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Orgue de tribune / Gallery Organ
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Orgue de choeur / Chancel Organ
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Historique
Vers 1180, un ordre militaire et religieux de frères hospitaliers, fondé sur la Règle de saint Augustin, vient d’AltoPascio (traduit par Haut-Pas) en Toscane (Italie) pour se consacrer aux soins des malades et des pauvres. Ils s'installent dans la partie sud de la ville Paris, le faubourg Saint-Jacques. Après des débuts modestes, ils construisent un hôpital et une chapelle qui se situent sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. La chapelle, bénite en 1360, accueille aussi les fidèles du quartier.
Malgré la suppression de leur ordre, par le pape Pie II en 1459, certains frères décident de rester et y résident jusqu'en 1572 alors que Catherine de Médicis (1519-1589) d'y installer les Bénédictins provenant de l'abbaye Saint-Magloire. L'hôpital est converti en monastère. Ils sont remplacés, en 1620, par le séminaire des Oratoriens du père Pierre de Bérulle (1575-1629). C'est le premier séminaire de France que l'on appelle « séminaire de Saint-Magloire ».
Comme la cohabitation avec les religieux n’est pas facile, les habitants souhaitent avoir leur propre chapelle. En 1584, ils obtiennent la permission de l’évêque de construire une petite église qui sera accolée au couvent. Celle-ci a le choeur orienté vers l'est, c'est-à-dire à l'inverse de la situation actuelle. En 1625, Angélique Arnauld (1591-1661), abbesse de Port-Royal des Champs, foyer du mouvement janséniste, décide d'installer une annexe du monastère sur la rue du Faubourg-Saint-Jacques. La proximité de cette annexe crée des liens étroits avec l'église qui devient l'un des centres du jansénisme.
En 1630, devenue trop petite, elle est agrandie avec le soutien de Gaston d'Orléans (1608-1660), frère du roi Louis XIII. Pour ce faire, le mur du fond de l'église est démoli, l'orientation est inversée et un long choeur de style gothique tardif, qui sera bientôt appelé la « petite nef », est construit. Mais le quartier est pauvre, les finances sont maigres : la voûte n'est pas construite en style gothique. La construction est lente, des ouvriers viennent y travailler gratuitement une journée par semaine. Le manque de moyens financiers mène à l'interruption des travaux. L'église obtient, par arrêt du Parlement, le statut d'église paroissiale le 9 avril 1633. Elle est placée sous le patronage de saint Jacques-le-Mineur et de saint Philippe.
En 1675, grâce à la générosité d'Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville (1619-1679) ainsi que celle de l'abbaye de Port-Royal, les travaux reprennent sous la direction de l'architecte Daniel Gittard (1625-1686). La première nef vétuste est abattue et reconstruite ainsi qu’une nouvelle façade. Cette dernière doit contenir deux tours, mais seulement une seule est construite, mais dédoublée. Les travaux se terminent en 1684, et la nouvelle église est inaugurée le 6 mai 1685 en présence de Mgr Esprit Valentin Fléchier (1632-1710), évêque (1685-1689) de Lavaur et de François de Salignac de la Mothe-Fénelon (1651-1715).
La chapelle de la Vierge est construite en 1687 sur les plans de Libéral Bruant (c1635-1697). La voûte décorée de peintures d’Auguste-Barthélémy Glaize (1807-1893), élève d'Eugène Devéria (1805-1865), illustre les Litanies de la Vierge. Aux XVIIIe et au XIXe siècles, l’embellissement de l’église se poursuit grâce à la générosité des paroissiens.
Pendant la Révolution française, l'église est pillée en 1793 et fait partie des 15 églises mises à la disposition des catholiques parisiens, en 1795, par la Convention nationale à la suite de la reconnaissance de la liberté des cultes. En 1797, la loi impose l'égal accès des édifices religieux à tous les cultes qui le demandent. Les théophilanthropes demandent à pouvoir bénéficier de l'église comme lieu de réunion. L'église prend alors le nom de « temple de la Bienfaisance ». Le chœur est réservé aux théophilanthropes et la nef reste à la disposition des catholiques. En 1803, à la suite du Concordat sous Napoléon Ier, la paroisse reprend la totalité du bâtiment.
Après le concile Vatican II (1962-1965), un nouvel aménagement de l’intérieur est réalisé. L’autel, la croix et l’ambon, oeuvres du sculpteur Léon Zack (1892-1980), prennent place à la croisée du transept.
L'édifice
En forme de croix latine, l'édifice présente un style austère et rigoureux dit « inspiré de la spiritualité de Port-Royal » ou janséniste. La modeste façade se compose d'un portail de style classique doté d'un fronton supporté par quatre colonnes doriques. La tour, la rosace et les contreforts sont d'inspiration gothique. L’église se compose d’une nef flanquée de deux doubles bas-côtés, d’un transept saillant et d’un chœur de grande dimension entouré d’un déambulatoire où s'ouvrent des chapelles qui accueillent plusieurs peintures et sculptures.
À l'intérieur, le bâtiment sobre, tout en longueur, est peu décoré dû à l'influence janséniste et ne donne pas l'impression de contenir une grande richesse artistique. Il va être considérablement embelli au cours de XVIII et XIXe siècles. On y compte plusieurs oeuvres intéressantes. Parmi celles-ci, il y a la chaire, de style Louis XIV, datant de 1677 et provenant de la chapelle Saint-Benoît-le-Bétourné, qui est ornée de consoles et de pots à feu. Quant au choeur, de structure gothique, mais dont les colonnes sont classiques, il possède des vitraux représentant le Christ et ses apôtres exécutés par Eugène Oudinot (1827-1889). Les autres fenêtres sont en verre blanc, ce qui apporte beaucoup de lumière. De nombreuses oeuvres d'art sont offertes par des familles fortunées comme la famille de Baudecour, présente dans le quartier depuis la XVIIe siècle, qui offre, en 1835, l'autel et l'ensemble de la décoration de la chapelle Saint-Pierre. Parmi les tableaux ornant l'édifice se retrouvent des œuvres de Christophe-Thomas Degeorge (1786-1854), de Denys Calvaert (1540-1619), d'Antoine (v1600-1648) et de Mathieu (1607-1677) Le Nain, de Jacques Blanchard (1600-1638), de Sébastien Bourdon (1616-1671), de Jean Restout (1692-1768) et de François Gérard (1770-1837).
L’intérieur de l’église est restauré entre 1992 et 1995 par la Ville de Paris, et les tableaux restaurés retrouvent leur place dans l’église et dans la sacristie. Le bâtiment est inscrit au registre des Monuments historiques depuis le 4 juin 1957 et classé depuis le 11 septembre 2007.
Les orgues
L'orgue de tribune
Dès 1628, l'église possède un orgue que lui a fabriqué Vincent Coupeau, organiste de la paroisse. D'autres instruments le remplaceront, le plus remarquable étant celui qu'avait monté lui-même, en 1733, l'abbé Isaac Courcaut (1694-1769), curé de la paroisse. Jugé trop faible, il est remplacé par un nouvel orgue à 3 claviers, achevé en 1744, au facteur François Thierry (1677-1749), au coût de 3 222 livres, et qui restera en service jusqu'en 1792 où il est vendu, dès que la fabrique réussit à se faire attribuer l'orgue de la collégiale désaffectée de Saint-Benoît-le-Bétourné. Cette collégiale sera détruite en 1854 pour faire place à la Sorbonne.
Ce nouvel orgue est, en fait, l'instrument construit en 1587 par le facteur flamand Jan/Jean Langhedul (?-1592) et dont le buffet est du menuisier Claude Delaistre. Au moment de sa construction, c'était un petit orgue de 4' à un seul clavier de 45 notes et pédalier en tirasse. Il a été relevé et augmenté au début du XVIIe siècle par Matthijs/Mathieu Langhedul (?-1636), fils de Jan, puis par Nicolas Pescheur (?-1616). Vers 1840, l'orgue est doté d'un deuxième clavier pour un Positif dorsal. Vers 1655, il est à nouveau agrandi par Guy Jolly (?-1664) avec remaniement du grand buffet. Les travaux laissés inachevés par le décès de ce dernier sont terminés par Pierre Cauchois (?-1667) : reprise du Grand-Orgue avec ajout de Bourdon 16', pose d'un troisième clavier d'Écho, Pédale étendue à 29 notes. En 1673, des travaux sont confiés aux frères Jean (1638-1689) et Alexandre (1646-1699) Thierry : addition d'une Cymbale II rangs sur un sommier neuf au Positif, remplacement et déplacement de la soufflerie. En 1687, l'orgue est démonté à l'occasion du remplacement de la tribune. Au remontage par Hippolyte Du Castel (?-1700) et Jean Bessart (?-1720), l'orgue passe à quatre claviers pour 31 jeux. Une grande réfection est effectuée de 1767 à 1784. d'abord confiés à Nicolas Somer (c1709-1771), les travaux sont interrompus au décès de ce dernier. Ils sont repris par François-Henri Clicquot (1732-1790) en deux étapes qui mènent à un orgue virtuellement neuf : réfection du grand sommier, ajout d'un cinquième clavier de Bombarde, claviers agrandis, passage en 8' de la Montre du Positif.
Dès que l'attribution de l'orgue est confirmée et que celui-ci ne soit installé, la paroisse Saint-Jacques fait construire une tribune arrière pour le recevoir et ce, selon les plans de l'architecte François Viel de Saint-Maux (1745-1819). Les travaux de transfert et de la remise à neuf de l'instrument, qui possède 36 jeux répartis sur cinq claviers et pédalier, sont confiés à Claude-François Clicquot (1762-1801). L'instrument est reçu en juillet 1793 par Claude-Pierre Molard (1759-1837) alors membre de la Commission temporaire des arts. Un relevage est effectué en 1803 par Pierre-François Dallery (1764-1833) sous la direction de l'organiste Antoine Lefébure-Wély (1762-1831).
En 1871, l'explosion de la poudrière du Luxembourg endommage sérieusement l'instrument, et sa remise en état se fait longuement attendre jusqu'en 1887. Chargée des travaux de reconstruction, la maison Merklin vide le Positif, et dote l'instrument d'un nouveau système électropneumatique complexe jugé révolutionnaire à l'époque. Il permet aux deux instruments, le grand orgue de tribune (29 jeux) et le petit orgue de choeur (15 jeux), d'être jumelés. Une console unique de quatre claviers, placée dans le choeur derrière l'autel, permet de jouer alternativement ou simultanément des deux instruments. L'instrument est inauguré le 27 mai 1889 par César Franck.
En 1906, Joseph Gutschenritter (1854-1913), successeur de Joseph Merklin (1819-1905), procède à des travaux d'amélioration à ce système qui combine électricité et système tubulaire. Il réharmonise l'instrument, il baisse la pression de vent, et en remanie légèrement la composition. Les travaux sont reçus en avril 1908 par Henri Dallier (1849-1934), Louis Vierne (1870-1937), Joseph Bonnet (1884-1944), J. Schwab et G. Blondel tandis que l'instrument est inauguré le 1er mai 1908. Cette solution de jumelage est attrayante en théorie, mais ne tient pas compte de l'important retard acoustique, de qui rend incommode et périlleuse l'utilisation de l'orgue de tribune à partir du choeur. Pour y remédier, vers 1920, l'organiste Achille Philip (1878-1958) fait installer une deuxième console sur la tribune.
Bien que parfaitement conçue à l'époque, la transmission électrique, malgré un relevage effectué par Probst, père et fils, en 1958, n'apporte qu'une amélioration précaire et la transmission se détériore peu à peu. Peu après, la liaison entre les orgues est supprimée et l'instrument devient quasiment injouable.
En 1963, les Beaux-Arts de la ville de Paris, en la personne de leur administrateur, Monsieur Gladu, décident en accord avec l'abbé Daniel Pézeril (1911-1998), alors curé de Saint-Jacques, et Claude Terrasse (1925-2008), organiste titulaire, de confier la restauration du grand orgue au facteur strasbourgeois Alfred Kern (1924-2009) qui s'était déjà fait un nom à Paris avec la restauration du grand orgue de Saint-Séverin.
Achevé au printemps de 1971, le nouvel orgue est inauguré le 18 mai par Pierre Cochereau (1924-1984), titulaire de grand orgue de Notre-Dame de Paris, et Claude Terrasse, organiste de Saint-Jacques, en présence de Mgr Daniel Pézeril, alors évêque auxiliaire (1967-1986) de Paris.
C'est un instrument entièrement mécanique dont la conception classique doit beaucoup aux conseils éclairés de Michel Chapuis (1930-2017). Il possède 47 jeux répartis sur quatre claviers; le Positif dorsal a été rétabli et quelques tuyaux anciens de Clicquot conservés, en particulier le Cornet, la Trompette et le Clairon du clavier du Grand-Orgue; les parties anciennes du buffet, soigneusement décapées, ont recouvré leur splendeur primitive.
En 1987, la firme Alfred Kern et Fils procède à un relevage et, à la demande de l'organiste titulaire d'alors, Nicolas Gorenstein, échange le Clairon 4' du Récit (de Merklin) par un Douçaine 16' neuve afin d'obtenir, à ce clavier, une batterie 16'-8'-4'.
La richesse de sa palette sonore, la finesse de son harmonisation, la délicatesse et la précision de son toucher font de l'orgue de Saint-Jacques l'un des plus beaux instruments de Paris. Certaines parties du buffet, dues au menuisier Claude Delaistre, remontent à 1587, ce qui donne à Saint-Jacques le privilège de posséder partiellement le buffet le plus ancien de Paris. L'orgue et son buffet sont protégés et classés à tire d'objets historiques depuis le 20 février 1905.
L'orgue de choeur
Le 26 octobre 1853, Aristide Cavaillé-Coll demande à la paroisse d'être considéré en vue de fournir un orgue de choeur. Il propose un instrument de 14 jeux, alors prêté à l'église Saint-Vincent-de-Paul, pour la somme de 8 000 francs ou la construction d'un nouveau qui lui serait similaire pour la somme de 10 000 francs. Le 7 mars 1854, il soumet un nouveau devis pour un orgue neuf de 14 jeux répartis sur deux claviers (Grand-Orgue 54 notes, Récit 42 notes) avec pédalier de 20 notes en tirasse et dont la tuyauterie est incorporée dans une seule boîte expressive activée par une pédale à cran, le tout dans un buffet fabriqué par le maître menuisier Lambert. L'instrument est inauguré le 16 novembre 1854.
Le 22 septembre 1855, dans une correspondance avec le curé, l'abbé Debeauvais, Aristide Cavaillé-Coll propose de remplacer l'orgue actuel et d'en construit un autre qui serait placé derrière l'autel dans un nouveau buffet à être conçu par l'architecte Victor Baltar (1805-1874) le tout, au coût de 12 000 francs moins une allocation de 7 000 francs pour l'ancien orgue. Ce nouvel instrument posséderait 15 jeux répartis sur deux claviers (Grand-Orgue et Récit de 54 notes) avec pédalier (20 notes) en tirasse. Chaque clavier est expressif dans sa boîte respective. La Trompette et le Clairon du Grand-Orgue sont non expressifs. L'instrument est inauguré le 23 décembre 1856. Cet instrument, révisé et modifié par Merklin en 1888, est transféré, en 1986, dans l’église Sainte-Geneviève de Rosny-Sous-Bois, dans la banlieue parisienne.
Entre temps, l'ancien instrument, quelque peu remanié (claviers de 54 notes), est transféré et installé à l'église Saint-Paterne, d'Orléans où il est inauguré le 3 décembre 1856.
L'instrument actuel a été construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1865 au coût de 14 000 francs pour le baron Frédéric Émile d’Erlanger (1832-1911), dit le « baron mélomane », ami de Charles-Marie Widor (1844-1937). L’orgue est mis en service le 16 décembre 1865 au domicile du baron, rue Taitbout, et est inauguré le 1er février 1866. Le buffet en noyer rouge et chêne et la console sont l’œuvre du sculpteur Michel Liénard (1801-1870), de Paris.
En 1891, l’orgue est transféré par la maison Cavaillé-Coll au nouveau domicile du baron, avenue Kléber. En 1899, l’instrument est restauré, au coût de 3 850 francs, par la maison Cavaillé-Coll. En 1927, le fils du baron, Rodolphe-François (1872-1932), en fait don à la mairie de Paris qui le destine à la Sorbonne où il est transféré par la maison Convers-Cavaillé-Coll et mis en place sous la surveillance de Charles-Marie Widor. La pédale est étendue à 30 notes sur un nouveau sommier à transmission pneumatique. Le premier ventilateur électrique date sans doute de cette époque, et ce, tout en conservant la pompe manuelle. L’instrument est par la suite délaissé et subit, dans les années 1960, des dégradations dues au chauffage, aux infiltrations d’eau et à quelques actes de vandalisme, notamment lors des manifestations de mai 1968.
En 1985, la mairie décide de le placer comme orgue de chœur dans l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Le transfert et la restauration sont effectués par le facteur Jean Renaud, de Nantes. La soufflerie est reconstruite de même que sont reconstruits les tuyaux manquants ou dérobés dans les années 1960.
Cet instrument se distingue par la qualité de ses matériaux, que ce soit pour le buffet ou pour la mécanique et la tuyauterie. À noter, la décoration des tuyaux de Montre, en étain fin et poli. L’harmonisation exceptionnelle de Cavaillé-Coll et le rendement sonore qu’il savait donner à ses instruments permettent à ce petit orgue de remplir aisément la grande nef de l’église.
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History
By 1180, a military and religious order, based on St. Augustine's Rule, consisting of hospital brothers came from AltoPascio (translated into French by Haut-Pas) in the Tuscan region (Italy) to care for the sick and the poor people. They settled in the southern section of the City of Paris, in St. Jacques Borough. After modest beginnings, they built a hospital and a chapel located on the Way of St. James. The chapel, inaugurated in 1360, was also used by the residents.
In spite of the abolition of their order by Pope Pius II in 1459, a certain number of members decided to stay and occupied the site until 1572 when Catherine de Medicis (1519-1589) decided to replace them with the Benedictine monks coming from St. Magloire Abbey. The hospital was converted into a monastery. They were themselves replaced, in 1620, with Fr Pierre de Bérulle's (1575-1629) Oratory Seminary. It was the first seminary in France and was known as "St. Magloire's Seminary".
As the cohabitation with the monks was not easy, the residents wished to have their own chapel. In 1584, permission was granted from the bishop to build a small church which will be contiguous to the monastery. It had a chancel orientated eastward which means contrary to the actual layout. In 1625, Angélique Arnauld (1591-1661), abbess of Port-Royal des Champs, home of the Jansenist movement, decided to install an extension of the monastery on Faubourg-Saint-Jacques Street. The nearness of this extension created close ties with the church which became a Jansenist center.
In 1630, as the church became too small, it was enlarged with the support of Gaston d'Orléans (1608-1660), brother of King Louis XIII. To do that, the wall of the end of the church was demolished, the orientation was reversed and a long late gothic styled chancel, which was soon being called the « small nave », was built. But the borough residents were poor and financial resources were limited. As a result, the vault was not built in the gothic style. Construction pace was slow and workers came to work free of charge one day a week. Lack of financial resources led to work stoppage. The church was granted the parish church status, by a Parliament decision, on April 9th, 1633. It was dedicated to St. James the less and St. Philip.
In 1675, thanks to the generosity of Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, duchess of Longueville (1619-1679) as well as that of the Port-Royal Abbey, work resumed under the supervision of architect Daniel Gittard (1625-1686). The first dilapidated nave was demolished and rebuilt as well as a new facade that should have received two towers, but only one was built, but twice higher. Work was completed in 1684, and the new church was inaugurated on May 6th, 1685, in the presence of Esprit Valentin Fléchier (1632-1710), bishop (1685-1689) of Lavaur and François de Salignac de la Mothe-Fénelon (1651-1715).
The Lady Chapel was built in 1687 on plans prepared by architect Libéral Bruant (c1635-1697). The vault, decorated with paintings by Auguste-Barthélémy Glaize (1807-1893), a student of Eugène Devéria (1805-1865), illustrates the Litanies of the Virgin. In the 18th and 19th centuries, the decorating of the church continued thanks to the generosity of the parishioners.
During the French Revolution, the church was ransacked in 1793 and was part of the 15 churches assigned to Parisian Catholics, in 1795, by the National Convention following the recognition of the freedom of worship. In 1797, the law imposed equal access to religious buildings for all religious groups who asked for it. Theophilanthrops requested access to the church as a meeting place. The church was then called « Temple of Beneficence ». The chancel was reserved to the Theophilanthrops while the nave was used by the Catholics. In 1803, following the Concordat under Napoléon Ier, the parish resumed its authority over the whole building.
After Vatican II Council (1962-1965), the interior was reconfigured. The altar, the cross and the lectern, works of sculptor Léon Zack (1892-1980), were installed at the transept crossing.
The Building
In the shape of a Latin cross, the building presents a bleak and stringent style said to have been "inspired by the Port-Royal or Jansenist spirituality". The bleak facade is made up of a classic style portal with a pediment supported by four Doric pillars. The tower, the rose window and the buttresses are of gothic inspiration. The church has a single nave flanked by two double side aisles, a salient transept and a large chancel surrounded by an ambulatory leading to chapels decorated with paintings and sculptures.
Inside, the bleak and very long building is not much decorated due to the Jansenist influence and does not give the impression of housing much artistic wealth. It is going to be considerably embellished in the 18th and 19th centuries and several interesting works of art can be found. Among these, there is the pulpit, in Louis XIV style, dating from 1677 and coming from the St. Benoît-Le-Bétourné Chapel, which is adorned with consoles and with fire pot finials. In the chancel, in gothic style but with classic pillars, there are stained glass windows representing Christ and his apostles executed by Eugène Oudinot (1827-1889). Other windows are glassy white which brings in a lot of light. Several works of art were donated by rich families such as the Baudecours, present in the borough since the 17th century, who donated, in 1835, the altar and the whole decoration in St. Peter's Chapel. Among paintings adorning the building are works by Christophe-Thomas Degeorge (1786-1854), Denys Calvaert (1540-1619), Antoine (v1600-1648) and Mathieu (1607-1677) Le Nain, Jacques Blanchard (1600-1638), Sébastien Bourdon (1616-1671), Jean Restout (1692-1768) and François Gérard (1770-1837).
The church interior was restored between 1992 and 1995 by the City of Paris, and the restored paintings have returned to their place in the church and in the sacristy. The building is listed in the Historic Monuments registers since June 4th, 1957, and classified as such since September 11th, 2007.
The Organs
The Gallery Organ
An organ is present in this church since 1628; it was built by its parish organist, Vincent Coupeau. Over the years, other instruments replaced it, mainly the one built in 1733 by parish priest Fr Isaac Courcault (1694-1769). Found too small for the church, a new 3-manual organ was built in 1744, at the cost of 3,222 pounds, by organbuilder François Thierry (1677-1749) that will remain in use until 1792 when it was sold after St. Jacques's churchwardens had been successful in the attempt to get the one from St. Benoît-le-Bétourné Collegiate Church which was being closed. The building was razed in 1854 to make room for the Sorbonne.
This new organ is, in fact, the instrument built in 1587 by Flemish factor Jan/Jean Langhedul (?-1592) and in an organcase executed by carpenter Claude Delaistre. When built, it was a small 4' organ with only one 45-note manual and a hitch down pedal. It was restored and enlarged early in the 17th century by Matthijs/Mathieu Langhedul (?-1636), Jan's son, then by manual: a Back Positiv. By 1655, it was again enlarged by Guy Jolly (?-1664) with modifications to the organcase. Work left incomplete by Jolly's death was completed by Pierre Cauchois (?-1667): rebuilding the Grand-Orgue division with the addition of a 16' Bourdon, installing a third Echo manual, extending the Pedal to 29 notes. In 1673, works are entrusted to brothers Jean (1638-1689) and Alexandre (1646-1699) Thierry: 2-rank Cymbale on a new Positiv windchest, replacing and moving the blower. In 1687, the organ was taken down to allow the replacement of the gallery. In its reassembly by Hippolyte Du Castel (?-1700) and Jean Bessart (?-1720), the organ had four manuals and 31 stops. A major reconstruction was carried out from 1767 till 1784. first entrusted to Nicolas Somer (c1709-1771), work was interrupted in his death. They resumed under François-Henri Clicquot (1732-1790) in two stages which led to a virtually new organ: reconstruction of the main windchest, addition of a fifth Bombarde manual, extended manual compass, switch to an 8' Montre in the Positive division.
As soon as the attribution of the organ was confirmed and before its installation, St. Jacques's churchwarden had to build a new gallery according to plans by architect François Viel de Saint-Maux (1745-1819). Transfer and renovation works of the 36-stop, 5-manual and pedal instrument, are entrusted to Claude-François Clicquot (1762-1801). The instrument was received in July 1793, by Claude-Pierre Molard (1759-1837) then a member of the temporary Arts Commission. A restoration was carried out in 1803 by Pierre-François Dallery (1764-1833) under the supervision of organist Antoine Lefébure-Wély (1762-1831).
In 1871, the explosion of the nearby Luxembourg gun powder plant seriously damaged the instrument and its restoration will start only in 1887. Entrusted with the reconstruction work, the Merklin firm emptied the Back Positive and install a new complex electric pneumatic action considered as revolutionary at the time. It allowed both instruments, the large gallery organ (29 stops) and the small chancel organ (15 stops), to be merged. A unique 4-manual console located in the chancel behind the altar, allowed to play both instruments alternately or at the same time. The instrument was inaugurated on May 27th, 1889, by César Franck.
In 1906, Joseph Gutschenritter (1854-1913), successor of Joseph Merklin (1819-1905), carried out works to improve the system which combines electricity and tubular system. He also revoiced the instrument, reduced its wind pressure, and slightly modified the stop list. Works were received in April 1908, by Henri Dallier (1849-1934), Louis Vierne (1870-1937), Joseph Bonnet (1884-1944), J. Schwab and G. Blondel while the instrument was inaugurated on May 1st, 1908. While this action system was theoretically attractive, it did not take into account the important acoustical delay. It was both inconvenient and hazardous to play the gallery organ from the chancel. To rectify the situation, in the 1920s, a second console was installed in the gallery following a recommendation made by organist Achille Philip (1878-1958).
While being perfectly designed, the electric transmission slowly deteriorated in spite of restoration work carried out by Probst, father and son, in 1958, that brought only temporary improvement and the action continued to deteriorate. Shortly afterwards, the link between the organs was discontinued and the instrument became practically unplayable.
In 1963, the Fine Arts Commission of the City of Paris, headed by Mr. Gladu, decided in agreement with Fr Daniel Pézeril (1911-1998), then parish priest of St. Jacques, and Claude Terrasse (1925-2008), titular organist, to award the restoration of the gallery organ to Alfred Kern (1924-2009), an organbuilder from Strasburg, who had successfully completed the restoration of the organ at St. Séverin Church.
Completed in the spring of 1971, the new organ was inaugurated on May 18th by Pierre Cochereau (1924-1984), organist at Notre-Dame de Paris and by Claude Terrasse, organist at St. Jacques, in the presence of Daniel Pézeril, now auxiliary bishop (1967-1986) of Paris.
Thorough his expertise, Michel Chapuis (1930-2017) was responsible for the design of this totally mechanical-action instrument. It is a 47-stop, 4-manual instrument. The Back Positive was restored and a few old Clicquot pipes have been preserved mainly the Grand-Orgue Cornet, the Trompette and the Clairon. Meticulously stripped old sections of the organcase have found their original magnificence.
In 1987, the Alfred Kern & Fils firm carried out a restoration and, at the request of the then titular organist, Nicolas Gorenstein, replace the Récit 4' Clairon (by Merklin) by a new 16' Douçaine to produce, in this division, a 16'-8'-4' reed battery.
St. Jacques organ is considered to be one of the best instruments in the City of Paris because of its large tonal palette, its delicate voicing, its fingering delicacy and precision. Some sections of the organcase, made by carpenter Claude Delaistre, date back to 1587; this fact lists the organcase as being partly the oldest organcase in Paris. The organ and its organcase are protected and classified as "historic objects" since February 20th, 1905.
The Chancel Organ
On October 26th, 1853, Aristide Cavaillé-Coll asked the parish to be considered in the process of providing a chancel organ. He offered a 14-stop instrument, then lent to St. Vincent-de-Paul Church, for 8,000 francs or building a similar new one for 10,000 francs. On March 7th, 1854, he submitted a new proposal for a new 14-stop organ over two manuals (Grand-Orgue 54 notes, Récit 42 notes) and a 20-note hitch-down pedal. The pipework was to be included in a single swell box whose shades were activated by a toespoon. The organcase was to be executed by master carpenter Lambert. The instrument was inaugurated on November 16th, 1854.
On September 22nd, 1855, in a letter to the parish priest, Fr Debeauvais, Aristide Cavaillé-Coll offered to replace the actual organ and to build a new one that would be installed behind the altar in a new organcase designed by architect Victor Baltar (1805-1874) the whole, at the cost of 12,000 francs less a 7,000-franc allowance for the actual organ. This new instrument would have 15 stops over two manuals (Grand-Orgue and Récit of 54 notes) and a 20-note hitch-down pedal. Every manual would be enclosed in its own swell box. The Trompette and the Clairon of the Grand-Orgue would not be enclosed. The instrument was inaugurated on December 23rd, 1856. This instrument, reviewed and modified by Merklin in 1888, was transferred, in 1986, to St. Geneviève Church in Rosny-Sous-Bois, a Parisian suburb.
Meanwhile, the former instrument, slightly altered (54-note manuals), was transferred and installed in St. Paterne Church, in Orléans where it was inaugurated on December 3rd, 1856.
The present instrument was built by Aristide Cavaillé-Coll in 1865 at the cost of 14,000 francs for Baron Frédéric Émile d'Erlanger (1832-1911), known as the "music lover baron", a friend of Charles-Marie Widor (1844-1937). The organ was ready for use on December 16th, 1865, in the Baron's residence, on Taitbout Street, and was inaugurated on February 1st, 1866. The red walnut and oak organcase and the console were the work of sculptor Michel Liénard (1801-1870), of Paris.
In 1891, Cavaillé-Coll transferred the organ into the baron's new residence, on Kléber Avenue. In 1899, the instrument was revised by the Cavaillé-Coll firm at the cost of 3,850 francs. In 1927, Baron Erlanger's son, Rodolphe-François (1872-1932), donated to the organ to the City of Paris who intended to install it in the Sorbonne where it was transferred by the Convers-Cavaillé-Coll firm under the supervision of Charles-Marie Widor. The pedal was extended to 30 notes on a new pneumatic-action windchest. The first electric fan probably dates from this period. The instrument was later abandoned and subjected, in the 1960s, to deterioration caused by the heating system, to water infiltration and to some acts of vandalism, notably during the May 1968 uprisings.
In 1985, the City of Paris decided to install it as a chancel organ in St. Jacques-du-Haut-Pas Church. The transfer and restoration were carried out by organbuilder Jean Renaud, of Nantes. The blower was rebuilt and pipework was rebuilt to replace the missing or stolen ones in the 1960s.
This instrument distinguishes itself by the quality of its materials, whether for the organcase or for the action and the pipework. The decoration of the fine tin and polished pipework of the Montre is noteworthy. The special voicing and musical power Cavaillé-Coll endowed his instruments allowed this small organ to easily fill the church's large nave.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | Gros nazard | 5 1/3' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Grosse tierce | 3 1/5' | |
Tierce | 1 3/5' | Quarte | 2' | |
Larigot | 1 1/3' | Grande Fourniture | II | |
Fourniture | V | Fourniture | III | |
Cromorne | 8' | Cymbale | IV | |
Dulcian (anche) | 8' | Cornet | V | |
Tremblant | Voix humaine | 8' | ||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremblant |
III. Récit |
IV. Solo |
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Bourdon | 8' | Flûte | 8' | |
Principal | 4' | Cornet | V | |
Flûte à fuseau | 4' | Hautbois | 8' | |
Doublette | 2' | |||
Sifflet | 1' | |||
Sesquialtera | II | |||
Cymbale | IV | |||
Douçaine | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremblant |
Pédale |
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Flûte | 16' |
Soubasse | 16' |
Flûte conique | 8' |
Flûte | 4' |
Nachthorn | 2' |
Mixture | V-VI |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
Grand-Orgue |
Récit |
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Bourdon | 16' | Cor de nuit | 8' | |
Principal | 8' | Gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Voix céleste | 8' | |
Salicional | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Prestant | 4' | Trompette | 8' | |
Basson-Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Soubasse | 16' |
Flûte | 8' |