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Avant que le site actuel de l’église Saint-Ludger ne soit choisi, l’érection du temple devait se faire une rue plus bas, sur la rue Jarvis et devait desservir tout le quartier de la Station. Les citoyens de la future paroisse de Saint-François-Xavier s’opposèrent et le curé de Saint-Patrice, l'abbé François-Xavier-Ludger Blais recommande finalement la construction d’un troisième temple.
C'est ainsi que, le 19 octobre 1904, le site de la future église est choisi par l’abbé Napoléon-Joseph Sirois, curé de Cap-Saint-Ignace et délégué de l’Archevêché de Québec, Mgr Louis-Nazaire Bégin. Le 15 mars 1905, devant le notaire Allyre Foisy, le seigneur William Fraser, propriétaire du terrain, en fait don aux syndics nommés qui doivent diriger les futurs travaux de construction.
Les architectes David Ouellet et Pierre Lévesque, de Québec, préparent les plans et devis de l'édifice. Le contrat de construction de l'église est octroyé à l’entrepreneur Thaddée Bernier, de Saint-Épiphane, pour un montant de 10 400 $. L’église sera une construction en briques de 55 mètres (180 pieds) de longueur, 20,7 mètres (68 pieds) de largeur 18 mètres (59 pieds) de hauteur qui pourra accueillir environ 500 personnes. Elle sera de type roman avec voûte en anse de panier et selon le plan récollet (sans transept). Par souci d'économie, l'édifice sera lambrissé en briques provenant de la ferme locale d'Alfred Dionne. Dès juillet 1905, les fondations de l'église sont déjà posées et on s'apprête à ériger les premiers murs.
Entre temps, le 16 mars 1905, l'abbé Joseph-Télésphore Thibaudeau est nommé curé de la paroisse voisine de Saint-François-Xavier. Alors qu'il est surveillant de la construction de sa propre église, il se voit nommé procureur des syndics et surveillant des travaux pour l'église Saint-Ludger en attendant la nomination du premier curé, l'abbé Léonce Vézina, qui ne s'effectuera que le 15 septembre 1905.
L'érection canonique a lieu le 1er septembre 1905 sous le vocable de Saint-Ludger, en l’honneur de l'abbé François-Xavier-Ludger Blais, curé de Saint-Patrice dont Saint-Ludger est un détachement. La première messe est célébrée dans la nouvelle église à l'occasion de Noël 1905. L’organiste, Eugénie Fortin, qui été chargée de former une chorale et de donner la formation nécessaire, fit vibrer l’harmonium à cette occasion.
Entre temps, à l'automne 1905, on constate des anomalies dans les murs, défaut de fabrication ou de consistance dans la brique, et le contrat avec Thaddée Bernier est rompu, faute d'entente, le 30 janvier 1906. l'entrepreneur Joseph Gosselin, de Lévis, se voit confier le mandat de terminer l'église.
En juillet 1906, une maison neuve, d'une valeur de 3 500 $, devant servir de presbytère est acquise puis transportée à son emplacement actuel, au nord de l'église. Une annexe de 4,3 x 6,1 mètres (14 x 20 pieds) sur deux étages est ajoutée afin d'y loger la chambre du vicaire. En 1907, la maison est recouverte en briques.
La bénédiction de l'église et des cloches, présidée par Mgr Louis-Nazaire Bégin, archevêque de Québec, a lieu le 21 octobre 1906. Les trois cloches, fabriquées à la fonderie Bollée, du Mans (France), sont placées sur le parvis de l’église et ont revêtu les trois couleurs symbolisant la Foi, l’Espérance et la Charité. Elles seront installées dans le clocher sous la direction de François Viel.
En juillet 1911, l'entrepreneur William Lachance répare le pan nord extérieur de l'église, sur recommandation des architectes Ouellet et Lévesque, afin de rendre le mur plus solide et plus étanche à l'eau qui s'y introduisait lors de fortes pluies.
En décembre 1913, la conseil de fabrique décide de parachever l’église et d’importants travaux s’amorcent dès l’année suivante. On procède à la finition extérieure avec la pose d’un nouveau revêtement en pierre et à l’agrandissement de la sacristie. L’intérieur de l’église est terminé avec la construction du chœur, la pose des planchers et des bancs, des fournaises à eau chaude, des portes centrales et des vitraux en verre cathédrale et de même que quelques autres travaux d’ornementation. Le contrat est octroyé à Joseph Saint-Hilaire, de Saint-Romuald près de Québec. On eut même l’électricité lors de la messe de minuit du 25 décembre. L’église à l’exception du chœur et du vestiaire, a un double mur : le premier en brique et le deuxième en pierre.
Les statues que l’on y retrouve à l'intérieur, principalement celle de saint Ludger, ont été acquises au cours de l’année 1908.
Joseph Villeneuve conçoit les plans pour le maître-autel et les autels latéraux qui seront exécutés dans son atelier et installés en 1924, au coût de 4 083 $. François Viel acquiert les anciens pour la somme de 350 $. La chaire et son escalier en calimaçon ainsi que la balustrade ont été conservés intégralement.
Les grandes fenêtres arborent des verres colorés qui donnent à l’église une clarté et une luminosité rarement retrouvées ailleurs. Cette luminosité invite à la réflexion, à la détente, à la méditation en plus, au recueillement et à la prière.
En 2011, les trois paroisses de Rivière-du-Loup se regroupent sous l’appellation « Paroisse Saint-Patrice ». En 2013, l’église Saint-Ludger est transformée en centre de pastorale pour les jeunes et reçoit, en 2014, une « mention spéciale » du Conseil du patrimoine religieux du Québec pour la qualité et l’originalité du projet.
Claude Girard
Les orgues
L'orgue de tribune
Jusqu’en 1931, un harmonium est utilisé lors des célébrations. Acheté en 1919 au coût de 400 $, il est cédé, en 1931, à la paroisse Saint-Simon-les-Mines à la demande de son curé, l’abbé Thomas Pelletier, ancien vicaire de Saint-Ludger.
Au cours des années 1912-1918, la firme Casavant Frères dépose deux projets concernant l’achat d’un orgue à tuyaux : le premier, un orgue de chœur de 12 jeux qui serait placé du côté de l’Évangile, et un deuxième, plus important, placé à la tribune arrière. Après mûre réflexion, la deuxième option est retenue et, en juillet 1931, la Fabrique commande un orgue de 25 jeux répartis sur deux claviers et pédalier au prix de 9 670. Cet instrument est d’esthétique anglo-américaine et utilise une traction électropneumatique.
Mgr Auguste Boulet, supérieur au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, bénit solennellement l'instrument le 21 novembre 1931. Le soir même, l'abbé Léon Destroismaisons donne le concert inaugural.
À part des entretiens annuels, l’instrument est demeuré authentique sur le plan sonore. À l’automne 1995, le frère Aurèle Laramée, d’Iberville, procède à un relevage avec l’aide de bénévoles. Depuis ce temps, l'état général de l'instrument s’est détérioré et une bonne restauration serait de mise.
L'orgue de choeur
Cet orgue à traction mécanique du facteur Paul Ott, de Gottingën (Allemagne) est, à l'origine, en 1968, placé dans la chapelle du Foyer-Patro.
En 1984, il est déménagé au Centre culturel par la firme Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe, où, avec le temps, son utilisation devient très sporadique et où son état se détériore.
En 2013, après que des travaux soient terminés à l'église Saint-Ludger, l'instrument est déménagé par Les Ateliers Bellavance, de Saint-Hughes, dans la nef du côté sud où il sera utilisé comme orgue de choeur. À cette occasion, l’instrument est partiellement réharmonisé par Jean-Sébastien Dufour, anciennement harmoniste chez Casavant.
Claude Girard
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Before the actual site of St. Ludger church was selected, the construction of a church was planned to take place one street lower, on Javis Street Jarvis was to serve the whole Station district. The citizens of the future St. Francis Xaver parish opposed and St. Patrick’s parish priest, Fr François-Xavier-Ludger Blais finally recommended the construction of a third church.
That's how, on October 19th, 1904, the site of the future church was selected by Fr Napoléon-Joseph Sirois, parish priest of Cap-Saint-Ignace and delegate of the Quebec City Archbishop, Louis-Nazaire Bégin. On March 15th, 1905, before notary Allyre Foisy, landlord William Fraser, owner of the land, donated it to the church property managers who would be responsible for the construction.
Architects David Ouellet and Pierre Lévesque, from Quebec City, prepared the plans for the building. Construction works were entrusted to contractor Thaddée Bernier, of St. Epiphane, for the sum of $10,400. The church will be a brick building 180 feet (55 meters) long, 68 feet (20.7 metres) wide and 59 feet (18 metres) high. It will accommodate about 500 persons. It will be of Romanesque style with a semi-circular vault and following the Recollet layout (without transept). For economic reasons, the building will be covered with bricks coming from Alfred Dionne's local farm. As early as July 1905, the church foundations were ready to receive the first walls.
In the meantime, on March 16th, 1905, Fr Joseph-Télésphore Thibaudeau was appointed parish priest of the neighboring St. Francis Xaver parish. While he was supervising the construction of his own church, he was named as St. Ludger property managers' procurator and as the work supervisor for St. Ludger church while waiting for the appointment of the first parish priest, Fr Léonce Vézina, which will be made only on September 15th, 1905.
The parish canonical erection took place on September 1st, 1905 and was dedicated to St. Ludger, in honor of Fr François-Xavier-Ludger Blais, St. Patrice parish priest as St. Ludger's territory was taken from St. Patrice. The first mass was celebrated in the new church on Christmas 1905. Organist Eugenie Fortin, who was also responsible for forming and training a choir, played the harmonium on that occasion.
Meanwhile, in autumn 1905, defects were detected in the walls, construction defects or brick consistent quality. The contract with Thaddée Bernier was revoked, for lack of agreement, on January 30th, 1906. Contractor Joseph Gosselin, of Lévis, was entrusted to complete the church.
In July 1906, a $3,500 home, to serve as the presbytery was purchased then moved to its actual site, on the side of the church. A 14 x 20-foot (4.3 x 6.1-meter) annex on two floors was added to lodge the vicar. In 1907, the house received brick walls.
The blessing of the church and the bells, presided by Archbishop Louis-Nazaire Bégin, Quebec City, took place on October 21st, 1906. The three bells, cast in the Bollée foundry, of Mans (France), were placed on the church square and dressed in colors representing Faith, Hope and Charity. They were installed in the bell tower under the supervision of François Viel.
In July 1911, contractor William Lachance repaired the north section of the church exterior wall, based on recommendations by architects Ouellet and Lévesque, to strengthen the wall and make it watertight during heavy rains.
In December 1913, the church council decided to complete the church and major works were carried out the following year. Exterior walls received a new stone surface and the sacristy was enlarged. The church interior was completed with the addition of the chancel, the installation of floors and pews, of hot water furnaces, of central doors and of cathedral glassy stained glass windows and as well as some other decorating works. The contract was entrusted to Joseph Saint-Hilaire, of St. Romuald near Quebec City. Electricity was installed in time for midnight mass on December 25th. The church except for the chancel and the sacristy, has double walls: the first one in brick and the one of stone.
The interior statues, mainly St. Luder's, were purchased in 1908.
Joseph Villeneuve designed the main and the lateral altars which were executed in his workshop and installed in 1924, at the cost of $4,083. François Viel purchased the old ones for $350. The pulpit and its spiral staircase as well as the communion rail have been preserved.
The large windows colored glass windows lightens the church with brightness seldom found elsewhere. This brightness invites to reflexion, to relaxation, to meditation on top of that, to reverence and to prayer.
In 2011, Rivière-du-Loup's three parishes merged as St. Patrice parish. In 2013, St. Ludger church was converted into a pastoral center for youth and was awarded, in 2014, a « special mention » from the Quebec Religious Heritage Council for the quality and the originality of the project.
Claude Girard
The Organs
The Gallery Organ
Until 1931, a harmonium was used during celebrations. Bought in 1919 from the cost of $400, it was donated, in 1931, to St. Simon-les-Mines parish at the request of his parish priest, Fr Thomas Pelletier, who used to be a vicar in St. Ludger.
Over the 1912 to 1918 period, Casavant Frères submitted two plans concerning the purchase of a pipe organ: the first one, a 12-stop chancel organ which would be installed in the chancel on the Gospel side, and a second one, more important, to be installed in the rear gallery. After careful consideration, the second option was accepted and, in July, 1931, the church council ordered a 25-stop organ with two manuals and pedal at the cost of $9,670. This instrument, of Anglo-American aesthetics, used an electro-pneumatic action.
Msgr Auguste Boulet, St. Anne-de-la-Pocatière College superior, solemnly blessed the instrument on November 21st, 1931. In the evening, Fr Léon Destroismaisons gives the inaugural concert.
Apart from annual maintenance, the instrument's tonal structure remained original. In autumn 1995, brother Aurèle Laramée, of Iberville, undertook a restoration with the help of volunteers. Since that time, the general condition of the instrument has deteriorated and a through restoration would be of required.
The Chancel Organ
This mechanical action instrument by Paul Ott, from Gottingën (Germany) was originally, in 1968, installed in the Foyer-Patro chapel.
In 1984, it was moved to the Cultural Center by Guilbault-Thérien, from St. Hyacinthe, where, over the years, it was seldom used and where its condition deteriorated.
In 2013, after restoration works were completed in the St. Ludger church, the instrument was moved in by Ateliers Bellavance, from St. Hughes, in the south side of the nave where it will be used as a chancel organ. At the same time, the instrument was partly revoiced by Jean-Sébastien Dufour, a former Casavant voicer.
Claude Girard
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Dulciane | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Principal | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte à cheminéee | 4' | Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte octaviante | 4' | |
Mixture | IV | Piccolo | 2' | |
Trompette | 8' | Cornet | IV | |
Voix humaine | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Flûte ouverte (ext) | 16' | Bourdon (ext) | 16' |
Bourdon doux (REC) | 16' |
Flûte | 8' |
Bourdon | 8' |
Bombarde | 16' |
Grand-Orgue |
Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Flûte à cheminée | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte conique | 4' | |
Doublette | 2' | Fourniture 1 1/3' | III | |
Petite Quinte | 1 1/3' | Cromorne | 8' |
Pédale |
|
---|---|
1Quintaton | 16' |
1 | En cuivre / Copper |