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Casavant, Opus 2034, 1950
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Les Franciscains (Ordre des frères mineurs), ordre mendiant fondé par Francesco Bernardone (saint François d'Assise) en 1208, ont donné naissance à plusieurs branches au fil des siècles : Franciscains, Conventuels, Observants, Réformés, Capucins, Déchaussés et … Récollets. La communauté est formée à la suite de l'union par le pape Léon XIII en 1897 des différentes familles d'Observants, soit les Réformés, les Déchaussés et les Récollets.
Les Récollets nous renvoient aux origines de l’histoire du Québec. Les Récollets débarquèrent à Québec sous Champlain, en 1615. Ils y demeurèrent 14 ans, jusqu’à la conquête de Québec en 1629 par les frères Kirke. Ils reviennent en 1670, s'établissant dans la basse-ville de Québec où l'Hôpital Général perpétue leur passage. Puis, sur le Cap Diamant, ils érigent un couvent entre l'actuel Château Frontenac et la rue du Trésor, couvent qui fut détruit par un incendie; un monument aux Récollets s'élève aujourd'hui sur cet emplacement. Sous le régime anglais, après 1763, comme toutes les communautés d'hommes, ils sont interdits de recrutement au Canada ce qui entraîne leur disparition du Canada. En effet, le 14 septembre 1796, Mgr Jean-François-Hubert, évêque de Québec, sécularise les frères entrés chez les Récollets depuis 1784. Le frère Marc Coutant, le dernier Récollet qui avait été sécularisé, décède le 4 mars 1849. Le décès du père Louis Demers, le 2 septembre 1813, avait marqué la fin des Récollets au Québec. Le retour des Franciscains au Canada a été préparé, dès 1881, par l'ordre franciscain séculier et par le Père Frédéric Janssoone, de passage au Canada et, en 1888, un commissariat de Terre-Sainte est fondé Trois-Rivières. L'ordre est officiellement établi au Canada en 1890, alors qu'ils ouvrent, sous la direction du Père Pierre-Baptiste Gimet, un couvent dans une maison de la rue Richmond, à Montréal. Le 25 mai 1892, ils aménagent dans une vieille maison appartenant à Frederick Thomas Judah, rue Dorchester Ouest (boulevard René-Lévesque), qu'ils nomment Couvent Saint-Joseph. Celui-ci constitua, jusqu'à tout récemment, leur maison mère dans l'est du Canada. Une première chapelle ouvre en 1894.
Au début du XXe siècle, le couvent est bien organisé. Il possède un noviciat, un collège séraphique, un studium de philosophie et un de théologie. En 1901, une chapelle néogothique est inaugurée. Elle a été construite par les entrepreneurs Ducharme et Demers d'après des plans de Jean-Baptiste Resther dont le fils était franciscain. Ils s'établissent également à Québec en 1900, avant d'y fonder un couvent d'études deux ans plus tard. En 1903, la communauté poursuit son expansion avec la construction du couvent Saint-Antoine à Trois-Rivières. Les effectifs augmentent ensuite rapidement, notamment par la venue de frères français à la suite de l'adoption de la loi de la séparation de l'État et des Églises en 1905 en France. Ces nouvelles adhésions leur permettent de s'investir dans le ministère paroissial.
En 1920, l'établissement canadien est élevé au rang de commissariat et prend le nom de Saint-Joseph avant de devenir une province autonome en 1927. L'expansion de l'ordre au Canada se poursuit de façon continue et les membres de la province fondent aussi des missions à l'étranger. Toutefois, au tournant des années 1960, la communauté, aux prises avec des difficultés de recrutement et un vieillissement de ses membres, doit abandonner certaines de ses oeuvres.
En 1940, le domaine des Franciscains sur le boulevard Dorchester s'agrandit par l’acquisition de la maison Masson (construite en 1850) et en 1949 de la maison Judah (construite en 1858 et 1875). En 2007, les Franciscains doivent prendre à contrecœur la décision de quitter ce domaine compte tenu de la décroissance du nombre de membres. Depuis ce départ, ils continuent de prendre grand soin de ce domaine qui demeure toujours leur propriété à ce jour. En vue de préparer la démolition de la chapelle et du monastère dont l'entretien est devenu trop coûteux, les restes des franciscains inhumés dans la crypte de la chapelle sont transférés dans un cimetière à Châteauguay.
La dernière messe célébrée dans cette chapelle a lieu le 1er mai 2007. Construite entre 1893 et 1901, cette chapelle, qui était fermée depuis 1997, est détruite lors d'un violent incendie le 6 février 2010. Le feu endommagea également, de façon considérable, la maison Masson. Afin de préserver ce joyau de notre patrimoine, une somme de près de 3 M$ est investie en 2010 pour restaurer cette maison. Aujourd’hui, le domaine des Franciscains, qui inclut toujours les maisons Masson et Judah, est occupé par des locataires commerciaux (bureaux) alors que le terrain central est entièrement vacant.
Au début du XXIe siècle, les Franciscains du Québec possèdent des maisons à Montréal, Lachute, Longueuil, Sorel-Tracy, Baie-Saint-Paul et Trois-Rivières. Ils sont impliqués dans divers organismes sociaux venant en aide, par exemple, aux sidéens et aux personnes itinérantes. Certains membres travaillent également en paroisse ou encore à l'éducation de la foi, notamment par la prédication et l'animation de retraites. Ils demeurent présents dans les missions au Pérou et en Afrique.
Historique/P>
Les Franciscains procèdent, en 1914, à la construction du couvent de la Résurrection dans le quartier Rosemont à Montréal. La chapelle néo-gothique de ce couvent prévue dans les plans d'origine établis par l'architecte Joseph-Ovide Turgeon n'a jamais été construite. Seule la crypte a été réalisée. En 1922, une aile, à quatre étages, est ajoutée. Elle est construite par l'entrepreneur J.C. Frenette selon les plans de l'architecte Joseph-Ovide Turgeon.
En 1960, une résidence est ajoutée, angle des rues Rosemont et Dickson, par l'entrepreneur R. Dubord et les ingénieures Brais, Frigon et Hanley selon les plans de l'architecte Claude Gagnier. La même année, une nouvelle chapelle est érigée sur les fondations de l'ancienne par les ingénieurs Bourgeois et Martineau selon les plans du Père Marie-Albert Baril.
L'orgue
Un instrument a été installé par la maison Casavant Frères en 1944. Il s'agissait d'un instrument unifié à traction électropneumatique de 27 jeux sur 7 rangs répartis sur deux claviers manuels et pédalier et 487 tuyaux. Le buffet, en merisier, était divisé en deux sections. La console était placée au centre de la chapelle. Le vent était fourni par une soufflerie électrique avec moteur installé en dessous de la chapelle. Il était dans l'ancienne chapelle et a fort probablement été vendu lorsque la chapelle moderne actuelle a été construite.
À l'origine, l'instrument actuel était installé à l'Institut pédqagogique dirigé par les Soeurs de la Congrégation Notre-Dame, à Westmount. Déménagé dans cette chapelle en 1985, il est très intéressant, car il chevauche deux esthétiques. Des jeux romantiques typiques des « vieux » Casavant côtoient des jeux d'esthétique plus baroque comme le Larigot, le Sifflet et le Cromorne. Cet instrument ne présente pas encore l'attaque très marquée (communément appelé "chiff") des Casavant des années 1960, mais on constate déjà une harmonie plus légère, plus précise et moins large que les orgues construits dans les années 1930 et 1940. C'est un des rares exemples québécois de la recherche qu'a effectuée Casavant pour finalement arriver à une esthétique plus classique. On retrouve aussi sur cet instrument des accouplements qui ne sont pas habituels comme le GO/POS et le GO/REC et POS/REC. De plus, tous les claviers manuels sont expressifs et un bouton d'union des expressions permet de contrôler l'expression des trois claviers à partir d'une seule et même pédale. Malheureusement, la tuyauterie est installée dans le choeur derrière un mur composé de liège et de toile ce qui a pour effet d'éteindre quelque peu la sonorité, mais cet état est compensé par une acoustique favorable.
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The Franciscans (Order of the Minor Brothers), mendicant order founded by Francesco Bernardone (St. Francis of Assisi) in 1208, led to the forming of several branches over the centuries: Franciscans, Conventuals, Observants, Reformed, Capuchin friars, Discalced and ... Recollets. The community was established by Pope Leo XIII in 1897 by the union of the different Obervants' families, namely the Reformed, the Discalced and the Recollets.
The Recollets bring us back to the origins of Québec. Recollets arrived in Québec City under Champlain, in 1615. They stayed for 14 years, up to the Québec conquest in 1629 by the Kirke brothers. They came back in 1670, settling in the lower section of Québec City where the General Hospital perpetuates their passage. Then, on the Cape-Diamant, they establish a monastery located between the actual Château Frontenac and the Trésor Street, a monastery that was destroyed by fire; today, a monument is erected on the site as a memorial. Under the English regime, after 1763, as all male congregations or orders were forbidden of recruiting in Canada led to their extinction in Canada. In fact, on September 14th, 1796, Bishop Jean-François-Hubert, of Québec City, secularized all the men who joined the Recollets since 1784. Br Marc Coutant, the last secularized Récollet brother, died on March 4th, 1849. The death of Fr Louis Demers, on September 2nd, 1813, marked the end of the Recollets in Québec. The return of the Franciscans into Canada was prepared by the secular Franciscan Order and by Father Frédéric Janssoone, passing through Canada in 1881. In 1888, a Holy Land Commissariat was founded in Trois-Rivières. The Order was officially back in Canada in 1890, under the leadership of Fr Pierre-Baptiste Gimet, and they set up a monastery in a house on Richmond Street, in Montréal. On May 25th, 1892, they set up St. Joseph's Monastery in an old house belonging to Frederick Thomas Judah, on Dorchester West Street (now René-Lévesque Boulevard). This monastery acted as their Eastern Canadian mother house until very recently. A first chapel opened in 1894.
At the beginning of the 20th century, the monastery was well organized. There was a novitiate, a seraphic college, and a philosophy and theology studium. In 1901, a neo-Gothic chapel was inaugurated. It was built by contractors Ducharme and Demers based on plans prepared by Jean-Baptiste Resther whose son was a Franciscan. They also settle in Québec City in 1900, before establishing a study monastery two years later. In 1903, the St. Antoine monastery was built in Trois-Rivières. Enrollments increased rapidly, notably from the arrival of French members following the adoption, in 1905, of the State and Churches separation law in France. These new members allowed the congregation to be involved into the parish ministry. In 1914, the construction began on the Resurrection monastery in Montréal's Rosemont District. The monastery's neo-Gothic chapel included in the original plans was never built. Only the crypt was built. The actual chapel was built in 1960.
In 1920, the Canadian community was raised to the rank of Commissariat and was dedicated to St. Joseph before becoming an autonomous province in 1927. The constant expansion of the Canadian community led the members to set up missions abroad. Nevertheless, in the 1960s, recruiting difficulties and the ageing of its members led the community to give up some of its deeds.
In 1940, the Franciscan domain on Dorchester Boulevard expanded by the purchase of the Masson house (built in 1850) and, in 1949, of the Judah house (built in 1858 and 1875). In 2007, the Franciscans were constrainted to leave this domain due to a shortage of members. Since their departure, they continued looking after this domain which still remains theirs. Looking ahead to the demolition of the chapel and the monastery's high maintenance costs, the last remains of the Franciscans buried in the crypt were transferred into a graveyard in Châteauguay.
The last mass was celebrated in this chapel on May 1st, 2007. Built between 1893 and 1901, this chapel, which was closed since 1997, was destroyed by a violent fire on February 6th, 2010. Fire also considerably damaged the Masson house. To preserve this jewel heritage, a sum of about $3M was invested in 2010 to restore this house. Today, the Franciscan domain, which always includes the Masson and Judah houses, is occupied by commercial tenants (offices) while the central area is completely vacant.
At the beginning of the 21th century, the Franciscans of Québec have monasteries in Montréal, Lachute, Longueuil, Sorel-Tracy, Baie-Saint-Paul and Trois-Rivières. They are involved in various social organizations helping, for instance, the Aids sufferers and the homeless persons. Some members work in parishes or in the faith education, notably by predication and retreat animation. They remain present in missions in Peru and in Africa.
The Organ
An instrument was installed by Casavant Frères in 1944. It was a unified electro-pneumatic action instrument with 27 stops and 7 ranks over two manuals and pedals and 487 pipes. The wild cherry tree organcase was divided into two sections. The console was located in the center of the chapel. The wind system was provided by an electrical blower with a motor installed in the crypt of the chapel. It was in the former chapel and was, very probably, sold when the actual modern chapel was built.
The actual instrument was originally built for the Institut pédagogique owned by the Notre-Dame Congregation Sisters in Westmount. Transferred in this chapel in 1985, it is very interesting because it sits astride two aesthetics. Casavant's typical Romantic stops are next to more Baroque aesthetics stops such as the Larigot, the Sifflet and the Cromorne. This instrument does not have Casavant's clear attack (commonly called 'chiff') of the 1960s but the instrument has a more definite, lighter voicing and is less heavy than the organs built in the 1930s and the 1940s. It is one of the rare examples in Québec showing the research going on at Casavant to finally reach a more classical aesthetic. This instrument also has unusual couplers such as GO/POS and GO/REC and POS/REC. Besides, all manual divisions are enclosed and a tablet allows joining all individual expression pedals on a single one. Unfortunately, the pipework is installed in the chancel behind a wall made of cork and cloth what has the effect of dousing the sound but this condition is offset by favorable acoustics.
II. Grand-Orgue |
I. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Mélodie | 8' | |
Montre | 8' | Dulciane | 8' | |
Gemshorn | 8' | Flûte d'amour | 4' | |
Prestant | 4' | Piccolo | 2' | |
Doublette | 2' | Larigot | 1 1/3' | |
Trompette | 8' | Sifflet | 1' | |
Cromorne | 8' | |||
Tremolo |
III. Récit |
Pédale |
|||
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Principal | 8' | Principal | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon (GO) | 16' | |
Gambe | 8' | Octave (ext) | 8' | |
Céleste | 8' | Violoncelle | 8' | |
Flûte octaviante | 4' | Bourdon (ext) | 8' | |
Nazard bouché | 2 2/3' | Flûte douce | 4' | |
Octavin | 2' | Bombarde | 16' | |
Tierce | 1 3/5' | |||
Hautbois | 8' | |||
Tremolo |
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
1Bourdon | 16' | 1Contre Dulciane | 16' | |
Montre | 8' | Flûte à cheminée | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Viole de gambe | 8' | 2Voix céleste | 8' | |
Dulciane | 8' | Dulciane | 8' | |
Prestant | 4' | Violine | 4' | |
Flûte d'amour | 4' | Flûte d'amour | 4' | |
Dulcet | 4' | Dulcet | 4' | |
Nazard | 2 2/3' | Nazard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Piccolo | 2' | |
Tierce | 1 3/5' | |||
Hautbois | 8' |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |
Octave | 8' |
Violoncelle | 8' |
Flûte ouverte | 8' |
Basson | 16' |
Jeux réels / Speaking stops |
|||
---|---|---|---|
Bourdon 16' | 44 | tuyaux/pipes | |
Montre 8' | 73 | ||
Flûte à cheminée 8' | 85 | ||
Viole de gambe 8' | 85 | ||
Voix céleste 8' | 54 | ||
1Dulciane 8' | 73 | ||
Basson-Hautbois 16' | 73 |
1 | Du 2e DO / From tenor C | |
2 | Du 2e SOL / From tenor G |