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Orgue de l'église Mitchell 1870 / Casavant, Opus 258, 1906 Jacques 1961 / Casavant 1989-1990
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Orgue de la chapelle Jacques, Opus 244, 1941
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La municipalité de Saint-Laurent occupe le centre géographique de l'île de Montréal. Elle est érigée en ville le 27 février 1893. Elle donnera naissance aux municipalités de Cartierville (1906), Mont-Royal (1912), Bordeaux (1912) et Saraguay (1914). En 1954, elle annexe le territoire de Notre-Dame-de-Liesse. Membre de la communauté urbaine de Montréal, elle fait maintenant partie de la ville de Montréal depuis le 1er janvier 2002.
Historique
Le 20 avril 1687, l'abbé François Dollier de Casson (1636-1701), supérieur (1671-1701) du Séminaire Saint-Sulpice, cède un terrain à Paul, Louis et Michel Descaris, fils de Jean, défricheur de l'île de Montréal. Ceux-ci s'installent le long de la Côte-Saint-Michel et les lieux prennent le nom de Côte-Saint-Laurent. De nouvelles concessions sont accordées à la famille Descaris le 9 février 1693 et le 26 mai 1718.
Le début de la véritable colonisation de Saint-Laurent se fait dans les années 1700 et 1702. En effet, les seigneurs de l’île de Montréal concèdent une cinquantaine de terrains, de chaque côté d’une bande de terrain dit la Commune, sur un territoire désigné sous le nom de Côte-Saint-Laurent. Ce territoire, défini par l'intendant (1687-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720), s’étendait du boulevard Sainte-Croix à la rue Saint-Hubert. C’est maintenant sur la Commune que passe le boulevard Métropolitain (extrémité Est du chemin de la Côte-de-Liesse et du boulevard Crémazie). La première concession est faite en faveur de Jean-Baptiste Biret dit Larose, le 3 mars 1700. En 1702, une carte, conservée à la bibliothèque Saint-Sulpice, de Paris, indique l'emplacement d'une chapelle qui n'était qu'une desserte pour le service dominical et ce, sur le terrain appartenant à Henri Lebeau.
En 1718, les habitants de Saint-Laurent présentent une requête pour obtenir une église et un prêtre résident. Mgr Jean-Baptiste de la Croix Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1688-1727) de Québec, érige canoniquement la paroisse sous le vocable de Saint-Laurent, le 20 septembre 1720. Un long presbytère en bois, logeant la chapelle et la résidence du prêtre, est bénit le 1er octobre. Le sulpicien François Séré (1680-1722) du Séminaire de Montréal, devient le premier curé (1720-1722) et ouvre les registres.
En 1725, le sulpicien Joseph Hourdé (1688-1760) devient curé (1725-1730). Devant l’accroissement de la population, il songe bientôt à faire bâtir une église. Un différend éclate entre les habitants de Saint-Laurent et ceux de Notre-Dame-de-Vertu. Chacun veut avoir l’église près de chez soi. L'abbé Hourdé tranche le litige en choisissant un terrain situé à mi-chemin des deux groupes.
Le 8 janvier 1728, au nom du Séminaire de Montréal, l'abbé Hourdé acquiert un terrain de Pierre Payement dit Larivière dans le but d’y faire ériger la nouvelle église. C’est le site de l’église actuelle.
Une ordonnance du Grand Vicaire (1726-1734) du diocèse de Québec, Jean Lyon de Saint-Ferréol (1692-1744), datée du 21 février 1731, prescrit aux habitants de se cotiser pour bâtir l'église. Le 8 juillet 1732, l’intendant (1729-1748) Gilles Hocquart (1694-1783) ordonne aux paroissiens de se réunir le 13 juillet en vue de faire un état de la répartition entre les habitants afin de connaître combien chacun doit contribuer pour la construction de l'église. Le 16 juillet, l’intendant mentionne, dans une autre ordonnance, que la construction de la nouvelle église est déjà commencée.
L'église est bénite le 10 août 1735, fête de Saint-Laurent. Construite en pierres, elle a coûté 2 000 livres. En 1744, le charpentier Jean-Baptiste Maranda construit un clocher. L'assemblée paroissiale du 26 septembre 1756, présidée par le curé (1755-1758), le sulpicien Pierre Sartelon (1709-1782), convient avec le sculpteur Antoine Cirier (1718-1798), de l'exécution d'un retable et d'une corniche. En 1789, les Sulpiciens quittent la paroisse, laquelle est maintenant confiée à des prêtres séculiers dont le premier curé (1789-1790) est l'abbé Joseph-Benjamin Keller (1765-1836). En 1792, l'architecte Louis Quévillon (1748-1823) et ses ouvriers exécutent différents travaux (un petit tabernacle, dix grandes fenêtres, deux tombeaux d'autel) pour la somme de 596 livres. Divers autres travaux sont réalisés par les sculpteurs Philippe Liébert (1733-1804) et Hilaire (?-?), en 1794, pour la somme de 2 228 livres. Le 17 août 1806, la foudre s'abat sur le clocher, renverse la croix et endommage la voûte qui est aussitôt réparée. L'assemblée de fabrique du 16 février 1812 approuve les devis de Louis Quévillon pour la décoration de l'église. Ce dernier et ses ouvriers y travaillent plus ou moins régulièrement jusqu'en 1822. En 1817, le curé (1817-1826), l'abbé Ignace-Raphaël Leclerc (1767-1833) obtient un terrain pour y construire une chapelle en pierre brute avec clocher et tourelles, dédiée au Sacré-Cœur, devant servir de reposoir lors de la procession annuelle de la Fête-Dieu et pour les exercices de dévotion du mois de Marie et celui du Sacré-Cœur. Elle sera démolie en 1913 pour faire place à une école.
En 1827, Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, autorise la construction d'un nouveau presbytère. Toutefois, son emplacement soulève une si violente querelle parmi les paroissiens qui se divisent en deux clans. Cette querelle dégénère et des assemblées sont convoquées par le curé (1826-1829), l'abbé Louis-Marie Lefebvre (1792-1872), pour tenter de dénouer l'impasse. Lors d'une de celles-ci, il y eut un manque de respect grave envers l'évêque ce qui entraîne la fermeture de l'église au culte, fermeture décrétée par Mgr Jean-Jacques Lartigue (1777-1840), auxiliaire (1820-1836) à Montréal de l'archevêque de Québec. Elle s'étendra du 20 décembre 1828 au 20 septembre 1829 alors que Mgr Lartigue nomme l'abbé Jean-Baptiste Gaulthier dit Saint-Germain (1788-1863) comme curé (1819-1863). Le 1er novembre 1829, le conseil de fabrique accorde un contrat à Charles Boyer pour la construction de stalles dans le chœur. Le nouveau presbytère est finalement construit en 1830. Considérablement agrandi en 1877, il est entièrement démoli en 1951 pour faire place au presbytère actuel.
Le 20 janvier 1833, une requête des paroissiens est adressée à Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, pour obtenir la permission de construire une nouvelle église. La permission est accordée le 3 avril suivant.
De 1835 à 1837, les paroissiens assistent à la démolition de leur première église, bâtie en 1732-1735, et à la construction d’un nouveau lieu de culte sur le même site. En tant qu'entrepreneur général, le conseil de fabrique fait appel au maître maçon Joseph Barbeau. Celui-ci confie la construction des combles et de la tribune au charpentier François Viau. L'architecture retenue est inspirée de la basilique Notre-Dame de Montréal, érigée entre 1824 et 1829, et adopte les formes de l'architecture néo-gothique d'inspiration britannique. Le concepteur en emprunte la structure en pierre de taille, les deux tours carrées, les contreforts, les hautes fenêtres à arc brisé et les pinacles décoratifs.
Les travaux de construction débutent le 6 juillet 1835. La nouvelle église est ouverte au culte en 1836. La dette étant éteinte, l'église est consacrée le 3 mai 1837 par le premier évêque (1836-1840) de Montréal, Mgr Jean-Jacques Lartigue. L'ameublement (bancs, portes et ouvrages à la chaire) est exécuté par François Dugal (1796-1862), de Terrebonne, qui œuvre à Saint-Laurent jusqu'en 1846. Deux cloches, fondues chez John Molson, à Montréal, sont bénites le 29 décembre 1838 par l'abbé Joseph-Vincent Quiblier (1796-1846), supérieur (1831-1846) du Séminaire de Montréal et grand vicaire du diocèse de Montréal. Entre 1839 et 1843, Janvier Archambault, Augustin Ouellet et Félix Barbeau réalisent différents travaux reliés à l'ameublement et la décoration intérieure.
Le 27 mai 1847, la paroisse accueille un petit groupe de Religieux et de Religieuses de Sainte-Croix qui arrivent de France. Les Pères et les Frères sont logés dans la maison de pierres acquise par la fabrique en 1846 et vendue aux commissaires d’école en 1847. Les Sœurs occupent l’ancienne maison de la Congrégation Notre-Dame. En 1850, le curé, l'abbé Saint-Germain, donne aux Religieux de Sainte-Croix le terrain actuel du Collège de Saint-Laurent (aujourd’hui CÉGEP de Saint-Laurent). En 1863, au décès de l'abbé Saint-Germain, la paroisse est confiée aux Pères de Sainte-Croix.
En 1853, la chapelle Notre-Dame-du-Refuge (nommée plus tard Notre-Dame-du-Rosaire) est construite contiguë au bras sud du transept ainsi qu’une nouvelle sacristie. Deux tribunes latérales sont construites en 1855 par François Viau. En 1859-1860, selon les plans de l'architecte Félix Barbeau, l'entrepreneur Abraham Boin-Dufresne transforme la façade de façon majeure. La tour orientale, jusque-là inachevée, est complétée et des clochers à deux lanternes sont construits.
Le 7 septembre 1872, un des clochers est emporté par des vents violents. Au cours des deux années suivantes, profitant des travaux de reconstruction du clocher emporté, l'autre clocher est consolidé et la toiture de bardeaux de bois est remplacée par un toit en fer-blanc. Le 1er mai 1883, les architectes Victor Bourgeau (1809-1888) et Alcibiade Leprohon (1842-1902) examinent l’édifice. Leur constat est dramatique. Les travaux à faire sont si nombreux qu’il vaudrait mieux la rebâtir. Le 15 juillet, les marguilliers optent plutôt pour la reconstruction de la façade dont ils confient les plans à l'architecte Adolphe Lévesque (1829-1913). Toutefois, c'est l’architecte François-Xavier Lapointe (1829-v1900) qui réalise les travaux en 1884. La façade et les clochers sont démolis et remplacés par une façade en pierre à bossage, avec un fronton central et deux tours carrées. Deux des trois grandes sculptures en bois qui occupaient les niches de la façade de 1835 sont replacées sur la nouvelle façade. On ne sait ce qu'est advenu la troisième. Les travaux sont réalisés par les tailleurs de pierre Antoine Dubé et François-Xavier Valade, par les menuisiers Emmanuel et François-Xavier Lecavalier, et par les ferblantiers Charles et Théodore Jacotel.
De 1894 à 1896, l’architecte Henri-Robert Falbord (1866-1902) supervise d’importants travaux à l’église : restauration de l'intérieur de l'église (voûte et sanctuaire), agrandissement et transport de l'orgue à la tribune arrière, restauration de la chapelle du Rosaire, installation d'un système de chauffage. En 1907, l'électricité est installée dans l'église au coût de 1 470 $.
En 1935, la nef est rénovée, des bancs en chêne conçus par l'architecte Lucien Parent (1893-1956) et un plancher à l'épreuve du feu sont construits. En 1937, la fabrique fait l'acquisition, au coût de 5 420 $, de trois cloches fondues par la maison Paccard, d'Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie, France). En 1949, l'intérieur de l'église est repeint. Le peintre Louis-Paul Perron (1919-2004) réalise, pour la somme de 1 500 $, des toiles évoquant les principaux de la vie de saint Laurent lesquelles sont ensuite marouflées sur la partie supérieure du mur du chœur. Il est aussi chargé, pour la somme de 1 285 $, de retoucher les tableaux anciens et de peindre un tableau représentant Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
En 1951, la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire est démolie et remplacée par une nouvelle chapelle : la chapelle mariale, selon les plans de l'architecte Gilbert Moreau (1919-1982). Celle-ci est un important lieu de culte; les messes en semaine y sont célébrées de même que de nombreux rituels liturgiques : mariages, funérailles, baptêmes, etc. La chapelle reçoit trois magnifiques sculptures sur bois, exécutées par le sculpteur Louis Parent (1908-1982), représentant l'Assomption de la Vierge Marie, saint Joseph et saint Laurent, de même qu’un Chemin de croix en bois sculpté. En 1959, les cloches sont restaurées, au coût de 3 500 $, par les Établissements Gagné qui en assurent aussi l'électrification.
En 1960, le maître-autel est démantelé. Les deux bas-reliefs, en forme de médaillons qui ornaient le tabernacle, sont vendus à un antiquaire. En 1962, plusieurs fragments de cet autel sont acheminés vers le Musée d'art de Saint-Laurent. En 1963, l'église et la chapelle mariale sont repeintes au coût de 10 385 $. En 1965, dans le contexte de la réforme liturgique de Vatican II, le chœur de l'église est complètement modifié. Les toiles marouflées de Louis-Paul Perron sont enlevées et le faux mur qui les supportait est détruit, la verrière circulaire encastrée dans ce mur est supprimée. Les boiseries et les stalles d'esprit gothique sont elles aussi détruites. Une annexe en brique adossée au mur oriental de l’abside est construite pour abriter la nouvelle sacristie. Ces travaux sont réalisés par la firme Jasmin Construction, au coût de 78 500 $, selon les plans de l’architecte Julien Perron (1931-2019).
Au cours de l'automne 1974, le chandelier pascal, attribué à l'école de Louis Quévillon, disparaît. Le 28 juin 1976, les deux grandes sculptures de la façade sont retirées et déposées au Musée d'art de Saint-Laurent.
Dix paroisses sont issues de Saint-Laurent : La Présentation de Dorval (1894), Notre-Dame-des-Anges de Cartierville, Saint-Pascal-Baylon de Côte-des-Neiges et Saint-Alphonse d'Youville (910), Sainte-Cécile de Montréal (1911), Saint-Joseph de Bordeaux 1912), Notre-Dame-de-Liesse (1914), Saint-Roch de Parc-Extension (1927), Saint-Joseph de Mont-Royal (1945 et Notre-Dame-du-Bois-Franc (1945).
Architecture
Cette ancienne église rurale est la première édifiée hors de la paroisse Notre-Dame, à l'intérieur des terres de l'île de Montréal. L'église est bâtie selon un plan en croix latine et se termine par un chœur au chevet plat comme la plupart des églises québécoises. Elle s’inscrit dans le courant des églises monumentales qui prend forme dans la première moitié du XIXe siècle. Ces églises se caractérisent par leur large façade habituellement encadrée de deux tours souvent légèrement saillantes et surmontées de flèches. Ces façades amplifient l'apparence des bâtiments, parfois de facture plus modeste, sur lesquels elles sont accolées. La symétrie dans la disposition des ouvertures de même que le fronton triangulaire de la devanture actuelle accentuent sa monumentalité.
Cette église adopte également des éléments architecturaux d’inspiration néo-gothique telles ses grandes tours carrées coiffées de pinacles décoratifs et ses hautes fenêtres en arc d’ogives ornées de rosaces.
Au-dessus des portes latérales situées dans les tours, on retrouve deux plaques soulignant des dates importantes dans l’histoire du bâtiment : 1837, année de sa consécration, et 1884, moment de la reconstruction de sa devanture. Le traitement de la pierre, à bossage en façade et lisse à l’arrière, permet de distinguer ces deux campagnes de construction.
Lieu de culte d’une des sept paroisses fondatrices de l’île de Montréal, l’église Saint-Laurent est citée « monument historique » par la Ville de Saint-Laurent le 19 août 1986.
Les orgues
Orgue de l'église
Cet orgue trouve ses origines au XIXe siècle. D’après les registres paroissiaux, l’église possède déjà en 1856 un orgue qui aurait été installé par Samuel Russel Warren (1809-1882). En 1870, un nouvel instrument à traction mécanique est construit par Louis Mitchell (1822-1902) au coût de 10 800 livres et installé sur une nouvelle tribune érigée par François-Xavier Lecavalier et François Boin-Dufresne. Cet instrument compte 17 ou 18 jeux, deux claviers, un pédalier, une boîte expressive et un buffet en chêne à trois plates faces. D’après des recherches effectuées par Massimo Rossi, la tuyauterie installée par Samuel Warren aurait été réutilisée.
Lors de la reconstruction de l’orgue en 1906 par Casavant Frères, l’ensemble de la tuyauterie d’origine est conservé et de nouveaux jeux sont ajoutés pour en porter le nombre à 21. Une console et des sommiers neufs de type pneumatique tubulaire sont installés et la traction devient alors tubulaire pneumatique. Des modifications sont également apportées au buffet de l’orgue. Le tout pour un montant de 2 360 $. Un moteur électrique est ajouté en 1907 au coût de 300 $.
En 1961, un contrat de 8 550 $ est accordé au facteur Odilon Jacques (1905-1969) pour réviser l’instrument. Sa traction devient électropneumatique. Une console neuve à trois claviers est alors installée portant l’étendue à 61 notes, et celle du pédalier à 32 notes. Un Positif expressif est installé au-dessus des sommiers du Grand-Orgue, une extension en 8' est ajoutée au Bourdon et à la Flûte de Pédale et une Octavebasse jouant en 8' et 4' est également ajoutée à cette division. De plus, les réservoirs à éclisses doubles sont remplacés par des réservoirs plus petits. C'est lors de cette restauration, que la tuyauterie de Mitchell aurait subi le plus de dommages, car plusieurs jeux ont été coupés, retravaillés ou changés de plan sonore.
En 1989, Casavant Frères procède à une restauration complète de l'instrument et lui donne une esthétique plus néo-classique. Les accouplements aigus et graves sont retirés et plusieurs jeux sont transformés. Malheureusement, un ajout de 5 jeux, prévu dans cette restauration, ne s'est jamais concrétisé. Toutefois, un système de combinaisons ajustables est installé et la Mixture du Grand-Orgue est portée à quatre rangs.
Finalement, des études de mise à jour et de nettoyage de l’instrument sont exécutées en 2001 sans toutefois être réalisées, faute de ressources financières disponibles.
Orgue de la chapelle
Le 26 novembre 1951, le curé (1951-1964), le père Jules Poitras (1896-1981), est autorisé à acheter un orgue pour la nouvelle chapelle mariale. Cet orgue, originalement la propriété d'Armand Pellerin, de Montréal, est acheté pour un montant de 5 000 $. Un don de la part de madame Joseph Gougeon couvre le coût d'achat en entier.
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The municipality of St. Laurent lies in the geographical center of the island of Montréal. It was established as a city on February 27, 1893. It will give birth to the municipalities of Cartierville (1906), Mount Royal (1912), Bordeaux (1912) and Saraguay (1914). In 1954, the Notre-Dame-de-Liesse territory was annexed to the city. A member of the Montréal metropolitan council, it is, since January 1, 2002, part of the city of Montréal.
History
On April 20, 1687, Fr François Dollier de Casson (1636-1701), superior (1671-1701) of St. Sulpice Seminary, sold a piece of land to Paul, Louis and Michel Descaries, sons of Jean, an early settler in the island of Montréal. They settled along Côte-Saint-Michel and the area took the name of Côte-Saint-Laurent. Additional purchases were made by the Decaris family on February 9, 1693, and on May 26, 1718.
Official colonization of the St. Laurent territory took place between 1700 and 1702 when Montréal island landlords granted about fifty pieces of land, on each side of a site known as the Commune, on a territory known as Côte-Saint-Laurent. This territory, established by treasurer (1687-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720), stretched from St. Croix Boulevard to St. Hubert Street. The actual Metropolitan Boulevard sits on the Commune (east end of Côte-de-Liesse Road and Crémazie Boulevard). The first concession was granted to Jean-Baptiste Biret aka Larose, on March 3,1700. A map drawn in 1702, preserved in St. Sulpice Library in Paris, shows a chapel in the area on a piece of land owned by Henri Lebeau; it was a mission used only for Sunday services.
In 1718, St. Laurent settlers sent a request for a church and a resident priest. Jean-Baptiste de la Croix Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), bishop (1688-1727) of Québec, canonically established the parish, dedicated to St. Laurent, on September 20, 1720. On October 1st, a long wooden presbytery, accommodating a chapel and a residence for the priest, was blessed. Sulpician Fr François Séré (1680-1722), from the Montréal Seminary, became the first parish priest (1720-1722) and registers were set up.
In 1725, Sulpician Fr Joseph Hourdé (1688-1760) became the parish priest (1725-1730). Facing an increase in the population, talks about the construction of a church took place. A disagreement broke out between the settlers in St. Laurent and those in Notre-Dame-de-Vertu. Each group wanted to have the church to be built near them. Fr Hourdé settled the litigation by selecting a site located halfway from both groups.
On January 8, 1728, on behalf of the Montréal Seminary, Fr Hourdé purchased land from Pierre Payement aka Larivière for the construction of the new church. It is the site of the actual church.
A decree from the General Vicar (1726-1734) of the Québec diocese, Jean Lyon de Saint-Ferréol (1692-1744), dated February 21, 1731, ordered the settlers to pay for the construction of the church. On July 8, 1732, treasurer (1729-1848) Gilles Hocquart (1694-1783) ordered the parishioners to meet on July 13 to come up with a report showing how much each parishioner must pay for the church. On July 16, the treasurer pointed out, in another order, that the construction of the new church was already under way.
The church was blessed on August 10, 17, feast day of St. Laurent. Built with stones, it cost 2,000 pounds. In 1744, carpenter Jean-Baptiste Maranda built a bell tower. A parish assembly, on September 26, 1756, presided by the parish priest (1755-1758), Sulpician Fr Pierre Sartelon (1709-1782), approved a contract with sculptor Antoine Cirier (1718-1798) for the execution of a reredos and a molding. In 1789, the Sulpicians left the parish, which was now entrusted to secular priests. The first parish priest (1789-1790) was Fr Joseph-Benjamin Keller (1765-1836). In 1792, architect Louis Quévillon (1748-1823) and his workers carried out various works (a small tabernacle, ten large windows, and two altar tombs) at the cost of 596 pounds. Other work was carried out in 1794 by sculptors Philippe Liébert (1733-1804) and Hilaire (?-?) for a total cost of 2,228 pounds. On August 17, 1806, lightning struck the steeple, knocked down the cross and damaged the vault which was quickly repaired. On February 12, 1812, the churchwardens approved the plans prepared by Louis Quévillon for the decoration of the church. The latter and his workers will work on it more or less regularly until 1822. In 1817, the parish priest (1817-1826), Fr Ignace-Raphaël Leclerc (1767-1833) obtained a piece of land to build a stone chapel with a bell tower and turrets, dedicated to the Sacred Heart, to serve as a resting place during the annual Corpus Christi procession and for the month of Mary and that of the Sacred Heart devotional services. It will be demolished in 1913 to make room for a school.
In 1827, Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec, authorized the construction of a new presbytery. However, its location raised such a violent quarrel among the parishioners who are divided into two groups. This quarrel escalated and assemblies were convened by the parish priest (1826-1829), Fr Louis-Marie Lefebvre (1792-1872), to try to resolve the impasse. During one of these, there was a serious disrespect for the bishop, which led to the closure of the church for worship, a closure ordered by Jean-Jacques Lartigue (1777-1840), auxiliary bishop in Montréal (1820-1836) to the archbishop of Québec. This closure will last from December 20, 1828, till September 20, 1829, when Bishop Lartigue appointed Fr Jean-Baptiste Gaulthier aka Saint-Germain (1788-1863) as the parish priest (1819-1863). On November 1, 1829, the churchwardens entrusted the construction of the stalls in the chancel to Charles Boyer. The new presbytery will finally be built in 1830. Substantially enlarged in 1877, it will be completely demolished in 1951 to make room for the actual one.
On January 20, 1833, a request was sent to Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, requesting the permission to build a new church. Permission was granted the following April 3.
From 1835 till 1837, the first church, built in 1732-1735, was demolished and a new one was built on the same site. Master bricklayer Joseph Barbeau was entrusted by the churchwardens as the general contractor. He then called upon carpenter François Viau for the construction of the church attic and the gallery. The selected architectural style was inspired by Notre-Dame Basilica, of Montréal, built between 1824 and 1829, using British-inspired neo-Gothic architecture. From this building, the architect borrowed the stone structure, the two square towers, the buttresses, the high-pointed arch windows and the decorative pinnacles.
Construction work began on July 6, 1835. The new church was opened to worship in 1836 and, when its debt was fully paid off, its consecration took place on May 23, 1837, by the first bishop (1836-1840) of Montréal, Jean-Jacques Lartigue. The furnishings (pews, doors and pulpit) were executed by François Dugal (1796-1862), of Terrebonne, who worked in St. Laurent until 1846. Two bells, cast in the John Molson foundry, of Montréal, were blessed on December 29, 1838, by Sulpician Fr Joseph-Vincent Quiblier (1796-1846), superior (1831-1846) of Montréal Seminary and Vicar General for the diocese. Between 1839 and 1843, Janvier Archambault, Augustin Ouellet and Félix Barbeau executed work linked up with the furnishings and the interior decoration.
On May 27, 1847, the parish greeted a small group of Holy Cross priests and nuns arriving from France. The Fathers and the Brothers were lodged in a stony house acquired by the parish in 1846 and sold to the school commissioners in 1847. The nuns were lodged in the former Notre-Dame Congregation convent. In 1850, the parish priest, Sulpician Fr Saint-Germain (1788-1863), donated to the Holy Cross Fathers the actual grounds on which the St. Laurent College (now St. Laurent CEGEP) sits. In 1863, upon Fr Saint-Germain's death, the parish was entrusted to Holy Cross Fathers.
In 1853, the Notre-Dame-du-Refuge (later renamed Notre-Dame-du-Rosaire) chapel was built next to the south arm of the transept as well as a new sacristy. Two lateral galleries were built in 1855 by François Viau. In 1859-1860, according to plans prepared by architect Félix Barbeau, contractor Abraham Boin-Dufresne gave the facade a major transformation. The unfinished east tower was then completed and double-lantern steeples were erected.
On September 7, 1872, one of the steeples was knocked down by powerful winds. During the following two years, while the reconstruction the knocked down steeple was under way, the other steeple was strengthened and the wooden-shingle roof was replaced with a tin roof. On May 1, 1883, architects Victor Bourgeau (1809-1888) and Alcibiade Leprohon (1842-1902) were called in to evaluate the building. Their official report was dramatic. There was so much work to be carried out that it would be better to build a new church. On July 15, the churchwardens decided to rebuild the facade and entrusted the plans to architect Adolphe Lévesque (1829-1913). However, work was carried out by architect François-Xavier Lapointe (1829-c1900) who carried out the work in 1884. The facade and the bell towers were demolished and replaced by a boss stone facade with a central pediment and two square towers. Two of the three large wooden statues located in the old facade's niches were transferred to the new one. Nobody knows what happened to the third one. Work was carried out by stone cutters Antoine Dubé and François-Xavier Valade, carpenters Emmanuel and François-Xavier Lecavalier, and tinsmiths Charles and Théodore Jacotel.
From 1894 till 1896, architect Henri-Robert Falbord (1866-1902) supervised major work in the church: the restoration of the church interior (vault and sanctuary), the enlargement and the moving of the organ into the rear gallery, the restoration of the Notre-Dame-du-Rosaire chapel, and the installation of a heating system. In 1907, electricity was installed in the church at the cost of $1,470.
In 1935, the nave was renovated, new oak pews, designed by architect Lucien Parent (1893-1956), and a new fireproof floor were installed. In 1937, the parish purchased, at the cost of $5,420, three bells cast by the Paccard firm, of Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie, France). In 1949, the church interior was repainted. Artist Louis-Paul Perron (1919-2004) was entrusted, for the amount of $1,500, to execute three paintings depicting scenes from the life of St. Laurent. These will then be attached to a wall in the upper part of the chancel. He also restored, for the amount of $1,285, old paintings and executed a new one depicting Our Lady of Seven Sorrows.
In 1951, the Notre-Dame-du-Rosaire chapel was demolished and replaced with a new one: the Lady chapel according to plans prepared by architect Gilbert Moreau (1919-1982). This chapel is an important place of worship: weekday mass celebrations as well as of numerous liturgical services such as marriages, funerals, christenings, etc. The chapel houses three splendid wooden sculptures representing the Assumption of the Virgin Mary, St. Joseph and St. Laurent, as well as a wood sculpted Way of the Cross, all executed by sculptor Louis Parent (1908-1982). In 1959, the bells were restored and their ringing was electrified, at the cost of $3,500, by the Gagné firm.
In 1960, the main altar was dismantled. The two medallions decorating the tabernacle were sold to an antique dealer. In 1962, many fragments of this altar were sent to St. Laurent Art Museum. In 1963, the church and the Lady chapel were repainted at the cost of $10,385. In 1965, as part of Vatican II liturgical reform, the chancel was completely refurbished. The paintings by Louis-Paul Perron were removed as well as the wall supporting them while the wood panelling and the Gothic stalls in the chancel were destroyed. A brick addition backing on the west wall of the apse was built to house the new sacristy. This work was carried out by Jasmin Construction, at the cost of $78,500, according to plans prepared by architect Julien Perron (1931-2019).
In the fall of 1974, the Easter candelabra, attributed to the Louis Quévillon school, vanished. On June 28, 1976, the two large sculptures in the facade were removed and transferred to St. Laurent Art Museum.
Ten parishes were drawn from St. Laurent parish territory: La Présentation in Dorval (1894), Notre-Dame-des-Anges in Cartierville, St. Pascal Baylon in Côte-des-Neiges and St. Alphonse d'Youville (910), St. Cécile in Montréal (1911), St. Joseph in Bordeaux 1912), Notre-Dame-de-Liesse (1914), St. Roch in Parc-Extension (1927), St. Joseph in Mount Royal (1945 et Notre-Dame-du-Bois-Franc (1945).Architecture
This former rural church was the first one to be built out of the Notre-Dame parish, inside the island of Montréal. The church presents a Latin cross shape ending up with a chancel and a flat apse as were most churches in Québec. It lies within the monumental churches built in the first half of the 19th century. These churches were characterized by their large facade usually flanked by two towers often slightly salient and crowned by steeples. These facades accentuate the look of the buildings, sometimes more modest, to which they are associated. The symmetry in the layout of openings as well as the triangular pediment of the actual facade accentuate its monumentality.
This church also incorporates neo-Gothic architectural elements like its large square towers crowned by decorative pinnacles and its high-pointed arch windows decorated with rose windows.
Above the lateral doors located in the towers, there are two plates underlining important dates in the history of the building: 1837, year of its consecration, and 1884, year of the reconstruction of its facade. The stone, bossed in the front and smooth in the back, allows to differentiate between the two construction campaigns.
Place of worship of one of the seven founding parishes of the island of Montréal, St. Laurent church was registered as a "historic monument" by the City of St. Laurent on August 19, 1986.
The Organs
The Church Organ
The origins of this organ date back to the 19th century. According to parochial archives, the church had, in 1856, an organ which would have been installed by Samuel Russell Warren (1809-1882). In 1870, a new mechanical action instrument was built by Louis Mitchell (1822-1902) at the cost of 10,800 pounds and installed on a new gallery built by François-Xavier Lecavalier and François Boin-Dufresne. This instrument had 17 or 18 stops, two manuals, a pedalboard, a swell box and an oak organcase with three flats. According to research carried out by Massimo Rossi, Warren's pipework was reused in the new instrument.
When it was rebuilt, in 1906, by Casavant Frères, the complete original pipework was preserved and new stops were added, bringing the total number of stops to 21. A new console and new tubular pneumatic windchests were installed and the instrument action became tubular pneumatic. Modifications were also carried out on the organcase. This work cost $2,360. An electric motor was added, in 1907, at the cost of $300.
In 1961, a contract for the amount of $8,850. was awarded to organbuilder Odilon Jacques (1905-1969) to renovate the instrument. Its action became electro-pneumatic. A new three-manual console was then installed extending the compass to 61 notes for the manuals and to 32 notes for the pedalboard. An enclosed Positif division was installed above the Grand-Orgue windchests, an 8' extension was added to the Bourdon and Flûte stops in the Pedal and an 8' and 4' Octavebasse were also added to this division. Besides, double rib reservoirs were replaced with smaller ones. It is during this restoration that Mitchell's pipework was subjected to most damage because several pipes were cut off, revised or moved from one division to another.
In 1989, Casavant Frères carried out a full restoration that gave the instrument a more neoclassical tonal structure. Octave and sub couplers were removed and several stops were transformed. Unfortunately, the addition of five stops, planned in this restoration, was never carried out. Nevertheless, an adjustable combination system was installed and the Mixture in the Grand-Orgue division was brought to four ranks.
Finally, studies for updating and cleaning the instrument were carried out in 2001, but due to lack of available financial resources, they never took place.
The Chapel Organ
On November 26, 1951, the parish priest (1951-1964), Fr Jules Poitras (1896-1981), was authorized to purchase an organ for the new Lady chapel. This organ was owned by Armand Pellerin, of Montréal. He was ready to sell it for $5,000. A donation by Mrs. Joseph Gougeon covered the whole purchasing cost.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Bourdon | 16' | Flûte à cheminée | 8' | |
Montre | 8' | Viole de gambe | 8' | |
1Flûte harmonique | 8' | Voix céleste | 8' | |
Bourdon | 8' | 1Principal | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte traverse | 4' | |
1Flûte ouverte | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Quarte de nazard | 2' | |
1Cornet | III | Tierce | 1 3/5' | |
Mixture | IV | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Tremolo |
I. Positif |
Pédale |
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Principal | 8' | Flûte | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Flûte | 4' | Octavebasse | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte (ext) | 8' | |
Cymbale | III | Bourdon (ext) | 8' | |
1Bombarde | 16' |
1 | jeu prévu et non installé / planned stop but not installed |
Grand-Orgue
| Récit | |||
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Bourdon | 16' | Dulciane | 16' | |
Dulciane | 16' | Gambe | 8' | |
Gambe | 8' | Flûte | 8' | |
Flûte | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Dulciane | 8' | |
Dulciane | 8' | Gambe | 4' | |
Gambe | 4' | Flûte | 4' | |
Flûte | 4' | Bourdon | 4' | |
Bourdon | 4' | Dulciane | 4' | |
Dulciane | 4' | Quinte Dulciane | 2 2/3' | |
Quinte Dulciane | 2 2/3' | Bourdon | 2' | |
Bourdon | 2' | Dulciane | 2' | |
Dulciane | 2' | Tierce Dulciane | 1 3/5' | |
Tierce Dulciane | 1 3/5' | Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Gambe | 8' |
Flûte | 8' |
Bourdon | 8' |
Dulciane | 8' |
Quinte Dulciane | 5 1/3' |
Gambe | 4' |
Flûte | 4' |
Bourdon | 4' |
Dulciane | 4' |
Quinte Dulciane | 2 2/3' |
Bourdon | 2' |
Dulciane | 2' |
Tierce Dulciane | 1 3/5' |
1 | 4 rangs / 4 ranks: |