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Casavant, Opus 1070, 1925
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Le territoire comprend la municipalité de Sainte-Geneviève-de-Berthier et la ville de Berthierville. Il est situé dans la municipalité régionale de comté d'Autray, dans la région administrative de Lanaudière. Il doit son nom au seigneur Alexandre Berthier, sieur de Villemure et capitaine au régiment de Carignan, qui fut le deuxième propriétaire de la seigneurie. Mais bien avant lui, les Algonquins, qui s'y embusquaient pour surprendre les Français, la nommaient « Antaïa ».
Historique
Le territoire s'élève sur les fiefs Dorvilliers et Randin concédés tous deux le 29 octobre 1672 par l'intendant de la Nouvelle-France, Jean Talon (1626-1694). Le fief Dorvilliers revient Philippe Gaultier de Comporté (1641-1687). Sa superficie est d'une demi-lieue de front sur le fleuve Saint-Laurent sur une lieue de profondeur, et ce, entre les seigneuries D'Autray et celle de Berthier. Le fief est vendu à Pierre Pelletier Antaya le 22 octobre 1675 qui le vend à l'abbé Louis-Marie Melchior de Kerberio, deuxième curé de Berthier, le 3 décembre 1754 pour enfin être acquis par James Cuthbert qui l'incorpore à la seigneurie de Berthier. Quant au fief Randin, il revient à Hugues Randin (1628-1680). Ce fief comprend une lieue de front sur le fleuve Saint-Laurent sur une lieue de profondeur, y compris l'île Randin. Il est borné par la seigneurie d'Autray au sud-ouest et par les seigneuries Dusablé et Maskinongé au nord-est.
Isaac de Villemur (1638-1708) arrive en Nouvelle-France avec son régiment le 30 juin 1665. Quelques mois après son arrivée, le huguenot de Villemur devient un catholique et change son nom pour Alexandre Bernier. C'est sous cette nouvelle appellation qu'il se distingue, au temps du gouverneur Louis de Buade, comte de Frontenac, dans des combats contre les Iroquois. Lorsque la paix est faite avec les Amérindiens en mars 1667, le régiment est licencié. Bernier retourne en France avec son régiment. Il revient en Nouvelle-France en 1670 où il épouse, le 11 octobre 1672, Marie Le Gardeur, fille de Charles Le Gardeur, sieur de Tilly et de Geneviève Juchereau. Le 27 octobre suivant, en cadeau de noces, l'intendant Jean Talon lui concède, au nom du roi de France, une seigneurie qu'il nomme Berthier et qui est un détachement de celle de Bellechasse.
Comme un de ses compagnons d'armes et son plus cher ami, le capitaine Pierre de Saurel (1628-1682), qui a épousé le 10 octobre 1668 Catherine Le Gardeur, la soeur de son épouse, se voit concéder, en 1673, une seigneurie sur le fleuve Saint-Laurent à l'embouchure de rivière Richelieu où se trouve aujourd'hui la ville de Sorel, Bernier décide de se rapprocher de lui. Il procède, le 3 novembre 1673, à l'achat du fief Randin. Le 27 avril 1674, en récompense des grands services rendus, la superficie de la seigneurie est augmentée d'une lieue derrière la seigneurie et de trois-quarts de lieue sur deux lieues de profondeur sur le côté plus cinq îles situées en face.
À la suite du décès de son unique fils, nommé aussi Alexandre, survenu le 11 janvier 1703, le père cède tous ses biens, le 13 juillet 1703, à sa belle-fille, Marie-Françoise Vienney Pachot. Celle-ci épouse Nicolas Blaise des Bergères de Rigauville le 4 avril 1712. Le 25 avril 1718, ils vendent la seigneurie à Pierre de L'Estage (1682-1743), marchand de Montréal. Le 31 décembre 1732, la superficie de la seigneurie est augmentée de trois lieux par trois lieux. Au décès de Pierre de L'Estage, survenu le 21 décembre 1743, la seigneurie passe à sa veuve, Marie-Joseph-Esther Sayward, et à sa soeur Marie qui demeure à Bayonne (France).
Le 16 septembre 1750, Marie-Joseph-Esther Sayward vend la seigneurie au neveu de Pierre de l'Estage, Pierre-Noël Courthiau (1713-?). Après la Conquête, celui-ci retourne à Bayonne (France) d'où il charge son frère, Jean-Baptiste, du soin de la seigneurie. Le 7 mars 1765, James Cuthbert (1719-1798), le premier seigneur anglophone de Berthier, achète la seigneurie et trois îles des environs. La seigneurie et le fief de Dorvilliers sont légués, le 17 septembre 1798, à son fils, James Cuthbert (1769-1849) qui, à son décès le 5 mars 1849, la cède à son fils Edward Octavian Cuthbert (1826-1890). Le 18 décembre 1854, le régime seigneurial est aboli.
La paroisse est constituée en municipalité le 8 juin 1845 puis est abolie le 1er septembre 1847. Elle est de nouveau constituée en municipalité de paroisse le 1er juillet 1855 tandis que le village de Berthier est constitué en municipalité le 14 mai 1852. Le village obtient le statut de ville le 18 septembre 1865 et, en 1942, il adopte le nom de Berthierville. La municipalité de Sainte-Geneviève-de-Berthier forme une enclave dans la ville de Berthierville.
L'église
De 1672 à 1704, les catholiques de Berthier doivent se rendre, par les îles, à Sorel afin d'accomplir leurs devoirs religieux. De 1704 à 1727, ils fréquentent l'église paroissiale de l'Île Dupas. Entre temps, en 1710, Mgr Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1687-1727) de Québec, autorise le territoire à devenir une mission. Le 3 novembre 1710, un terrain situé à proximité du fleuve est offert par la veuve du seigneur Alexandre Berthier pour la construction d'une église. Les limites de la paroisse sont fixées le 3 mars 1722.
Quant à l'église elle-même, les travaux de construction ne débutent qu'en 1724, alors que Pierre de L'Estage est seigneur. En 1727, Mgr Louis-François Du Plessis de Mornay (1631-1741), évêque (1727-1733) de Québec, autorise l'érection de la paroisse et les registres s'ouvrent. L'église, qui ne contient que 50 bancs, est bénie le 17 novembre 1729, par l'abbé Jean-Pierre de Miniac (c1691-1771), curé de Saint-Ours et de Contrecoeur, sous le vocable de Sainte-Geneviève en l'honneur de la fille aînée du seigneur décédée quelques jours après sa naissance en 1673. L'église en pierre est élevée par les maçons Pierre Gougeon et Antoine Dubois dit Laviolette (1667-1743). Mgr Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), évêque (1733-1739) de Québec, érige canoniquement la paroisse le 19 mars 1834 et son territoire couvre le fief Dorvilliers, une partie de la seigneurie de Berthier et une partie de la seigneurie de l'Île-Dupas-et-du-Chicot. Le territoire est desservi par des missionnaires jusqu'en 1745, année où le père récollet Michel (Jean-François) Levasseur (1698-1758) devient le premier curé résident et qu'un presbytère est construit.
Quand l'abbé Jean-Baptiste Noël Pouget (1745-1818) devient curé en 1777, il soulève la question de la construction d'une nouvelle église, car l'actuelle est jugée trop exiguë. Les paroissiens souhaitant plutôt procéder à son agrandissement demandent l'autorisation au seigneur qui lui opte pour un nouvel édifice tout en participant financièrement au projet. L'église actuelle est érigée de 1782 à 1787 sur un terrain plus en retrait du fleuve afin d'échapper aux crues printanières. Les travaux de maçonnerie sont effectués par François-Xavier Daveluy dit Larose (1752-1814) et ceux de charpenterie et de menuiserie par Joseph Dufour dit Latour. L'édifice est béni le 22 août 1787 par Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque coadjuteur de Québec. Le plan original de l'édifice reprend les grandes lignes de l'architecture religieuse traditionnelle. Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine, terminé par une abside en hémicycle avec la sacristie dans son prolongement. En élévation, l'édifice est fort simple avec ses deux chapelles latérales et, pour tout ornement, sa façade en pignon coiffée d'un clocher. Il mesure 27,4 mètres (90 pieds) de longueur sur 16,5 mètres (54 pieds) de large et contient 116 bancs.
En 1810, la fabrique décide de donner une allure plus monumentale à l'édifice en cantonnant la façade de deux tours de manière à l'élargir. Ainsi, en 1812 et 1813, le clocher central est remplacé par les tours-clochers par le maître maçon Pelletier et le charpentier Joseph Dufour dit Latour. Ces travaux ne semblent pas avoir obtenu le succès escompté, car, en 1818, il faut reprendre la maçonnerie des tours et des longs-pans. Ces travaux, basés sur les plans préparés par l'architecte Edward Cannon, de Québec, sont confiés à Pierre Pominville, de Montréal. L'architecte propose aussi de rehausser le pignon à la hauteur des tours. Ces derniers travaux sont réalisés en 1819 par Pierre Champagne et une niche y est aménagée pour accueillir une statue de sainte Geneviève. Une tribune arrière est aussi construite dans la nef.
En 1841, la sacristie est allongée d'environ neuf mètres (30 pieds). De 1844 à 1850, l'église est agrandie de 5,5 mètres (18 pieds) de chaque côté en utilisant un type fréquemment utilisé pour les églises ayant un plan en croix latine. En effet, les longs-pans sont reconstruits dans l'alignement des tours-clochers et du transept, permettant ainsi d'élargir la nef et d'aménager des collatéraux. On obtient ainsi un nouveau plan d'église avec trois nefs, sans chapelles saillantes et avec deux tours absorbées dans le plan. Les travaux sont exécutés par Amable Gauthier et Olivier Généreux. Le décor des collatéraux est complété par Gauthier et des tribunes latérales sont aménagées.
Au cours du XXe siècle, l'église fait l'objet de quelques travaux. Le 24 juin 1901, de nouvelles cloches sont installées remplaçant ainsi celles de 1783 et 1815. C'est probablement en 1924 que les portes des tours sont agrandies et dotées de portails en pierre de taille.
Le territoire original de la paroisse est scindé à trois reprises pour permettre l'érection de nouvelles paroisses : Saint-Cuthbert (1765), Sainte-Élisabeth-de-Hongrie (1799) et Saint-Norbert (1849).
L'édifice
L'église est un édifice en pierre érigé de 1782 à 1787 et qui a été modifié de façon importante au cours de la première moitié du XIXe siècle. Elle présente un plan composé d'une nef rectangulaire à trois vaisseaux et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Sa façade-écran monumentale, flanquée de deux tours légèrement en saillie surmontées d'un clocher à deux lanternes et formée de cinq travées, est réalisée en 1818 et 1819. Elle témoigne de transformations couramment effectuées sur les églises catholiques afin de les mettre au goût du jour. Elle illustre ce cachet particulier du palladianisme tel que pratiqué au Québec entre 1790 et 1820 avec son fronton au sommet arrondi couronnant le corps central, ses portails d'entrée en pierre de taille, ses arcades, ses ouvertures cintrées et ses oculus. La sacristie en pierre est greffée à l'abside dans le prolongement du choeur.
L'édifice rappelle l'évolution architecturale de plusieurs églises catholiques des XVIIIe et XIXe siècles. Elle est la plus ancienne du diocèse de Joliette et la 18e plus ancienne église du Québec. L'église et son site sont classés, le 12 avril 2001, par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. Ils sont inscrits, depuis le 20 juillet 2009, au registre des lieux patrimoniaux du Canada.
L'intérieur
Lors de la construction de l'église actuelle, certains éléments de l'église précédente sont conservés dont le maître-autel réalisé en 1759-1760 par Gilles Bolvin (1710-1766). Le tabernacle est livré à la paroisse en 1769, car Gilles Boivin est décédé avant de l'avoir terminé. En 1802, Louis-Amable Quévillon (1749-1823) sculpte le tombeau à la romaine du maître-autel tandis que Amable Gauthier (1791-1876) modifie le tabernacle en 1824. Entre 1797 et 1810, un premier décor intérieur est mis en place alors que Louis-Amable Quévillon agit en tant que maître d'oeuvre. Il installe le retable en 1797-1798. Toutefois, le décor peint, les marbrures et les dorures sont l'oeuvre de Louis-Augustin Wolff (1760-1818). Louis Dulongpré (1759-1843) peint plusieurs tableaux en 1797 et 1798 : La Présentation de Jésus au temple (1797), L'Ange gardien (1798), Le Christ en croix (1797), La Vierge présentant le rosaire à saint Dominique (1798), L'Assomption (1797) et La Résurrection (1797). Le tableau surplombant le maître-autel et représentant sainte Geneviève est d'un auteur inconnu du XVIIIe siècle.
En 1821, les sculpteurs Amable Gauthier et d'Alexis Milette (1793-1869) réalisent le décor de la voûte en cul-de-four d'une multitude de petits losanges étoilés et dressent une corniche qui parcourt toute l'église. Ils ornent aussi le frontispice de la tribune arrière. Satisfaits des résultats, les paroissiens leur confient, en 1823, la confection du retable et du décor entier du sanctuaire et des chapelles. Ils réalisent un nouveau retable qu'ils installent en 1826. Les travaux s'échelonnent jusqu'en 1830.
À la suite de l'élargissement de la nef, dont il est d'ailleurs l'entrepreneur en 1843, Amable Gauthier réalise l'ornementation de la nef avec les tribunes latérales dont celles du transept qui seront enlevées lors de la restauration de l'église en 1972.
Ce décor est l'une des oeuvres majeures d'Amable Gauthier et d'Alexis Millette. Il est représentatif de l'esthétique ornemaniste de l'atelier des Écores dirigé par Louis-Amable Quévillon où ces sculpteurs ont fait leur apprentissage. On y compte approximativement dix mille sculptures sur bois recouvertes à la feuille d'or. Le décor a conservé un état d'intégrité remarquable et se distingue par des éléments rares, tels que les trônes curial et épiscopal à l'entrée du choeur, les fonts baptismaux en marbre sculpté, et le couronnement du retable en cul-de-four et les colonnes qui le supportent, pièces uniques de l'art ancien du Québec.
En 1924, l'architecte Joseph-Philippe Héroux (1862-1928) remplace la balustrade ainsi que des bancs de la nef et du choeur. En 1928, une chaire est exécutée d'après les plans de Georges-Alphonse Monette (1870-1941). En 1972, l'intérieur est restauré et les tribunes latérales de l'ancien transept sont enlevées. Le tombeau de l'autel de célébration, sculpté par Joseph Pépin (1770-1842) en 1819, est une acquisition récente.
L'orgue
Un orgue, fabriqué par George W. Mead alors qu'il était brièvement associé de Samuel R. Warren, est installé en 1836.
Le 13 novembre 1924, alors que se terminent d'importants travaux de restauration dans l'église, le curé, le chanoine Isaïe Clairoux (1862-1927) et le frère Joseph A. Larose, des Clercs de Saint-Viateur, entrent en contact avec Charles Chapais, chef harmoniste chez Casavant Frères. Ils l'invitent à visiter l'église et visualiser le croquis préparé en vue de reconstruire l'orgue existant tout en réutilisant autant que possible, le matériel en place (tuyaux et buffet). Le buffet doit libérer la rosace et ses fenêtres latérales du mur arrière de la tribune et être placé plutôt en largeur qu'en profondeur.
L'orgue Mead est démonté le 7 janvier 1925 pour récupérer les tuyaux à être réutilisés. Le 14 février 1925, l'esquisse du nouveau buffet est présentée au curé pour son approbation. Le buffet se logera entre les deux fenêtres latérales de la façade et la partie supérieure de la fenêtre du milieu se trouvera passablement dégagée. Le buffet sera placé au niveau de la vieille plate-forme de l’orgue qui devra être un peu élargie sur les côtés pour le recevoir. Une somme supplémentaire de 750 $ est demandée sur le prix du contrat. Le tout est accepté le 18 février.
Le nouvel instrument contient, de l'orgue Mead, seulement le soufflet et les tuyaux jugés acceptables pour réutilisation. Les tuyaux de façade et certains éléments de la boiserie du buffet n'ont peut-être pas été réutilisés, car la décoration des tuyaux joue un rôle de grande importance dans l'apparence de l'ensemble et elle doit s'agencer avec la décoration générale de l'église.
Tous les jeux sont complets, il n'y a aucun emprunt. Seule la Flûte 8' de la Pédale est en extension. Il y a 65 pipes pour chaque jeu des divisions manuelles (excepté pour le Cornet à 195, la Voix céleste à 53 et l'Octavin à 61).
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The territory includes the municipality of St. Geneviève-de-Berthier and the city of Berthierville. It is located in the Autry County Regional Municipality, in the Lanaudière administrative region. Its name honors feudal lord Alexandre Berthier, sieur de Villemure and captain to the Carignan regiment, who was the second owner of the seigniory. But long before him, the Algonquins, who used the place to ambush the French settlers, named it "Antaïa".
History
The territory is established on the Dorvilliers and Randin fiefdoms both granted on October 29th, 1672, by New France treasurer Jean Talon (1626-1694). The Dorvilliers fiefdom reverted to Philippe Gaultier de Comporté (1641-1687). Its territory was a half league facing the St. Lawrence River by one league deep. It was located between the Autry and Berthier seigniories. The fiefdom was sold to Pierre Pelletier Antaya on October 22nd, 1675, who sold it to Fr Louis-Marie Melchior de Kerberio, Berthier's second parish priest, on December 3rd, 1754, to be finally acquired by James Cuthbert who incorporated it into the Berthier seigniory. As for the Randin fiefdom, it reverted to Hugues Randin (1628-1680). Its territory was a league facing the St. Lawrence River by one league deep and included the Randin Island. It was delimited by the Autry seigniory in the southwest and by the Dusablé and Maskinongé seigniories in the northeast.
Isaac de Villemur (1638-1708) arrived in New France with his regiment on June 30th, 1665. A few months after his arrival, Villemur who was a Protestant became a Catholic and changed his name into Alexandre Bernier. It is under this new name that he became famous in battles against the Iroquois when Louis de Buade, Count of Frontenac, was the governor. When peace was signed with the Aboriginal people in March 1667, the regiment was discharged. Bernier went back to France with his regiment. It came back in New France in 1670, where he married, on October 11th, 1672, Marie Le Gardeur, daughter of Charles Le Gardeur, Sieur of Tilly and Geneviève Juchereau. On the following October 27th, as a wedding gift, treasurer Jean Talon granted him, in the name of the King of France, a seigniory which he named "Berthier" and whose territory was taken from the Bellechasse seigniory.
As one of his companion-in-arms and his dearest friend, Captain Pierre de Saurel (1628-1682), who married Catherine Le Gardeur on October 10th, 1668, his spouse's sister, was granted, in 1673, a seigniory on the St. Lawrence River at the mouth of the Richelieu River, where the city of Sorel now stands, Bernier decided to move closer to him. On November 3rd, 1673, he purchased the Randin fiefdom. On April 27th, 1674, as a reward for past services, the territory of the seigniory was enlarged on one side by a three-quarter league by two leagues deep in addition to five islands located facing it.
Following the death of his only son, also named Alexandre, on January 11th, 1703, the father donated, on July 13th, 1703, all his property to his stepdaughter, Marie-Françoise Vienney Pachot. She married Nicolas Blaise des Bergères de Rigauville on April 4th, 1712. On April 25th, 1718, they sold the seigniory to Pierre de L'Estage (1682-1743), a trader in Montréal. On December 31st, 1732, the territory of the seigniory was again enlarged by an area measuring three leagues by three leagues. When Pierre de L'Estage died on December 21st, 1743, the seigniory went to his widow, Marie-Joseph-Esther Sayward, and to her sister Marie who lived in Bayonne (France).
On September 16th, 1750, Marie-Joseph-Esther Sayward sold the seigniory to Pierre de l'Estage's nephew, Pierre-Noël Courthiau (1713-?). After the conquest, he returned to Bayonne (France) where he charged his brother, Jean-Baptiste, with the care of the seigniory. March 7th, 1765, James Cuthbert (1719-1798), the first English-speaking feudal lord of Berthier, purchased the seigniory and three nearby islands. The seigniory and the Dorvilliers fiefdom were donated, on September 17th, 1798, to his son, James Cuthbert (1769-1849) who, when he died on March 5th, 1849, donated it to its son Edward Octavian Cuthbert (1826-1890). On December 18th, 1854, the seigniorial regime was abolished.
The parish was established as a municipality on June 8th, 1845, and was abolished on September 1st, 1847. It was again established as a parish municipality on July 1st, 1855, while the village of Berthier was established as a municipality on May 14th, 1852. The village became a city on September 18th, 1865, and, in 1942, it adopted the name of Berthierville. The St. Geneviève-de-Berthier municipality is enclaved in the city of Berthierville.
The Church
From 1672 till 1704, Catholics from Berthier had to go, through the islands, to Sorel to fulfill their religious duties. From 1704 till 1727, they used the Dupas Island parish church. Meanwhile, in 1710, Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Valier (1653-1727), bishop (1687-1727) of Québec City, authorized the territory to become a mission. In 1712, a piece of land located close to the river was donated by feudal lord Alexandre Berthier's widow for the construction of a church. The parish limits were defined on March 3rd, 1722.
Regarding the church, construction started only in 1724, when Pierre de L'Estage was the feudal lord. In 1727, Mgr Louis-François Du Plessis de Mornay (1663-1741), bishop (1727-1733) of Québec City, authorized the establishment of the parish and registers were open. The church, which contained only 50 pews, was blessed on November 17th, 1729, by Fr Jean-Pierre de Miniac (c1691-1771), parish priest in St. Ours and Contrecoeur, and dedicated to St. Geneviève to honor the feudal lord's elder daughter who died a few days after her birth in 1673. The stone church was built by bricklayers Pierre Gougeon and Antoine Dubois sit Laviolette (1667-1743). Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), bishop (1733-1739) of Québec City, canonically establishes the parish on March 19th, 1834, and its territory covered the Dorvilliers fiefdom, part of the Berthier seigniory and part of the Île-Dupas-et-du-Chicot seigniory. The territory was served by missionaries until 1745, the year Recollect Fr Michel (Jean-François) Levasseur (1698-1758) became the first resident priest and that a presbytery was built.
When Fr Jean-Baptiste Noël Pouget (1745-1818) the parish priest in 1777, he raised the question concerning the construction of a new church, because the actual one was considered too small. Parishioners who would rather prefer its enlargement asked for the feudal lord's approval who rather chose for a new building while financially supporting the project. The actual church was built from 1782 till 1787 on a piece of land located a little way out of the river to avoid the spring floods. Masonry works were executed by François-Xavier Daveluy dit Larose (1752-1814) while structural and carpentry works were carried out by Joseph Dufour dit Latour. The building was blessed on August 22nd, 1787, by Jean-François Hubert (1739-1797), coadjutor bishop of Québec City. The original plan of the building uses the traditional religious architecture. It is a cruciform building ending up in a semicircular apse with the sacristy in its extension. In the elevation view, the building is very simple with its two lateral chapels and, for any ornament, its facade with a gable topped by a bell tower. It measures 90 feet (27.4 meters) long by 54 feet (16.5 meters) wide and contains 116 pews.
In 1810, the churchwardens decided to give a more monumental look to the building by adding two towers thus enlarging the facade. So, in 1812 and 1813, the central bell tower was replaced with twin towers by master mason Pelletier and carpenter Joseph Dufour dit Latour. These works did not provide the expected success, because, in 1818, it was necessary to rebuild the masonry of the towers and the long walls. The works, based on plans prepared by architect Edward Cannon, of Québec City, were entrusted to Pierre Pominville, of Montréal. The architect also offered to raise the gable to the level of the towers. This additional work was carried out in 1819 by Pierre Champagne and an alcove was provided for a statue of St. Geneviève. A rear gallery was added in the nave.
In 1841, the sacristy was extended by about 30 feet (9 meters). From 1844 till 1850, the church was extended by 18 feet (5.5 meters) on each side using a process often used for cruciform churches. In fact, the long walls are rebuilt in line with the bell towers and the transept allowing the enlargement of the nave and to set up side aisles. The result is a new floor plan with a three-vessel nave without protruding chapels and with two towers absorbed in the floor plan. Works were carried out by Amable Gauthier and Olivier Généreux. The side aisles decor was completed by Gauthier and lateral galleries were added.
In the 29th century, some works were performed on the building. On June 24th, 1901, new bells were installed replacing those from 1783 and 1815. It received stone portals.
The original parish territory was revised three times to allow the establishment of new parishes: St. Cuthbert (1765), St. Élisabeth-de-Hongrie (1799) and St. Norbert (1849).
The Building
The church is a stone building erected from 1782 till 1787. Important modifications were carried out during the first half of the 19th century. It presents a floor plan which includes one rectangular three-vessel nave and a narrower chancel ending up a semicircular apse. Its monumental screen facade, surrounded by two lightly protruding towers topped by five-span steeples with two lanterns, was created in 1818 and 1819. It is an example of transformations often carried out on Catholic churches to update their look. It illustrates the particular cachet of the Palladian architecture as used in Québec between 1790 and 1820 with its round-top pediment crowning the central body, its stone portals, its arcades, its vaulted openings and its oculus. The stone sacristy is added to the apse as an extension of the chancel.
The building recalls the architectural evolution of several 18th- and 19th-century Catholic churches. It is the most ancient church in the Joliette diocese and the 18th most ancient church in Québec. The building and its site were classified, on April 12th, 2001, by the Québec Ministry of Culture and Communications. They are inscribed, since July 20th, 2009, as a Canadian heritage site.
The Interior
When the actual church was built, elements from the previous church were transferred mainly the high altar executed in 1759-1760 by Gilles Bolvin (1710-1766). The tabernacle was delivered to the parish in 1769 because Gilles Boivin died before having completed it. In 1802, Louis-Amable Quévillon (1749-1823) sculpted the tomb of the high altar while Amable Gauthier (1791-1876) modified the tabernacle in 1824. Between 1797 and 1810, a first internal decor was set up while Louis-Amable Quévillon who acted as the prime contractor. He installed the reredos in 1797-1798. Nevertheless, the painted decor, marbling and gilding is the work of Louis-Augustin Wolff (1760-1818). Louis Dulongpré (1759-1843) executed several paintings in 1797 and 1798: The Presentation of Jesus in the temple (1797), The Guardian Angel (1798), The Crucifixion (1797), The Virgin introducing the rosary to St. Dominique (1798), The Assumption (1797) and The Resurrection (1797). The painting overhanging the high altar and representing St. Geneviève is from an18th-century unknown artist.
In 1821, sculptors Amable Gauthier and of Alexis Milette (1793-1869) executed the cul-de-four vault decor which includes a multitude of small starry diamonds and installed a cornice which goes through all church. They also adorned the front of the back gallery. Satisfied with the results, the parishioners entrusted them, in 1823, with the construction of the reredos and the complete decor of the chancel and of the chapels. They built a new reredos which was installed in 1826. The works spread until 1830.
Following the enlargement of the nave he carried out in 1843, Amable Gauthier executed the decoration of the nave with its lateral galleries. The ones in the transept which will be demolished during the restoration of the church in 1972.
This decor is one of the major works by Amable Gauthier and Alexis Millette. It is representative of the ornamentalist aesthetics created and produced by the Écores workshop managed by Louis-Amable Quévillon and where these sculptors were trained. There are close to ten thousand wooded gilded sculptures. The decor is in a remarkable integrity condition and presents rare elements such as the curial and episcopal thrones at the entrance of the chancel, the marble sculpted font, and the top section of the cul-de-four reredos and its supporting columns. These are unique examples of Québec ancient art.
In 1924, architect Joseph-Philippe Héroux (1862-1928) replaced the communion rail as well as of pews in the nave and in the chancel. In 1928, a pulpit, designed by Georges-Alphonse Monette (1870-1941) was installed. In 1972, the interior was restored and the transept galleries were removed. The celebration altar tomb, sculpted in 1819 by Joseph Pépin (1770-1842), is a recent acquisition.
The Organ
An organ, built by George W. Mead while he was shortly associated with Samuel R. Warren, was installed in 1836.
On November 13th, 1924, while important restoration works in the church were completed, the parish priest, Canon Isaïe Clairoux (1862-1927) and Br Joseph A. Larose, a St. Viator cleric, contacted Charles Chapais, tonal director at Casavant Frères. They invited him to visit the church and to see the sketch prepared concerning the reconstruction of the existent organ while reusing as much as possible, the existing material (pipework and organcase). The case must free the rose window and its adjacent windows while favoring the width rather than the depth.
The Mead organ was dismantled on January 7th, 1925, to extract the pipework to be reused. On February 14th, 1925, a proposal for the new case was submitted to the parish priest for his approval. The case was to be installed between both lateral windows of the facade while the upper part of the center window is relatively free. The case will be installed at the same level as the old organ on the same platform which will need to be enlarged to receive the new one. An additional $750 sum over the contract price was asked. The whole proposal was accepted on February 18th.
The new instrument contains, from the Mead organ, only the bellows and the pipework found acceptable for reuse. The facade pipes and some woorwork elements of the case were not perhaps reused because the decoration of pipes played a major important role in the new instrument look and, furthermore, it must match the church's general decor.
All stops are complete, there is no borrowing. Only the Padal 8' Flûte is an extension. There are 65 pipes as every stop in the manual divisions (except for the Cornet at 195, the Voix céleste at 53 and the Octavin at 61).
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Mélodie | 8' | Principal | 8' | |
Dulciane | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
Trompette | 8' | 1Voix céleste | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | |||
Octavin | 2' | |||
Cornet | III | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo | 8' |
Pédale |
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Flûte ouverte | 16' |
Bourdon | 16' |
Flûte (ext) | 8' |
1 | À partir du deuxième DO / From tenor C |