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Mitchell, 1871
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Vaudreuil-Dorion est une ville située dans la municipalité régionale de comté de Vaudreuil-Soulanges dont elle est le chef-lieu et dans la région de la Montérégie. Elle est née de la fusion des anciennes villes de Vaudreuil et Dorion le 16 mars 1994. Elle est située à environ 30 km à l'ouest de Montréal, sur les rives du lac des Deux-Montagnes. Elle est incluse dans le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal et de la région métropolitaine de Montréal.
Le nom Vaudreuil-Dorion provient de la juxtaposition des noms de l'ancien gouverneur (1703-1725) de la Nouvelle-France, Philippe de Rigaud de Vaudreuil (1650-1725), et celui de Sir Antoine-Aimé Dorion, (1818-1891) juge en chef (1874-1891) de la Cour du Banc de la Reine du Québec.
Historique
À la fin du XVIIe siècle, l'ensemble de la région à l'ouest de l'île de Montréal est un important centre de traite de la fourrure. Le 23 octobre 1702, le gouverneur (1698-1703) Louis-Hector de Callière (1648-1703) et l'intendant (1702-1705) François de Beauharnois de la Chaussaye (1665-1746) accordent une nouvelle seigneurie, celle de Vaudreuil à Philippe de Rigaud de Vaudreuil, alors gouverneur (1698-1703) de Montréal et une autre, voisine, la seigneurie de Soulanges, à son beau-frère Pierre-Jacques de Joybert de Soulanges et de Marson (v1641-1678).
De 1725 à 1742, la région entre alors dans une phase de déclin, principalement dû à son éloignement géographique de la région agricole de Montréal. Le 2 avril 1763, Louise-Thérèse Fleury de La Gorgendière (1713-1775), au nom de son époux, Pierre-François Rigaud de Vaudreuil (1703-1779), et le 12 avril suivant, Pierre de Rigaud de Vaudreuil (1698-1778) et son épouse, Jeanne-Charlotte Fleury Deschambault (1683-1763), vendent leur participation dans la seigneurie à Michel Chartier de Lotbinière (1723-1798).
En 1765, après la Conquête et la reddition de Montréal en septembre 1760, la population se rétablit et l'agriculture remplace progressivement la traite de fourrures comme activité économique dominante. Le 14 septembre 1771, Michel Chartier de Lotbinière et son épouse, Marie-Louise-Madeleine Chaussegros de Léry (1726-1807), donne la seigneurie à leur fils, Michel-Eustache-Gaspard-Alain Chartier de Lotbinière (1748-1822) qui, à son décès, la lègue à à sa fille aînée, Louise-Josephte Chartier de Lotbinière (1803-1869), épouse de Robert Unwin Harwood (1798-1863), qui fut la dernière seigneuresse.
Une municipalité de paroisse est constituée le 8 juin 1845 pour être abolie le 1er septembre 1847. Une municipalité de village est constituée le 22 avril 1850 à même le territoire de la municipalité de paroisse. Après l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854, la municipalité de paroisse est à nouveau constituée le 1er juillet 1855.
L'arrivée de deux chemins de fer (Canadien National en 1856 et Canadien Pacifique en 1887) amène l'établissement de villégiateurs et l'essor d'un nouveau noyau villageois à Vaudreuil. D'abord nommée Vaudreuil-Station, la municipalité de village de Dorion est officiellement créée le 30 décembre 1890 par détachement de celle de la municipalité de paroisse. Le 10 juillet 1963, les municipalités de paroisse et de village de Vaudreuil fusionnent et deviennent la ville de Vaudreuil. Puis, le 16 mars 1994, les municipalités de Vaudreuil et de Dorion fusionnent pour former l'actuelle ville de Vaudreuil-Dorion.
L'église
Au début du XVIIIe siècle, le sulpicien René-Charles de Breslay (1658-1735) fonde une mission pour les Amérindiens près du confluent de l'Outaouais avec le fleuve Saint-Laurent. Dès 1711, une église de pierre accueille les trappeurs qui fréquentent le fort bâti par le seigneur Philippe Rigaud de Vaudreuil. Lorsque la mission a été transférée à Oka en 1728, les habitants de Vaudreuil ont dû se rendre à Soulanges pour assister à la messe. En 1768, Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), évêque (1766-1784) de Québec, autorise le rétablissement de la paroisse et la construction d'une église à Vaudreuil. Un premier presbytère-chapelle est construit en 1771 et la paroisse est établie officiellement le 5 septembre 1773. Elle est desservie par des missionnaires jusqu'en 1775, année de la nomination de l'abbé Louis Beaumont (1746-1802) en tant que premier curé (1775-1780).
La construction de l'actuelle église de pierre, du style français de l'époque, débute en 1783 et sera achevée en 1789 sous la supervision de deuxième curé (1780-1815), l'abbé Jean-Baptiste Deguire-Larose (1744-1815). On admet généralement que les plans s'inspirent des dessins préparés par l'abbé Pierre Conefroy (1752-1816), le curé (1781-1790) de Pointe-Claire. Le bâtiment prend la forme d'une croix latine avec un chœur à pans coupés.
L'architecture extérieure est de facture traditionnelle. L'église est bâtie en pierres de champs, en moellons, avec les jambages, les tours de fenêtres et des portes en pierre de taille. La façade est refaite par l'entrepreneur François-Xavier Locas entre 1856 et 1859 dans un style néo-gothique. Celui-ci tout simplement démolit l'ancienne façade et la refait en pierre de taille en y ajoutant une nouvelle ornementation d'inspiration gothique: les tourelles d'angles surmontées de pinacles, la corniche ornée de créneaux entre ces tourelles et le pignon du toit. Malheureusement, ces créneaux ont été retirés. La nouvelle façade respecte la disposition des ouvertures originales, mais les fenêtres situées au niveau de l'étage, là où se trouve présentement la tribune de l'orgue, ont été allongées quelque peu. Le clocher, détruit par un incendie en 1870, est reconstruit à l'identique. Les cloches sont de la fonderie londonienne de Mears & Stains.
Le décor intérieur est confié au célèbre artiste Philippe Liébert (1733-1804) qui y travaille de 1792 à 1797 et y réalise tous les autels et les tabernacles, la chaire et son abat-voix, le banc d'œuvre, les garnitures de chandeliers et d'autels ainsi que le chandelier pascal. L'artiste réalise aussi les statues dont celles représentant saint Jean et saint Marc qui furent exposées au Louvre en 1957. Après la mort de Philippe Liébert, son œuvre est complétée, en 1803, par Louis-Amable Quévillon (1749-1823) qui réalise la corniche et les magnifiques stalles du chœur. Les travaux de sculpture sont réalisés, entre 1812 et 1818, par Urbain Brien dit Desrochers (1781-1860). En 1834, les services du sculpteur André Achim (1790-1843), de Longueuil, sont retenus pour orner la voûte. Plusieurs sections de ce travail ont malheureusement disparu lors de travaux postérieurs; aujourd'hui, la voûte originale est quelque peu perdue dans son nouveau décor peint.
En 1883, François-Xavier-Édouard Meloche (1855-1914) réalise le décor peint en trompe-l’œil. Son œuvre imite l'architecture néo-classique avec des pilastres ornés de chapiteaux corinthiens et un fond en grisaille qui reprend, comme motifs, soit des fleurs de lys, soit des instruments de la Passion. L'église contient des tableaux intéressants comme celui de saint Michel terrassant le dragon, acquis en 1809, exécuté par William von Moll Berczy (1744-1813) qui est une copie du célèbre tableau de Guido Reni (1575-1642), et ceux ornant les autels latéraux: un saint Louis, peint en 1792 et dû à Louis-Chrétien de Heer (1760-avant 1808) ainsi que la mort de saint François Xavier, acquis en 1831 et attribué à Louis Dulongpré (1759-1843).
L'église, classée « monument historique » le 27 février 1957 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec, est l'une des rares églises du Québec où l'on a conservé le banc seigneurial. Les seigneurs de l'endroit, les Lotbinière-Harwood et leurs descendants, ont encore le privilège de se faire inhumer dans la crypte de l'église sous le banc seigneurial. Le même ministère a classé 23 œuvres d'art en tant qu' « objet patrimonial » le 9 avril 1965.
L'orgue
Avant l'installation de cet orgue en 1871, la paroisse ne possédait qu'un harmonium, acheté en 1846. Une copie du contrat d'achat avec Louis Mitchell (1823-1902) révèle que celui-ci a été payé 2 000$ pour son travail. Les plans du magnifique buffet ont probablement été dessinés par Victor Bourgeau (1809-1888) et il fut, pense-t-on, sculpté par Charles-Olivier Dauphin (1807-1874), bien qu'on n'ait aucune preuve à son sujet. Installé d'abord dans la tribune du transept gauche, l'orgue a été transporté à son emplacement actuel, dans la tribune arrière, en 1883. En 1909, la paroisse dote l'orgue d'une soufflerie électrique. Au long des ans, l'orgue a été endommagé faute d'entretien adéquat.
Tout comme les œuvres d'art, l'orgue a été classé « objet patrimonial » le 9 avril 1965 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Aucune modification majeure n'est apportée à l'instrument jusqu'en 1987 alors que la maison Orgues Létourneau effectue un relevage complet qui redonne à l'orgue son lustre d'origine et une maniabilité qu'il avait un peu perdue. Il restaure et réinstalle la soufflerie manuelle. La console en fenêtre est aussi restaurée. Au Récit, plusieurs tuyaux, qui avaient été coupés, sont remis à leur longueur d'origine en utilisant le même alliage. Les sommiers sont remis à neuf. Enfin, on opère une révision générale de la tuyauterie pour retrouver l'harmonisation d'origine. Les travaux étaient sous la supervision générale de Fernand Létourneau. Yvan Blouin a réalisé les travaux mécaniques tandis que Jean-François Mailhot et Sylvain Létourneau ont réalisé l'harmonisation. L'organiste Antoine Bouchard ainsi que les facteurs Karl Wilhelm et Massimo Rossi ont agi en tant que conseillers.
L'éclat admirable des jeux d'anches du Grand-Orgue est impressionnant. Au Récit, le jeu de Basse du Principal sert pour les 16 premières notes de tous les jeux de 8' de ce clavier alors que le jeu de Basse de Prestant joue le même rôle pour les 16 premières notes de tous les jeux de 4'.
Cet orgue est un des plus beaux et des plus intacts parmi les grands instruments à deux claviers construits au Québec au XIXe siècle et qui existent encore aujourd'hui. Bien qu'il se situe dans la tradition de Thomas Appleton (1785-1872) et de Samuel Russell Warren (1809-1882), sa composition nous montre que le facteur Mitchell est très au fait de l'évolution de la facture européenne par la présence d'abord de la Flûte harmonique 4' au Grand-Orgue, et au Récit de la Gambe 8', du Piccolo 2' et de la Clarabelle 8', un jeu flûté, en bois dans le dessus, très populaire en Angleterre et aux États-Unis au XIXe siècle.
Du côté gauche de la console, un tirant permet de rendre la Pédale muette même si l'on appuie sur une note. Du même côté, mais au pédalier, il y a trois pédales mécaniques de combinaisons fixes pour le Grand-Orgue alors que du côté droit, une pédale permet d'ouvrir ou de fermer les volets de la boîte du Récit.
Après sa restauration, l'orgue a été inauguré par Antoine Bouchard, le 6 septembre 1987.
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Vaudreuil-Dorion is a city located in the Vaudreuil-Soulanges regional county municipality of which it is the capital and in the Montérégie region. It was created from the merger of the former towns of Vaudreuil and Dorion on March 16, 1994. It is located approximately 30 km west of Montréal, on the shores of Lac des Deux-Montagnes. It is included in the territory of the Montréal Metropolitan Community and the Montréal metropolitan region.
The name Vaudreuil-Dorion comes from the juxtaposition of the names of former Governor (1703-1725) of New France, Philippe de Rigaud de Vaudreuil (1650-1725), and of Sir Antoine-Aimé Dorion, (1818-1891) Chief Justice (1874-1891) of the Court of Queen's Bench of Québec.
History
At the end of the 17th century, the entire region west of the island of Montréal was an important center for the fur trade. On October 23, 1702, Governor (1698-1703) Louis-Hector de Callière (1648-1703) and Treasurer (1702-1705) François de Beauharnois de la Chaussaye (1665-1746) granted a new seigniory, the Vaudreuil one to Philippe de Rigaud de Vaudreuil, then Governor (1698-1703) of Montréal and another, next to it, the Soulanges one, to his brother-in-law Pierre-Jacques de Joybert de Soulanges et de Marson (v1641-1678).
From 1725 to 1742, the region experienced a phase of decline, mainly due to its geographical distance from the Montréal agricultural region. On April 2, 1763, Louise-Thérèse Fleury de La Gorgendière (1713-1775), on behalf of her husband, Pierre-François Rigaud de Vaudreuil (1703-1779), and on the following April 12, Pierre de Rigaud de Vaudreuil (1698-1778) and his wife, Jeanne-Charlotte Fleury Deschambault (1683-1763), sold their interest in the seigniory to Michel Chartier de Lotbinière (1723-1798).
In 1765, after the Conquest and the surrender of Montréal in September 1760, the population returned, and agriculture gradually replaced the fur trade as the dominant economic activity. On September 14, 1771, Michel Chartier de Lotbinière and his wife, Marie-Louise-Madeleine Chaussegros de Léry (1726-1807), donated the seigniory to their son, Michel-Eustache-Gaspard-Alain Chartier de Lotbinière (1748-1822) who, upon his death, bequeathed it to his eldest daughter, Louise-Josephte Chartier de Lotbinière (1803-1869), wife of Robert Unwin Harwood (1798-1863), who was the last landlord.
A parish municipality was established on June 8, 1845, to be abolished on September 1, 1847. A village municipality was established on April 22, 1850, within the parish municipality territory. After the abolition of the seigniorial regime on December 18, 1854, the parish municipality was re-established on July 1, 1855.
The arrival of two railways (Canadian National in 1856 and Canadian Pacific in 1887) led to the establishment of vacationers and the growth of a new village district in Vaudreuil. First named Vaudreuil-Station, the village municipality of Dorion was officially established on December 30, 1890, with territory from the parish municipality. On July 10, 1963, the Vaudreuil parish and village municipalities merged and became the City of Vaudreuil. Then, on March 16, 1994, the Vaudreuil and Dorion municipalities merged to establish the actual City of Vaudreuil-Dorion.
The Church
At the beginning of the 18th century, Sulpician Fr René-Charles de Breslay (1658-1735) founded a mission for the Amerindians near the confluence of the Outaouais and the St. Lawrence rivers. From 1711, a stone church is used by hunters who frequented the fort built by landlord Philippe Rigaud de Vaudreuil. After the mission was transferred to Oka in 1728, the Vaudreuil residents had to travel to Soulanges to attend mass. In 1768, Jean-Olivier Briand (1715-1794), bishop (1766-1784) of Québec, authorized the re-establishment of the parish and the construction of a church in Vaudreuil. A first presbytery chapel was built in 1771 and the parish was officially established on September 5, 1773. It was served by missionaries until 1775, the year Fr Louis Beaumont (1746-1802) was appointed as the first priest (1775-1780).
The construction of the actual stone church, in the French architectural style of the day, began in 1783 and was completed in 1789 under the supervision of the second parish priest (1780-1815), Fr Jean-Baptiste Deguire-Larose (1744-1815). It is commonly assumed that the plans were based on drawings by Fr Pierre Conefroy (1752-1816), the parish priest (1781-1790) of Pointe-Claire. The building has the shape of a Latin cross with a canted walls apse.
The exterior architecture is of traditional craftsmanship. The church is built with field stones, in rubble work, with freestones used for jambs, window and door outlines. The facade has been rebuilt by contractor François-Xavier Locas between 1856 and 1859 in a neo-Gothic style. The existing facade was demolished and entirely rebuilt with freestones while adding new Gothic-inspired decoration: angular turrets topped by pinnacles, the cornice decorated with crenellations between the turrets and the gable of the roof. Unfortunately, these crenellations have been removed. The new facade respects the layout of the original openings even though the windows located at the gallery level have been enlarged. The bell tower, destroyed by fire in 1870, was rebuilt according to the original plans. Bells have been cast, in London (England), by Mears & Stains.
The interior decor was entrusted to renowned artist Philippe Liébert (1733-1804) who worked on the project from 1792 to 1797. He executed the altars and the tabernacles, the pulpit and its sounding board, the churchwardens' pew, the decoration of altar candlesticks as well as the paschal candlestick. The artist also executed statues and among them St. Mark and St. John that were displayed at the Louvre in 1957. After Philippe Liébert's death, his work was completed, in 1803, by Louis-Amable Quévillon (1749-1823) who executed the cornice and the magnificent choir stalls. Sculpture work was executed by Urbain Brien aka Desrochers (1781-1860), between 1812 and 1818. In 1834, sculptor André Achim (1790-1843), from Longueuil, was entrusted to decorate the vault. Several sections of that decor were unfortunately covered during subsequent work; today, the original vault is somewhat almost lost under the new painted decor.
In 1883, François-Xavier-Édouard Meloche (1855-1914) was entrusted to execute the painted decor in trompe-l'oeil style. His work imitates neo-Classic architecture with pillars decorated with Corinthian capitals and a grisaille background that uses, as patterns, either fleurs-de-lys or Passion instruments. The church houses interesting paintings such as that of St. Michael slaying the dragon, purchased in 1809, executed by William von Moll Berczy (1744-1813) who copied a famous painting by Guido Reni (1575-1642), and those decorating the lateral altars: a St. Louis, painted in 1792, attributed to Louis-Chrétien de Heer (1760-before 1808), and a Death of St. Francis Xavier, purchased in 1831, and attributed to Louis Dulongpré (1759-1843).
The church, classified by the Québec Ministry of Culture and Communications as an "historic landmark" on February 27, 1957, is one of the few Québec churches where the seigniorial pew is still preserved. The landlords, the Lotbinière-Harwood and their descendants, still have the right to be buried in the church's crypt under the seigniorial pew. The same ministry classified 23 works of art as "heritage objects" on April 9, 1965.
The Organ
Before the installation of the organ in 1871, the church used a reed organ purchased in 1846. A copy of the organ purchase contract with Louis Mitchell (1823-1902) reveals that he was paid $2,000 for his work. The beautiful organcase was probably designed by Victor Bourgeau (1809-1888) and was presumably, sculpted by Charles-Olivier Dauphin (1807-1874) although there is no proof of this. It was first installed in the left transept gallery before being moved to its present location, in 1883, in the rear gallery of the church. In 1909, an electric blower was installed. Over the years, the organ was damaged through neglect and by improper maintenance.
Just like the works of art, the organ was classified as a “heritage object” on April 9, 1965, by the Québec Ministry of Culture and Communications.
No major modification was made to the instrument until 1987 when the Orgues Létourneau firm carried out a complete and careful restoration work which gave back to this instrument its original luster and the efficiency it had lost over the years. The work included the restoration and re-installation of the manual bellow. The attached console was restored. In the Récit division, pipes that had been cut were returned to their original length using the same alloy. The windchests were restored. Finally, a general overhaul of the pipework was carried out to restore the original voicing. Work was supervised by Fernand Létourneau. Yvan Blouin carried out the mechanical action work while Jean-François Mailhot and Sylvain Létourneau carried out the voicing. Organist Antoine Bouchard and organbuilders Karl Wilhelm and Massimo Rossi acted as consultants.
The wonderful brilliance of the Grand-Orgue's reed stops is impressive. In the Récit division, the Basse de Principal stop is used for the 16 lowest notes for all 8' stops on that manual while the Basse de Prestant plays the same role for the first 16 notes for the 4' stops on that manual.
This instrument is one of the most beautiful and intact among the large two-manual instruments built in Québec in the 19th century and which still exist today. Although it is in the tradition of Thomas Appleton (1785-1872) and Samuel Russell Warren (1809-1882), the stoplist shows us that the Mitchell was very aware of the evolution of European manufacturing through the first presence of a 4' Harmonic Flute in the Grand-Orgue, and, in the Récit, the 8' Gamba, the 2' Piccolo and the 8' Clarabella, a fluted stop whose treble is made of wood, very popular in England and in the United States in the 19th century.
On the left side of the console, a drawknob allows to mute Pedal even if a key is pressed. On the same side but on the flat pedalboard, there are three mechanical pedals with fixed combinations for the Grand-Orgue division. On the other side, a pedal closes or opens the swellbox shutters.
After its restoration, the organ was inaugurated by Antoine Bouchard, on September 6, 1987.
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | 1Principal | 8' | |
Flûte traverse | 8' | 2Basse de Principal | 8' | |
Bourdon | 8' | 1Gambe | 8' | |
Dulciane | 8' | 1Clarabelle | 8' | |
Prestant | 4' | 1Prestant | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | 2Basse de Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | 1Flûte à cheminée | 4' | |
Cornet 2 2/3' | III | Piccolo | 2' | |
Trompette | 8' | 1Hautbois | 8' | |
Clairon | 4' | Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |
1 | 38 tuyaux / pipes (e0-f3) | |
2 | 16 tuyaux / pipes (C-d#0) |