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Merklin 1870 / Quoirin 1998
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Le diocèse de Périgueux a été érigé dès le IIIe siècle et jusqu'en 1669, l'actuelle église Saint-Etienne-de-la-Cité en était la cathédrale. L'actuelle cathédrale Saint-Front, située sur une colline à l'est de la cité où aurait vécu et serait inhumé, selon la tradition, saint Front, un évangélisateur du IIIe siècle. Après son décès, l'endroit devient un lieu de pèlerinage et une abbaye y est fondée. Ses reliques reposent dans l'église abbatiale et y sont vénérées jusqu'en 1575. Le culte de Saint-Front, géré par une communauté de chanoines, explique le développement d'un bourg autour du monastère.
La cathédrale actuelle est une reconstruction issue de deux édifices: une ancienne église construite aux VIIIe et IXe siècles et qui servait de lieu de pèlerinage dédié à saint Front, et une église à coupoles construite au XIIe siècle par Raoul de Couhé, à la suite de l'incendie survenu en 1120 et qui a ravagé l'édifice antérieur. L'édifice est construit dans un style mêlant les influences romanes et byzantines. Son plan en forme de croix grecque et ses cinq coupoles à clochetons rappellent les basiliques Saint-Marc de Venise et Sainte-Sophie de Constantinople.
Le parvis situé à l’ouest, côté clocher, témoigne, par ses vestiges consolidés, qu'une église à 3 nefs a précédé l’église du XIIe siècle, support de la cathédrale actuelle. Cette première église, que l’on nomme « latine ou encore la vielle église », il ne subsiste que six piliers envant de la nef, sur lesquels on édifia un beau clocher-porche haut de 66 mètres (216,5 pieds), à trois étages décroissant de la base au sommet. L’église à coupoles a été conçue comme un ajout à l’église primitive. Les coupoles, en très mauvais état, sont recouvertes d’un toit d’ardoises en 1760.
De 1852 à 1901, la cathédrale est restaurée sur les dessins de l'architecte Paul Abadie, un élève d'Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, qui sera relayé par les architectes Louis Catoire, Louis-Clémentin Bruyerre et Paul-Louis Boeswillwald. Cette restauration est en fait une reconstruction ne conservant que le plan en croix grecque. S'inspirant de la lanterne et, sans tenir compte du dessin original, Abadie décide de surélever chaque coupole de gros clochetons pointus et les fait recouvrir d'un décor en écailles de poisson. Ces cinq coupoles sur pendentif (diamètre de 13 mètres/42,6 pieds, hauteur de 27 mètres/88,6 pieds) reposent sur 12 piliers carrés de 6 mètres/20 pieds de côté. Seul le clocher, datant du XIIe siècle est original. Paul Abadie s'inspirera de cette cathédrale lorsqu'il sera appelé à construire la basilique du Sacré-Cœur à Paris.
Les trois lustres monumentaux qui éclairent la cathédrale ont servi à illuminer Notre-Dame de Paris lors du mariage de Napoléon III, le 29 janvier 1853. L'ensemble du Chemin de croix peint par Jacques-Émile Lafon entre 1849 et 1851 a été restauré entre 1999 et 2002 par Françoise Perret, de Sergeac.
L'orgue
Entre le 7 août 1731 et le 12 septembre 1733, le facteur Martin Carouge (1667-1735), de Paris, construit un orgue pour la cathédrale. En 1824, Loiselot effectue une restauration qui sera expertisée par le facteur Nicolas Henry, de Bordeaux. En 1870, l'orgue est démonté et racheté quelques années plus tard par la fabrique de l'église Saint-Étienne-de-la-Cité puis remonté vers 1885.
Lors de l'exposition universelle de 1869, un orgue d'esthétique romantique est présenté par la maison Merklin-Schutze. En 1875, la cathédrale l'achète en vue d'en faire un instrument à 3 claviers et pédalier. Toutefois, l'instrument reste inachevé de sorte qu'il ne possède pas ni de division de Positif ni de buffet. Cette dernière lacune est comblée par l'installation d'une grande toile peinte qui lui servira de façade.
En 1998, le facteur Pascal Quorin est choisi pour effectuer une restauration complète de l'instrument. Les travaux impliquent, outre la partie instrumentale, à construire un buffet adapté, ainsi qu’une montre en façade selon les techniques et les matériaux utilisés par Merklin.
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The Périgueux bishopric was organized in the 3rd century and until 1669, the actual church St Etienne-de-la-Cité was the cathedral. The actual St Front cathedral, located on a hill in the city's east side where, according to the legend, St Front, the region's legendary missionnary in the 3rd century, lived and is buried. Following his death, the location became a pilgrim center and an abbey is built. His relics rested in the abbey church and were revered until 1575. The devotion to St Front, managed by a congregation of canons, explain the settlement around the monastery.
The present cathedral is a reconstruction derived from two buildings: an ancient church built in the 8th and 9th centuries used as a pilgrimage location dedicated to St Front, and a church with domes built in 12th century by Raoul de Couhé following a fire which occurred in 1120 and which destroyed the ancient church. This new church is built in a style that blends Romanesque and Byzantine influences. Its Greek cross flooor plan and its five domes with little steeples recall St Marc Basilica in Venice and St Sophie Basilica in Constantinople.
The parvis, located on the West side to the bell tower, testifies, with its consolidated vestiges, that a 3-nave church preceded the church built in the 12th century, from which derives the actual cathedral. From this first church, also known as "the latine church or the old church", only a Merovingian section is visible. The church with domes was designed as an extension of the first church. Domes, in very poor condition, are covered with slate roof in 1760.
From 1852 till 1901, the cathedral is restored on the drawings of the architect Paul Abadie, a pupil of Eugene-Emmanuel Viollet-le-Duc, who will be relieved by architects Louis Catoire, Louis-Clémentin Bruyerre and Paul-Louis Boeswillwald. Thie restoration is, in fact, a complete reconstruction preserving only the Greek cross floor plan. Drawing inspiration from the lantern and, without taking into account his original drawings, Abadie decides to raise the height of every dome, to add large pointed turrets, and to cover the domes using a scalloped mouldings decor. These five pendentive domes (42.6 feet/13 meters in diameter and 88.6 feet/27 meters high) resting upon 12 square pillars (20 feet/6 meters aside). Only the 12th-century bell tower is original. Paul Abadie will use the design of this cathedral when called to build the Sacré-Coeur Basilica in Paris.
The three monumental chandeliers which light the cathedral are the ones used to light Notre-Dame of Paris during the marriage of Napoleon III, on January 29th, 1853. The Way of the Cross painted by Jacques-Émile Lafon between 1849 and 1851 was restored between 1999 and 2002 by Françoise Perret, of Sergeac.
The Organ
Between 1731 and 1733, organbuilder Martin Carouge (1667-1735) builds an organ for the cathedral. In 1824, Loiselot executes a restoration which will be evaluated by organbuilder Nicolas Henry, of Bordeaux. In 1870, the organ is disassembled and, some years later, purchased by the St Étienne-de-la-Cité church where it will be erected by 1885.
Organbuilding firm Merklin-Schutze builds a Romantique style organ to be presented at the 1869 World Fair. In 1875, the cathedral purchases the instrument and plans to enlarge it as a 3-manual and pedal instrument. However, the instrument remains incomplete so that there is no Positif division and no organcase. This last gap is be made up for by installing of a large painting that will act as facade.
In 1998, organbuilder Pascal Quorin is chosen to execute a complete restoration of the instrument. The works includes, besides the instrumental section iself, the construction of an appropriate organboard, as well as a Montre stop that will be included in the facade according to the techniques and materials Merklin would have used.
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Montre | 16' | Principal | 8' | |
Bourdon | 16' | Flûte harmonique | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Gambe | 8' | |
Gambe | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte | 4' | |
Prestant | 4' | Flageolet | 2' | |
Flûte | 4' | Plein Jeu | III | |
Quinte | 2 2/3' | Cor anglais | 16' | |
Cornet | V | Trompette | 8' | |
Plein Jeu | V | Basson-Hautbois | 8' | |
Bombarde | 16' | Voix humaine | 8' | |
Trompette | 8' | Clairon | 4' | |
Clairon | 4' |
Pédale |
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Flûte | 16' |
Soubasse | 16' |
Flûte | 8' |
Bombarde | 16' |