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Orgue de tribune / Gallery Organ Casavant, Opus 1453, 1932 Guilbault-Thérien, 2000
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Saint-Sacrement est l'un des 35 quartiers de la ville de Québec. Il est situé sur la colline de Québec dans la partie ouest de l'arrondissement La Cité-Limoilou.
Historique
Jusqu'en 1988, son territoire faisait partie du quartier Montcalm qui a été annexé à Québec le 1er janvier 1913, et dont son existence remonte à 1872, d'abord comme municipalité de paroisse, puis comme ville le 25 avril 1908.
C'est un quartier principalement résidentiel qui s'est développé au cours du XXe siècle avec l'expansion vers l'ouest de la ville de Québec. Après une période de stagnation, le quartier s'est renouvelé dans les années 2000 avec l'arrivée de nombreuses familles, et de plusieurs restaurants et commerces. Plusieurs institutions d'enseignement sont également présentes dans le secteur, couvrant plusieurs niveaux.
À l'origine de la colonie, le terrain, choisi par le père Arthur Letellier (1862-1921) pour construire l'église et le noviciat, a été concédé, le 29 mars 1649, par la Compagnie des Cent-Associés à Nicolas Bonhomme dit Beaupré (1607-1683). Il est vendu aux enchères en 1776 et adjugé à Malcolm Fraser (1733-1815) qui le revend l'année suivante à Samuel Holland (1728-1801) avant de passer aux mains de George Okill Stuart Jr. (1807-1884) et enfin celles du notaire et homme politique Paul-Victor Faucher dit Châteauvert (1841-1920) qui en fait don aux Pères du Très-Saint-Sacrement lorsque ceux-ci arrivent à Québec.
L'église
Le 27 octobre 1890, les Pères du Très-Saint-Sacrement, à l'invitation de Mgr Edouard-Charles Fabre (1827-1896), archevêque (1876-1896) de Montréal, s'installent à Montréal. Au cours des années qui suivent, ils cherchent, en dehors de Montréal, une solitude pour y établir leur noviciat. Lors d'une rencontre avec Mgr Paul-Eugène Roy (1859-1926), archevêque-coadjuteur (1914-1925) de Québec, celui-ci les invite à s'établir à Québec.
Quatre membres de cette communauté s'installent, le 13 septembre 1915, dans une résidence privée mise à leur disposition sur le coteau Sainte-Geneviève, près de la côte Bell, nommée ainsi à cause de la présence de la Poterie Bell installée au pied de la côte, près de la rivière Saint-Charles.
Dès leur arrivée, ils logent dans une maison mise à leur disposition par le docteur Bédard et, aussitôt, ils mettent en marche un projet visant à construire une chapelle. La construction de celle-ci se termine en décembre 1915. Ils construisent aussi une petite église en bois, en souvenir de la basilique Notre-Dame-de-Fourvière élevée sur la colline de Lyon. Cet édifice, surmonté d’un imposant clocher et d’une statue de la Vierge, a disparu en 1941 lors de l’élargissement de la côte Bell qui est alors rebaptisée côte Saint-Sacrement. De mai à octobre 1916, ils construisent leur noviciat, lequel est bénit le 19 février 1917.
Dès 1919, ils envisagent la construction d'une église. Pour ce faire, ils font appel à l'architecte Nicola Serracino (1877-1934) qui a conçu, en 1911, la nouvelle église Saint-Jean-Baptiste de New York, église confiée aux soins des Pères du Très-Saint-Sacrement depuis 1900. Pour réaliser ce projet, l'édifice de la première chapelle est déménagé vers l'ouest un peu en retrait de la nouvelle église projetée. Au printemps 1920, au moment où s’ouvre le chantier du nouveau lieu de culte, le journal Le Soleil signale que « les plans de cette église, bien qu'originalement conçus par l'architecte Serracini, sont complétés par l'architecte Charles Bernier (1864-1930), en collaboration avec les abbés Alphonse Têtu (1884-1949) et Jean-Thomas Nadeau (1883-1934) ». Comme l’église est construite en dehors du cadre paroissial, le projet bénéficie d’une certaine latitude. Elle est donc conçue comme un prototype, un modèle de bonne architecture. Dès lors, elle fait l’objet d’une promotion exceptionnelle qui cherche, entre autres choses, à affirmer la présence de l’Église dans le paysage au moyen d’une architecture « distinctive » et « moderne ». Les coûts de construction s'élèvent à 400 000 $.
Afin de desservir la population grandissante du quartier, le sanctuaire devient alors une église paroissiale et le père Auguste Pelletier est nommé premier curé (1921-1924. Cette paroisse est canoniquement érigée le 7 mars 1921 par le cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archevêque (1898-1925) de Québec. Son territoire provient de la paroisse Notre-Dame-du-Chemin.
La crypte est inaugurée et bénite le 10 juin 1923, tandis que l'église supérieure est inaugurée le 16 septembre 1924. La décoration intérieure, quant à elle, s'effectue sur plusieurs décennies. Quant à la chapelle, elle est convertie, en 1925, en salle paroissiale, et est détruite par le feu le 5 avril 1945.
Le carillon de quatre cloches est bénit par le cardinal Raymond-Marie Rouleau (1866-1931), archevêque (1926-1931) de Québec, et installé en avril 1930. L'église est consacrée le 26 août 1948 par Mgr Arthur Douville (1894-1986), évêque (1942-1967) de Saint-Hyacinthe, en compagnie de quatre autres évêques du Québec. Le monastère est la proie des flammes le 8 décembre 1955. Il est aussitôt reconstruit et ouvre ses portes en décembre 1956.
Afin de se conformer aux directives du concile Vatican II, le manteau royal et le grand ostensoir sont retirés le 18 novembre 1973. Le tout sera remplacé, le 27 février 1982, par un grand crucifix, œuvre de Blaise Marchand (1900-1988). En 1980, de grands travaux de rénovation sont exécutés dans l'église : pose de ventilateurs, amélioration de l'éclairage, isolation des fenêtres et de la voûte ainsi que lavage et peinture complète.
À la demande du cardinal Louis-Albert Vachon (1912-2006), archevêque (1981-1990) de Québec, en décembre 1988, le processus pour la création d'une fabrique est mis en place. Le 23 novembre 1990, Mgr Maurice Couture (1926-2018), archevêque (1990-2002) de Québec, l'érige canoniquement. Le 7 novembre 1994, une assemblée de paroissiens a lieu afin d'accepter l'achat de l'église par la fabrique. La cession de l'église devient officielle le 15 octobre 1996.
Le 20 mai 2017, une partie du mur extérieur du transept ouest s'effondre, mais ne cause aucun dégât important. En raison du coût élevé des travaux de rénovation qui seraient nécessaires, le conseil de fabrique opte, en 2018, pour la démolition et le remplacement de l'église. Une dernière messe est célébrée le 1er septembre 2019.
En réponse à une pétition provenant de citoyens qui s'opposent à la démolition de l'église, le ministère de la Culture et des Communications du Québec annonce, le 20 mai 2020, son avis d'intention de classer l'édifice. Une prorogation à cet avis est convenue en mai 2021. Le 23 mai 2022, le ministère de la Culture et des Communications classe et protège l'édifice comme « bien patrimonial » empêchant ainsi sa démolition, et ce, rétroactivement au 27 mai 2020. De plus, il devra être entretenu de façon plus minutieuse selon les dispositions prévues à la Loi sur le patrimoine culturel. Il peut toutefois être vendu.
L'édifice
L’église mesure 69,6 mètres (228 pieds) de longueur sur 24 mètres (79 pieds) de largeur dans la nef et 35,4 m (116 pieds) de largeur au transept. Les tours s’élèvent à 43,2 mètres (142 pieds) de hauteur. Elle comprend, en sous-sol, une crypte aussi spacieuse que la nef.
Même si les concepteurs de cet édifice citent comme source les grandes cathédrales des XIIe et XIIIe siècles, l’architecte s’est plutôt inspiré de l’église Notre-Dame-de-la-Croix, érigée à Paris de 1863 à 1880 sur les plans de l’architecte Louis-Jean-Antoine Héret (1821-1899). Celui-ci proposait, dans un esprit très typique du XIXe siècle, une interprétation globalisante de ce glorieux passé, aussi chrétien que français. L’église Saint-Sacrement se révèle d’abord un édifice moderne, en termes de construction. Dotés d’une ossature métallique construite au coût de 41 000 $, enveloppée de brique et de plâtre, ses murs de granit ne sont que des parois. Un treillis métallique, enduit de ciment, donne forme aux voûtes et des solives d’acier supportent les planchers en hourdis de tuiles creuses. Les escaliers en fer ont des marches d’ardoise, tandis que les portes et les cadres des ouvertures sont revêtus de cuivre. Jamais sur le territoire de la ville de Québec un tel soin n’avait été porté à mettre une église à l’épreuve du feu. De façon générale, on a tiré profit ici du chantier de Saint-Roch, en poussant le souci d’incombustibilité un peu plus loin.
En plan, l’édifice reprend la figure de la croix latine, dans la tradition des églises et cathédrales du XIIe siècle : nef avec bas-côtés, travées et voûtes barlongues, chapelles en échelon de part et d’autre du chœur et déambulatoire utilisé comme sacristie. En élévation, on retrouve les trois étages typiques de l’âge gothique : grandes arcades, triforium et fenêtres hautes. Au chapitre de l’ornementation, la façade présente plusieurs similitudes avec la cathédrale Notre-Dame de Laon (France) - grande arcade, tours carrées - mais son portail, comme en général le profil des voussoirs et nervures, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’église, appartient à l’esthétique romane. À l’instar de l’architecte Héret à Paris, les concepteurs de l’église Saint-Sacrement ont voulu établir une synthèse entre le Moyen-Âge roman et le gothique, pour consacrer la période de transition de l’un à l’autre comme instant de référence privilégié. À l'origine, l'édifice devait comprendre une travée de plus en longueur. La mort subite, le 24 août 1921, du père Letellier, principal artisan et financier du chantier, force son successeur à simplifier les plans.
L’église contient des œuvres d’art produites par plusieurs artistes, ateliers et architectes :
L'orgue
L'instrument, l'opus 1453 de Casavant, fut réalisé en 1932 pour l'asile Nazareth (Institut des jeunes aveugles) de Montréal à l'instar des recommandations de l'organiste Conrad Letendre (1904-1977). Sa composition sonore reflète bien les idées esthétiques de cette époque; il comporte 45 jeux répartis sur trois claviers et un pédalier.
Quelques années plus tard, il est déjà en vente et la congrégation du Très-Saint-Sacrement s'en porte acquéreur pour remplacer un plus petit orgue (Casavant, 1917, opus 734, de 18 jeux) jugé alors insuffisant pour le vaisseau. C'est Jean-Marie Bussières (1910-1978), organiste de l'époque et le père Gabriel Chaput (1911-2008) qui en font l'expertise à Montréal et en recommandent l'achat à la congrégation. L'installation en est faite au cours de l'année 1943 sans aucune modification au devis ni à l'harmonisation originale. Depuis lors et malgré l'usure du temps, l'orgue sert au culte et occasionnellement au concert.
Après plus de 67 ans dont 50 à Québec, il devenait impérieux de restaurer cet orgue qui profite par ailleurs de l'acoustique assez exceptionnelle de l'église. Après avoir obtenu le consentement des autorités diocésaines, la fabrique lance un appel d'offres à quelques facteurs intéressés. Les soumissions reçues sont ouvertes en présence du conseil de fabrique et de l'organiste et soumises, pour évaluation, à l'abbé Antoine Bouchard (1932-2015).
Après mûre réflexion, le conseil de fabrique opte pour confier le travail à la maison Guilbault-Thérien. Les travaux débutent en mai 1999 et sont achevés en avril 2000. Une restauration complète et des modifications sonores importantes sont apportées. Toutefois, celles-ci n'altèrent cependant pas le caractère symphonique de l'instrument, mais lui confèrent plus de luminosité tout en diversifiant sa palette sonore. Les travaux incluent aussi la transistorisation de la console (système Solid State Logic, avec un combinateur électronique à 16 niveaux de mémoire). Le tout fait de cet orgue, un fidèle serviteur de la liturgie et un instrument disponible et accessible pour les concerts d'orgue.
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Saint-Sacrement is one of the 35 boroughs in Québec City. It is located on Québec Hill in the western part of La Cité-Limoilou district.
History
Until 1988, its territory was part of the Montcalm district, which was annexed to Québec City on January 1, 1913, and whose existence dates back to 1872, first as a parish municipality, then as a city since April 25, 1908.
It is a mainly residential neighborhood that developed during the 20th century with Québec City's westward expansion. After a period of stagnation, the neighborhood revived in the 2000s with the arrival of many families, several restaurants and shops. Several educational institutions are also present in the area, covering several levels.
At the origin of the colony, the land, chosen by Fr Arthur Letellier (1862-1921) to build the church and the novitiate, was granted on March 29, 1649, by the Compagnie des Cent-Associés to Nicolas Bonhomme aka Beaupré (1607-1683). It was sold at auction in 1776 to Malcolm Fraser (1733-1815) who sold it the following year to Samuel Holland (1728-1801) before passing into the hands of George Okill Stuart Jr. (1807-1884) and finally those of notary and politician Paul-Victor Faucher aka Châteauvert (1841-1920) who donated it to the Fathers of the Most Blessed Sacrament when they arrived in Québec City.
The Church
On October 27, 1890, the Fathers of the Most Blessed Sacrament, at the invitation of Bishop Edouard-Charles Fabre (1827-1896), archbishop (1876-1896) of Montréal, settled in Montréal. In the following years, they sought solitude outside Montréal to establish their novitiate. In a meeting with Bishop Paul-Eugène Roy (1859-1926), coadjutor archbishop (1914-1925) of Québec, he invited them to settle in Québec City.
On September 13, 1915, four members of this community settled in a private residence made available to them on the St. Geneviève hillside, near the Bell Hill, so named due to the presence of the Bell Pottery factory located at the foot of the hill near the St. Charles River.
As soon as they arrived, they stayed in a house made available to them by Dr. Bédard and, immediately, they set in motion a project to build a chapel. The construction of the latter was completed in December 1915. They also built a small wooden church, as a memorial to the Notre-Dame-de-Fourvière basilica, built on a hill in Lyon (France). This building, topped by an imposing bell tower and a statue of the Virgin, disappeared in 1941 when the Bell Hill was widened, which was then renamed St. Sacrement Hill. From May to October 1916, they built their novitiate, which was blessed on February 19, 1917.
As early as 1919, they planned to build a church. To do this, they called upon architect Nicola Serracino (1877-1934) who designed, in 1911, the new St. John the Baptist Church in New York, a church entrusted to the care of the Fathers of the Most Blessed Sacrament since 1900. To carry out this project, the first chapel was moved westward, a little back from the planned new church. In the spring of 1920, when the construction of the church started, Le Soleil newspaper reported that "the plans for this church, although originally designed by the architect Serracini, were completed by architect Charles Bernier (1864-1930), in collaboration with Fr Alphonse Têtu (1884-1949) and Fr Jean-Thomas Nadeau (1883-1934)." As the church was built outside the parish structure, the project was granted some latitude. It is therefore designed as a prototype, a model of good architecture. From then on, it was the subject of an exceptional promotion that sought, among other things, to affirm the presence of the Church in the landscape using a "distinctive and "modern" architecture. Construction costs were estimated at $400,000.
To serve the growing population of the neighborhood, the sanctuary became a parish church and Fr Auguste Pelletier was appointed the first parish priest (1921-1924). This parish was canonically erected on March 7, 1921, by Louis-Nazaire Cardinal Bégin (1840-1925), archbishop (1898-1925) of Québec. Its territory comes from the Notre-Dame-du-Chemin parish.
The crypt was inaugurated and blessed on June 10, 1923, while the upper church was inaugurated on September 16, 1924. The interior decoration, on the other hand, was carried out over several decades. As for the chapel, it was converted into a parish hall in 1925, and was destroyed by fire on April 5, 1945.
The four-bell carillon was blessed by Raymond-Marie Cardinal Rouleau (1866-1931), archbishop (1926-1931) of Québec, and installed in April 1930. The church was consecrated on August 26, 1948, by Arthur Douville (1894-1986), bishop (1942-1967) of St. Hyacinthe, along with four other bishops from Québec. The monastery was destroyed by fire on December 8, 1955. It was immediately rebuilt and opened its doors in December 1956.
To comply with the directives of Vatican II, the royal mantle and the large monstrance were removed on November 18, 1973. They were replaced, on February 27, 1982, by a large crucifix, the work by Blaise Marchand (1900-1988). In 1980, major renovation work was carried out in the church: installation of fans, improvement of lighting, insulation of the windows and the vault as well as a complete washing and repainting.
At the request of Louis-Albert Cardinal Vachon (1912-2006), archbishop (1981-1990) of Québec, in December 1988, the process leading to the creation of a parish council was put in place. On November 23, 1990, the Maurice Couture (1926-2018), archbishop (1990-2002) of Québec, canonically erected it. On November 7, 1994, a parishioner's meeting was held to accept the purchase of the church by the parish. The transfer of the church became official on October 15, 1996.
On May 20, 2017, part of the exterior wall of the west transept collapsed, but caused no significant damage. Due to the high cost for the necessary renovation work, the parish council opted, in 2018, for the demolition and replacement of the church. A last mass was celebrated on September 1, 2019.
As an answer to a petition coming from citizens who were opposed to the destruction of the church, the Québec Ministry of Culture and Communications announced, on May 20, 2020, its intention to classify the building. The process is then extended to May 2021. On May 23, 2022, the Ministry classifies the building as "very patrimonial" and prevents it from its destruction, all this retroactive to May 27, 2020. Besides, the building will have to be maintained according to dispositions set in the law on cultural heritage. The building can nevertheless be sold.
The Building
The church is 228 feet (69.6 m) long by 79 feet (24 m) wide in the nave and 116 feet (35.4 m) wide at the transept. Towers reach 142 feet (43.2 m) above the ground. The church also has a crypt which is as large as the main nave.
Even if the designers mention the great 12th and 13th-century cathedral as their source, the architect used, as a model, Notre-Dame-de-la-Croix Church, built in Paris between 1863 and 1880, on plans prepared by architect Louis-Jean-Antoine Héret. In a spirit very typical of the nineteenth century, he proposed a globalizing interpretation of this glorious past, as Christian as it was French. St. Sacrement Church is, first of all, a modern building, in terms of construction. With a metal structure built at a cost of $41,000, wrapped in brick and plaster, its granite walls are mere walls. Cement-covered wire-mesh is used to form the vaults while steel joists support plain tile covered floors. The iron stairs have slate steps, while doors and frames are covered by copper. Never before in Québec City, so much work had been done to build a fireproof church. Lessons were learned from the St. Roch project while pushing further the fireproof concept.
The church presents a Latin cross shape, in the tradition of 12th-century churches and cathedrals: nave with side aisles, bays and barlong vaults, chapels on both sides of the chancel and an ambulatory used as a vestry. In elevation, the three typical sections of the Gothic age: large archways, triforium and high windows. The facade has many similarities with the Notre-Dame Cathedral in Laon (France) - large archway, square towers - but its portal, including interior and exterior voussoir and ribs, belong to the Romanesque aesthetics. Just like architect Héret in Paris, the designers of St. Sacrament Church tend to present a synthesis between the Romanesque Middle Age and Gothic, to consecrate the transition period from one to the other as a privileged reference. Originally, the building was to have one additional bay. The sudden death of Fr Letellier,the project's main promoter and financier, on August 24, 1921, forced his successor to simplify the plans.
The church contains works of art produced by several artists and architects:
The Organ
The instrument, Opus 1453 by Casavant, was made in 1932 for the Nazareth Institute (Institute for Young Blind People) in Montréal upon recommendations from Conrad Letendre (1904-1977). Its tonal structure reflects the aesthetic ideas of that era; it had 45 stops spread over three manuals and a pedal.
A few years later, it was on sale and the Most Holy Sacrament Congregation purchased it to replace a smaller instrument (Casavant, 1917, opus 734, 18 stops) then deemed insufficient for the large church. Organist Jean-Marie Bussières (1910-1978) and Fr Gabriel Chaput (1911-2008) inspected the instrument in Montréal and recommended the purchase. The installation was carried out in 1943 without any change to the original tonal structure and the original voicing. Since then and despite the wear and tear of time, the organ has been used for worship and occasionally for concerts.
After more than 67 years, including 50 in Québec City, it became urgent to restore this organ installed in a church where acoustics are very exceptional. After getting approbation from the diocesan authorities, the church council called for tenders from a few organbuilders chosen from a list drawn up by the diocese. Tenders were received and opened with the church council and the organist in attendance; they were then submitted for evaluation to Fr Antoine Bouchard (1932-2015)who accepted to serve as consultant .
After careful study, the church council awarded the contract to the Guilbault-Thérien firm. Work started in May 1999 and was completed in April 2000. The complete restoration included important tonal modifications that will not alter the symphonic character of the instrument while adding more brightness and diversify its tonal structure and, the transitorization of the console (Solid State Logic System which includes a 16-level memory electronic combinator). The result is an organ that is both a faithful servant for the liturgy and a suitable concert instrument.
II. Grand-Orgue |
III. Positif |
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Bourdon | 16' | Diapason | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Gamba | 8' | Prestant | 4' | |
Flûte double | 8' | Flûte à cheminée | 4' | |
Flûte harmonique | 8' | Nazard | 2 2/3' | |
Prestant | 4' | Doublette | 2' | |
Flûte | 4' | Tierce | 1 3/5' | |
Quinte | 2 2/3' | Larigot | 1 1/3' | |
Doublette | 2' | Plein Jeu | IV | |
Fourniture | IV-V | Clarinette | 8' | |
Trompette | 8' |
I. Récit |
Pédale |
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Quintaton | 16' | Flûte ouverte | 16' | |
Principal | 8' | Violon | 16' | |
Viole de gambe | 8' | Bourdon | 16' | |
Voix céleste | 8' | Principal | 8' | |
Bourdon | 8' | Violoncelle | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte traversière | 4' | Octave | 4' | |
Flageolet | 2' | Bombarde | 16' | |
Septième | 1 1/7' | Trompette | 8' | |
1Sesquialtera | II | |||
Mixture | IV | |||
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' |
1 | Nazard 2 2/3', Tierce 1 3/5': accessible de façon séparée / seperately accessible |