Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Casavant, Opus 342, 1908 / Guilbault-Thérien, 1998
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
Les racines de la paroisse Saint-Alphonse de Kingsville (devenue Thetford Mines, le 20 mai 1905) remontent à l'année 1876 avec l'arrivée, dans la région, d'un groupe de cultivateurs. Peu de temps après leur arrivée, ceux-ci s'adressent au Cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau, archevêque de Québec, pour obtenir les services d'un missionnaire. Celui-ci acquiesce à leur demande et nomme l'abbé Joseph-Alphonse D'Auteuil, alors curé de Saint-Adrien-d'Irlande, comme missionnaire. La petite mission sera connue sous le nom de la « Mission Saint-Alphonse ». La découverte du minerai d'amiante, en juillet 1876, par Joseph Fecteau allait marquer le début d'une période de grande expansion pour le région. L'ouverture générale et le début des opérations des mines commencent en 1877.
Depuis les débuts, les offices religieux sont célébrés, une fois par mois, à la résidence de Napoléon Métivier laquelle est détruite par le feu en 1881, lors d'un incendie qui dévaste une grande partie de la colonie. La maison est reconstruite la même année et en 1882, la communauté décide de l'acheter et, jusqu'en 1885, elle sert à la fois de chapelle et d'école.
La population augmente tellement durant l'année 1884 que le local destiné au culte, depuis la fondation de la mission, devient trop petit. La construction d'une chapelle, plus grande et plus confortable, s'impose d'elle-même. Lors d'une assemblée générale de tous les paroissiens, la décision est prise de la construire sur l'emplacement actuel du presbytère. Après les premiers travaux de défrichement et de déblayage, faits par corvées, Elzéar Métivier est chargé de procéder à la construction de la chapelle au coût de 1 800$. La chapelle, dont l'inauguration a lieu le 18 octobre 1885, est dédiée à Saint-Alphonse-de-Ligouri. Entre temps, les paroissiens adressent une requête au Cardinal Taschereau dans le but d'obtenir la nomination d'un curé résident. Cette demande est acceptée et, à la fin de septembre 1886, l'abbé Joseph-Alphonse D'Auteuil quitte la cure de Saint-Adrien-d'Irlande pour venir prendre possession de celle de Saint-Alphonse.
L'accroissement de la population, commencé en 1886, se continue dans de très grandes proportions jusqu'au printemps de 1888 avec conséquence que l'église devient trop petite et l'on commence son agrandissement. Les travaux sont terminés en septembre 1888. De nouveau en 1896, l'église est devenue trop petite. La construction d'un nouveau temple s'impose. Le projet de construction est adopté depuis quelque temps déjà, et des demandes de soumissions sont publiées dans les différents journaux. Une assemblée générale des paroissiens est tenue le 11 octobre 1896 dans le but d'examiner les plans et devis de la future église, préparés par l'architecte David Ouellet, de Québec, et approuvés par Mgr. C.A. Marois, vicaire-général, et pour prendre en considération les différentes soumissions reçues pour les exécuter.
Le contrat de construction est adjugé à Joseph Saint-Hilaire, de Saint-Romuald, au coût de 25 000$ incluant le système de chauffage. La nouvelle construction se fera sur le site actuel de l'église. Lors d'une nouvelle assemblée des paroissiens, tenue le 6 décembre 1896, la décision est prise de substituer au premier plan de l'architecte, un autre plan avec une sacristie distincte, d'après les plans et devis de l'architecte David Ouellet, et de porter le montant total du contrat à 27 500$ lequel sera, finalement, signé le 28 février 1897. Les travaux de construction sont réalisés tellement rapidement que dès le 23 novembre 1897, le curé D'Auteuil bénissait la première angulaire ainsi que la première cloche destinée au petit clocher. L'inauguration de la nouvelle église a lieu le 6 janvier 1899.
En 1900, la décision est prise de construire un nouveau presbytère sur l'emplacement de l'ancienne chapelle. Il est achevé le 15 mai 1901.
Le 19 février 1906, l'église est complètement détruite par le feu. Les assurances, au montant de 29 400$, couvrent la dette de 15 000$ de la Fabrique. Au cours des mois qui suivent, une chapelle temporaire (36,6 mètres par 15,2 / 120 pieds par 50) est érigée et inaugurée le 6 mai tandis qu'une requête est adressée à Mgr Louis-Nazaire Bégin, archevêque de Québec, pour obtenir la permission de construire une nouvelle église et que naît l'idée de diviser la paroisse pour en fonder une nouvelle, la paroisse Saint-Maurice.
La permission de construire est émise le 25 avril et, le 26 août, le contrat pour sa construction est signé. La nouvelle église, contruite en pierre, devait avoir 51,8 mètres (170 pieds) de longueur sur 24,4 mètres (80 pieds) de largeur, et 39 mètres (128 pieds) aux transepts. Le premier contrat pour l'extérieur en granit de Saint-Samuel est de 63 000$, le second, pour l'intérieur, de 39 000$. Le montant total du contrat, y compris les bancs, est de 107 000$. Les travaux débutent le 3 septembre et la première pierre des fondations est posée le 4 octobre. La pierre angulaire est bénite le 23 juin 1907 par Mgr Bégin.
La nouvelle église est inaugurée lors de fêtes organisées les 22 et 23 décembre 1908. D'abord, le 22 décembre, bénédiction d'un carillon de quatre cloches, fondues par la Maison Paccard, d'Annecy (France), achetées au coût de 3 175$ et aussi des nouvelles grandes orgues qui sont inaugurées lors d'un grand concert. Ensuite, le 23 décembre, bénédiction et inauguration de la nouvelle église par Mgr Bégin.
Ce magnifique temple, dont le plan est en forme de croix, est un chef d'oeuvre d'architecture, un véritable joyau du patrimoine. On reconnaît le style néo-roman à ses arcs en berceau, sa voûte arrondie à caissons multiples et à son transept. L'ornamentation intérieure est inspirée du baroque, tel qu'il apparaît à l'examen des sculptures, des chapiteaux, des rosaces de la voûte et des motifs des bas-reliefs de la balustrade, des médaillons muraux et des ouvrages d'ébénisterie.
L'imposant maître-autel, haut de 9,8 mètres (32 pieds), est somptueusement orné. Son baldaquin, en forme de dôme, supporté par six colonnes corinthiennes abrite un Christ rayonnant au-dessus d'un tabernacle à étages, recouvert de feuilles d'or. Tout l'ameublement est fait de merisier et fini au vernis qui laisse apparaître toute la richesse naturelle du bois et lui a donné un nouveau charme, celui dont se parent les meubles antiques les plus précieux. La chaire est une oeuvre d'art. Un escalier, légèrement sinueux, mène à cette chaire surmontée d'un abat-voix construit en forme de coquille. Les stalles du choeur sont remarquables et, de toute évidence, proviennent de la main d'un artiste accompli.
Selon la symbolique liturgique fixée depuis le XIIIe siècle, le vert rappelle l'espérance. Différentes teintes de vert ont été choisies pour faire ressortir la charpente et l'ossature de l'édifice. Il s'harmonise très bien aux décorations or, aux tons ocre des murs et de la balustrade, aux chauds reflets d'ambre des boiseries et aux couleurs du verre des fenêtres. L'utilisation des couleurs permet de saisir chaque détail de la voûte, des chapiteaux, des sculptures et des bas-reliefs. Tout autour de l'église, sous la rangée de fenêtres en haut des murs, 18 médaillons racontent l'histoire par des symboles ou des objets du culte. Les balustrades des balcons sont ornées de 256 niches encavées lesquelles sont décorées de symboles sculptés. L'église comporte aussi quelques tableaux dont certains ont été peints par Salvador Gutierrez en 1832 et par Antoine Masselotte en 1925.
L'intérieur de l'église a été restauré en 1992 au coût de 300 000$.
L'orgue
Depuis les débuts dans la première chapelle, un modeste harmonium accompagnaient les offices religieux et celui-ci fut déménagé dans la nouvelle église construite en 1897.
Le 26 janvier 1902, l'abbé E. Dionne inaugure les nouvelles orgues acquises au coût de 2 375$. Elles ont été construites par Casavant Frères (opus 150) et comportent 22 jeux répartis sur deux claviers et pédalier. Elles sont détruites lors de l'incendie de 1906.
De nouvelles orgues sont inaugurées le 22 décembre 1908 lors d'un concert qui réunit divers talents locaux dont mesdames M.A. Godbout chanteuse, M.A. Rousseau organiste et Imelda Lessard, ainsi que que l'organiste V. Paradis, de Québec. Construites aussi par Casavant Frères (opus 342), au coût de 3 538$, elles comportent 21 jeux répartis sur deux claviers et pédalier. À son installation, la console était intégrée au buffet de l'orgue. Même si l'orgue est doté d'une soufflerie manuelle, une soufflerie électrique est installée au sous-sol de l'église.
En 1955, l'installation des gicleurs automatiques provoque une fuite qui endommage grandement l'orgue. La compagnie Casavant effectue les travaux de restauration et propose certaines améliorations à l'instrument. Ce n'est toutefois qu'en 1957, soit près de 50 ans après son inauguration, que l'instrument est modernisé. Une nouvelle console est installée, non plus intégrée mais détachée du buffet. Au cours de cette restauration, un jeu de Bombarde 16' est ajouté au pédalier, ce qui, faute de place, entraîne le retrait de la soufflerie manuelle.
En 1998, l'instrument est restauré par la firme Guilbault-Thérien qui en effectue aussi une révision sonore.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
The roots of St. Alphonse parish in Kingsville (now Thetford Mines since May 20, 1905) go back to 1876 with the arrival, in the region, of a group of farmers. Soon after their arrival, they petionned Elzéar-Alexandre Cardinal Taschereau, Archbishop of Quebec, to be served by a missionnary. The Cardinal approves their request and asks Rev Joseph-Alphonse D'Auteuil, then parish priest in nearby St. Adrien of Ireland parish, to act as missionnary to the newcomiers. This small mission is known as "St. Alphonse Mission". The discovery of asbestos, in July 1876, by Joseph Fecteau will be the starting point of a large economic growth for the region. Mines brgan their operations in 1877.
From the beginnings, services are held, once a month, in Napoléon Métivier's home which is destroyed by fire in 1881 when of large section of the settlement is destroyed. The house is rebuilt in the same year and, in 1882, the community decides to purchase the house and, until 1885, it is used both as chapel and school.
The population increase is so large in 1884 that the building used as a chapel becomes too small. It is evident that a new larger and more comfortable chapel is needed. The community decids to build this new chapel on the actual site of the presbytry. The clearing is executed through voluntary work and Elzéar Métivier is commissionned to build the chapel at the cost of $1,800. Inaugurated on October 18th, 1885, it is dedicated to St. Alphonsius of Ligouri. Meanwhile the community petitions Cardinal Taschereau to appoint a resident parish priest. The request is accepted and, by the end of September 1886, Rev Joseph-Alphonse D'Auteuil leaves St. Adrien of Ireland parish to take over the new St. ALphonse parish.
The population increase, begun in 1886, continues until the spring of 1888 with the consequence that, once again, the chapel becomes too small. Extensions are built and completed in 1888. Again, in 1896, the chapel is too small and a new church has to be built. Plans are already being prepared and request for bids have been published in provincial newspapers. A general meeting of parishioners is held on October 11th, 1896 to examine the plans prepared by architec David Ouellet, of Quebec, and which have already been approved by Monsignor C.A. Marois, diocesan Vicar general, and to open to bids.
The buildiing contract is awarded to Joseph Saint-Hilaire, of St. Romuald, at the cost of $25,000 iincluding the heating system. The new building will be located on the actual church site. In a new general meeting of the parishioners, held on December 6th, 1896, it was decided to replace the proposed vestry by a new seperate one, designed by architect Ouellet, and to approve the increased amount of the contract to $27,500. This revised contract is signed on February 28th, 1897. Contruction works are so rapidly executed that parish priest D'Auteuil blesss the corner stone and the first bell on November 23rd, 1897 and the new church is inaugurated on January 6th, 1899.
In 1900, it is decided to build a new presbytry on the site formerly occupied by the former chapel. The building is completed on May 15th, 1901.
On February 19th, 1906, the church is completely destroyed by fire. The insurance money amounts to $29,400 and covers the $15,000 mortgage. In the following months, a temporary chapel (120 feet by 50 / 36.6 meters by 15.2) is built and inaugurated on May 6th while a request is being sent to Archishop Louis-Nazaire Bégin, of Quebec, to obtain permission to build a new church. During the same period, plans to create a new parish are being discussed. They will lead to the creation of St. Maurice parish.
The building authorization is granted on April 25th and, on August 26th, the building contract is signed. The new stone building will be 170 feet (51.8 meters) long, 80 feet (24.4 meters) wide and 128 feet (39 meters) at the transepts. The first contract, for the exterior in stone from St. Samuel, is for the amount of $63,000; the second one, for the interior, $39,000. The total contract amount, including the pews, will be $107,000. Contruction begins on September 3rd and the first foundation stone is laid on October 4th. The cornerstone is blessed and laid on June 23rd, 1897 by Archbishop Bégin.
The new building is inaugurated on December 22nd and 23rd, 1908. First, on December 22nd, the four-bell carillon, cast by Paccard, from Annecy (France), bought at the cost of $3,175, is blessed and the organ is inaugurated by a concert. Then, on December 23rd, the church is blessed and inaugurated by Archbishop Bégin.
This splendid church, in latine cross shape, is an architectural masterpiece, a true heritage jewel. Its neo-Romanesque style is identifyable by its semi-circular arches, its round shape vault with numerous caissons and its transept. The interior ornamentation is baroque inspired: sculptures, capitals, vault roses and figures in the communion rail, wall medallions and furnishings.
The imposing high altar, 32 feet (9.8 meters) high, is sumptuously decorated. Its cupola-shaped baldachino, supported by six Corinthian columns, houses a radiating Christ set above a gilded multiple-level tabernacle. All furnishings are made of varnished wild cherry tree that show the natural beauty of wood grain similar to the most precious ancient pieces of furniture. The pulpit is a work of art. A llightly snaky staircase leads to the pulpit topped by shell-shaped canopy. The chancel stalls are remarkable and, obviously, were executed by an accomplished artist.
According to the liturgical symbolism established in the 13th century, the color green is a reminder of hope. Different shades of green were chosen to bring out the framework and the skeleton of the building. This green color is in harmmony with the golden ornementation, the ochre color of walls and of the communion rail, the warm anber shade of woodworks and the colours in the stained glass windows. The use of colours allows to grasp every detail of the vault, of capitals, of sculptures and bas-reliefs. All around the church, on the walls under the row of upper windows, 18 medallons depict history by using symbols or objects of worship. The gallery railings are decorated with 256 alcoves containing sculpted symbols. The church also includes some paintings among which some were executed by Salvador Gutierrez in 1832 and by Antoine Masselotte in 1925.
The church interior was restored in 1992 at the cost of $300,000.
The organ
While the community was using the first chapel, a small harmonium was used and it was relocated in the new 1897 church.
On January 26, 1902, Rev E. Dionne inaugurates the new Casavant organ (opus 150) bought at the cost of $2,375. It is a 22-stop instrument over two manuals and pedal. It was destroyed in the 1906 fire.
A new instrument is inaugurated on December 22, 1908 with a concert given by local artists, among them singer M.A. Godbout, organists M.A. Rousseau, Imelda Lessard and V. Paradis, of Quebec City. Built by Casavant Frères (opus 342), at the cost of $3,538 it is a 21-stop instrument over two manuals and pedal. As originally installed, the console was attached to the organcase. Even if the organ is equipped with a manually operated wind system, an electric one is installed in the church's crypt.
In 1955, while fire sprinklers are being installed through the building, a water leak badly damages the organ. The instrument is restored by Casavant who submitted a proposal for modifications. Fifty years after its construction, the instrument is finally modernized in 1957. A new detached console is installed and a 16' Bombarde stop is added to the Pédale division. Due to lack of space, the addition of this new stop meant the removal of the manually operated wind system.
In 1998, the instrument is restored by Guilbault-Thérien who executes a few tonal modifications.
Grand-Orgue |
||||
---|---|---|---|---|
1957 |
1998 |
|||
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Montre | 8' | |
Flûte double | 8' | Flûte double | 8' | |
Dulciane | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Flûte bouchée | 4' | |
Prestant | 4' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Doublette | 2' | |
Mixture | III | Mixture | III | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' |
Récit |
||||
---|---|---|---|---|
1957 |
1998 |
|||
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Principal | 8' | Principal | 8' | |
Gambe | 8' | Gambe | 8' | |
Voix céleste | 8' | Voix céleste | 8' | |
Mélodie | 8' | Principal | 4' | |
Octavin | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
Trompette-gambe | 8' | Octavin | 2' | |
Voix humaine | 8' | Tierce | 1 3/5' | |
Hautbois-basson | 8' | Hautbois-basson | 8' | |
Tremolo | Tremolo |
Pédale |
||||
---|---|---|---|---|
1957 |
1998 |
|||
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
Flûte | 16' | Flûte | 16' | |
Flûte | 8' | Flûte | 8' | |
Bombarde | 16' | Bombarde | 16' |