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Providence, 1968
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La réserve indienne de Wendake est située à 12 kilomètres (7 milles) au nord-ouest de la ville de Québec, sur la rive Est de la rivière Saint-Charles. Avant que les Français ne les rencontrent à la baie Géorgienne, située au sud-est du lac Huron, au début du XVIIe siècle, les Hurons étaient appelés Wendat ou Ouendat, mot qui signifie les habitants de l'île ou de la péninsule. S'ils furent nommés par la suite, Hurons, c'est que leur coiffure hérissée adoptait la forme d'une hure ou tête de sanglier.
Les Wendats n'ont, par ailleurs, pas toujours habité leur village actuel. À la suite des nombreuses guerres que leur ont déclarées les Iroquois, ils ont en effet abandonné leur Huronie natale. En 1650, 300 familles viennent pour une première fois à Québec. Au printemps de 1651, ils s'installent à l'Anse-du-Fort, sur l'île d'Orléans, où ils demeurent jusqu'en 1656 alors qu'ils sont de nouveau attaqués par les Iroquois. Certains vont s'établir à Sillery, d'autres à la Haute-Ville de Québec où ils vivent dans une enceinte protégée. En 1668 et 1669, on les retrouve à Beauport sur la terre des Jésuites appelée Notre-Dame-des-Neiges puis à Notre-Dame-de-Foy, de 1669 à 1673 pour aboutir à Lorette devenue plus tard L'Ancienne-Lorette, près de l'église actuelle. Ce n'est qu'en 1697 que les Hurons devaient finalement laisser cet endroit pour s'établir définitivement sur l'emplacement actuel.
La réserve prend officiellement le nom de Wendake en 1986.
Historique
Située à proximité des chutes Kabir-Kouba et de la rivière Saint-Charles, l’église Notre-Dame-de- Lorette est un site patrimonial exceptionnel tant par sa richesse que par son unicité. Elle est un témoignage vivant de l’histoire de la nation huronne.
En 1697, les Hurons sont déplacés sur le bord de la rivière Saint-Charles. Ils apportèrent avec eux tout ce que renfermait la chapelle primitive de la Vierge de Lorette : l’image de Notre-Dame-de-Lorette, le fac-similé de la Santa Casa de même que tout ce qui servait au culte. En 1700, une première chapelle en bois est érigée. En raison de l’augmentation de la population huronne, l’érection d’un nouvel édifice en pierres est commencée vers 1730 sous la direction d'un missionnaire jésuite, le père Pierre-Daniel Richer. L’église possède un plan simple : un rectangle de maçonnerie divisé par une cloison en pierre qui sépare le chœur de la sacristie. Le revêtement des murs intérieurs ainsi que de la voûte, en arc surbaissé, est en plâtre. L’élévation de la façade en crépi est fidèle au caractère ancien du bâtiment. Le 10 juin 1862, la chapelle est lourdement endommagée par un feu qui s'est déclaré dans la fabrique de papier voisine et qui s'est propagé au clocher et au toit. Fort heureusement, les autels, les vases sacrés, candélabres, chasublerie, peintures et statues ont pu être sauvés. Elle est rebâtie trois ans plus tard sur le modèle de l’ancienne.
Au-dessus du maître-autel, une sculpture de Noël Levasseur rappelle la légende de la Santa Casa, maison où naquit la Vierge Marie et qui fut transportée par les anges de Nazareth à Loreto (Italie). Bien que la sculpture de Levasseur n’ait aucune ressemblance avec la Santa Casa d’Italie, cette petite maison de style canadien supportée par des anges perpétue, en sol canadien, la légende de la maison sainte de Lorette et identifie la dédicace de la chapelle huronne à Notre-Dame-de-Lorette. Le maître-autel est aussi une œuvre de Noël Levasseur. La sculpture des panneaux évidés, placés entre les colonnettes, est attribuée à Jean Vézina. La balustrade en cuivre repoussé daterait de la fin du XVIIe siècle, elle aurait fait partie de la première église des Jésuites à Québec.
L’église recèle un trésor d’une richesse historique insoupçonnée. Il est composé de pièces de mobilier, d’orfèvrerie, de sculptures, d’ornements et de vêtements liturgiques utilisées tout au long de l’histoire religieuse des Hurons dont une lampe du sanctuaire en argent qui serait l’œuvre de François Ranvoyzé (1739-1819). La voûte renferme de riches spécimens de l’orfèvrerie française en Nouvelle-France. Ces pièces furent rassemblées à cet endroit lorsque le père Jean-Joseph Casot, le dernier Jésuite français en terre canadienne, fit cession des biens des Jésuites en 1780. Il y a également des ornements liturgiques représentant la première période de la broderie chez les Ursulines de Québec, au temps de Marie de l’Incarnation et des fondateurs de Québec. Ces vêtements sont les seuls témoins de cette période du début de la Nouvelle-France. Ces œuvres sont exposées en permanence dans le chœur et dans une pièce attenante à l’église, aménagée en petit musée. Plusieurs pièces sont classées « biens culturels ».
Au début du XXe siècle, une chapelle latérale, aussi appelée "jubé des sœurs", ainsi qu’une sacristie sont ajoutées.
Depuis 1957, la chapelle est classée "monument historique" et a été reconnue "monument architectural et historique d’importance nationale" par le ministère du Patrimoine canadien. L’église Notre-Dame-de-Lorette est le berceau de la dévotion à la Vierge de Lorette en terre canadienne.
L'orgue
Cet orgue connaît présentement une troisième vie. D'abord construit comme orgue de pratique pour Claude Lavoie, il a été vendu, le 6 novembre 1978, à l'église Sainte-Marie-Médiatrice, de Québec (secteur Loretteville). Lorsque cette église ferme, le 8 juin 2010, l'orgue est démonté et réinstallé en la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, de Wendake, par les Ateliers Guilbault Bellavance Carignan, de Sainte-Hyacinthe.
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The Wendake Indian reserve is located 7 miles (12 kilometres) northwest of Quebec City, on the east bank of the St Charles River. Before the French met them in the Georgian Bay, located southeast of Huron Lake, at the beginning of the 17th century, Hurons were called Wendat or Ouendat, a word meaning island or peninsula residents. If they were later called Hurons, it is due to their bristly hairstyle which took the shape of a boar's head.
Moreover, the Wendats did not always lived in their actual village. After numerous wars declared by the Iroquois, they finally left their native Huron land. In 1650, 300 families arrives for the first time in City. In the spring of 1651, they settled in Anse-du-Fort, on Orleans Island, where they stayed until 1656 when they were, once again, attacked by the Iroquois. Some of them settle in Sillery, others in the upper town section of Quebec City where they live within a protecting surrounding wall. In 1668 and 1669, they are found in the Beauport area on Jesuits land called Notre-Dame-des-Neiges then in Notre-Dame-de-Foy, from 1669 till 1673 on their way to Lorette later known as Ancienne-Lorette, near the actual church. It is only in 1697 that Hurons finally had to leave this location in order to settle definitely on the actual site.
The name Wendake is officially adopted in 1986.
History
Located near the Kabir-Kouba waterfalls and St Charles River, the Notre-Dame-de-Lorette church is a exceptional patrimonial site both by its wealth and by its uniqueness. It is a living testimony to Huron history.
In 1697, Hurons are displaced near the St Charles River. They brought with them all what was included in their Virgin of Lorette primitive chapel: the picture of Notre-Dame-de-Lorette, the Santa Casa facsimile as well as everything used for worship. In 1700, a first wooden chapel is built. Due to the increase in the Huron population, the construction of a new stone building began in 1730 under the supervision ofy a Jesuit missionary, Father Pierre-Daniel Richer. The church plan is simple: a stonework rectangle with a stone wall between the chancel and the sacristy. The internal walls and the depressed arch vault are made of plaster. The roughcast facade's elevation adheres to the ancient character of the building. On June 10th, 1862, the chapel is heavily damaged by a fire which started in a neighbouring paper shop and which spreaded to the steeple and to the roof. Fortunately, altars, sacred vessels, candelabrums, vestments, paintings and statues could be saved. It is rebuilt three years later using the original plans.
Above the main altar, a sculpture by Noël Levasseur depicts the Santa Casa legend where the Virgin Mary's birth house was moved by the angels from Nazareth to Loreto (Italy). Although Levasseur's sculpture has no likeness with the Italian Santa Casa, the small Canadian style house is held up by angels perpetuates, on Canadian soil, the Lorette house legend and identifies the dedication of the Huron chapel to Notre-Dame-de-Lorette. The main altar is also the work of Noël Levasseur. Sculptures in the hollowed out panels, located between small columns, are attributed to Jean Vézina. The repoussé brass communion rail would date from the end of the 17th century and could have been part of the first Jesuit church in Quebec City.
The church holds an unsuspected historical rich treasure: a silver sanctuary lamp executed by François Ranvoyzé (1739-1819), furnishings, silver work, sculptures, ornaments and vestments used throughout the Huron religious history. The safe vault holds rich examples of French silver work in New France. These pieces were collected in this place when, in 1780, Father Jean-Joseph Casot, the last French Jesuit on Canadian soil, transferred the Jesuit assets. There are also vestments from the first embroidering period executed by the Quebec Ursulines, in the days of Marie de Incarnation and Quebec City founders. These vestments are the only examples from this period. These works are on permanent display in the chancel and in a room next to the church converted into a small museum. Several pieces are classified as "cultural assets".
Early in the 20th century, a lateral chapel, nicknamed "sisters' gallery", and a sacristy are added.
Since 1957, the chapel is listed as an "historical monument" and was "classified architectural and historical monument of national importance" by the Canadian Heritage Department. The Notre-Dame-de-Lorette church is the cradle of the devotion to the Lorette Virgin on Canadian soil.
The organ
This organ now has a third life. First built as a practice instrument for Claude Lavoie, it was sold, on November 6th, 1978, to St Marie-Médiatrice church, in Québec City (Lorettevile district). When this church closes, on June 8th, 2010, the organ is dismantled and reinstalled in the Notre-Dame-de-Lorette, in Wendake by Ateliers Guilbault Bellavance Carignan, of St Hyacinthe.
Grand-Orgue |
Positif |
|||
|---|---|---|---|---|
| Principal étroit | 8' | Bourdon | 8' | |
| Flûte à cheminée | 8' | Salicional | 8' | |
| Prestant | 4' | Octave | 4' | |
| Nazard | 2 2/3' | Nazard | 2 2/3' | |
| Octavin | 2' | Flûte | 2' | |
| Larigot | 1 1/3' | Tierce | 1 3/5' | |
| Sifflet | 1/2' | Larigot | 1 1/3' | |
| Mixture 1' | III | Sifflet | 1' | |
| Régal | 16' | Régal | 8' | |
| Régal | 8' | Tremolo | ||
Pédale |
|
|---|---|
| Quintaton | 16' | Principal | 8' |
| Bourdon | 8' |
| Quintaton | 8' |
| Quinte | 5 1/3' |
| Basse de choral | 4' |
| Bourdon | 4' |
| Quintaton | 4' |
| Quintaton | 2' |
| Mixture 1 1/3' | II |
| Régal | 16' |
| Régal | 8' |
| Régal | 4' |
| Bourdon | 73 tuyaux / pipes | |
| Flûte à cheminée | 73 tuyaux / pipes | |
| Principal | 73 tuyaux / pipes | |
| Régal | 73 tuyaux / pipes | |
| Quintaton | 68 tuyaux / pipes | |
| Prestant | 61 tuyaux / pipes |