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Casavant, Opus 685, 1916
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La Présentation est une municipalité située à 10 km (6 milles) au nord de Saint-Hyacinthe dans la municipalité régionale de comté des Maskoutains dans la région administrative de la Montérégie. Son église représente un exemple d'architecture religieuse transitoire entre le style traditionnel québécois et le néoclassicisme des années 1820-1830. Monument clé de l'évolution des formes architecturales québécoises par sa façade, elle montre aussi un intérieur magnifique, représentatif de l'influence des formes de la région de Québec sur les manières de faire des concepteurs des environs de Montréal.
Historique
En 1778, un petit groupe d'habitants, vivant sur le territoire actuel de La Présentation, demande à Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), évêque (1766-1784) de Québec, l'érection d'une mission. Comme il n'y avait aucun prêtre résident à Saint-Hyacinthe, le prélat répond que le projet est prématuré.
La colonisation précoce de ce territoire s'explique par le voisinage des paroisses de Saint-Denis et de Saint-Charles qui longent le Richelieu, la grande voie de communication du temps. À mesure que les familles augmentent, on s'enfonce profondément dans la forêt et l'on atteint rapidement La Présentation.
Le 12 octobre 1804, une seconde demande est expédiée à Mgr Pierre Denault (1743-1806), évêque (1797-1806) de Québec et résidant à Longueuil. Celui-ci envoie, le 24 octobre 1804, l'abbé François Cherrier (1745-1809), curé (1769-1809) de Saint-Denis et vicaire général des paroisses situées au sud de Montréal, afin d'évaluer le bien-fondé de la création d'une nouvelle paroisse. Non seulement, l'abbé Cherrier juge la requête recevable, mais en plus il désigne un lieu central propre à la construction d'une église. Le 27 février 1805, l'abbé Cherrier soumet à l'évêque un plan pour l'église lequel sera approuvé. Certains propriétaires s'opposent toutefois à cette séparation qui entraînerait des charges s'ajoutant aux contributions imposées par la construction de l'église Saint-Hyacinthe, en 1780. Sur ces entrefaites, Mgr Denault décède le 17 janvier 1806 et son coadjuteur, Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825) lui succède comme évêque (1806-1825) de Québec.
Le processus reprend et, en juin 1806, l'abbé Cherrier revient avec un projet moins coûteux. Le 27 juin 1806, Mgr Plessis adresse une lettre pastorale dans laquelle il mentionne la création d'une paroisse sous le vocable de « La Présentation-de-la-Sainte-Vierge » et l'approbation pour la construction d'une chapelle. Ce sera la construction d'une maison en bois de 15 mètres (50 pieds) de long sur 9 mètres (30 pieds) de largeur pour servir de chapelle et, un jour, de presbytère. Les travaux de construction sont confiés à Emmanuel Millet pour la charpente, tandis que la menuiserie est exécutée par Jean Gamache et achevée par Joseph Douville. Le forgeron François Marchesseau y complète l'oeuvre par les ouvrages de son art. Le menuisier Jean-Baptiste Jarrest lambrisse le tout. Les travaux s'amorcent le 9 juillet 1806. Nommé premier curé, le 22 juin 1806, l'abbé Louis-Martial Bardy (1775-1823), qui était alors curé à Saint-Jean-Baptiste de Rouville, arrive en octobre suivant au moment où la construction de la chapelle se termine. La bénédiction de la chapelle a lieu le 6 novembre 1806 par l'abbé Cherrier. La chapelle en bois aurait été construite devant le presbytère actuel, à mi-chemin entre ce dernier et la rue de l'Église. Une sacristie en bois d'environ 6 mètres sur 4,5 (20 pieds x 15) est ajoutée en 1809.
En raison de l'exiguïté de la chapelle, une requête pour la construction d'une église en pierre est présentée le 1er août 1813 à Mgr Joseph-Octave Plessis, évêque de Québec, qui approuve la demande et vient lui-même, le 11 août suivant, en confirmer l'emplacement. Le projet est en fait la reprise du premier plan soumis en 1805 par l'abbé Cherrier: un édifice de 36,6 mèttres (120 pieds) de longueur par 16,5 mètres (54 pieds) de largeur avec des murs s'élevant à 6,7 mètres (22 pieds) au-dessus des lambourdes. La construction s'élèvera sur le terrain, acheté en 1807, par la fabrique auprès de l'abbé Cherrier. Le 7 janvier 1814, les syndics estiment le coût de construction à 48 600 livres et établissent la répartition pour chacun des propriétaires. Les travaux de construction, qui ne débutent qu'en 1817, sont confiés au maître maçon et principal entrepreneur Pierre Auger, de Terrebonne, assisté de deux charpentiers, François Gigon et un dénommé Latour. Outre la gérance des travaux, Auger s'occupe de la maçonnerie des murs; il peut être considéré comme le véritable architecte de l'édifice.
La pierre angulaire est bénite le 10 juillet 1817 par l'abbé François-Xavier Noiseux (1748-1837), grand vicaire du diocèse de Québec et curé de Trois-Rivières. Le menuisier Christophe Lucier réalise les 130 bancs de la nouvelle église au cours de l'année 1819. Malgré son intérieur inachevé, l'église est bénite le 4 mai 1820 par l'abbé Antoine Girouard (1762-1832), curé (1805-1832) de Saint-Hyacinthe. La décoration intérieure est confiée, le 4 mars 1822, à l'un des premiers compagnons du sculpteur Louis-Amable Quévillon, René Beauvais dit Saint-James (1795-1837), qui, faute de temps, cède le contrat, l'année suivante, à Louis-Amable Quévillon qui, à son tour, désigne François Dugal (1794-1862).
Une pétition est expédiée le 3 juillet 1831 à Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, pour obtenir l'érection canonique de la paroisse. Le décret d'érection est émis le 22 janvier 1832 et civilement le 11 juillet 1835. La paroisse fait partie intégrante du diocèse de Québec jusqu'au 13 mai 1836, ensuite de celui de Montréal et enfin du nouveau diocèse de Saint-Hyacinthe lors de sa création le 8 juin 1852.
Le 4 novembre 1856, un ouragan renverse le clocher de l'église. On le reconstruit dès janvier 1857 selon les plans de l'architecte Onésime Généreux (1823-1887), de Saint-Hyacinthe. Le 18 juin 1857, le curé Joseph Jarret-Beauregard (1812-1895) quitte la paroisse pour un tournée européenne. Il revient, le 13 juillet 1858, rapportant d'Angleterre une cloche « cast by John Warner & Sons, Crescent Foundry, 1857 » laquelle est bénite le 28 mai 1859. Elle est remplacée par un carillon de trois cloches en mai 1964.
En 1878, le choeur de l'église s'enjolive de fenêtres en verres coloriés. Entre 1880 et 1892, l'église fait l'objet de plusieurs interventions. À l'extérieur, les murs sont crépis, le toit est couvert de tôle à la canadienne, le clocher est exhaussé par l'ajout de la lanterne supérieure et les portes sont remplacées par des portes doubles. À l'intérieur, des travaux apportent quelques modifications à la voûte de la nef à cause de la dislocation des planches. Celle-ci est alors ornée de caissons dessinés par l'architecte Louis-Zéphirin Gauthier (1842-1922) et les travaux sont réalisés par les sculpteurs Augustin Leblanc fils et Joseph Busque. Toutefois, le plafond du choeur et celui du transept sont d'origine.
Le 25 octobre 1883, Mgr Louis-Zéphirin Moreau (1824-1901), évêque (1876-1901) de Saint-Hyacinthe, bénit une toile d'Antoine Patriglia « La Vierge au rosaire », copie fidèle du chef-d'oeuvre de Sasso Ferrato à l'église Sainte-Sabine de Rome. Le 24 novembre 1895, deux statues (saint Antoine et sainte Cécile), bénites par le chanoine Léon Pratte (1864-1930) du séminaire de Saint-Hyacinthe, sont installées dans l'église. En 1899, la fabrique acquiert les luminaires de l'église tandis que l'électricité est installée le 11 septembre 1938.
Dans la foulée des directives du concile Vatican II, un autel de célébration est ajouté devant le maître-autel et tourné face aux fidèles.
L'église
L'abbé Cherrier a choisi un plan jésuite comme à Saint-Denis. L'édifice mesure 39 mètres (120 pieds) de long par 17 mètres (50 pieds) dans sa partie principale. Il consiste en une nef coupée par un transept qui forme les chapelles latérales et un choeur en hémicycle qui abrite la sacristie dans son prolongement. Ce plan, mis à part la façade, reflète la persistance des formes traditionnelles québécoises dans l'architecture depuis la fin du XVIIIe siècle. Il respecte les préceptes traditionnels de l'architecture religieuse tels que conçus depuis le Régime français et dont les règles furent établies par le clergé, notamment par Mgr Jean-Olivier Briand, évêque de Québec.
La maçonnerie de moellons et les entourages sculptés des fenêtres en plein cintre correspondent effectivement à la vision architecturale traditionnelle. La façade de pierre de taille, bien qu'encore de structure relativement conventionnelle, s'en démarque sur plusieurs points. Tout d'abord, elle s'insère dans le schéma de composition traditionnel par la disposition des portails : deux portes latérales enserrent un portail central plus décoré. Le second registre est occupé par un oculus ovale encadré par deux fenêtres en plein cintre et, finalement, un dernier oculus couronne la composition sous le pignon, où une petite niche a été aménagée. Le clocher, quant à lui, respecte totalement la structure développée sous le Régime français avec son double lanternon ajouré. Le toit recouvert de tôle à la canadienne enveloppe le mur de maçonnerie et la toiture des bras du transept s'élève jusqu'au faîte principal.
Les portails montrent un des premiers exemples d'intégration au Québec des ordres classiques de manière aussi cohérente dans une façade d'église de type traditionnel. Le portail central reprend des proportions ioniques. Il est couronné d'un fronton triangulaire, alors que les deux portes latérales sont de type dorique, couronnées d'un simple entablement. Cette différence sert à bien mettre en évidence la hiérarchie des voies d'accès à la nef.
Le 26 juin 1881, quelques maçons enduisent de ciment plein, en imitation de pierres taillées, les murs extérieurs de l'église. Ce revêtement disparaîtra en 1956.
Initialement, le décor intérieur de l'église devait être réalisé par le sculpteur René Beauvais dit Saint-James (1785-1837). Pris par un autre engagement, il doit décliner ce contrat pour l'offrir à son associé Louis-Amable Quévillon (1749-1823) qui lui aussi doit le refuser faute de temps. Toutefois, un élève de Quévillon, François Dugal (1796-1862), est intéressé par le travail. Il y travaillera de 1823 à 1833 et partiellement jusqu'en 1847. L'exécution de la sculpture y est soignée, malgré la variété de la qualité d'une pièce à l'autre qui témoigne de la présence de plusieurs sculpteurs et apprentis sur le chantier. Le retable, en arc de triomphe, situé derrière le maître-autel, la fausse coupole (bassin) à la croisée du transept et le motif rayonnant de la fausse voûte du choeur rappellent la tradition montréalaise. Quant aux éléments mobiliers intégrés à l'église, notamment les autels latéraux, la chaire et le dorsal du banc d'oeuvre, ils sont soumis à une ordonnance d'ensemble, fixée notamment par la corniche, ce qui dénote l'influence des Baillargé. François Dugal adopte, pour le tabernacle, le modèle proposé par François Baillargé pour la cathédrale Notre-Dame de Québec en 1797 en réaction aux excès d'une sculpture mise en évidence par-dessus la structure architecturale puis s'en éloigne par le traitement plus massif et plus chargé des parties réservées à l'ornementation sculptée. Ayant connu des transformations au niveau de son couronnement en 1916, il fut restauré en 1957 par le sculpteur Henri Trudelle qui lui redonna son aspect d'origine. En 1989, il fut à nouveau redoré à la feuille d'or.
Les trônes de l'évêque et du curé devaient, à l'origine, être faits dans l'ordre corinthien. Toutefois, Dugal s'inspire plutôt du style alors en vogue dans l'ameublement britannique, le Regency. Il réalise une composition hybride faite d'un dais orné d'une frise ajourée, semblable à une pièce d'orfèvrerie, et d'un dorsal paré de trophées faits d'instruments de musique entrecroisés, un élément typique dans l'ornementation néo-classique.
L'église possède des toiles hautement significatives, acquises lors d'un encan à Québec le 29 octobre 1819 de l'importateur John Christopher Reiffenstein probablement à la suite de la vente de biens saisis lors de la Révolution française en 1792. Trois de celles-ci, peintes entre 1775 et 1777 pour la chapelle de la Congrégation de Saint-Germain-en-Laye, près de Paris, (La Présentation de la Vierge au temple, L'Annonciation et L'Assomption) ornent les murs du choeur; elles sont l'oeuvre du Français Antoine Renou (1731-1806). Le tableau placé au-dessus de l'autel latéral gauche, attribué à Claude François dit frère Luc et illustrant « La communion de sainte Claire », aurait été peint vers 1665 pour la chapelle des Récollets de Châlons-sur-Marne. L'église possède aussi deux copies d'oeuvres européennes (Présentation de Jésus au temple, et Christ en croix) peintes au XIXe siècle par François-Édouard Picot (1786-1868) aussi acquises par l'entremise de l'importateur Reiffenstein.
L'église est classée « monument historique » le 7 janvier 1957 et l'ensemble paroissial comme « site patrimonial » le 4 janvier 1984. La chaire et le dorsal du banc d'oeuvre sont classés « biens patrimoniaux » le 24 août 1989. Les tableaux, un ciboire de Salomon Marion (entre 1817 et 1830), un calice (Laurent Amiot 1808) et un ostensoir (Laurent Amiot 1818, Robert Hendery 1882) sont classés « biens patrimoniaux » le 19 octobre 2012.
L’orgue
Un orgue du facteur Eusèbe Brodeur (1839-1913) est installé le 18 août 1870 au centre de la tribune arrière.
En 1916, le curé, l'abbé Joseph-Auguste Laurence (1861-1940), procède à l'achat d'un nouvel orgue qui sera fabriqué par la maison Casavant Frères. Pour l'installer, les anciens bancs carrés blancs sont enlevés et remplacés, temporairement par des chaises. Un concert marque la journée de l'inauguration.
Afin de réduire les coûts, la maison Casavant Frères va réintégrer la quasi-totalité de la tuyauterie de Brodeur. Il en est de même pour le buffet, une magnifique pièce d'ébénisterie, provenant d'un orgue du facteur Louis Mitchell (1823-1902) qui fut construit en 1877 pour l'église de l'Ange-Gardien, près de Granby. Comme ce buffet comprend une console en fenêtre et que le curé désirait que celle-ci soit séparée, il accepta de payer un supplément de 90 $ pour couvrir les coûts d'extensionner les tubes, de combler le vide laissé dans le buffet par le retrait de la console, et d'installer celle-ci du côté droit de la tribune.
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La Presentation is a municipality located 6 miles (10 km) north of St. Hyacinthe in the Maskoutains County Regional Municipality in the Montérégie administrative region. Its church is an example of the transitional religious architecture style from the Québec traditional one to the neoclassicism of the 1820s-1830s. It is a key monument in the evolution of Québec architectural forms by its facade while featuring a splendid interior which shows the influence of the Québec City region designers over those from Montréal.
History
In 1778,a small group of settlers, living on the actual Presentation territory, asked Jean-Olivier Briand (1715-1794), bishop (1766-1784) of Québec City, for the erection of a mission. As there was no resident priest in St. Hyacinthe, the bishop answered that the request was premature.
The early settlements in this territory are explained by the neighborhood of the St. Denis and St. Charles parishes along the Richelieu River which was an important way of communication at the time. As the number of families increased, settlements reached deeper and deeper into the forest and rapidly reaching Presentation.
On October 12th, 1804, a second request was sent to Pierre Denault (1743-1806), bishop (1797-1806) of Québec City and living in Longueuil. The bishop sent, on October 24th, 1804, Fr François Cherrier (1745-1809), the St. Denis parish priest (1669-1809) and general vicar for parishes located south of Montréal, to assess the relevance for the creation of a new parish. Not only did Fr Cherrier found the request receivable, he selected a central location for the construction of a church. On February 27th, 1805, he submitted a plan for the church to the bishop who approved it. Several owners nevertheless opposed this decision because it would generate additional expenses which will be added to the ones incurred by them for the construction of the St. Hyacinthe church, in 1780. At the same moment, Bishop Denault died on January 17th, 1806 and his coadjutor, Joseph-Octave Plessis (1763-1825) succeeded him as bishop (1806-1825) of Québec City.
The process resumed and, in June, 1806, Fr Cherrier submitted a less costly plan. On June 27th, 1806, Bishop Plessis sent a pastoral letter in which he mentioned the establishment of a parish dedicated to the "Presentation of the Blessed Virgin" and his approbation for the construction of a chapel. It will be a wooden structure 50 feet (15 metres) long by 30 feet (9 metres) wide to act as chapel and, one day, as presbytery. Construction was entrusted to Emmanuel Millet for the framework, while the carpentry will be carried out by Jean Gamache and completed by Joseph Douville. Blacksmith François Marchesseau supplemented with some of his artworks. Carpenter Jean-Baptiste Jarrest did the paneling. Works started on July 9th, 1806. Appointed as first parish priest, on June 22nd, 1806, Fr Louis-Martial Bardy (1775-1823), who was at the time parish priest in St. Jean-Baptiste church in Rouville, arrived in October when the construction of the chapel was completed. The blessing of the chapel took place on November 6th, 1806 and was presided by Fr Cherrier. The wooden chapel would have been built in front of the actual presbytery, midway between it and Church Street. A 20-foot by 15-foot (6-metre by 4.5-metre) wooden sacristy was added in 1809.
Due to the small size of the chapel, a request for the construction of a stone church was sent on the August 1st, 1813 to Joseph-Octave Plessis, bishop of Québec City, who approved the request and came in person, on August 11th, to confirm the construction site. Building plans were, in fact, the resumption of the first plan submitted in 1805 by Fr Cherrier: a building 120 feet (36.6 metres) long by 54 feet (16.5 metres) wide with walls 22 feet (6.7 metres) above floor plates. The building will be erected on the land, purchased in 1807, by the churchwardens from Fr Cherrier. On January 7th, 1814, the churchwardens estimated the cost at 48,600 pounds and established assessment for each of the land owners. Construction, which started only in 1817, was entrusted to master mason and contractor Pierre Auger, of Terrebonne, assisted by two carpenters, François Gigon and one called Latour. Besides work supervision, Auger was responsible for the stonework of the walls; he can be considered as being the church architect.
The cornerstone was blessed on July 10th, 1817 by Fr François-Xavier Noiseux (1748-1837), general vicar of the Québec diocese and parish priest in Trois-Rivières. Carpenter Christophe Lucier executed the 130 pews in 1819. Despite its incomplete interior, the church was blessed on May 4th, 1820 by Fr Antoine Girouard (1762-1832), parish priest (1805-1832) in St. Hyacinthe. Interior decoration was entrusted, on March 4th, 1822, to one of the first companions of sculptor Louis-Amable Quévillon, René Beauvais dit Saint-James (1795-1837) who, for lack of time the following year, turned down the contract and gave it to Louis-Amable Quévillon who, in turn, elected to give it to François Dugal (1794-1862).
A petition was sent on July 3rd, 1831 to Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec City, to obtain the canonical erection of the parish. The erection decree was issued on January 22nd, 1832 and the civil erection took place on July 11th, 1835. The parish was part of the Québec diocese until May 13th, 1836, then part of the Montréal diocese and finally part of the new St. Hyacinthe diocese when created on June 8th, 1852.
On November 4th, 1856, a hurricane knocked down the church steeple. It was rebuilt from January 1857 according to plans prepared by architect Onésime Généreux (1823-1887), of St. Hyacinthe. On June 18th, 1857, parish priest Joseph Jarret-Beauregard (1812-1895) left the parish for a European tour. He came back, on July 13th, 1858, bringing back an English bell « cast by John Warner and Sounds, Crescent Foundry, on 1857 » which will be blessed on May 28th, 1859. It was replaced with a three-bell carillon in May 1964.
In 1878, the chancel received colored glass windows. Many works were carried out on the church between 1880 and 1892. Outside, walls were roughcasted, the roof was covered with sheet metal "à la canadienne", the steeple was raised by the addition of the upper lantern and the doors were replaced with double doors. Inside, some modifications were carried out to the nave vault due to board loosening. It was then decorated with caissons designed by architect Louis-Zéphirin Gauthier (1842-1922) and works were carried out by sculptors Augustin Leblanc son and Joseph Busque. Nevertheless, the chancel and transept vaults remained original.
On October 25th, 1883, Louis-Zéphirin Moreau (1824-1901), bishop (1876-1901) of St. Hyacinthe, blessed a painting by Antoine Patriglia « The Virgin with the rosary », a true copy of the masterpiece by Sasso Ferrato in the St. Sabine church in Rome. On November 24th, 1895, two statues (St. Anthony and St. Cecilia), blessed by Canon Léon Pratte (1864-1930) of St. Hyacinthe seminary, were installed in the church. In 1899, the churchwardens purchased the church chandeliers while electricity was installed on September 11th, 1938.
To meet Vatican II guidelines, a celebration altar was added in front of the main altar and facing the assembly.
The church
Fr Cherrier choose a Jesuit plan just like the one in St. Denis. The building measures 120 feet (39 metres) long by 50 feet (17 metres) wide in its main section. It has a single nave cut by a transept which houses lateral chapels, and a chancel with a semicircular apse which houses the sacristy in its extension. This plan, except for its facade, shows the traditional Quebec religious architecture used since the end of the 18th century. It is in line with the traditional religious architecture precepts applied since the French Regime and whose rules were set up by the clergy, mainly by Jean-Olivier Briand, bishop of Québec City.
The stone masonry and the semi-circular sculpted stonework around the windows really correspond with the traditional religious architectural style. The broadstone facade, still of comparatively conventional structure, distances itself from it on several points. First, the portal layout is part of the traditional schema: two lateral doors fit tightly around a more decorated central portal. The upper section has an oval oculus flanked by two semi-circular windows and, finally, an oculus is inserted under the gable where a small alcove is included. The steeple is completely in line with the structure developed under the French Regime with its openwork double lantern. The "à la canadienne" sheeting covered roof envelops the stonework wall while the roofing of the transept rises up to the main ridgepiece.
Portals show one of the first examples of integration, in Quebec, of the classical order in a traditional style church facade. The central portal features Ionic proportions. It is crowned with a triangular pediment while both lateral doors are Doric and crowned with a simple entablature. This difference enhances the hierarchy of accesses to the nave.
On June 26th, 1881, exterior walls were coated with full cement to imitate broadstone. This coating will be removed in 1956.
Initially, the interior decor was to be executed by sculptor René Beauvais dit Saint-James (1785-1837). Taken by another commitment, he declined the contract and gave it to his associate Louis-Amable Quévillon (1749-1823) who also refused it for lack of time. Nevertheless, a Quévillon pupil, François Dugal (1796-1862), was interested by the contract. He will work full time on it from 1823 till 1833 and partially until 1847. Sculpture is well executed despite diversity in the quality from one element to another which confirm the presence of several sculptors and apprentices on the construction site. The retable, a triumphal arch located behind the main altar, the false cupola at the transept crossing and the radiating element in the chancel false vault are reminders of the Montreal tradition. The church furnishings, mainly the lateral altars, the pulpit and the back of the churchwardens pew, are part of elements directed by the cornice which denotes Baillargé's influence. François Dugal uses, for the tabernacle, the model François Baillargé designed for Notre-Dame Cathedral in Quebec City in 1797. Its crowning structure was modified in 1916 but it was restored in 1957 by sculptor Henri Trudelle back to its original look. In 1989, it was gilded.
The bishop's throne and the parish priest's seat were, originally, to be executed in the Corinthian order. However, Dugal preferred to use the then fashionable Regengy style found in British furniture. He executed a hybrid composition made by an openwork adorned canopy, similar to a silversmithing piece, and of a back decorated with trophies using intertwined musical instruments, a typical neoclassical decorating element.
The church houses highly significant paintings, acquired during an auction in Quebec City on October 29th, 1819 by importer John Christopher Reiffenstein probably following the sale of property seized during the French Revolution in 1792. Three of these, painted between 1775 and 1777 for the chapel of the St. Germain-en-Laye Congregation, near Paris, (The Presentation of the Virgin at the Temple, The Annunciation and The Assumption) are hung on the chancel walls; they are the works of French artist Antoine Renou (1731-1806). The painting located above the left lateral altar, ascribed to Claude François also known as Brother Luc and depicting « St. Clare's Communion », would have been painted by 1665 for the Recollets chapel in Châlons-sur-Marne. The church also has two copies of European masterpieces (Presentation of Jesus at the Temple and The Crucifixion) painted in the 19th century by François-Édouard Picot (1786-1868) also acquired through importer Reiffenstein.
The church is classified as "heritage monument" on January 7th, 1957 and the parochial buildings as "heritage site" on January 4th, 1984. The pulpit and the back of the churchwardens pew are classified as "heritage property" on August 24th, 1989. Paintings, a ciborium by Salomon Marion (between 1817 and 1830), a chalice (Laurent Amiot 1808) and a monstrance (Laurent Amiot 1818, Robert Hendery 1882) are classified "heritage property" on October 19th, 2012.
The Organ
An organ by organbuilder Eusèbe Brodeur (1839-1913) was installed on August 18th, 1870 in the middle of the back gallery.
In 1916, parish priest, Fr Joseph-Auguste Laurence (1861-1940), purchased a new organ to be built by Casavant Frères. To install it, the former white square pews were removed and temporarily replaced by chairs. A concert was given on inauguration day.
To reduce costs, Casavant Frères reused almost all of Brodeur's pipework. The same is true for the organcase, a splendid carpentry work, coming from an instrument built 1877 by Louis Mitchell (1823-1902) for the Ange-Gardien church, near Granby. As the original organcase had an attached console and the parish priest wanted a detached one, he agreed to pay a $90 extra to cover the expenses for extending the tubings, filling up the space left in the organcase by the removal of the console and its installation on the righthand side of the gallery.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte harmonique | 4' | |
Mixture | III | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' | Flûte | 8' |