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Casavant, Opus 1458, 1932
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Historique
En 1637, conseillée par le père Paul Le Jeune, supérieur des missions des Jésuites en Nouvelle-France, Marie de Vignerot, duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal Richelieu, décide de fonder un hôpital à Québec. Les Augustines-de-la-Miséricorde-de-Jésus de Dieppe, communauté hospitalière cloîtrée fondée au Moyen Âge et responsable de l'Hôtel-Dieu de leur ville, acceptent de prendre en charge le futur établissement. Elle passe le contrat de fondation, le 16 août 1637. Le 16 avril 1639, Louis XIII ratifie le contrat et fonde par charte royale, l'Hôtel-Dieu du Précieux-Sang, premier hôpital en Amérique, au nord du Mexique. C'est le 4 mai 1639, à bord du Saint-Joseph, que les trois premières Augustines, Marie Guenet de Saint-Ignace, première supérieure de la communauté, Anne Le Cointre de Saint-Bernard et Marie Forestier de Saint-Bonaventure quittent la France pour arriver à Québec le 1er août 1639. Avec les Ursulines, elles figurent parmi les premières communautés de religieuses à s'établir en Nouvelle-France.
Après un bref séjour à Québec, les Augustines déménagent à Sillery, en 1640, où elles fondent le premier hôpital au nord du Mexique. Situé près de la maison des Jésuites, il est destiné à l'évangélisation des Amérindiens, que les hospitalières espèrent convertir par leur charité et leurs bons soins. Les guerres franco-iroquoises forcent toutefois les religieuses à retourner à l'abri des remparts de Québec en 1644. Deux ans plus tard, elles ouvrent l'Hôtel-Dieu, dédié au Précieux-Sang. Recevant de moins en moins d'Amérindiens, les Augustines soignent surtout la population coloniale, les soldats et les matelots débarquant à Québec. La communauté se « canadianise » rapidement après 1650, date à laquelle la première postulante canadienne prononce ses voeux.
À la fin du XVIIe siècle, à l'instigation de Mgr Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier, évêque de Québec, l'Hôpital général de Québec est construit. En 1693, à la demande de l'évêque, quelques Augustines prennent en charge cette institution destinée aux pauvres. Celles-ci formeront leur propre communauté en 1701.
Pour les Augustines de l'Hôtel-Dieu, une période difficile débute en 1755 alors que deux marins français, après avoir été hospitalisés, allument un incendie qui détruit tous leurs bâtiments. À la même époque, la France est en guerre contre l'Angleterre et la Nouvelle-France est menacée. La communauté doit s'endetter lourdement pour reconstruire le monastère, terminé en 1757. L'hôpital, qui n'est pas restauré, est relogé au rez-de-chaussée du monastère. Toutefois, à la capitulation de Québec en 1759, les troupes anglaises en occupent une partie. Elles y resteront jusqu'en 1784. Les Augustines reprennent ensuite pleinement leur rôle auprès des malades, et à partir de 1801, des enfants abandonnés. Un nouvel hôpital, distinct du monastère, est finalement reconstruit en 1825. En 1829, la communauté confie au sculpteur Thomas Baillairgé la rénovation de l'intérieur de la chapelle du couvent, datant de 1800-1803.
À la fin du XIXe siècle, les Augustines commencent à essaimer. Elles sont responsables de la fondation des hôtels-Dieu de Lévis (1892), de Gaspé (1926) et de Saint-Georges (1945-1949). De plus, l'école d'infirmières qu'elles ouvrent à Québec en 1904 soutient d'autres écoles du même genre à Chicoutimi (1938), à Gaspé (1948), à Saint-Georges (1955) et à Alma (1956) en leur prêtant du personnel qualifié. Le 5 mars 1957, les douze monastères canadiens de l'ordre des Augustines s'unissent en fédération, sous l'autorité d'une seule supérieure générale, permettant aux diverses communautés de briser leur isolement tout en maintenant une certaine autonomie. Les années 1960 seront celles de grands changements pour les Augustines: abolition de la clôture, modification du costume, baisse des vocations et laïcisation des institutions de santé, dont l'Hôtel-Dieu de Québec. Six monastères sont maintenant fermés (Alma 1988, Gaspé 1995, Jonquière 1993, Lévis 1997, Montmagny 1993, Saint-Georges-de-Beauce 1995). Elles réorientent alors leur rôle dans la société, se tournant vers la pastorale hospitalière, le bénévolat auprès des personnes âgées et les missions à l'étranger. Le 23 avril 1989, le pape Jean-Paul II béatifie Marie-Catherine Simon de Longpré dite de Saint-Augustin (1632-1668), considérée comme l'une des fondatrices de l'Église canadienne.
En 2003, le site patrimonial, l'aile du noviciat, l'aile du jardin et le choeur des religieuses sont également classés, ainsi que quatre fonds d'archives, un fonds de livres anciens et une collection d'objets. Un cinquième fonds d'archives est reconnu la même année. Il est devenu classé à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.
Confrontées à la diminution de leur communauté, les Augustines ont fait le choix de transmettre de leur vivant leur précieux héritage. Pour réaliser ce projet, elles ont entrepris de léguer à la population leur monastère fondateur ainsi que les collections et archives de leurs 12 monastères-hôpitaux. Ainsi, les anciennes « cellules » des Augustines sont reconverties en 65 chambres qui dévoilent, au choix, un caractère authentique préservé ou un décor contemporain. Un restaurant s’inspirant de la philosophie culinaire de l’alimentation consciente et du développement durable, de même que la location de salles pour réunions et événements et une boutique font aussi partie de l’expérience. Une collection de 40 000 artéfacts amassés sur près de quatre siècles font maintenant partie d'une exposition permanente qui retrace l’évolution de la pensée médicale à travers l’histoire des Augustines. Après deux ans de travaux réalisés au coût de 42 M$, le nouveau monastère a ouvert ses portes le 1er août 2016, 400 ans jour pour jour de l'arrivée des Augustines à Québec. L'inauguration officielle a eu lieu le 30 septembre 2016.
L'église
Une première chapelle, ouverte au culte en 1658, disparaît dans l'incendie qui détruit en 1755 la quasi-totalité du monastère, à l'exception des ailes du jardin et du noviciat. Après la Conquête, le nombre d'églises catholiques a diminué; celle des Récollets est disparue dans un incendie en 1796 et celle des Jésuites est passée aux mains des Anglicans, peu avant 1800. En somme, il ne reste que la paroisse de la cathédrale Notre-Dame et l'église succursale Notre-Dame-des-Victoires. Devant l'opposition de la paroisse à toute division, l'évêque encourage les communautés religieuses à construire et à entretenir des églises. C'est ainsi qu'en 1799, l'évêque de Québec, Mgr Pierre Denaut (1743-1806) appuie le projet de reconstruire, par souscription, l'église, le choeur des religieuses et la sacristie.
L'église du monastère est une chapelle conventuelle publique érigée de 1800 à 1803 dans l'enceinte du monastère, grâce à la générosité des hommes de métier et aux matériaux récupérés de bâtiments détruits, notamment du palais de l'Intendant. Pierre Émond (1738-1808), maître menuisier et sculpteur, dirige les travaux. Cette façade rappelle alors celle de la cathédrale anglicane Holy Trinity. Elle est consacrée le 29 septembre 1803 par Mgr Joseph-Octave Plessis, évêque auxiliaire de Québec.
L'édifice en pierre présente un plan en croix latine comprenant une nef à un vaisseau, un transept à pans coupés et un choeur à chevet plat. La porte centrale est ornée d'un portail et surmontée de deux oculus. L'édifice est coiffé d'un toit à deux versants droits sur le faîte duquel repose un clocher en façade. Le choeur des religieuses, aussi classé monument historique, s'ouvre sur le sanctuaire du côté oriental.
En 1817, l'église reçoit des tableaux religieux acquis par l'abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833) lors de la faillite d'un banquier français et regroupant des oeuvres confisquées dans les églises de Paris lors de la Révolution. Il les envoie de France à son frère, l'abbé Louis-Joseph Desjardins (1766-1848), alors aumônier des Augustines comme l'a été son aîné. Ces tableaux de maître sont destinés à orner les églises du diocèse de Québec. Ils sont retouchés, exposés et vendus dans l'église des Augustines, qui renferme toujours l'un d'eux, « La Vision de sainte Thérèse d'Avila » (1787) de François-Guillaume Ménageot (1744-1816) et qui provient du Carmel de Saint-Denis, près de Paris. Le décor comporte plusieurs autres oeuvres peintes, dont la « Descente de croix » (1840) réalisée par Antoine Plamondon (1804-1895) d'après celle de Pierre Paul Rubens (1577-1640), « La Vision de saint Antoine de Padoue » d'après le tableau de Cirro Ferri (1634-1689) et une série de quatorze tableaux de Louis Dulongpré (1759-1843) représentant les apôtres, thème rarement traité en peinture au Québec, et les évangélistes (1805). Ces derniers s'inspirent de la suite de gravures réalisées de 1646 à 1650 par Cornelis Galle L'Ancien (1576-1650) et Pieter Clouwet (1629-1670) et ont été retouchés par Louis-Hubert Triaud (1790-1836) en 1829-1831.
À l'instigation du vicaire général Jérôme Demers (1774-1853), les Augustines demandent à Thomas Baillairgé de revoir l'intérieur de l'église. En 1829, il conçoit les plans d'un nouveau décor comprenant entre autres la fausse voûte et les retables du chœur et des chapelles. Terminé en 1832, il constitue l'un des rares décors où Baillairgé a lui-même travaillé comme sculpteur. Baillairgé réalise de plus en 1833-1834 le tabernacle du maître-autel, qui repose sur un tombeau à la romaine fabriqué en 1803 par un sculpteur de l'atelier des Écores. Les autels latéraux sont par ailleurs réalisés de 1845 à 1850, d'après les plans de Baillairgé, par son élève Raphaël Giroux (1815-1869).
La façade de l'église est modifiée en 1839 par l'architecte Thomas Baillairgé (1791-1859), qui lui donne son apparence actuelle. Le clocher, qui couronnait le monastère depuis 1756, est placé sur le faîte de la sacristie en 1810 puis est installé au sommet de la façade en 1931.
Parmi les biens classés, outre les peintures, on dénote:
Ensemble tout à fait remarquable et unique, la chapelle recèle le plus ancien intérieur d'une église catholique de la ville, après l'ensemble des Ursulines. L'oeuvre de Baillargé a survécu aux incendies et aux reconstructions et elle demeure le seul intérieur d'église de cet architecte qui ait été conservé à Québec. L'église est classée le 6 juillet 1961, de même que 33 de ses biens mobiliers.
L'orgue
L'orgue, qui est dans son état original, a fait l'objet d'une restauration de la part des Orgues Marcel Bertrand.
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History
In 1637, recommended by Fr Paul Le Jeune, superior of the Jesuit missions in New France, Marie de Vignerot, duchess d'Aiguillon and niece of Cardinal Richelieu, decided to establish a hospital in Quebec City. The Augustines-de-la-Miséricorde-de-Jésus (Augustinian) nuns community of Dieppe, an hospital monastery congregation founded in the Middle Ages and responsible for the Main hospital of their city, agreed to take charge of the future institution. The foundation contract was signed on August 16th, 1637. On April 16th, 1639, Louis XIII approved the contract and established by royal charter, the Precious Blood Hôtel-Dieu hospital, the first in America, north of Mexico. On May 4th, 1639, on board of St. Joseph vessel, the first three Augustines, Marie Guenet de St. Ignace, first superior of the St. Bonaventure left France to arrive at Quebec on August 1st, 1639. With the Ursulines, they are the first nun communities to settle in New France.
After a short stay in Quebec City, the Augustinians moved to Sillery, in 1640, when they set up the first hospital north of Mexico. Located near the Jesuit mission house and intended for the evangelization of Natives, the nuns hoped to convert them using their charity and good care. Franco-Iroquois wars forced the nuns to take shelter inside the Quebec City walls in 1644. Two years later, they opened the Hôtel-Dieu hospital, dedicated to the Precious-Blood. Accepting fewer and fewer Natives, the Augustines worked with the colonial population, the soldiers and the seamen arriving in Quebec City. After 1650, the French nun community soon became a Canadian community when the first Canadian candidate became a member of the community.
At the end of the 17th century, at the instigation of Bishop Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier, of Quebec City, the Quebec General Hospital was built. In 1693, at the bishop's request, some Augustinians took charge of this institution intended for the poor. These nuns will establish their own community in 1701.
For the Hôtel-Dieu Augustinians, a difficult period started in 1755 when two French sailors, after being hospitalized, ignited a fire that destroyed all the buildings. At the same time, France was at war against England and New France was threatened. The community got heavily into debt to rebuild the monastery which was completed in 1757. The hospital, which was not restored, was relocated on the ground floor of the monastery. Nevertheless, when Quebec surrendered in 1759, the English troops occupied part of the monastery. They will remain there until 1784. The Augustinians entirely took back their role to the sick, and from 1801, to abandon children. A new hospital, apart from the monastery, was finally rebuilt in 1825. In 1829, the community entrusted the sculptor Thomas Baillairgé with the restoration of the interior of the monastery chapel dating from 1800-1803.
At the end of the 19th century, the Augustinians began swarming. They were responsible for the establishment of hospitals in Lévis (1892), in Gaspé (1926) and in St. Georges (1945-1949). Besides, the nursing school they opened in Quebec City in 1904 supported other schools of the same type in Chicoutimi (1938), in Gaspé (1948), in St. Georges (1955) and in Alma (1956) by providing them skilled personnel. On March 5th, 1957, the twelve Augustinian Canadian monasteries got together into a confederation, under the authority of a single general superior, allowing to the various communities to break their isolation while assuming a certain self-government. The 1960s brought major changes for the Augustines: abrogation of the cloister, modification of the religious dress, decline of vocations and secularization of health institutions among which was the Quebec Hôtel-Dieu hospital. Six monasteries are now closed (Alma in 1988, Gaspé in 1995, Jonquière in 1993, Lévis in 1997, Montmagny in 1993, and St. Georges in 1995). They revised their role in the society, turning to hospital pastoral activities, voluntary work to the elderly and to missions abroad. On April 23rd, 1989, Pope Jean-Paul II beatified Marie-Catherine Simon de Longpré dite St. Augustin (1632-1668), considered to be one of the founders of the Canadian Church.
In 2003, the patrimonial site, the noviciate wing, the garden wing and the nuns chancel were also classified, as well as four archive funds, an ancient book fund and a collection of objects. A fifth archive fund was classified the same year. It became classified when the Cultural Heritage Law went into effect in 2012.
Facing the challenge of the reduction of their community, the Augustinians made the choice to transmit their precious inheritance inter vivos. To execute this plan, they undertook to leave their founding monastery to the population as well as their collections and archives from their 12 monasteries hospitals. So, the former Augustian "cells" were redeployed into 65 rooms revealing, as you wish, a preserved original character or a contemporary decor. A restaurant drawing inspiration from the culinary philosophy of healthy food choice and from sustainable development, as well as the rental of rooms for meetings and events and a boutique are also part of the experience. A collection of 40,000 artifacts accumulated over four centuries is now part of a permanent exhibition tracking the evolution of medicine through the history of the Augustinians. After two years of works carried out at the cost of $42 million, the new monastery opened its doors on August 1st, 2016, exactly 400 years after the arrival of Augustinians in Quebec City. The official inauguration took place on September 30th, 2016.
The Church
A first chapel, opened to worship in 1658, disappeared in 1755 when a fire almost completely destroyed the monastery, except for the noviciate and the garden wings. After the Conquest, the number of Catholic churches diminished; the Récollets church was destroyed in a fire in 1796 and the Jesuit church was handed over to the Anglicans shortly before 1800. All in all, there was only one parish church, Notre-Dame Cathedral, and one subsidiary church, Notre-Dame-des-Victoires Church. Facing the opposition from the parish to any division, the bishop encouraged the religious communities to build and maintain churches. That's how in 1799, Bishop Pierre Denaut (1743-1806), of Quebec City, supported the project to rebuild, by subscription, the church, the nuns chancel and the sacristy.
The monastery church is a public conventual chapel built from 1800 till 1803 within the monastery, thanks to the generosity of workers and salvaged materials from destroyed buildings, notably from the Treasurer's palace. Pierre Émond (1738-1808), a master carpenter and sculptor, managed the project. The facade is a reminder of the Holy Trinity Anglican Cathedral's facade. It was inaugurated on September 29th, 1803, by Auxiliary Bishop Joseph-Octave Plessis, of Quebec City.
The stone building uses a Latin cross floor plan with a single nave, a splayed transept and a sanctuary with a flat apse. The central door is adorned with a portal and is topped by two oculi. The building has a ridge roof and features a steeple in the facade. The nuns chancel, also listed as a historical monument, faces the sanctuary of the eastern side.
In 1817, the church received religious paintings acquired by Fr Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833) in the bankruptcy of a French banker regrouping works confiscated in the churches of Paris during the Revolution. He sent them from France to his brother, Fr Louis-Joseph Desjardins (1766-1848), then chaplain of the Augustinians as his elder also was. These masterworks were intended to decorate the churches of the Quebec diocese. They are touched up, displayed and sold in the Augustians church. One of them, « The Vision of St. Theresa of Avila » (1787) by the François-Guillaume Ménageot (1744-1816) and coming from St. Denis Carmel, near Paris, stayed in the church. The decor includes several other paintings, among which the "Descent from the Cross" (1840) executed by Antoine Plamondon (1804-1895) based on a painting by Pierre Paul Rubens (1577-1640), « The Vision of St. Antony of Padua » based on a painting by Cirro Ferri (1634-1689) and a series of fourteen paintings by Louis Dulongpré (1759-1843) representing the apostles, a theme seldom treated in paintings in Quebec, and the Evangelists (1805). This last series is based on a group of engravings executed from 1646 till 1650 by Cornelis Galle Senior (1576-1650) and Peter Clouwet (1629-1670) and were touched up by Louis-Hubert Triaud (1790-1836) in 1829-1831.
At the instigation of General Vicar Jérôme Demers (1774-1853), the Augustinians asked Thomas Baillairgé to revise the interior of the church. In 1829, it designed the plans for a new decor including among others the false vault and the reredos of the chancel and the chapels. Completed in 1832, it is one of the rare decors where Baillairgé worked himself as a sculptor. Furthermore, Baillairgé executed in 1833-1834 the main altar tabernacle that rests on a Roman tomb executed in 1803 by a sculptor from the Écores workshop. The lateral altars were executed from 1845 till 1850, according to designs by Baillairgé, by his pupil Raphaël Giroux (1815-1869).
The church facade was modified in 1839 by architect Thomas Baillairgé (1791-1859), who gave it the actual look. The steeple, which topped the monastery since 1756, was put on top of the sacristy in 1810 and was installed at the top of the facade in 1931.
Among the classified objects, besides the paintings, there are:
The chapel is remarkable and unique, it features the most ancient interior of a Catholic church in the city, after the Ursulines Chapel. The work by Baillargé survived fires and reconstructions and it remains the only church interior by this architect preserved in Quebec. The church was classified on July 6th, 1961, as well as 33 of its objects.
The Organ
The orgam, which is in its original condition, was restored by Orgues Marcel Bertrand.
Grand-Orgue |
Récit |
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Bourdon (ext) | 16' | Bourdon | 8' | |
Montre | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte bouchée | 8' | Voix céleste | 8' | |
Dulciane | 8' | Flûte à cheminée | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte des bois | 2' | |
Flûte | 4' | Larigot | 1 1/3' | |
Principal | 2' | Piccolo | 1' | |
Trompette | 8' | Sesquialtera | II | |
Contra Fagotto (ext) | 16' | |||
Hautbois | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Bourdon doux | 16' |
Principal | 8' |
Bourdon (ext) | 8' |
Fagotto (REC) | 16' |