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Casavant, Opus 2151, 1952 Ateliers Guilbault Bellavance Carignan, 2010
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Ce secteur de la ville de Drummondville se développe peu de temps après la Première Guerre mondiale. Fondé par Donat Marcotte, qui en devient le premier maire en 1924, le secteur reçoit le nom de Saint-Joseph en l'honneur de l'évêque du temps, Mgr Joseph-Hermann Bruneault. L'implantation d'activités manufacturières à proximité de ce secteur provoque une expansion considérable et rapide.
En 1923, une modeste école est bâtie afin d'assurer l'instruction des enfants du secteur. Cependant, cette école ne suffisant plus, une école plus vaste est construite au printemps de 1929, puis confiée aux Soeurs de la Présentation de Marie. Une mission est établie dans le secteur en 1930 sous la responsabilité du curé de Saint-Frédéric. Une chapelle est alors aménagée dans l'école érigée l'année précédente. Une chapelle en brique mieux adaptée aux besoins temporaires est élevée sur la rue Saint-Léon (maintenant Notre-Dame), en 1934 par le curé de la paroisse Saint-Frédéric, le chanoine Georges Melançon.
Le 1er mars 1936, les résidents du secteur demandent à Mgr Joseph-Hermann Bruneault, évêque de Nicolet, d'ériger leur territoire en une paroisse distincte. Le décret d'érection constituant canoniquement en paroisses les secteurs Saint-Joseph et Saint-Simon, qui partagent une évolution similaire, est émis le 8 avril 1936. Constitué à partir d'un détachement de la paroisse de Saint-Frédéric, le territoire de la paroisse Saint-Joseph est pris dans des lots du canton de Grantham pour former une étendue de 26 arpents de front par 28 de profondeur. L'abbé Joseph-Adolphe Demers, jusqu'alors curé de Saint-Zéphirin, prend possession de cette nouvelle cure le 5 mai 1936. Il restera en fonction jusqu'au 9 août 1967.
Un presbytère en pierre est mis en chantier le 13 juillet 1936 pour être achevé le 1er décembre 1936. Il est bénit le 25 mai 1937 par Mgr Bruneault. En 1937, la Fabrique doit apporter des réparations à la toiture et à la façade de la chapelle.
Un projet de construction de l'église est élaboré et puis approuvé en juin 1941 par Mgr Albini Lafortune, évêque de Nicolet. Une croix est plantée et bénite le 29 juin 1941 sur le site où sera érigée l'église. Les plans sont élaborés par l'architecte David Deshaies, de Nicolet, et la construction a été réalisée par la firme Poudrier et Boulet. L'édifice est en forme de croix latine avec choeur en saillie et une abside au chevet plat. Les murs intérieurs ainsi que la voûte en forme d'arc polygonal sont en béton. Les travaux de construction de cette église en pierre de 61 mètres (200 pieds) de long par 32 mètres (106 pieds) de large aux transepts et 18 mètres (60 pieds) de large à la nef, sont réalisés de juin 1941 à septembre 1942. Elle peut accueillir environ 1 800 personnes. La pierre angulaire est bénite le 3 août 1941, mais dès le 22 juin, on avait procédé à la bénédiction de la croix du clocher parce qu'elle devait servir au Congrès eucharistique de Drummondville pour la cérémonie des ordinations. La bénédiction solennelle de l'église se concrétise le 27 septembre 1942. Le sous-sol est aménagé en une chapelle sous le vocable des Saints-Martyrs-Canadiens. La construction de l'église achevée, l'ancienne chapelle est transformée en une salle paroissiale.
Le 14 novembre 1948, la cloche solitaire s'envole vers la chapelle Saint-Jean-Baptiste et est remplacée par un carillon de cinq cloches dont le poids total est de 4 762 kg (10 500 livres).
Le 17 septembre 1955, Mgr Albertus Martin, évêque de Nicolet, procède à la consécration de l'église à l'occasion du jubilé d'or sacerdotal de Mgr Joseph-Adolphe Demers. En 1961, des réparations sont nécessaires à la toiture de l'église au moment où l'on célèbre le 25e anniversaire de fondation de la paroisse.
En 1968, l'ancienne chapelle, transformée en salle paroissiale, est vendue au Conseil central des syndicats nationaux (CSN). La fabrique aménage alors une salle paroissiale au sous-sol de l'église. Le clocher de l'église doit subir, en 1981, divers travaux de réfection. De 1982 à 1985, des travaux de réparations sont effectués à l'église et au presbytère.
Le 1er janvier 2007, la paroisse est dissoute pour se regrouper avec les paroisses environnantes de Saint-Jean-Baptiste, Saint-Pie X et Saints-Pierre-et-Paul afin de former l'unité pastorale Bon Pasteur. Le 8 juillet 2007, le curé Pierre Rivard annonce la fermeture de l'église Saint-Joseph faute de moyens financiers pour la garder ouverte. Dans les heures précédant cette annonce, Gaston Houle, du Centre funéraire Yves Houle dont le siège social a toujours été situé dans ce quartier, contacte le curé pour lui faire part de son intention de s'impliquer afin que l'église, qui représente un élément vital du quartier, ne ferme pas. De fait, M. Houle a fait en sorte de redonner du chauffage à l'église et répondre aux obligations les plus pressantes. En septembre 2007, avec l'accord de Mgr Raymond Saint-Gelais, évêque de Nicolet, un comité tripartite est formé et entreprend de longues négociations en vue d'une solution plus définitive.
Le 1er janvier 2009, à la suite d'une entente de partenariat que l'on croit unique à travers le Québec, l'église et le presbytère passent officiellement aux mains de la Fondation Yves Houle, sauf que le vénérable édifice conservera sa vocation de lieu de culte au prix d'une cohabitation soigneusement concoctée avec le nouveau propriétaire des lieux. Il est estimé qu'une somme annuelle variant entre 50 000 $ et 100 000 $ devra être investie, au cours des 10 prochaines années, pour répondre aux besoins. Le nouveau propriétaire prend à sa charge tous les frais d'entretien et de réparation de l'église, laquelle demeure un lieu de culte, et du presbytère qui sera converti sous peu en résidence pour personnes âgées autonomes. La Fondation Yves Houle, de concert avec le centre funéraire du même nom, occupe les deux transepts; celui de gauche est aménagé en columbarium et celui de droite est converti en lieu d'accueil, qui permettra de recevoir les familles avant les funérailles.
L'entente, renouvelable, est valide pour cinq ans. Elle permet à l'évêché de s'assurer que les services habituels de pastorale pour la paroisse soient maintenus. Les revenus de la fabrique, à l'origine de la situation financière précaire, pourront donc être utilisés essentiellement aux fins spirituelles, l'aspect matériel étant laissé à la Fondation Yves Houle.
L'orgue
En 1942, le facteur Odilon Jacques construit son opus 259 pour cette église. L'instrument a subi une rénovation importante en 1995 exécutée par la maison Casavant, de Saint-Hyacinthe.
Après la prise de possession de l'église par le nouveau propriétaire, une expertise sur l'orgue est demandée. Les résultats de celle-ci s'avèrent plutôt décevants. La décision est alors prise de le remplacer puisque sa restauration est jugée inopportune compte tenu de l'état des différentes composantes de l'instrument. La firme Ateliers Guilbault Bellavance Carignan, de Saint-Hyacinthe, propose de transplanter l'instrument actuellement en l'église Saints-Martyrs-Canadiens, de Victoriaville, vu que cette église est vouée à la fermeture.
Pour cet instrument, il s'agit d'une troisième vie. Initialement, lors de sa fabrication, en 1954, l'instrument a été installé en l'église Saint-Christophe, de ville de Laval. Lorsque cette église ferme ses portes en 2003, l'instrument est transféré en l'église Saints-Martyrs-Canadiens, de Victoriaville, en remplacement d'un instrument (Casavant, Opus 2267, 1955) dont les coûts de restauration étaient jugés trop importants et dont les principales composantes ont été récupérées par une firme américaine pour les introduire dans un tout nouvel instrument.
L'installation de cet instrument a été réalisée par la firme Ateliers Guilbault Bellavance Carignan au début de l'année 2010. Les jeux de Trompette, de Nazard et de Mixture III rangs ont été prélevées de l'ancien instrument Jacques pour être incorporés dans le buffet du nouvel orgue qui est installé au centre au centre de la tribune arrière de l'église. Les éléments décoratifs des deux chambres de l'ancien orgue Jacques, sises de chaque côté de la tribune, ont été préservés.
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This area of the city of Drummondville developed shortly after the First World War. Founded by Donat Marcotte, who became its first mayor in 1924, the area was named St. Joseph in honor of the then bishop, Joseph-Hermann Bruneault. The setting up of manufacturing activities close to this area led to a rapid and major expansion.
In 1923, a modest school was built for the area children. However, this school soon became too small, a larger one was built in the spring of 1929, then entrusted to the Presentation of Mary Sisters. A mission was set up in the area in 1930 under the supervision of St. Frederic parish priest. A chapel was set up in the school built the previous year. A better adapted brick chapel was built on St. Leon Street (now Notre-Dame Street), in 1934 by St. Frederic parish priest, Canon Georges Melançon.
On March 1st, 1936, area residents petitioned Bishop Joseph-Hermann Bruneault, of Nicolet, to erect their territory as a distinct parish. The canonical erection decree for both St. Joseph and St. Simon parishes, who share a similar evolution, was issued on April 8th, 1936. St. Joseph parish territory was taken from St. Frederic parish territory and is located in the Grantham County with an area of 26 acres wide by 28 deep. Fr. Joseph-Adolphe Demers, until then a parish priest in St. Zéphirin, took over this new parish on May 5th, 1936. He will remain in function until August 9th, 1967.
The construction of a stone presbytery went under way on July 13th, 1936, and was completed on December 1st, 1936. It was blessed on May 25th, 1937, by Bishop Bruneault. In 1937, the churchwardens approved repairs to the roof and the facade of the chapel.
A project for the construction of a church was set up and was approved in June 1941 by Bishop Albini Lafortune, of Nicolet. A cross was blessed on June 29th, 1941, and put on the site where the church will be built. Plans were prepared by architect David Deshaies, of Nicolet, and the construction was entrusted to contractors Poudrier and Boulet. The building is cruciform with a protruding chancel and a flat apse. Interior walls and the polygonal arched vault are made of concrete. This 200-foot (61-meter long) building is 106 feet (32 meters) wide at the transepts and 60 feet (18 meters) wide in the nave. The stone church was built between June 1941 and September 1942. It can accommodate about 1,800 persons. The cornerstone was blessed on August 3rd, 1941, but the blessing of the steeple cross took place on June 22nd because it was used for the ordination ceremony during the Drummondville Eucharistic Congress. The solemn blessing of the church took place on September 27th, 1942. A chapel, dedicated to Sts. Canadian Martyrs, was set up in the church basement. When the construction of the church was completed, the former chapel was converted into a parish hall.
On November 14th, 1948, the small bell was donated to St. Jean-Baptiste chapel and was replaced with a five-bell carillon weighing a total of 10,500 pounds (4,762 kg).
On September 17th, 1955, Bishop Albertus Martin, of Nicolet, consecrated the church on Msgr Joseph-Adolphe Demers' golden priestly jubilee. In 1961, on the 25th anniversary of the parish, repairs were executed on the church roof.
In 1968, the former chapel, already converted into a parish hall, was sold in the Central Council of the National Labour Unions (CSN). The churchwardens decided to set up a parish hall in the church basement. Reconstruction works were carried on the church steeple in 1981. From 1982 till 1985, repairs were carried out in the church and in the presbytery.
On January 1st, 2007, the parish was dissolved and was merged with neighboring St. Jean-Baptiste, St. Pie X and Sts. Pierre-et-Paul parishes to form the Good Shepherd pastoral unit. On July 8th, 2007, parish priest Pierre Rivard announced the closing of St. Joseph's church due to lack of financial resources to keep it open. In the hours preceding this announcement, Gaston Houle, of Yves Houle Funeral Home whose head office was always located in this parish, met the parish priest to tell him about its intention to get involved to prevent the church, which is a vital element for the area, from closing. Almost immediately, Mr. Houle made sure to restore the heating in the church and to look after the most urgent needs. In September 2007, with the agreement of Bishop Raymond Saint-Gelais, of Nicolet, a tripartite committee was set up and long negotiations got under way to find a definitive solution.
On January 1st, 2009, following a partnership agreement, which is believed to be unique in Quebec, the church and the presbytery are officially handed over to the Yves Houle Foundation, except that the building will retain its main function as a place of worship in carefully drawn up cohabitation agreement with the new owner. It is estimated that between $50,000 and $100,000 will have to be invested yearly, during the next 10 years, to meet the needs. The new owner is responsible for all church maintenance and repair expenses and the presbytery will quickly be converted into a residence for autonomous senior parishioners. The Yves Houle Foundation, together with the funeral home, occupies both transepts; the left one is converted into a columbarium while the right one is converted into a reception hall which will be used by families before funerals.
The agreement, which is renewable, is valid for five years. It allows the Bishop's office to monitor that the parish's usual pastoral activities are maintained. The various incomes, at the origin of the precarious financial standing, will now to be solely used for spiritual activities while material matters are being handed by the Yves Houle Foundation.
The organs
In 1942, organbuilder Odilon Jacques built his Opus 259 for this church. The organ was restored in 1995 by Casavant Frères, from St. Hyacinthe.
After the new owner took over the church, he asked for an appraisal on the organ. The results proved to be rather discouraging. It was then decided to replace it since its restoration will not be feasible considering the condition of the various elements of the instrument. Ateliers Guilbault Bellavance Carignan, of St. Hyacinthe, proposed to move the instrument nowadays in Sts. Martyrs-Canadiens Church, in Victoriaville, a church identified for closing off.
For this instrument, it was a third life. Initially, when built in 1954, the instrument was installed in St. Christophe Church, in the City of Laval. When this church closed in 2003, the instrument was transferred into Sts. Martyrs-Canadiens Church, in Victoriaville, replacing an instrument (Casavant, Opus 2267, 1955) whose restoration was considered too expensive and whose main elements were purchased by an American organbuilding firm to be used in a completely new instrument.
The installation of this instrument was carried out by Ateliers Guilbault Bellavance Carignan early in 2010. The Trompette, Nazard and III-rank Mixture stops were removed from the old Jacques instrument and were incorporated in the organcase of the new organ which is centrally installed in the rear gallery. The decorative facade elements of the old Jacques instrument, located on each side of the gallery, were preserved.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Voix céleste | 8' | |
Flûte bouchée | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
1Nazard | 2 2/3' | Hautbois | 8' | |
Doublette | 2' | Trémolo | ||
1Mixture | III | |||
1Trompette | 8' |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon (ext.) | 16' |
Bourdon | 8' |
Violoncelle | 8' |
Basse choral | 4' |
1 | Provient de l'orgue Jacques / From the Jacques organ |