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Ourry 1610 / Mayer et Chevalier 1821 Damiens 1861 / Pleyel 1952 / Kern 1979
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L'histoire de la Collégiale Notre-Dame reflète celle de la ville de Vernon, une histoire souvent pleine de guerres et de destructions, mais aussi de périodes de prospérité. C'est d'abord l'histoire de la rivalité franco-anglaise, qui traversé l'histoire pendant tout le Moyen-Age, que ce soit avec Henri II d'Angleterre, Richard Coeur de Lion (Richard Ier), Philippe Auguste et ce qu'on a appelé "la première guerre de Cent Ans" que Saint Louis s'efforcera de terminer ou plus tard encore avec Edouard III, Henri V, Charles V et la "véritable" guerre de Cents Ans.
La situation géographique de Vernon, exactement à la frontière de la Normandie et de l'Ile de France, a eu une grande influence sur son destin. La Normandie, érigée en duché peu après 911, était en théorie vassale du roi de France, mais en pratique indépendante de celui-ci, surtout quand les Ducs de Normandie sont devenus rois d'Angleterre à partir de 1066. Un calcul rapide montre qu'entre 920 ou 930 - années de la fondation de Vernon - et 1475 - date du traité de paix de Picquigny qui met fin à la guerre de Cent Ans, la ville a vécu aussi longtemps au sein d'un état indépendant dans les faits ou sous la domination anglaise qu'elle n'a passé de temps sous l'administration du roi de France. Tout ceci explique que l'histoire de ces années est avant tout celle de guerres. Sièges, destructions, conquêtes; incendies et pillages, la rivalité franco-normande puis franco-anglaise a marqué le ville et sa principale église paroissiale. Curieusement, toutefois, même pendant les périodes de guerre, les travaux de restauration, d'agrandissement et d'embellissement n'ont jamais véritablement cessé.
Par le traité du Goulet, en 1196, le roi d'Angleterre abandonne Vernon à Philippe Auguste et le roi saint Louis vint à Vernon pour la première fois en 1227. En 1359, Vernon est cédée aux Anglais puis à Blanche d'Évreux, fille du roi de Navarre et soeur de Charles le Mauvais (Charles II), veuve (et cousine) du roi Philippe VI de Valois. Le reine se plaisait beaucoup à Vernon et y séjournait souvent. Elle fit entreprendre de grands travaux qui modifièrent complètement l'ancienne église et lui donnèrent son aspect actuel. La coeur de la reine - bienfaitrice de la ville et de la Collégiale - fut inhumé devant l'autel en 1398. Après Azincourt, Vernon redevient propriété anglaise en 1415 puis, en 1449, elle redevient française et est offerte à Agnès Sorel par le roi Charles VII.
L'église
De style composite, cette église, classée aux Monuments Historiques depuis 1862, est considérée comme un des plus beaux spécimens de l’architecture médiévale en Normandie. La construction de l’édifice débuta au XIe siècle pour s’achever au XVIe siècle. La collégiale présente plusieurs styles représentatifs de l’architecture religieuse du Moyen-Âge : parties romanes, style gothique rayonnant tardif (rosace du XIVe siècle), gothique flamboyant (remplage des fenêtres), gothique tardif (élévation), éléments Renaissance (portes, chapiteaux). Le décor de la tour est représentatif du style gothique normand.
Selon la tradition, en 1052, le seigneur local, Guillaume de Vernon, fait relever puis agrandir une chapelle située près des remparts et détruite entre 1047 et 1050 lors d'un siège de la ville : la partie basse de l'abside et du choeur est alors construite. La dédicace de cette église à la Sainte Mère de Dieu a lieu en 1072 par Gilles Ier, évêque d'Évreux, et sa consécration a lieu en 1099 par l'évêque d'Evreux, Gilbert. De cette époque datent les arcades en plein cintre de la croisée du transept et de l'abside, de style roman, dont l'aspect trapu a été comparé aux collégiales de Mantes et Poissy.
En 1136, à la suite des attaques du roi Louis VII, l'édifice est restauré. Vers 1160, Guillaume II, seigneur de Vernon, institue un collège de sept chanoines et un doyen pour desservir cette église. Il dote de collège de biens que les chanoines conserveront jusqu'à la Révolution. Le choeur à déambulatoire, voûté d'ogives, un des plus anciens en Normandie, est alors érigé. Vers 1220, la tour du clocher est élevée, voûtée d'ogives au premier étage. La tour lanterne à deux étages, qui existe encore, date de la même époque. Seule sa face nord-est peut être vue puisqu'elle est largement cachée par la haute nef élevée bien plus tard.
En 1356, après l'incendie d'Evreux, l'évêque Robert de Brucourt et son chapitre se réfugient dans la collégiale, qui posséda pour quelques temps la chaire épiscopale. En 1359, la ville est donnée en apanage à la reine Blanche de Navarre. D'importants travaux sont effectués : construction de la chapelle de la Vierge, les arcades d'entrée, la travée médiane du déambulatoire, les croisillons, la première travée de la nef, les bas-côtés, et la façade occidentale.
Vers la fin du XIVe et début du XVe siècle, les arcades et le triforium de la nef (remplage de style gothique flamboyant) ainsi que les chapelles latérales sont construits. Au XVe siècle, les travaux portent sur les voûtes des deux premières travées nord du déambulatoire et des chapelles adjacentes, de la croisée, du croisillon sud et le porche nord tandis que la façade occidentale est achevée.
Au XVIe siècle sont édifiées (ou modifiées) les voûtes du croisillon nord, de la troisième chapelle nord, de la première travée sud du déambulatoire, la sacristie et la salle du trésor.
La voûte du choeur est refaite au XVIIe siècle. La partie haute de la nef est achevée en 1617 : la date est précisée sur la culée d'un arc-boutant. En 1658, le dallage du plancher de la nef est rehaussé de 50 cm (16 pouces) afin de prévenir de nouvelles inondations dues aux crues de la Seine : deux inscriptions d'époque à l'extérieur de l'édifice commémorent l'inondation.
À la suite de l'ouragan de 1842, la restauration de l'édifice est confiée à l'architecte parisien Durand. En 1846, le sculpteur Vangeon restaure la chapelle Sainte-Marguerite; chapelle fondée en 1441 par Jean de Bordeaux. L'architecte Jal est chargé de la conservation du monument dans la seconde moitié du XIXe siècle. En 1871, l'archéologue Félix Leclerc de Pulligny, effectue de nombreuses restaurations à la chapelle de la Vierge et à la tour.
L'édifice, en forme de croix latine avec transept non saillant, est l'un des plus anciens de Normandie. Il est recouvert en pierre calcaire de Vernon et possède une nef unique et une couverture en ardoise. Sa longueur totale est de 61 mètres (200 pieds). La nef mesure 34,25 mètres (112 pieds) de long par 8,25 mètres (27 pieds) de large et une hauteur de 22 mètres (72 pieds). La croisée du transept mesure 7,15 mètres (23,5 pieds) alors que la longueur du choeur et de l'abside est de 10,49 mètres (34,4 pieds).
Des temps anciens subsiste le choeur roman mais le déambulatoire gothique a malheureusement été détruit au XVIIIe siècle. Ce fut l'un des tous premiers de Normandie, et donc de France puisque l'architecture gothique semble être née en Angleterre, avant de passer en Normandie puis d'atteindre l'Ile de France.
Malgré les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, dont elle a dû souffrir, la Collégiale Notre-Dame reste un des témoins du patrimoine de la ville de Vernon.
Extérieur
La partie basse de la façade date du début du XVe siècle alors que la partie centrale et haute est un peu plus tardive. L'ensemble de l'édifice est surmonté d'un pignon effilé, percé d'une ouverture circulaire placée au-dessus de l'horloge qui date de 1858. Chaque niveau est souligné par une petite galerie horizontale reliant les deux tourelles octogonales qui enserrent la partie centrale de la façade. Ces tourelles, agrémentées de petites arcades et surmontées de pinacles ornés, contenaient les cloches qui sonnaient les heures et l'angélus. Toutefois, les cloches actuellement utilisées sont situées dans la "tour lanterne", au-dessus de la croisée du transept. La tourelle Nord, où paraissent des arcs infléchis, est d'un style un peu plus tardif que le reste, car l'oeuvre du XIVe siècle s'est continuée au XVe pour s'achever à la fin de celui-ci.
La magnifique rosace s'étale entre deux balustrades et présente un tracé original : au lieu des rosaces redentées sur un plan centré, on découvre un carré dans lequel est inscrit une grand cercle, lui-même divisé en quatre autres cercles à remplage flamboyant parcourus de courbes et de contre-courbes. La rosace est entourée d'une double frise de feuillage.
Tout en haut, de part et d'autre de l'église, les puissants arcs-boutants en segment de cercle, raidis par un étai, reçoivent les poussées exercées par les voûtes et les transmettent aux culées (placées à l'extérieur), si bien que les murs, n'ayant plus rien à supporter, ont pu être percés de larges ouvertures.
Le porche principal comprend deux portes d'entrée, abritées sous deux voussures en tiers-point, et sont séparées par un trumeau décoré d'une statue de la Vierge à l'Enfant placée sous un dais. Le linteau comprend un bas-relief signé Taluet, réalisé en 1866 et remplace un autre détruit pendant la Révolution. Le porche lui même comprend deux cordons de voussures qui abritent les statues (malheureusement très dégradées) de divers personnages liés aux Saintes Ecritures, et aux jambages de ces voussures des niches qui autrefois abritaient les statues des quatre Evangélistes. Entre le porche et la première galerie, sous la rosace, on voit cinq arcatures où sont placées des statues.
Intérieur
En pénétrant à l'intérieur, l'édifice comprend une nef, deux bas-côtés, six travées et treize chapelles latérales. On y retrouve une architecture peu courante dans les églises. Le plus souvent, il y a un choeur plus élevé et plus clair que le nef, alors qu'ici c'est exactement l'inverse. L'intérieur est clairement divisé en deux parties, qui correspondent à deux campagnes de constructions : le choeur, le transept et l'abside d'une part, la nef d'autre part qui domine les parties plus anciennes. Cette coupure est nettement matérialisée par le grand mur aveugle qui termine la nef au niveau du transept. Cette division contribue à mettre en évidence la hauteur de la nef en créant un bel effet d'envolée. On peut penser que les bâtisseurs de la fin du XVe siècle ont reculé devant le coût financier d'une opération d'envergure qui, aurait amené le choeur, le transept et l'abside à une hauteur comparable - ou même supérieure - à celle de la nef mais qui aurait aussi nécessité de détruire la tour lanterne qui s'y trouve derrière.
La collégiale est éclairée par plusieurs centaines de mètres carrés de verrières : c'est l'une des richesses apportées par l'art gothique. Des vitraux du XVe siècle, qui sont les plus anciens, il ne reste que ceux de trois chapelles. Ils ont pu être conservés parce qu'ils ont été déposés en 1939 échappant ainsi aux destructions des bombardements de 1940 et 1944.
Les vitraux ornant le choeur, la nef et les autres chapelles ont pratiquement tous été détruits. Quelques-uns ont pu être sauvegardés et restaurés : ils se trouvent maintenant au fond de l'église de chaque côté du portail. C'est entre 1956 et 1975 qu'ont été réalisés les vitraux du haut de choeur, de la nef et la rosace. Les vitraux les plus récents datent de 1994. Ils sont non figuratifs et inspirés d'un thème ou d'un sujet à caractère religieux.
L'orgue
L'orgue a, très probablement, été construit par un certain Jean Ourry, prêtre et facteur d'orgues entre 1607 et 1610. D'après les archives, l'instrument (12 jeux sur grand-orgue et pédale), le buffet et la tribune ont été offerts à l'église par Marie Maignard, fille de Maître Charles Maignard, Conseiller du Roi et Président en sa cour du Parlement de Normandie et épouse du Président de la Cour des Aides (une cour de justice fiscale et criminelle) de Normandie, avec qui elle fut mariée sept ans. Décédée en 1610, son époux fit élever le mausolée en marbre blanc que l'on peut voir dans une chapelle latérale.
L'instrument a été transformé et restauré plusieurs fois au cours du temps. Le chapître de la collégiale fit effectuer des travaux en 1680 et adjoindre des jeux nouveaux en 1766. Il a été ensuite réparé en 1819-1821 par les facteurs Mayer et Chevallier, de Paris, qui ajoutent un deuxième clavier. En 1861-1866, le conseil de fabrique le fait restaurer par les frères Damiens, facteurs d'orgues au Goulet, qui remplacent les jeux anciens par des nouveaux. Après cette intervention, l'instrument comporte 25 jeux. En 1923, la soufflerie est électrifiée par Bouillou, facteur d'orgues à Rouen. À la suite des dégâts causas par les bombardements de 1940 et 1944, l'orgue fut restauré par la maison Pleyel, grâce à un don de madame la duchesse d'Albuféra (1947-1953). Il est à nouveau restauré en 1970-1979 par la manufacture Alfred Kern et fils, de Strasbourg.
Toutefois, la tribune et le buffet ont passé les siècles, et la qualité du décor sculpté du début du XVIIe siècle retient l'attention. La tribune est composée de treize panneaux de bois sculpté. Au centre, le roi David joue de la harpe et est entouré par quatre anges musiciens sur les panneaux voisins. Plus loin, de chaque côté, des allégories représentent les vertus cardinales (Prudence, Justice, Force, Tempérance) à droite. Dans la partie gauche de la tribune, les vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) accueillies par l'Eglise de la Nouvelle Alliance. Des caryatides soutiennent le bas du buffet. Des entrelacs de feuillage en bois sculpté sont un élément de grâce et de légèreté du buffet. En haut du buffet, les tourelles sont surmontées d'anges musiciens en bois. Ces statues, placées en 1819, proviennent d'un ancien orgue de l'Hôtel Dieu.
De l'instrument proprement dit, on ne voit que quelques tuyaux dans les tourelles, bien qu'il comporte 2 800 tuyaux répartis sur trente et un jeux réels. L'ensemble est classé par les "Monument historiques" le 19 juin 1973.
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The history of Notre-Dame Collegiate Church reflects the history of the city of Vernon, an history of wars and destruction, but also of periods of prosperity. First, it is the history of the French-English rivalry, that crossed history during all the Middle Ages, with Henry II of England, Richard the Lionheart (Richard I), Philippe Auguste (Philippe II) and what they called "the first One-Hundred Years War" that St Louis will do his best to end or later with Edward III, Henry V, Charles V and the "real" One-Hundred Years War.
Vernon's geographical situation, right on the border of Normandy and the Island of France, had a large influence on its destiny. Normandy, established as a dukedom shortly after 911, was, in theory, vassal of the king of France, but, in practice, independent, especially when the Dukes of Normandy became kings of England starting in 1066. A quick calculation shows that between 920 or 930 - years of Vernon's foundation - and 1475 - date of the Picquigny peace treaty that ended the One-Hundred Years War, the city spent as much time as an independent state or under the English power than under the administration of the king of France. This explains that the history of these years is mainly that of wars. Sieges, destruction, conquests; fires and pillage, French-Norman then French-English rivalry marked both the city and its main parish church. Oddly, even during war periods, restoration works, enlargement and decorating never really stopped.
By the Goulet treaty, in 1196, the king of England leaves Vernon to Philippe Auguste and saint king Louis came to Vernon for the first time in 1227. In 1359, Vernon is given up to England then to Blanche d'Évreux, daughter of the king of Navarre and sister of Charles the Bad (Charles II), widow (and cousin) of the king Philippe VI of Valois. The queen very much liked Vernon and often stayed there. She had major works executed on the old church that completely modified its original structure and gave it his actual look. The queen's heart - city and Collegiate benefactress - was buried in front of the altar in 1398. After Azincourt, Vernon became English territory in 1415 then, in 1449, it became again French territory and is given to Agnès Sorel by king Charles VII.
The Church
Of composite style, this church, classified by the Historical Monuments Deparment since 1862, is considered to be one of the nicest specimens of medieval architecture in Normandy. The construction started in the 11th century and was completed in the 16th century. The church shows several Middle-Ages religious architecture styles: Romanesque sections, late radiant Gothic style (14th-century rose window), flamboyant Gothic (window remplage), late Gothic (elevation), Renaissance elements (doors, capitals). The tower is representative of Norman Gothic style.
According to tradition, in 1052, the local feudal lord, Guillaume de Vernon, rebuilt and enlarged a chapel located near the ramparts and which was destroyed during a siege of the city between 1047 and 1050 : the low section of the apse and the chancel is then built. The dedication of this church to the Saint Mother de God takes place in 1072 by Gilles Ier, bishop of Évreux, and its consecration takes place in 1099 by the bishop of Evreux, Gilbert. Romanesque semi-circular arches in the transept crossing and in the apse are from that era; their squat look is often compared with those in the Mantes and Poissy collegiates.
In 1136, following attacks by king Louis VII, the building is restored. By 1160, Guillaume II, lord of Vernon, sets up a college of seven canons and a dean to serve this church. He endows the college with property that will be owned by the canons up to the Revolution. The chancel and its ambulatory together with its diagonal rib vault, one of the most ancient in Normandy, are built. By 1220, the bell tower, with a diagonal rib vault on the first floor, is erected. The two-storey lantern tower, which still exists, dates from that same era. Only its northeast face can be seen since it is considerably hidden by the high nave erected much later.
In 1356, after a fire in Evreux, Bishop Robert de Brucourt and his chapter took refuge in the collegiate, which was, for some time, the episcopal seat. In 1359, the city is given in prerogative to queen Blanche of Navarre. Important works are executed: construction of the Lady Chapel, the entrance arcades, the median bay of the ambulatory, the transepts, the first bay of the nave, the side aisles, and the western facade.
By the end of the 14th century and beginning of the 15th century, arcades and triforium of the nave (remplage in flamboyant Gothic style) as well as the lateral chapels are built. In the 15th century, vaults are built in the first two north bays of the ambulatory and in the adjacent chapels, in the transept crossing, in the south transept and in the north porch while the western facade is completed.
In the 16th century, construction (or modifications) are carried out in the north transept vault, in the third northern chapel, in the first south bay of the ambulatory, the sacristy and the treasure room.
The chancel vault is redone in the 17th century. The high section of nave is completed in 1617: the date is engraved on the abutment pier of an flying buttress. In 1658, the nave floor paving is raised by 16 inches (50 cm) in order to prevent new floodings from the Seine River: two inscriptions of that era and located outside the building commemorate the flooding.
Following a hurricane in 1842, the restoration of the building is entrusted to Parisian architect Durand. In 1846, sculptor Vangeon restores the St Marguerite chapel; a chapel founded in 1441 by Jean de Bordeaux. In the second half of the 19th century, architect Jal is entrusted with the conservation of the building. In 1871, archaeologist Félix Leclerc de Pulligny, executed numerous restorations in the Lady Chapel and to the tower.
The cruciform building, with non salient transept, is one of the most ancient of Normandy. It is covered with Vernon limestone and has a unique nave and a slate roofing. Its complete length is 200 feet (61 metres). The nave is 112 feet (34,25 metres) long by 27 feet (8,25 metres) wide and a height of 72 feet (22 metres). The transept crossing measures 23.5 feet (7.15 metres) while the length of the chancel and the apse is 34.4 feet (10,49 metres).
From the ancient era, the Romanesque chancel remains but the Gothic ambulatory was unfortunately destroyed in the 18th century. It was one of the very first of Normandy, and therefore in France since Gothic architecture seems to be born in England, before coming to Normandy then reaching the Island of France.
In spite of the sufferings caused by the Second World war bombings, the Notre-Dame Collegiate remains one of the heritage witnesses in the city of Vernon.
Exterior
The lower section of the facade dates from the beginning of the 15th century while the central and top sections are from a later date. The whole building is crowned by a sharpened gable with a circular opening located above the clock which dates from 1858. Every level is underlined by a small horizontal gallery linking up both octagonal turrets which surround the central section of the facade. These turrets, decorated with small arches and crowned by ornated pinacles, used to house the bells which called the hours and the angelus. Nowadays, the bells are located in the "lantern tower" above the transept crossing. The northern turret, with its softened arches, uses a later style than the rest; because the 14th-century work was continued in the 15th century and completed at the end of that one.
The splendid rose window spreads out between two balustrades and shows an original layout: instead of a rose windows redentées on a centered plan, there is a square in which one large circle is inserted, itself divided into four other circles with flamboyant remplage and run through by curves and countercurves. The rose window is surrounded by a double foliage frieze.
At the very top, on either side of the church, powerful flying buttresses, tightened by a stay, accept the thrust exercised by the vaults and transfer it to the abutment piers (located outside), so the walls, having nothing more to support, could be pierced by large openings.
The main porch consists of two front doors, sheltered under two tiers-point arches, and are separated by a pier decorated with a statue of the Virgin and the Child located under a canopy. The lintel has a signed bas-relief by Taluet, executed in 1866 and replaces another one destroyed during the Revolution. The porch itself has two strings of arches which shelter statues (unfortunately very damaged) of various figures linked to the Holy Scriptures, and alvoces, in the doorjambs of these arches, which in the past sheltered the statues of four Evangelists. Between the porch and the first gallery, under the rose window, there are five arcatures where statues are located.
Interior
Inside, the building has a single nave, two side aisles, six bays and thirteen lateral chapels. The interior shows a rare architecture found in churches. Most often, the chancel is raised and is brigher than the nave while here, it is exactly the opposite. The interior is clearly divided into two sections, which correspond to two construction campaigns: the chancel, the transept and the apse on one hand, and the nave on the other hand which dominates the more ancient sections. This break is distinctly marked out by the tall blind wall which ends the nave at the transept level. This division contributes to enhance the height of the nave by creating a nice effect of flight of fancy. One can think that the builders of the end of the 15th century backed down facing the financial cost of a large-scale operation which would have brought the chancel, the transept and the apse at a comparable height - or even higher - than the nave but it would have required to destroy the lantern-tower which stands behind.
The church is lit by several hundred of square metres of stained glass windows: it is one of the treasures brought in by Gothic art. From the 15th-century stained glass windows, which are the oldest, only those in three chapels remain. They have been preserved because they were removed in 1939 then avoiding destruction during the 1940 and 1944 bombings.
The stained glass windows adorning the chancel, the nave and the other chapels were all virtually destroyed. What could be recuperated has been restored and they are now in the far end of the church on each side of the portal. Between 1956 and 1975, new stained glass windows have been installed in the upper part of the chancel, in the nave and the rose window. The most recent stained glass windows date from 1994. They are non figurative and are inspired by a religious theme or subject.
The Organ
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Viole de gambe | 8' | 1Montre | 8' | |
Montre | 4' | 1Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | 1Dessus de flûte | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | 1Prestant | 4' | |
Quarte | 2' | 1Nazard | 2 2/3' | |
Tierce | 1 3/5' | 1Doublette | 2' | |
Larigot | 1 1/3' | Tierce | 1 3/5' | |
Cymbale | III | 1Dessus de Cornet | V | |
Cromorne | 8' | 1Fourniture | III | |
Cymbale | IV | |||
Trompette | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
1Clairon | 4' | |||
Tremblant doux |
III. Écho |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Dessus de Hautbois | 8' | Soubasse | 16' | |
Dessus de Cornet | V | Flûte | 8' | |
Prestant | 4' | |||
2Bombarde | 16' | |||
Trompette | 4' |
1 | Jeu de XVIIe siècle / 17th-century stop | |
2 | En bois / Wooden |