Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Casavant, Opus 1042, 1924
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
Saint-Charles-sur-Richelieu est une municipalité dans la municipalité régionale de comté de La Vallée-du-Richelieu dans la région administrative de la Montérégie. Sise sur la rive est de la rivière Richelieu, elle fait face à la municipalité de Saint-Marc-sur-Richelieu. Elle est située à 25 km (16 milles) au nord-ouest de Saint-Hyacinthe et à 42 km (26 milles) au sud-est de Montréal.
La rivière Richelieu, qui unit ses eaux au fleuve Saint-Laurent à Sorel, est connue sous le nom de « rivière aux Iroquois », du temps de Jacques-Cartier. Par la suite, elle est nommée « rivière Sorel ou rivière Chambly », à cause des forts de Sorel et de Chambly qui y sont élevés, l’un à son embouchure et l’autre au pied d’un grand rapide. En 1642, Charles-Jacques Huault de Montmagny (1601-1657), gouverneur (1636-1648) de la Nouvelle-France, ayant bâti un fort à l’embouchure de cette rivière, la nomme Richelieu en l’honneur du principal ministre de Louis XIII, Armand-Jean du Plessis, duc de Richelieu (1585-1642) connu aussi sous le nom du Cardinal Richelieu; ce dernier nom prévaut depuis.
La paroisse compte parmi les plus anciennes du diocèse de Saint-Hyacinthe et la plus ancienne du comté à avoir un curé résidant.
La seigneurie
Les origines du territoire de cette municipalité remontent au 1er mars 1695 alors que Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698), gouverneur (1672-1682,1689-1698) de la Nouvelle-France, et l'intendant Jean Bochard de Champigny (v1645-1720) concèdent une seigneurie de deux lieues de front sur la rivière Richelieu et sur deux lieues de profondeur au militaire Joseph-François Hertel de la Fresnière (1642-1722) en récompense de ses bons et loyaux services. Cette concession est ratifiée par le roi le 19 mai 1696. La seigneurie prend le nom de Saint-François-le-Neuf, et est bornée au sud-ouest par la seigneurie de Rouville, au nord-est par celle de Saint-Denis, et au sud par celle de Saint-Hyacinthe. Le 31 mai 1722, Joseph-François Hertel lègue la seigneurie à son fils aîné, Zacharie-François (v1665-1752).
De 1729, année de la première concession par le seigneur Hertel, à 1813, année où elle devient la propriété de Pierre-Dominique Debartzch (1782-1846) et dont dont héritiers la conserveront jusqu'à l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854, la seigneurie se développe très lentement, graduellement et laborieusement aux mains de quatre seigneurs qui font successivement faillite. C'est de cas de Joseph Marchand du 8 décembre 1743 au 13 juillet 1770, puis de Jean Jenisson jusqu'au 8 août 1798, puis du juge James Walker jusqu'au 7 février 1802, puis d'André Winckelfos jusqu'en 1813. La vente à Pierre-Dominique Debartzch est officialisée le 3 juin 1826.
Selon l'abbé Mathieu Camin Lataille (1725-1782), curé de Saint-Charles de 1758 à 1782, l'appellation Saint-Charles est présente dans la seigneurie depuis 1764 alors que l'acte de vente à Jean Jenisson, le 13 juillet 1770, l'utilise. En retenant cette dénomination, on a peut-être voulu honorer le deuxième gouverneur de la Nouvelle-France, Charles-Jacques Huault de Montmagny.
Le seigneur Debartzch développe le village, joue un rôle de première importance dans la politique, incite le peuple à la rébellion par les écrits dans un journal hebdomadaire dont il est le propriétaire, opère une volte-face politique en 1836 et devient traître aux yeux des Patriotes. Cet hebdomadaire influent est « l’Écho du Pays ». Il est établi et imprimé à Saint-Charles de 1833 à 1836.
Pierre-Dominique Debartzch est l'un des premiers Canadiens inscrits à l’Université Harvard de Boston et est admis au Barreau le 9 juillet 1806. En 1809, il est élu, avec Louis-Joseph Papineau (1786-1871), représentant du comté de Chambly et plus tard député de Verchères. En 1814, il devient conseiller législatif du Parlement du Bas-Canada. Grand propriétaire, il brasse beaucoup d’affaires et fait de Saint-Charles un bourg important au point de vue agricole, commercial et politique, alors qu’avec Papineau, ils jettent les bases du parti des Patriotes. Avant de se rallier au gouvernement anglais, il avait maintes fois convoqué chez lui, dans son manoir, des ardents défenseurs des droits et libertés des Canadiens-Français. À l’été de 1836, voyant le ton monter, il se dissocie de Papineau.
En 1837, le village devient le théâtre d’une grande manifestation populaire qui le conduira à la bataille sanglante entre l’armée anglaise et les Patriotes. Le fil des événements peut se résumer comme suit :
Une municipalité de paroisse, sous l'appellation de Saint-Charles-de-la-Rivière-Chambly est constituée le 18 juin 1845. Elle est abolie le 1er septembre 1847 pour être à nouveau constituée le 1er juillet 1855. Le 11 octobre 1906, un grand incendie détruit 21 maisons et dépendances au village. Le 30 avril 1924, une municipalité de village est constituée à partir d'une partie du territoire de la paroisse. Le 22 mars 1995, les deux municipalités se regroupent sous l'appellation de Saint-Charles-sur-Richelieu.
L'église
En octobre 1740, le doyen (1726-1749) du chapitre de la cathédrale de Québec, le chanoine Louis-Eustache Chartier de Lotbinière (1688-1749), administrateur du diocèse de Québec dont le siège est vacant à la suite du décès de Mgr François-Louis Pourroy de Lauberiève (1711-1740), érige le territoire de la seigneurie en mission sous le vocable de Saint-Louis. L'abbé Jean-Baptiste Gosselin (1712-1749) est nommé premier curé (1740-1741). Une première chapelle-presbytère, contenant 70 bancs, est érigée. Le 14 février 1742, le seigneur fait don d'un terrain d'un arpent sur deux lieues de profondeur pour la construction éventuelle d'une église et autres bâtiments religieux. Dès 1767, la chapelle-presbytère est agrandie, une cloche est installée, et le choeur de l'église est peint. Un grand tableau représentant saint Charles, acheté au coût de 360 livres, est installé dans le sanctuaire. Au début des années 1810, une trib8une est construite dans le but d'accommoder le nombre grandissant de paroissiens.
Le territoire original de la mission est divisé en 1749 pour former les paroisses Saint-Denis et Saint-Antoine, puis en 1792 pour former celle de Saint-Marc, puis en 1797 pour former celle de Saint-Jean-Baptiste, puis en 1799 pour former celle de Saint-Hilaire, et enfin en 1806 pour former celle de La Présentation.
En 1815, une première pétition est envoyée à Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), évêque (1806-1825) de Québec, pour obtenir la permission de construire une église puisque celle existante est devenue trop petite, et une sacristie laquelle est irréparable. Mgr Plessis délègue l'abbé Pierre Conefroy (1752-1816), curé de Boucherville (1790-1816) et grand vicaire du diocèse de Québec (1808-1816), pour faire les vérifications d'usage. Les opinions étant partagées, une deuxième requête est formulée et une deuxième vérification a lieu. Il déclare que la nouvelle église mesurerait 30,5 mètres (100 pieds) de long sur 13,7 mètres (45 pieds) de large et la sacristie, 10,7 mètres (35 pieds) de long sur 8,5 mètres (28 pieds) de large. L'assemblée demande une église de forme octogonale étant donné l'exiguïté du terrain disponible. Cette nouvelle demande donne lieu à une troisième requête, laquelle est rejetée sous prétexte qu'elle serait trop dispendieuse. Entre temps, le seigneur offre un arpent de superficie pour faciliter l'érection d'une église traditionnelle, comme voulu en premier lieu. Devant ce nouveau fait, une nouvelle requête est adressée à Mgr Plessis qui, cette fois, autorise la construction dans le style traditionnel.
Le 31 mars 1817, toute difficulté aplanie, l'acte des dépenses et répartitions est dressé. Les syndics confient à Paul Auger les travaux de construction qui débutent le 1er juillet 1819 pour se terminer en avril 1820. Ceux-ci sont approuvés le 20 septembre 1820. La production des bancs est confiée à Joseph Pépin, de Saint-Vincent-de-Paul (Laval). Malgré son intérieur inachevé, elle est bénite le 20 décembre 1820 par l'abbé Antoine Girouard (1762-1832), curé (1805-1832) de Saint-Hyacinthe. Les travaux de construction de la voûte sont accordés à Joseph Pépin tandis que ceux de la tribune sont confiés à Dominique Vallières. Le coût total est de 73 350 livres sans compter les matériaux et les jours de corvée. En 1832, une chaire, deux autels latéraux et un retable pour le maître autel sont réalisés, au coût de 1 500 livres, par Vincent Chartrand dit Vincennes (1795-1863) et Paul-Salomon Benoît dit Marquette (1820-?) de Saint-Vincent-de-Paul.
Le 2 novembre 1825, Mgr Joseph-Octave Plessis, archevêque de Québec, érige canoniquement la paroisse sous le vocable de Saint-Charles-Borromée. L'érection civile a lieu le 10 juillet 1835. Son territoire est à nouveau divisé en 1876 pour former la paroisse Sainte-Marie-Madeleine. La paroisse fait partie du diocèse de Québec jusqu'au 13 mai 1836, puis du diocèse de Montréal et, depuis le 14 juin 1852, du diocèse de Saint-Hyacinthe.
En septembre 1876, deux cloches sont ajoutées et sont bénites par l'abbé Joseph-Élie Lévêque (1810-1881), délégué de Mgr Louis-Zéphyrin Moreau (1824-1901), évêque (1876-1901) de Saint-Hyacinthe. De nombreux et importants travaux sont effectués en 1904 : peinture de l'intérieur de l'église, nouveau plancher de bois et l'installation d'un système de chauffage à eau chaude. Le 27 octobre 1911, Mgr Alexis-Xyste Bernard (1847-1923), évêque (1905-1923) de Saint-Hyacinthe, bénit la quatrième cloche qui vient compléter le carillon. À la même occasion, il bénit un tableau représentant saint Charles Borromée, exécuté par Louis-Philippe Martin (1873-1949), de Saint-Hilaire, acquis au coût de 150 $.
Le 25 septembre 1922, un incendie accidentel détruit l'intérieur de l'église. Utilisant les mêmes murs extérieurs, l'église est reconstruite de 1922 à 1924 selon les plans de l'architecte René Richer (1887-1943). L'inauguration a lieu en octobre 1924. La façade principale est revêtue en pierre et les murs de l’église sont également en pierre. Le clocher contient un carillon de trois cloches fondues à la firme Paccard, d'Annecy-le-Vieux (France). La toiture en est recouverte de tôle. L’église possède une nef à vaisseau unique avec voûte en forme d'arc surbaissé. Le plan au sol correspond à une croix latine avec un chœur en saillie et abside en hémicycle. Le décor intérieur a été peint par Guido Nincheri (1885-1973) entre 1945 et 1947.
L'intérieur est orné de trois grands tableaux : un Saint-Charles-Borromée au maître autel, une oeuvre de Guido Nincheri installée le 22 août 1948, une Notre-Dame-du-Rosaire à l'autel latéral gauche, et une Sainte-Famille à l'autel latéral droit, deux oeuvres installées le 12 août 1951. Dans la foulée des recommandations du Concile Vatican II, dans les années 1960, la chaire et la table de communion sont retirées tandis qu'un autel de célébration y est ajouté. De plus, l'intérieur de l'église est repeint, le plancher est recouvert de tuiles en caoutchouc, la voûte est isolée et le système électrique est mis à jour. En 1963, les murs extérieurs sont restaurés au coût de 10 485 $. En 1978, à la suite d'une défectuosité dans le système de chauffage, une épaisse suie se répand dans toute l'église nécessitant la fermeture de l'église pendant deux mois ainsi qu'un lavage et une peinture de tout l'intérieur au coût de 22 000 $ majoritairement couvert par les assurances.
En 2018, devant la baisse de la pratique religieuse et les coûts d'entretien qui ne cessent d'augmenter, les marguilliers décident de procéder à une transformation de l'édifice. La messe se donne même dans la sacristie pour économiser les coûts. Vu le faible nombre de fidèles, les coûts d’entretien et de ménage pour une messe dans la nef devenaient trop élevés. Le projet de transformation vise à convertir le bâtiment en une salle multifonctionnelle de 250 places qui pourrait accueillir des spectacles, des rassemblements ou des événements privés. Une scène amovible serait installée devant le choeur actuel, qui soit dit en passant, n'est pas touché. Il sera séparé par des rideaux de scène lors d’un événement. La tribune arrière et l’orgue demeureront aussi inchangés. Ainsi, une fois les bancs retirés, la nef peut recevoir des tables et des chaises. Les coûts de cette transformation sont évalués à 75 000 $ et les travaux réalisés en 2019.
L'orgue
En 1869, l'abbé François-Augustin Lemay (1816-1894), curé (1868-1872), fait l'achat d'un petit orgue usagé dont le coût est défrayé par souscriptions volontaires. Il fait l'objet d'une restauration en 1904. Cet instrument est détruit lors de l'incendie de 1922.
Lors de la reconstruction de l'église, un nouvel orgue est commandé chez la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe. Muni à l'origine d'un système de vent alimenté manuellement par un levier, un ventilateur électrique a depuis été installé. Des réparations mineures sont effectuées en 1963.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
St. Charles-sur-Richelieu is a municipality in the Vallée-du-Richelieu County Regional Municipality in the Montérégie administrative region. Located on the east shore of the Richelieu River, it faces up the St. Marc-sur-Richelieu municipality. It is located 16 miles (25 km) northwest of St. Hyacinthe and 26 miles (42 km) southeast of Montréal.
The Richelieu River, which enters the St. Lawrence River in Sorel, was known in Jacques Cartier's time as « rivière aux Iroquois / Iroquois River ». Later, it was called « Sorel River or Chambly River » because of the forts built in Sorel and Chambly, one at its mouth and the other one at the foot of large rapids. In 1642, after building a fort in the mouth of this river, Charles-Jacques Huault of Montmagny (1601-1657), governor (1636-1648) of New France, named it Richelieu to honor the first minister of Louis XIII, Armand-Jean of Plessis, Duke de Richelieu (1585-1642) also known as Cardinal Richelieu; since that time, this last name predominates.
The parish is one of the most ancient in the St. Hyacinthe diocese and the most ancient in the county to have a resident parish priest.
The Seigniory
The origins of the territory of this municipality go back up on March 1st, 1695, while Louis de Buade, Count de Frontenac (1622-1698), governor (1672-1682,1689-1698) of New France, and treasurer Jean Bochard de Champigny (c1645-1720) granted a two-mile seigniory facing the Richelieu River by two miles deep to serviceman Joseph-François Hertel de La Fresnière (1642-1722) as a reward for his good and loyal services. This grant was ratified by the King on May 19th, 1696. The seigniory took the name of St. François-le-Neuf, and was delimited in the southwest by the Rouville seigniory, in the northeast by the St. Denis seigniory , and in the south by the St. Hyacinthe seigniory. On May 31st, 1722, Joseph-François Hertel bequeathed the seigniory to the elder son, Zacharie-François (c1665-1752).
From 1729, the year the first concession was granted by landlord Hertel, to 1813, the year when Pierre-Dominique Debartzch (1782-1846) purchased it followed by his heirs who will keep it up to the abrogation of the seigniorial regime on December 18th, 1854, the seigniory developed very slowly, progressively and laboriously in the hands of four landlords who successively went bankrupt. It was the case of Joseph Marchand from December 8th, 1743, till July 13th, 1770, then Jean Jenisson until August 8th, 1798, then Justice James Walker until February 7th, 1802, then André Winckelfos until 1813. The sale to Pierre-Dominique Debartzch was official on June 3rd, 1826.
According to Fr Mathieu Camin Lataille (1725-1782), parish priest in St. Charles from 1758 till 1782, the St. Charles name was present in the seigniory as early as in 1764 while the sale contract to Jean Jenisson, on July 13th, 1770, used it. By keeping this name, it honors the second governor of New France, Charles-Jacques Huault of Montmagny.
Landlord Debartzch developed the village, played a role of the utmost importance in politics, encouraged the people in the rebellion by his writings in a weekly newspaper he owns, made a political about-face in 1836 and became a traitor in the eyes of the Patriots. This influential weekly was « Écho du pays / Echoes of the Nation ». It was established and printed in St. Charles from 1833 till 1836.
Pierre-Dominique Debartzch is one of the first Canadians at study at Harvard University in Boston and was accepted to the Bar on July 9th, 1806. In 1809, it was elected, with Louis-Joseph Papineau (1786-1871), representing of the Chambly County and later the Verchères County. In 1814, he became a Legislative Counsel in the Parliament of Lower Canada. As a rich owner, he was involved in a lot of businesses and established St. Charles as an important village on agricultural, commercial and political points of view, while with Papineau, they laid the foundations of the Patriots’ Party. Before joining the English government, it had, several times, invited, at his residence, fiery defenders of rights and freedom for the French Canadians. In the summer of 1836, as the heat was going up, he dissociated himself from Papineau.
In 1837, the village became the site of a large popular demonstration which will drive it to a bloody battle between the English army and the Patriots. The course of events can come down as follows:
A parish municipality, under the name of St. Charles-de-la-Rivière-Chambly was established on June 18th, 1845. It was abolished on September 1st, 1847, and established again on July 1st, 1855. On October 11th, 1906, a major fire destroyed 21 houses and dependencies in the village. On April 30th, 1924, part of the parish municipality was established as a village municipality. On March 22nd, 1995, both municipalities regrouped as St. Charles-sur-Richelieu.
The Church
In October 1740, the Chapter Dean (1726-1749) of the Québec Cathedral, Canon Louis-Eustace Chartier de Lotbinière (1688-1749), administration of the Québec diocese whose see was vacant following the decease of Bishop François-Louis Pourroy de Lauberiève (1711-1740), established the territory of the seigniory as a mission and dedicated it to St. Louis. Fr Jean-Baptiste Gosselin (1712-1749) was appointed as first parish priest (1740-1741). A first chapel, containing 70 pews, was built. On February 14th, 1742, the landlord donated a one acre by 2-mile piece of land for the construction a future church and other religious buildings. In 1767, the chapel presbytery was enlarged, a bell was installed, and the chancel was painted. A large painting representing St. Charles, purchased at the cost of 360 pounds, was installed in the sanctuary. In the 1810s, a gallery was added to accommodate the increase in the number of parishioners.
The original mission territory was divided in 1749 to establish the St. Denis and the St. Antoine parishes, then in 1792 to establish St. Marc, then in 1797 to establish St. Jean-Baptiste, then in 1799 to establish St. Hilaire, and finally in 1806 to establish La Presentation.
In 1815, a first petition was sent to Joseph-Octave Plessis (1763-1825), bishop (1806-1825) of Québec, to be authorized to build a church since the existing one had become too small, and a sacristy which was beyond repair. Bishop Plessis delegated Fr Pierre Conefroy (1752-1816), parish priest (1790-1816) in Boucherville and Great Vicar (1808-1816) for the Québec diocese, to verify the validity of the request. Opinions being mixed, a second request was formulated and a second verification took place. He declared that the new church would measure 100 feet (30,5 meters) long by 45 feet (13,7 meters) wide and the sacristy, 35 feet (10,7 meters) long by 28 feet (8,5 meters) wide. The assembly asked for an octagonal-shaped due to the narrowness of the available ground. This new request launched a third request which was rejected because it would be too expensive. Meanwhile, the landlord donated an acre of land to facilitate the construction of a traditional church, as per the first request. With this new fact, a new request was addressed to Bishop Plessis who, this time, authorized the construction in traditional style.
On March 31st, 1817, all difficulties ironed out, the expense and sharing report was established. The trustees entrusted Paul Auger with the construction work which started on July 1st, 1819, to be completed in April 1820. These were approved on September 20th, 1820. The production of pews was entrusted to Joseph Pépin, of St. Vincent-de-Paul (Laval). In spite of the incomplete interior, it was blessed on December 20th, 1820, by Fr Antoine Girouard (1762-1832), parish priest (1805-1832) in St. Hyacinthe. Construction of the vault was entrusted to Joseph Pépin while the construction of the gallery was entrusted to Dominique Vallières. The total building cost was 73,350 pounds exclusive of materials and chores days. In 1832, a pulpit, two lateral altars and a reredos for the main altar were executed, at the cost of 1,500 pounds, by Vincent Chartrand dit Vincennes (1795-1863) and Paul-Salomon Benoît dit Marquette (1820-?) from St. Vincent-de-Paul.
On November 2nd, 1825, Joseph-Octave Plessis, archbishop of Québec, canonically established the parish and dedicated it to St. Charles-Borromeo. The civic recognition was granted on July 10th, 1835. Its territory was again divided in 1876 to establish St. Marie-Madeleine parish. The parish was part of the Québec diocese until May 13th, 1836, then of the Montréal diocese and, since June 14th, 1852, of the St. Hyacinthe diocese.
In September 1876, two bells were added and are blessed by Fr Joseph-Élie Lévêque (1810-1881), delegated by Louis-Zéphyrin Moreau (1824-1901), bishop (1876-1901) of St. Hyacinthe. Several important were carried out in 1904: painting of the church interior, new wooden floor and the installation of a hot-water heating system. On October 27th, 1911, Alexis-Xyste Bernard (1847-1923), bishop (1905-1923) of St. Hyacinthe, blessed a fourth bell to complete the carillon. At the same time, he blesses a painting representing St. Charles Borromée, executed by Louis-Philippe Martin (1873-1949), of St. Hilaire, acquired at the cost of $150.
On September 25th, 1922, an accidental fire completely destroyed the interior of the church. Using the exterior walls, the church was rebuilt from 1922 till 1924 according to plans prepared by architect René Richer (1887-1943). The inauguration took place in October 1924. The main facade and the exterior walls are covered with stone. The bell tower contains a three-bell carillon cast by the Paccard firm, of Annecy-le-Vieux (France). The roofing is covered with metal sheeting. The church has a unique-vessel nave with a drop arch vault. The floor plan is a Latin cross with a protruding chancel and a semicircular apse. The interior decor was painted by Guido Nincheri (1885-1973) between 1945 and 1947.
The interior houses three large paintings: a St. Charles-Borromeo above the main altar, a work by Guido Nincheri installed on August 22nd, 1948, an Our Lady of the Rosary above the left lateral altar, and a Holy Family above the right lateral altar, both works installed on August 22nd, 1951. Following the recommendations of Council Vatican City II, in the 1960s, the pulpit and the communion rail were removed while a celebration altar was added. Besides, the interior of the church was repainted, the floor was covered with rubber tiles, the vault was isolated and the electrical system was updated. In 1963, the exterior walls were restored at the cost of $10,485. In 1978, following a malfunction of the heating system, a thick soot spread all over the church interior requiring the closing of the church for two months as well as washing and repainting the complete interior at the cost of $22,000 mainly covered by insurance.
In 2018, facing a decline in religious practice and the raising of operating expenses, the churchwardens decided to undertake a building transformation. Mass is even celebrated in the sacristy to reduce expenses. Due to low attendance, the maintenance and cleaning expenses for a mass in the nave became too expensive. The transformation project aims at converting the building into a 250-seat multifunctional hall which could accommodate shows, meetings or private events. A removable stage would be installed in front of the actual chancel, which by the way, is not affected. It will be separated by curtains of the stage during an event. The rear gallery and the organ will remain unchanged. So, once the pews are removed, the nave can accommodate tables and chairs. The expenses of this transformation are assessed at $75,000 and work carried out in 2019.
The Organ
In 1869, Fr François-Augustine Lemay (1816-1894), parish priest(1868-1872), purchased a small used organ which was paid for by voluntary contributions. It was restored in 1904. This instrument was destroyed in the 1922 fire.
When the church was rebuilt, a new organ was ordered from Casavant Frères, of St. Hyacinthe. Originally, the instrument used a manually produced wind system using a lever, an electrical fan had since been installed. Minot repairs were carried out in 1963.
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Dulciane | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Viole de Gambe | 8' | |
Prestant | 4' | 1Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte harmonique | 4' | |
Mixture 1 1/3' | III | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |
Flûte | 8' |
1 | à partir du deuxième DO / from tenor C |