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Historique
Entre 1215 et 1240, le Rocher de Monaco devient une ville fortifiée. Le 6 décembre 1247, le pape Innocent IV écrit aux Frères prêcheurs (Dominicains) de Gênes et leur donne l'autorisation de construire une chapelle sur le castrum de Monaco. La Bulle « Pro puritate devotionis et fidei » précise qu'une telle construction doit favoriser la réception des sacrements. La Lettre apostolique est datée de Lyon, le jour de la fête de saint Nicolas de Myre, patron des gens de mer, et c'est sous ce patronage qu'est placée l'église du Rocher.
La construction de l'église commence vers 1252 et est achevée en 1321. Elle se trouvait à l'emplacement du transept de l'actuelle cathédrale. Le cimetière paroissial était situé dans l'espace devenu la nef. Au cours des XVe, XVIe et XVIIe siècles, huit chapelles sont construites sur ses bas-côtés. L'édifice fut décoré et embelli au cours des années grâce à la piété et à la générosité des seigneurs et princes de Monaco, ainsi que de la population.
Antoine Ier Grimaldi, qui règne de 1701 à 1731, est le premier à soulever du « nullius diocesis », selon laquelle Monaco ne relèverait d'aucun diocèse, mais de Rome. Honoré III Grimaldi, qui règne de 1733 à 1793, entretient des relations plus ou moins paisibles avec les évêques de Nice et de Vintimille. En 1750, il annule tout acte, contrat ou constitution issus de la chancellerie épiscopale de Vintimille. L'année suivante, il signe un concordat avec l'évêque de Nice précisant que l'évêque n'aurait la juridiction ecclésiastique que pour les affaires spirituelles.
Durant la Révolution française, en 1793, la Principauté de Monaco est annexée à la France et ce lieu de culte devient un temple de la déesse Raison sous l'impulsion de la Société populaire et montagnarde. Un projet visant à ériger un évêché à Monaco avec à sa tête un évêque constitutionnel est rejeté. C'est donc Mgr Jean-Baptiste Colonna d'Istria, évêque de Nice de 1802 à 1833, qui administre la paroisse de Monaco.
Par le Traité de Paris (1814), Honoré IV Grimaldi retrouve ses États. Son successeur, Honoré V Grimaldi, qui règne de 1819 à 1841, entame des négociations avec l'évêque de Nice. Désormais, tout acte épiscopal en matière religieuse devra être approuvé par le Prince avant publication.
En 1865, lors de la nomination de l'abbé J.A. Ramin comme curé de la paroisse Saint-Nicolas, Charles III Grimaldi, qui règne de 1856 à 1889, estime que ses prérogatives n'ont pas été respectées. Il entreprend alors une action diplomatique qui reçut un accueil favorable du pape Pie IX. Par décret consistorial en date du 30 avril 1868, la paroisse de Monaco était séparée du diocèse de Nice et érigée en « abbaye nullius diocesis », ayant à sa tête un abbé mitré dépendant directement de Rome. Dom Romaric Flugi, bénédictin de la congrégation de Subiaco, fut nommé Abbé. Il est remplacé en 1871 par Dom Léandre du Lou, mais les Bénédictins quittent Monaco en 1874.
En 1868, au moment où le diocèse est créé, la décision est prise de démolir l'église Saint-Nicolas chargée de six siècles d'histoire, pour construire ce qui allait devenir la cathédrale selon les plans de l'architecte Charles Lenormand, de Paris. Le cimetière paroissial fut désaffecté le 18 novembre 1868. Dès le 6 janvier 1875, le prince Charles III Grimaldi pose la première pierre. Les travaux se déroulent de 1875 à 1886 puis de 1903 à 1911. Elle est dédiée à Notre Dame-de-l'Immaculée-Conception et a, comme patrons secondaires, saint Nicolas et saint Benoît. Mgr Lorenzo Viale, évêque de Vintimille, assure la fonction d'Administrateur apostolique.
Le 15 mars 1887, la bulle « Quemadmodum sollicitus » du pape Léon XIII érige le diocèse de Monaco, dépendant directement de Rome. Mgr Charles François Bonaventure Theuret est nommé premier évêque de Monaco. Le territoire du diocèse est alors divisé en quatre circonscriptions paroissiales : paroisses du Palais, de la cathédrale, de Sainte-Dévote et de Saint-Charles. S'ajouteront en 1911, la paroisse de Saint-Martin et, en 1987, la paroisse de Saint-Nicolas de Fontvieille.
La cathédrale est inaugurée le 12 novembre 1903 et consacrée le 11 juin 1911.
Par une convention signée au Vatican le 15 juillet 1981, le pape Jean-Paul II élève le siège épiscopal de Monaco à la dignité de siège archiépiscopal en compensation de la renonciation du Prince au droit de patronat et de collation qu'il exerçait jusqu'alors. Bien que n'appartenant pas strictement à la Conférence des évêques de France, l'archevêque de Monaco en suit régulièrement les réunions et travaux. Mgr Charles-Amarin Brand fut le premier archevêque.
L'édifice
La cathédrale possède, à l'entrée, une inscription qui mentionne les dates importantes de son édification. À ses quatre extrémités, les symboles des évangélistes se dressent sur la toiture. Surplombant la porte centrale et les portes latérales, des sculptures représentant des scènes de la vie de Marie rappellent que la cathédrale lui est dédiée. On peut voir dans la ruelle qui jouxte le bâtiment une cloche provenant de l'ancienne église Saint-Nicolas, qui fut fondue en 1484 et qui sonna pour la libération de la patrie (expulsion de la garnison espagnole) par le prince Honoré II Grimaldi en 1641.
L'architecture de l'édifice est raffinée. Il n'y a rien de démesuré dans cet édifice de style roman byzantin. Sa longueur est de 72 mètres (236 pieds), sa largeur de 22 mètres (72 pieds) et sa hauteur de 18 mètres (59 pieds) lui donnent des proportions tout à fait raisonnables. La pierre de construction est celle de La Turbie, le porphyre rouge et bleu vient de l'Estérel, le vert et le granit viennent des Vosges, le granit du chœur vient de Biella et le marbre de Carrare.
À l'intérieur, les chapelles latérales font hommage à des saints particulièrement chers à la Principauté. Dans la chapelle du Saint-Sacrement où sont inhumés des évêques de Monaco, on retrouve un autel en noyer doré à la feuille, de style Renaissance espagnol du XVIIe siècle provenant de l'ancienne église Saint-Nicolas tandis que les Princes souverains et leurs épouses sont inhumés dans le déambulatoire. Celle dédiée à Saint Benoît rappelle les origines du diocèse et l'attachement de la Principauté à l'Europe. Dans la chapelle de Sainte-Dévote, patronne de la famille princière, de la Principauté et du diocèse de Monaco, on peut y admirer, outre une relique et un ancien tabernacle datant du 20 mars 1537, les mosaïques qui illustrent des scènes de sa vie. Après son martyre, son corps fut déposé dans une barque qui, guidée par une colombe, devait accoster sur le rivage de Monaco.
La cathédrale abrite deux œuvres d'art majeures. Le premier, le « retable de Saint-Nicolas » du peintre Louis Bréa, de Nice (France), achevé pour le Grand Jubilé de l'an 1500, se trouve dans la chapelle latérale située à gauche du chœur, près de la porte Saint-Nicolas. Le second, le « retable de la Pietà », attribué aussi à Louis Bréa, représente Marie, entre saint Jean et sainte Marie-Madeleine, avec six scènes de la Passion, et date de 1505.
Dans le chœur, le maître-autel, en marbre de Carare, présente une incrustation de mosaïques et le plafond de l'abside, une grande composition de « la Vierge à l'Enfant » de style byzantin.
Au-dessus de la porte de la sacristie, une représentation du Christ en croix, réalisée à l'occasion des 750 ans de vie religieuse sur le Rocher des Grimaldi est l'œuvre de Daphné du Barry. Cette sculpture a été inaugurée le 8 décembre 1997 par le cardinal Carlo Furno, en présence du prince Rainier III Grimaldi.
Les orgues
L'orgue de tribune
L'église Saint-Nicolas fut doté d'un orgue commandé à Giovanni Oltrachino, de Gênes, en 1638, par la Prince Honoré III. Le Prince prit également en charge les autres frais de maçonnerie, d’habillage de bois et d’ornementation. La provenance du buffet et l’identité de l’artiste qui l’a finement ciselé sont incertaines. Son coût fut de 280 ducatons et fut inauguré le 21 août 1639. Les documents d’archives, sous la plume de Dom Dominique Pacchiero, indiquent que l’orgue comportait quatre soufflets, un clavier en buis, huit jeux faits de tuyaux en plomb et un neuvième en façade d’étain fin.
Deux volets mobiles peints par Bernardin Mimault, d’Aix-en-Provence, sont ajoutés le 21 juin 1640. Ouverts, ce retable représentait saint Jean-Baptiste à gauche, et saint Honoré, à droite. Fermé, il montrait une Annonciation. Ces panneaux sont aujourd’hui conservés à la cathédrale.
Dans les décennies qui suivirent, l’entretien de l’instrument est négligé, ce qui nécessite plusieurs restaurations successives. À la démolition de l'église Saint-Nicolas, en 1874, l'orgue est démonté et destiné ensuite à la nouvelle église Saint-Charles, de Monte-Carlo, où il sera remonté selon des dessins nouveaux de l'architecte Charles Lenormand.
Le premier instrument de tribune a été construit en 1875 par le facteur François Mader pour le pensionnat Saint-Charles de Marseille. Acquis par la cathédrale vers 1904, il comportait 11 jeux seulement et ne suffisait pas à remplir la vaste et haute nef. Il fut vendu à l'église des Cordeliers de la ville de Gap où il a ét complètement détruit par le feu le 18 novembre 1994.
Un grand instrument symphonique de 51 jeux répartis sur trois claviers manuels et pédalier fut alors édifié à sa place par le facteur Charles Mutin, successeur de Cavaillé-Coll. Il est inauguré le 8 avril 1922 par Émile Bourdon.
Ce nouvel orgue a été offert par un mécène et compositeur, Jean Bartholini, Consul de Monaco à Genève. L'orgue Mutin est disposé de chaque côté de la tribune, dans le fond des triforiums. Il s'entend donc très mal depuis la nef, mais, pour l'organiste qui est placé pratiquement au milieu des tuyaux, il a droit à une sonorité somptueuse. Les anches possèdent un timbre incisif, mordant, terrifiant même. Les fonds sont magnifiquement moelleux et chantent à merveille. Le tout ne manque pas de grandeur et de noblesse et s'inscrit bien dans la lignée des grands ensembles symphoniques de l'époque. Initialement équipé de machines Barker et de tirage mécanique des jeux, la décision est prise, en 1951, d'agrandir et d'électrifier l'instrument. Les travaux sont confiés au facteur Maurice Puget, de Toulouse. La nouvelle console est ergonomique et dispose de la double registration. Cependant, l'instrument vieillit mal et sera réduit au silence en 1968.
L'orgue reste muet jusqu'en 1973, date de l'arrivée du nouveau titulaire en la personne du chanoine Henri Carol qui était jusqu'alors directeur de la maîtrise de la cathédrale depuis 1946. Il va impulser, avec l'aide de Pierre Cochereau, le remplacement de l'instrument.
Le gouvernement décide alors de faire construire un instrument neuf et s'adresse au facteur Jean-Loup Boisseau, de Poitiers. En 1975 et 1976, il construit un grand instrument de 60 jeux répartis sur quatre claviers manuels et pédalier, de style classique français malgré un troisième clavier (second Récit) expressif et de tendance symphonique. La transmission des claviers est mécanique et celle des jeux pneumatique. Les fonds en bois de Mutin sont conservés et le Hautbois 8' du Récit provient de l'orgue Cavaillé-Coll (1881) de l'église Saint-Patern d'Orléans que Boisseau avait retiré en 1965. Il est inauguré le 10 octobre 1976 par Pierre Cochereau.
Conçu dans le style classique français, ce « grand seize pieds » comporte toutes les synthèses et jeux de solo propres à traduire la littérature classique française. Le Grand Plein-Jeu scintillant à souhait, dynamique et nerveux, est assez exceptionnel. Le Grand-Jeu (chœur d'anches) est franchement éclatant, dans la plus pure tradition française. Quelques éléments étrangers à l'esthétique classique française (Sifflet, Flûte harmonique, Unda maris, Dulcian) permettent d'aborder un répertoire différent, mais sans transformer pour autant l'orgue en instrument de synthèse. Malheureusement, les parties mécaniques (sommiers, tirages des notes et des registres, réservoirs) constituées de matériaux très divers : bois, métaux, cuir, feutre, peaux, très sensibles aux variations de température, à l'air salin tout proche et, surtout d'hygrométrie, souffrent beaucoup au cours des années.
Sous l'impulsion de René Saorgin, titulaire depuis 1984, un important travail de restauration, d'une durée de 18 mois, est alors confié, en 1988, à la maison Tamburini, de Crema (Italie). Cette restauration est conduite avec un soin et un art remarquables. Plusieurs améliorations sont effectuées : ajout d'un Bourdon 16' au Récit, ajout d'une Trompette et séparation des rangs du Cornet au quatrième clavier, ajout d'un deuxième Clairon à la Pédale, transformation de la traction des jeux en électromécanique et installation d'un combinateur électronique de 64 niveaux de mémoire et séquenceur. Malgré sa modernisation, l'instrument conserve sa chaleureuse et généreuse harmonie d'origine. L'instrument, de 64 jeux, est inauguré par une cérémonie présidée par Mgr Joseph Marie Sardou, le 29 mai 1988, avec un concert donné par Philippe Lefebvre et René Saorgin.
Fin 2005, l'instrument ne donne plus satisfaction : son emplacement en renfoncement au-dessus du grand portail n'est pas idéal et l'entretien est réellement défaillant. Cette situation incite le diocèse et la Principauté à envisager la reconstruction et la restructuration de l'orgue. Reconstruire un instrument aurait été un long labeur et la direction des Affaires culturelles fait le choix d'une restructuration, évalué à un million d'euros (trois fois moins onéreux que la construction d'un orgue).
Les auditeurs entendent cet instrument pour la dernière fois le 19 novembre 2009, lors d'une messe de Te Deum donnée dans le cadre de la Fête nationale.
De 2009 à 2011, le facteur Dominique Thomas, de Ster-Francorchamps (Belgique), réalise un nouveau grand orgue de 74 jeux. La majorité du matériel sonore de Boisseau est conservé et le Récit est retravaillé dans le style de Cavaillé-Coll. Le buffet est avancé de 3 mètres (10 pieds) vers la nef et la façade moderne reçoit de fines plaques d'altuglas permettant de réaliser des jeux d'éclairages par « leds » tout à fait originaux.
Le grand buffet, qui contient la console en fenêtre, les sommiers, la soufflerie et la tuyauterie des différents plans sonores, est en chêne français sans aubier. Tous les supports intérieurs de même que les plafonds, le dos de la soufflerie et la boîte expressive sont en orégon et en pin des Vosges. L'étude et les plans de construction de la structure métallique avec calcul des charges a été réalisée par la firme Arcadis, de Liège. La console en fenêtre est réalisée en érable blanchi. Les claviers sont en pin, veiné fin et de fil droit. Le recouvrement des touches est en os et les dièzes sont en ébène. Les tirants de registres avec pommeaux en grenadille tourné sont disposés en rangs verticaux de part et d'autre des claviers. Le nom des jeux sont inscrits sur des plaquettes rondes en porcelaine insérées dans les pommeaux.
L'alimentation en vent est assurée par deux ventilateurs de type Ventus placés dans une caisse insonorisée et des soufflets cunéiformes pour les claviers (sauf le Récit) et sont aptes à fournir un vent légèrement souple et vivant. Pour le Récit expressif, en revanche, selon la tradition symphonique, des soufflets à tables parallèles sont utilisés. Des réservoirs primaires sont aussi utilisés afin de permettre, outre le fait de diminuer les risques d'interactions entre les différents plans sonores, de supprimer les turbulences du ventilateur.
Les sommiers sont à gravures et registres coulissants. Les soupapes sont en cèdre garnies d'une double peau. 90 % de l'ancienne tuyauterie a été utilisée et entièrement restaurée tandis que les nouveaux tuyaux ont été réalisés suivant les règles de l'art. L'harmmonisation a été réalisée par Dominique Thomas et Thomas Deserranno, avec la participation de Jean-Loup Boisseau et Jean-Marie Tricotteaux pour les jeux d'anches. Le timbre général mis en place par Jean-Loup Boisseau a été conservé, mais le nouvel instrument possède davantage de basses. La touche contemporaine se situe principalement dans l'aspect visuel.
Le résultat de ce très important travail est largement à la hauteur des espérances de tous ceux qui s'y sont consacrés. L'orgue n'est plus étouffé comme l'ancien et sa sonorité est exceptionnelle. Quant au style de la façade et ses effets lumineux, ils apportent une dimension nouvelle à la facture moderne.
L'instrument a été inauguré le 8 mars 2011 lors d'un récital donné par le titulaire, Oliver Vernet.
L'orgue de choeur
L'orgue de choeur actuel, un clavier, a été réalisé par la maison Tamburini, de Crema (Italie), en 1976.
En 2012, le facteur Dominique Thomas a présenté un projet pour un nouvel orgue de choeur. L'œuvre, commandée par des investisseurs privés, sera complémentaire à l'orgue de tribune et prendra place dans le transept. Il est destiné à accompagner les chants de la chorale et de l'assemblée, tandis que l'autre, installé en tribune, au-dessus de l'entrée, sert principalement pour les concerts.
L'instrument disposera d'un buffet de 7 mètres (23 pieds) de haut et comprendra 20 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier, soit quelque 1 200 tuyaux. Alors que le grand orgue présente un style très contemporain, l'orgue de choeur présentera un style plus traditionnel. Il permettra de jouer des œuvres de Johann Sebastian Bach. Ce sont des oeuvres rarement interprétées sur la Côte-d'Azur. Sa conception s'est inspirée des orgues de la première moitié du XVIIIe siècle. La réalisation de l'orgue nécessitera entre 4 000 et 5 000 heures, soit six mois de travail. Le prix avoisinera les 450 000 euros.
History
Between 1215 and 1240, the Rock of Monaco became a fortified city. On December 6th, 1247, pope Innocent IV wrote to the Order of preachers (the Dominicans) in Genoa and gave them his approval for the construction a chapel on the Monaco castrum. The "Pro puritate devotionis and fidei" bull specified that the building must promote the reception of sacraments. The Apostolic letter was dated from Lyons, on St. Nicholas of Myre feast day, patron saint of seefarers, to whom the church was dedicated.
The construction of the church began around 1252 and was completed in 1321. It was located on the actual cathedral's transept. The parish graveyard was located in the space that would become the actual nave. During the 15th, 16th and 17th centuries, eight chapels were erected in its side aisles. The building was decorated and became more adorned over the years thanks to the devoutness and the generosity of the Monaco lords and princes, as well as from the population.
Antoine Ist Grimaldi, who reigned from 1701 till 1731, was the first person to mention the "nullius bishopric" status, that would grant Monaco to depend from no diocese other than Rome. Honoré III Grimaldi, who reigned from 1733 till 1793, maintained more or less peaceful relations with the bishops of Nice and Vintimille. In 1750, he cancelled any instruction, contract or constitution coming from Vintimille's episcopal chancery. The following year, he signed a concordat with the bishop of Nice specifying that the bishop's authority would be limited to only ecclesiastical spiritual matters.
During the French Revolution, in 1793, the Principality of Monaco was annexed to France and, at Popular and Mountain Society's instigation, this place of worship became a temple for goddess Reason. A plan aiming at establishing a diocese in Monaco with, at its head, a constitutional bishop was rejected. Therefore, Bishop Jean-Baptiste Colonna d'Istria, of Nice from 1802 till 1833, managed the Monaco parish.
By the Treaty of Paris (1814), Honoré IV Grimaldi regained his States. His successor, Honoré V Grimaldi, who reigned from 1819 till 1841, began negotiations with the bishop of Nice. Consequently, any episcopal instruction in religious matters will have to be approved by the Prince before publication.
In 1865, when Father J.A. Ramin was appointed as St. Nicholas parish priest, Charles III Grimaldi, which reigned from 1856 till 1889, believed his prerogatives were not respected. He undertook diplomatic action that was favourably received by pope Pius IX. By consistorial decree dated April 30th, 1868, the parish of Monaco was separated from the diocese of Nice and erected as "abbey nullius diocesis", having, as its head, a mitred abbot answerable directly to Rome. Dom Romaric Flugi, a Subiaco congregation Benedictine, was appointed Abbot. He was replaced in 1871 by Dom Léandre du Lou, but the Benedictines left Monaco in 1874.
In 1868, when the diocese was erected, it was decided to demolish the St. Nicholas church charged with history over six centuries, and to build what was going to become the cathedral based on plans prepared by architect Charles Lenormand, of Paris. The parish graveyard was deconsacrated on November 18th, 1868. On January 6th, 1875, prince Charles III Grimaldi laid down the first stone. Works were executed from 1875 to 1886 and from 1903 to 1911. It was dedicated to the Immaculate Conception of Virgin Mary and, as secondary patrons, St. Nicolas and St. Benedict. Bishop Lorenzo Viale, of Vintimille, was acting as Apostolic Administrator.
On March 15th, 1887, Leon XIII's bull "Quemadmodum sollicitus" erected the diocese of Monaco, answerable directly to Rome. Bishop Charles François Bonaventure Theuret was appointed as Monaco's first bishop. The territory was then divided into four parish districts: Palace, Cathedral, St. Devote and St. Charles parishes. St. Martin parish was added in 1911 and St. Nicholas of Fontvieille parish in 1987.
The cathedral was inaugurated on November 12th 1903 and was consecrated on June 11th, 1911.
By a convention signed in Vatican City on July 15th, 1981, pope Jean-Paul II elevated the Monaco episcopal see to the respectability of an archiepiscopal see in return for the Prince's renunciation of his managerial and conferral rights he exercised until then. Although not strictly belonging to the Conference of the bishops of France, the archbishop of Monaco regularly attends meetings and their works. Archbishop Charles-Amarin Brand was appointed as the first archbishop.
The Building
The cathedral has, at the entrance, a plaque mentionning the important dates of its erection. The symbols of the Evangelists stand on the four corners of the roof. Because the cathedral is dedicated to the Virgin Mary, sculptures illustrating scenes from her life are inserted over the central and the lateral doors. In the alleyway adjoining the building, there is a bell coming from the former St. Nicholas' church; it was cast in 1484 and was rung on Liberation Day (expulsion of the Spanish garrison) by prince Honoré II Grimaldi in 1641.
The building architecture is refine. Nothing is immoderate in this Byzantine Romanesque building. It is 236 feet (72 metres) long, 72 feet (22 metres) wide and 59 feet (18 metres) high; it gives the building completely reasonable proportions. The building stones are from Turbie, the red and blue porphyry comes from Estérel, the green and the granite come from Vosges, the granite for the chancel comes from Biella and the marble from Carrara.
Inside, the lateral chapels are dedicated to saints particularly dear to the Principality. In the Holy Sacrament chapel, where Monaco bishops of Monaco are buried, there is an 17th-century Renaissance Spanish walnut gilded with gold leaf altar coming from the former St. Nicholas' church while the Princes and their spouses are buried in the ambulatory. The St. Benedict's chapel reminds of the diocese origins and the attachment of the Principality to Europe. In St. Devote's chapel, patron saint of the princely family, the Principality and the Monaco diocese, there are, besides a relic and an ancient tabernacle dating from March 20th, 1537, mosaics illustrating scenes from her life. After her martyrdom, her body was deposited in a small boat which, guided by a dove, berthed on the shores of Monaco.
The cathedral houses two major works of art. The first one, the « St Nicholas' reredos », from painter Louis Bréa, of Nice (France), completed for the 1500 Great Jubilee, is located in the lateral chapel left of the chancel, near St. Nicholas's door. The second one, the « Pietà reredos », also attributed to Louis Bréa, shows the Virgin Mary, between St John and St Mary-Magdalene, with six scenes from the Passion, and dates from 1505.
In the chancel, the Carrara marble high altar includes an inlay of mosaics and the apse ceiling is decorated with a large Byzantine style composition showing « the Virgin and the Child ».
Above the door leading to the sacristy, a large crucifix, completed to commemorate 750 years of religious life on the Grimaldi Rock, is the work of Daphné du Barry. This sculpture was inaugurated on December 8th, 1997 by Carlo cardinal Furno, in presence of prince Rainier III Grimaldi.
The organ
The Gallery Organ
St. Nicholas church was given an organ ordered from Giovanni Oltrachino, from Genoa, in 1638, by Prince Honoré III. The Prince also paid for the other bricklaying, wood organcase and decorating works. Where the beautilly carved organcase came from and the artist's identity are uncertain. It cost 280 ducatons and was inaugurated on August 21st, 1639. Archive documents, written by Dom Dominique Pacchiero, point out that the organ included four bellows, a buxus keyboard, eight lead stops and a ninth one, in facade, of fine tin.
Two mobile shutters painted by Bernardine Mimault, of Aix-en-Provence, were added on June 21st, 1640. Opened, they represented St. John the Baptist on the left side, and St. Honoré, on the right side. Closed, they showed an Annunciation. These panels are today preserved in the cathedral.
In the following decades, the instrument maintenance was neglected and several successive restorations were required. When St. Nicholas church was demolished, in 1874, the organs was taken down and intended for the new St. Charles church, In Monte Carlo, where it will be reerected according to new drawings by architect Charles Lenormand.
The first gallery instrument, installed in the cathedral, was built in 1875 by organbuilder Mader for St. Charles Convent in Marseille. Purchased by the cathedral around 1904,the 11-stop instrument was too small to fill the large and high nave. It was sold in the Cordeliers church in Gap where it was completely destroyed by fire on November 18th, 1994.
To replace it, a large 51-stop symphonic instrument with three manuals and pedal was then built by organbuilder Charles Mutin, Cavaillé-Coll's successor. It was inaugurated on April 8th, 1922 by Émile Bourdon.
This new organ was given by a patron of the arts and composer, Jean Bartholini, Consul of Monaco in Geneva. The Mutin organ was installed on both sides of the gallery, way inside the triforiums. It was very badly heard in the nave, but, for the organist, who was located almost among the pipes, there was a sumptuous sonority. Reeds had an incisive, mordent, almost terrifying sound. Flues were magnificently warm and sung to marvel. The instrument did not lack greatness and nobility and was among the large symphonic instruments of the day. Initially equipped with Barker machines and with mechanical stop action, it was decided, in 1951, to enlarge and to electrify the instrument. Works were entrusted to organbuilder Maurice Puget, of Toulouse. The new console was ergonomic and included double registration. However, the instrument did not aged well and was reduced to silence in 1968.
The organ remains silent until 1973, date of the arrival of the organist in the person of canon Henry Carol who was until then cathedral's choir director since 1946. He will set in motion, with the Pierre Cochereau's help, the replacement of the instrument.
The government then decides to have a new instrument built and entrusted its construction to organbuilder Jean-Loup Boisseau, from Poitiers. In 1975 and 1976, he built a large French classical style instrument with 60 stops over four manuals and pedal, in spite of a third manual, second Récit, which is enclosed and symphonic in nature. The key action is mechanical and the stop action is pneumatic. Mutin's wooden flues are kept and the 8' Oboe of the Récit comes from the Cavaillé-Coll's organ (1881) of St Patern's church, in Orléans, which was extracted by Boisseau in 1965. It was inaugurated on October 10th, 1976 by Pierre Cochereau.
Designed in the French classical style , this « large sixteen feet » instrument included all choruses and solo stops to perform French classical literature. The incredibly glittering Grand Plein-Jeu, dynamic and nervous, was rather special. The Grand-Jeu (reed chorus) was frankly bright, in the purest French tradition. Some foreign elements to the French classical aesthetics (Sifflet, Flûte harmonique, Unda maris, Dulcian) allowed the performance of a different repertoire, but without transforming the organ into a synthesis instrument. Unfortunately, the mechanical action (windchests, key and stop action, reservoirs) built using various materials: wood, metals, leather, felt, skins, very sensitive to variations of temperature, to saline air close by and, especially of hygrometry, deteriorated a lot over the years.
At the instigation of René Saorgin, organist since 1984, an important restoration work, over 18 months, was entrusted, in 1988, at the Tamburini firm, of Crema (Italy). This restoration was executed with remarkable care and with art. Several improvements were introduced: addition of a 16' Bourdon in the Récit, addition of a Trumpet and separation of the ranks of the 4th-manual Cornet, addition of a second Clairon in the Pedal, transformation of the stop action from mechanical to electromechanical and the installation of an 64-level memory electronic combinateur and sequencer. In spite of its modernization, the instrument keept its warm and generous original voicing. The 64-stop instrument was inaugurated in a ceremony presided by Archbishop Joseph Marie Sardou, on May 29th, 1988, and a concert given by Philippe Lefebvre and René Saorgin.
By the end of 2005, the instrument was no longer satisfactory: in location in recess above the large portal is not ideal and maintenance is indeed faulty. This situation encourages the diocese and the Principality to consider the organ reconstruction and its restructuring. To rebuild an instrument would have been a long affair and the Cultural affairs department choosed to restructe the instrument at a cost assessed at one million euro (three times less expensive than building a new organ).
The listeners heard this instrument for the last time on November 19th, 2009, during a Te Deum mass celebrated as part of a National holiday.
From 2009 till 2011, organbuilder Dominique Thomas, of Ster-Francorchamps (Belgium), built a new large 74-stop organ. Most of Boisseau's pipework is reused and the Récit is redesigned in the Cavaillé-Coll's style. The organcase is brought forward by 10 feet (3 metres) towards the nave and the modern facade is equipped with fine plates of altuglas allowing to produce completely original leds light displays.
The large main organcase, which contains the attached console, the windchests, the blower and pipework of different sound plans, is made of French oak without sapwood. All internal supports as well as ceilings, back of the blower case and the swell box are made from Douglas fir and pine from Vosges. Design and construction plans for the metallic structure along with weight calculations were provided by Arcadis, of Liège. The attached console is made of white maple. Manuals are made of fine veined and straight threaded pine. Manual keys are covered in bone and sharps are in ebony. The stopknobs are made of turned granadilla and are located in vertical ranks on either side of the manuals. The stop names are inscribed on round porcelain stop heads inserted in the knobs.
The wind system is assured by two Ventus fans located in a soundproofed case and by cuneiform bellows for the manuals (except the Récit) and is capable of providing a lightly flexible and living wind. For the enclosed Récit, on the other hand, according to symphonic tradition, horizontal bellows are used. Primary reservoirs are also used to allow, besides reducing the correlation risks between different divisions, to eliminate the fan turbulence.
Slider chests and cedar valves trimmed with a double skin are used. 90 % of the existing pipework has been reused and entirely restored while the new pipework were built according to the rules of art. The vooicing was executed by Dominique Thomas and Thomas Deserranno, with the cooperation of Jean-Loup Boisseau and Jean-Marie Tricotteaux for the reeds. The general vooicing set up by Jean-Loup Boisseau was preserved, but the new instrument has more of low notes. The contemporary touch is mostly located in the visual look.
The results of this very important work greatly met the hopes of all those involved in the project. The organ is no longer stifled as was the former one and its sound is exceptional. As for the style of the facade and its bright light effects, they bring a new dimension to modern organbuilding techniques.
The instrument was inaugurated on March 8th, 2011 by a recital given by Olivier Vernet.
The Chancel Organ
The actual one-manual chancel organ was built by the Tamburini firm, of Crema Italy), in 1976.
In 2012, organbuilder Dominique Thomas submitted a proposal for a new chancel organ. The work, financed by private investors, will be supplementary in the gallery organ and be located in the transept. It is intended to accompany singing of the choir and the assembly, while other one, installed in the gallery, above the entrance, will be mostly used for concerts.
The instrument will have a 23-foot (7-metre) high organcase and will house 20 stops over two manuals and pedal, around 1,200 pipes. While the large organ introduced a very contemporary style, the chancel organ will introduce a more traditional style. He will allow to play Johann Sebastian Bach's works. These are works seldom performed in Côte-d'Azur. Its design will be based on organs from the first half of the 18th century. Its construction will require between 4,000 and 5,000 hours, roughtly six working months. Price will be close to 450,000 euros.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
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Montre | 8' | 3Bourdon | 32' | |
Principal | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Salicional | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Dessus de Montre | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | Flûte harmonique | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Gambe | 8' | |
Doublette | 2' | Bourdon | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Prestant | 4' | |
Larigot | 1 1/3' | Flûte | 4' | |
Tiercelette 4/5+1 3/5 | II | Grosse Tierce | 3 1/5' | |
Fourniture | III | Nazard | 2 2/3' | |
Cymbale | IV | Doublette | 2' | |
Trompette | 8' | Quarte | 2' | |
Cromorne | 8' | Tierce | 1 3/5' | |
Clairon | 4' | Grosse Fourniture | III | |
1Trompette (ext) | 16' | Fourniture | V | |
1Trompette | 8' | Cymbale | IV | |
1Clairon (ext) | 8' | 1Cornet | V | |
1Clairon | 4' | Bombarde | 16' | |
Tremblant | Bombarde | 16' | ||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
2Trompette (ext) | 16' | |||
2Trompette | 8' | |||
2Clairon (ext) | 8' | |||
2Clairon | 4' | |||
Tremblant |
III. Récit |
IV. Dessus de Récit |
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Bourdon | 16' | Bourdon | 8' | |
Diapason | 8' | Flûte | 4' | |
Salicional | 8' | Nazard | 2 2/3' | |
Voix céleste | 8' | Doublette | 2' | |
Cor de nuit | 8' | Tierce | 1 3/5' | |
Flûte harmonique | 8' | Trompette | 8' | |
Prestant | 4' | 1Trompette (ext) | 16' | |
Flûte octaviante | 4' | 1Trompette | 8' | |
Octavin | 2' | 1Clairon (ext) | 8' | |
Piccolo | 1' | |||
Fourniture | III-V | |||
Cornet | III | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
1Trompette (ext) | 16' | |||
1Trompette | 8' | |||
1Clairon (ext) | 8' | |||
1Clairon | 4' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 32' | |||
Soubasse | 16' | |||
Principal | 16' | |||
Montre (GO) | 16' | |||
Bourdon (REC) | 16' | |||
Quinte | 10 2/3' | |||
Flûte | 8' | |||
Bourdon | 8' | |||
Diapason (REC) | 8' | |||
Tierce | 6 2/5' | |||
Flûte | 4' | |||
Mixture | V | |||
Contre-Bombarde | 32' | |||
Bombarde | 16' | |||
Basson | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
1Trompette (ext) | 16' | |||
1Trompette | 8' | |||
1Clairon (ext) | 8' | |||
1Clairon | 4' | |||
1Clairon (ext) | 2' |
1 | Transmis du Grand-Orgue (chamade) / Transmitted from Grand-Orgue (chamade) | |
2 | Chamade | |
3 | À partir de du 2e DO / From tenor C |