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Casavant, Opus 8, 1885 / Opus 482, 1912/2006
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Saint-Hyacinthe est la ville-centre de la municipalité régionale de comté des Maskoutains dans la région administrative de la Montérégie. Elle est située à 62 km (39 milles) au sud-est de Montréal sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent.
Historique
La seigneurie de Maska, couvrant un immense territoire de 6 lieues (24 km/15 milles) de front sur la rivière Yamaska sur 3 lieues (12 km/7,5 milles)) de profondeur pour une superficie de 288 lieues carrées (288 km2 / 111 milles carrés), est concédée le 23 septembre 1748 par le gouverneur (1747-1749) Roland-Michel Barrin de La Gallisonnière (1693-1756) et l'intendant (1748-1760) François Bigot (1703-1778) à Pierre-François Rigaud de Vaudreuil (1703-1779). Celui-ci ne l'exploitant pas, il la vend, le 25 octobre 1753, à Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme (1720-1778). Celui-ci modifie le nom de la seigneurie pour « seigneurie de Saint-Hyacinthe ». Cette nouvelle appellation s'applique ensuite à la paroisse, puis à la ville et enfin au comté. Les premiers colons arrivent en 1757 et se mettent tout de suite à défricher les terres pour l'agriculture.
Au décès du seigneur, en 1778, la seigneurie passe à son épouse, Marie-Anne Crevier dit Deschenaux (1716-1802). Lorsque celle-ci décède, la seigneurie est divisée entre à son fils, Hyacinthe-Marie Simon dit Delorme (1777-1814) et son petit-fils Pierre-Dominique Debartzch (1782-1846). Au décès de Hyacinthe-Marie Delorme, sa part revient à son cousin, Jean Dessaulles (1786-1835) qui, à son décès, la lègue à son épouse, Marie-Rosalie Papineau (1788-1857). En 1852, la seigneurie est divisée entre ses trois enfants : Louis-Antoine (1818-1895), Rosalie (1824-1906), et Georges-Casimir (1827-1930). Quant à l'autre partie de la seigneurie, elle est léguée, le 23 juin 1845, par Pierre-Dominique Debartzch entre ses quatre filles: Josephte-Elmire (1817-1903)), Rosalie-Caroline (1819-1889), Louise-Aurélie (1821-1850), et Marguerite-Cordélia (1823-?). Le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Des municipalités de paroisse (Saint-Hyacinthe et Sainte-Rosalie) sont constituées sur le territoire de la seigneurie le 6 juin 1845 pour être par la suite abolies le 1er septembre 1847. La municipalité de village Saint-Hyacinthe est constituée le 6 octobre 1849 par détachement de la municipalité de paroisse Saint-Hyacinthe. Cette municipalité de village obtient le statut de ville le 12 août 1850 et de cité le 10 juin 1857. Les municipalités de paroisse abolies en 1847 sont à nouveau constituées le 1er juillet 1855, sauf que celle de Saint-Hyacinthe qui devient Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe. Une municipalité de paroisse est constituée le 18 mai 1861 sous l'appellation Saint-Hyacnthe-le-Confesseur par détachement de la municipalité de paroisse Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe. Plusieurs municipalités de paroisse sont issues de ces deux municipalités de paroisse : Saint-Thomas-d'Aquin (23 août 1893), Saint-Joseph-D'Yamaska (20 décembre 1899), La Providence (28 décembre 1899), Douville (1er janvier 1947). Le 19 novembre 1975, les municipalités de La Providence, Saint-Joseph et Douville se regroupent avec Saint-Hyacinthe. Le 27 décembre 2001, les municipalités Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe, Sainte-Rosalie, Saint-Hyacinthe-le-Confesseur et Saint-Thomas-d'Aquin se regroupement avec Saint-Hyacinthe.
L'église
En 1774, le jésuite Charles Germain (1707-1779) est envoyé par Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), évêque (1766-1794) de Québec, pour choisir le site d'une église à bâtir dans la seigneurie. Mgr Briand érige, le 2 juin 1777, une mission, dédiée à saint Hyacinthe en l'honneur du saint patron du seigneur. Elle est desservie par l'abbé François Noiseux (1748-1832), curé (1775-1796) de Beloeil, jusqu'à l'arrivée, le 26 septembre 1783, du premier curé résident, l'abbé Jean-Baptiste-Guillaume Durouvray (1752-1796).
Une chapelle de bois est construite en 1780. Elle est remplacée par une première église de pierre construite de 1794 à 1796 par le maître maçon Jean-Baptiste Auclair sur des plans dressés conjointement par le curé et quatre paroissiens. Son décor intérieur n'est réalisé qu'à partir de 1801 sous la supervision du sculpteur Louis-Amable Quévillon (1749-1823). La chapelle est alors déménagée sur le site actuel de l'évêché où elle devient une résidence laquelle sera détruite, le 3 septembre 1876, lors d'un vaste incendie qui détruisit une partie de la ville (800 maisons, 64 magasins, 11 édifices publics, 6 hôtels, 5 usines, et une église). Ce site accueillera, dès 1816, un collège qui sera l'embryon du Séminaire de Saint-Hyacinthe. La paroisse est érigée canoniquement par Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), évêque (1825-1833) de Québec, le 2 juin 1832.
Le 13 mai 1836, la paroisse passe du diocèse de Québec à celui de Montréal, nouvellement créé par le pape (1831-1846) Grégoire XVI (1765-1846).
Alors que l'église devient rapidement trop petite, les paroissiens, en 1833, optent pour un agrandissement lorsqu'un ouragan projette le clocher au sol et endommage considérablement l'édifice. Le projet est alors changé en reconstruction. L'église est démolie en 1841 alors que ses matériaux sont récupérés et réutilisés dans la construction de la nouvelle. Cette église, inaugurée le 22 décembre 1842, est déclarée dangereuse en décembre 1847, et doit être reconstruite. L'édifice est démoli en 1851 et une église temporaire sert au culte de 1854 à 1858 alors que l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), de Montréal, propose les plans de l'église actuelle qui sera construite de 1858 à 1861.
Pendant ce temps, le 8 juin 1852, Saint-Hyacinthe est érigé en diocèse indépendant de Montréal par le pape (1846-1878) Pie IX (1792-1878) qui nomme Mgr Jean-Charles Prince (1804-1860), alors évêque coadjuteur au diocèse de Montréal, en tant que premier évêque.
C'est donc dans une église temporaire que Mgr Prince prend la possession du siège épiscopal de Saint-Hyacinthe le 3 novembre 1852. Lors de son arrivée, il loge au presbytère, une maison bâtie en 1809 par le curé (1805-1832), l'abbé Antoine Girouard (1762-1832), et qui montre des signes de fatigue et de vétusté.
Désirant mieux loger leur évêque, les paroissiens et certains notables de la ville sont prêts à participer en vue de restaurer la maison curiale et de parachever le lieu de culte. Le projet reçoit l'accord de Mgr Prince qui doit faire ratifier un acte au parlement lui permettant la cession complète des biens de la paroisse à la corporation épiscopale et par le fait même la dissolution du conseil de fabrique. Le projet est refusé par le gouvernement, car, selon certaines sources, certains notables ne veulent pas aliéner leur droit de propriété sur les biens de la paroisse et sur leur gestion.
Ce refus force Mgr Prince à envisager divers scénarios. Quand, en 1853, le Séminaire de Saint-Hyacinthe prend possession de son nouvel édifice, le vieux collège devient inoccupé. Pour la somme de 2 200 louis, la corporation épiscopale acquiert le vieux collège et deux terrains contigus sur lesquels serait érigée la future cathédrale. Ce scénario visant à construire la cathédrale si près des installations de la paroisse existante ne plaît pas à l'ensemble de la population qui manifeste sa désapprobation lors d'une assemblée tenue le 25 septembre 1853. Mgr Prince décide alors d'ériger, le 15 octobre 1853, dans la ville épiscopale, une nouvelle paroisse sous le vocable de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur et y fixer sa cathédrale, sans toutefois pouvoir la faire construire, faute d'argent. Quant à la paroisse existante, elle est placée sous le vocable de Notre-Dame-du-Rosaire. La nouvelle paroisse couvre le territoire de la ville alors que l'ancienne couvre les campagnes environnantes. Le 18 octobre 1853, Mgr Prince quitte le presbytère et s'installe dans le nouveau séminaire, le temps de faire aménager les bâtiments de l'ancien collège en résidence pour l'évêque et son clergé. La chapelle du collège devient alors pro-cathédrale. Mgr Prince occupe les nouveaux locaux à compter du 18 janvier 1854, mais un incendie rase complètement l'immeuble et 40 maisons avoisinantes le 14 mai suivant.
Pendant que Mgr Prince trouve refuge au Séminaire et que la chapelle de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu et l'église Notre-Dame-du-Rosaire servent de lieux de culte et de cathédrale, une pro-cathédrale en brique rouge est édifiée à la hâte. Cet édifice, construit par les entrepreneurs Onésime Généreux et Jean-Baptiste Resther, est ouvert au culte le 6 août 1854.
La construction de l'évêché actuel par les entrepreneurs Généreux et Resther, sur l'emplacement du vieux collège, débute en octobre 1854. Il est inauguré le 22 décembre 1855. En mai 1860, aux funérailles de Mgr Prince, la pro-cathédrale montre des signes de faiblesse sous le poids de la foule. Une nouvelle construction s'impose.
Dès 1866, le nouvel évêque (1866-1875), Mgr Charles LaRocque (1809-1875), exprime sa volonté de voir édifier une cathédrale pour remplacer l'édifice temporaire. Le projet soumis ne soulève aucun intérêt parmi les paroissiens et est oublié. En 1868, Mgr LaRocque choisit l'église Saint-Matthieu de Beloeil comme « pro-cathédrale en exil »; elle le restera jusqu'en 1876.
Mgr LaRocque revient à la charge en 1871 et, dans une lettre pastorale, il propose la construction d'un nouveau temple au coût de 32 000 $ et sa construction ne débutera que lorsque la moitié de cette somme aura été recueillie. La décoration intérieure de l'édifice serait totalement à la charge de la mense épiscopale. Cette proposition est acceptée par les paroissiens en novembre 1871. Comme il n'existe pas de conseil de fabrique légalement constitué, Mgr LaRocque doit s'adresser à l'Assemblée législative du Québec pour permettre à la corporation épiscopale de faire une répartition légale et d'élire des syndics. Cette demande prend la forme d'un bill privé et est acceptée le 23 décembre 1871, mais elle est accompagnée d'une condition qui stipule qu'un délai de cinq ans doit s'écouler avant de commencer à construire étant donné que la corporation épiscopale est très endettée.
Pendant ce temps, les syndics et la corporation épiscopale demandent à l'architecte Victor Bourgeau, de Montréal, de dresser les plans et devis du nouveau temple dont les coûts ne doivent pas dépasser 32 000 $. Le projet Bourgeau s'élève à 36 360 $. Après analyse minutieuse, il est convenu que le projet ne correspond pas nécessairement aux besoins et que l'église est trop petite. L'architecte doit apporter des modifications à ses plans : ajout d'une tribune et réduire les coûts de façon à ne pas dépasser 32 000 $, et ce, sans nuire à la beauté de l'ensemble. Devant des difficultés financières, la décision est prise d'attendre l'échéance de cinq ans prévue dans le bill privé. Mgr LaRocque décède le 15 juillet 1875, de sorte que le projet est suspendu.
La cathédrale
Mgr Louis-Zéphirin Moreau (1825-1901) est nommé nouvel évêque en novembre 1875 et est sacré le 16 janvier 1876. Quelque temps après sa nomination, Mgr Moreau s'intéresse à la question de la construction de la cathédrale. En février 1876, les syndics demandent à l'évêque de commander de nouveaux plans à un autre architecte, car le projet de Bourgeau est nettement insuffisant pour une population qui s'accroît sans cesse. L'évêque accepte et s'adresse à l'architecte Adolphe Lévesque (1829-1913), de Montréal. Les plans et devis sont soumis le 22 juin 1876. Ceux-ci sont transmis pour évaluation à l'entrepreneur Joseph Barbeau, de Saint-Hyacinthe, afin de connaître s'il est possible d'exécuter le projet pour le montant de la répartition.
Encore une fois, les choses traînent en longueur. Le fait qu'un incendie ravage une grande partie de la ville le 3 septembre 1876 n'aide en rien l'avancement du projet. Après quelques délibérations au cours des mois de juin et de septembre 1877, les syndics exigent des changements aux plans. Enfin, le contrat de construction, au coût de 50 000 $, est finalement accordé à Adolphe Levesque le 15 octobre 1877. Les travaux de maçonnerie sont octroyés à Jean-Baptiste Lauzon et Abel Valin, de Montréal, qui deviennent également les entrepreneurs généraux du projet. Quant aux travaux de menuiserie et de charpenterie, ils sont confiés à Ludger Cousineau et Alphonse Valiquet, de Montréal.
Les travaux de construction sont exécutés entre 1878 et 1880. La pierre angulaire est bénite le 25 juin 1878. Le 1er juin 1880, le gros œuvre étant terminé, il est possible d'entrer dans la nouvelle cathédrale. Son inauguration et sa bénédiction ont lieu le 4 juillet 1880. L'édifice, de style néo-roman aux allures simples et graves, s'inspire de l'architecture française de la fin du XIXe siècle. Sa façade, ornée d'une série d'arcades en plein cintre, rappelle les devantures des églises françaises de style roman du XIIe siècle. L'édifice, en pierre, fait 61 mètres (200 pieds) de long sur 24,4 mètres (80 pieds) de large et les deux tours, hautes et carrées, font 35 mètres (115 pieds) de haut.
À la fin de toute cette histoire, les coûts de construction dépassent de beaucoup les sommes recueillies lors de la répartition légale. En fait, le gros œuvre a coûté 63 832 $, montant auquel s'ajoute la confection des bancs, des vestiaires de la sacristie, des confessionnaux, des autels, de la table de communion et de la chaire (réalisation de l'atelier Georges Ducharme, de Montréal) sans oublier l'installation du système de chauffage, pour un total de 70 934 $.
Le projet du décor intérieur est dû à l'initiative du vicaire général, Mgr Joseph-Alphonse Gravel (1843-1901). Le 1er août 1885, il s'adresse à l'artiste peintre, sculpteur et architecte Napoléon Bourassa (1827-1925). L'élaboration du programme se fait sur une période de sept ans incluant un séjour en Europe en 1888 où il parfait ses recherches et se documente. Les ébauches datent entre 1889 et 1891. À la fin de 1892, le projet est abandonné, car la cathédrale menace de s'effondrer et qu'il serait futile de dépenser des sommes énormes pour décorer une église vouée à la démolition.
Peu de temps après sa construction, l'édifice montre des signes de fragilité. La charpente des toitures s'affaisse et sa façade se révèle trop lourde pour le sol argileux sur lequel elle repose. Malgré de nombreux travaux pour tenter de régler ces problèmes, l'édifice est déclaré dangereux à la suite d'une inspection menée du 27 juin au 27 juillet 1898; tout au plus, elle peut être utilisée pendant trois ou quatre ans et, si les tours et la façade sont démolies, il est possible d'atteindre huit ans. En un mot, la cathédrale doit être reconstruite.
La décision de reconstruire est prise, le 31 août 1901, par Mgr Maxime Decelles (1843-1905) qui succède à Mgr Moreau décédé le 24 mai 1901. Un concours est lancé auprès des architectes de la province pour une construction qui débuterait au printemps 1902 avec un budget total de 150 000 $. Le choix s'arrête sur le projet présenté par l'architecte Albert Mesnard (1847-1909) et les coûts de construction sont évalués par la maison Paquet et Godbout, de Saint-Hyacinthe. L'approbation finale est donnée le 12 mars 1902 et inclut quelques modifications aux plans soumis. Alors que le processus de négociation des contrats suit son cours avec les divers entrepreneurs, deux événements surviennent qui auront un effet de retard : le 3 mai 1903, Mgr Decelles annonce qu'il doit prendre un congé forcé de trois mois pour cause de maladie et, le 20 mai suivant, un terrible incendie s'abat sur la ville (200 maisons et 7 usines). À la suite de cette dernière épreuve, la reconstruction de la cathédrale est reportée afin d'alléger le fardeau financier de la population.
Début 1905, le processus reprend et le contrat avec l'architecte est signé le 23 juin. Toutefois, le décès de Mgr Decelles le 7 juillet 1905 retarde à nouveau le projet. En 1908, le nouvel évêque, Mgr Alexis-Xyste Bernard (1847-1923), relance le projet et décide de procéder à des modifications à l'édifice existant plutôt que d'en construire un nouveau. Pour ce faire, il fait appel à l'architecte Maurice Perrault (1857-1909), un ancien associé d'Albert Mesnard. Les plans de réfection sont préparés au cours de l'hiver 1908-1909 et sont approuvés le 3 juin 1909. Le décès de Maurice Perreault, le 11 février 1909, entraîne le transfert du projet à l'architecte Louis-Alphonse Venne (1875-1934), lequel est officiellement embauché le 28 février 1909. Toutefois, Venne est appelé à revoir le concept du décor intérieur afin de répondre aux goûts des membres du chapitre.
Le projet Perrault/Venne consiste à remplacer la devanture et les deux tours de l'édifice, de l'agrandir par le chevet, d'y ajouter des croisillons de transept et un nouveau chœur, d'y ajouter un baptistère à son abside, de construire une nouvelle sacristie et de réaliser son décor intérieur. Le projet se met en branle au printemps 1909. La pierre angulaire est bénite le 31 octobre 1909 et les travaux du gros œuvre et d'une partie du décor intérieur sont terminés en décembre 1911. Les fondations sont consolidées par la firme Théodore Halley et les tours carrées d'origine font place à deux clochers élancés. Les travaux de maçonnerie, de charpenterie et de menuiserie sont réalisés par plusieurs ouvriers locaux. L'inauguration de la cathédrale restaurée a lieu le 23 juin 1912. Un carillon de cinq cloches, fabriqué par la maison Bollée à Orléans (France), est installé en octobre 1912.
Entre 1911 et 1912, le peintre Ozias Leduc (1864-1955), à la demande de Mgr Bernard, réalise, pour la somme de 5 000 $, la peinture ornementale de l'intérieur et sa dorure ainsi que divers emblèmes, des reliefs pour les statues des quatre évangélistes et le tableau du Père éternel au sommet de la voûte du chœur.
Le 28 mai 1927, une partie du territoire de la paroisse est détachée pour former la paroisse Christ-Roi. Il en est de même le 2 avril 1946, pour la paroisse Sacré-Coeur-de-Jésus.
Une seconde série de réparations, en 1942, fait disparaître les balcons latéraux ainsi que la presque totalité du décor peint de Leduc tandis que la toile du Père éternel est considérablement retouchée. L'intérieur reçoit un nouveau décor et un nouveau baptistère est installé, tandis que la crypte des évêques, sise au sous-sol, est transformée en chapelle.
À la suite du Concile Vatican II, en 1963, les divers éléments du chœur sont réorganisés selon les plans des architectes Desnoyers, Brodeur et Mercure. Ainsi disparaissent la chaire et son abat-voix, le maître-autel et le baldaquin alors que le tombeau du maître autel est avancé au centre du chœur pour servir d'autel de célébration. Le tout est remplacé par le dais et le trône épiscopal. La réserve eucharistique est logée à un autel secondaire dans un nouveau tabernacle fait à partir d'éléments de l'ancien maître-autel. Les autels latéraux sont dépouillés de leurs tabernacles et de leurs montrances semblables aux dais des stalles pour ne laisser que les tombeaux et devenir que des autels de dévotion. L'église est repeinte en entier et les planchers sont rénovés. En 1964, des lustres de verre de Tchécoslovaquie sont suspendus dans toute la cathédrale pour remplacer les luminaires au néon installés en 1963 jugés grossiers et froids. En 1975, le tombeau de Mgr Louis-Zéphirin Moreau est installé dans le transept gauche de la cathédrale, l'Église s'apprêtant à le déclarer « bienheureux » (ce qui a été fait le 10 mai 1987).
Des restaurations sont effectuées en 1998 et 1999. Le parvis de cathédrale est complètement refait. L'intérieur est rafraîchi : une nouvelle couche de peinture est appliquée, les boiseries sont nettoyées et revernies et les dorures sont restaurées. De nouvelles sculptures en bois polychrome, réalisées par Jean Beauduin (1929-2000), de Mont-Saint-Hilaire, sont ajoutées.
La cathédrale renferme aussi un Chemin de la Croix dont les tableaux, qui datent de 1913, ont été réalisés au coût de 1 400 $, par le peintre parisien, Joseph Uberti et placés dans des encadrements sculptés par Joseph Villeneuve (1865-1923). Depuis 1908, les baies sont ornées de magnifiques vitraux réalisés par la maison Bernard Léonard, de Québec.
Le trésor de la cathédrale comprend un grand nombre de reliques acquises ou reçues en cadeau ainsi que leurs reliquaires. Il comprend aussi un vestiaire fort élaboré comportant des ornements de qualité faits de velours, de damas, de soie et de satin, relevés de dentelles, de broderie et de fils d'or ou d'argent et garnis d'éléments de passementerie tout aussi somptueux ainsi que des accessoires vestimentaires épiscopaux. De nombreuses œuvres d'orfèvrerie (calices, ciboires, ostensoirs), dont certains datent d'avant l'érection du diocèse, complètent ce trésor.
L'orgue
Il semble que l'harmonium présenté en 1853 par Mgr. Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal, a servi jusqu'à l'installation de l'orgue Casavant, opus 8, en 1885.
Cet opus 8 est le premier instrument à trois claviers construit dans les ateliers des frères Casavant et l'un des plus anciens orgues Casavant encore en existence. Il possédait une traction mécanique, une machine Barker et le premier système des combinaisons ajustables. Parce que leur atelier était tout neuf, les frères Casavant importèrent plusieurs jeux des ateliers Cavaillé-Coll pour cet important contrat. Le buffet, conçu par l'architecte Napoléon Bourassa (1827-1925), possédait des sculptures réalisées par Charles-Olivier Dauphin (1807-1874). Cet instrument fut inauguré le 13 août 1885 par Salluste Duval (1852-1917) qui était l'organiste à l'église Saint-Jacques à Montréal.
De 1910 à 1912, alors que d'importantes rénovations sont apportées à l'édifice, l'orgue est reconstruit en tant qu'Opus 482. Le buffet original, placé au centre de la tribune arrière, est divisé en deux sections aménagées de chaque côté de la rosace. La majorité du matériel d'origine est conservé et un clavier de Solo, de quatre jeux d'esthétique anglo-saxonne est ajouté. La traction mécanique est remplacée par une traction électropneumatique et une nouvelle console est placée près de la balustrade de la tribune.
Après avoir été muet pendant environ une douzaine d’années, l’orgue a été remis en fonction en 1978. Il est nettoyé et recuiré pour la première fois depuis 1912. Différentes modifications, incluant une deuxième console (deux claviers manuels et pédalier) placée sur le plancher de la nef et l'ajout d'un Principal 4' à la division du Récit, sont apportées au cours des années qui suivirent. Le concert de réinauguration est donné par Gaston Arel (1928-2021) le 7 mai 1978.
En 2006, Casavant Frères procède à une révision complète de l'instrument. Outre un nettoyage complet de l'instrument, la mécanique et des modules électriques qui datent de 1910 sont restaurés. L'instrument a été inauguré le 3 juin 2007 par Philippe Bélanger, organiste à l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal.
St. Hyacinthe is the central city in the Les Maskoutains County regional municipality in the Montérégie administrative region. It is located 39 miles (62 km) southeast of Montréal on the south shore of the St. Lawrence River.
History
The Maska seigniory, covering a very large territory measuring 4 leagues (15 miles/14 km) facing the Yamaska River by 3 leagues (7.5 miles/12 km) deep for a total area of 288 square leagues (111 sq. miles / 288 sq km), was granted on September 23, 1748, by Governor (1747-1749) Roland-Michel Barrin de La Gallisonnière (1693-1756) and treasurer (1748-1760) François Bigot (1703-1778) to Pierre-François Rigaud de Vaudreuil (1703-1779). For the reason that he did not want to exploit it, he sold it, on October 25, 1753, to Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme (1720-1778) who renamed it "St. Hyacinthe seigniory". This new name was then applied to the parish, to the city and finally to the county. The first settlers arrived in 1757 and right away they cleared the land for agriculture.
When the landlord died in 1778, the seigniory went to his spouse, Marie-Anne Crevier dit Deschenaux (1716-1802). When she died, it was divided among her son, Hyacinthe-Marie Simon dit Delorme (1777-1814), and her grandson, Pierre-Dominique Debartzch (1782-1846). When Hyacinthe-Marie Delorme died, his part went to his cousin, Jean Dessaulles (1786-1835) who, upon his death, the seigniory was bequeathed to his spouse, Marie-Rosalie Papineau (1788-1857). In 1852, the seigniory was divided among her three children: Louis-Antoine (1818-1895), Rosalie (1824-1906), and Georges-Casimir (1827-1930). As for the other part of the seigniory, it was bequeathed, on June 23, 1845, by Pierre-Dominique Debartzch to his four daughters: Josephte-Elmire (1817-1903)), Rosalie-Caroline (1819-1889), Louise-Aurélie (1821-1850), and Marguerite-Cordélia (1823-?). The seigniorial regime was abolished on December 18, 1854.
The territory of the seigniory was established into two parish municipalities (St. Hyacinthe and St. Rosalie) on June 6, 1845, but were abolished on September 1, 1847. The St. Hyacinthe village municipality was established on October 6, 1849, with territory taken from the St. Hyacinthe parish municipality. This village municipality was granted city status on August 12, 1850, and the town status on June 10, 1857. The parish municipalities abolished in 1847 were reinstated on July 1, 1855, except for the fact that the St. Hyacinthe parish municipality was renamed Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe. The Saint-Hyacnthe-le-Confesseur parish municipality was established on May 18, 1861, with territory taken from Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe parish municipality. Several parish municipalities were later established with territory taken from these two municipalities: St. Thomas-d'Aquin (August 23, 1893), St. Joseph-D'Yamaska (December 20, 1899), La Providence (December 28, 1899), Douville (January 1, 1947). On November 19, 1975, the La Providence, St. Joseph and Douville municipalities merged with St. Hyacinthe. On December 27, 2001, the Notre-Dame-de-Saint-Hyacinthe, St. Rosalie, St. Hyacinthe-le-Confesseur and St. Thomas-d'Aquin parish municipalities merged with St. Hyacinthe.
The Church
In 1774, Jesuit Fr Charles Germain (1707-1779) was sent by Jean-Olivier Briand (1715-1794), bishop (1766-1794) of Québec, to select a site for a church to be built in the seigniory. Bishop Briand established, on June 2, 1777, a mission, dedicated to St. Hyacinthe to honor the landlord's patron saint. It was served by Fr François Noiseux (1748-1832), parish priest (1775-1796) in Beloeil, up to the arrival, on September 26, 1783, of the first resident priest, Fr Jean-Baptiste-Guillaume Durouvray (1752-1796).
A wooden chapel was built in 1780. It was replaced with a first stone church built from 1794 till 1796 by the master mason Jean-Baptiste Auclair on plans jointly designed by the parish priest and four parishioners. Its interior decor was executed only in 1801 under the supervision of sculptor Louis-Amable Quévillon (1749-1823). The chapel was then moved on the actual site of the bishop's residence where it became a residence which will be destroyed, on September 3, 1876, by a large fire which destroyed part of the city (800 houses, 64 stores, 11 public buildings, 6 hotels, 5 factories, and one church). This site will receive, from 1816, a college which will be the embryo of the St. Hyacinthe Seminary. The parish was canonically established by Bernard-Claude Panet (1753-1833), bishop (1825-1833) of Québec, on June 2, 1832.
On May 13, 1836, the parish was transferred from the Québec diocese to the newly created Montréal diocese by Pope (1831-1846) Gregory XVI (1765-1846).
Rapidly, the church became too small and the parishioners decided, in 1833, to enlarge it when a hurricane knocked down the steeple and considerably damaged the building. The expansion project was changed for a reconstruction one. The church was demolished in 1841, and its materials were recovered and reused in the new building. This church, inaugurated on December 22, 1842, was declared hazardous in December 1847, and must be rebuilt. The building was demolished in 1851, and a temporary church was used for worship from 1854 till 1858 while architect Victor Bourgeau (1809-1888), from Montréal, prepared the plans for the actual church which will be built from 1858 till 1861.
In the meantime, on June 8, 1852, St. Hyacinthe was established as an independent diocese from Montréal by Pope (1846-1878) Pie IX (1792-1878) who appointed Jean-Charles Prince (1804-1860), then Montréal diocese coadjutor bishop, as its first bishop.
It was therefore in a temporary church, while waiting for the construction of a cathedral, that Bishop Prince took possession of his episcopal seat on November 3, 1852. Upon his arrival, Bishop Prince lived in the parish presbytery, a home built in 1809 by the parish priest (1805-1832), Fr Antoine Girouard (1762-1832), a building showing signs of dilapidation.
To ensure better accommodations for their bishop, parishioners and town notables were ready to restore the presbytery and to complete the church. The proposition was accepted by Bishop Prince who had to get permission from the Parliament for the episcopal corporate to acquire the full parish property and consequently to dissolve the churchwardens council. The project was refused by the Government, because, according to sources, a few notables refused to transfer their ownership rights over the parish property and its management.
This refusal forced Bishop Prince to consider several other options. In 1853, when the St. Hyacinthe Seminary moved into its new building, the old college building became available. For 2,200 louis, the episcopal corporation acquired the old college and two adjoining pieces of land on which the future cathedral could be built. This project, aiming at building the cathedral so close to the existent parish church, did not please the population who showed its disapprobation in an assembly held on September 25, 1853. On October 15, 1853, Bishop Prince decided to establish a new parish, in the episcopal city, dedicated to St. Hyacinthe-the-Confessor and as his cathedral without being able to build it for lack of funds. As for the existent parish, it was dedicated to Notre-Dame-du-Rosaire (Our Lady of the Rosary). The new parish covered the city while the existing parish covered the surrounding areas. On October 18, 1853, Bishop Prince left the presbytery and moved to the new seminary, for the time to restore the former college buildings into a residence for the bishop and its clergy. The college chapel became the pro-cathedral. Bishop Prince moved into the new building on January 18h, 1854, but a fire completely destroyed the building and 40 neighboring houses the following May 14th.
While Bishop Prince found shelter in the Seminary and while the Hôtel-Dieu hospital chapel and Notre-Dame-du-Rosaire church were used as places of worship and as a cathedral, a red brick pro-cathedral was hastily built. This building, erected by contractors Onésime Généreux and Jean-Baptiste Resther, was opened to worship on August 6, 1854.
The construction of the actual bishop's residence, on the site of the old college, by contractors Généreux and Resther, started in October 1854. It was inaugurated on December 22, 1855. In May 1860, at Bishop Prince's funerals, the pro-cathedral showed signs of weakness under the weight of the crowd. A new construction was now required.
In 1866, the new bishop (1866-1875), Charles LaRocque (1809-1875), expressed his will to build a cathedral to replace the temporary building. The proposed project raised no interest among the parishioners and was forgotten. In 1868, Bishop LaRocque selected St. Matthieu Church, in Beloeil, as "pro-cathedral in exile"; it will remain as such until 1876.
In 1871, a new project was devised by Bishop LaRocque and, in a pastoral letter, he proposed the construction of a new temple at the cost of $32,000 and its construction will start only when the half of this sum would have been collected. The interior decoration of the building would be completely supported by the episcopal funds. This proposal was accepted by the parishioners in November 1871. As there was no legally constituted churchwarden council, Bishop LaRocque had to get authorization from the Québec Legislative Assembly for the episcopal corporation to make a lawful assessment and to elect syndics. This request took the form of private bill and was accepted on December 23, 1871, but it contained a condition which stipulated that a five-year delay must elapse before construction could begin due to the episcopal corporation's large debt.
In the meantime, the syndics and the episcopal corporation asked architect Victor Bourgeau, of Montréal, to prepare plans for the new temple whose cost must not exceed $32,000. Bourgeau came up with a $36,360 building. After detailed analysis, it was decided that it did not meet the needs and that the church was too small. The architect had to modify his plans: the addition of a gallery and to reduce expenses in order not to exceed $32,000 without affecting its beauty. Facing financial difficulties, it was decided to wait for the five-year delay specified in the private bill. Bishop LaRocque died on July 15, 1875, and the project was postponed.
The Cathedral
Louis-Zéphirin Moreau (1825-1901) was appointed as new bishop in November 1875, and was consecrated on January 16, 1876. Soon after his appointment, Bishop Moreau considered the cathedral construction project. In February 1876, the syndics asked the bishop for new plans from another architect, because Bourgeau's proposal was deficient for a continuously increasing population. The bishop agreed and he contacted architect Adolphe Lévesque (1829-1913), from Montréal. Plans were submitted on June 22, 1876, and were transmitted for evaluation to contractor Joseph Barbeau, of St. Hyacinthe, to confirm that it would be possible to carry out the construction for the available assessment money.
Once again, things dragged on. The project was sidetracked when a fire devastated a large portion of the city on September 3, 1876. After meetings held in June and September 1877, the syndics asked for modifications to the plans. Finally, the construction contract, at the cost of $50,000, was finally awarded to Adolphe Lévesque on October 15, 1877. Masonry work was awarded to Jean-Baptiste Lauzon and Abel Valin, from Montréal, who also acted as general contractors. Structural and carpentry work was entrusted to Ludger Cousineau and Alphonse Valiquet, of Montréal.
Construction work was carried out between 1878 and 1880. The cornerstone was blessed on June 25, 1878. On June 1, 1880, the structural work being completed, it was possible to enter the new cathedral. Its inauguration and its blessing took place on July 4, 1880. The building, in simple and grave neo-Romanesque style, was based on end-of-the-19th-century French architecture. Its facade, adorned with a series of round arcades, reminds facades of the 12th-century Romanesque French churches. The stone building was 200 feet (61 meters) long by 80 feet (24,4 meters) wide and both square towers were 115 feet (35 meters) high.
At the end, expenses far exceeded the sums collected by the legal assessment. While structural work cost $63,832, the cost of pews, of sacristy vestries, of confessionals, of altars, of the communion table, of the pulpit (carried out by Georges Ducharme workshops, in Montréal) and of the installation of the heating system brought the total to $70,934.
The interior decoration plan was initiated by the general vicar, Msgr Joseph-Alphonse Gravel (1843-1901). On August 1, 1885, he met painter-sculptor and architect Napoléon Bourassa (1827-1925). The general design was drafted over a seven-year period including a European stay in 1888. Drafts date between 1889 and 1891. At the end of 1892, the project was abandoned because the cathedral threatened to collapse and that it would be trivial to spend huge sums decorating a church which could be demolished.
Shortly after its construction, the building showed signs of fragility. The roof framework began to sink and its facade was too heavy for the clayish soil upon which it stands. In spite of numerous works to try to solve these problems, the building was declared dangerous following an examination carried out from June 27 till July 27, 1898; at the very most, it could be used for the next three or four years and, if the towers and the facade were demolished, it would be possible to extend it to eight years. In short, the cathedral must be rebuilt.
The decision to rebuild was made, on August 31, 1901, by Maxime Decelles (1843-1905) who succeeded Bishop Moreau, who died on May 24, 1901. A competition to architects was launched for a construction that would start in the spring of 1902, with a $150,000 total budget. The selected project was submitted by architect Albert Mesnard (1847-1909) and the construction costs were assessed by Paquet and Godbout, of St. Hyacinthe. Final approval was given on March 12, 1902, and included some modifications to the original plans. While the contract negotiation process was under way with several contractors, two events caused further delays: on May 3, 1903, Bishop Decelles announced that he will be on a three-month sick leave and, a few days later, on May 20th, a terrible fire destroyed a large portion of the city (200 houses and 7 factories). Following this last ordeal, the reconstruction of the cathedral was postponed to lighten the population's financial burden.
Early in 1905, the process resumed and the construction contract with the architect was signed on June 23rd. Nevertheless, Bishop Decelles' death on July 7, 1905, again postponed the project. In 1908, the new bishop, Alexis-Xyste Bernard (1847-1923), restarted the project and decided to undertake modifications to the existent building rather than to build a new one. To do that, he called architect Maurice Perrault (1857-1909), a former Albert Mesnard associate. The reconstruction plans were prepared during winter 1908-1909 and were approved on June 3, 1909. Maurice Perreault's death, on February 11, 1909,, caused the project to be transferred to architect Louis-Alphonse Venne (1875-1934) who was officially hired on February 28, 1909. Venne was asked to revise the interior decoration project to meet the Chapter members' tastes.
The Perrault/Venne project called for the replacement of the facade and both towers, the building extension by the rear, the addition of transept arms and a new chancel, the addition of a baptistry in the apse, the construction of a new sacristy and to execute the interior decor. Work began in the spring of 1909. The cornerstone was blessed October 31, 1909, and structural work and of part of the interior decor were completed by December 1911. Foundations were strengthened by the Théodore Halley firm and the original square towers were replaced by two high steeples. Masonery, structural and carpentry work was carried out by several local workers. The official inauguration of the restored cathedral took place on June 23, 1912. A five-bell carillon, cast by the Bollée firm in Orléans (France), was installed in October 1912.
Between 1911 and 1912, painter Ozias Leduc (1864-1955), at Bishop Bernard's request, executed, for $5,000, interior ornamental painting and gilding as well as various emblems, reliefs for the four Evangelists statues and the painting of the Eternal Father at the top of the chancel archway.
On May 28, 1927, part of the parish territory was divided to establish the Christ-Roi parish. The same thing happened on April 2, 1946, to establish the Sacré-Coeur parish.
A second series of modifications took place in 1942. The lateral galleries and almost all of Leduc's painted decor were removed while the Eternal Father painting was considerably touched up. The interior received a new decor, a new baptistry was installed while the bishops' crypt, located in the basement, was converted into a chapel.
Following Council Vatican City II, in 1963, various elements of the chancel were reorganized according to plans prepared by architects Desnoyers, Brodeur and Mercure. These works included the removal of the pulpit and its sounding board, the removal of the main altar and its baldachin while the lower part of the main altar was moved forward in the center of the chancel to act as a celebration altar. These elements were replaced with the canopy and the episcopal throne. The Holy Reserve is now housed in a secondary altar in a new tabernacle made from elements of the former main altar. The tabernacles and the canopies were removed from the lateral altars leaving only the lower part of the altar. The church was completely repainted and the floors were renovated. In 1964, glass chandeliers from Czechoslovakia were installed to replace the rude and cold neon lights installed in 1963. In 1975, Bishop Louis-Zéphirin Moreau's tomb was installed in the left transept as the Church was getting ready to declare him "blessed" (this happened on May 10, 1987).
Restoration work was carried out in 1998 and 1999. The cathedral parvis was completely rebuilt. The interior was renovated: a new coat of painting was applied, woodwork was cleaned and revarnished and gilding was restored. New polychrome wooden sculptures, executed by Jean Beauduin (1929-2000), of Mont-Saint-Hilaire, were added.
The cathedral houses Stations of the Cross paintings, dating from 1913, executed at the cost of $1,400, by Parisian painter Joseph Uberti and included in frames sculpted by Joseph Villeneuve (1865-1923). Since 1908, bays are adorned with splendid stained glass windows executed by the Bernard Leonard firm, of Québec City.
The cathedral treasure includes a large number of relics acquired or accepted as gifts as well as their reliquaries. It also includes extremely elaborate vestments including quality ornaments made of velvet, of damask, of silk and of satin, enhanced with laces, with embroidering and with gold and silver threads and trimmed with sumptuous elements as well as episcopal dress accessories. Numerous silversmithing artworks (chalices, ciboria, monstrances), some of which date before the erection of the diocese, are also part of this treasure.
The Organ
A reed organ donated, in 1853, by Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal, seemed to have been used until the installation of Casavant's Opus 8 in 1885.
Opus 8 is the first three-manual instrument build in the Casavant workshop and is one of the oldest extant Casavant organs. It featured mechanical action, a Barker machine and the first adjustable combination system. Because their workshop was then relatively new, the Casavant brothers imported a number of stops from Cavaillé-Coll for use in this important contract. The organcase was designed by architect Napoléon Bourassa (1827-1925) and featured carvings by Charles-Olivier Dauphin (1807-1874). The instrument was inaugurated on August 13, 1885, by Salluste Duval (1852-1917) who was the organist at St. Jacques Church in Montréal.
While the building received major renovations in 1912, the organ was rebuilt as Opus 482. The original organcase, located in the center of the gallery, was replaced by two organcases on either side of the large rose window. Most of the original pipework was retained. Electro-pneumatic action replaced the mechanical action and a new 4-stop Anglo-Saxon-aesthetic Solo division was added along with a new four-manual console located at the gallery rail.
In 1978, after being silent for a period of 15 years, the organ was cleaned and releathered for the first time since 1912. Subsequent modifications, including a second two-manual console located on the nave floor and the addition of a 4' Principal in the Récit division. The reinauguration concert was played on May 7, 1978, by Gaston Arel (1928-2021).
In 2006, Casavant Frères carried out a complete revision of the instrument. Apart from a general cleaning of the instrument, the 1912 action and electrical relays were restored. The instrument was inaugurated on June 3, 2007, by Philippe Bélanger, organist at St. Joseph Oratory, in Montréal.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre I | 8' | Principal | 8' | |
Montre II | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Bourdon | 8' | Salicional | 8' | |
Gemshorn | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Voix céleste (TC) | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte octaviante | 4' | |
Mixture 1 1/3' | V | 2Principal | 4' | |
Trompette | 8' | Octavin | 2' | |
Clairon | 4' | Cornet | V | |
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
I. Positif |
IV. Solo |
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Principal | 8' | Flûte double | 8' | |
Bourdon | 8' | Violoncelle | 8' | |
Mélodie | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Dulciane | 8' | Tuba mirabilis | 8' | |
Viole d'orchestre | 8' | Tremolo | ||
Principal | 4' | 1Bourdon | 8' | |
Flûte douce | 4' | 1Nazard | 2 2/3' | |
Piccolo | 2' | 1Cornet | V | |
Plein Jeu | III-IV | |||
Cromorne | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Flûte (basse acoustique) | 32' | Flûte | 16' |
Bourdon | 16' |
Violon | 16' |
Flûte (ext) | 8' |
Bourdon (ext) | 8' |
Violoncelle (ext) | 8' |
3Contre Bombarde (ext) | 32' |
Bombarde | 16' |
Trompette (ext) | 8' |
1 | hors boîte expressive / unenclosed, 39 notes (c0-d3) | |
2 | ajout en 1978 / added in 1978 | |
3 | ajout en 2006 / added in 2006 |