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Casavant, Opus 1313, 1929
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Historique
Le Séminaire de Saint-Hyacinthe a été fondé par messire Antoine Girouard, curé de Saint-Hyacinthe depuis 6 octobre 1805. Fort préoccupé par le manque d’école dans sa vaste paroisse, il met l’héritage de ses parents au service de la fondation d’un collège pour garçons. Le 11 septembre 1811, il ouvre sa première classe de latin avec onze élèves, dans le presbytère qu’il vient de construire pendant qu'il entreprend les démarches pour la construction d'un collège sur le site actuel de la cathédrale et de l'évêché. Entre 1812 et 1815, un cantonnement pour le troisième bataillon de la milice s'installe dans la ville. Cette présence ralentit les travaux. L'édifice est bénit le 24 octobre 1816 et une chapelle est aménagée en novembre 1819. Pour la première année (1816), il reçoit quarante pensionnaires. Entre 1818 et 1821, deux ailes s'ajoutent de chaque côté du corps central. L'acte de donation entre l'abbé Girouard et Mgr Joseph-Octave Plessis, évêque de Québec, le 3 novembre 1823 fait mention d'un bâtiment en pierre à trois étages de 26,8 mètres (88 pieds) de long sur 15,2 mètres (50 pieds) de largeur avec deux ailes en pierre de 7,4 mètres carrés (80 pieds carrés) chacune. Le 12 juillet 1826 s'ajoute un dortoir dans les mansardes. De nouveaux agrandissements sont effectués en 1832 et en 1834. La chapelle est rénovée et agrandie en 1835. Le Collège obtient son incorporation le 7 janvier 1835, sous le nom de Séminaire de Saint-Hyacinthe d’Yamaska, par une loi du Parlement du Bas-Canada et son érection canonique le 13 juin 1842.
De 1811 à 1840, le Séminaire prospère et devient une grande institution, remplie d’élèves, enrichie de livres et d’appareils scientifiques. En 1844-45, la décision de déménager et de construire sur un nouveau terrain situé en dehors du centre-ville et donné, en 1846, par François Cadoret. Pierre-Louis Morin, architecte français, s’inspire du Séminaire de Bourges (France) pour tracer les plans du nouveau collège. Les travaux commencés pendant l’hiver 1849-1850, sous la direction de l'entrepreneur Jean-Ignace Resther, de Montréal, et de son fils, Jean-Baptiste, s’achèvent en septembre 1853. De cette construction, il ne reste rien. En 1907, une aile (52,4 mètres / 172 pieds de long par 18,3 mètres / 60 pieds de large), dite « du centenaire », est ajoutée pour souligner le centenaire de la fondation du Collège. Elle est construite au coût de 125 000 $ selon les plans de l'architecte Maurice Perrault, de Montréal, mais le décès de celui-ci le 11 février 1909, entraîne le transfert du projet à l'architecte Alphonse Venne. L'édifice est bénit le 21 juin 1911 par Mgr Paul Larocque, évêque de Sherbrooke. Le Collège s'affilie à l'Université de Montréal le 19 janvier 1922.
Le 1er octobre 1927, alors qu'une nouvelle chapelle est en construction, le feu détruit l'aile des élèves. Heureusement, l'incendie est rapidement maîtrisé, mais les dégâts sont considérables. La bibliothèque et les archives sont épargnées. Le 7 octobre, la décision est prise de construire deux nouvelles ailes à l'épreuve du feu pour y loger la bibliothèque et les archives ainsi qu'une nouvelle aile des élèves. L'architecte René Richer est chargé de préparer des esquisses qui intégreraient la façade de 1853, la nouvelle chapelle ainsi que les nouveaux ajouts. Ce projet global de reconstruction de l'édifice s'avérant trop onéreux, la direction du Séminaire opte pour la construction de deux ailes latérales où la vieille façade sera intégrée. Les plans sont acceptés le 26 novembre 1927 tandis que les travaux sont confiés à la firme Dansereau. Les travaux seront terminés en juin 1929.
Le 2 février 1963, un violent incendie se déclare dans la partie centrale du Séminaire qui est complètement détruite. Les ailes adjacentes, de construction plus récente et mieux protégées, n'ont subi que des dommages par l'eau et la fumée. Les travaux de reconstruction, selon les plans des architectes Charbonneau, Bédard et Langlois et confiés à l'entrepreneur Germain Gagné, s'amorcent le 21 mai 1964 et sont complétés le 11 octobre 1965.
Le 22 février 1968, le CEGEP de Saint-Hyacinthe ouvre ses portes dans l’édifice du Séminaire. Le Séminaire lui-même devient à ce moment une institution privée d’enseignement secondaire reconnue d’intérêt public. Le 23 janvier 1978, un Conseil scolaire, composé d’une majorité de laïcs, participe à la direction de ce qui est appelé l’École du Séminaire, mais la Corporation du Séminaire en demeure complètement responsable. La relève institutionnelle se réalise pendant l’année scolaire 1991-1992. L’École du Séminaire est incorporée sous le nom de Collège Antoine-Girouard depuis le 23 octobre 1991.
Une partie de l'édifice est utilisé comme résidence pour des prêtres retraités et d’autres qui occupaient des fonctions dans la région. L’infirmerie du Séminaire est incorporée le 15 juin 1994 sous le nom « Les services de santé du Séminaire » dont l’objectif principal est de subvenir aux besoins de santé des prêtres du diocèse malades ou âgés. L'édifice accueille aussi un centre de documentation régionale, le siège de quelques organismes diocésains, ainsi qu'un lieu de rassemblement de groupes d'études, de réflexion et de prières.
La chapelle
La chapelle est dédiée à saint Antoine de Padoue, en l'honneur de messire Antoine Girouard (1762-1832), fondateur du Séminaire de Saint-Hyacinthe.
En 1878, la décision est prise d'ériger une nouvelle chapelle où reposeront la dépouille du fondateur et de celles de la première génération des prêtres qui ont oeuvré au Collège. Les plans sont commandés à l'architecte Adolphe Lévêque le 24 octobre 1879 et ceux-ci sont approuvés le 30 janvier 1880. Les travaux de maçonnerie débutent en mai 1880 sous la supervision de l'entrepreneur Joseph Bibeau. Comme le nouvel édifice empiète sur un cimetière, les restes mortuaires sont transportés dans un cimetière temporaire le 12 juin et la pierre angulaire est bénite par le vicaire général Mgr Elphège Gravel, le 22 juin suivant. Les travaux de l'intérieur de la chapelle débutent à la fin de l'été 1881 sous la supervision de Joseph-Thomas Rousseau, de Saint-Hughes. Le décor peint est complété par Louis-Saint-Hilaire. Le 16 juin 1884, l'autorisation est obtenue pour exhumer les corps du cimetière temporaire et de les transférer dans la crypte aménagée sous la nouvelle chapelle. La cérémonie d'inauguration de la nouvelle chapelle se déroule le 1er juillet 1884 sous la présidence de Mgr Édouard-Charles Fabre, de Montréal.
Un nouveau maître-autel, en marbre des carrières de Rutland (Vermont), est consacré le 29 août 1908.
Au cours des années 1920, l'affluence des élèves est grande et la chapelle, bâtie en 1884, se révèle inadéquate. Les autorités du Séminaire songent à l'agrandir ou à en reconstruire une nouvelle. En janvier 1927, à la suite de la recommandation de l'architecte René Richer, de Saint-Hyacinthe, voulant qu'il soit impossible de faire quelque chose de convenable à partir de l'ancienne chapelle, la reconstruction est décidée. Les premiers plans sont soumis le 4 avril 1927 et préconisent un style gothique au coût estimé de 255 000 $. La dernière célébration dans l'ancienne chapelle a lieu le 12 mai 1927.
Les travaux sont exécutés par les Entreprises Dansereau Ltée et la firme Paquet et Godbout. Le 22 août 1927, les entrepreneurs chargés des fondations enfoncent le 275e pilier en ciment, nécessaire pour que l’édifice, construit sur un terrain composé en grande partie de glaise, puisse tenir sans faille et très longtemps. Ces piliers sont une condition incontournable pour durer dans le temps sans chanceler. Interrompus par l'incendie d'une partie du collège le 1er octobre 1927, les travaux sur l'extérieur reprennent le 14 octobre pour se terminer le 27 décembre tandis que les travaux sur l'intérieur débutent en décembre pour se terminer en octobre 1928. La sacristie est terminée le 16 avril 1928. Les contrats pour la fabrication des bancs, de la balustrade et des stalles du choeur sont accordés le 14 décembre 1928. Au cours de l'hiver 1928-1929, la chapelle des Saints-Anges est aménagée au sous-sol de la nouvelle chapelle. Les travaux de l'ensemble de la chapelle sont terminés et acceptés le 7 mars 1929. Comme prévu, il en coûtera environ 255 000 $ pour construire la nouvelle chapelle.
Désirant célébrer Pâques 1929 dans la nouvelle chapelle, l'installation du mobilier liturgique se fait entre janvier et mars. Le 24 mars, une dernière célébration a lieu dans la chapelle temporaire. Le 27 mars, le maître-autel, une partie des vestiaires et les objets décoratifs sont installés. Une cérémonie privée de bénédiction a lieu le 27 mars suivie, le lendemain, par une première messe. La cérémonie solennelle de bénédiction a lieu le 16 juin 1929, présidée par le chanoine Léon Pratte, supérieur du Séminaire.
Architecture
La chapelle a l’allure d’une cathédrale de style néogothique tirant son inspiration sur la cathédrale d’Amiens (France). Elle mesure 70,7 mètres (232 pieds) de long. La nef mesure 40,8 mètres (134 pieds) de long et le choeur mesure 17,4 mètres (57 pieds) de longueur. La largeur de la nef est de 16,6 mètres (54 pieds) alors qu'elle est de 22,6 mètres (74 pieds) au niveau du transept. Le déambulatoire mesure 2,4 mètres (8 pieds) de large. La hauteur de la nef est de 17,7 mètres (58 pieds) du plancher à la clef de voûte. Il utilise du ciment et de la poudre de pierre soufflée sur une grille épousant la forme souhaitée. Ces grilles sont fixées à une armature métallique. La pierre de Caen artificielle qui recouvre l’intérieur de la chapelle, à l’exception des voûtes, a été travaillée de façon à obtenir un grain imitant autant que possible la pierre de Caen naturelle.
La voûte de la nef repose sur 14 piliers cantonnés en croix, d'un diamètre d'un mètre (3,5 pieds). La colonnette placée sur la face qui regarde la nef, part d'une base à gorge profonde, coupe le chapiteau et s'élance jusqu'à la voûte où elle reçoit la tombée de l'arc doubleau. Sur le chapiteau partent deux autres colonnettes plus minces qui montent avec elle pour recevoir les retombées des arcs ogivaux. À la hauteur du triforium, deux colonnettes, qui semblent des filets de pierre, montent également pour recevoir les arcs-formerets des fenêtres. Les chapiteaux, larges sur le corps du pilier et étroits sur les colonnettes du côté, recouvrent les tombées des grands arcs brisés des arcades, et sur celle qui regarde le collatéral et en reçoit l'arc doubleau. C'est, dit-on, l'arc en tiers-point dans toute sa pureté.
Le triforium est formé de six petites travées contenant chacune sept arcades; il n'est pas ajouré. Au-dessus de celui-ci, court, tout au long du temple, une guirlande de feuilles d'érable. Au-dessus de cette frise ornementale, s'alignent les 12 fenêtres, hautes de 2,1 mètres (7 pieds). Enfin, s'élève la voûte qui repose sur des arcs ogives et des arcs doubleaux.
Le transept est flanqué de collatéraux. Les quatre longues et hautes piles impressionnent toujours du fait de leur élégance surprenante. Le triforium non ajouré est beau avec sa longue travée de 17 arcades alors que sur les côtés, les travées sont coupées par les colonnettes des pilastres. Chacun des bras du transept comprend un ensemble de 44 ogives. Le transept est éclairé par 12 fenêtres, dont quatre sont devenues des verrières et deux merveilleuses rosaces; elles sont l'œuvre du maître verrier Pierre Osterrath, un Belge devenu Canadien en 1958. La rose du bras sud magnifie la vie de la Vierge Marie, tandis que celle du bras nord magnifie la vie de saint Joseph. Chacune de ces rosaces mesure 4,1 mètres (13,5 pieds) de diamètre.
Deux degrés marquent le début du chœur. Celui-ci est éclairé de six larges fenêtres et des cinq verrières consacrées à la gloire saint Antoine de Padoue. Les 12 piliers qui soutiennent la voûte sont en tout semblables à ceux de la nef. Les quatre travées de la partie rectangulaire du chœur ont, elles aussi, des arcs en tiers-point alors que celles de la partie circulaire ou rond-point sont des arcs en tiers-point surélevés. Le triforium n'est pas ajouré, mais garde son allure décorative. Il forme 11 travées, dont quatre de sept ogives, deux de cinq et cinq de quatre, pour un total de 58 ogives.
Les huit chapelles du déambulatoire du choeur comportent chacune leur haute fenêtre plus restreinte dans leur largeur que celles qui s'alignent au sommet du triforium. Ces chapelles, comme les douze du déambulatoire de la nef, sont séparées entre elles par un mur de pierre artificielle dite « Pierre de Cæn » qui se termine par une frise ajourée par des quadrilobes. Le tout surmonté de fleurs de lys. Les voûtes des chapelles latérales de la nef reposent sur quatorze piliers de dimension moindre que les maîtres piliers portant la haute voûte. Les voûtes du pourtour s'appuient sur douze piliers, le tout offrant un déambulatoire dont la longueur est égale à celle de l'édifice.
La deuxième tribune dite des grandes orgues est embellie d'une grande rosace de 4,1 mètres (13,5 pieds) de diamètre comme celles du transept, mais elle n'est pas ornée de personnages comme celles du transept. Le vert, l'ambre et le blanc neigeux de cette verrière diffusent la lumière matinale et les premiers rayons du soleil levant. En dessous de cette tribune, une autre, plus petite et plus artistique, lui est comme attachée. Elle ne comprend que des sièges, anciennement utilisés par les religieuses, et est ornée de 13 arceaux. Sa balustrade est décorée de quadrilobes alors que celle de la tribune supérieure contient des losanges.
Intérieur
Les bénitiers à l'entrée de la chapelle sont des œuvres de l'abbé Raoul Martin, professeur au Séminaire. Les bancs de la nef furent fabriqués par la Compagnie Paquet & Godbout, de Saint-Hyacinthe, qui a également fabriqué la chaire, cependant, l'ange qui la surplombe est une œuvre du sculpteur d'origine allemande Pierre Valentin résidant à Saint-Hyacinthe. Deux chapelles latérales contiennent des autels proviennent de l'ancienne chapelle (1884). Celle dédiée à saint Jean-Baptiste comprend un autel, des statuettes et un bas-relief du tombeau réalisés par l'abbé Raoul Martin.
Le transept de gauche contient deux autels, dont l'un est dédié à saint Prosper. C'est un autel ancien. Le corps de saint Prosper est conservé dans le tombeau de cet autel. Après maintes démarches, le 18 avril 1853, l'abbé Isaac Desaulniers, quatrième supérieur du Séminaire, se fait donner, le squelette complet d'un jeune martyr de 18 à 20 ans, recueilli dans les catacombes le 22 décembre précédent. Il l'a nommé Prosper. Il confie les ossements aux religieuses de l'Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe afin qu'elles les insèrent dans une statue de cire couverte de riches vêtements. La translation solennelle au Séminaire des précieuses reliques a lieu le 18 mai 1854. Le deuxième autel est dédié à la Sainte Vierge. Dessiné par René Richer, il fut exécuté par la maison Casavant Frères. Le vitrail principal glorifie l'Assomption de la Vierge Marie. C'est une réalisation de la maison Nincheri, de Montréal. La rosace est l'oeuvre de la maison Osterrath, de Cowansville, et a été installée en 1959.
Le transept de droite contient aussi deux autels similaires à ceux du transept gauche. Celui placé en arrière de la balustrade, est dédié à saint Louis de Gonzague. C'est un autel ancien. Le deuxième autel est dédié à saint Joseph. Dessiné par René Richer, il fut exécuté par la maison Casavant Frères. Le vitrail principal est dédié à saint Joseph. C'est une réalisation de la maison Nincheri, de Montréal. La rosace est une œuvre de la maison Osterrath, de Cowansville, installée en 1959.
La balustrade ainsi que les stalles du chœur furent fabriquées par la firme Paquet & Godbout, de Saint-Hyacinthe. Les stalles furent complétées par la maison Casavant Frères, en 1937. La banquette, tout comme le reste du mobilier, est fabriquée en bois de chêne; c'est une réalisation de l'abbé Raoul Martin.
Le 26 novembre 1935, dans le but de célébrer le 125e anniversaire du Séminaire en 1936 et voulant souligner l'anniversaire du décès du chanoine Léon Pratte, un comité étudie des propositions soumises par les architectes René Richer et Paul Lemieux pour l'érection d'un nouveau maître-autel. La proposition de René Richer est acceptée le 19 juin 1936. Il est réalisé par la maison Casavant Frères et inauguré le 20 mai 1937 sous l'appellation « mémento Pratte ». Les sculptures sont l'oeuvre d'Olindo Gratton et Elzéar Soucy. Le crucifix et les chandeliers sont des œuvres de l'abbé Raoul Martin. Au projet initial s'ajoute l'installation de quatre statues sculptées en bois dans les niches du transept le 7 février 1937 et d'une série de sept verrières, réalisées par la maison Guido Nincheri, de Montréal, portant sur la vie de saint Antoine de Padoue dans les fenêtres de la partie supérieure du choeur.
L'orgue
Au moment d'aménager dans ses nouveaux locaux, en 1853, le facteur Joseph Casavant construit un instrument à traction mécanique pour la chapelle.
Lors de la construction d'une nouvelle chapelle (1880-1881), la réception, le 6 février 1883, d'un don de la part d'anciens élèves permet de commander un orgue neuf auprès de la maison Casavant. L'orgue de Joseph Casavant est alors vendu à l'église Saint-Hilaire du Mont-Saint-Hilaire pour la somme de 600 $. L'orgue est alors reconstruit, en tant qu'opus 7, en un instrument de 16 jeux répartis sur deux claviers et pédalier réalisé au coût de 2 125 $.
Avec la construction de la chapelle actuelle en 1927 vient aussi un nouvel orgue. Le 28 octobre 1928, Claver Casavant visite les lieux afin d'apprécier l'acoustique du lieu avant d'entreprendre l'élaboration du devis et la construction de l'orgue. L'installation de l'instrument se termine le 3 avril 1929 et sa bénédiction a lieu le 16 juin 1929.
Depuis lors, mis à part les travaux réguliers d'entretien, l'orgue est dans son état original.
History
St. Hyacinthe Seminary was founded by Father Antoine Girouard, St. Hyacinthe parish priest since October 6th, 1805. Extremely preoccupied by the lack of schools in his large parish, it decided to use the inheritance he received from his parents to establish a school for boys. On September 11th, 1811, he inaugurated the first Latin class with eleven students, in the presbytery he just built while he undertook steps for the construction of a school on the actual site of the cathedral and the bishop's residence. Between 1812 and 1815, a military camp for the Third Battalion was established in the city. This presence slowed down the construction works. The building was blessed on October 24th, 1816 and a chapel was set up in November 1819. For the first year (1816), the school accepted forty residents. Between 1818 and 1821, two wings were added on either side of the central block. In a document dated November 3rd, 1823, Father Girouard donated the college to Bishop Joseph-Octave Plessis, of Quebec City. It is described as a three-floor stone building (88 feet / 26.8 metres long by 50 feet / 15.2 metres wide) with two stone wings (80 square feet / 7.4 square meters each). Dormitories were added in the attics on July 12th, 1826. New enlargements were carried out in 1832 and in 1834. The chapel was renovated and enlarged in 1835. The College was incorporated on January 7th, 1835, under the name of St. Hyacinthe Seminary of Yamaska, by the Parliament of Lower Canada and its canonical erection was obtained on June 13th, 1842.
From 1811 till 1840, the Seminary grew and became a large institution, filled with students, enriched with books and with scientific equipment. In 1844-45, it was decided to move and to build on a new piece of land, located outside the town centre, given, in 1846, by François Cadoret. Plans for the new college were prepared by Pierre-Louis Morin, a French architect, on the Bourges Seminary (France). Construction works began during the 1849-1850 winter, under the supervision of contractor Jean-Ignace Resther, of Montreal, and of his son, Jean-Baptiste, were completed in September 1853. Of this building, nothing survives. In 1907, a wing was added to commemorate the centenary of the foundation of the College. The 172-foot (52.4-metre) long by 60-foot (18.3-metre) wide addition was built at the cost of $125,000 and from plans prepared by architect Maurice Perrault, of Montreal, whose death on February 11th, 1909, will transfer the project to architect Alphonse Venne. The building was blessed on June 21st, 1911 by Bishop Paul Larocque, of Sherbrooke. The College became affiliated to the University of Montreal on January 19th, 1922.
On October 1st, 1927, while a new chapel was being erected, a fire destroyed the student wing. Happily, the fire was quickly under control, but damage was considerable. The library and the archives were spared. On October 7th, it was decided to build two new fireproof wings to house the library and the archives as well as a new student wing. Architect René Richer was chosen to prepare overall drafts that will include the 1853 facade, the new chapel as well as the new additions. This global reconstruction project proved to be too expensive and the management decided for the construction of two lateral wings where the old facade will be inserted. Plans were approved on November 26th, 1927 and construction was entrusted to the Dansereau firm. Works were completed in June 1929.
On February 2nd, 1963, a violent fire completely destroyed the central portion of the College. The adjacent wings, of more recent construction and better protected, were damaged only by water and smoke. Reconstruction works according to plans prepared by architects Charbonneau, Bédard and Langlois and entrusted to contractor Germain Gagné, started on May 21st, 1964 and were completed on October 11th, 1965.
On February 22nd, 1968, St. Hyacinthe CEGEP opened its doors in the Seminary buildings. The Seminary itself became a private secondary school. On January 23rd, 1978, a School Council, largely made of lay persons, was set up to manage what was called the Seminary School, but it remains under the Seminary's authority. The institutional take over really happened during the 1991-1992 school year. The Seminary School is now incorporated under the name of Antoine-Girouard College since October 23rd, 1991.
The buildings are also used as residence for retired priests and others who worked in the region. The Seminary infirmary was incorporated on June 15th, 1994 as the Seminary Health Services whose main objective is to meet the health needs of the ill or old diocese priests. The building also houses a regional archives centre, diocesan organizations offices as well as a meeting place for study, thought, and prayer groups.
The Chapel
The chapel is dedicated to St. Anthony of Padoua to honor Father Antoine Girouard (1762-1832), the founder of St. Hyacinthe Seminary.
In 1878, it was decided to build a new chapel where the founder's rests will rest along with those of the first generation of the priests who worked at the College. Plans were ordered from architect Adolphe Lévêque on October 24th, 1879 and these were approved on January 30th, 1880. Masonry works started in May 1880 under the supervision of contractor Joseph Bibeau. As the new building overlapped with a graveyard, the graves were moved into a temporary graveyard on June 12th and the building cornerstone was blessed by general vicar Bishop Elphège Gravel, on the next June 22nd. Interior works started at the end of the summer 1881 under the supervision of Joseph-Thomas Rousseau, of St. Hughes. The painted interior decor was completed by Louis Saint-Hilaire. On June 16th, 1884, approval was received to exhume the bodies from the temporary graveyard and to transfer them in the crypt laid out under the new chapel. The chapel inauguration took place on July 1st, 1884 and was presided over by Bishop Édouard-Charles Fabre, of Montreal.
A new main altar, made of marble from Rutland (Vermont) quarries, was consecrated on August 29th, 1908.
In the 1920s, the number of students increases and the chapel, built in 1884, turns out to be inadequate. An extension or a new construction was being evaluated. In January 1927, following a recommendation by architect René Richer, of St. Hyacinthe, that it would be impossible to build something suitable from the existing chapel, it was decided to build a new one. The first plans were submitted on April 4th, 1927 and proposed a Gothic style building at the estimated cost of $255,000. The last celebration in the chapel took place on May 12th, 1927.
Works were carried out by Dansereau Ltd and the Paquet and Godbout firm. August 22nd, 1927, the 275th cement pillar was laid out. The pillars are essential because the building is erected on a ground mostly made of clay. They were a must to ensure stability over the years. Interrupted following the October 1st, 1927 fire, works on the chapel exterior resumed on October 14th and were completed on December 27th while works on interior started in December to be completed in October 1928. The sacristy was completed on April 16th, 1928. Contracts for the production of pews, communion rail and chancel stalls were awarded on December 14th, 1928. During the 1928-1929, the Holy Angels chapel was set up in the basement of the new chapel. The project was completed and approved on March 7th, 1929. As planned, the total cost was about 255 000 $ for the construction of the new chapel.
Wishing to celebrate 1929 Easter in the new chapel, liturgical furnishings were installed between January and March. On March 24th, a last celebration took place in the temporary chapel. On March 27th, the high altar, part of the cloakrooms and the decorative elements were installed. A private blessing ceremony took place on March 27th followed, the next day, by a first mass. The solemn blessing ceremony took place on June 16th, 1929, presided over by Canon Léon Pratte, Seminary superior.
Architecture
The chapel looks like a neogothic cathedral and its design was drawn from the Notre-Dame Cathedral in Amiens (France). It is 232 feet (70.7 metres) long. The nave is 134 feet (40.8 metres) long and the chancel is 57 feet (17.4 metres) long. The nave is 54 feet (16.6 metres) wide and 74 feet (22.6 metres) at the transept level. The ambulatory is 8 feet (2.4 metres) wide. The nave height is 58 feet (17.7 metres) from the floor to the keystone. Cement and stone dust were blown over a form fitting screen. These screens were attached to a metallic frame. The artificial Caen stone covering the interior walls, except for the vault, was treated to look like natural Caen stone.
The nave vault rests on 14 pillars installed on a cross shape. Each one is 3.5 feet (1 metre) in diameter. The small column facing the nave, emerges from a deep base, cuts through the capital and goes way up to the vault where it receives the end of the radial arch. From the capital, two other thinner small columns joint it to receive the end of the ogival arches. At the triforium level, two small columns looking like stony shafts, also go up to receive the wall arches of the windows. Capitals, wide on the body of the pillar and narrow on the small side columns, receive the end of the large lancet archways, and on the one facing the side aisle, it receives the radial arch. As a whole, it is considered as the equilateral pointed arch in its perfection.
The blind triforium has six small bays each containing seven archways. Above it, a garland of maple leaves runs throughout the interior. Above this ornamental frieze, 12 windows, 7 feet (2.1 metres) high, are aligned. Finally, the vault which rests on ogival and radial archways.
The transept is flanked by side aisles. The four long and high pillars are impressive due to their amazing elegance. The blind triforium is beautiful with its 17-archway long bay while on the sides, bays are cut off by the small columns of the pillars. Each of the transept arms has of 44 ogives. The transept is lit by 12 windows, among which four became stained glass windows and two magnificent rose windows; they are the work of the glass master Pierre Osterrath, a Belgian native who become a Canadian citizen in 1958. The south arm rose window is dedicated to the life of the Virgin Mary, while north arm rose window is dedicated to St. Joseph. Each of these rose windows is 13.5 feet (4.1 metres) in diameter.
Two steps lead to the chancel which is lit by six large windows and by stained glass windows dedicated to St. Anthony of Padoua. The 12 pillars supporting the vault are similar to those in the nave. The four rectangular bay chancel area has equilateral pointed archways while those in the round apse or ambulatory are raised equilateral pointed archways. The blind triforium, keeping its decorative look, has 11 bays among which four have seven ogives, two have five and five have four, for a total of 58 ogives.
The eight chancel ambulatory chapels each contains its more width restricted high window than those who are aligned at the top of the triforium. These chapels, as for the 12 nave ambulatory ones, are separated between them by a wall of a Caen artificial stone that ends up in an open frieze by quatrefoils and topped by fleurs de lys. The nave lateral chapels archways rest on 14 pillars of smaller dimension than the main pillars supporting the high archways. The perimeter archways rest on 12 pillars giving an ambulatory whose length is equal to the building length.
The second rear gallery or organ loft is decorated with a large 13.5 feet (4.1 metres) in diameter rose window similar to those in the transept, but does not contain figures as those in the transept. The green, the amber and the snow white colors in the stained glass spread the morning light and the first raising solar rays. Underneath this gallery, a smaller and more decorated one looks like it is attached. This gallery contains only seats, formerly used by nuns, and is decorated with 13 small archways. Its gallery rail is decorated with quatrefoils while the upper one contains rhomboids.
Interior
Fonts at the entrance of the chapel were executed by Father Raoul Martin, a Seminary professor. The nave pews were fabricated by Paquet et Godbout firm, of St. Hyacinthe, who also fabricated the pulpit, however, the angel overhanging it is the work of German born artist living in St. Hyacinthe, Pierre Valentin. The two lateral chapels contain altars coming from the former 1884 chapel. The one dedicated to St. John the Baptist contains an altar, statues and the altar tomb bas relief executed by Father Raoul Martin.
The left transept contains two altars, among which one dedicated to St. Prosper. It is an old altar. St. Prosper's body is kept in the tomb of this altar. After many steps, Father Isaac Desaulniers, 4th superior of the Seminary, received, on April 18th, 1853, the full skeleton of a young 18- to 20-year old martyr, gathered from catacombs on previous December 22nd. He named him Prosper. He entrusted the remains to the nuns of the St. Hyacinthe Hôtel-Dieu hospital, with instructions to hide them into a wax statue covered with rich clothing. The solemn translation of the precious relics took place on May 18th, 1854. The second altar is devoted to the Virgin Mary. Designed by René Richer, it was executed by the Casavant Frères firm. The main stained glass window glorifies the Assumption of the Virgin Mary. It was executed by the Nincheri firm, of Montreal. The rose window is the work of Osterrath firm, of Cowansville, and was installed in 1959.
The right transept also contains two altars similar to those in the left transept. The one behind the communion rail is dedicated to St. Aloysius Gonzaga. It is an also an old altar. The second altar is dedicated to St. Joseph. Designed by René Richer, it was also executed by the Casavant Frères firm. The stained glass windows is dedicated to St. Joseph. It was executed by the Nincheri firm, of Montreal. The rose window is the work of the Osterrath firm, of Cowansville, and was installed in 1959.
The communion rail as well as the chancel stalls were fabricated by the Paquet et Godbout firm, of St. Hyacinthe. Stalls were completed by the Casavant Frères firm, in 1937. The celebrant's seat, like the rest of the furnishings, is made of oak; it was executed by Father Raoul Martin.
On November 26th, 1935, to celebrate the 125th anniversary of the Seminary in 1936 and as a memorial to Canon Léon Pratte who died a year ago, a committee studied two proposals submitted by architects René Richer and Paul Lemieux for the erection of a new high altar. René Richer's proposal was accepted on June 19th, 1936. It was executed by the Casavant Frères firm and inaugurated on May 20th, 1937 as the « Pratte Memento ». Sculptures are the works of Olindo Gratton and Elzéar Soucy. The crucifix and candlesticks were executed by Father Raoul Martin. As supplement to the initial plan, four wooden sculpted statues were added in the transept alcoves on February 7th, 1937 and a series of seven stained glass windows were installed in the high chancel windows. These windows depict scenes from the life of St. Anthony of Padoua. They were executed by the Guido Nincheri firm, of Montreal.
The organ
At the time of moving into new quarters, in 1853, organbuilder Joseph Casavant built a mechanical action instrument for the chapel.
When a new chapel was built in 1880-1881, a donation on behalf of alumni was received on February 6th, 1883, to allow the construction and the installation of a new organ by Casavant Frères. Joseph Casavant's organ is then sold in the St. Hilaire church in Mont-Saint-Hilaire for $600. The organ is then rebuilt, as opus 7, as a 16-stop instrument over two manuals and pedal at the cost of $2,125.
When the actual chapel was built in 1927, a new organ is ordered. On October 28th, 1928, Claver Casavant visited the site to appreciate the acoustics before setting up the stop list and the construction of the organ. The installation was completed on April 3rd, 1929 and its blessing took place on June 16th, 1929.
Since, except for regular maintenance works, the organ is in its original condition.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Principal étroit | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte ouverte | 8' | Voix céleste (TC) | 8' | |
Gemshorn | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon doux | 8' | Flûte traversière | 4' | |
Prestant | 4' | Violon | 4'' | |
Flûte harmonique | 4' | Octavin | 2' | |
Doublette | 2' | Cornet | IV | |
Mixture | IV | Trompette | 16' | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Hautbois | 8' | |
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo | ||||
Celesta (POS) |
I. Positif |
IV. Solo |
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Principal | 8' | Stentorphone | 8' | |
Mélodie | 8' | Grosse flûte | 8' | |
Dulciane | 8' | Violoncelle | 8' | |
Unda maris | 8' | Tuba | 8' | |
Viole | 8' | Tremolo | ||
Flûte douce | 4' | |||
Nazard | 2 2/3' | |||
Flageolet | 2' | |||
Clarinette | 8' | |||
Tremolo | ||||
Harpe | ||||
Celesta |
Pédale |
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Flûte (résultant) | 32' | Flûte ouverte | 16' |
Bourdon (REC) | 16' |
Flûte (ext) | 8' |
Bourdon (ext) | 8' |
Violoncelle | 8' |
Bombarde | 16' |