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Historique
À l’emplacement de la cathédrale actuelle se trouvait, du IXe au XIIe siècle, une chapelle romane vouée à Notre-Dame ayant obtenu le statut d’église en 1124 à l'occasion de la fondation de la paroisse. Elle a été remplacée, au XIIe siècle, par une église plus grande, de style roman. Les vestiges des murs et des fondations nous apprennent que cette dernière mesurait 80 mètres (262 pieds) de long et 42 mètres (137,8 pieds) de large. Les derniers vestiges de cette église ont été démolis en 1481.
La cathédrale actuelle, la plus grande église gothique de tous les Pays-Bas, est construite de 1352 à 1521 selon les plans de Jean Appelmans, aussi connu sous le nom de Jean Amel de Boulogne. Les plans originaux prévoient 5 nefs, qui furent portées au nombre de 7, et une façade avec deux tours identiques. Le chantier de construction est sous la direction de Herman De Waghemakere dont une statue, placée à la base de la tour sud, commémore son implication.
Comme la vie d'Anvers est alors à son apogée, l'empereur Charles Quint dépose la pierre angulaire d'un agrandissement qui ferait trois fois la grandeur de l'édifice actuel et devenir le plus vaste édifice du monde. Les dommages causés par l'eau lors du sévère incendie de la nef en 1533 et qui a détruit la voûte et l'ameublement gothique mettent fin à ce projet mégalomane de construction.
Le choeur et la nef sont d'abord construits entre 1352 et 1411, puis vient la façade occidentale entre 1422 et 1474, et enfin la tour qui sera terminée en 1518. La partie octogonale de la tour, construite entre 1501 et 1507, est conçue par Herman De Waghemakere. La tour abrite un carillon de 47 cloches. La flèche actuelle a été construite par Domien de Waghemakere, Antoon Keldermans II, et Rombout Keldermans entre 1508 et 1518.
Un grave incendie survient durant la nuit du 5 au 6 octobre 1533. Les dégâts causés par l'eau à la voûte et à l'ameublement de la nef mettront fin au rêve de l'empereur Charles Quint, car toutes les énergies et tous les moyens seront investis dans la réparation de l’édifice. À ce moment-là, la tour méridionale ne compte que trois niveaux et l’achèvement de la deuxième tour est reporté pour être finalement abandonné.
En 1559, lors de la création du diocèse d’Anvers, l'église est consacrée avec un statut de cathédrale. Elle reste cathédrale de 1559 à 1801, date à laquelle le diocèse est supprimé par le Concordat conclu entre le Premier Empire napoléonien et le pape Pie VII. Le titre lui est restitué en 1961.
La cathédrale est pillée et dégradée durant les guerres de religion, le 20 août 1566, par les iconoclastes qui brisent toutes les statues et oeuvres d'art. En 1581, quantité de ses trésors et meubles sont détruits, enlevés ou vendus par les calvinistes. Le calme revient lors de la chute d'Anvers en 1585 quand le pouvoir catholique est rétabli; la cathédrale est alors partiellement réaménagée dans le style baroque puis dans un style néo-classique au XVIIIe siècle. En 1794, les révolutionnaires français pillent et endommagent gravement la cathédrale. En 1798, à l’époque du Directoire, la totalité du mobilier est vendue publiquement et on envisage même la démolition de l’édifice.
Après la défaite de Napoléon en 1815, la vie reprend et, en 1816, plusieurs œuvres importantes, dont trois chefs-d’œuvre signés Rubens qui avaient été transférés à Paris lors de la Révolution, y reprennent leur place. Au cours du XIXe siècle, la cathédrale est entièrement restaurée et réaménagée.
Une nouvelle restauration complète se déroule entre 1965 et 1993 sur des bases scientifiques, d'abord de la façade ouest, puis des portails et de la tour avant que les restaurateurs n'entament leur travail à l'intérieur (nef, et choeur, puis chapelles périphériques). Bien que les travaux ne s’arrêtent jamais et que plusieurs projets de restauration soient encore en cours, la cathédrale est actuellement dans un excellent état.
L'édifice
L'édifice est en forme de croix latine. Il peut être considéré comme un des sommets de l'art gothique brabançon, mais représente un type particulier au sein de ce style. Ainsi on ne retrouve pas dans la nef les colonnes cylindriques surmontées de chapiteaux à double rangée de feuilles de chou, mais bien des piliers complexes dont les colonnettes s'élancent d'un seul jet du sol jusqu'aux voûtes d'ogives. De plus les grandes arcades situées entre le vaisseau central et les bas-côtés sont exceptionnellement larges et le triforium a été abandonné. À sa place on retrouve une frise qui surmonte le niveau des grandes arcades. Enfin, la façade occidentale, avec ses trois portails et ses deux tours, est de style français, mais sans rosace.
La cathédrale comporte trois tours. La tour nord, de style gothique flamboyant remarquable de légèreté et d'élégance et qui mesure 123 mètres (405 pieds) de haut, a été financée par la ville. Elle fait partie d'un groupe de 56 beffrois et clochers de Belgique et de France inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. La tour sud, prévue de même hauteur et symétrique par rapport à la tour nord, devait être financée par la paroisse, mais faute d'argent, la poursuite de sa construction fut abandonnée et elle reste inachevée. Elle s'élève à 65,3 mètres (214 pieds). Aucune des deux tours n'a d'ailleurs atteint la hauteur prévue dans les plans. Enfin, la cathédrale possède une tour lanterne à trois étages de fenêtres, surmontée d'un énorme bulbe. Elle s'élève au-dessus de la croisée du transept. Elle est destinée à améliorer l'éclairage du vaste édifice rendu sombre par l'éloignement du vaisseau central et du chœur par rapport aux baies latérales.
L'édifice, l'un des cinq grands monuments religieux d'Anvers avec sa superficie intérieure totale de plus ou moins 8 000 mètres carrés (86 111 pieds carrés) et pouvant accueillir 25 000 personnes, possède une longueur intérieure de 119 mètres (390 pieds) avec une largeur de nef à 53,5 mètres (175,5 pieds) et une largeur au niveau du transept à 76 mètres (249,3 pieds). La hauteur sous voûte de la nef est de 28 mètres (91,9 pieds) alors que celle au niveau de la coupole de la croisée du transept est de 43 mètres (141 pieds). L'édifice comporte 125 piliers et colonnes et possède 128 baies vitrées, dont 55 vitraux.
La cathédrale abrite quelques chefs-d'œuvre majeurs de la peinture flamande, dont 3 tableaux monumentaux peints par Pierre-Paul Rubens spécialement pour la cathédrale :
On y admire encore aussi :
Les autres trésors incluent :
Les orgues
L'orgue de tribune
Plusieurs orgues se sont succédé : les archives en témoignent pour la première fois en 1557, lorsqu'il est question de "remplacer un vieil orgue pour la somme de 400 florins".
Le buffet baroque en bois date de 1657. Il a été réalisé d’après un projet du peintre Erasme Quellin le Jeune, par Pierre Verbrugghen l’Ancien, qui a sculpté les statues, et par Michel Boursoy, qui s’est chargé des ornements. En haut, au centre, dans une niche, sainte Cécile, patronne des musiciens, tenant une partition sur ses genoux et, à sa droite, un petit orgue. En dessous d’elle, quatre grands anges musiciens.
De 1657 et jusqu'en 1828, des restaurations successives sont entreprises sur un instrument qui ne possédait presque plus de jeux d'origine, mais dont la composition était pourtant riche de 55 jeux répartis sur trois claviers manuels et pédalier. En 1828, Pierre-Jean De Volder, de Gand, construit un orgue quasiment neuf qui sera en service jusqu'en 1890. Devant l'insuffisance de l'alimentation, la maison Merklin est sollicitée pour la pose d'une soufflerie beaucoup plus puissante. Ce même facteur pensait construire un nouvel orgue pour la cathédrale, mais aucune suite n'est donné au devis qu'il propose.
La genèse de l'orgue actuel se situe à partir de 1878. Le 20 février, Eugenia-Maria Kempeneers meurt et lègue à la fabrique la somme énorme de 150 000FB destinée à la construction d'un instrument neuf. Son frère ayant l'usufruit de cette somme, ce n'est qu'à sa mort en 1888 qu'une commission est établie en vue de mettre le chantier au concours. Trois firmes sont retenues : Cavaillé-Coll, de Paris, Walcker, de Ledwigsburg, et Schyven, de Bruxelles. Chaque firme est invitée à présenter un projet pour un prix fixé à 150 000FB. Il y est imposé de préserver l'ancienne façade et le réemploi éventuel de l'ancienne tuyauterie est autorisé. Cavaillé-Coll propose un instrument de 76 jeux, Schyven un de 87 jeux et Walcker un de 100 jeux. Entre temps, Anneessens, de Grammont, propose un instrument électropneumatique de 84 jeux et tente d'enlever l'affaire en proposant une réduction de 50 000FB. Finalement Schyven emporte le marché avec trois voix contre deux pour Cavaillé-Coll.
Des délibérations de la commission, la firme Walcker est écartée du fait qu'une visite à un orgue Walcker à Düsseldorf donne un avis défavorable: la composition est inutilement grande, l'emploi exagéré de tuyaux en bois qui coûtent moins cher et le dessin des sommiers qui ne convient pas tellement au climat assez humide d'Anvers.
Le choix entre Cavaillé-Coll et Schyven est moins facile. Le projet de Pierre Schyven est apprécié comme étant le meilleur, bien que l'on ait quelque critique concernant des détails. Ses instruments n'apparaissent cependant pas toujours exempts de défauts. Le devis présenté par Aristide Cavaillé-Coll est jugé beaucoup trop petit pour le prix et lorsque les coûts reliés aux modifications à apporter à la façade, il dépasse le montant imposé. Il est aussi le seul qui ne prévoit pas de traction mécanique des soufflets. Ses orgues apparaissent cependant toujours être parfaits. Cavaillé-Coll refuse de fournir onze jeux supplémentaires sans modification de prix afin de rendre sa proposition comparable à celle de Schyven.
Lors de la décision finale, Cavaillé-Coll reçoit seulement deux voix, dont celle de l'organiste de la cathédrale, Joseph Callaerts. Schyven en reçoit trois, ainsi que la commande. Le 18 mai 1889, le contrat est signé et les travaux peuvent commencer. Un avenant précise que dès octobre 1891, l'orgue doit être disponible pour les services religieux. La livraison a lieu le 14 décembre 1891. Le jury, composé de douze hommes, soumet l'orgue à une approbation élargie et déclare qu'il est de tout premier ordre et qu'il répond aux exigences. Le nouvel instrument, de caractère romantique, comporte alors 90 jeux et 5 770 tuyaux répartis sur quatre claviers manuels et pédalier. Charles-Marie Widor, Alphonse Mailly et Joseph Callaerts assurent les concerts d'inauguration.
L'exceptionnelle qualité de construction justifie le peu d'interventions nécessaires jusqu'à nos jours. Ceci ne veut certainement pas dire que rien n'a été modifié à cet orgue depuis 1891. Voici un aperçu de ces petits travaux :
Les années périlleuses 1950-1960 durant lesquelles plusieurs orgues historiques succombèrent à l'électrification et au "rafraîchissement" n'ont guère affecté l'orgue Schyven. Du point de vue technique, ceci est certainement dû à la haute qualité de sa construction. Du point de vue musical, l'instrument offre par son large devis, les ressources suffisantes pour plusieurs générations. Finalement, la grande réputation de l'instrument a contribué au respect de son intégrité.
En 1973, la fermeture de la cathédrale pour raison de travaux entraîne le démontage partiel de l'orgue et le buffet est restauré par un entrepreneur de menuiserie d'intérieur. Une restauration "à l'identique" est entreprise en 1983 par la maison Pels-d'Hondt, de Herselt. L'orgue est réinauguré le 1er février 1986 par l'organiste titulaire de l'instrument, Stanislas Deriemaeker, qui interprète une de ses compositions et reprend des oeuvres jouées lors de l'inauguration de 1891.
L'orgue de transept
Cet orgue classique a été construit et installé en 1993 à la suite de dons de la part des firmes Agfa-Gevaert et Bayer Antwerpen. L'installation d'un second orgue n'allait nécessairement pas de soi. La justification de cette acquisition réside dans les grands changements survenus sur le plan de la liturgie et des concerts survenus au cours des dernières décennies. En effet, la liturgie contemporaine demande des rapports étroits entre l'autel, le choeur et l'orgue, ce qui était difficile à réaliser avec l'orgue de tribune, installé si loin de l'autel. Comme cet orgue est plus approprié pour l'exécution de la musique symphonique des XIXe et XXe siècles, l'achat d'un second orgue, de style classique, s'imposait.
Il fut décidé que le nouvel instrument serait une synthèse de facture française-allemande, dont il existe plusieurs exemples historiques et qui ont déjà largement prouvé leurs qualités. Le facteur d'orgues devait avoir suffisamment d'expérience et devait satisfaire aux exigences techniques et artistiques les plus élevées. Après une prospection internationale, le choix s'est arrêté sur la firme suisse Metzler, de Dietikon. Quant à l'emplacement du nouvel instrument, le meilleur emplacement se situait au-dessus du déambulatoire sud où était installé le grand orgue jusqu'au début du XIXe siècle. L'instrument profite ainsi d'une bonne résonance vers la nef, sans qu'aucun problème de hauteur ne se pose.
Le buffet comprend deux buffets de chêne massif construits de façon traditionnelle. Le groupe d'alimentation est installé dans un coffre séparé placé derrière l'orgue. Il consiste en un soufflet actionné par un ventilateur électrique. L'orgue compte 45 jeux et 3 322 tuyaux répartis sur trois claviers manuels et un pédalier. Les touches blanches des claviers sont recouvertes d'os et les touches noires, ainsi que les tirants de jeux, sont en ébène. La traction des claviers et des jeux est entièrement mécanique.
Le buffet reflète la structure interne de l'instrument. Les tuyaux de façade, qui appartiennent aux jeux de base des divisions arrière, ont été, pour des raisons esthétiques, réalisés en un métal à haute teneur d'étain. Dans la partie inférieure du buffet principal se trouvent les sommiers et les tuyaux internes des divisions du Hauptwerk et du pédalier qui, du fait d'un manque de place, ont été construits en partie sur des sommiers communs et partagent également un certain nombre de leurs plus grands tuyaux. La division du Hauptwerk comprend les jeux les plus puissants de l'instrument.
La division d'Oberwerk est placée dans la partie supérieure du buffet principal au-dessus de celle du Hauptwerk. La sonorité de cette division est moins puissante que celle du Hauptwerk, mais dispose du plus grand nombre de jeux solos. De par sa position élevée, elle se prête parfaitement à la production d'effets d'écho.
Dans un buffet séparé, pourvu de sa propre façade dans la balustrade au dos de l'organiste, se trouve la division du Rückpositiv. Cette division comprend surtout des jeux aigus et d'un caractère plus léger. Grâce à sa position avantageuse, proche des auditeurs, il peut, contrairement au Hauptwerk, remplir parfaitement la fonction de soliste qui rivalise avec l'orchestre. Beaucoup d'oeuvres baroques allemandes exploitent cette possibilité.
Dans un instrument d'esthétique mixte française-allemande, il faut apporter une attention spéciale aux jeux d'anches. Les jeux d'anches d'esthétique française sont plus puissants et plus brillants que les jeux d'anches allemands, mais leur puissance a tendance à diminuer progressivement dans les aigus. Par contre, les jeux d'anches allemands possèdent une sonorité plus ronde et se prêtent particulièrement bien à l'interprétation de musique polyphonique grâce à leur volume sonore équilibré d'où l'importance d'incorporer les deux factures. Ainsi, ceux des divisions du Hautpwerk et du Rückpositiv ont été construits selon l'esthétique française, car ils jouent un rôle important dans la formation de registrations typiquement françaises. De plus, il en fut de même pour les anches de la division de Pédale. Par contre, la Trompette de la division d'Oberwerk a été construite selon l'esthétique allemande.
L'orgue de transept est utilisé pour l'interprétation de la musique baroque composée avant 1850 alors que l'orgue de tribune est plus approprié pour la littérature romantique et symphonique. Sur le plan liturgique, l'orgue de transept est utilisé pour les services où prévaut l'accompagnement d'une chorale et des fidèles sauf dans les cas où le répertoire interprété est romantique.
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History
From the 9th century till 12th century, On the site of the actual cathedral, there was a Romanesque chapel dedicated to Notre-Dame that became a church in 1124 when the parish was established. It was replaced, in 12th century, with a larger church, of Romanesque style. From the remaining walls and foundations, the building was 262 feet (80 meters) long and 137.8 feet (42 meters) wide. The last remains of this church were demolished in 1481.
The actual cathedral, the largest Gothic church in all Netherlands, was built from 1352 till 1521 according to plans prepared by Jean Appelmans, also known as Jean Amel de Boulogne. Original plans called for five naves, which were extended to seven, and a facade with two twin towers. The construction site was supervised by Herman De Waghemakere whose statue can be seen at the foot of the south tower.
As an example of Antwerp's ambitions in its golden age, Emperor Charles V laid the first stone of a substantial extension, three times the size of the current one, which would make it the largest building on earth. Water damage resulting from a severe fire in the nave in 1533, which destroyed the ceiling and the Gothic furniture, prevented the construction of this megalomaniac project.
The chancel and the nave were first built between 1352 and 1411, followed by the western facade between 1422 and 1474, and finally the tower which will be completed in 1518. The tower's octagonal section, built between 1501 and 1507, was designed by Herman De Waghemakere. The tower houses a 47-bell carillon. The actual spire was built by Domien de Waghemakere, Antoon Keldermans II, and Rombout Keldermans between 1508 and 1518.
A major fire occurred in the night of October 5th to the 6th 1533. Damage caused by water to the vault and to the nave's furniture will end Emperor Charles V's dream because all energies and resources will be invested in building repairs. At that time, the southern tower was only three levels high and the completion of the second tower was first deferred and finally abandoned.
In 1559, when Antwerp diocese was created, the church was consecrated as a cathedral. It remained a cathedral from 1559 till 1801, when the diocese was abolished by the Concordat concluded between the First Napoleonic Empire and Pope Pius VII. The title was restored in 1961.
The cathedral was ransacked and degraded during the wars of religion, on August 20th, 1566, by iconoclasts who broke all statues and damaged all works of art. In 1581, much of its treasures and pieces of furniture were destroyed, taken away or sold by Calvinists. Peace returned after the fall of Antwerp in 1585 when Catholic power was restored; the cathedral was then partly refurbished in the Baroque style and then in neoclassical style in the 18th century. In 1794, French revolutionaries ransacked and seriously damaged the cathedral. In 1798, during the French Directory period, all furniture was publicly sold and the destruction of the building was even considered.
After Napoleon's defeat in 1815, life resumed and, in 1816, several important works of art, among which three Rubens masterpiece who had been transferred to Paris during the Revolution, were returned. During the 19th century, the cathedral was completely restored and refurbished.
A complete new restoration took place between 1965 and 1993 based on scientific grounds: first, the west facade and then the portals and the tower before the restorers started on the interior (nave, and chancel, then peripheral chapels). Although restoration work never stopped and several plans are still under way. Today, the cathedral is in a very good condition.
The building
The building is in the form of Latin cross. It can be considered as one of the pinnacles of Brabant Gothic art, but it represents a particular type within this style. So, the nave does not have cylindrical pillars topped by capitals with double rows of cabbage leaves, but many complex pillars with small columns dashing straight in a single throw from the floor up to the diagonal rib vault. The large arcades located between the central nave and side aisles are unusually wide and there is no triforium. It is replaced by a frieze which runs over the large arcades. Finally, the western facade, with its three portals and two towers, is in the French style, but without a rose window.
The cathedral has three towers. The northern tower, in flamboyant Gothic style which displays lightness and elegance and which measures 405 feet (123 metres) high, was financed by the City. It is part of a group of 56 belfries and steeples in both Belgium and France inscribed on the list of the worldwide heritage by UNESCO. The southern tower, designed to be as high and symmetrical with the northern tower, was to be financed by the parish, but due to lack of money, its construction was abandoned and it remains incomplete. It is 214 feet (65,3 metres) high. None of both towers reach the intended height. Finally, the cathedral has a tower-lantern with three floors of windows, topped by a huge dome. It rises above the transept crossing. It is intended to improve the lighting in the large building made dark by the distance of the central vessel and the chancel in comparison with the lateral bays.
The building, one of Antwerp's five large religious monuments with its total interior area of more or less 86,111 square feet (8,000 square metres) and able to accommodate 25,000 persons, is 390 feet (119 metres) long with a 175.5-foot (53.5-metre )wide nave and a 249.3-foot (76-metre) wide transept. The height under the nave vault is 91.9 feet (28 metres) while it is at 141 feet (43 meters) under the dome at the transept crossing. The building has 125 pillars and columns and 128 glass bays among which 55 are stained glass windows.
The cathedral houses major Flemish painting masterpieces, among which three monumental paintings executed by Pierre-Paul Rubens especially for the cathedral:
Other paintings that can be admired:
Other paintings that can be admired:
The Organs
The Gallery Organ
Several organs succeeded one another: the first mention in archives dates from 1557, when it was decided "to replace an old organ for the amount of 400 florins".
The Baroque wooden organcase dates from 1657. It was built, from a plan prepared by painter Erasme Quellin the Young, by Pierre Verbrugghen l'Ancien who sculpted the statues and by Michel Bours, who was responsible for the ornaments. On top, in the center, in an alcove, St Cecilia, patron saint of musicians, holding a musical score on her knees and, to his right, a small organ. Underneath her, four large musician angels.
From 1657 and until 1828, successive restorations were executed on an instrument which contained none of the original stops, but whose stoplist featured 55 stops over three manuals and pedal. In 1828, Pierre-Jean De Volder, from Ghent, built a practically new organ which will be in use until 1890. Due to wind supply problems, the Merklin organbuilding firm was asked to install a much more powerful blower. After submitting plans for a new organ, the same organbuilder thought he would build it, but there was no follow up on the matter.
The origin of the actual organ dates from 1878. On February 20th, Eugenia-Maria Kempeneers died and left the huge sum of 150,000 BF to the cathedral; money intended for the construction of a new organ. His brother having the sum's usufruct, it was only after his death in 1888 that a commission was established with the mandate to organize a competition for the construction of a new organ. Three organbuilders were retained: Cavaillé-Coll, from Paris, Walcker, from Ledwigsburg, and Schyven, from Brussels. Every firm was invited to submit a proposal for a fixed price of 150,000 BF. The existing facade must be preserved and the old pipework could be reused. Cavaillé-Coll proposed a 76-stop instrument, Schyven one with 87 stops and Walcker one with 100 stops. Meanwhile, organbuilder Anneessens, from Grammont, proposed an 84-stop electro-pneumatic instrument and offered a reduction of 50,000 BF as a means of getting the contract. Finally, Schyven won with three voices against two for Cavaillé-Coll.
From the commission's deliberations, the Walcker proposal was dismissed because, when visiting a Walcker organ in Düsseldorf, an unfavorable recommendation was provided: the stoplist was unnecessary too large, the exaggerated use of wooden pipes which were less expensive, and a windchest design that was not suitable for Antwerp's rather humid climate.
The choice between Cavaillé-Coll and Schyven was less easy. Pierre Schyven's proposal was appreciated as the being the best, although there were critics concerning details. However, his instruments were not always exempt from defects. Aristide Cavaillé-Coll's proposal was considered much too small for the price and when considering expenses for modifications to be made to the facade, it exceeded the imposed sum. He was also the only one who did not provide mechanical action for the bellows. However, his organs were always free of defects. Cavaillé-Coll refused to add eleven additional stops without price modification to bring his proposal in line with Schyven's.
The final vote gave Cavaillé-Coll only two voices among which the one from the cathedral organist, Joseph Callaerts. Schyven received three votes and therefore was awarded the contract. On May 18th, 1889, the contract was signed and construction began. An amendment mentioned that the organ must be available for church services in October 1891. Delivery took place on December 14th, 1891. The jury, composed of twelve men, submitted the organ to an enlarged approbation process. It then declared the instrument to be first class and that it fulfilled all the requirements. The new instrument, of romantic aesthetics, featured 90 stops and 5,770 pipes over four manual and pedal. Inaugural concerts were played by Charles-Marie Widor, Alphonse Mailly and Joseph Callaerts .
Special construction quality proves the small number of necessary interventions until recently. This does not mean that nothing was modified in this organ since 1891. Here is an outline of these small works:
The perilous 1950-1960 period when several historical organs yielded to electrification and to "modernization" hardly affected the Schyven organ. From a technical point of view, it was due to its high construction quality. From a tonal point of view, the instrument provided through its large stoplist, sufficient resources for several generations. Finally, the instrument's great reputation contributed to its integrity.
In 1973, the closing of the cathedral due to restoration works lead to the partial dismantling of the organ and the restoration of the organcase by a woodworking firm. In 1983, a restoration "à l'identique" was carried out by Pels-d'Hondt, of Herselt. The organ was reinaugurated on February 1st, 1986 by the cathedral organist, Stanislas Deriemaeker, who played one of his compositions and works performed in the 1891 unveiling.
The Transept Organ
This Classical-style organ was built and installed in 1993 following donations from business companies Agfa-Gevaert and Bayer Antwerpen. The installation of a second organ did not necessarily went without saying. The justification for this acquisition lies with the major liturgical changes and concerts given over the last decades. In fact, contemporary liturgy requires close action between the altar, the chorus and the organ. This was difficult to accomplish with the gallery organ, installed too far from the altar. As the gallery organ is more appropriate for the execution of 19th- and 20th-century symphonic organ music, the purchase of a second classical-style organ was obvious.
It was decided that the new instrument would be a synthesis of French and German aesthetics of which there are several quality historical examples. The organbuilder had to have enough experience and had to meet the highest technical and artistic requirements. After an international competition, the Swiss organbuilding company Metzler, of Dietikon, won the bid. The best location of the new instrument was above the south ambulatory where the gallery organ used to be installed till the beginning of the 19th century. The instrument takes advantage of a good resonance towards the nave without height restrictions.
The organ features two massive oak organcases built in the traditional way. The wind system is installed in a separated chest located behind the organ. It has a bellows operated by an electrical fan. The organ has 45 stops and 3,322 pipes over three manuals and pedal. The white manual keys are covered with bone and the black keys, as well as the drawstops, are made of ebony. The key and stop actions are completely mechanical.
The organcase reflects the internal structure of the instrument. The facade pipes, which belong to the lower notes of stops located behind it, were, for aesthetic reasons, built in a high content of tin metal. Hauptwerk windchests and pipework are located in the lower section of the main organcase and due to a lack of space, the same section houses some of the Pedal largest pipes which are shared with the Hauptwerk. The Hautpwerk division features the instrument's most powerful stops.
The Oberwerk division is located in the upper section of the main organcase above the Hauptwerk. The tonal structure of this division is less powerful than the Hauptwerk, but has the highest number of solo stops. From its high position, it effectively produces echo effects.
the Rückpositiv division is located in a separate organcase, endowed with its own facade over the balustrade in the organist's back. This division features high-pitched lighter character stops. Thanks to its favorable position, close to listeners, it can, contrary to the Hauptwerk, perfectly fulfill the function of soloists which competes with the orchestra. Many German baroque works make use of this possibility.
In a French-German aesthetic instrument, it is necessary to pay special attention to reed stops. French aesthetic reed stops are more powerful and brighter than the German ones, but their strength has a tendency to progressively diminish in the high-pitched notes. On the other hand, German reed stops have a rounder sound and particularly fit well in polyphonic music interpretation thanks to their balanced sound volume which is why it is important to have both types. Hautpwerk, Rückpositiv and Pedal division reeds are built using French aesthetics because they play an important role in typical French registrations. On the contrary, the Oberwerk division Trumpet is built according to German aesthetics.
The transept organ is used for the interpretation of the Baroque music composed before 1850 while the gallery organ is more appropriate for romantic and symphonic literature. On the liturgical plan, the transept organ is used for services where choir and congregation accompaniment predominates except when romantic music is performed.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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1Quintatoen | 16' | 1Montre | 16' | |
1Octave | 8' | 1Bourdon | 16' | |
1Flûte harmonique | 8' | 1Gambe | 16' | |
1Bourdon | 8' | 1Montre | 8' | |
1Mélophone | 8' | 1Flûte harmonique | 8' | |
1Viole | 8' | 1Viole de gambe | 8' | |
1Voix angélique | 8' | 1Diapason | 8' | |
1Gershorn | 8' | 1Bourdon | 8' | |
1Prestant | 4' | 1Salicional | 8' | |
1Flûte | 4' | 2Quinte | 5 1/3' | |
2Quinte | 2 2/3' | 1Prestant | 4' | |
2Doublette | 2' | 1Mélophone | 4' | |
2Larigot | 1 1/3' | 1Flûte octaviante | 4' | |
2Fourniture | IV | 2Nazard | 2 2/3' | |
3Ophicléïde | 16' | 2Doublette | 2' | |
3Trompette harmonique | 8' | 2Cornet | V | |
1Clarinette | 8' | 2Fourniture | VI-VII | |
1Cor anglais | 8' | 3Bombarde | 16' | |
3Cromhorn | 8' | 3Trompette | 4' | |
3Clairon harmonique | 4' | 3Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Bombarde |
|||
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1Bourdon | 16' | 1Flûte | 16' | |
1Unda Maris | 16' | 1Principal | 8' | |
1Flûte traversière | 8' | 1Gambe | 8' | |
1Diapason | 8' | 1Grosse Flûte | 8' | |
1Violon | 8' | 1Bourdon | 8' | |
1Dulciana | 8' | 1Prestant | 4' | |
1Voix céleste | 8' | 1Flûte | 4' | |
1Bourdon | 8' | 21Gros Nazard | 3 1/3' | |
1Flûte octaviante | 4' | 2Octavin | 2' | |
1Gambe | 4' | 2Tierce | 1 3/5' | |
2Flageolet | 2' | 2Cymbale | V-VI | |
2Piccolo | 1' | 2Cornet | V | |
2Carillon | II | 3Bombarde | 16' | |
2Plein-Jeu | IV | 3Trompette | 8' | |
3Basson | 16' | 3Clairon | 4' | |
3Trompette harmonique | 8' | |||
3Basson-Hautbois | 8' | |||
1Voix humaine | 8' | |||
3Clairon harmonique | 4' |
Pédale |
|
---|---|
4Contrebasse | 32' |
1Contrebasse | 16' |
1Soubasse | 16' |
1Quintatoen | 12' |
1Grosse Flûte | 8' |
1Octave basse | 8' |
1Violoncelle | 8' |
2Quinte | 6' |
1Flûte | 4' |
Octavin | 4' |
2Nazard | 3' |
4Contre-Bombarde | 32' |
3Bombarde | 16' |
3Trompette | 8' |
3Trompette-Quinte | 6' |
3Clairon | 4' |
Légende / Legend
1 | fonds / flues | |
2 | mutations | |
3 | anches / reeds | |
4 | jeux de 32' / 32' stops |
Autres caractéristiques / Other details
I. Rückpositif |
II. Hauptwerk |
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Rohrflöte | 8' | Praestant | 16' | |
Praestant | 4' | Principal | 8' | |
Rohrflöte | 4' | Hohlflöte | 8' | |
Nasard | 2 2/3' | Octave | 8' | |
Doublette | 2' | Spitzflöte | 4' | |
Tertz | 1 3/5' | Quintflöte | 2 2/3' | |
Larigot | 1 1/3' | Superoctave | 2' | |
Zimbel | IV | Mixtur major | IV-V | |
Cromorne | 8' | Mixtur minor | IV-V | |
Tremulant | Cornet | V | ||
Trompete | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Oberwerk |
Pedaal |
|||
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Bourdon | 16' | Principal | 16' | |
Praestant | 8' | Subbass | 16' | |
Gedackt | 8' | Octavbass | 8' | |
Quintade | 8' | Octave | 4' | |
Principal | 4' | Rauschpfeife | V | |
Nachthorn | 4' | Bombarde | 16' | |
Nasard | 2 2/3' | Trompete | 16' | |
Octave | 2' | Trompete | 8' | |
Waldflöte | 2' | Clairon | 4' | |
Tertz | 1 3/5' | |||
Scharf | VI | |||
Trompete | 8' | |||
Vox humana | 8' | |||
Tremulant |
Autres caractéristiques / Other details