Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
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Cavaillé-Coll, 1846 / Mutin, 1927 / Roetingher, 1957 / Gonzalez, 1971 / Dargassies, 1988
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La décision de construire l'église Sainte-Madeleine a été prise en 1757 quoique la construction elle-même ne débuta qu'en 1764 sur les plans de Pierre Contant d'Ivry basés sur ceux de l'église Saint-Louis-des-Invalides avec un dôme surmontant l'édifice en forme de croix latine. À la mort d'Ivry en 1777, il fut remplacé par Guillaume-Martin Couture. Celui-ci décida alors de raser le bâtiment afin de construire un nouvel édifice inspiré du Panthéon. Au déclenchement de la Révolution, en 1789, seules les fondations étaient terminées et les travaux furent interrompus jusqu'en 1806. Pendant ce temps, personne ne savait à quoi pouvait servir un tel bâtiment et plusieurs projets furent alors élaborés: une bibliothèque, un marché, une salle de bal.
En 1806, Napoléon décida d'ériger à cet endroit un temple à la gloire des soldats de la « Grande Armée ». Pierre-Alexandre (Barthélémy) Vignon fut chargé de cette mission et lui donna la forme d'un temple antique. Pour réaliser cet édifice, il fait donc raser le bâtiment en construction. Le rôle commémoratif de l'édifice est annéanti lorsque l'Arc de triomphe est complété en 1808 et une fois de plus, l'édifice est mis en cause. En 1815, à la chûte de Napoléon, le roi Louis XVIII confirma la vocation du bâtiment qui sera une église. Vignon assure la poursuite des travaux. À la mort de celui-ci en 1828, les travaux sont confiés à Jacques-Marie Huvé.
En 1837, le bâtiment faillit être transformé en gare pour accueillir la première ligne de chemin de fer entre Paris et Saint-Germain. Finalement, en 1842, la Madeleine fut consacrée en tant qu'église. Son extérieur comprend 52 colonnes de 20 mètres de haut.
L'orgue
L'orgue de la Madeleine fut terminé en 1846, mais la plaque de la console indique: «Cavaillé-Coll Père et Fils, facteurs d'orgues du Roi, 1845». À cette époque, en effet, Dominique et son fils Aristide Cavaillé-Coll travaillaient encore ensemble, même si la personalité du second écrasait singulièrement celle du père. Les deux facteurs venaient d'achever l'orgue de Saint-Denis, et il est évident qu'avec la Madeleine, ils franchissaient une étape nouvelle dans l'évolution de leur esthétique.
En effet, la sonorité des jeux, le grand nombre de flûtes, la disposition même de la console, en avant du buffet (l'organiste étant tourné vers l'autel), tout concourt ici à donner une qualité romantique, voire symphonique, à l'ensemble et à métamorphoser l'organiste liturgique en un concertiste virtuose.
À cette époque, l'orgue était alors disposé en quatre claviers/pédalier et quarante-six jeux, et l'ensemble de la tuyauterie renfermé dans un seul buffet, supprimant la notion du contraste entre Positif et Grand-Orgue.
L'inauguration solennelle fut jouée par Alexandre-Charles Fessy, organiste de la paroisse, et par Louis James Lefébure-Wély, organiste de Saint-Roch. Ce compositeur virtuose obtint alors un tel succès avec des improvisations où se mêlaient pastorales, marches militaires, grêles et tempêtes qu'il fut nommé titulaire dès 1847. Après lui, la liste des organistes de la Madeleine est impressionnante. Succédant à Lefébure-Wély (1847-1857), Camille Saint-Saëns en devint le titulaire (1857-1877) suivi de Théodore Dubois (1877-1896), Gabriel Fauré (1896-1905), Henri Dallier (1905-1934), Edouard Mignan (1935-1962), Jeanne Demessieux (1962-1968), Odile Pierre (1969-1979) et François-Henri Houbart, l'actuel organiste depuis 1979.
L'histoire de l'instrument lui-même montre une évolution normale. En 1927, un relevage fut effectué et l'on en profita pour allonger les claviers vers l'aigu. En 1957, Roethinger de Strasbourg, aidé de Robert Boisseau, ajoutait six jeux, parmi lesquels des mixtures. En 1971, la firme Danion-Gonzalez électrifiait la mécanique et le tirage de jeux, tout en portant l'orgue à cinquante-sept jeux. En 1988, la firme Dargassies porte le nombre de jeux à cinquante-huit jeux.
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The decision to build the church was taken in 1757 but the construction started only in 1764 from plans designed by Pierre Contant d'Ivry based on the St. Louis-des-Invalides church with a dome topping the latine cross shaped building. When d'Ivry dies in 1777, he is replaced by Guillaume-Martin Couture who decides to knock down what was undertaken in order to build a building inspired of the Pantheon. When the Revolution arrived in 1789, only the foundations were finished and all works are stopped until 1806. During that time, nobody knew what to do with such a large building, many projects were elaborated: a library, an exchange hall, a ballroom.
In 1806, Napoleon decided it would become a temple to the glory of the soldiers of the « Grande Armée » and entrusted Pierre-Alexandre (Barthélémy) Vignon to this mission. The building was thus knocked down once again and works began on the Greek temple. The commemorative role of the building was lost when the « Arc de Triomphe » was completed in 1808, and again the focus of the structure became ambiguous. After the fall of Napoleon, in 1815, King Louis XVIII confirmed the vocation of the building: it will be a church. Vignon continues to supervise the construction works but upon his death in 1828, he is replaced by Jacques-Marie Huvé.
In 1837, the building failed to be transformed into a railstation to accommodate the first railway line between Paris and St. Germain. Finally, in 1842, the church was inaugurated. The outside of the church is surrounded by 52 20-meter-high columns.
The Organ
The organ was completed in 1846 even though the plate-name on the console reads: « Cavaillé-Coll Père et Fils, facteur d'orgues du Roi, 1845 / Cavaillé-Coll Father and Son, King's organ builders, 1845 ». At that time, Dominique Cavaillé-Coll and his son, Aristide, were still working together even though the son's personality was greater than his father's. The two organ builders who had just finished the organ in St. Denis were trying to achieve new goals with this new instrument.
The tonal structure, the large number of flues, the location of the console facing the organ case (the organist now faces the altar), everything contributed to deliver a romantic quality, even symphonic, to the ensemble and to transform the liturgical organist into a concert virtuoso.
At installation time, it was a 46-stop, 4-manual and pedal instrument and all pipework was included in the single organcase, suppressing the contrast notion between the Positive and the main organ.
The titular organist, Alexandre-Charles Fessy, played the inaugural concert and Louis James Lefébure-Wély, organist at St. Roch, was the guest organist. The performance of this composer and virtuoso was so popular when he played improvisations in forms of pastorals, military marches, and hailstorms that he was appointed titular organist in 1847. Following him, the list of titular organists is quite impressive. Succeeding to Lefébure-Wély (1847-1857) are Camille Saint-Saëns (1857-1877), Théodore Dubois (1877-1896), Gabriel Fauré (1896-1905), Henri Dallier (1905-1934), Edouard Mignan (1935-1962), Jeanne Demessieux (1962-1968), Odile Pierre (1969-1979) and François-Henri Houbart (from 1979).
Over the years, the history of this instrument shows a normal evolution. In 1927, restoration works were carried out and manual keyboards were extended in the high notes. In 1957, organ builder Roethinger from Strasburg, aided by Robert Boisseau, added six new stops among which are mixtures. In 1971, Danion-Gonzalez electrified both the key and stop action while the number of stops was increased to fifty-seven. In 1988, Dargassies added one more stop.
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
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Montre | 16' | Montre | 8' | |
Gambe | 16' | Viole de gambe | 8' | |
Montre | 8' | Flûte douce | 8' | |
Salicional | 8' | Voix céleste 8' | II | |
Flûte harmonique | 8' | Prestant | 4' | |
Bourdon | 8' | Dulciane | 4' | |
Prestant | 4' | Octave | 2' | |
Quinte | 2 2/3' | Trompette | 8' | |
Doublette | 2' | Musette | 8' | |
2Piccolo | 1' | Clairon | 4' | |
Fourniture | V | |||
Cymbale | V | |||
2Cornet | V | |||
Trompette | 8' | |||
Cor anglais | 8' |
III. Bombarde |
IV. Récit |
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Soubasse | 16' | Flûte harmonique | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | 2Bourdon Céleste | 8' | |
Flûte traversière | 8' | 1Prestant | 4' | |
Basse | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Flûte | 4' | 3Octavin | 2' | |
Octavin | 2' | 2Larigot | 1 1/3' | |
1Fourniture | IV | 3Plein Jeu | IV | |
1Cornet | III | 1Cymbale | IV | |
Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Basson-Hautbois | 8' | |
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
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Quintaton | 32' |
Contrebasse | 16' |
Flûte | 8' |
Violoncelle | 8' |
2Flûte | 4' |
Bombarde | 16' |
Basson | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
1 | Ajout en / Added in 1957 |
2 | Ajout en / Added in 1971 |
3 | Ajout en / Added in 1988 |