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Composition sonore Stop List |
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Schwenkedel, 1971
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À l'origine, l'église Saint-Thomas-d'Aquin était l'église Saint-Dominique et rattachée au premier couvent que les Dominicains avait fondé dans la faubourg Saint-Germain, en 1631. La construction de l'église, qui remonte en 1682 sur les plans de l'architecte Pierre Bullet, remplaçait une première chapelle bâtie en 1632.
En 1732, le choeur des religieux, aujourd'hui la chapelle Saint-Louis, est ajouté à l'église et, en 1766, la façade de l'église est construite selon les dessins du frère Claude, religieux du couvent.
En 1791, l'église du couvent est érigée en paroisse sur l'ancien territoire de Saint-Sulpice, et placée désormais sous le patronage de Saint-Thomas-d'Aquin.
Pendant la Révolution, alors les religieux sont expulsés en 1793, les bâtiments conventuels abritent le musée de l'Artillerie (1796) et l'église, en 1797, devenue Temple de la Paix, est concédée aux "Théophilanthropes" puis au Club des Jacobins. En 1802, l'église est rendue au culte catholique.
En 1841, Marry-Joseph Blondel exécute des peintures murales au fond de la chapelle Saint-Louis et, en 1887, Luc-Olivier Merson y ajoute un portrait de Saint-Louis. Dideron et Langlade réalisent des verrières en 1902.
L'église est à nouveau consacrée le 25 avril 1950 par Mgr. Maurice Feltin, archevêque de Paris.
Le buffet fut exécuté, en 1769, par François-Charles Butteux, maître sculpteur, pour la somme de 2 800 livres. Il était « de chêne sculpté avec figures et ornements », et renfermait un orgue de 16 pieds, ouvrage de François-Henri Clicquot. Il faut inauguré en 1771 et reçu le 2 août 1773 avec, comme arbitres, le Sieur Balbâtre, organiste, et Dom Bedos de Celles de l'abbaye de Saint-Denis.
En 1792, il est démonté et transporté au Panthéon. En 1802, année de la réouverture au culte de l'église Saint-Thomas-d'Aquin (ordonnance du 7 mai 1802), il retrouve sa place d'origine. Ce travail est confié au facteur Louis-Paul Dallery qui constate que les vieilles orgues ne sont plus que des débris et que l'ensemble des réparations et de l'installation coûtera 12 000 livres. L'inauguration a lieu le 19 juin 1802.
À la demande de l'organiste Cholet, une importante remise en état de l'instrument était envisagée. En 1842, un devis est présenté au Conseil de fabrique par Dallery qui propose trois tranches de travaux pour la somme de 11 900 francs. Ce chiffre est ramené à 6 800 francs et Fallery doit se borner à effectuer les réparations les plus urgentes. Les résultats obtenus n'ont satisfait ni le Conseil de fabrique, ni l'organiste.
Le 2 juin 1861, devant la nécessité de disposer de la chapelle Saint-Louis, dont l'utilisation était devenue difficile par la suite de la présence du petit orgue et de la maîtrise, l'abbé Debeauvais, curé de la paroisse, demandait à son Conseil de fabrique l'autorisation d'aménager la tribune du grand orgue pour y recevoir le choeur de chant. Le célèbre organier Aristide Cavaillé-Coll fut chargé de ce travail et ce fut, pour lui, l'occasion d'effectuer une restauration totale de l'instrument. Le Positif de dos est supprimé, le grand buffet est reculé d'un mètre (3 pieds). La composition est totalement modifiée, la mécanique transformée et la plupart des jeux de mixtures et de tierces sont enlevés pour être remplacés par des gambes, salicionals et flûtes harmoniques. De Clicquot ne subsistent intégralement que le grand Cornet et le Cromorne.
En 1912, Merklin effectue un relevage. Depuis cette date et juqu'en 1965, l'instrument n'a subi aucune réparation importante. Son fonctionnement devenant de plus en plus difficile pour de multiples raisons (alimentation défectueuse, mécanique usée, tuyauterie en mauvais état), il devenait urgent d'envisager une remise en état.
En 1967, la Commission des Beaux-Arts de la ville de Paris, en la personne de son administrateur, Monsieur Gladu, décident, en accord avec l'abbé Lucien, curé de Saint-Thomas, de confier la restauration du grand orgue au maître facteur strasbourgeois Curt Schwenkedel.
Les travaux commencés en 1968 sont achevés en automne 1971. Ces trois années étaient nécessaires pour obtenir une restauration complète de l'instrument. Le Positif de dos a été reconstitué, le grand buffet avancé d'un mètre (3 pieds) et les plans sonores entièrement modifiés. Une grande partie de la tuyauterie a été utilisée après réparation et réharmonisation. La façade d'origine a été reconstituée. Les anciens jeux de Clicquot (Cornet, Nazard du Solo et Cromorne) ont retrouvé leur place primitive. La console est en fenêtre et la traction est entièrement mécanique. Les plans sont de Georges Lhote et l'harmonisation a été réalisée par Laurent Steinmetz et Jean-Marie Tricoteaux.
Arsène Bedois
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Originally, St. Thomas d'Aquin Church was St. Dominique Church and attached to the first convent founded by the Dominican Friars in the St. Germain district in 1631. The church, built in 1682 upon plans drawn up by architect Pierre Bullet, replaced an earlier chapel built in 1632.
In 1732, the firar chancel, today St. Louis Chapel, was added to the church and, in 1766, the church façade was built according to sketches made by Brother Claude, a convent friar.
In 1791, the conventual church became a parochial church and its name was changed from St. Dominique to St. Thomas d'Aquin. It was to minister to part of the former St. Sulpice territory.
During the Revolution, while the friars were evicted in 1793, the conventual buildings housed the Artillery Museum (1796) and the church, in 1797, known as Peace Temple, was conceded to the "Theophilantropians" and then to the Jacobin Club. In 1802, the church was returned to the catholic worship.
In 1841, Marry-Joseph Blondel painted murals in the St. Louis Chapel and in 1887, Luc-Olivier Merson added a portrait of St. Louis. The stained-glass windows were designed and installed by Dideron and Langlade in 1902.
The church was consecrated on April 25, 1950 by Archbishop Maurice Feltin, of Paris.
The organ case was built in 1769 by François-Charles Butteux, master sculptor, at the cost of 2,800 pounds. It was made of « oak with sculpted figures and ornaments » and housed a 16-foot organ built by François-Henri Clicquot. It was inaugurated in 1771 and accepted on August 2, 1773 by Sir Balbâtre, organist, and Dom Bedos de Celles from St. Denis Abbey.
In 1792, it was removed and relocated at the Panthéon. In 1802, when the church was reopened (order of May 7, 1802), it was brought back. This task was assigned to organ builder Louis-Paul Dallery who noticed that the old organ was only a pile of debris and estimated the repair and installation cost at 12,000 pounds. The inauguration took place on June 19, 1802.
Upon a request from organist Cholet, an important restoration project was set up. In 1842, a proposal was presented to the Church Council by Dallery where the works would be carried out in three steps and cost 11,900 francs. This amount was lowered to 6,800 francs and Dallery was authorized to carry out only the most urgent repairs. The results did not meet the expectations expressed by the Church Council and the organist.
On June 2, 1861, the parish priest, Reverend Debeauvais, asked the Church Council to authorize a new layout for the organ gallery in order to incorporate the choir because it was becoming inconvenient to use the St. Louis chapel because it housed a small organ and the choir. The works were carried out under the supervision of renown organ builder Aristide Cavaillé-Coll who took the opportunity to completely restore the instrument. The Positive was suppressed and the large organ case was moved back by 3 feet (1 m). The stop list was completely modified, the mechanical action was transformed and most of mixtures and tierces stops were removed and replaced with gambes, salicionals and harmonic flutes. From the Clicquot instrument only the large Cornet and the Cromorne stops remained.
In 1912, Merklin did restoration works. From that date till 1965, no major repair was done on the instrument. Playing the instrument was becoming more and more difficult for many reasons (faulty winding, used mechanical parts, pipeworks in bad shape) and a restoration was urgently required.
In 1967, the Beaux-Arts Commission of the city of Paris, headed by Mr. Gladu, decided in agreement with Reverend Lucien, parish priest of St. Thomas, to award the restoration of the organ to Curt Schwenkedel, organ builder from Strasburg.
Works began in 1968 and were finished in the fall of 1971. These three years were necessary in order to completely restore the instrument. The Positif was restituted, the large organ case was brought forward by 3 feet (1 m) and the tonal divisions were completely modified. A large part of the pipeworks was reused after repairs and revoicing. The façade was restored to the original. Old Clicquot stops (Cornet, Solo Nazard, and Cromorne) were relocated to their original location. The console is "en fenêtre" and the organ uses a totally mechanical traction. Plans were drawn up by Georges Lhote and the voicing was carried out by Laurent Steinmetx and Jean-Marie Tricoteaux.
Arsène Bedois
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
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Montre | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | Prestant | 4' | |
Nazard | 2 2/3' | Doublette | 2' | |
Doublette | 2' | Cornet | V | |
Tierce | 1 3/5' | Fourniture | IV | |
Larigot | 1 1/3' | Cymbale | III-IV | |
Plein-jeu | IV-V | Cymbale tierce | III | |
Cromorne | 8' | Douçaine | 16' | |
Tremblant | Voix humaine | 8' | ||
Tremblant |
III. Solo |
IV. Récit |
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Bourdon | 16' | Flûte conique bouchée | 8' | |
Flûte à fuseau | 8' | Dulciane | 8' | |
Flûte conique | 4' | Gemshorn | 4' | |
Nazard | 2 2/3' | Quarte | 2' | |
Quarte | 2' | Principal | 1' | |
Tierce | 1 3/5' | Sesquialtera | II | |
Sifflet | 1' | Cymbale | II | |
Mixture | III | Ranquette (bois/wood) | 16' | |
Trompette | 8' | Chalumeau | 8' | |
Clairon | 4' | Tremblant |
Pédale |
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Principal | 16' |
Soubasse | 16' |
Principal | 8' |
Principal | 4' |
Nachthorn | 2' |
Mixture | III |
Posaune | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |