Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Orgue de tribune / Gallery Organ Mitchell 1886 / Casavant, Opus 1340, 1931 / Lévesque et Roussin 2008
|
|
![]() |
Orgue de choeur / Chancel Organ Zingraff et Bourdon 1821 / Casavant, Opus 1431, 1931 / Lévesque et Roussin 2008
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
Longueuil est une ville située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, face à Montréal. Elle forme le cœur de l'agglomération de Longueuil, le secteur le plus urbanisé de la région de la Montérégie et de la banlieue sud de Montréal.
Le nom de la ville se réfère à Charles LeMoyne (1626-1685), seigneur de Longueuil en 1668. Il tire son qualificatif de Longueuil, du village de Longueil situé à environ 12 km ( milles) de Dieppe en Normandie, village où naquit sa mère, Judith Duchesne.
Historique
Le 24 septembre 1657, Jean de Lauzon, sieur de la Citière, concède un arrière-fief de 50 arpents de front par 100 de profondeur à Charles LeMoyne. Le 20 mars 1665, LeMoyne ajoute à son domaine les îles Ronde et Sainte-Hélène. Quelques années plus tard, l'immense seigneurie de la famille Lauzon est réunie au domaine du roi; la distribution de seigneuries et le contrôle de leur exploitation passent alors sous l'autorité de l'intendant de la Nouvelle-France. C'est sur la recommandation de ce dernier que Louis XIV, en 1668, décerne le titre de Sieur de Longueuil à Charles LeMoyne et à ses descendants, et ce, au moment où le peuplement commence à se faire. Le 3 novembre 1672, l'intendant Jean Talon octroie à Charles LeMoyne les terres non concédées situées entre la seigneurie de La Prairie de la Magdeleine et la seigneurie de Boucherville. Le 10 juillet 1676, l'intendant Jacques Duchesneau réunit toutes les terres concédées à Charles LeMoyne au domaine de la seigneurie de Longueuil qui aura dès lors 2 lieues de front sur le Saint-Laurent sur 2 lieues de profondeur en plus des îles Sainte-Hélène, Ronde et autres îles, îlets et battures adjacents.
En février 1685, au décès du premier seigneur Charles LeMoyne, la seigneurie passe à son fils Charles II. Celui-ci entreprend, vers 1698, la construction d'un fort de maçonnerie destiné à assurer la défense de ses censitaires et à lui servir de résidence. Le 26 janvier 1700, la seigneurie est élevée au rang de baronnie et Charles II LeMoyne devient le premier baron de Longueuil. Le 8 juillet 1710, le territoire est augmenté par les terres non concédées à l'arrière de son territoire et de celui de la seigneurie de La Prairie jusqu'à la rivière Richelieu. Au décès de Charles II LeMoyne le 7 juin 1729, son fils, Charles III, devient deuxième baron de Longueuil.
Au décès de Charles III LeMoyne, le 17 janvier 1755, son fils, Charles-Jacques devient le troisième baron de Longueuil. Il meurt lors de la bataille du lac George le 27 septembre 1755, quelques mois après avoir hérité de la seigneurie. Sa fille, Marie-Charles-Joseph, épouse de David Alexander Grant qui devient quatrième baronne de Longueuil. En 1775, le château de Longueuil, érigé au XVIIe siècle, est assiégé par les troupes américaines d'invasion, puis il est réquisitionné par l'armée britannique qui l'aménage en caserne et y loge une garnison. Un incendie le détruit en 1792.
Au décès de Marie-Charles-Joseph LeMoyne, le 17 février 1841, son fils, Charles William Grant, devient cinquième baron de Longueuil. Une municipalité de paroisse est créée le 8 juin 1845 puis abolie le 1er septembre 1847. Le 14 juin 1848, le village de Longueuil devient une structure administrative autonome par rapport à la municipalité de paroisse. Le 5 juillet 1848, au décès de Charles William Grant, son fils, Charles James Irwin, devient le sixième baron de Longueuil. Le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Le village de Longueuil obtient le statut de ville le 12 février 1874 puis de cité en 1920. Elle fusionne, en 1961, avec la ville de Montréal-Sud (créée en 1905) et garde son nom. Elle garde encore ce nom le 3 mai 1969 après sa fusion avec Jacques-Cartier (créée en 1947) et reprend son statut de ville.
Une nouvelle fusion a lieu le 1er janvier 2002 impliquant la ville du même nom et les villes de Boucherville, Brossard, Greenfield Park, LeMoyne, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Hubert et Saint-Lambert. Le 1er janvier 2006, les villes de Boucherville, Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville se sont détachées à nouveau.
L'église
Une mission catholique dédiée à Saint-Antoine-de-Padoue est érigée en 1669. Son territoire couvre celui de la seigneurie de Longueuil. Après la construction du manoir seigneurial, en 1675, une pièce de celui-ci sert de lieu de culte aux habitants du village. Un prêtre missionnaire, le curé de la paroisse Sainte-Famille de Boucherville, dessert la seigneurie jusqu'en 1698.
Vers 1698, le seigneur Charles II LeMoyne entreprend la construction d'un fort de maçonnerie qui comprend une chapelle, de 13,7 mètres (45 pieds) de long par 7 mètres (23 pieds) de large, à l'angle nord-est du fort. La mission devient, en 1698, une paroisse canoniquement érigée et reçoit son premier prêtre résident, le Père Pierre Millet, un jésuite.
Depuis la construction du fort, la population a plus que doublé et la chapelle ne peut plus contenir tous les paroissiens. L'arrivée, en 1720, de l'abbé Joseph Isambert marque le début des démarches pour la construction d'une église. Une assemblée des paroissiens, tenue le 8 novembre 1722, accepte le projet et fixe la répartition à laquelle sera astreint chacun des propriétaires. Il faudra attendre l'ordonnance de l'intendant Michel Bégon, le 9 juin 1724, pour que commencent les travaux. Érigée sur un terrain donné par les seigneurs du lieu, l’église adopte le plan récollet et prend la forme d'un rectangle de 24,4 mètres (80 pieds) de long par 12 mètres (40 pieds) de large qui se termine par un tiers-point. L'édifice contient 44 bancs, mais ne comprend ni transept ni sacristie. La façade, ornée d'un œil-de-bœuf, est surmontée d'un clocher à cheval sur le pignon. Huit fenêtres percent les murs de ce bâtiment de maçonnerie recouvert d'une toiture de bardeaux. Les travaux de maçonnerie sont réalisés par le maître maçon Guillaume Alexandre dit Jourdain alors que Jacques Lefebvre est chargé de couvrir l'église alors que Nicolas Collet dit Malouin est chargé des bancs, des fenêtres, de la voûte et de l'oeil-de-boeuf. La construction débute en 1725 et, en août 1727, l'église accueille les fidèles. Le clocher est élevé en 1730 par maître Morand. La décoration intérieure s'échelonne sur plusieurs années. Vers 1740, la fabrique commande un maître-autel à Paul Jourdain dit Labrosse, un des meilleurs sculpteurs du régime français. La seule transformation majeure que subit l'église est l'ajout d'une tribune en 1780.
En 1789, la paroisse accueille comme curé, l'abbé Pierre Denault qui a occupé des fonctions importantes auprès de l'évêque de Québec. Nommé évêque du diocèse de Québec le 4 septembre 1797, il n'abandonne pas pour autant sa paroisse, décidant contre toute attente de diriger son diocèse à partir de son presbytère de Longueuil. Il décède le 17 janvier 1806 et ses restes sont inhumés d'abord dans la crypte de son église puis transférés dans l'église de 1811 puis dans la crypte de l'église actuelle. Le 30 mai 1969, ses restes sont transférés dans la cathédrale de Québec où il rejoint tous les anciens évêques de Québec.
Conçue pour desservir une population de deux à trois cents personnes, l'église, érigée en 1725, ne peut plus répondre aux besoins. En 1806, le successeur de l'évêque à la cure de Longueuil, l'abbé Augustin Chaboillez, décide de construire une nouvelle église. Le 6 août 1809, la baronne de Longueuil concède un terrain de 61 mètres (200 pieds) de front par 51,8 mètres (170 pieds) de profondeur. Les travaux débutent en 1811 et, le 1er janvier 1814, les fidèles prennent possession de leur nouvelle église. Cette dernière, deux fois plus grande que la première, sera en partie construite avec les pierres du Fort Longueuil. Construite selon le plan de l’abbé Pierre Conefroy, vicaire général du diocèse de Québec et curé de Boucherville, c’est-à-dire de forme rectangulaire avec ajout de transepts, l’église possède une façade-écran dissimulant une toiture à deux versants. L'édifice mesure 38,4 mètres (126 pieds) de long par 15,5 mètres (51 pieds) de large avec, des murs latéraux atteignant 10,4 mètres (34 pieds) de hauteur et, de part et d'autre et deux chapelles saillantes de 4,3 mètres (14 pieds) de profondeur. La sacristie, située derrière l'abside, elle mesure 9,1 mètres (30 pieds) de long par 8,8 mètres (29 pieds) de large. La décoration s'échelonne sur plusieurs années. Dès 1813, la fabrique confie à Louis-Amable Quévillon (1749-1823), le plus prolifique sculpteur de la région de Montréal, d'importants travaux de décoration. En 1918, un paroissien, le sculpteur André Achim (1793-1843) réalise les fonts baptismaux, les grandes portes du porche, et le buffet d'orgue. En 1822, le peintre Jean-Baptiste Roy-Audy (1778-c1848) réalise trois tableaux. Ces oeuvres seront plus tard intégrées à l'église actuelle. C’est dans cette église que sera installé le premier orgue de la paroisse.
L'église de 1727 est démolie en 1816. Le maître-autel de cette première église est conservé dans une chapelle de 5,2 mètres (17 pieds) de front par 6,4 mètres (21 pieds) de profondeur, érigée en 1813. À son tour, cette chapelle est démolie en 1890. Cette oeuvre est aujourd'hui conservée à la Galerie nationale du Canada, à Ottawa.
Lors de la création du diocèse de Montréal, le 13 mai 1836 par le pape Grégoire XVI, la paroisse de Longueuil est intégrée à ce nouveau diocèse. À la même période, la fabrique manifeste son intention de suppléer au manque de place par la construction de tribunes, mais ce projet est reporté. En 1849, Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, recommande d'agrandir l'église et, pour la première fois, la possibilité de remplacer l'église est abordée, car, de 1845 à 1855, la paroisse, essentiellement agricole, devient une paroisse majoritairement urbaine. Les tribunes latérales sont érigées en 1856. Le 15 octobre 1862, la partie sud de la paroisse est détachée et devient, avec une partie provenant de la paroisse Sainte-Famille de Boucherville, la paroisse de Saint-Hubert.
L’église étant devenue beaucoup trop petite pour la population, la fabrique décide, le 23 décembre 1883, de construire une nouvelle église. La requête est adressée à Mgr Édouard-Charles Fabre, archevêque de Montréal, qui l'accepte le 12 mars 1884. La fabrique confie, le 6 août 1884, aux architectes Maurice Perrault et Albert Mesnard le mandat de préparer plans et devis. Le contrat de construction, au montant de 98 895 $, est signé le 17 novembre 1884 avec les entrepreneurs Eugène Fournier dit Préfontaine et Octave Cossette. Lors du bilan final, en 1892, le coût total s'élève à 142 567 $.
Le terrain de l'église de 1811 devant être utilisé pour le nouvel édifice, la fabrique confie à Camille Provost la construction d'une chapelle temporaire en bois pouvant contenir les 308 bancs de l'église qu'on s'apprêtait à démolir. La somme de 2 525 $ est allouée à cette construction qui servit de septembre 1884 au 27 janvier 1887. Cette chapelle sera démolie trois mois après l'ouverture de l'église.
Les travaux de démolition de l'ancienne église débutent le 15 juillet 1884 et, le 25 juin 1885, la pierre angulaire est posée. Comme les cloches de l'ancienne église semblaient bien indignes des magnifiques tours du nouveau bâtiment, le curé, l'abbé Maximilien Tassé, propose une souscription volontaire qui fut un succès. La somme de 3 475 $ est amassée et est suffisante pour garnir le clocher de cinq nouvelles cloches coulées à la fonderie Mears & Steinbach, de Londres. Elles sont bénites le 14 novembre 1886. Quant à la nouvelle église, elle est bénite par Mgr Édouard-Charles Fabre, archevêque de Montréal, le 27 janvier 1887 et consacrée le 2 juin 1887. La décoration intérieure sera terminée en 1911.
L’édifice est construit selon un plan byzantin en forme de croix grecque surmontée d'une coupole à la croisée du transept. Sa décoration est de style néo-gothique : motifs d'ogives, la flèche du clocher, rosace, contreforts et pinacles. L'édifice mesure 60,1 mètres (200 pieds) de longueur (74,4 mètres ou 244 pieds incluant la sacristie) et 41,1 mètres (135 pieds) de largeur au niveau des transepts et 26,2 mètres (86 pieds) dans la nef. La hauteur est de 45,7 mètres (150 pieds) sous la coupole. La façade, avec la statue de saint Antoine, une oeuvre de Louis-Philippe Hébert (1850-1917), atteint 35,4 mètres (116 pieds). La flèche s’élève à 50,3 mètres (165 pieds) du sol. Encore aujourd’hui, elle est la plus vaste église du diocèse de Saint-Jean-Longueuil.
De 1887 à 1905, des bougies étaient utilisées pour assurer l'éclairage de l'église. L'électricité est installée en 1905. Le chauffage, d'abord assuré par des fournaises au charbon, est remplacé en 1929 par un système à l'huile puis aujourd'hui par un système au gaz. En janvier 1929, le curé, Mgr Georges Payette, décide d'entreprendre une très importante opération de rénovation de l'église : nettoyage en profondeur, augmentation du nombre de bancs et, surtout, nouvelle décoration intérieure confiée à Louis L. Jobin, spécialiste de la décoration d'église. Commencés à l'été 1930, les travaux se terminent à la fin d'août 1931 et ont coûté 42 682 $.
Le diocèse de Saint-Jean-de-Québec est créé le 9 juin 1933 par le pape Pie XI et Mgr Anastase Forget comme nommé comme premier évêque le 12 mai 1934. À cette occasion, la paroisse de Longueuil quitte le diocèse de Montréal pour faire partie du nouveau diocèse.
Au cours des années 1960, le choeur de l'église est réaménagé pour répondre aux exigences de Vatican II; l'autel de célébration provient de l'église de 1811. En 1961, les magnifiques portes de pin sculptées du portail principal sont remplacées par des portes d'aluminium et, en 1971, le portail lui-même est réaménagé à l'occasion de travaux de voirie entrepris par la ville.
L’église est élevée au rang de cocathédrale en 1982 alors que le diocèse de Saint-Jean-de-Québec devient le diocèse Saint-Jean-Longueuil. À cette occasion, le choeur est réaménagé afin d'y installer la cathèdre ou siège de l'évêque et une partie du mobilier du choeur est changé. Le 7 février 1984, l’édifice est reconnu comme « immeuble patrimonial » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. En 1997, le choeur est réaménagé pour adopter son aspect actuel.
Les orgues
Le premier orgue de l’église est commandé, en 1821, aux facteurs George Zingraff et Joseph Bourdon, de Montréal, et installé dans un buffet sculpté par André Achim, de Longueuil, suivant les plans élaborés par le curé, l'abbé Augustin Chaboillez.
En 1886, à la suite de la construction de l’église actuelle, l’instrument de 1821 est déménagé dans celle-ci et installé sur une tribune derrière le maître-autel. Au même moment, la fabrique acquiert, pour la somme de 3 500 $, d’un orgue Mitchell qui est installé au centre de la tribune arrière. Son grand buffet carré, non conçu spécifiquement pour l'église, obstrue la rosace de la façade nuisant ainsi à l'éclairage de l'église. Cet instrument de 30 jeux à traction mécanique répartis sur deux claviers et pédalier faisait, selon les archives paroissiales, la fierté des paroissiens. Malgré trois jeux et un clavier de moins, cet orgue possède la même puissance que celui construit quelques années plus tôt pour l’église du Gesù, à Montréal. De plus, il comporte une Montre 16' qui ajoute à l’ensemble un effet majestueux de profondeur dans la vaste nef.
Mis à part l’ajout d’une soufflerie électrique en 1912, l’orgue de Mitchell n’a connu aucune transformation jusqu’à son remplacement en 1930.
En 1930, à la suite des travaux majeurs réalisés à l’intérieur de l’église et à l’agrandissement de la tribune de l’orgue, le curé de l’époque, Mgr Georges Payette, commande deux nouveaux instruments à Casavant Frères. Afin de dégager la rosace de la façade et pour accueillir une chorale plus nombreuse, il est précisé que l’instrument sera logé dans deux buffets surélevés, situés de part et d’autre du vitrail.
Le grand orgue, qui possède 35 jeux répartis sur trois claviers et pédalier, possède une console située près de la balustrade et dotée de toutes les technologies en vogue à l’époque. Une partie de la tuyauterie de l’orgue Mitchell est réutilisée dans sa construction. L’orgue de chœur compte neuf jeux et, en plus de posséder sa propre console, il est aussi jouable à partir de la console du grand orgue. On ne conserve rien de la tuyauterie de l’orgue de 1821, mais le buffet de Achim (1793-1843) est préservé; cependant, il est agrandi et repeint.
Les nouvelles orgues, de style anglo-américain et qui ont coûté 18 265 $, sont inaugurées le 11 décembre 1931 par la jeune organiste française Renée Nizan. On doit noter que lors de cette inauguration, seul le grand orgue a été utilisé.
La restauration
Après plus de 70 ans de bons services, l’instrument montre des signes évidents de fatigue : l’orgue de chœur est devenu injouable et le grand orgue nécessite des travaux importants de remise à neuf. En plus des fuites au niveau des réservoirs d’air, des nombreux tuyaux muets et de l’encrassement général de la tuyauterie, l’orgue présente aussi des faiblesses sur le plan sonore. Bien que puissant, l’instrument est lourd, pâteux, et manque nettement d’harmoniques aiguës. De plus, les sections présentent, entre elles, un déséquilibre considérable. Sur les conseils de la firme Lévesque-Roussin, choisie pour réaliser les travaux, le projet original, qui consistait en une simple remise à neuf des composantes de l’orgue, se transforme en une restructuration sonore complète. Ce projet d’envergure vise à confirmer l’esthétique symphonique de l’instrument tout en lui conférant plus de polyvalence.
Les travaux débutent par la remise en fonction de l’orgue de chœur. Toutes les composantes mécaniques sont restaurées et deux jeux sont interchangés afin de donner un caractère plus affirmé à chaque division.
En plus d’une remise à neuf complète de tout le système mécanique, du remplacement des moteurs d’expression par d'autres offrant une plus grande amplitude et du recuirage de tout l’orgue, les principaux travaux effectués à l’orgue de tribune sont les suivants :
Les travaux se sont terminés par la réharmonisation générale de l’instrument réalisé par Jacques L’Italien. Le processus s'est réalisé dans un souci d’équilibre et de luminosité, tant sur le plan horizontal que vertical. L’esthétique romantique de l’instrument est conservée et même confirmée. Cependant, les larges timbres anglo-américains de l’orgue d’origine ont cédé leur place à des sonorités nettement plus françaises et plus affirmées.
L’orgue est inauguré en mai 2008 par Marc D’Anjou, organiste titulaire à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, dans un programme d’œuvres variées allant de Bach à Bédard.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
Longueuil is a city located on the south shore of the St. Lawrence River, facing Montréal. It is the center of the Longueuil agglomeration, the most urbanized area of the Montérégie region and the southern suburbs of Montréal.
The name of the city honors Charles LeMoyne (1626-1685), landlord of Longueuil in 1668. Longueuil comes from the name of the Longueil village located about 7 miles (12 km) from Dieppe in Normandy, village where his mother, Judith Duchesne, was born.
History
On September 24th, 1657, Jean de Lauzon, Sieur de la Citière, granted a 50-acre wide by 100-acre deep area to Charles LeMoyne. On March 20th, 1665, LeMoyne added Ronde and St. Helene islands to his domain. A few years later, the Lauzon family's huge seigniory was united to the King's property; the distribution of seigniories and their exploitation came under the authority of New France's intendant. It is upon his recommendations that King Louis XIV, in 1668, bestowed the title of Sieur de Longueuil to Charles LeMoyne and to his descendants and this, at the time when the population was settling in. On November 3rd, 1672, intendant Jean Talon granted Charles LeMoyne all the unassigned land located between the seigniory of La Prairie de Magdeleine and the seigniory of Boucherville. On July 10th, 1676, intendant Jacques Duchesneau regrouped all the territories granted to Charles LeMoyne into a domain called seigniory of Longueuil which will measure 2 miles facing the St. Lawrence River on 2 miles deep including St. Helene and Ronde islands and other small islands and nearby tidelands.
When the first landlord Charles LeMoyne died in February 1685, the seigniory reverted to his son, Charles II. He undertook, by 1698, the construction of a stonework fort intended to protect his tenants and to be used as a residence. On January 26th, 1700, the seigniory was erected as a barony and Charles II LeMoyne became the first baron of Longueuil. On July 8th, 1710, the territory was increased by unassigned lands located at the back of the seigniory and the back of the seigniory of La Prairie up to the Richelieu River. When Charles II LeMoyne died on June 7th, 1729, his son, Charles III, became second baron of Longueuil.
When Charles III LeMoyne died on January 17th, 1755, his son, Charles-Jacques became the third baron of Longueuil. Unfortunately, he died, in the Lake George battle, on September 27, 1755, only a few months after having inherited the seigniory. His daughter, Marie-Charles-Joseph, wife of David Alexander Grant became the fourth baroness of Longueuil. In 1775, the Longueuil castle, built in the 17th century, was besieged by the invading American troops and was requisitioned by the British army who set it up as a barracks to lodge a garrison. The castle was destroyed by fire in 1792.
When Marie-Charles-Joseph LeMoyne died on February 17th, 1841, his son, Charles William Grant, became the fifth baron of Longueuil. A parish municipality was officially created on June 8th, 1845, and was abolished on September 1st, 1847. On June 14th, 1848, the Longueuil village became an autonomous administrative structure separate from the parish municipality. When Charles William Grant died on July 5th, 1848, his son, Charles James Irwin, becomes the sixth baron of Longueuil. The seigniorial regime was abolished on December 18th, 1854.
The village of Longueuil was granted city status on February 12th, 1874, then the town status in 1920. In 1961, it merged with Montréal-South (established in 1905) and kept its name. The same thing happened when, on May 3rd, 1969, it merged with Jacques-Cartier (established in 1947). The Town of Longueuil reverted to the city status.
A new merger took place the January 1st, 2002, regrouping the Longueuil with the cities of Boucherville, Brossard, Greenfield Park, LeMoyne, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Hubert and Saint-Lambert. On January 1st, 2006, the cities of Boucherville, Brossard, Saint-Lambert and Saint-Bruno-de-Montarville were detached.
The Church
A Catholic mission dedicated to St. Anthony of Padua was established in 1669. Its territory covered the whole seigniory of Longueuil. After the construction of the seigniorial manor, in 1675, a room was reserved to act as a place of worship for the village residents. A missionary priest, Holy Family parish priest in Boucherville, served the seigniory until 1698.
By 1698, landlord Charles II LeMoyne undertook the construction of a fort which, in the northeastern angle, included a chapel measuring 45 feet (13.7 m) long by 23 feet (7 m) wide. The mission became, in 1698, a canonically established parish and received its first resident priest, Jesuit Fr Pierre Millet.
Since the construction of the fort, population has nearly doubled and the chapel can no longer contain all parishioners. When parish priest Fr Joseph Isambert arrived in 1720, he quickly set up steps leading to the construction of a church. A parishioners' meeting, held on November 8th, 1722, accepted the project and set the assessment tax which will be compelled to every property owner. It will be necessary to wait for a ordinance from intendant Michel Bégon, on June 9th, 1724, for the construction to begin. Built on land given by the seigniory lords, the church adopted a Récollet floor plan which was a rectangle measuring 80 feet (24.4 m) long by 40 feet (12.2 m) wide ending with a triangular apse. The building housed 44 pews but had no transept nor sacristy. The facade, adorned with an oculus, was topped by a steeple sitting astride on the gable. Lateral stone walls received eight windows and the roof was covered with shingles. Stonework was executed by master-mason Guillaume Alexandre dit Jordain while Jacques Lefebvre executed the roofing and Nicolas Collet dit Malouin executed the pews, the windows, the vault and the oculus. Construction started in 1725 and, in August 1727, the church was open for services. The steeple was erected in 1730 by master Morand. Interior decoration was spread over several years. By 1740, the church wardens ordered a high altar from Paul Jourdain dit Labrosse, one of the best sculptors of the French regime. The only major transformation made to the church was the addition of a gallery in 1780.
In 1789, Fr Pierre Denault was appointed as a parish priest. He was working closely with the bishop of Québec. Appointed bishop of Québec on September 4th, 1797, he did not leave his parish and, deciding against all expectations, he managed his diocese from his Longueuil presbytery. He died on January 17th, 1806, and his last remains were first buried in the church's crypt. They were translated in the 1811 church's crypt and then in the actual church's crypt. On May 30th, 1969, his remains were translated to Québec cathedral where he joined all former Québec bishops.
Designed to serve a population of two or three hundred persons, the church, built in 1725, was too small. In 1806, the bishop's successor as Longueuil's parish priest, Fr Augustin Chaboillez, decided to build a new church. On August 6th, 1809, the baroness of Longueuil donated a piece of land measuring 200 feet (61 meters) wide by 170 feet (51.8 meters) deep. Construction started in 1811 and, on January 1st, 1814, the new church was ready for services. This building, twice as large as the former one, was partly built with stones coming from the Longueuil Fort. The church was built according to plans designed by Fr Pierre Conefroy, General Vicar of Québec diocese and Boucherville's parish priest. It was a rectangular building with the addition of transepts. It had a screen facade hiding a two-sided roofing. The building was 126 feet (38.4 m) long by 51 feet (15.5 m) wide with, lateral walls reaching 34 feet (10.4 m) high and, on either side, two salient chapels 14 feet (4.3 m) deep. The sacristy, located behind the apse, was 30 feet (9.1 m) long by 29 feet (8.8 m) wide. The works on interior decoration were spread over several years. In 1813, the churchwardens entrusted Louis-Amable Quévillon (1749-1823), Montréal's most productive sculptor, with the important task of interior decoration. In 1918, a parishioner, sculptor André Achim (1793-1843) executed the baptismal fonts, the large porch doors, and the organcase. In 1822, painter Jean-Baptiste Roy-Audy (1778-c1848) executed three paintings. These works will later be transferred into the actual church. This church received the first organ.
The 1727 church was demolished in 1816. The main altar from this first church was preserved in a 17 feet (5.2 m) long by 21 feet (6.4 m) deep chapel built in 1813. This chapel wa demolished in 1890. This main altar is preserved today in the National Gallery of Canada, in Ottawa.
When the diocese of Montréal was established, on May 13th, 1836, by Pope Gregory XVI, the parish of Longueuil was transferred into this new diocese. In the same period, the churchwardens intended to correct the lack of places problem by adding galleries but this project was set aside. In 1849, Bishop Ignace Bourget, of Montréal, recommended enlarging the church and, for the first time, the possibility of replacing the church was studied because, from 1845 till 1855, the mainly agricultural parish had become a predominantly an urban parish. Lateral galleries were erected in 1856. From 1862, the parish's south section was detached to become St. Hubert parish.
Again, the church had become much too small for the population and the churchwardens decided, on December 23rd, 1883, to build a new church. The request was sent to Archbishop Édouard-Charles Fabre, of Montréal, who accepted it on March 12th, 1884. The churchwardens entrusted, on August 6th, 1884, to architects Maurice Perrault and Albert Mesnard the design of the church. The building contract, totaling $98,895, was signed on November 17th, 1884, with contractors Eugene Fournier dit Préfontaine and Octave Cossette. In its final balance sheet, in 1892, the total cost was $142,567.
The piece of land on which the 1811 church was built upon was to be used for the new building. The churchwardens entrusted Camille Provost to build a temporary wooden chapel that can hold the 308 pews from the church they will demolish. The sum of $2,525 was allocated in this construction which will serve from September 1884 till January 27th, 1887. This chapel will be demolished three months after the opening of the church.
The demolition of the church started on July 15th, 1884, and, on June 25th, 1885, the cornerstone was laid down. As the bells of the former church seemed very unworthy of the splendid tower of the new building, the parish priest, Fr Maximilian Tassé, set up a subscription which was a success. The sum of $3,475 was collected and was sufficient to pay for the purchase and installation of five new bells cast in the Mears and Steinbach foundry, of London (England). The bells were blessed on November 14th, 1886. The new church was blessed by Archbishop Édouard-Charles Fabre, of Montréal, on January 27th, 1887, and was consecrated on June 2nd, 1887. The interior decoration will be completed by 1911.
The Byzantine floor plan building is in the shape of a Greek cross crowned by a dome erected at the transept crossing. Its decoration is neo-Gothic: ogive designs, the steeple of the bell tower, the rose window, buttresses and pinnacles. The building is 200 feet (60.1 meters) long (244 feet or 74.4 meters with the sacristy) and 135 feet (41.1 meters) wide at the transepts and 86 feet (26.2 meters) in the nave. It is 150 feet (45.7 meters) high under the dome. The facade is 116 feet (35.4 meters) high including the statue of St. Antony, a sculpture executed by Louis-Philippe Hébert (1850-1917) reaches 116 feet (35.4 meters). The steeple is 165 feet (50.3 meters) above ground. Even today, it is the largest church in St. Jean-Longueuil diocese.
From 1887 till 1905, candles were used to light up the church. Electricity was installed in 1905. The heating, first by coal furnaces, was replaced in 1929 with an oil system and today with a natural gas system. In January 1929, the parish priest, Msgr George Payette, decided to undertake a very important renovation project: a thorough cleaning of the church, an increase in the number of pews and, mainly, a new interior decoration entrusted to Louis L. Jobin, a church decorator. Started in summer 1930, the renovations were completed at the end of August 1931 at the cost of $42,682.
The St. Jean-de-Québec diocese was established on June 9th, 1933, by Pope Pius XI and Bishop Anastase Forget was appointed on May 12th, 1934. On this occasion, the parish of Longueuil left the Montréal diocese to be part of the new diocese.
In the 1960s, the chancel was refurbished to meet Vatican II's liturgical requirements: the celebration altar comes from the 1811 church. In 1961, the main portal's magnificent sculpted pine doors were replaced with aluminum doors and, in 1971, the portal itself was modified during public road works undertaken by the city.
The church was raised to the rank of cocathedral in 1982 when the St. Jean-de-Québec diocese became Saint-Jean-Longueuil diocese. On this occasion, the chancel was reconfigured to include the bishop's throne and part of the chancel's furniture were renewed. On February 7th, 1984, the building was classified as a "historical building" by the Québec Ministry of Culture and Communications. In 1997, the chancel was again reconfigured to take up its actual look.
The Organs
The church's first organ was commissioned, in 1821, to organbuilders George Zingraff and Joseph Bourdon, of Montréal, and installed in a case sculpted by André Achim, of Longueuil, according to the plans prepared by the parish priest, Fr Augustin Chaboillez.
Following the construction of the actual church, in 1886, the 1821 instrument was moved in the new church and installed on a platform behind the main altar. At the same time, the churchwardens purchased, for the amount of $3,500, a Mitchell organ that was installed in the middle of the rear gallery. Its large square organcase, not specifically designed for the church, obstructed the facade rose window and prevented outside light to enter the church. This mechanical action, 30-stop over two manuals and pedal instrument was, according to parish archives, a source of pride for the parishioners. With three stops and a manual short, this organ had the same power as the one built some years earlier for the Gesù church, in Montréal. Besides, it had a 16' Montre which added majesty in the large nave.
Apart from the addition of an electric wind system in 1912, no modification has been made to the Mitchell organ until its replacement in 1930.
In 1930, following major renovation works carried out inside the church and in the enlargement of the organ gallery, the parish priest, Msgr Georges Payette, entrusted Casavant Frères to build two new instruments. In order to free the facade rose window and to accommodate a larger choir, it was specified that the instrument should be housed in two raised organcases located on both sides of the stained glass window.
The main organ had 35 stops over three manuals and pedal. The console was located near the gallery rail and featured up-to-date accessories. Part of Mitchell's pipework was reused in the new instrument. The chancel organ had nine stops and, besides having its own console, it was also playable from the main organ console. No pipework from the 1821 organ was reused but Achim's organcase was preserved but it was enlarged and repainted.
The new organs, of Anglo American style and costing $18,265, were inaugurated on December 11th, 1931, by the young French organist Renée Nizan. It should be reported that during this inauguration recital, only the main organ was used.
The Restoration
After more than 70 years of good services, the instrument showed obvious signs of fatigue: the chancel organ had become unplayable and the main organ required important restoration works. Besides leaks in the air reservoirs, silent pipework and general pipework clogging, the organ had tonal weaknesses. Although powerful, the instrument was heavy, doughy, and lacked harmonics mainly in the high-pitched tones. Divisions among themselves showed considerable disequilibrium. While the original project called for a mere restoration of worn elements, the project was transformed into a complete tonal restructure following advice expressed by the Lévesque-Roussin organbuilding firm, selected to carry out the works. This large-scale plan was aimed at confirming the instrument's symphonic aesthetics while adding more versatility.
The first job was to put the chancel organ back into operation. All mechanical elements were restored and two stops were interchanged to obtain a better asserted character in every division.
Besides a complete renovation of all mechanical action, the expression motors were replaced by new ones to obtain a larger magnitude and a complete releathering was carried out. Works on the main organ were as follows:
The project ended with a general revoicing of the instrument executed by Jacques L'Italien. The process was carried out to achieve equilibrium and brightness, both on the horizontal and the vertical plans. The romantic aesthetics of the instrument were preserved and even confirmed. However, the broad Anglo American sound of the original organ has given up its place to a distinctly more French and more asserted sound.
The organ is inaugurated in May 2008 by Marc D'Anjou, main organist at Notre-Dame Basilica-Cathedral in Québec City, in a program going from Bach to Bédard.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
1Flûte harmonique | 8' | Bourdon | 8' | |
1Flûte à cheminée | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Voix céleste | 8' | |
1Flûte conique | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
1Mixture 1 1/3' | IV | Progression harmonique 2 2/3' | II-IV | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
I. Positif |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Principal | 8' | 1Résultante | 32' | |
1Flûte bouchée | 8' | Flûte ouverte | 16' | |
1Octave | 4' | Bourdon | 16' | |
1Flûte ouverte | 4' | 1Principal | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | 1Flûte (ext) | 8' | |
Quarte de nazard | 2' | 1Bourdon (ext) | 8' | |
1Tierce | 1 3/5' | 1Basse de chorale (ext) | 4' | |
Clarinette | 8' | Bombarde | 16' | |
Tremolo |
1 | Jeu ajouté, déplacé, coupé et/ou reconstruit / Added, transferred, cut and/or rebuilt stop |
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
1Prestant | 4' | 1Flûte | 4' | |
Trompette | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |
1 | Jeux déplacés / Transferred stops |