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Casavant, Opus 1138, 1923
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Historique
La Ville de L’Assomption est située à 50 km (31 milles) à l'est de Montréal et 27 km (17 milles) à l'ouest de Joliette dans un méandre de la rivière L’Assomption, juste au-dessous du confluent de la rivière de l’Achigan. Elle appartient à la région administrative de Lanaudière et dans la municipalité régionale du même nom. Elle fait partie également de la Communauté métropolitaine de Montréal.
L'histoire remonte à la période amérindienne, là où la rivière L'Assomption, nommée ainsi par Jacques Cartier en 1535 lors de son deuxième voyage au Canada et surnommée par ses premiers riverains "Outaragauesipi" (la tortueuse), dessine son dernier méandre avant de filer vers le fleuve Saint-Laurent. À l’origine, le site était appelé « Le portage », parce qu’il se réfère au portage que les Amérindiens effectuaient pour éviter de contourner la presqu'île formée par un méandre de la rivière à cet endroit.
La seigneurie de Saint-Sulpice, de deux lieues par six, est concédée le 17 décembre 1640 à Pierre Chevrier, baron de Fancamp, et à Jérôme Le Royer de La Dauversière qui agissent pour et au nom des Messieurs de Saint-Sulpice alors que la seigneurie de Repentigny est concédée le 16 avril 1647 à Pierre Le Gardeur de Repentigny. Ces deux territoires demeurent sans changement et sans défrichement jusqu'en 1670. Pendant ce temps, Pierre Le Gardeur meurt en mer en 1648 et la seigneurie de Repentigny et celle de Bécancour vont à sa veuve, Marie Favery. Le 2 mai 1670, celle-ci cède tous ses droits seigneuriaux à ses fils : Jean-Baptiste et Charles, sieur de Villiers, qui se les partagent. Jean-Baptiste reçoit celle de Repentigny, et Charles, celle de Bécancour. Jean-Baptiste, ne pouvant pas coloniser toute sa seigneurie, cède, le 11 mai 1670, la moitié de ses droits qui s'avère être 90% du territoire, à Charles Aubert, sieur de La Chesnaye, un riche marchand de Québec. Cet accord devient officiel le 5 mai 1671. Jean-Baptiste ne conserve que la territoire entre le fleuve Saint-Laurent et la rivière l'Assomption et y fonde la ville de Repentigny.
Le territoire acquis par Charles Aubert prend le nom de seigneurie de La Chesnaye. Le 13 août 1680, il la vend à Pierre-Noël Le Gardeur de Tilly pour la somme de 20 000 livres puis elle passe aux mains de Raymond Martel en 1700. Le 26 avril 1709, elle est saisie puis mise en vente. Pierre Le Gardeur de Repentigny, avec le concours de son épouse, Agathe de St-Père, remporte la seigneurie à l'enchère, le 3 mai 1715, pour la somme de 38 330 livres. Le 20 juillet 1765, la moitié de la seigneurie est vendue au sieur Roch de Saint-Ours qui le nomme seigneurie de L'Assomption en 1790. L'autre moitié est vendue le 8 avril 1766 en enregistrée le 17 août 1769 au lieutenant-colonel Gabriel Christie qui lui conserve le nom de La Chesnaye.
La colonisation du territoire de L’Assomption s'amorce en 1717 alors que Pierre LeSueur, prêtre et curé de Saint-Sulpice, vient abattre les premiers arbres et y construire une hutte à la manière des coureurs de bois dans le sentier qui sert de passage pour effectuer un portage. Son but est d'y construire une chapelle. Le 11 août 1717, les frères Charles et Thomas Goulet, venus de la Côte-de-Beaupré, sont les premiers à obtenir des concessions. Ils seront suivis de près par Pierre Morisseau, Louis Caillonneau et Marien Larivière. Au cours de 1718, douze nouveau concessionnaires s'ajoutent. De sortie qu'en 1723, il y a 20 familles installées. C'est alors que Pierre LeSueur débutent la construction d'une chapelle-presbytère en boi.
En 1755, de nombreux Acadiens doivent quitter leur patrie, de trois façons aussi désagréables l'une que l'autre : l'évasion, la déportation et l'emprisonnement en Acadie ou en Angleterre. Les premiers arrivés sont ceux qui, de peine et de misère, réussissent à fuit l'Acadie par eau, par monts et par vaux. De 1756 à 1760, la ville de Québec en héberge quelques milliers pendant que d'autres trouvent refuse à Trois-Rivières, à Yamachiche, à Chambly, etc. Le premier de 80 personnes arrive à L'Assomption à la fin de septembre 1766. À la fin de 1767, ils s'installent dans le secteur du Ruisseau Saint-Georges qui devient, dès 1772, « Nouvelle Acadie » puis Saint-Jacques-de-L'Achigan en honneur du curé Jacques DeGeay.
Au début du XIXe siècle, l'activité économique croît et la région se forme en une municipalité de paroisse le 8 avril 1846. Celle-ci est abolie le 1er septembre 1847 pour être reconstituée le 1er juillet 1855 soit après l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854. Une municipalité de village qui représente la partie rurale du territoire est constituée le 1er janvier 1888 par détachement de celle de la paroisse qui elle représente la partie urbanisée du territoire.
De 1790 à 1832, L’Assomption devient le centre économique le plus important des environs. En 1792, elle devient le chef-lieu du comté de Leinster. La concentration des activités commerciales et l'arrivée d'artisans favorisent l’édification d’un tissu urbain dense au village. La création d'un collège, par Jean-Baptiste Meilleur, en 1832 insuffle, indirectement, un vent de culture sur la ville et contribue à la formation d’une élite locale et régionale.
Un long déclin s'amorce à partir de la seconde moitié du XIXe siècle au profit de la ville de Joliette. L'expansion et l'incorporation de cette ville, en 1863, nuisent à l'essor de l'Assomption qui perd rapidement son titre de capitale régionale. Le rêve de voir un évêché à l'Assomption disparaît lorsque Joliette l'obtient en 1904. Pour contrer les effets néfastes de la grande crise économique des années 1930, des industries participent à la relance de l'activité industrielle suivie de nombreux établissements privés et publics après la Deuxième Guerre mondiale.
Avec la création de la paroisse Saint-Gérard-Magella le 4 septembre 1905, le territoire est divisé et une municipalité de paroisse pour le nouveau secteur est érigée le 23 janvier 1906. Le 22 avril 1992, les municipalités de village et de paroisse de L'Assomption se regroupent puis, le 28 juin 1999, celle de Saint-Gérard-Magella rejoint le groupe pour former la ville actuelle de l'Assomption. Avec ce regroupement, le territoire est redevenu celui qui existait à l'époque de la colonisation.
L'église
En 1723, Pierre Le Sueur (1684-1752), sulpicien et curé de Saint-Sulpice, entreprend la construction d’une chapelle-presbytère en bois de 40 pieds sur 30 pieds sur la presqu’île. Elle est terminée en 1724 et dédiée à l'apôtre saint Pierre sous le vocable de Saint-Pierre-du-Portage. Cette appellation est probablement dû au fait que saint Pierre est le saint patron de l'abbé Le Sueur et aussi parce qu'il y avait sur le site du village, un portage très connu des voyageurs. La première messe est célébrée le 29 juin 1724 par l'abbé Le Sueur qui en devient le premier curé résidant. Il restera en poste jusqu'en 1742. Il est remplacé par le sulpicien Jacques DeGeay (1717-1774) qui arrive à fin d'octobre 1742 et sera en poste pendant 32 ans. Quant à l'édifice, il possède, après les améliorations apportées peu après 1731, un toit en bardeaux, un lambris de planches, un plancher et un perron en madriers.
Quelque temps avant l'arrivée de l'abbé DeGeay, le projet de construire une nouvelle église en pierre est mise en route, car l'église actuelle menace ruine. Ce projet ne pas fait long feu, car les ressources financières de la paroisse sont quasi inexistantes et les francs tenanciers sont tous très pauvres. Un dimanche de mai 1746, le perron de l'église croule sous le poids des paroissiens. Cet incident ramène le projet d'une nouvelle église à l'ordre du jour.
En 1748, le curé DeGeay achète de Jean Beaudoin et avec ses propres économies, tout le terrain requis pour la nouvelle église et le cimetière. Ce contrat est officialisé le 5 avril 1752. Le choix est approuvé par Mgr Henri-Marie Dubreuil de Pontbriand, évêque de Québec, au printemps 1749. De plus, lors de sa visite pastorale, le 9 juin 1749, Mgr Dubreuil de Pontbriand autorise la construction d'une église. Les syndics sont élus le 20 juillet 1749 et la répartition est connue en novembre 1749. La pierre angulaire est posée le 23 juin 1750 et l'église est bénite le 28 novembre 1752 par le Grand Vicaire et Supérieur du Séminaire de Montréal, le sulpicien Louis Normand. Elle est en pierre et est située sur le coteau surplombant la rivière, à l’emplacement actuel. L'édifice mesure 37,8 mètres (124 pieds) de long sur 16,5 mètres (54 pieds) de large. Tous les objets de culte de la première église : autel, balustrade, ornements, lampes, etc. sont transportés dans la nouvelle église. En 1760, la décoration intérieure de l'église est conçue par Philippe Liébert (1733-1804) et réalisée entre 1760 et 1791 par ses disciples ou collaborateurs : Gilles Boillevin, Antoine Cirier, François Guernon dit Belleville et Louis Foureur dit Champagne. Lorsque l'abbé DeGeay décède le 6 août 1774, il est remplacé par l'abbé Pierre Huet de la Valinière qui arrive le 11 novembre 1774. En 1775, impliqué dans les événements de l'invasion américaine, il est réprimandé et doit quitter la paroisse le 1er février 1777. Les Sulpiciens quittent alors la direction la paroisse qui passe aux mains des prêtres séculiers du diocèse.
Un clocher qui n'est qu'un campanile sans flèche est érigé à la hâte en 1752 pour la cérémonie de la bénédiction de l'église et n'est que temporaire. Le 6 décembre 1767, la décision est prise de construire un nouveau clocher « en bois au lieu de pierre » lequel est érigé au centre de la façade. Le 21 octobre 1770, deux piliers pour soutenir ce nouveau clocher sont ajoutés à l'intérieur de l'église et une tribune arrière est construite par Régis Loisel. En 1794, un nouveau clocher. à une seule lanterne, est érigé en remplacement de l'ancien par l'entrepreneur Charles Laporte, de Rivière-des-Prairies. Ce clocher s'écroule au printemps 1795 et un nouveau clocher, à deux lanternes, le remplace. En 1810, il menace ruine et sa démolition est autorisée jusqu'à la première lanterne.
En 1786, une partie du territoire de la paroisse est cédé pour former la paroisse Saint-Paul de Lavaltrie et, l'année suivante, c'est le cas pour la paroisse Saint-Roch de l'Achigan.
En 1819-1820, une nouvelle église est érigée pour répondre aux besoins de la population croissante. Le maître maçon Jean-Baptiste Boutonne, dit Larochelle, et le maître tailleur de pierres André Auclair (1803-1865) réalisent la construction. La sacristie est construite à la même époque. En 1824, l’église est dotée de deux tours-clochers. Certains éléments du décor intérieur dont une chaire finement ouvragée, des retables ainsi qu'un bassin de forme octogonale sont réalisés de 1834 à 1836 par Urbain Brien, dit Desrochers (1781-1860), et son fils Pierre-Urbain Brien, dit Desrochers (né après 1809 et décédé après 1838).
Le territoire de la paroisse, qui couvre une partie de la seigneurie de Saint-Sulpice et une partie de la seigneurie de L'Assomption, est érigé canoniquement le 21 novembre 1835 sous le vocable de paroisse de Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Le 3 juin 1838, la paroisse de L'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie de Repentigny prend le nom de la Purification-de-la-Vierge-Marie lorsque son nom originel est attribué à celle de Saint-Pierre-du-Portage qui deviendra officiellement celle de L'Assomption-de-la-Sainte-Vierge le 15 septembre 1860.
En 1852, la création des nouveaux diocèses de Saint-Hyacinthe et de Trois-Rivières suscite chez le clergé local le désir d’obtenir un diocèse au nord de Montréal. Pendant quelques années, le projet persiste, mais L’Assomption doit rivaliser avec Joliette qui partage le même rêve. Dans la foulée, la fabrique décide d’entreprendre les travaux d’agrandissement de l’église en vue d’en faire la cathédrale du futur diocèse. En 1857, les tours-clochers de l'église sont démolis, car ils sont devenus dandereux, et une partie du territoire de la paroisse est détaché pour former la paroisse de L'Achigan, maintenant L'Épiphanie. En 1863-1864, d’importants travaux ont lieu en 1863-1864 sous la direction du curé Pierre-Ferréol Dorval. L'architecte Victor Bourgeau (1809-1888) réalise les plans de l’agrandissement et les entrepreneurs François Archambault, père et fils, effectuent les travaux. Une nouvelle façade est érigée et la nef est élargie par la construction de nouveaux longs-pans allant des tours-clochers jusqu'aux extrémités des transepts. Les anciens murs latéraux sont démolis et remplacés par des piliers à l'intérieur. Les mêmes clochers sont installés sur de nouvelles bases plus solides. Le choeur et la sacristie sont toutefois conservés et intégrés à la construction.
À l'extérieur, l'architecte Victor Bourgeau présente une composition architecturale d'inspiration néo-baroque. Les pilastres encastrés dans le mur et reposants sur leur piédestal en relief divisent la façade en trois sections verticales. Ils se prolongent même par delà la corniche, encadrant une niche centrale cintrée que surmonte un fronton sommé d'une croix. Les trois grandes portes du rez-de-chaussée ont pour résonnance les trois fenêtres plein cintre de l'étage auxquelles répond la niche centrale où veille une statue de Notre-Dame-de-L'Assomption.
La présence de deux tours qui encadrent la façade et au pied desquelles viennent reposer les petites nefs, est la solution pratique d'un agrandissement commandé par le rêve ambitieux d'une cathédrale. Avec leurs chaînes d'encoignure en pierre de taille et leur masse imposante, elles créent une impression d'équilibre, de force et de durée. Deux clochers typiques, de plan octogonal couronnent sévèrement l'ensemble. Ils sont rehaussés chacun de deux tambours superposés et sont surmontés d'une flèche.
Derrière cette façade s'affirme, avec éloquence, le talent architectural de Victor Bourgeau. Influencé par un courant ultramontain et la suprématie du style néo-baroque dans l'architecture religieuse, il crée, de 1865 à 1867 et avec l'aide de son cousin Victor Bourgeault, un décor intérieur où transparaît son goût et son érudition.
S'inspirant dans son ensemble des basiliques romaines, il nous introduit dans une nef imposante bien aérée où la lumière pénètre à flot par les fenêtres cintrées des bas-côtés. La colonnade en procession de chaque côté de la nef principale partage celle-ci en trois vaisseaux. Les piliers se poursuivent par delà la corniche dans les arcs de la voûte. Au-dessus, comme en écho aux arcades dessinées par les piliers, s'inscrivent des tympans ornés de médaillons où fleurissent des rosaces richement sculptées. Puis, c'est le déploiement de la voûte en un classique jardin prodigieux de sculptures au feuillage abondant. Ce déferlement symétrique de rectangles et de carrés rappelle les plafonds à caissons des nefs latérales enclavées entre les piliers et la muraille. La voûte du sanctuaire repose sur un entablement dont la corniche avec son chapelet de modillons se prolonge tout autour de la nef principale. L'entablement s'enrichit dans le choeur d'une frise rehaussée de rinceaux et rejoint le retable principal isolé au fond du chevet.
La chaire, ouvrage des sculpteurs Urbain Brien dit Desrochers, père et fils, a été commandée en décembre 1834. Jadis, elle était adossée à la muraille de l'église précédente, mais depuis 1865, elle est fixée à un des piliers de la nef. Autrefois, au XVIIIe siècle, la paroisse pouvait s'enorgueillir d'une chaire sculptée par Philippe Liébert en 1779. Malheureusement, sa trace est perdue après la démolition de la première église en pierre.
Les archives ne permettent pas de déterminer qui a réalisé le maître-autel. Cependant, la forte similarité des motifs décoratifs de l'ouvrage avec le reste de la décoration de l'église nous incite à conclure que Victor Bourgeault, sculpteur de Lavaltrie, aurait pu exécuter cette oeuvre d'après un plan d'architecte Victor Bourgeau, son cousin. Le tabernacle est de bois sculpté blanc enrichi d'or.
L'église est consacrée le 30 septembre 1868. Depuis 1871, deux tableaux du peintre-copiste Tomasio Oreggia dominent les retables des autels de la sainte Vierge et de saint Joseph. À l’autel principal, un tableau anonyme, récupéré de l’église de 1820, évoque saint Pierre, l’ancien titulaire de la paroisse.
À la création du diocèse de Joliette en 1904, L’Assomption et les paroisses voisines de Charlemagne, de Le Gardeur, de Saint-Sulpice, et de Repentigny obtiennent de demeurer dans le diocèse de Montréal.
En 1959, des travaux de restauration sont exécutés et incluent la consolidation de la structure du toit de l'église et des clochers, la réfection des toitures ainsi que la création de vestibules aux entrées latérales. Les deux lochers sont reconstruits par l'entrepreneur Pierre Ritchot dans le même style que les précédents, mais avec un recouvrement en feuilles de cuivre. Une salle paroissiale est aménagée. Le décor intérieur est restauré en 1998-1999 et, en 2002-2003, les portes et la façade sont l'objet de travaux.
L'église en pierre présente un plan composé d'une nef rectangulaire et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Elle est prolongée d'une sacristie rectangulaire d'un étage en pierre. L'église est coiffée d'un toit à deux versants. Sa façade est orientée vers la rivière L'Assomption située à proximité. Elle est classée « immeuble patrimonial » par la municipalité le 6 février 1996. Cette protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.
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History
The City of L'Assomption is located 31 miles (50 km) east of Montréal and 17 miles (27 km) west of Joliette in a meander of L'Assomption River, right after its confluence with L'Achigan River. It belongs to the Lanaudière administrative region and to the Lanaudière regional municipality. It also belongs to the Montréal Metropolitan Community.
Its history goes back up to the Amerindian period, where the L'Assomption River, name given by Jacques Cartier in 1535 during his second trip to Canada and nicknamed by its first residents "Outaragauesipi" (the tortuous), draws its last meander before going off towards the St. Lawrence River. Originally, the site was called "Portage" because it refers to the portage performed by the First Nations people to avoid going around the peninsula formed by a meander of the river at this location.
The St. Sulpice seigniory, two miles by six, wa,s granted on December 17th, 1640 to Pierre Chevrier, baron de Fancamp, and to Jérôme Le Royer de La Dauversière who acted for and in the name of the St. Sulpice Clerics while the Repentigny seigniory was granted on April 16th, 1647, to Pierre Le Gardeur de Repentigny. These two territories were left without modifications and without land cleaning until 1670. In the meantime, Pierre Le Gardeur died at sea in 1648 and both Repentigny and Becancour seigniories were inherited by his widow, Marie Favery. On May 2nd, 1670, she gave up all her seigniorial rights to his sons: Jean-Baptiste and Charles, sieur de Villiers, who shared them among themselves. Jean-Baptiste received the Repentigny seigniory, and Charles, the Bécancour seigniory. Jean-Baptiste, not being able to colonize the complete territory of his seigniory, sold, on May 11th, 1670, half of his rights which proved to be 90% of the territory, to Charles Aubert, sieur de La Chesnaye, a rich trader from Québec City. This agreement was official on May 5th, 1671. Jean-Baptiste keept only the territory the St. Lawrence River and the L'Assomption River and established the city of Repentigny.
The territory purchased by Charles Aubert was named La Chesnaye seigniory. On August 13th, 1680, he sold it to Pierre-Noël Le Gardeur de Tilly for 20,000 pounds who sold it to Raymond Martel in 1700. On April 26th, 1709, it was foreclosed and put up for sale. Pierre Le Gardeur de Repentigny, with the help of his spouse, Agathe de St-Père, won the bid, on May 3rd, 1715, for 38,330 pounds. On July 20th, 1765, half of seigniory was sold to Roch de Saint-Ours who named it L'Assomption seigniory in 1790. The other half was sold on April 8th, 1766, and recorded on August 17th, 1769, to lieutenant-colonel Gabriel Christie who carried on the La Chesnaye name.
The colonization of the L'Assomption territory started in 1717 when Fr Pierre LeSueur, a St. Sulpice cleric and parish priest in St. Sulpice, came to clear land and to build a cabin just like "coureurs de bois" would in the trail used for the portage. His aim was to build a chapel. On August 11th, 1717, brothers Charles and Thomas Goulet, coming from Côte-de-Beaupré, were the first ones to purchase land and to settle. They closely followed by Pierre Morisseau, Louis Caillonneau and Marien Larivière. In 1718, twelve new settlements were added. By 1723, 20 families were installed. That is when Fr Pierre LeSueur started the construction of a wooden chapel-presbytery.
In 1755, many Acadians had to leave their fatherland using one of three unpleasant ways: escape, deportation and imprisonment in Acadie or in England. The first ons to arrive were those who, of trouble and misery, escaped Acadie by water, over the mountains and through the valleys. From 1756 till 1760, Québec City accommodated a few thousands while others found refuge in Trois-Rivières, in Yamachiche, in Chambly, etc. 80 persons arrived at L'Assomption at the end of September 1766. At the end of 1767, they settled in the area of St. George Stream and became, in 1772 known as 'New Acadia' and then St. Jacques-de-L'Achigan to honour parish priest Fr Jacques DeGeay.
Early in the 19th century, the economic activity got a boom and the region organized itself as a parish municipality on April 8th, 1846. It was abolished on September 1st, 1847, to be reconstructed on July 1st, 1855, after the seigniorial regime was abolished on December 18th, 1854. A village municipality representing the rural section of the territory was established on January 1st, 1888, and detached from the parish municipality which now represented the urban section of the territory.
From 1790 till 1832, L'Assomption was the most important economic center in the area. In 1792, it was elected as the county seat of the Leinster County. The concentration of commercial activities and the arrival of craftsmen fostered the edification of a dense urban area in the village. The establishment of a college in 1832, by Jean-Baptiste Meilleur, indirectly instilled a cultural tone on the city and contributed to the training of a local and regional elite.
A long decline started in the second half of the 19th century to the advantage of the city of Joliette. The development and the incorporation of this city, in 1863, harmed the development of L'Assomption who lost its regional capital title. Its dream of becoming the see of a new diocese disappeared when Joliette was selected in 1904. To double the harmful effects of the economic crisis of the 1930s, industries participated in the revival of the industrial activity followed by several private and public institutions after the Second World war.
With the establishment of the St. Gérard Magella parish on September 4th, 1905, the territory was divided and a parish municipality for the new area was established on January 23rd, 1906. On April 22nd, 1992, the L'Assomption village and parish municipalities regrouped and, on June 28th, 1999, the one from St. Gérard Magella joined the group to form the actual city of L'Assomption. With this grouping, the territory returned to the original size it had at the time of colonization.
The Church
In 1723, Fr Pierre Le Sueur (1684-1752), a Sulpician cleric and parish priest in St. Sulpice, undertook the construction of a 40-foot (12-meter) by 30-foot (9-meter) wooden chapel presbytery on the peninsula. It was completed in 1724 and was dedicated to St. Peter and known as St. Pierre-du-Portage Chapel. This naming was probably due to the fact that St. Pierre was to honor Fr Le Sueur's patron saint and "portage" was to reflect the site of the village, a portage area well known by travelers. The first mass was celebrated on June 29th, 1724, by Fr Le Sueur who became the first resident parish priest. He will stay until 1742. He was replaced by Sulpician Fr Jacques Degeay (1717-1774) who arrived at the end of October 1742 and will stay for the next 32 years. As for the building itself, it has, following mofdifications carried out soon after 1731, a shingle roof, board paneling, a board floor and steps.
Some time before Fr DeGeay's arrival, a project to build a new stone church was discussed because the actual church was in shambles. This project did not last long because parish financial resources were almost nonexistent and the farm owners were all very poor. One Sunday in May 1746, the church steps collapsed under the weight of the parishioners. This incident brought back the project of a new church to the agenda.
In 1748, Fr DeGeay purchased from Jean Beaudoin and with his own savings, all the necessary land for the new church and the graveyard. This contract was officialized on April 5th, 1752. The choice was approved by Bishop Henri-Marie Dubreuil de Pontbriand, of Québec City, in the spring of 1749. Besides, during his pastoral visit, on June 9th, 1749, Bishop Dubreuil de Pontbriand authorized the construction of a church. The trustees were elected on July 20th, 1749 and the allotment was published in November 1749. The cornerstone was laid on June 23rd, 1750, and the church was blessed on November 28th, 1752 by the Grand Vicar and Superior of the Montréal Seminary, Sulpician Fr Louis Normand. It was a stone church located on the slope overlooking the river, on the actual site. The building was 124 feet (37.8 meters) long by 54 feet (16.5 meters) wide. All liturgical objects from the first church: altar, balustrade, ornaments, lamps, etc were transported into the new church. In 1760, the interior decoration of the church was designed by Philippe Liébert (1733-1804) and executed between 1760 and 1791 by his pupils or colleagues: Gilles Boillevin, Antoine Cirier, François Guernon dit Belleville and Louis Foureur dit Champagne. When Fr DeGeay died on August 6th, 1774, he was replaced by Fr Pierre Huet de la Valinière who arrived on November 11th, 1774. In 1775, he was involved in events during the American Revolution, he was reprehended and had to leave the parish on February 1st, 1777. Sulpicians clerics decided to leave the management of the parish which was handed to diocesan secular priests.
A bell tower which was only a steeple without spire was hastily erected in 1752 for the blessing ceremony of the church and was only temporary. On December 6th, 1767, it was decided to build a new bell tower using wood instead of stone which was erected in the middle of the facade. On October 21st, 1770, two pillars to support this new bell tower were added inside the church and a rear gallery was built by Régis Loisel. In 1794, a new one-lantern bell tower was built by contractor Charles Laporte, of Rivière-des-Prairies, to replace the old one. This bell tower collapsed in the spring on 1795, and a new two-lantern bell tower replaced it. In 1810, it threatened to fall and its destruction was authorized up to the first lantern.
In 1786, parish territory was given up to establish the St. Paul de Lavaltrie parish and, the following year, it was for St. Roch de l'Achigan parish.
In 1819-1820, a new church was built to meet the needs of the growing population. Master bricklayer Jean-Baptiste Boutonne, dit Larochelle, and master stonemason André Auclair (1803-1865) were responsible for its construction. A sacristy was built at the same time. In 1824, the church was endowed with two bell towers. Elements of the interior decor among which a finely chiseled pulpit, reredos as well as an octagonal basin were executed from 1834 till 1836 by Urbain Brien, dit Desrochers (1781-1860), and his son Pierre-Urbain Brien, dit Desrochers (born after 1809 and dead after 1838).
The territory of the parish, which included part of the St. Sulpice seigniory and part of the L'Assomption seigniory, was canonically established on November 21st, 1835, and was known as St. Pierre and St. Paul parish. On June 3rd, 1838, the Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie parish in Repentigny was renamed as Purification-de-la-Vierge-Marie while its original name was transferred to St. Pierre-du-Portage parish which officially became Assomption-de-la-Sainte-Vierge parish on September 15th, 1860.
In 1852, the creation of new dioceses in St. Hyacinthe and in Trois-Rivières caused, among the local clergy, the wish to be selected as a see for a future diocese to be created north of Montréal. For a few years, the project lingered, but L'Assomption had to compete with Joliette who had the same wish. To meet the competition, the churchwardens decided to enlarge the church with a view to being the cathedral of the future diocese. In 1857, both bell towers were demolished because they were not secured and parish territory was given up to establish a parish in L'Achigan now l'Épiphanie. In 1863-1864, major works took place under the management of the parish priest Pierre-Ferréol Dorval. Architect Victor Bourgeau (1809-1888) prepared the enlargement plans and contractors François Archambault, father and son, carried out the works. A new facade was erected and the nave was enlarged by building new long wall sections from the bell towers up to the transepts. The former lateral walls were demolished and replaced with interior pillars. The same bell towers were used but put on more solid bases. The chancel and the sacristy were preserved and integrated into the new building.
For the exterior, architect Victor Bourgeau designed a neo-Baroque-inspired architectural composition. The pilasters embedded in the walls and resting on their bas-relief pedestals divide the facade into three vertical sections. They also extend beyond the cornice, framing a central arched niche which surmounts a pediment topped with a cross. The three large doors on the ground floor echo the three fully arched windows located higher on the facade. A central niche houses a statue of Our Lady of the Assumption.
The presence of the two towers which frame the facade and at the feet of which rests the smaller naves is the practical solution for an expansion ordered by the ambitious dream of a cathedral. With their chains of cut corner stones and their imposing mass, they create a balanced impression of force and endurance. Two typical octagonal bell towers complete the ensemble. They are each enhanced by two superimposed bell chambers topped by a spire.
Behind this facade, the interior eloquently affirms Victor Bourgeau's architectural talent. Influenced by the popular Ultramontanism movement and the supremacy of the neo-Baroque style in religious architecture, he created, between 1865 and 1867, an interior decor which reveals his taste and his erudition.
Inspired by Roman basilicas, he introduces an imposing lofty nave in which light floods in from the arched windows of the side aisles. The procession of colonnades runs along each side of the main nave which is separated into three sections. The pillars extend past the cornice into the vault archways. Above, as if to echo the arcades delineated by the pillars, are tympana decorated with medallions richly decorated with sculpted roses. The vault is arranged as a classical garden of prodigiously sculpted foliage. This symmetrical disposition of rectangles and squares recalls the paneled ceilings of the lateral naves enclosed between the columns and the walls. The sanctuary vault rests on an entablature whose cornice with its many modillons extends all around the main nave. In the chancel, the entablature receives a frieze enhanced by rinceaux and meets the main isolated reredos in the back end of the apse.
The pulpit, by sculptors Urbain Brien dit Desrochers, father and son, was ordered in December 1834. Originally, it had been leaned up against the wall of the former church but since 1865, it is affixed to one of the nave pillars. In the early days of the 18th century, the parish proudly had with a pulpit sculpted by Philippe Liébert in 1779. Unfortunately, no trace of it remained after the demolition of the first stone church.
Parochial archives do not mention the name of who executed the main altar. However, the strong similarity between the decorative patterns of the work and the rest of the decorations in the church suggests that Victor Bourgeault, a sculptor from Lavaltrie, could have been the individual who executed this work based on a design by architect Victor Bourgeau, his cousin. The tabernacle is of gilded sculpted white wood.
The church was consecrated on September 30th, 1868. Since 1871, two paintings of the painter-copyist Tomasio Oreggia dominate the reredos of the Blessed Virgin and St. Joseph altars. Above the main altar, an anonymous painting, recovered from the 1820 church, depicts St. Pierre, the former parish patron saint.
When the Joliette diocese was established in 1904, the L'Assomption parish along with the neighboring parishes of Charlemagne, Le Gardeur, St. Sulpice, and Repentigny were allowed to remain part of the Montréal diocese.
In 1959, restoration works were carried out and included the structural strengthening of the roof and the bell towers, the reconstruction of the roof as well as the installation of vestries in the lateral entries. A parish hall was also fitted. The interior decor was restored in 1998-1999 and, in 2002-2003, works were executed on the doors and the facade.
The stone church presents a floor plan which includes one rectangular nave and a narrower chancel ending up in a semicircular apse. It is extended by a rectangular one-story stone sacristy. The church is topped by a double-pitch roof. Its facade faces L'Assomption River. It is classified as a "heritage building" by the municipality on February 6th, 1996. This protection applies to the building's exterior envelope.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Flûte double | 8' | Principal | 8' | |
Gemshorn | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Violde de gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Voix céleste | 8' | |
Trompette | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Octavin | 2' | |||
Cornet | III | |||
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Trémolo |
Positif |
Pédale |
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Principal étroit | 8' | Flûte ouverte | 16' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 16' | |
Quintaton | 8' | Gedeckt | 16' | |
Dulciane | 8' | Flûte | 8' | |
Viole d'orchestre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte douce | 4' | Bombarde | 16' | |
Clarinette | 8' | |||
Tremolo |