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Mitchell, 1873 / Casavant, Opus 177, 1903
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Soucieux de ne montrer aux visiteurs que le plus beau visage de leur ville, les guides touristiques évitent le quartier ouvrier Saint-Sauveur, certes moins attrayant que le Québec historique. La majorité des visiteurs ratent de ce fait une des églises les plus intéressantes de la Vieille Capitale.
Historique
Le quartier Saint-Sauveur est né du débordement du quartier Saint-Roch vers l'ouest, après l'incendie de 1845, sur les terres de l'Hôpital Général et celles de Pierre Boisseau : le quartier prend d'ailleurs le nom de Boisseauville. Quant au nom de « Saint-Sauveur », il provient quant à lui de la concession d'une terre faite par l'Hôtel-Dieu en 1634 à l'abbé Jean Le Sueur, curé de la paroisse Saint-Sauveur de Thury-Hartcourt (Normandie), qui se faisait appeler « monsieur de Saint-Sauveur ».
La paroisse
En 1846, Pierre Boisseau cède une partie de son terrain à la fabrique de Saint-Roch, un espace entre les rues De Mazenod et Bayard, à la condition qu'on y élève une église avant dix ans. En juillet 1850, devant l'explosion démographique que connaît Saint-Roch et Saint-Sauveur, l'évêque de Québec, Mgr Joseph Signay, accorde l'autorisation de construire une église succursale dans le quartier.
Aussitôt, les marguilliers de la paroisse Saint-Roch entreprennent de construire une église succursale, mesurant 45 mètres sur 21 (150 pieds par 70). Ils confient à l'architecte Michel Patry, un élève de Thomas Baillairgé, le mandat de préparer les plans et de surveiller les travaux. Ceux-ci progressent lentement, la fabrique préférant payer les ouvriers à la journée plutôt que de confier le chantier à un entrepreneur général. En 1852, le bâtiment est fermé lorsque les fenêtres sont posées. Le parachèvement intérieur se fait progressivement entre 1858 et 1866 d'après les plans de l'architecte François-Xavier Berlinguet.
Cette église nous est connue par quelques photographies anciennes. Quoique plus vaste, c'était un monument assez semblable à l'actuelle église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier.
L'église est ouverte au culte le 29 juin 1853 et est aussitôt confiée aux soins des pères Oblats de Marie-Immaculée. La congrégation des Oblats a été fondée en France en 1816 par saint Eugène De Mazenod, pour prendre charge des quartiers populaires et ouvriers, dont les habitants sont à la fois aux prises avec la pauvreté et décrochés de la pratique religieuse depuis l'épisode révolutionnaire de 1789. Ces missionnaires-prédicateurs sont arrivés au Canada en 1841 à l'invitation de Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, qui était à la recherche de prêtres pour desservir les nouvelles paroisses du Nord de Montréal et de la vallée de l'Outaouais. Dans le diocèse de Québec, les Oblats s'installent, en 1844, à Saint-Alexis-de-la-Grande-Baie (aujourd'hui le secteur La Baie de la ville de Saguenay). Dans la ville de Québec, le premier supérieur des Oblats est le père Flavien Durocher (1800-1876), natif de la région de Montréal.
Le 14 octobre 1866, un incendie, allumé dans une maison du quartier Saint-Roch, atteint Saint-Sauveur. En quelques heures, le nouveau mais déjà populeux faubourg est complètement rasé par la conflagration. Tout est à recommencer.
Afin de pourvoir à la reconstruction de l'église, le père Durocher demande aussitôt à Mgr Pierre-Flavien Turgeon, archevêque de Québec, l'érection d'une paroisse autonome, détachée de celle de Saint-Roch. Il obtient gain de cause le 28 février 1867 lorsque le nouvel archevêque de Québec, Mgr Charles-François Baillargeon, décrète « que la nouvelle paroisse qui sera connue sous le nom de Saint-Sauveur est placée sous le vocable de la Transfiguration de Notre Sauveur Jésus-Christ ». Les Oblats en assurent la gestion et se mettent à l'oeuvre sans tarder.
L'architecte Joseph-Ferdinand Peachy dresse les plans de reconstruction de l'église. Il réutilise les murs existants tout en agrandissant l'église : une nouvelle façade ferme une nef allongée, qui compte désormais neuf travées au lieu des huit de 1852. À l'arrière de l'église, l'architecte ajoute un imposant bâtiment qui loge la sacristie et le presbytère.
L'édifice
Puisque les murs anciens sont réutilisés, la structure de l'église reconstruite demeure traditionnelle (rectangulaire avec choeur en saillie et abside en hémicycle). L'édifice est couvert par une charpente dont les supports intermédiaires séparent la nef des bas-côtés. Dans cet espace, Peachy établit des galeries latérales, qui profitent du double étagement des fenêtres rythmant les longs pans. Le bâtiment évoque ainsi l'architecture de Thomas Bailliargé, elle-même bien marquée par la cathédrale anglicane de Québec.
Par contre, la façade que Peachy dessine est nouvelle. Empruntée à l'esthétique de l'architecte américain Samuel Sloan, dont Peachy possédait l'ouvrage City and Suburban Architecture, cette façade s'articule autour d'une tour saillante et reçoit une ornementation empruntée au style roman des XIe et XIIe siècles, bien caractéristique de l'architecture de Sloan : moulures rondes qui encadrent les cintres des ouvertures, décomposition de la surface maçonnée en panneaux, etc.
Quatre cloches sont achetées, en 1887, au coût de 1 900$ que l'on dut remplacer un an plus tard par un carillon de 13 cloches au coût de 10 000$. Le clocher qui surmonte la tour maçonnée, est construit en 1892, toujours d'après les plans de Peachy. Si on peut présumer que le projet de clocher de 1867 se serait inspiré des hautes flèches de Sloan, celui de 1892 adopte comme modèle le clocher de l'église de la Trinité de Paris, caractérisé par ses deux tambours à coupoles superposés. Le coût du clocher est de 7 098$ et celui de l'horloge 1 800$.
L'intérieur de l'église a été parachevé entre 1867 et 1900. Dans un premier temps, pour l'ordonnance d'ensemble, l'architecte Peachy se souvient de l'intérieur de l'église St. Patrick (rue McMahon, aujourd'hui disparu) de Thomas Bailliargé, où le rez-de-chaussée des bas-côtés avait été traité en soubassement et l'étage des galeries en bel étage. Mais il puise aux modèles du Second Empire français des ornements qui renouvellent le vocabulaire formel, comme des piliers formés d'un faisceau de colonnettes et qui se terminent par un chapiteau formant un bandeau enveloppant. À cette époque, il s'agit d'un ouvrage nouveau à Québec : les Oblats l'empruntent au « style roman » de leurs églises de France et ils en passent la commande à leur architecte à Québec, en 1868.
Puis vient l'établissement de la fausse voûte. Les religieux sont divisés sur ce sujet : certains voudraient une voûte ogivale, d'esprit néo-gothique, alors que le supérieur provincial de la congrégation, le père Florent Vandenberghe, plaide pour la cohérence d'ensemble. Il requiert de l'architecte Peachy un grand plan d'ensemble qui guiderait toutes les interventions à venir. Conformément au style néo-roman ainsi adopté tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, les voûtes sont cintrées, ce qui facilitera bien entendu le marouflage (la pose à l'aide d'une colle forte) de grands tableaux peints.
Mais, si l'ornementation architecturale est assez sobre, c'est que les Oblats prévoyaient des fresques et des tableaux peints. Dans un premier temps l'église est peinte en bleu clair et vert pomme par la firme montréalaise Rochon & Beaulieu et des grisailles, réalisées par Nephtalie-Octave Rochon dans le style de son maître Napoléon Bourassa, ornent les murs dans les galeries; le tout au coût de 4 400$. Tout faillit échouer un soir de mai 1886 alors qu'un incendie éclate détruisant, en quelques heures, cinq cent maisons. Heureusement, l'église est indemne et les travaux se poursuivent comme prévu. Ce désastre convainc les habitants du village d'accepter l'annexion à la ville de Québec, quelques mois plus tard.
Puis, pour orner la voûte, le projet du peintre Charles Huot est accepté le 25 janvier 1887 au coût de 5 000$, de préférence à ceux d'Eugène Hamel et de François-Xavier Meloche. Huot est chargé de réaliser les grandes composition marouflées au plafond et sur les murs du sanctuaire. Il y travaille à partir de 1886 alors qu'il séjourne en Allemagne et les termine sur place, dans l'église, en 1890-1891. Charles Huot réalise sur place cinq autres peintures murales : trois compositions dans le choeur, disparues lors d'une restauration du choeur en 1943 pour laisser apparaître les arcades des tribunes, et les deux tableaux des transepts. Le tout est complété en 1892. C'est le père Ferdinand Grenier (1827-1903), curé de la paroisse qui, au cours de son second séjour dans la paroisse (1885-1894), fixe le programme iconographique et l'emplacement des oeuvres commandées à Charles Huot. Ces peintures sont maintenant classées par la Ministère de la Culture du Québec.
Les bancs datent de 1867 et ont été réalisés par le maître menuisier Antoine Beaudoin d'après les plans de l'architecte Peachy. William Drum livre la chaire en 1873. Celle-ci a été démantelée en 1971 pour former les ambons et la table d'autel du sanctuaire actuel. De 1873 à 1876, l'atelier Drum travaille aux boiseries et aux stalles du choeur, toujours d'après les plans de Peachy. Le premier retable du maître-autel est réalisé par Ferdinand Villeneuve, de Saint-Romuald, en 1878. Il a été remplacé par le retable actuel en 1920, érigé d'après les plans de Joseph Villeneuve, fils de Ferdinand. Le superbe chemin de la croix, constitué de reliefs en plâtre, est l'oeuvre de la maison Thomas Carli.
En 1895, Peachy prépare les plans d'un agrandissement à la sacristie et au presbytère. En 1904, le presbytère est agrandi une seconde fois selon les plans de l'architecte Georges-Émile Tanguay. Le bâtiment a subi de lourds dommages lors d'un incendie en 1949; il a été rénové à cette époque, puis agrandi à nouveau en 1957.
En novembre 1898, les Oblats conviennent de faire installer des vitraux dans les fenêtres de la nef et confient les travaux à Dolphis-Adolphe Beaulieu qui s'engage à « faire peindre les visages en Europe, puis juxtaposer les verres dans le plomb, enfin les fixer dans un cadre de fer ».
L'église a subi une vaste restauration en 1943, en vue de sa consécration. Les travaux ont été dirigée par Louis Jobin, artiste décorateur de Montréal. L'artiste québécois Antonio Masselotte, élève de Charles Huot, a collaboré à l'entreprise, se chargeant de la restauration des oeuvres de son maître. C'est à cette occasion que les fresques en grisaille des galeries ont été repeintes en forme de tableaux.
L'édifice domine son quartier par son haut clocher visible dans les enfilades de rues et de ruelles. Le petit parc devant la façade lui confère un cachet très européen et son intérieur est de qualité tout à fait remarquable.
L'orgue
Un orgue, construit par Louis Mitchell, est installé en 1873. Cet instrument comportait, à l'origine, une trentaine de jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Les artisans de la maison Casavant, de Saint-Hyacinthe, l'ont reconstruit en 1904. Les trois claviers ont été conservés mais on a changé l'emplacement de la console qui était, à l'origine, en fenêtre; la nouvelle console est détachée. L'instrument est agrandi pour contenir 51 jeux incluant un petit orgue de choeur qui serait situé derrière le maître autel. Le quatrième clavier et l'orgue de choeur ne seront pas construits.
Une restauration complète de l'instrument a été exécutée par la maison Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe, en 2001. L'instrument a été nettoyé et certains tuyaux ont été remplacés. L'harmonisation n'a pas été touchée.
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Anxious with showing to the visitors only the nicest side of their city, the tour guides avoid St. Sauveur working-class district, certainly less engaging than historical old city district. Thus, the majority of the visitors miss one of the most interesting churches of the Old Capital City.
History
The St. Sauveur district is born from the westward overflow of St. Roch district, after the 1845 fire, upon the lands of the General Hospital and those belonging to Pierre Boisseau: the district even took the name of Boisseauville. As for the name of "St. Sauveur", it comes from the land concession made by Hôtel-Dieu Hospital in 1634 to Rev Jean Le Sueur, parish priest of St. Sauveur in Thury-Hartcourt (Normandy), who liked to be called "Mr. St. Sauveur".
The parish
In 1846, Pierre Boisseau bequests a piece of land located between De Mazenod and Bayard streets to St. Roch parish providing that a church be built within ten years. In July 1850, faced with the demographic explosion in St. Roch and St. Sauveur, Bishop Joseph Signay, of Quebec, gives his approval for a succursal church be built in the area.
Immediately, St. Roch's churchwardens undertake to build a succursal church, measuring 150 feet by 70 (45 metres by 21). Architect Michel Patry, a pupil of Thomas Baillairgé, is chosen to prepare the plans and to supervise the construction. Work progresses slowly because the churchwardens prefer to pay the workers on a daily basis rather than to entrust the construction site to a general contractor. In 1852, the building is closed when windows are installed. Internal completion is progressively made between 1858 and 1866 according to the plans prepared by architect François-Xavier Berlinguet.
This church is known to us through some ancient photographs. Though larger, it was a rather similar building to the actual Notre-Dame-de-Jacques-Cartier church.
The church is opened to worship on June 29th, 1853 and immediately entrusted to the care of the Missionnary Oblates of Mary Immaculate. The Oblates congregation was founded in France in 1816 by St Eugene De Mazenod to work within the working-class areas whose residents are both poor and living away from religious observance since the 1789 revolutionary period. These missionaries-preachers arrived in Canada in 1841 at the invitation of Bishop Ignace Bourget, of Montreal, who was looking for priests to serve new parishes located in the north of Montreal and in the Outaouais valley. In the Quebec diocese, Oblates first establish themselves in Saint-Alexis-de-la-Grande-Baie, in 1844, (today the La Baie area of the city of Saguenay). In Quebec City, the first superior of Oblates is the father Flavien Durocher (1800-1876), a native of the Montreal region.
On October 14th, 1866, a fire, originating in a home of the St. Roch district, reaches St. Sauveur. Within a few hours, the new but already densely populated suburb is absolutely razed by the conflagration. Everything is to be rebuilt.
In order to endow for the new church, father Durocher asks Archbishop Pierre-Flavien Turgeon, of Quebec, to set up a seperate parish. His request is granted on February 28th, 1867 when Charles-François Baillargeon, the new archbishop of Quebec, announces "that the new parish which will be known as St. Sauveur and dedicated to Transfiguration of Our Saviour Jesus Christ". The Oblates are to take charge and immediately work is under way.
Architect Joseph-Ferdinand Peachy prepares the plans for the reconstruction of the church. He reuses the existent walls while extending the church: a new facade closes a lengthened nave, now consisting of nine bays instead of the eight of the 1852 building. At the back of the church, the architect adds an imposing building which lodges the sacristy and the presbytery.
The Building
Since the former walls are reused, the structure of the rebuilt church remains traditional (rectangular with protruding chancel with a semicircular apse). The building is covered by a framework those intermediate support separates the nave from the side ailes. In this space, Peachy establishes lateral galleries, which use the double windows regulating the long sections. The building recalls the architecture of Thomas Bailliargé, itself well identified by the Quebec Anglican cathedral.
On the contrary, the facade designed by Peachy is new. It is borrowed from the aesthetics of American architect Samuel Sloan, whose work City and Suburban Architecture is known to Peachy. The facade articulates around a salient tower and receives an ornementation borrowed from the Romanesque style of the 11th and 12th centuries, very characteristic of Sloan's architecture: round mouldings framing the arches of the openings, decomposition of the lined surface into panels, etc.
Four bells are bought, in 1887, at the cost of $1,900 but they had to be replaced a year later with a 13-bell carillon at the cost of $10,000. The steeple which crowns the tower, is built according to the plans by Peachy in 1892. If we can presume that the plan for the 1867 steeple would have been drawn from Sloan's high steeples, the 1892 one adopts as model the steeple of the Trinité church in Paris, characterized by its two drums with superimposed domes. The steeple costed $7,098 and the clock $1,800.
The church interior is completed between 1867 and 1900. At first, for the general plan, architect Peachy recalls the inside of the St. Patrick church (on McMahon street, today vanished) by Thomas Bailliargé, where the ground floor of the side ailes had been treated as foundations and the gallery floor as main floor. But he draws the ornamental models from the Second French Empire such as pillars formed by a cluster of small columns that ends by a capital forming an enveloping cap. In that time, it is an innovation in Quebec: the Oblates borrow it from the Romanesque style of their churches in France and they pass it on to their architect in Quebec City, in 1868.
Then came the design of the interior vault. The monks are divided on this subject: some would like an ogival vault, of neo-Gothic style, while the provincial superior of the congregation, father Florent Vandenberghe, pleads for a master plan. He requests architect Peachy to prepare a master plan which would guide all future interventions. In accordance with the neo-Romanesque style adopted both on the exterior and indoors, the vault would be semicircular which will make the maroufflage (mount with the aid of strong glue) of large paintings easier.
If the architectural decor is rather sober, it is because the Oblates are planning to include frescoes and paintings. At first, the church is painted in light blue and apple green by Rochon and Beaulieu, a Montreal firm, and grisailles, executed by Nephtalie-Octave Rochon in the style of his master Napoleon Bourassa, are painted on the gallery walls; the whole at the cost of $4,400. Everything nearly ended up one evening of May 1886 when a fire destroyed five hundred houses in the neighbourhood, in a few hours. Fortunately, the church is unharmed and work can continue as planned. This disaster persuades the residents of the village to merge with the city of Quebec, some months later.
Then, to adorn the vault, painter Charles Huot's plan is accepted on January 25th, 1887 at the the cost of $5,000. His plan is preferred to those submitted by Eugene Hamel and François-Xavier Meloche. Huot is entrusted to paint large composition to be mounted to the ceiling and on the walls of the chancel. He works on the project from 1886 while he is in Germany and completes it on site, in the church, in 1890-1891. Charles Huot executes on site five other wall painting: three in the chancel which disappeared during a restoration in 1943 to show the gallery arches, and two in the transepts. Evetything is completed in 1892. Parish priest, father Ferdinand Grenier (1827-1903), is responsible, during his second stay in the parish (1885-1894), for fixing the iconographic program and the location where Charles Huot's paintings are to be mounted. These painting are now classified by the Ministry of Culture of Quebec.
Pews date from 1867 and were executed by the master carpenter Antoine Beaudoin according to plans by architect Peachy. William Drum delivers the pulpit in 1873. This one was dismantled in 1971 to form the ambos and altar table in the actual chancel. From 1873 till 1876, Drum works on pannellings and on the chancel stalls, always according to plans by Peachy. The first reredos of the main altar is executed by Ferdinand Villeneuve, of St. Romuald, in 1878. It was replaced with the actual reredos in 1920, according to plans by Joseph Villeneuve, Ferdinand's son. The superb Way of the Cross, made of reliefs in plaster, is the work of the firm Thomas Carli.
In 1895, Peachy prepares the plans of an enlargement for the sacristy and for the presbytery. In 1904, the presbytery is extended for a second time according to plans by architect Georges-Émile Tanguay. The building is subjected to heavy damage during a fire in 1949; it was renovated at that time, then extended again in 1957.
In November 1898, the Oblates decide to install stained glass windows in the nave and to entrust the work to Dolphis-Adolphe Beaulieu who promises "to have the faces painted in Europe, then to install the glas in lead, and finally to fix them in an iron frame".
A major restoration took place in 1943 for its consecration. Work is supervised by Louis Jobin, an interior decorator from Montreal. Quebec City artist Antonio Masselotte, a pupil of Charles Huot, is responsible for the restoration of his master's work. At that time, grisaille frescoes in the galleries are repainted in the form of paintings.
The building dominates its district by its high visible steeple in the successions of streets and alleyways. The small park in front of the facade confers a very European cachet while its interior is of very remarkable quality.
The organ
An organ, built by Louis Mitchell, is installed in 1873. Originally, this instrument included around thirty stops over three keyboards and pedal. Casavant Frères, of St. Hyacinthe, rebuilt it in 1904. The three manuals were retained but the original attached console is now detached. The instrument is enlarged to 51 stops including a small chancel organ which would be located behind the main altar. Both the fourth manual and the chancel organ will not be built.
A complete restoration is carried out by Guilbault-Thérien, of St. Hyacinthe, in 2001. The instrument was cleaned and certain pipework is replaced. The voicing was not altered.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Flûte traverse | 8' | Bourdon | 8' | |
Gambe | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
Dulciana | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Prestant | 4' | Violon | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Octavin | 2' | |
Doublette | 2' | Cornet | III | |
Fourniture | VII | Voix humaine | 8' | |
Cymbale | III | Hautbois/Basson | 8' | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Tremolo |
I. Positif |
IV. Écho |
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Principal | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Aeoline | 8' | |
Dulciana | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte d'amour | 4' | Flûte douce | 4' | |
Piccolo | 2' | Flageolet | 2' | |
Clarinette | 8' | Musette | 8' | |
Cor anglais | 8' | Tremolo | ||
Tremolo |
Pédale |
Orgue de choeur |
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Flûte | 16' | Principal | 8' | |
Bourdon | 16' | Flûte double | 8' | |
Flûte | 8' | Dulciana | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Violoncelle | 8' | |||
Bombarde | 16' | Bourdon | 16' |