| Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Casavant, Opus 317, 1908 Restauration : Santoire, 1975
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
De 1884 à 1890, une mission s'établit de l'autre côté de la rivière Saint-François afin de desservir les personnes qui y vivent. L'abbé Hubert-Olivier Chalifoux (1850-1922) agit comme desservant de la mission. Le 5 octobre 1884, une première église est bénite et ouverte au culte. Mgr Antoine Racine (1822-1893), évêque (1874-1893) de Sherbrooke, érige canoniquement la paroisse le 13 février 1890 et l'abbé Chalifoux est nommé comme premier curé. Cette nouvelle paroisse devient la troisième paroisse de la ville de Sherbrooke et la deuxième francophone.
Le 29 janvier 1904, Mgr Paul LaRocque (1846-1926), évêque (1893-1926) de Sherbrooke, signe le décret autorisant la construction d'une nouvelle église. Cependant, les discussions s’enveniment quant à l’emplacement du bâtiment. L’évêque clôt les discussions et refuse tout changement d’emplacement, évoquant la perte des droits acquis pour les personnes s’étant installées près de la première église. En avril 1905, les syndics prennent toutes les dispositions pour faire bâtir une grande église, prévoyant 2 000 places. Les travaux de construction débutent le 22 octobre 1905 par la pose de la pierre angulaire. Les plans et devis sont préparés par les architectes Joseph-Wilfrid Grégoire (1880-1955) et Raoul-Adolphe Brassard (1877-1927). La nouvelle église, dont les coûts de construction s'élevèrent à 110 020 $, est bénite le 10 mai 1908 par Mgr LaRocque. Quatre cloches seront bénites le 20 septembre suivant. L'ancienne église de 1884 est rénovée en 1921 pour devenir une salle paroissiale. Enfin, l'église est consacrée le 22 septembre 1952 par Mgr Georges Cabana (1894-1986), évêque (1952-1970) de Sherbrooke.
L'édifice
Les architectes présentent les plans pour une église d’une longueur de 84 mètres (276 pieds), d’une largeur totale de 34,4 mètres (113 pieds) et d’une hauteur de 64,6 mètres (212 pieds). Les travaux de construction de ce bâtiment de pierre, effectués par les entrepreneurs N. et C. Beauchesne, s’échelonnent de 1905 à 1908.
Le plan général est en forme de croix latine, avec nef et bas-côtés, chœur en saillie, abside en hémicycle, deux tribunes de transept, une tribune de chœur et une tribune arrière. Il comprend aussi une chapelle extérieure au plan. Serti entre deux tours latérales, le portail monumental, supporté par des contreforts, couvre la largeur de la nef. La rosace de la façade de même que celles des transepts surmontent trois fenêtres jumelées. Contreforts, arcs-boutants, colonnes aux chapiteaux et entablement corinthien décorent le clocher et les clochetons. Des motifs de trèfles à quatre feuilles ornent les grilles de la chambre des cloches, tout comme les fenêtres des tours latérales. Plus de 12 niches aveugles garnissent la flèche octogonale. Les arcs plein cintre sont utilisés pour les fenestrations, les arcades aveugles des transepts, les portails, les niches aveugles du portail, du clocher et des clochetons, ainsi que pour les ouvertures de la chambre des cloches. Grégoire utilise aussi des formes cylindriques : de petits clochetons cylindriques chapeautent les contreforts des transepts et marquent les coins de la base du clocher ainsi que des clochetons latéraux; des tours cylindriques font la jonction entre les bas-côtés et l’abside; l’abside et la chapelle-sacristie ont des angles arrondis.
La décoration intérieure est d’une somptuosité remarquable. Le revêtement des murs et de la voûte est en plâtre. Grégoire y renforce son vocabulaire classique. L'architecte associe les arcades et l’entablement. Cependant, ce dernier repose sur des colonnes en forme d’ange. Des caissons en forme d’étoile et d’ovale qui renferment les symboles iconographiques catholiques recouvrent la voûte en berceau. À la croisée du transept, une rotonde surbaissée donne l’impression d’une ouverture sur le ciel, où vole une colombe et où les quatre évangélistes répandent la Bonne Nouvelle. Grégoire conçoit également l’ameublement de l’église. Les boiseries ajoutent de la chaleur à tout ce décor aux nombreux bas-reliefs de plâtre. Des motifs à caissons agrémentent les portes, le garde-corps des tribunes, les confessionnaux et les boiseries du chœur. Cependant, le maître-autel de bois est remplacé dans les années 1950 par un autel de marbre dessiné par un paroissien, l’architecte André Royer (1911-1957). Des verrières sont installées dans toutes les fenêtres de l'église en octobre 1964.
Des réparations et rénovations majeures sont effectuées en 2018. Dans le but d'amasser les fonds requis pour payer les travaux, la Fabrique a mis en vente une peinture réalisée en 1913 par Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté (1869-1937) représentant la première église Saint-Jean-Baptiste. Le tableau avait été remis à la Fabrique par la conjointe du peintre. Évaluée entre 100 000 $ et 150 000 $, elle s'est vendue, en 2016, aux enchères pour 383 500 $.
En plus de la qualité de son architecture, l’église Saint-Jean-Baptiste a une valeur patrimoniale indéniable. Elle fut, durant des décades, le site de grandes célébrations religieuses. Elle est utilisée comme salle de concert tant à cause des dimensions du sanctuaire qui permet d'y loger facilement un orchestre symphonique et un chœur de plus de cent voix que par les qualités esthétiques et acoustiques de son enceinte.
L'orgue
En 1908, la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, installe son opus 317 dans cette église. Quoiqu'ayant été restauré en 1975 par Luc Santoire, de Saint-Hyacinthe, l'instrument a conservé son état original et aucune modification n'a été apportée à sa structure sonore.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
From 1884 till 1890, a mission was established on the other side of the St. François River to serve the persons who lived there. Fr Hubert-Olivier Chalifoux (1850-1922) was in charge of the mission. On October 5, 1884, a first church was blessed and opened to worship. Antoine Racine (1822-1893), bishop (1874-1893)of Sherbrooke, canonically erected the parish on February 13, 1890, and Fr Chalifoux became the first parish priest. This new parish was the third one to be established in the city of Sherbrooke and the second French-speaking one.
On January 29, 1904, Paul LaRocque (1846-1926), bishop (1893-1926) of Sherbrooke, signed the decree authorizing the construction of a new church. However, debates worsened about where the new building would be erected. The Bishop ended the debates and refused any modification concerning the chosen site while mentioning the loss of privileges for those who settled near the first church. In April 1905, the churchwardens took all necessary measures to build a large church capable of accomodating 2,000 people. Construction started on October 22, 1905 with the laying of the cornerstone. Plans were prepared by architects Joseph-Wilfrid Grégoire (1880-1955) and Raoul-Adolphe Brassard (1877-1927). The new church, whose total cost was $110,020, was blessed on May 10, 1908, by Bishop LaRocque. Four bells were blessed on the following September 20th. The old 1884 church was renovated in 1921 to become a parish hall. Finally, the church was consecrated on September 22, 1952 by Georges Cabana (1894-1986), bishop (1952-1970) of Sherbrooke.
The building
The architects designed a building that would be 276 feet (84 meters) long, 113 feet (34.4 meters) wide and 212 feet (64.6 meters) high. The construction of his stone building was carried out by contractors N. and C. Beauchesne, and lasted from 1905 till 1908.
The overall plan of building is a Latin cross with a nave and side aisles, a protruding chancel, a semicurcular apse, two transept galleries, a chancel gallery and a rear gallery. There is also a chapel outside the main church plan. Set between two lateral towers, the monumental portal, supported by buttresses, covers the width of the nave. The facade rose pairedtwinned windows. The bell tower and the pinnacle turrets are decorated with buttresses and columns with capitals and Corinthian entablature. Four-leaf clovers adorn the openings of the bells room and also the windows of the lateral towers. There are more than 12 blind alcoves in the octagonal spire. Round archways were used for openings, the transept blind archways, the portals, the portal blind alcoves, the bell tower and the pinnacle turrets, as well as for the openings of the bells room. Grégoire also used cylindrical forms: small cylindrical pinnacle turrets crown the transept buttresses, as corners of the bell tower foundation and of lateral pinnacle turrets; cylindrical towers are used as junction between the side aisles and the apse; the apse and the chapel-sacristy have round angles.
The interior decoration is remarkable and sumptuous. The wall and vault surfaces are covered with plaster. Here, Grégoire reinforced his classical language. The architect linked the archways to the entablature. However, the latter rests on columns ending in the form of angels. Star- and oval-shaped caissons containing Catholic iconographic symbols cover the vault. At the transept crossing, a lowered rotunda gives the impression of an opening to the sky where flies a dove and where stand the four Evangelists. Grégoire also designed the church furnishings. Wood panneling add warmth to all this abundant plaster bas-reliefs decor. Caisson motifs are used to decorate the doors, the guardrail of the galleries, confessionals and the chancel wood panneling. However, the wooden high altar was replaced in the 1950s with a marble altar designed by a parishioner, architect André Royer (1911-1957). Glass stained windows were installed in all windows in October 1964.
Major repairs and restoration work were carried in 2018. To get the required funds to pay these works, the churchwardens decided to put up for sale a painting executed in 1913 by Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté (1869-1937) representing the first St. Jean-Baptiste Church. The painting was donated to the parish by the painter's wife. Assessed between $100,000 and $150,000, it was sold by auction, in 2016, for $383,500.
Besides the quality of its architecture, St. Jean-Baptiste church has an indisputable patrimonial value. It was, for decades, used for large religious celebrations. It is used as a concert hall not only because of the dimensions its chancel which can easily accommodate a symphonic orchestra and a hundred-voice chorus but for the building's aesthetic and acoustical qualities.
The Organ
In 1908, Casavant Frères, of St. Hyacinthe, installed their opus 317 in this church. Though having been restored in 1975, by Luc Santoire, of St. Hyacinthe, the instrument is in its original condition and no modification was made to its tonal structure.
III. Récit |
II. Grand-Orgue |
|||
|---|---|---|---|---|
| Bourdon | 16' | Montre | 8' | |
| Principal | 8' | Flûte double | 8' | |
| Bourdon | 8' | Salicional | 8' | |
| Viole de gambe | 8' | Prestant | 4' | |
| Voix céleste | 8' | Doublette | 2' | |
| Flûte traverse | 4' | Mixture | III | |
| Octavin | 2' | Trompette | 8' | |
| Cornet | III | |||
| Hautbois | 8' | |||
| Voix humaine | 8' | |||
| Tremblant | ||||
I. Positif |
Pédale |
|||
|---|---|---|---|---|
| Principal | 8' | Flûte ouverte | 16' | |
| Mélodie | 8' | Bourdon | 16' | |
| Dulciane | 8' | Grosse flûte | 8' | |
| Flûte harmonique | 4' | |||
| Piccolo | 2' | |||
| Clarinette | 8' | |||