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Orgue de tribune / Gallery Organ Metzler, Opus 647, 2011
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Orgue de choeur / Chancel Organ Metzler, Opus 585, 1994
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Biel/Bienne est une ville sise dans le district administratif du même nom dans le canton de Berne en Suisse.
La ville, qui est entièrement bilingue, est à la frontière linguistique entre la portion allemande et la portion française de la Suisse. Biel est le nom allemand alors que Bienne est sa contrepartie française. Lorsque nommée, les deux appellations s'utilisent simultanément, et ce, depuis le 1er janvier 2005.
Historique
Des recherches archéologiques ont permis de découvrir, en 1846, des pièces de monnaie qui ont eu cours entre le premier siècle avant Jésus-Christ et le quatrième siècle après Jésus-Christ d'où la preuve de l'existence d'une agglomération sur le territoire de Bienne à l'époque romaine.
Au Ve siècle, le territoire est envahi par les Bourguignons et, à la période médiévale, il devient le Haut-Bourguignon. Au cours des VIe et VIIe siècles, les Alamanni, de langue allemande, s'amènent dans la région et s'installent autour du lac Biel créant ainsi la frontière linguistique qui existe aujourd'hui. Vers le VIIIe siècle, la population de langue allemande devient majoritaire dans la partie orientale du lac. En 999, au cours de la création du Saint Empire romain, le roi Rodolphe II de Bourgogne accorde à l'évêque de Bâle des terres autour du lac Biel. Par l'intermédiaire de cet évêque, les comtes de Neuchâtel et, plus tard, les comtes de Neuchâtel-Nidau commencent à exercer leur autorité dans les contreforts des montagnes du Jura. En 1140, les comtes construisent le château Nidau dans le village voisin afin de sécuriser les terres qu'ils possèdent dans la partie orientale du lac. La ville de Bienne a probablement été construite par l'évêque de Bâle, Henri II de Thoune, entre 1220 et 1230. En 1234, la mention du bourg de Biello apparaît dans un acte officiel.
Officiellement, Bienne demeure sous la juridiction de l'évêque de Bâle entre le XI et le XVIIIe siècle. Toutefois, l'histoire des débuts de la ville est remplie de conflits entre le Conseil de ville et le représentant de l'évêque. En 1252, le Conseil de ville parvient presque à devenir une ville impériale. En 1275, le roi d'Allemagne, Rodolphe de Habsbourg, lui décerne le statut de ville. Peu de temps après, Bienne conclut des alliances avec les nobles et les villes avoisinantes. Ainsi, en 1279, elle s'allie à Berne, en 1311 à Fribourg, en 1334 à Solothurnm en 1342 à Murten et en 1395 à La Neuveville.
La situation juridique de la ville se renforce en 1296 lorsque l'évêque Peter Reich von Reichenstein signe un accord avec la ville. Cet accord original est renforcé en 1478 lorsque Bienne devient une associée dans l'ancienne Confédération suisse et y demeure jusqu'en 1798. Des obligations contradictoires envers l'évêque de Bâle, Jean de Vienne, et la ville impériale de Berne mènent à une guerre en 1367. Au cours de celle-ci, Bienne est brûlée et le château de l'évêque est détruit. Après l'extinction des comtes de Neuchâtel-Nidau en 1375, les pouvoirs de l'évêque sur le territoire autour du lac décroissent. En 1388, Berne prend le contrôle du château et de la ville de Nidau. Toutefois, l'évêque continue d'exercer un minimum de pouvoir et d'influence sur la ville de Bienne. Les deux pouvoirs se combattent pendant 400 ans pour obtenir le contrôle de Bienne et empêchent la ville de devenir totalement indépendante de l'un ou de l'autre. Quoique sous le contrôle de l'évêque catholique de Bâle, la ville se convertit à la foi protestante en 1528.
La Révolution française change la situation politique de Bienne. En 1793, l'armée révolutionnaire française s'empare du diocèse de Bâle et mène ses troupes dans les terres près de Bienne. Le 6 février 1798, celles-ci entrent dans la ville alors que la population les accueille avec joie. Bienne et les communautés environnantes sont intégrées au « Canton de Bienne » qui fait partie du département du Haut-Rhin. Elle fait partie de la Première République française en 1805. Après la chute de l'Empire française, le Congrès de Vienne, en 1815, accorde la presque totalité du territoire du diocèse au canton de Berne. Bienne résiste à l'intégration jusqu'à ce que Berne accepte de reconnaître certains de ses privilèges et droits historiques. Finalement, en 1832, le district de Bienne est créé et la ville de Bienne en devient le chef-lieu.
Lors de la sécession du canton du Jura en 1979, Bienne est sollicitée pour en devenir le chef-lieu, mais elle décide de rester dans le canton de Berne. Jusqu'en 2004, le nom officiel de la ville, même si la version bilingue Biel-Bienne est couramment utilisée, devient, en 2005, Biel/Bienne avec une barre oblique. En 2010, la ville voisine de Nidau supplante Bienne comme chef-lieu de l'arrondissement administratif de Biel/Bienne.
L'église
L'église actuelle est construite sur le site de deux églises antérieures : un édifice roman et un édifice de style gothique primitif. Très peu d'informations sont disponibles sur ces anciennes églises quoique la vieille sacristie fait maintenant partie d'une crypte située sous le choeur. Ces églises et l'église actuelle étaient dédiées à saint Benoît de Nursie. La présence d'une église est mentionnée pour la première fois en 1228 dans l'annuaire de Lausanne. Jusqu'en 1798, la ville de Bienne était, pour ses fonctions laïques, sous la juridiction de l'évêque de Bâle alors qu'au niveau ecclésiastique elle faisait partie du diocèse de Lausanne et ce, jusqu'à la Réforme en 1528.
En 1367, la presque totalité de la ville, incluant l'église, est détruite par le feu. La construction de l'église actuelle débute en 1451 sous la direction du maître d'oeuvre Wenzlin, de Bohémie, lequel y demeure jusqu'à son décès en 1465. Les premiers travaux de construction sont achevés environ cinq ans plus tard, en 1470. Une fois réparé et sécurisé, le clocher de l'ancienne église gothique est intégré au nouvel édifice. En 1480, celui-ci est rehaussé afin que le niveau des cloches soit au-dessus de la nouvelle toiture. Toutefois, alors qu'il est en construction, un mur s'écroule emportant le toit du clocher et les cloches tout en causant la mort d'un ouvrier. Le maître d'oeuvre Henmann Ulfinger passera 10 ans à reconstruire le clocher, l'achevant en 1490.
En 1549, Hans Dyck remplace le toit du vieux clocher par une flèche élancée et quatre petites tours, une conception qui existe toujours aujourd'hui. Les cinq cloches ont été ajoutées aux XIXe et XXe siècles; trois en 1882, une en 1947 et la dernière en 1955. L'église est partiellement reconstruite dans le style baroque entre 1781 et 1783. Les éléments baroques sont remplacés par des éléments de style renouveau gothique entre 1864 et 1884 sous la direction de Hans Rycher. À leur tour, ces éléments sont enlevés et les éléments du style gothique original ainsi que la décoration sont réparés entre 1809 et 1911 par Emanuel Jirka Propper.
D'abord utilisée comme église catholique romaine, elle devient de foi protestante en 1527. En 1904, elle passe au culte réformé de langue allemande alors que le Temple de Pasquart est construit pour le culte en langue française.
L'édifice
L'église possède une forme irrégulière, presque rectangulaire et en biseau au coin nord-ouest. C'est une église à trois nefs de plan assez spécial puisque cette église épouse la courbure des rues qui l'entourent, fait face à une place publique et se situe près les anciennes fortifications de la ville. Elle ne possède pas de transepts. Le choeur, de forme polygonale, et la nef partagent un même toit et des chapelles s'élèvent entre les contreforts du côté sud. Le clocher massif s'élève au coin nord-est. Le portail ouest, partiellement coupé par le coin biseauté nord-ouest, comprend, dans un arrangement asymétrique, une arche pointue et des fenêtres. La nef et le choeur mesurent 36 mètres (118 pieds) de long, 7,5 mètres (25 pieds) de large et 14 mètres (46 pieds) de haut.
L'intérieur
L'église possède une nef centrale et deux bas-côtés inégaux ainsi que quatre chapelles latérales. La nef est formée de quatre baies et supportée par de gros piliers octogonaux sans chapitaux. Le toit dans la partie orientale de l'église (la plus ancienne) est supporté par une voûte à nervures alors que la partie occidentale possède une voûte à liernes. Le mur arrière du choeur est percé de trois hautes fenêtres à arc pointu. Celles-ci contiennent des verrières datant du XVe siècle qui illustrent des scènes de la vie de saint Benoît. Une fresque gigantesque décore les murs de toute l'église, elle a été effectuée en 1569 par un artiste au monogramme TG.
Les orgues
L'orgue de tribune
Un orgue baroque est construit et installé au-dessus du portail occidental par Jacques Besançon, de Sainte-Ursanne. Il a été inauguré le 30 septembre 1783. Le 25 juillet 1855, lors d'un tremblement de terre, des pierres se détachent de la voûte et endommagent le Positif. Ce n'est qu'en 1876 que les facteurs Erber et Müler remettent l'instrument en état tout en renouvelant la décoration sculptée de style gothique. Reconstruit avec une traction pneumatique en 1902, agrandi à 43 jeux en 1943 puis à 53 jeux répartis sur trois claviers et pédalier en 1953, cet orgue est remplacé par un nouvel instrument en 2011 par la maison Metzler. On ne sait ce que sont devenus les restes du buffet de Besançon. Le nouvel instrument est placé dans un buffet entièrement neuf, de structure asymétrique afin de dégager la rosace occidentale, qui est décentrée vers la gauche.
Les trois premiers claviers de l'orgue actuel sont tout à fait conformes à ce que l'on peut attendre d'un grand instrument du début du XXIe siècle, le quatrième clavier est beaucoup plus novateur, voire expérimental, à l'initiative de l'organiste et compositeur Daniel Glaus, titulaire de la cathédrale de Berne. Cette innovation peut être expliquée comme suit :
« L'orgue est le seul instrument où l'interprète ne peut pas influencer le son. Dès que la touche est enfoncée, une certaine quantité d'air sous pression est envoyée au tuyau, de manière à ce qu'un son invariable puisse être tenu à volonté. Le système utilisé ici permet à l'interprète d'agir sur la quantité et sur la pression du vent dans le tuyau. Ainsi, il peut faire entendre les sons inférieurs ou supérieurs d'une note, ainsi que tout son spectre sonore, depuis le plus doux chuchotement jusqu'à des sons multiphoniques. La traction à double balancier et les tuyaux sont posés sur un sommier à registres conventionnel. L'organiste peut modifier, au moyen de quatre dispositifs : l'enfoncement de la touche, grâce au tirant de jeu; le rapport d'ouverture de la soupape à l'aide d'une pédale; la soufflerie pour obtenir une pression d'air variable à l'aide d'une deuxième pédale; et enfin, agir, de façon directe, sur le soufflet à l'aide d'un petit levier. »
L'orgue de la nef
En 1495, l'église est dotée d'un orgue construit par le facteur Lienhart Louberer, de Berne, et placé en nid d'hirondelle contre le mur nord de la nef. Agrandi ou reconstruit en 1517 par Hand Tügi, de Bâle, il est détruit en 1528, à la suite de l'introduction de la Réforme.
Au cours des années 1990, la décision est prise de reconstruire un instrument librement inspiré de l'esthétique de Tügi, selon un projet de l'organiste Daniel Glaus. Construit en 1994 par la maison Metzler, cet instrument comporte des claviers de 41 notes et un de 37 notes. Il utilise un tempérament mésotonique élargi par deux doubles-feintes (ré#-mib et sol#-lab) à sélectionner par des tirants.
Alors que l'instrument adopte clairement un caractère historique, les volets peints, en 1995, par l'artiste Egbert Moehsnang, de Schüpfen/Bern, témoignent d'un langage pictural contemporain et abstrait. En position fermée, les volets affichent une combinaison de teintes rouges et noires, limitées par un cadre noir. En position ouverte, un cercle d'or traverse les quatre panneaux et est centré sur la bouche du tuyau médian du Grand-Orgue, ce qui assure l'unité de l'ouvrage.
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Biel/Bienne is a town in the administrative district of the same name in the Bern canton in Switzerland.
The city lies on the language boundary between the French-speaking and German-speaking parts of Switzerland, and is throughout bilingual. Biel is the German name for the town while Bienne is its French counterpart. The town is often referred to in both languages simultaneously. The "Biel/Bienne" name is official since January 1st, 2005.
History
Archeological research carried out in 1846 unearthed coinage prevailing between the first century BC and the fourth century AD as being the proof of the existence of a settlement on the Biel territory during the Roman era.
In the 5th century, the area was invaded by the Burgundians, and, by the medieval period, it became part of Upper Burgundy. In the 6th or 7th century, the German-speaking Alamanni moved into the area around Lake Biel, creating the language boundary that still exists today. By the 8th century, the German-speaking population became the majority on the east end of the lake. In 999, Rudolph III of Burgundy granted lands around Lake Biel to the Bishop of Basel, during the formative period of the Holy Roman Empire. Through the Bishop, the Counts of Neuchâtel and later the Counts of Neuchâtel-Nidau began to exercise their power in the foothills of the Jura Mountains. In 1140, the counts built Nidau Castle in the neighboring village of Nidau to help secure their properties on the eastern end of the lake. The town of Biel was probably built by the Bishop of Basel, Heinrich II von Thun, between 1220 and 1230. In 1234, the mention a Biello village appears in an official document.
Officially, Biel remained under the jurisdiction of the Bishop of Basel throughout the 11th to the 18th centuries. However, the early history of the town is filled with conflict between the town council and the Bishop's representative. In 1252, the town council partly succeeded in becoming a free imperial city. In 1275, the King of Germany, Rudolph of Habsburg, granted Biel a town charter. Shortly after, Biel began making alliances with neighboring nobles and cities. In 1279, it allied with Bern, in 1311 with Fribourg, in 1334 with Solothurn, in 1342 with Murten and in 1395 with La Neuveville.
The town's legal position was strengthened in 1296 when Bishop Peter Reich von Reichenstein signed an agreement with the town. This original agreement was strengthened in 1478 when Biel became an associate in the Old Swiss Confederacy and remained as such until 1798. Contradictory obligations to the Bishop of Basel, Jean de Vienne, and to the Imperial City of Bern led to a war in 1367. During the war, Biel was burned down and the Bishop's castle was destroyed. After the extinction of the Counts of Neuchâtel-Nidau in 1375, the Bishop's power around the lake began to wane. In 1388, Bern gained control over the castle and the town of Nidau. However, the Bishop retained nominal power and influence in Biel. The two competing powers struggled for power over Biel for over 400 years and prevented the town from becoming completely independent from either powerful neighbor. Even though Biel remained nominally under the control of the Catholic bishop of Basel, in 1528, it converted to the new Protestant faith.
The French Revolution changed the political situation in Biel. In 1793, the French Revolutionary Army captured the Bishopric of Basel and brought the French soldiers into the lands near Biel. On February 6th, 1798, French troops marched through the open city gate while the population celebrated their arrival. Biel and its neighboring communities were incorporated as the "Canton de Bienne" into the French Haut-Rhin department. It was part of the First French Republic in 1805. After the collapse of the French Empire, the Congress of Vienna, in 1815, granted most of the territory of the Bishopric to the Bern canton. Biel was able to resist unification until Bern agreed to retain some of Biel's historic privileges and rights. On November 14th, 1815, Biel finally joined the Bern canton as part of the Oberamt of Nidau. Finally, in 1832, the Biel Amtsbezirk was created and Biel became the district capital.
When the Jura canton was established in 1979, Biel was invited to become its capital, but it remained with the Bern canton. The town's official name, which was Biel until 2004 even though the bilingual Biel-Bienne name was commonly used, was modified in 2005, to become Biel/Bienne, with the forward slash. In 2010, the neighboring city of Nidau overtook Biel as capital of the Biel/Bienne administrative district.
The Church
The current church was built on the site of two earlier churches, a Romanesque building and an early Gothic building. Very little is known about these previous churches, though the old sacristy now forms a crypt below the chancel. These churches and the current one were all dedicated to St. Benedict of Nursia. Its presence was first mentioned in 1228 in the Lausanne cartulary (directory). Up until 1798, the city of Biel fell secularly under the jurisdiction of the Bishop of Basel, while being ecclesiastically part of the Diocese of Lausanne until the Reformation in 1528.
In 1367, much of the town, including the church, was destroyed in a fire. Construction on the current church began in 1451 under the leadership of the master builder Wenzlin, of Bohemia, who remained on the site until his death in 1465. Primary construction was completed about five years later in 1470. Once repaired and strengthened, the tower of the previous Gothic church was incorporated into the new building. In 1480, additional height was added to bring the bells above the new roof. However, while finishing construction, a wall collapsed bringing down the top of the tower, the bells and an unlucky worker into the street below. Master builder Henmann Ulfinger spent about 10 years rebuilding the tower, completing it in 1490.
In 1549, Hans Dyck replaced the old bell tower roof with a steeply pointed spire and four small spires, a design which remains today. The five current bells were added in the 19th and 20th centuries: three in 1882, one in 1947 and one in 1955. The church was partly rebuilt in the Baroque style in 1781-1783. The Baroque elements were replaced with Gothic Revival elements in 1864-1884 under the direction of Hans Rycher. The Gothic Revival elements were removed and the original Gothic design and decoration were repaired in 1908-1911 by Emanuel Jirka Propper.
First used as a Roman Catholic church, it was assigned to the Protestant faith in 1527. In 1904, it was assigned to the German-speaking Reformed faith congregation while the Temple of Pasquart was built for the French-speaking congregation.
The Building
The church building is an uneven, mostly rectangular, sharply beveled on the north-west corner basilica. It is a three-nave church with a rather special floor plan because the building adopts the curve of the streets, faces a public place and is next to the old city fortified walls. There are no transepts. The polygonal chancel and the nave share a single roof and there are lateral chapels installed between the buttresses on the south side. The massive tower makes up the north-east corner. The western portal is partly interrupted by the beveled north-west corner and has an asymmetric arraignment of a pointed arch portal and windows. The nave and the chancel together are 118 feet (36 meters) long, 25 feet (7.5 meters) wide and 46 feet (14 meters) high.
The Interior
The church has a central nave with two uneven side aisles and four side chapels. The nave is divided into four bays, supported by large octagonal capital-less pillars. The roof in the eastern (and oldest) part of the church is supported by rib vaults while the western part has lierne vaults. The wall behind the chancel is pierced with three high-pointed arch windows which are filled with 15th-century stained glass illustrating scenes from the life of St. Benedict. Church walls are decorated by a gigantic fresco executed in 1569 by an artist whose monogram is simply TG.
The Organs
The Gallery Organ
A Baroque organ was built and installed above the western portal by Jacques Besançon, of St. Ursanne. It was inaugurated on September 30th, 1783. On July 25th, 1855, during an earthquake, stones from the vault fell and damaged the Positif. The instrument was repaired only in 1876 by organbuilders Erber and Müler who also revised the Gothic style sculpted decoration. Rebuilt with a pneumatic action in 1902, and enlarged to 43 stops in 1943 and to 53 stops over three manuals and pedal in 1953, this organ was replaced, in 2011, with a new instrument built by the Metzler firm. The fate of the Besançon's organcase is unknown. The new instrument is included in an entirely new asymmetric structured organcase to clear the western rose window which is off centered towards the left.
The first three manuals of the actual organ comply with what we can expect from a large 21st-century instrument. The fourth manual is much more innovative, even experimental, based on Bern cathedral organist and composer Daniel Glaus's initiative and works. This innovation can be explained as follows:
« The organ is the only instrument where the performer cannot influence the sound. As soon as the key is depressed, a certain quantity of air under pressure is sent into the pipe, so that an invariable sound can be sustained at will. The implemented system allows the performer to act on both the quantity and the pressure of the wind in the pipe. So, upper and lower sound of a note can be heard, as well as its full spectrum, from the softest whisper up to multiphonic sounds. Double backfall action and pipes are installed on a conventional slider chest. Using four devices, the organist can modify: the key touch depth using the stop drawknob; the valve opening rate using a pedal; the wind rate to get a variable wind pressure using a second pedal; and finally directly act on the bellows using a small lever. »
The Nave Organ
In 1495, the church had an organ built by organbuilder Lienhart Louberer, of Bern, and installed in a swallow's nest on the north wall of the nave. Enlarged or rebuilt in 1517 by Hand Tügi, of Basel, it was destroyed in 1528, following the introduction of the Reform.
In the 1990s, it was decided to freely rebuild an instrument based on Tügi's aesthetics, in a project led by organist Daniel Glaus. Built in 1994 by the Metzler firm, it includes 41-note manuals and a 37-note one. It uses a meantone temperament enlarged with two additional split keys (D#-Eb and G#-Ab) to be chosen by drawknowbs.
While the instrument is clearly historical, the painted shutters, in 1995, by artist Egbert Moehsnang, of Schüpfen/Bern, show a contemporary and abstract pictorial language. In the closed position, the shutters show a combination of red and black shades included in a black frame. In the open position, a gold circle, centered on the mouth of the Grand-Orgue median pipe, crosses the four panels unifying the ensemble.
I. Hauptwerk |
II. Positiv |
|||
---|---|---|---|---|
Praestant | 16' | Quintade | 8' | |
Octave | 8' | Rohrflöte | 8' | |
Viola | 8' | Principal | 4' | |
1Flûte harmonique | 8' | Gemshorn | 4' | |
Hohlflöte | 8' | Kleingedackt | 4' | |
Octave | 4' | Sesquialter | II | |
Spitzflöte | 4' | Octave | 2' | |
Quinte | 2 2/3' | Larigot | 1 1/3' | |
Superoctave | 2' | Scharf 1' | IV | |
2Cornet | V | Dulcian | 8' | |
Mixtur 1 1/3' | IV | Tremulant | ||
Fagott | 16' | |||
Trompete | 8' |
III. Schwellwerk |
IV. Winddynamische Orgel |
|||
---|---|---|---|---|
Gedackt | 16' | Flauto | 8' | |
Principal | 8' | Octave | 4' | |
Gambe | 8' | Quintade | 2 2/3' | |
3Voix céleste | 8' | Terzade | 1 3/5' | |
Holzflöte | 8' | Windharfe | 4' | |
Principal | 4' | |||
Traversflöte | 4' | |||
Nasard | 2 2/3' | |||
Waldflöte | 2' | |||
Terz | 1 3/5' | |||
Sifflet | 1' | |||
Trompette harmonique | 8' | |||
Oboe | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremulant |
Pedal |
|
---|---|
Subbass (ext) | 32' |
Holzprincipal | 16' |
Subbass | 16' |
Octavbass | 8' |
Viola (HW) | 8' |
Choralbass | 4' |
Rauschpfeife 2' | IV |
Posaune | 16' |
Trompete | 8' |
1 | à partir du premier fa # / From first F # | |
2 | à partir du troisième DO / From third C | |
3 | à partir du deuxième DO / From tenor C | |
4 | basse commune (C-H) avec Holzflöte / common bass (C-H) with Holzflöte |
II. Manual |
I. Positiv |
|||
---|---|---|---|---|
Praestant | 8' | Gedackt | 8' | |
Coppel | 8' | Principal | 4' | |
Octave | 4' | |||
Waldflöte | 2' | |||
Sesquialter | II | |||
Mixture | IV | |||
Regal | 8' |
Pédale |
|
---|---|
En tirasse MAN Pull-down MAN |
1 | à partir du deuxième DO / From tenor C |