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Eusèbe Brodeur, 1867 Casavant, Opus 404/2275, 1910/1954
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Saint-Eustache est une municipalité de la municipalité régionale de comté de Deux-Montagnes, dont elle est le chef-lieu, dans la région administrative des Laurentides. Elle est située à 20 km (12 milles) au nord de Montréal sur les bords de la rivière Mille-Îles.
La présence de nombreux cours d’eau et de plusieurs îles justifie d’abord l’appellation de la rivière, puis la dénomination de l’entité seigneuriale. Anciennement, le mot « île » était orthographié « isle », en français moderne, l’accent circonflexe sert de substitut au "s" disparu.
Historique
Son territoire fait partie de la seigneurie des Mille-Isles octroyée le 24 septembre 1683 par le gouverneur (1682-1685) Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre (1622-1688) et l'intendant (1682-1686) Jacques de Meulles (v1650-1703) à Michel-Sidrac Du Gué de Boisbriand (1638-1688) qui décède avant même d'y avoir concédé une seule terre. Étant inexploitée, la seigneurie est retournée, le 1er mars 1714, au domaine royal.
Le 5 mai 1714, le gouverneur (1703-1725) Philippe de Rigaud de Vaudreuil (1650-1725) et l'intendant (1712-1726) Michel Bégon de La Picardière (1667-1747) reconcède la seigneurie aux deux gendres de Michel-Sidrac Du Gué de Boisbriand qui la diviseront entre eux le 30 juillet 1718 : Jean Petit (1663-1720), époux de Marie-Charlotte-Elizabeth Dugué (1683-1732), hérite du secteur ouest qui devient en 1733 la seigneurie Rivière-du-Chêne sous la gouverne d'Eustache Lambert-Dumont (1688-1760) à la suite de son mariage, le 19 octobre 1733, avec Charlotte-Louise Petit (?-1744). Les premiers colons s'y établissent à compter du 3 avril 1739. Le secteur est revient à Charles-Gaspard Piot de Langloiserie (1655-1715), époux de Marie-Thérèse Dugué (1671-1744). Ce secteur devient en 1730, la seigneurie de Blainville sous la gouverne de Jean-Baptiste Céloron de Blainville (1660-1735), époux de Suzanne de Langloiserie (1700-1769).
Le 20 janvier 1752, Eustache Lambert-Dumont obtient une augmentation à la seigneurie de la part du gouverneur (1749-1752) Jacques-Pierre de Taffanel de la Jonquière (1685-1752) et de l'intendant (1748-1760) François Bigot (1703-1778). À son décès en 1760, la seigneurie passe aux mains de son fils aîné, Eustache-Louis (1736-1807) qui obtient, en 1789, une autre augmentation à la seigneurie. Seigneur de 1760 à 1807, Eustache-Louis peut-être considéré comme le véritable fondateur de Saint-Eustache. En 1807, le secteur est de la seigneurie revient à Eustache-Nicolas Lambert-Dumont (1767-1835) alors que le secteur ouest revient à Antoine Lefebvre-Bellefeuille (1755-1816).
La municipalité conserve précieusement dans leur mémoire l'un des épisodes les plus douloureux de la Rébellion de 1837-1838, alors que le général John Colborne (1778-1863), surnommé le « vieux brûlot », à la tête de 2 000 fusiliers, 120 cavaliers et 9 pièces d'artillerie en plus de 80 volontaires dirigés par le lieutenant-colonel Maximilien Globensky (1793-1866) écrase, le 14 décembre 1837, 600 patriotes entraînant la mort de 70 patriotes dont l'un des chefs, le docteur Jean-Olivier Chénier (1806-1837). Le général ordonne le bombardement et l'incendie de l'église dans le but d'y déloger les patriotes qui s'y sont réfugiés. De plus, il ordonne l'incendie du moulin et de quelque 60 maisons du village.
Une municipalité de paroisse est érigée le 8 juin 1845 pour être abolie le 1er juillet 1947. À la suite de l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854, une nouvelle municipalité de paroisse est érigée le 1er juillet 1855.
Le 7 février 1912, une partie du territoire de la paroisse est détaché pour former la paroisse de l'Immaculée-Conception de Bélairbourg qui deviendra, le 18 août 1921, Saint-Rustache-sur-le-Lac, et en 1948, la ville de Saint-Eustache. Le 15 janvier 1972, la municipalité de paroisse et la ville de Saint-Eustache se regroupent pour former la nouvelle ville de Saint-Eustache.
L'église
Les premiers censitaires reçoivent leurs terres en 1739. Une trentaine d'années plus tard, le 24 juillet 1768, l'abbé François Petit (v1721-1787, alors curé (1761-1768) de Sainte-Rose et desservant à la Rivière-du-Chêne (nom que portait alors le territoire de Saint-Eustache), préside une assemblée des habitants qui prient Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), évêque (1766-1784) de Québec, de leur accorder la permission de construire une première église et de leur accorder un prêtre résident. La requête est acceptée et l'abbé François Petit est nommé en tant que prêtre résident (1768-1769) qui ouvre les registres de la paroisse en novembre 1768. Le 24 juin 1770, le seigneur Louis-Eustache Lambert Dumont fait don d'un terrain sur la rivière des Mille-Îles. Un presbytère-chapelle est construit en 1774 et est en usage jusqu'en 1783.
Le 1er juillet 1780, le curé (1778-1790), l'abbé Charles-François Perrault (1753-1794), signe le contrat de construction de la première église avec le maçon Augustin Grégoire et le charpentier Joseph Dufour dit Latour,de Montréal. Le plan prévoit un bâtiment en forme de croix latine avec une nef de six travées, terminé par un chœur en hémicycle et complété d'une sacristie. Les dimensions sont de 36,6 mètres (120 pieds) de long sur 14,6 mètres (48 pieds) de large avec une sacristie de 7,3 mètres (24 pieds) sur 6,1 mètres (20 pieds). L'église est bénite, le 10 septembre 1783, par l'abbé Thomas-Laurent Bédard (1747-1795), supérieur (1781-1787, 1793-1795) du Séminaire de Québec, en tant que substitut de Mgr Briand. En 1789, une partie du territoire de la paroisse est cédé afin de former la paroisse Sainte-Thérèse-d'Avila.
Une requête datée de 1818, adressée à Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archevêque (1806-1825) de Québec, décrit un projet visant à faire bâtir une tour avec clocher sur un des angles du portail pour remplacer celui qui a été partiellement abattu cinq ans plus tôt et d'achever de détruire l'ancien. Les travaux sont réalisés en 1918 par Pierre Poitras et Nicolas Kinsleur, maître charpentiers.
D'importants travaux sont entrepris à partir de 1820. Ils sont confiés aux sculpteurs ornemanistes Louis-Amable Quévillon (1749-1823) et René Beauvais dit Saint-James (1785-1837). Il s'agit de refaire les planchers du sanctuaire, consolider la charpente des tribunes, les doter d'escaliers, faire une balustrade, refaire la voûte de la nef, l'orner comme celle du chœur et des chapelles, décorer la chaire et le banc d'œuvre, peindre et dorer tous les ouvrages de sculpture et argenter à l'huile les chandeliers, le crucifix et la lampe du sanctuaire. Ces travaux sont terminés lors de l'érection canonique de la paroisse le 15 novembre 1825.
En 1831, des soumissions sont demandées pour la construction d'allonges comportant un portail à deux tours formant environ 23 mètres (75,5 pieds) de largeur sur 20 mètres (65,6 pieds) de hauteur en pierre de taille. Sont également compris dans la soumission, deux clochers à double lanterne, une clôture de pierre devant le cimetière et un parvis devant l'église. La façade prend alors son apparence actuelle. Les travaux sont réalisés par le maître maçon Joseph Robillard et le maître charpentier François Parizeau.
Lors de la Rébellion de 1837, le bâtiment est lourdement endommagé par environ 200 boulets de canon. Il ne subsiste que les fondations, la façade ainsi qu'une partie des murs de l'ancien transept et du chœur. La façade porte toujours des marques laissées par les boulets. Au lendemain de la défaite, en 1841-1842, les paroissiens courageux, sous la gouverne du curé (1821-1847) l'abbé Jacques Paquin (1791-1847), entreprennent la réfection de l'église et la construction du nouveau presbytère.
Sous la gouverne du curé (1848-1853), l'abbé Hippolyte Moreau (1815-1880), le décor intérieur de l'église est remis en état de 1850 à 1854 par des auteurs restés anonymes. Malheureusement, il ne comporte plus de traces de l'œuvre de Quévillon et Saint-James, et personne ne peut identifier les personnes qui ont exécuté les travaux.
En 1905, l'architecte Joseph Sawyer (1864-1941), de Montréal, procède à l'agrandissement de l'église. Les murs latéraux sont démolis pour élever de nouveaux murs formant des bas-côtés alignés sur les clochers. Cette opération entraîne la réfection complète du toit dont les deux versants couvrent désormais une église à trois nefs. La nouvelle voûte est décorée de faux caissons et les bas-côtés sont cintrés d'arêtes de plâtre tandis que le chœur perd son baldaquin. Par la même occasion, les clochers sont reconstruits et le fronton de la façade est doté, en 1905, d'une statue de saint Eustache, sculptée par Olindo Gratton (1855-1941).
Le chœur contient un maître-autel en bois sculpté par Urbain Brien dit Desrochers (1781-1860) ainsi que huit toiles marouflées (de gauche à droite : Le baptême du Christ par Louis Vandaigue Gadbois (1879-1904), La vocation de saint Eustache (anonyme), L'apparition de Notre-Dame de Lourdes par Ippolito Zapponi (1826-1894), don du seigneur Charles-Auguste-Maximilien Globensky (1830-1906), Sainte Anne par Ippolito Zapponi (1826-1894), don de Lady Marie-Louise Globensky Lacoste (1849-1919), Le martyre de saint Eustache (anonyme) et La communion de Stanislas Kostka par Louis Vandandaigue Gadbois (1879-1904)). Au-dessus des autels latéraux, on retrouve deux toiles marouflées : L'Assomption de Marie (1930) par Georges Delfosse (1869-1939) et La mort de saint Joseph (1930) par Narcisse Poirier (1883-1983).
Au cours du XXe siècle, devant l'accroissement démographique, le territoire de la paroisse est scindé pour en former trois autres. D'abord en 1964 pour celle de Christ-Roi, ensuite en 1969 pour celle de Saint-Esprit, et enfin, en 1989 pour celle de Sainte-Marguerite-Bourgeoys. En 2003, les quatre communautés sont fusionnées en une seule paroisse.
L'église est classée « immeuble patrimonial » le 30 juin 1970 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec, et comme « lieu historique national » le 30 septembre 2014 par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. En 1976, une aire de protection de 152 mètres (500 pieds )autour de l'église a été accordée.
L'orgue
Construit en 1867 par Eusèbe Brodeur (1839-1913), l’orgue était à traction mécanique et sa tuyauterie prenait place dans un seul buffet situé au milieu de la tribune. Lors de l’agrandissement de 1910, réalisé par la maison Casavant, sous le numéro d'opus 404, l’instrument est séparé en deux buffets situés de part et d’autre de la tribune afin de créer de l’espace pour la chorale. Au même moment, le facteur en profite pour ajouter quelques jeux et doter l’orgue d’une traction pneumatique tubulaire.
En 1954, la maison Casavant, sous l'opus 2275, installe une nouvelle console et les buffets sont prolongés avec une façade de faux tuyaux afin d'ajouter de l’espace intérieur pour les nouveaux jeux. De 2003 à 2006, la maison Laliberté-Payment réalise, en plusieurs étapes, un relevage complet de l'instrument.
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St. Eustace is a municipality in the Deux-Montagnes county regional municipality, of which it is the county seat, in the Laurentides administrative region. It is located 12 miles (20 km) north of Montréal on the shores of the Mille-Îles (Thousand-Island) River.
The presence of several waterways and several islands justifies the river's which was then given to the seigniory. In French, the word for "island" used to be spelt "isle", but in modern French, the circumflex accent replaced the "s".
HistoryIts territory was part of the of Mille-Isles seigniory, granted on September 24, 1683 by Governor (1682-1685) Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre (1622-1688) and Treasurer (1682-1686) Jacques de Meulles (v1650-1703) to Michel-Sidrac Du Gué de Boisbriand (1638-1688) who died before granting a single lot. Because it had not been exploited, the seigniory returned, on March 1, 1714, into the royal domain.
On May 5, 1714, Governor (1703-1725) Philippe de Rigaud de Vaudreuil (1650-1725) and Treasurer (1712-1726) Michel Bégon de La Picardière (1667-1747) re-granted the seigniory to both Michel-Sidrac du Gué de Boisbriand's son-in-laws who will divide it between them on July 30, 1718: Jean Petit (1663-1720), husband of Marie-Charlotte-Elizabeth Dugué (1683-1732), inherited the western section which will become in 1733, the Rivière-du-Chêne (Oak River) seigniory when Eustace Lambert-Dumont (1688-1760) married, on October 19, 1733, his daughter, Charlotte-Louise Petit (?-1744). The first settlers arrived in the seignioty on April 3, 1739. The eastern section went to Charles-Gaspard Piot de Langloiserie (1655-1715), husband of Marie-Thérèse Dugué (1671-1744). This area became in 1730, the Blainville seigniory when Jean-Baptiste Céloron de Blainville (1660-1735), married Suzanne de Langloiserie (1700-1769).
On January 20, 1752, Eustace Lambert-Dumont was granted an extension to his seigniory by Governor (1749-1752) Jacques-Pierre de Taffanel de la Jonquière (1685-1752) and Treasurer (1748-1760) François Bigot (1703-1778). When he died in 1760, the seigniory went to his elder son, Eustace-Louis (1736-1807) who, in 1789, was granted another extention to the seigniory. Landlord from 1760 till 1807, Eustace-Louis is considered to be the true founder of St. Eustace. In 1807, the seignioty's eastern section went to Eustace-Nicolas Lambert-Dumont (1767-1835) while the western section went to Antoine Lefebvre-Bellefeuille (1755-1816).
The municipality carefully preserve in its memory one of the most painful chapters in the 1837-1838 Rebellion, while General John Colborne (1778-1863), nicknamed the « vieux brûlot », heading 2,000 riflemen, 120 horsemen and 9 artillery pieces besides 80 volunteers headed by Lieutenant-Colonel Maximilien Globensky (1793-1866) crushed, on December 14, 1837, 600 patriots resulting in the death of 70 patriots among which one of the leaders, physician Jean-Olivier Chénier (1806-1837). The General ordered the bombing and the burning of the church to evict the patriots who took refuge in the church. He also ordered the burning of the mill and of about 60 houses in the village.
A parish municipality was established on June 8, 1845, to be abolished on July 1, 1947. Following the abrogation of the seigniorial regime on December 18, 1854, a new parish municipality was established on July 1, 1855.
On February 7, 1912, part of the parish territory was detached to establish the Immaculate-Conception parish in Bélairbourg which will become, on August 18, 1921, St. Rustache-sur-le-Lac, and in 1948, the City of St. Eustace. On January 15, 1972, the parish municipality and the City of St. Eustace merged to establish the new City of St. Eustace.
The Church
The first settlers received their piece of land in 1739. Some thirty years later, on July 24, 1768, Fr François Petit (c1721-1787, then the parish priest(1761-1768) in St. Rose and serving in Rivière-du-Chêne (name then carried by the St. Eustache territory), chaired an assembly with the settlers who requested Jean-Olivier Briand (1715-1794), bishop (1766-1784) of Québec, to grant them permission to build a first church and to grant them a resident priest. The request was accepted and Fr François Petit was appointed as the resident priest (1768-1769) who opened the parish registers in November 1768. On June 24, 1770, landlord Louis-Eustace Lambert Dumont donated a piece of land on the shores of Mille-Îles River. A parsonage-chapel was built in 1774 and used until 1783.
The July 1, 1780, the parish priest (1778-1790), Fr Charles-François Perrault (1753-1794), signed the buiulding contract for the first church with mason Augustin Grégoire and carpenter Joseph Dufour dit Latour, of Montréal. The plans called for a Latin cross dhaped building with a six-bay nave ending ending with a chancel and a semicircular apse and extended with a sacristy. The dimensions were 120 feet (36.6 meters) long by 41 feet (14.6 meters) wide with a 24 feet (7.3 meters) by 20 feet (6.1 meters) sacristy. The church was blessed, on September 10, 1783, by Fr Thomas-Laurent Bédard (1747-1795), superior (1781-1787, 1793-1795) of the Québec Seminary, substituting for Bishop Briand. In 1789, part of the parish territory was detached to establish the St. Thérèse d'Avila parish.
A request, dated in 1818, addressed to Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archbishop (1806-1825) of Québec, contained a project for building a bell tower at one of the angles of the portal to replace the one that was partly destroyed five years earlier and to complete its destruction. Work was carried out in 1918, by Pierre Poitras and Nicolas Kinsleur, master carpenters.
An important project was undertaken starting in 1820. It was entrusted to sculptor-ornamentalists, Louis-Amable Quévillon (1749-1822) and René Beauvais dit Saint-James (1785-1837). It included relaying the chancel floor, strengthening the structure of the galleries and to provide them with stairways, building a balustrade, renovating the vaulting in the nave and decorating it to match the one in the chancel and the chapels, decorating the pulpit and the churchwarden's pew, painting and gilding all carvings, and silvering the chandeliers, the crucifix and the sanctuary lamp. The work was completed when the parish was canonically established on November 15, 1825.
In 1831, a call for tenders was issued to build extensions including a cut stone two-tower facade measuring about 75.5 feet (23 meters) wide and 65.6 feet (20 meters) high. Also included are two bell towers with double lanterns, a stone wall in front of the graveyard and a parvis in front of the church. The work is carried out by master mason Joseph Robillard and master carpenter François Parizeau.
In the 1837 Rebellion, the building was heavily harmed by about 200 cannonballs. Only remain the foundations, the facade as well as part of the walls of the former transept and the chancel. The facade still shows marks left by the cannonballs. Just after the defeat, in 1841-1842, the audacious parishioners, under the leadership of their parish priest (1821-1847) Fr Jacques Paquin (1791-1847), undertook the reconstruction of the church and the construction of a new presbytery.
Under the leadership of the parish priest (1848-1853) Fr Hippolyte Moreau (1815-1880), the interior was restored from 1850 to 1854. Unfortunately, there is no trave of the work by Quévillon and Saint-James, and no one can identify who carried the restoration work.
In 1905, architect Joseph Sawyer (1863-1941), of Montréal, proceeded to enlarge the church. The side walls were demolished to erect new walls forming side aisles in line with the bell towers. This operation led to the complete restoration of the roof whose two slopes now had to cover a three-nave church. The new vault was decorated with false coffers and the side aisles were decorated with a plastered groined vault. The bell towers were also rebuilt and a statue of St. Eustache, carved by Olindo Gratton (1855-1941), was placed, in 1905, in the pediment on the façade.
The chancel houses a wooden high altar sculpted by Urbain Brien dit Desrochers (1781-1860) as well as eight paintings (from left to right: The baptism of Christ by Louis Vandaigue Gadbois (1879-1904), The vocation of St. Eustache (anonymous), The apparitions of Our Lady of Lourdes by Ippolito Zapponi (1826-1894), gift by landlord Charles-Auguste-Maximilien Globensky (1830-1906), St. Ann by Ippolito Zapponi (1826-1894), gift by lady Marie-Louise Globensky Lacoste (1849-1919), The martyrdom of St. Eustache (anonymous) and The communion of Stanislas Kostka by Louis Vandandaigue Gadbois (1879-1904)). Above the lateral altars, there are two paintings: The Assumption of Mary (1930) by George Delfosse (1869-1939) and The death of St. Joseph (1930) by Narcisse Poirier (1883-1983).
In the 20th century, due to demographic growth, the parish territory was split three time to create new parishes. First in 1964 for Christ-Roi, then in 1969 for St. Esprit, and finally, in 1989 for St. Marguerite Bourgeoys. In 2003, the four communities were merged into a single parish.
The church was classified as a « heritage building » on June 30, 1970, by the Québec Ministry of Culture and Communications, and as a « national historical site » on September 30, 2014 by the Historic Sites and Monuments Board of Canada. In 1976, a 500 feet (152 meters) protection area around the church was granted.
The organ
The organ was originally built in 1867, by Eusèbe Brodeau (1839-1913) as a mechanical-action instrument with its pipework located in a single organcase located in the middle of the reara gallery. When it was enlarged, in 1910, by Casavant, as their opus 404, the organcase was divided into two units located on each side of the gallery to create room for the choir. At the same time, new stops were added and a pneumatic-tubular action was installed.
In 1954, Casavant, as their opus 2275, carried out a second enlargement. This time, a new console was installed and both organcases were enlarged to make room for the new pipework. Between 2003 and 2006, a complete restoration was carried out in phases by Laliberté-Payment.
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Mélodie | 8' | Principal | 8' | |
Dulciane | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Fugara | 4' | |
Mixture 1 1/3' | III | Flûte | 4' | |
Trompette | 8' | Piccolo | 2' | |
Hautbois | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Gedeckt | 16' |
Flûte | 8' |
Cello | 8' |
Basse choral | 4' |