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Mitchell, 1888 Casavant, Opus 1535, 1936
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La municipalité de Saint-Alexandre-de-Kamouraska fait partie de la municipalité régionale de comté de Kamouraska et se situe au Bas-Saint-Laurent. Elle est située à 200 km (125 milles) au nord-est de Québec et à 130 km (80 milles) au sud-ouest de Gaspé. La position géographique de la municipalité est exceptionnelle : à proximité de la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup et de la municipalité régionale de comté de Témiscouata, à mi-chemin entre Québec et Rimouski et à proximité du Nouveau-Brunswick et des États-Unis.
Le nom de la localité tient son origine de Mgr Alexandre-Antonin Taché (1823-1894), archevêque (1853-1894) de Saint-Boniface au Manitoba, né dans la paroisse avoisinante de Saint-Patrice de Rivière-du-Loup. Ce nom rappelle aussi celui d’un des premiers habitants du village, Alexandre Thériault. Une municipalité de paroisse est constituée le 25 novembre 1857, après la dissolution du régime seigneurial le 18 décembre 1954. Son appellation actuelle de Saint-Alexandre-de-Kamouraska est devenue officielle le 14 août 1997.
Historique
La municipalité est formée à partir des vieilles seigneuries de l’Isle-du-Portage et de Verbois/Terrebois. La première, d'une superficie d'une demi-lieue de largeur sur une lieue de profondeur, est consentie, le 29 octobre 1672, par Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, à Pierre de Bécard (v1643-1708), sieur de Granville. Cent ans plus tard, l'endroit deviendra Saint-André-de-Kamouraska. La seconde, d'une superficie de trois lieues de front sur trois lieues de profondeur, est consentie, le 15 novembre 1673, par la Compagnie des Indes occidentales à François Dionis (v1617-1705), un bourgeois de Paris qui ne met jamais les pieds en Amérique et qui, le 5 avril 1689, la vend à Charles Aubert de la Chesnaye (1632-1702).
Sa fondation remonte au début du XIXe siècle. Les premiers colons proviennent de Saint-André, le village voisin établi sur le bord du fleuve Saint-Laurent. Longtemps, la population de Saint-André n’occupe que le littoral du fleuve. Cependant, au début du XIXe siècle, des colons provenant des paroisses environnantes tentent de traverser la « grande plaine » de Saint-André pour aller s’établir plus haut dans les bois. Les premiers arrivants s’arrêtent à la hauteur du rang Saint-Stanislas (2e rang). Le premier habitant est Jean Thériault qui s’établit sur la portion Est du rang en 1812. Il est suivi, l'année suivante, par son cousin Alexandre Thériault. En 1815, Michel Parent s’installe et est suivi, deux ans plus tard, par Firmin Bélanger et par Frédéric Pelletier. La croissance va en s’accélérant si bien qu’en 1850 le 6e rang est occupé.
La paroisse
En 1791, Mgr Jean-François Hubert, évêque (1788-1797) de Québec, divise le territoire qui va de l’Islet-du-Portage jusqu’à l’extrémité est de Rivière-du-Loup en deux paroisses : Saint-André, qui comprend l’Islet-du-Portage et Rivière-des-Caps, tandis que Rivière-du-Loup hérite du reste du territoire. Le plus ancien document retrouvé, concernant la création de la paroisse, porte la date du 15 mai 1833. Les paroissiens de la deuxième concession de Saint-André établis à l’endroit appelé la Rivière-des-Caps s’adressent à Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, pour obtenir la division de la paroisse. Leur requête, rédigée par le notaire Alexandre Fraser (1803-1877), s’inspire avant tout de motifs religieux : « l’éloignement de leur église, la rudesse du climat et le mauvais état des routes les empêchent d’accomplir leurs devoirs religieux. »
Le 28 juin 1833, une autre requête provenant cette fois des résidents de Saint-André et de Rivière-du-Loup est envoyée à Mgr Signay. Ce projet de division donne à la nouvelle paroisse 13,9 km (8,6 milles) de large au nord, 16,7 km (10,4 milles) de large au sud sur une profondeur de 13,9 km (8,6 milles). Les pétitionnaires mentionnent que la plus grande distance qui sépare les deux églises est de 27,8 km (17,3 milles) tandis que la plus rapprochée est de 12 km (7,4 milles). À la suite de cette deuxième requête, le Grand Vicaire (1838-1877), Alexis Mailloux (1801-1877), reçoit de Mgr Signayla mission d’aller vérifier sur place s’il est opportun de fonder une paroisse conformément aux requêtes.
Mais le 14 janvier 1842, les habitants des 1er, 2e et 3e rangs, établis dans la seigneurie de Rivière-du-Loup, à l’ouest de Saint-Patrice et à l’est de Saint-André, demandent à Mgr Signay que Saint-Alexandre contienne dans ses bornes seulement les 4e, 5e et 6e rangs pour que les 1er, 2e et 3e rangs puissent, avec l’établissement du chemin du lac, former une paroisse à part afin que ceux-ci ne soient trop éloignés de leur église. Cette pétition, qui donnera naissance en 1856 à la paroisse de Notre-Dame-du-Portage, a un si grand poids que Mgr Signay, en toute prudence, décide d’examiner avec soin la possibilité de fonder deux paroisses au lieu d’une seule. L’érection de la paroisse de Saint-Alexandre est remise à une date ultérieure.
Afin d'éviter la création d’une deuxième paroisse, une demande est faite aux résidents du 3e rang de se joindre à la nouvelle paroisse Saint-Alexandre. Ils refusent de se joindre si l’église n’est pas construite dans leur concession. Or, changer la position future de l’église obligerait le renouvellement de chaque détail de la procédure canonique pour l’érection d’une paroisse comprenant les rangs 4, 5, 6 et 7. En clair, cela signifie désigner un enquêteur, faire annoncer sa visite à l’endroit « le plus public » du territoire et lui donner le temps d’écrire un rapport le plus complet possible sur la nouvelle situation. En raison de la complexité de la demande, les résidents du 3e rang reviennent sur leur proposition quelque temps plus tard. Ils sont prêts à laisser bâtir une église dans le 4e rang. Il n’en sera rien. Le 23 mai 1851, l’abbé Narcisse Doucet (1820-1891), curé (1849-1862) de Saint-André, reçoit de Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, une lettre lui annonçant que le décret d’érection de Saint-Alexandre sera publié sous peu. Son territoire est détaché des paroisses Saint-André et de Sainte-Hélène.
L'église
La construction de l’église se fait à l’endroit que l’on connaît aujourd’hui. Toutefois, cette décision de la construire dans le 3e rang est difficile à prendre puisque le 2e rang ne fait pas encore partie de la paroisse en 1851, et que le 4e rang veut que l'église soit bâtie plus au centre de la paroisse. Le don d'un terrain par François Dufour, Vincent Deschênes et Firmin Bélanger, le 12 mars 1851, et l'érection canonique de la paroisse le 24 mai 1851, décident de l'emplacement de l'église au 3e rang sur un terrain d'une superficie de huit arpents. Les conditions avantageuses de construction ont raison des objections des résidents du 3e rang. Le 2e rang se rattache à Saint-Alexandre en deux temps : le 17 juillet 1852, c’est l’annexion de la portion Est du 2e rang, le 21 mai 1853 c’est au tour de la portion Ouest de s’annexer. L’érection canonique de Saint-Alexandre s’est donc faite en trois moments.
Les plans de l'église sont préparés par l'architecte Jean-Félix Langlais (1818-1888) et sa construction s’est achevée en 1862. En 1882, la décision est prise de repeindre et d'agrandir l'église de 9,1 mètres (30 pieds), du côté du portail, sur toute la largeur de l'édifice en utilisant du bois. Le clocher est vraisemblablement érigé lors de ces travaux.
L'édifice, de forme rectangulaire, possède un choeur en saillie avec un chevet plat. Les murs extérieurs sont recouverts de briques. Au plan intérieur, elle possède une nef à trois vaisseaux, une tribune arrière et deux tribunes latérales. Les murs intérieurs et la voûte en plein cintre sont en bois.
La paroisse fait partie du diocèse de La Pocatière depuis la création de celui-ci en 1951.
L'orgue
Lors d'une réunion de marguilliers, le 18 décembre 1887, il est décidé de remplacer l'harmonium de l'église et, en second lieu, d'envoyer le notaire Roy à Montréal pour faire cet achat. Le livre des comptes de la fabrique mentionne qu'une souscription est levée auprès des paroissiens; elle rapporte 421 $. Le vieil harmonium est vendu 50 $, et le coût du nouvel orgue est 1 710 $. Il s'agit d'un orgue à traction mécanique construit par Louis Mitchell (1823-1902).
En 1936, la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, reconstruit l'orgue au complet en utilisant les éléments de l'ancien instrument tout en l'agrandissant.
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The municipality of St. Alexandre-de-Kamouraska is part of the Kamouraska Regional County Municipality and is located in the Lower St. Lawrence administrative region. It is located 125 miles (200 km) northeast of Québec City and 80 miles (130 km) southwest of Rimouski. The geographical location of the municipality is special: close to the Rivière-du-Loup and Témiscouata Regional County Municipalities, midway between Québec and Rimouski and close to Nouveau-Brunswick and the United States.
The name of the municipality honors Alexandre-Antonin Taché (1823-1894), archbishop (1853-1894) of St. Boniface in Manitoba who was born in the neighboring St. Patrice parish in Rivière-du-Loup. The name also honors one of the first settlers, Alexandre Thériault. A parish municipality was established on November 23rd, 1857, after the abolition of the seigniorial regime on December 18th, 1854, but its actual name, St. Alexandre-de-Kamouraska, became official on August 14th, 1997.
History
The municipality is established within the Isle-du-Portage and Verbois/Terrebois former seigniories. The first one, an area of one half mile wide by one mile deep, was granted, on October 29th, 1672, by Jean Talon (1626-1694), treasurer (1665-1668, 1670-1672) of New France, to Pierre de Bécard (c1643-1708), sieur de Granville. One hundred years later, the area will become St. André-de-Kamouraska. The second one, an area of three miles up front by three miles deep, was granted, on November 15th, 1673, by the West Indies Company to François Dionis (c1617-1705), a bourgeois living in Paris who never set foot in America and who, on April 5th, 1689, sold it to Charles Aubert de la Chesnaye (1632-1702).
Its establishment goes back up early in the 19th century when the first settlers were coming from St. André, a neighboring village located on the shores of the St. Lawrence River. For a long time, the St. André's population occupied only the river's coastal area. However, at the beginning of the 19th century, settlers from neighboring parishes tried to cross over the St. André's "large lowland" to settle higher in the woods. The first ones settled in the St. Stanislas County Road (2nd Country Road). The first one was Jean Thériault who settled in the eastern section of that country road in 1812. He was followed, the following year, by his cousin, Alexandre Thériault. In 1815, Michel Parent settled and was followed, two years later, by Firmin Bélanger and by Frédéric Pelletier. Growth went on so fast that by 1850, the 6th Country Road was occupied.
The Parish
In 1791, Jean-François Hubert, bishop (1788-1797) of Québec City, divided the territory which went from Islet-du-Portage up to the eastern end of Rivière-du-Loup into two parishes: St. André, which included Islet-du-Portage and Rivière-des-Caps, while Rivière-du-Loup received the remaining territory. The most ancient document found, concerning the establishment of the parish, is dated May 15th, 1833. The parishioners of St. André's second concession settled in an area called "Rivière-des-Caps" (Capes River) contacted Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec City, requesting the division of the parish. Their request, written by notary Alexandre Fraser (1803-1877), was based upon religious motives: « the distance from their church, the harshness of the climate and the poor condition of the roads preventing them from fulfilling their religious duties. »
On June 28th, 1833, another request originating this time from the parishioners of St. André and Rivière-du-Loup was sent to the Archbishop Signay. This division project gave the new parish a territory measuring 8.6 miles (13.9 km) wide in the north, 10.4 miles (16.7 km) wide in the south over a depth of 8.6 miles (13.9 km). The petitioners mentioned that the farthest distance separating both churches would be 17.3 miles (27.8 km) while the closest would be a distance of 7.4 miles (12 km). Following this second request, the General Vicar (1838-1877), Alexis Mailloux (1801-1877), was instructed by Archbishop Signay to go on site to verify if it was opportune to establish a parish as per the requests.
But on January 14th, 1842, the settlers in the 1st, 2nd and 3rd country roads, established in the Rivière-du-Loup seigniory, west of St. Patrice and east of St. André, requested Archbishop Signay that St. Alexandre must include within its territory only the residents in the 4th, 5th and 6th country roads so that the ones located in the 1st, 2nd and 3rd country roads may, with the construction of the Lake Road, could form a separate parish in order not be located too far from their church. This petition, which will lead in 1856 to the establishment of Notre-Dame-du-Portage parish, was so important that Archbishop Signay, with due caution, decided to carefully examine the possibility of establishing two parishes instead of only one. The establishment of St. Alexandre parish was delayed to some future date.
To prevent the establishment of a second parish, a request was made to the people living in the 3rd country road inviting them to join the new St. Alexandre parish. The residents refused to join if the church was not built within their concession. Yet, to modify the future church site would call for reviewing every detail of the canonical procedure for the establishment of a parish including the 4th, 5th, 6th and 7th country roads. Clearly, it meant selecting a new investigator, announcing his visit in the "most public" place in the area and giving him time to write the most complete possible report on the new situation. Owing to the complexity of their request, the residents of the 3rd country road went back a while later on their proposal. They were willing to let the church be built in the 4th country road. Nothing will come out of this. On May 23rd, 1851, Fr Narcisse Doucet (1820-1891), St. André's parish priest (1849-1862), received a letter from Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec City, announcing that the erection decree for St. Alexandre will be published shortly. Its territory was taken from St. André and St. Hélène parishes.
The church
The construction of the church was carried out on the actual site. Nevertheless, this decision to build it in the 3rd country road was difficult to take since the 2nd country road was still not part of the parish in 1851, and that the residents in the 4th country road wanted the church to be built more in the center of the parish. The land was donated by François Dufour, Vincent Deschênes and Firmin Bélanger on March 12th, 1851, and the canonical erection of the parish, on May 24th, 1851, confirmed the church site to be in the 3rd country road upon an eight-acre piece of land. Favorable building conditions overcame the 3rd country road residents' objections. Residents living in 2nd country road joined St. Alexandre parish in two steps: the eastern portion on July 17th, 1852, and the western portion on May 21st, 1853. St. Alexandre canonical erection was finally completed in three steps.
The plans for the church were prepared by architect Jean-Félix Langlais (1818-1888) and its construction was completed in 1862. In 1882, it was decided to repaint and to extend the church by 30 feet (9.1 meters) on the portal side, on all the width of the building using wood. The bell tower was probably erected during these works.
The rectangular building has a protruding chancel with a flat apse. The exterior walls are covered with bricks. Inside, it has a three-vessel nave with a back and two lateral galleries. Interior walls and the semicircular vault are made of wood.
The parish is part of the La Pocatière diocese ever since the creation of this diocese in 1951.
The Organ
In a churchwardens' meeting, on December 18th, 1887, it was first decided to replace the reed organ of the church and, second, to authorize notary Roy to go to Montréal to make the purchase. The account book mentions that a subscription was set up among the parishioners that yielded $421. The old reed organ was sold for $50 while the new organ cost $1,710. It was a mechanical-action instrument built by Louis Mitchell (1823-1902).
In 1936, Casavant Frères, of St. Hyacinthe, completely rebuilt the instrument using elements from the old instrument while enlarging it.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Clarabelle | 8' | Gambe | 8' | |
Salicional | 8' | Principal étroit | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Voic céleste (TC) | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte creuse | 4' | |
Trompette | 8' | Violon | 4' | |
Doublette | 2' | |||
Mixture | III | |||
Hautbois | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
|
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Bourdon | 16' | Flûte | 16' |