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Le Royer 1661 / Bosselin 1705 / Gibello 1722 Ruche 1930 / Deluz 1974 / Saby 2015
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L'ancienne cathédrale Sainte-Anne, placée durant tout le Moyen-Âge sous le double patronage de Notre-Dame et Saint-Castor est la cathédrale de l'ancien diocèse d'Apt qui lui, est l'un des plus anciens évêchés de la province ecclésiastique d'Aix. L'édifice est classé « monument historique » depuis 1846.
Selon la tradition, les reliques de sainte Anne auraient été rapportées d'Orient par des chevaliers croisés. Elles y sont toujours vénérées et celles qui se trouvent à Sainte-Anne-d'Auray en Bretagne, en Italie ou au Canada proviennent d'Apt. Son culte au XVIIIe siècle était devenu si populaire que la ville changea de nom. Sainte Anne est la patronne de la ville depuis 1373 après qu'elle eut protégé la ville au moment d'une épidémie de peste.
Saint Auspice est considéré comme le fondateur de la chrétienté à Apt. Martyr au IIIe siècle, la cathédrale actuelle est construite, d'après la tradition, sur l'emplacement où il fut enseveli.
Cette cathédrale a été classée au rang de basilique mineure en 1867 par le pape Pie IX puis à celui de « basilique du prince des apôtres » le 9 décembre 1880 par le pape Léon XIII.
Historique
Les différents actes du Cartulaire de l'Église d'Apt et les fouilles archéologiques ont mis en évidence les premiers lieux d'inhumation et de réunion de la première communauté chrétienne d'Apta Julia. Situés hors les murs, ils jouxtaient la Via Antiqua Massiliensis au sud-ouest de la ville antique. Sur cette Terra Sanctuaria, se trouvaient une église dédiée à saint Paul et un baptistère à saint Jean Baptiste.
Cette première cathédrale paléochrétienne et la cité sont détruites entre 260 et 280 par une invasion franque. Au début du IVe siècle, ce groupe cathédral Saint-Paul/Saint-Jean-Baptiste est déplacé intra-muros. Les fouilles ont permis d'apprendre que cette seconde cathédrale (16 m sur 10 m / 52,5 pieds sur 32,8 pieds) avait été construite sur le podium d'un temple dont elle avait réutilisé les colonnes et comprenait une galerie centrale flanquée de deux collatéraux. Elle se situait entre le Théâtre et le grand axe est-ouest de la cité Julienne.
La signature du premier évêque d'Apt, Octavius, apparaît en 394 lors du synode de Nîmes. Sa cathédrale se situe exactement sous l'emplacement de l'actuelle. Cette deuxième cathédrale, consacrée par l'évêque Castor, sera dédiée à la Vierge Marie au cours du siècle suivant et très certainement après les décisions du concile d'Éphèse, en 431.
Même si le premier acte du Cartulaire de l'Église d'Apt date de 835, celui-ci relate un certain nombre de faits parfaitement connus par ailleurs. En particulier, les raids menés par les Sarrasins entre 731 et 739 suivis par l'intervention des Francs de Charles-Martel. Un siècle plus tard, un acte de Louis l'Aveugle, roi de Provence, indique qu'en 896, une nouvelle incursion des Sarrasins avait anéanti la cité et sa cathédrale. Les Sarrasins seront définitivement chassés en 973 lors de soulèvements causés par la capture de dom Mayeul, abbé de Cluny, dont la famille est originaire du pays d'Apt.
À ce moment, la cathédrale est tellement en ruines que l'évêque Nartlod doit déplacer son siège et s'installer dans l'église Saint-Pierre de l'autre côté de la ville. Cette troisième cathédrale subsiste jusqu'au XVe siècle et c'est là, dans ce nouveau siège épiscopal dédié à sainte Marie, saint Pierre et saint Castor, que, le 4 août 991, l'évêque Teudéric établit un chapitre cathédral formé de douze chanoines.
En 975, il est question de regagner l'ancienne cathédrale, mais les ruines sont telles que l'évêque Étienne d'Agde renonce à les faire déblayer. En 1038, il délaisse la cathédrale Saint-Pierre et va s'installer au Bourg. Il y fait bâtir une nouvelle église pour l'évêché et il dédie cette quatrième cathédrale à Sainte-Marie Nouvelle. Elle surmonte une crypte à trois nefs dans laquelle l'évêque est inhumé. Elle fut démolie au XVIIIe siècle lors de la construction du palais épiscopal.
Son successeur, l'évêque Alfant décide, le 27 juin 1056, de reconstruire la vieille cathédrale Sainte-Marie et Saint-Castor sur son emplacement actuel. Ce nouvel édifice, à deux nefs, est largement soutenu financièrement par les Agoult/Simiane, familles d'Alfant. Le déblaiement des ruines se fait jusqu'au niveau des cryptes et est l'occasion de l'invention des reliques d'Auspice qui est dès lors considéré comme le premier évêque de l'Église d'Apt.
La construction de cette cinquième cathédrale n'est pas achevée lors de la visite du pape d'Urbain II en 1096. Elle sert au culte à partir de 1160, date à laquelle Sainte-Marie Nouvelle est délaissée. De cette cathédrale du XIe siècle, il ne subsiste que le sol de la nef que les fouilles ont retrouvé deux mètres (6,5 pieds) plus bas que le niveau actuel de la nef.
Une nouvelle cathédrale, la sixième, dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption, est entièrement reconstruite au cours du XIIe siècle sous les épiscopats de Guillaume (1158-1162) et de Pierre de Saint-Paul (1162-1182). Grâce à une signature sur un des linteaux de la crypte supérieure, on sait qu'un des architectes et appareilleurs fut Hugues, dit VGo.
En 1179, l'évêque Pierre de Saint-Paul transfère les reliques de saint Castor dans la nouvelle crypte de « Sainte-Marie du Siège » puis de nouveaux travaux sont mis en chantier pour le bas-côté méridional sous les épiscopats de Guiran de Viens (1186-1193) et de Geoffroy (1208-1221). Cet ajout a été construit au cours de trois grandes campagnes de travaux qui se sont échelonnées du milieu du XIe siècle au début du XIIIe siècle.
De nouveaux aménagements ont lieu au XIVe siècle sous l'épiscopat de Hugues de Bot. En 1313, l'évêque fait ajouter une nef septentrionale afin qu'elle servît de sépulture aux membres de sa famille originaire de Saignon. Un demi-siècle plus tard, les ruines de la cathédrale paléochrétienne dédiée à saint Paul, à l'entrée du vallon de Rocsalière, sont déblayées par décision du Conseil de ville datée du 13 avril 1366 afin de réemployer ces pierres à la construction de nouvelles tours pour épauler les remparts.
De nouvelles modifications ont lieu au milieu du XVIe siècle à l'issue d'un jubilé de cinq ans accordé, en 1534, à l'évêque César Trivulce. Des indulgences étaient obtenues pour tous les fidèles qui visiteraient la cathédrale et vénéreraient les reliques de sainte Anne. Il y eut une telle affluence qu'une partie de leurs dons est affectée, à consolider la voûte, à réaliser un nouveau frontispice pour la grande porte et à faire installer de nouvelles orgues.
En 1643, l'évêque Modeste de Villeneuve des Arcs, le chapitre cathédral et le Conseil de Ville décident de faire édifier une nouvelle chapelle en l'honneur de sainte Anne. Commencés en 1643, un temps suspendus par des problèmes de trésorerie, les travaux sont réactivés en 1660 en suite de la visite de la reine mère de France, Anne d'Autriche, venue à Apt le 27 mars 1660 pour remercier sa sainte patronne pour la naissance de son fils, le futur roi Louis XIV. Son pèlerinage accompli, elle fait don de reliquaires en or à l'évêque qui l'avait accueillie et l'incite à faire poursuivre ce qui est aujourd'hui devenu la « Chapelle royale ». Le don royal promis n'arriva jamais, vraisemblablement détourné par un dignitaire de la Cour. L'évêque comble le déficit et la chapelle est finalement consacrée le 26 juillet 1664.
Vers 1721, l'évêque Ignace de Foresta, le chapitre et le Conseil de Ville décident conjointement de faire effectuer les derniers grands travaux dans la cathédrale. Ils consistent en la restauration de la grande nef et exhausser la voûte.
Apt demeure le siège d'un évêché jusqu'à la Révolution française. Sa cathédrale est alors vandalisée et fermée. L'édifice est rouvert au culte après le Concordat en 1801, mais le diocèse est supprimé et son territoire est réparti entre les diocèses d'Avignon et de Digne.
Au milieu du XXe siècle, une campagne de restauration a permis au collatéral sud de retrouver son aspect initial et de placer un autel roman dans l'abside.
Extérieur
La façade occidentale primitivement romane s'est considérablement élargie vers le nord, au fur et à mesure des divers agrandissements de l'édifice. Elle atteint aujourd'hui 42 mètres (137,8 pieds) de large, ce qui fait de cette façade une des plus larges parmi les cathédrales de la moitié méridionale de la France. La longueur externe de la cathédrale ne fait que 50 mètres (164 pieds). Au sud, la façade romane correspond aux nefs centrale et méridionale et mesure 20 mètres (65,6 pieds). Au centre, la portion gothique ajoutée au XIVe siècle et correspondant à la nef nord, a été partiellement recouverte au nord par la façade du XVIIe siècle et mesure 4 mètres (13 pieds). Enfin au nord, la partie classique de la façade, construite au XVIIe siècle et correspondant à la chapelle Sainte-Anne, mesure quelque 18 mètres (59 pieds) de large.
L'entrée actuelle est flanquée de deux colonnes à fûts lisses couronnées de chapiteaux composites où se retrouvent des feuilles d'acanthe et des volutes. Elle est surmontée d'un entablement à deux niveaux, l'architrave étant sommée d'une corniche à denticules. Deux pots à feu encadrent une niche à fronton triangulaire. À droite du portail, une baie gothique éclaire la nef romane.
Un clocher roman quadrangulaire est érigé sur la croisée de transept. Son étage unique est coiffé d'une toiture pyramidale surbaissée. Quatre baies géminées par de petits pilastres s'ouvrent sur chaque façade tandis qu'aux angles et au centre, huit colonnettes à chapiteaux s'appuient sur la corniche qui ceinture la flèche.
Le dôme qui couronne la Chapelle royale est recouvert de plaques de cuivre. Il est surmonté de la statue de sainte Anne dont la main tendue semble protéger la ville. Cette statue, en bronze doré et fondue à Paris en 1877, est l'œuvre du sculpteur local, Joseph-Elzéar Sollier.
Intérieur
Au début, l'église ne possédait que deux nefs romanes de trois travées, orientées est-ouest et séparées par de grandes arcades en plein cintre reposant sur de forts piliers. Au XIVe siècle, lorsqu'une troisième nef, gothique et voûtée d'ogives, est ajoutée au nord de l'édifice primitif, la nef centrale doit être profondément modifiée.
La nef centrale, totalement remaniée au XVIe siècle et au XVIIIe siècle, n'a pas conservé grand-chose de sa construction romane initiale. Seule demeure, au-dessus de la sixième travée, une croisée de transept sur laquelle s'appuie le clocher roman. Le plancher de la nef a été surélevé de deux mètres (6,5 pieds) et une voûte en croisée d'ogives a remplacé la voûte en berceau, ce qui a permis d'ouvrir de grandes fenêtres. L'abside, quant à elle, a été remplacée à la même époque et a fait place à un vaste chœur néo-gothique. Il accueille les stalles du Chapitre. Elles ont été réalisées entre 1708 et 1710 par Antoine Nallein, ébéniste de Manosque qui reçut pour son travail 1 180 livres. Un autel en marbre blanc dont la sculpture est très influencée par le décor des sarcophages paléochrétiens est un don de l'évêque Mgr Jean-Baptiste de Vaccon au XVIIIe siècle.
Les neuf tableaux qui sont exposés dans le chœur datent du milieu du XVIIIe siècle et représentent des scènes la vie de la Vierge Marie. Ces peintures sont l'œuvre d'artistes locaux, Christophe Delpech et A. Marron. Le grand vitrail au fond du chœur qui représente sainte Anne, la Vierge Marie et l'Enfant Jésus, est un des rares qui nous soit parvenu intact du XIVe siècle. Il est l'œuvre du maître verrier Audibert Chacharelli. Commandité par le pape Urbain V, celui-ci le consacre lors de sa venue à Apt le 22 octobre 1365.
Dans la nef, les six tableaux, illustrant des scènes de la vie du Christ, sont dus aux frères Christophe et Pierre Delpech, élèves de Joseph Parrocel tandis qu'un tableau illustrant « La Sainte Famille », de Nicolas Mignard, est suspendu contre le premier pilier du bas-côté sud.
La majeure partie des décorations de la cathédrale datent du XVIIIe siècle, parmi ceux-ci : le buffet d'orgue, les boiseries, le maître autel en marbre ainsi que les statues en bois doré de saint Roch et de saint Jérôme. Sur un pilier, un tableau de Lelong du XVIIe siècle représente la Vierge portée par des anges et entourée des différents saints liés à la région, priant sur la tombe de sa mère, sainte Anne.
Le collatéral sud, adjoint à la nef centrale au XIe siècle, a conservé intégralement sa structure romane. Il est coiffé d'un berceau en plein cintre, soutenu par des arcs doubleaux. Cette voûte repose sur une frise sculptée composée de végétaux. Au cours du XIXe siècle, trois chapelles latérales avaient été installées dans ce collatéral. Celles dédiées à Marie et à Joseph ont été supprimées lors de la restauration de 1962. Il ne subsiste donc que celle du Saint-Esprit qui abrite les fonts baptismaux. Cette chapelle est ornée d'un tableau de Parrocel, intitulé « La descente du Saint-Esprit ».
Le collatéral nord, ajouté au XIVe siècle, est gothique et voûtée d'ogives. Il transforme les contreforts romans en gros piliers et communique par les arcades avec la grande nef. Le mur nord est percé au XVIIe et XVIIIe siècle pour y construire des chapelles. La chapelle de la Vierge est couverte d'une coupole ovale. On y trouve deux statues de la Vierge, l'une en bois doré et l'autre en marbre de Carrare. La chapelle Saint-Jean-Baptsite contient un sarcophage de la fin du IVe siècle et un autel en bois est doré avec des médaillons peints par L'Aragon datant du début du XVIIe siècle. Sur le mur, une icône, représentant saint Jean-Baptiste avec à ses pieds un chevalier de l'ordre des Hospitaliers, rapportée de Rhodes par les chevaliers lors de la perte de l'île.
La chapelle Sainte-Anne
Située à gauche en entrant dans l'église, elle comprend une nef carrée surmontée d'une coupole au-dessus de laquelle se trouve depuis 1876 une statue dorée de sainte Anne tendant une main protectrice sur la ville dont elle est la patronne.
L'ancienne cathédrale se prévaut d'une tradition selon laquelle les reliques de sainte Anne auraient été amenées par saint Lazare, sainte Madeleine et les Saintes Maries en Gaule. Après un séjour à Marseille, elles auraient été confiées à l'évêque Auspice qui les met à l'abri dans un caveau appelé « Antrum antiquum » au milieu du IIIe siècle. Selon le récit de Jean de Nicolaï dans son bréviaire de 1532, les restes auraient été miraculeusement découverts pendant une grande cérémonie religieuse à laquelle assistait Charlemagne à Apt. L'empereur suit les indications de Jean, fils du baron de Caseneuve, aveugle, sourd et muet, entré en transe, et fait dégager par des ouvriers une crypte emmurée dans laquelle reposent les reliques dans un coffre de cyprès recouvert du « voile de sainte Anne ». Ces reliques, comme tant d'autres, ont été probablement apportées à Apt au temps des Croisades, postérieurement à la première. Apt conserve spécifiquement les reliques du buste, celles des autres parties du corps ont été offertes à des souverains ou distribuées dans de nombreuses églises.
La chapelle Sainte-Anne est la plus vaste des chapelles latérales de la cathédrale. Profonde de quelque 16 mètres (52,5 pieds), elle s'étend le long d'un axe perpendiculaire à la nef principale. Elle comprend une travée carrée à pans coupés, coiffée d'un tambour et d'une coupole, et prolongée par une vaste nef large et basse, elle-même couverte d'une voûte à caissons portée par un bel entablement reposant sur de vigoureux pilastres. L'ensemble a été construit de 1643 à 1664 sur les plans de l'architecte François de Royers de la Valfenière, d'Avignon. Les sculptures du retable, incluant de grands anges allongés sur les volutes du fronton, sont dues à l'artiste Jean-Claude Rambaud, d'Aix.
À l'intérieur, les quatre angles sont ornés de statues des évangélistes. Sur le côté gauche de la nef se trouve un autel de marbre avec une statue représentant Sainte-Anne et Marie enfant (Benzoni, 1877). Elle est entourée de deux statues en marbre représentant les grandes figures d'Abraham et de David.
Le chœur a conservé sa décoration baroque du XVIIe siècle : un grand fronton avec deux anges et un tableau de l'Assomption.
La niche reliquaire est fermée par une lourde grille et par des volets peints (début XVIIe siècle), représentant des scènes de la vie de sainte Anne et de celle des saints patrons de la paroisse. Cette niche contient les bustes et les coffres reliquaires de sainte Anne, de saint Auspice et de saint Castor (répliques du XIXe siècle), ainsi que plusieurs autres reliquaires.
La crypte
La crypte inférieure est le vestige d'un édifice romain du Ier siècle utilisé pour les besoins religieux dès l'époque carolingienne. Elle se compose d'un couloir accédant à un caveau où, selon la tradition locale, aurait été retrouvé le voile de sainte Anne.
La crypte supérieure, datant du XIe siècle, se compose d'une petite nef d'environ 8 mètres (26,3 pieds) se terminant en abside. Sur les côtés, sept niches renferment des sarcophages chrétiens. L'autel, provenant de l'ancienne cathédrale Saint-Pierre, est constitué d'une table de pierre préromane posée sur une stèle funéraire romaine dont trois faces portent des inscriptions.
L'orgue
Un premier instrument, construit par Charles Royer (?-1681), est installé en 1661 en tribune au-dessus du tambour d'entrée.
L'instrument est reconstruit en 1705 par Charles Boisselin puis placé dans le buffet actuel dans le chœur.
Des interventions sont effectuées, en 1722, par François Gibello, en 1749, par le père de L'Homme, un frère mineur du couvent d'Avignon et, en 1839, par un dénommé Payan, d'Avignon.
Dans un devis de 1860, Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899) signale « qu'il n'était pas possible de faire un instrument complet tel que le comporte l'ancien buffet d'orgue qu'on désire conserver sans dépasser le chiffre de 8 000 francs » et propose un instrument neuf sur deux claviers de 15 jeux avec pédalier en tirasse de 20 notes pour la somme de 12 000 francs.
En 1873, le facteur Ghinzoni, d'Aix-en-Provence, modifie complètement l'instrument en rajoutant un Récit expressif et un jeu de pédales de 13 notes.
Lors d'un relevage en 1930, Jean Ruche et son fils Édouard, de Lyon, ajoutent une pédale pneumatique de 32 notes.
En 1974, le facteur Michel Deluz effectue quelques réparations et tente de « baroquiser » l'instrument en retravaillant la tuyauterie et en mélangeant les tuyaux de cet orgue avec d'autres provenant d'ailleurs. De plus, il dépose une partie de la tuyauterie du Récit qui devient non expressif.
En 2013, l'instrument est dans un piteux état et, grâce à la ténacité du curé de l'époque, Lucien Aurard, et de l'organiste Sophie Bois, les sommes sont disponibles pour que débute, en juin, une restauration complète de l'instrument. Le facteur Pierre Saby démonte et répare les mécanismes, restaure les tuyaux, pour tout réinstaller dans le buffet réhabilité par Alice Quoirin. L'instrument est ensuite harmonisé par Denis Marconnet qui s'inspire de la couleur des orgues préromantiques du début du XIXe siècle, encore fortement marqués par la période classique et dont il existe un certain nombre d'exemplaires en Provence, et ce, en respectant la tuyauterie ancienne, même si elle n'est pas classée monument historique.
Il est inauguré le 20 juin 2015 lors d'un récital donné par Shin Young Lee.
Le buffet et la tribune sont inscrits au registre des monuments historiques le 11 janvier 1977. Ce buffet en noyer est exceptionnel et date du début du XVIIIe siècle. Il se compose de trois tourelles, deux plates faces et une décoration sculptée très riche. Il est en bon état et n'a jamais non modifié. Il s'apparente à ceux de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de Saint-Gilles-du-Gard qui ont le même dessin : un soubassement plat orné de bas-reliefs et trois tourelles avec leurs claires-voies finement sculptées. Seules quelques variantes de motifs sculptés les différencient. Ces trois orgues ont été fabriqués par Charles Boisselin autour de 1705.
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St. Anne Former Cathedral which, during the Middle Ages, was dedicated to Notre-Dame and St. Castor, is the cathedral of the former Apt diocese which is one of the most ancient dioceses in the Aix ecclesiastical province. The building is classified as a "historical monument" since 1846.
According to tradition, its relics have been brought back from the Orient by Crusader knights. Those venerated in St. Anne-d'Auray in Brittany, in Italy or in Canada originate from Apt. In the 18th century, its worship had become so popular that the city changed its name. St. Anne is the patron saint of the city since 1373 after she protected the city from a plague epidemic.
St. Auspice is considered to be the founder of Christendom in Apt. A martyr in the 3rd century, the actual cathedral was built, according to tradition, on the site where he was buried.
This cathedral was granted the rank of a minor basilica in 1867 by Pope Pius IX and the rank of « Prince of the Apostles Basilica » on December 9th, 1880, by Pope Leon XIII.
History
Apt Church archives and archeological excavations brought to light the first burial sites and meeting places of the Apta Julia first Christian community. Located outside the walls, they adjoined Via Antiqua Massiliensis in the southwest of the ancient city. On this Terra Sanctuaria, there were a church dedicated to St. Paul and a baptistry dedicated to St. John the Baptist.
This first early Christian cathedral and the city were destroyed between 260 and 280 during a Frankist invasion. At the beginning of the 4th century, this St. Paul/St. John the Baptist cathedral group was moved intramural. Archeological excavations showed that this second cathedral (52.5 ft by 32.8 ft / 16 m by 10 m) has been built on a temple podium reusing the columns and included a central nave surrounded by two side aisles. It was located between the Theater and the main Nulian City on the east-west axis.
The signature of the first bishop of Apt, Octavius, first appeared at the Nimes synod, in 394. His cathedral was located exactly under the actual one. This second cathedral, dedicated to the Virgin Mary, was consecrated in the following century by Bishop Castor, very certainly after the Ephesus Council, in 431.
Even if the first entry in the Apt Church archives dates from 835, it mentions a certain number of events perfectly known otherwise. Particularly, the raids led by the Saracen between 731 and 739 followed by an intervention by the Frankists led by Charles-Martel. A century later, a deed by Louis the Blind, king of Provence, mentions that in 896, a new invasion by the Saracen destroyed the city and its cathedral. The Saracen will definitely be dispelled in 973 during uprisings caused by the capture of Dom Mayeul, abbot of Cluny, whose family originated from the Apt region.
At the time, the cathedral was so dilapidated that Bishop Nartlod moved his see to St. Peter Church located at the other end of the city. This third cathedral was used until the 15th century. This new episcopal see dedicated to the Virgin Mary, St. Peter and St. Castor. On August 4th, 991, Bishop Teuderic established a twelve-canon cathedral chapter.
In 975, Bishop Étienne d'Agde wanted to return to the former cathedral, but due to its condition, he abandoned the project and asked for the ruins to be cleared away. In 1038, he abandoned St. Peter Cathedral and moved downtown where he built a new church. He consecrated this fourth cathedral and named it New St. Mary's. It was built above a three-nave crypt where the bishop is buried. It was demolished in the 18th century when the episcopal residence was built.
On June 27, 1056, his successor, Bishop Alfant decided to rebuild the old St. Mary-St. Castor Cathedral on its actual site. This new two-nave building was mainly financed by the Agoult/Simiane, Alfant's family. The clearing of the ruins was executed to the crypt level and it was the opportunity for the veneration of the relics of Auspice who was considered to be the first bishop of Apt.
The construction of this fifth cathedral was not completed when Pope Urbain II visited the city in 1096. It was inaugurated in 1160, New St. Mary Cathedral was then abandoned. Of this 11th-century cathedral, only the nave floor remains; it was uncovered 6.5 feet (2 meters) below the actual nave level during archeological excavations.
A new cathedral, the sixth one, dedicated to the Blessed Virgin (Assumption of Our Lady) was completely rebuilt in the 12th century under the episcopacy of Guillaume (1158-1162) and Pierre de Saint-Paul (1162-1182). Thanks to a signature on one of the lintels of the upper crypt, one of the cathedral architects was Hugues, aka VGo.
In 1179, Bishop Pierre de Saint-Paul transferred St. Castor relics in the new « St. Mary See » crypt, and new works were undertaken on the southern side aisle under the episcopacy of Guiran de Viens (1186-1193) and Geoffroy (1208-1221). This new addition was built in three large construction campaigns which took place from the middle of the 11th century to the beginning of the 13th century.
New developments took place in the 14th century under the episcopacy of Hugues de Bot. In 1313, the bishop added a northern nave to act as a burial place for the members of his family originally from Saignon. Half a century later, the ruins of the early Christian cathedral dedicated to St. Paul, at the entrance of the Rocsalière, were cleared away by decision of the City Council dated April 13, 1366, the stones were reused in the construction of new towers to support the ramparts.
New modifications were carried out in the middle of the 16th century at the end of a five-year jubilee granted, in 1534, to Bishop César Trivulce. Indulgences were acquired by everyone who would visit the cathedral and venerate St. Anne relics. There was such an inflow that part of the donations was assigned to strengthen the vault, to build a new facade for the large door and to install a new organ.
In 1643, Bishop Modeste de Villeneuve des Arches, the cathedral chapter and the City Council decided to build a new chapel to be dedicated to St. Anne. Begun in 1643, suspended once due to financial problems, works resumed in 1660 following the visit of Anne d'Autriche, Queen Mother of France, who came to Apt on March 27, 1660, to thank St. Anne for the birth of his son, the future King Louis XIV. When her pilgrimage ended, she donated golden reliquaries to the bishop who had received her and encouraged him to pursue the works on what will become the « Royal Chapel ». Promised royal donations will never be received, probably diverted by a dignitary of the Court. The bishop paid off the deficit and the chapel was finally inaugurated on July 26, 1664.
Around 1721, Bishop Ignace de Foresta, the chapter and City Council jointly decided to make the last major works on the cathedral. They included the restoration of the large nave and the heightening of the vault.
Apt remains the see of a diocese up to the French Revolution. Its cathedral was then vandalized and closed. The building was reopened to worship after the Concordat in 1801 but the diocese was abolished and its territory was divided between Avignon and Digne dioceses.
In the mid-20th century, restoration works allowed the south side aisle to return to its original disposition and to install a Romanesque altar in the apse.
The Exterior
The original Romanesque western facade has been considerably widened northward due to the various enlargements of the building. It reaches a width of 137.8 feet (42 meters), which makes this facade one of the widest among the cathedrals in the southern half of France. The exterior length of the cathedral is only 164 feet (50 meters). In the south, the Romanesque facade width is equal to the central and southern naves and measures 65.6 feet (20 meters). In the center, the 14th-century Gothic addition corresponding to the north nave and partly covered in the north by the 17th-century facade measures 13 feet (4 meters). Finally, to the north, the 17th-century classical section of the facade corresponding to St. Anne chapel, measures about 59 feet (18 meters) wide.
The actual entrance is flanked by two plain-shaft columns topped with composite capitals where acanthus leaves and volutes meet. It is topped by a two-level entablature, the architrave being topped by a detailed cornice. Two fire-pots flank an alcove with a triangular pediment. To the right of the portal, a Gothic bay brings light into the Romanesque nave.
A four-cornered Romanesque steeple is erected at the transept crossing. Its unique floor is covered with a low pyramidal roofing. Each facade has four bays doubled by small pilasters while at angles and in the center, eight small columns with capitals rest on the cornice which surrounds the steeple.
The cupola above the Royal Chapel is covered with copper plates. It is topped by the statue of St. Anne whose extended hand seems to protect the city. This gilt bronze statue, cast in Paris in 1877, is the work of Joseph-Elzéar Sollier, a local sculptor.
The Interior
In the early construction, the church had only two Romanesque three-bay naves, east-west oriented and separated by large semicircular arches resting on strong pillars. In the 14th century, when a third Gothic nave with a diagonal rib vault was added to the north of the original building, the main nave was significantly modified.
Not much is left of the original main Romanesque nave which was completely modified in the 16th century and again in the 18th century. Only remains, above the sixth bay, a transept crossing on which rest the Romanesque steeple. The nave floor was raised by 6.5 feet (2 meters) and a diagonal ribbed vault replaced the barrel vault which allowed to install high windows. During the same period, the apse was replaced with a large neo-Gothic chancel to receive the chapter stalls. They were executed between 1708 and 1710 by Antoine Nallein, of Manosque, who was paid 1,180 pounds for his work. A white marble altar whose sculpture was very influenced by the decor of the early Christian sarcophagi, was donated by Bishop Jean-Baptiste de Vaccon in the 18th century.
The nine paintings which are hung in the chancel are from the middle of the 18th century and represent scenes from the life of the Virgin Mary. These paintings are the work of local artists, Christophe Delpech and A. Morron. The large stained glass window in the chancel representing St. Anne, the Virgin Mary and the Child Jesus, is one of the rare undamaged 16th-century extant work. It was executed by glass master Audibert Chacharelli. Financed by Pope Urbain V, it was dedicated by him during a visit to Apt on October 22, 1365.
In the nave, the six paintings, representing scenes from the life of Christ, were executed by brothers Christophe and Pierre Delpech, pupils of Joseph Parrocel while a painting representing the Holy Family, by Nicolas Mignard, is hung on the first pillar in the south side aisle.
Most of the cathedral interior decoration date from the 18th century; among these are the organcase, the wood paneling, the marble main altar as well as St. Roch and St. Jerome gilt wooden statues. On a pillar, a 17th-century painting by Lelong represents the Virgin carried by angels and accompanied by several saints associated with the region, praying on her mother's tomb, St. Anne.
The southern side aisle, added on to the main nave in the 11th century, has retained intact its Romanesque structure. It has a semicircular vault supported by double archways. This vault rests on a sculpted frieze showing vegetables. In the 19th century, three lateral chapels were installed in this side aisle. Those dedicated to the Virgin Mary and to St. Joseph were removed during the 1962 restoration works. Only the one dedicated to the Holy Spirit remains and it houses the baptismal fonts. This chapel is decorated with a painting by Parrocel, titled "The Descent of the Holy Spirit".
The northern side aisle, added in the 14th century, is Gothic and has a diagonal rib vault. Romanesque buttresses become large pillars and join the nave through large archways. The northern wall was pierced the 17th and in the 18th centuries to add chapels. The Lady chapel is covered with an oval dome. In it, there are two statues of the Virgin: one is gilt wooden and the other is Carrara marble. St. John the Baptist chapel houses a 4th-century sarcophagus and a gilt wooden altar with painted medallions by L'Aragon dating early 17th century. On the wall, an icon representing St. John the Baptist, with at his feet an Order of the Hospital knight. It was brought back from Rhodes by knights when the island surrendered.
St. Anne Chapel
Located to the left when entering the church, it features one square nave topped by a dome above which, since 1876, there is a golden statue of St. Anne extending a protective hand over the city of which she is the patron saint.
The former cathedral boasts a tradition according to which St. Anne's relics would have been brought by St. Lazare, St. Madeleine and the Sts. Mary in Gaul. After a stay in Marseilles, they would have been entrusted to Bishop Auspice who sheltered them in vaults called "Antrum antiquum" in the middle of the 3rd century. According to a narrative by Jean de Nicolaï in his 1532 breviary, remains would have been miraculously discovered during a large religious ceremony attended by Charlemagne in Apt. The emperor followed the indications set by the blind, deaf and dumb son of the baron of Caseneuve, Jean, who, after entering in a state of trance, instructed workers to clear a walled crypt in which relics were deposited in a cypress chest covered with "St. Anne's veil". These relics, as so many others, were probably brought in Apt after the first Crusade. Specifically, Apt kept the relics of the torso while the other parts of the body were offered to sovereigns or distributed to several churches.
St. Anne chapel is the largest of lateral chapels. About 52.5 feet (16 meters) long, it stretches along the main nave's perpendicular axis. It features a square canted bay, topped by a drum and by a dome. It extends into a large and low nave with a coffered vault supported by a nice entablature and resting on pillars. It was built from 1643 till 1664 on plans prepared by architect François de Royers de la Valfenière, of Avignon. The sculptures on the reredos, including the large angels on the volutes of the pediment, were executed by artist Jean-Claude Rambaud, of Aix.
Inside, the four angles are decorated with statues of the Evangelists. A marble altar with a statue representing St. Anne with child Mary (Benzoni, 1877) is on the left side of the nave. It is flanked by marble statues representing Abraham and David.
The chancel kept its 17th-century baroque decor: a large pediment with two angels and a painting illustrating the Assumption.
The reliquary alcove is closed by a heavy gate and by early 17th-century painted shutters representing scenes from the life of St. Anne and of the parish patron saints. This alcove contains St. Anne, St. Auspice and St. Castor torsos and reliquary chests (19th-century copies), as well as several other reliquaries.
The Crypt
The lower crypt is the relic of a 1st-century Roman building used for religious needs in the Carolingian era. It features a corridor leading to a vault where, according to local tradition, St. Anne's veil was found.
The upper crypt, built in the 11th century, is made up of one small 26.3-foot (8-meter) nave ending in an apse. On the sides, seven alcoves contain Christian sarcophagi. The altar, coming from the former St. Peter cathedral, is made up of a pre-Roman stone table laid on a Roman funeral headstone carrying inscriptions on three faces.
The Organ
A first instrument, built by Charles Royer (?-1681), was installed in 1661 on a gallery above the main entrance.
In 1705, the instrument was rebuilt by Charles Boisselin who moved it into the actual organcase in the chancel.
Interventions were carried out in 1722 by François Gibello, in 1749 by Father de L'Homme, from an Avignon convent, and in 1839 by someone named Payan, from Avignon.
In an 1860 proposal, Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899) mentioned « that it is not possible to build a complete instrument to be included in the old organcase which must be preserved without exceeding the cost of 8,000 francs » and offered a new 15-stop instrument with two manuals and a 20-note pull-down pedal for 12,000 francs.
In 1873, organbuilder Ghinzoni, of Aix-en-Provence, completely modified the instrument by adding a Récit division and a 13-note pedalboard.
When restored in 1930 by Jean Ruche and his son Édouard, from Lyons, the instrument received a 32-note pneumatic pedal.
In 1974, organbuilder Michel Deluz carried out some repairs and tried to transform the instrument into a Baroque one by modifying the pipework and mixing it with pipework coming from other instruments. He removed part of the Récit division pipework and the division became unenclosed.
In 2013, the instrument is in a poor condition and thanks to the determination of the then parish priest, Lucien Aurard, and organist Sophie Bois, money was made available to start, in June, the complete restoration of the instrument. Organbuilder Pierre Saby disassembled and repaired the action, restored the pipework, and reinstalled everything in the organcase restored by Alice Quoirin. The instrument is then voiced by Denis Marconnet who used inspiration from early 19th-century pre-romantic organs which were still very influenced by the classical period and still very present in Provence, and this, in full respect for the old pipework even if it is not listed as patrimonial heritage.
The instrument was inaugurated on June 20, 2015, in a recital given by Shin Young Lee.
The organcase and the gallery are classified as "historic monuments" as of January 11, 1977. This walnut organcase is exceptional and dates from the beginning of the 18th century. It features three turrets, two flats and very rich sculpted decoration. It is undamaged and has never been modified. It resembles those in St. Paul-Trois-Châteaux and in St. Gilles-du-Gard who have similar design: a flat basement decorated with low-relief carvings and three turrets with their delicately sculpted pipe shades. Only a few variants in the sculpted design differentiate them. These three organs were built by Charles Boisselin around 1705.
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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1Montre | 8' | 1Bourdon | 8' | |
1Bourdon | 8' | 1Flûte | 4' | |
3Dessus de Flûte | 8' | Nazard | 2 2/3' | |
1Prestant | 4' | Quarte | 2' | |
Flûte | 4' | Tierce | 1 3/5' | |
2Nazard | 2 2/3' | Hautbois | 8' | |
1Doublette | 2' | Trompette | 8' | |
2Tierce | 1 3/5' | |||
1Fourniture | III | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
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Soubasse | 16' |
Bourdon (ext) | 8' |
Flûte (ext) | 4' |
1 | Jeu de Royer / Royer stop | |
2 | Jeu de Gibello / Gibello stop | |
3 | À partir du DO central / From central C |