles dédiées à Saint-Pierre et Saint-Paul. Elle mesure 21 mètres de large et 54 mètres de long. La nef est divisée en cinq travées soutenues par des contreforts pleins à l'extérieur; l'abside, à pans coupés, exclut la présence d'un déambulatoire et des chapelles absidiales. Pendant les guerres de religion, l'édifice est détruit deux fois : une première fois en 1567 et reconstruit en 1610, une deuxième fois en 1621 et enfin reconstruit en 1646 en partie grâce à un impôt spécial prélevé tant auprès des catholiques que des protestants.
L'édifice est orienté vers l'est mais l'axe du chœur est dévié vers le sud par rapport à l'axe de la nef. On peut s'en rendre compte en se plaçant dans le milieu de la chapelle du chevet et en prenant pour alignement la croix du maître-autel et les orgues.
La façade appartient à deux époques : au XIe siècle, dont les pierres froides en Barutel ont été noircies par le temps, et au XVIIe, dont les pierres crayeuses portent une teinte moins sombre. Les parties du Moyen-Âge n'ont été respectées par les démolisseurs que par la nécessité de contrebuter le clocher, nécessaire comme tour d'observation. La tour rectangulaire date du XIe siècle jusqu'au deuxième étage inclusivement. Un merlon des créneaux primitifs se voit encore à gauche et au-dessous du cadran de l'horloge; le troisième étage, à mâchicoulis, remonte au XIVe siècle; enfin la partie des cloches (étage supérieur) est du XVe siècle. La porte actuelle à fronton est bâtie en 1822, dans le style grec. Un claveau de l'ancien portail du XIe siècle, retrouvé dans les fouilles de 1911, du côté de l'ancien évêché, permet d'affirmer qu'il est de l'époque romane.
Après la Révolution, le diocèse est supprimé le 29 novembre 1801 et la cathédrale reçoit le nom d'église Saint-Castor, patron de la paroisse. Lors de la restauration du diocèse, le 6 octobre 1822, l'édifice prend le nom de cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor.
De 1877 à 1882, la cathédrale est restaurée de Mgr. François Besson sur les plans de l'architecte Antoine Henry Révoil, tout le chœur est alors repris depuis les fondations. Du premier édifice il ne reste que la base du clocher et quelques pans de façade avec de très beaux éléments sculptés.
L'orgue
En 1643, l'instrument est reconstruit par les frères Gaspard et André Eustache. L'orgue primitif comprenait 22 jeux répartis sur 2 claviers et pédalier court. De cette période ne subsitent que le buffet du grand orgue et une dizaine de jeux. Après diverses interventions de plusieurs facteurs, le frère Jean-Esprit Isnard ajoute un Clairon à la pédale et effectue une réparation à la soufflerie en 1752.
L'orgue sera plusieurs fois agrandi et transformé: Dominique Cavaillé-Coll lors d'une réparation en 1823, puis Daublaine et Callinet en 1845 et Pujet en 1863. En 1896, Michel Merklin de Lyon, remanie l'orgue et le porte à 43 jeux répartis sur 3 claviers et pédalier, mais supprime le positif de dos d'origine.
Le buffet de l'isntrument est classifié par la Commission des Monuments Historiques en 1968.
De 1974 à 1982, le facteur Alfred Kern reconstitue la boiserie et la tuyauterie du positif de dos, l'orgue retrouvant son aspect originel. Le souci de la restauration a su concilier deux objectifs: rendre à l'orgue son classicisme français (Grand Orgue, Positif, Récit court) et sauvegarder les apports du XIXeme siécle (le quatrième clavier).
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Christianity settles in Nîmes around the beginning and the middle of the 4th century. A Council against the Ithacians takes place in that city in 393. A first cathedral, dedicated to the Blessed Virgin Mary, could have been built on a site of an ancient Roman temple deidicated to Augustus, and St. Felix's martyrdom, in 407, could have coincided with the destruction of that building. Construction fragments, unveiled in 1920, lead to suppose that it was destroyed by fire.
The same excavations unveiled a subsequent construction dating from the 7th century, if not later. Protection, granted by Charlemagne in 808, brought properties from St. Baudile Abbey and those of the Chapter together in order to build a new cathedral oriented towards east and preceded by an atrium.
For an unknown reason, fire or becoming too crowded, the Carolingian cathedral is replaced at Bishop Pierre Ermengaud's instigation. During his episcopate, which lasts from 1080 to 1090, he sets up the establishment of regular canons and consequently looks after the construction of the chapter's buildings, including the cathedral. On July 6, 1096, Pope Urban II blessed the altar of the new cathedral, now dedicated under the title of Our Lady, in presence of the Count of Toulouse, Raymond de Saint-Gilles. This crusader prince, eager to contribute to the construction of the cathedral, mystically weds the church and brings as dowry the Bastide and Font-Couverte estates along with land properties in Bellegarde. These donations earn him the title of "church founder" and are the starting point of the construction process.
The central nave is flanked with two side aisles; at the end of which are two chapels dedicated to St. Peter and St. Paul. The five-bay nave is 21 meters wide and 54 meters long and is supported by exterior butterresses. The canted apse excluses the presence of an ambulatory and apsidal chapels. During the Wars of Religion, the building is twice destroyed: a first time in 1567 and rebuilt in 1610, and a second time in 1621 to be finally rebuilt in 1646 partly thanks to a special tax levied upon Catholics and Protestants.
The building is oriented toward the east but the chancel's axis moves away to the south in comparison to the nave's axis. It can be ascertained when someone stands in the middle of the apsidal chapel and, using the high altar's cross as reference, looks towards the organ loft.
The facade belongs to two areas: from the 11th century with its Barutel stones blackened over time, and from the 17th century with its lighter-toned chalky stones. Sections dating from the Middle Ages era were preserved from demolition because they were essential to the support of the bell tower which was used as an observation tower. The rectangular tower up to the second level was built in the 11th century. A merlon of early crenellations is still visible on the left side and under the clock; the machicolated third level is from the 14th century; and finally, the top level (bell house) is from the 15th century. The actual Greek styled pediment door dates from 1822. An arch stone from the 11th century portal, unveiled in 1911 excavations executed on the former bishop's residence side, enables to date it from the Roman era.
After the French Revolution, the diocese is closed on November 29, 1801 and the cathedral is renamed after the parish's patron saint as St. Castor church. When the diocese is restored on October 6, 1822, the building is named as Our Lady and St. Castor Cathedral.
The restoration of the building, led by Bishop François Besson, is executed from 1877 to 1882 from plans made by architect Antoine Henry Révoil. The chancel is completely rebuilt from the foundations up. From the first building, only the the lower section of the bell tower and few sculpted pieces in the facade remain.
The Organ
In 1643, an organ is rebuilt by Gaspard and André Eustache. It is a 22-stop instrument over 2 manuals and short pedalboard. From this instrument, only the main organcase and about ten stops are left. After interventions from several organbuilders, Brother Jean-Esprit Isnard adds a Clairon in the pedal division and repairs the blowing plant in 1752.
The instrument, over time, will be enlarged and modified many times: by Dominique Cavaillé-Coll in 1823, by Dublaine & Callinet in 1845, and by Pujet in 1863. In 1896, organbuilder Michel Merklin, from Lyon, revises the instrument. He enlarges it to 43 stops over 3 manuals and pedal but removes the back Positive division.
The organcase is classified by the Historic Monuments Commission in 1968.
From 1974 to 1982, organbuilder Alfred Kern restores the bask Positive's organcase and pipework. The main objective of the restoration is to reconcile into a single instrument the classic French aspect (Grand-Orgue, Positif and short Récit divisions) and the 19th-century additions (fourth manual).
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Montre | 4' | Montre | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Bourdon | 8' | |
Doublette | 2' | Prestant | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Flûte | 4' | |
Larigot | 1 1/3' | Grosse Tierce | 3 1/5' | |
Plein-Jeu | IV-VI | Nazard | 2 2/3' | |
Cromorne | 8' | Doublette | 2' | |
Tierce | 1 3/5' | |||
Fourniture | II | |||
Fourniture | III | |||
Cymbale | IV | |||
Trompette | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Bombarde-Echo |
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Flûte | 8' | Quintaton | 16' | |
Trompette en chamade | 8' | Flûte | 8' | |
Hautbois | 8' | Salicional | 8' | |
Cornet | V | Unda Maris | 8' | |
Flûte | 4' | |||
Principal | 4' | |||
Octave | 2' | |||
Sesquialtera | II | |||
Fourniture | IV | |||
Cymbale | IV | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
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Principal | 16' |
Soubasse | 16' |
Principal | 8' |
Flûte | 8' |
Octave | 4' |
Cor de nuit | 2' |
Mixture | IV |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |