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Orgue princial / Main Organ Danion-Gonzalez 1987
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Orgue de choeur / Chancel Organ Riepp 1764 / Callimet 1823 / Kern 1982
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La cathédrale Saint-Jean-l'Évangeliste est une église, basilique et cathédrale carolingienne avec des parties romanes, gothiques et baroques construite à l'origine dès le IIIe siècle puis reconstruite plusieurs fois et notamment au IXe siècle et XIe siècle. L'édifice n'a pas de façade principale, mais seulement un portail latéral. Par contre, sa nef est terminée à chaque extrémité par une abside. Elle présente un singulier mélange de plusieurs styles. Elle est romane. La nef a des arcades et des fenêtres romanes, précédées de galeries gothiques; les chapelles latérales sont des XVe et XVIe siècles. L'abside de l'Est, dite du Saint-Suaire, le portail et le clocher sont du XVIIIe siècle. L'ensemble présente néanmoins un aspect original et harmonieux.
À l’instar des cathédrales de Nevers et de Verdun, la cathédrale Saint-Jean offre l’originalité de posséder deux chœurs opposés, reliés par une nef bordée de chapelles sur le côté Nord. La voûte du vaisseau, réalisée au XIIIe siècle, marie influences champenoises et bourguignonnes.
Historique
Vers la fin du IIe siècle, l'évêque saint Irénée, de Lyon, envoie deux prêtres évangélisateurs, saint Ferjeux et son frère, saint Ferréol, fonder l'église catholique romaine de Vesontio (Besançon en latin) et évangéliser la Séquanie gallo-romaine. Ils s'installent dans une grotte de la commune de Saint-Ferjeux d'où ils mènent leur action, mais se feront martyriser et décapiter le 10 juin 212 sur ordre du gouverneur romain Claude qui voit dans leur action chrétienne une source de trouble public.
Saint Hilaire, évêque de Lyon de 177 à 201, est nommé évêque de Besançon vers 320 et, en 326, il fait ériger, au pied du mont Coelius, une première église, dédiée à saint Étienne, dont l'impératrice sainte Hélène lui fait parvenir des reliques. En 355, à la suite des destructions provoquées par les invasions des Barbares, l'église est remise en état et est alors dédiée à saint Jean l'Évangéliste et à saint Étienne. Au Ve siècle, une autre cathédrale est construite sur le mont et dédiée à saint Étienne c'est alors que la première église perd son double vocable.
En 737, la cathédrale Saint-Jean est incendiée par les Sarrasins. L'archevêque Bernouin (797-830) décrète la reconstruction dont les travaux débutent vers 797 et s'échelonnent jusqu'en 838. Toutefois, les travaux semblent avoir été terminés vers 814 au moment de la mise en place, contre le maître-autel, d'une table d'or léguée par Charlemagne. Cette basilique carolingienne comportait trois nefs, pas de transept (à cause de la topographie) et deux absides opposées, pour une taille totale d'environ 65 mètres (213 pieds). L'édifice comportait également une autre particularité notable : l'abside principale encadrant l'autel Saint-Étienne ainsi que le trône épiscopal étaient tournés vers l'Ouest, si bien que les célébrations étaient faites face au peuple, usage que la cathédrale conserva jusqu'au début du XIXe siècle. L'abside secondaire, située à l'autre extrémité, était quant à elle tournée vers l'Est et formait la chapelle dite de Sainte-Marie. Ces dispositions si particulières permettent de penser qu'existaient au préalable deux églises, car on construisait primitivement une église principale, une autre pour les fonctions épiscopales, un baptistaire ainsi qu'une résidence pour l'évêque le tout groupé. Au moment où les deux bâtiments furent regroupés, l'abside d'une des deux anciennes églises se trouvait à l'Ouest tandis que le maître-autel gardait la même orientation.
Vers 1050, l'église tombe en ruine et l'archevêque Hugues de Salins (1031-1066) entreprend une reconstruction en changeant son orientation (nouvel axe modifiant de huit degrés la position initiale de l'édifice) afin de pouvoir allonger les nefs sans couper la voie montant jusqu'à la citadelle. Le nouvel édifice reprend le plan de la basilique carolingienne avec deux absides opposées. De cet édifice, la cathédrale actuelle conserve la nef, les bas-côtés et l'étage inférieur du choeur occidental. Elle est consacrée le 23 septembre 1061. Il ne reste rien de la cathédrale telle que l'a remaniée Hugues de Salins, si ce n'est quatre hauts-reliefs représentant les symboles des quatre évangélistes, mais dont l'origine est encore sujette à controverses.
Entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle, un important débat est soulevé (connu sous le nom de querelle des chapitres) entre la cathédrale Saint-Jean et l'église Saint-Étienne. L'archevêque Hugues de Salins, qui a remanié la cathédrale Saint-Jean, a également construit l'église Saint-Étienne de 1033 à 1050 sur les plans de Gautier. Hugues de Salins y a également établi un chapitre qui devait coexister avec l'ancien chapitre de la cathédrale Saint-Jean située non loin. Il le nomme chapitre de Saint-Jean et de Saint-Étienne. Les deux églises participaient à l'élection de l'archevêque et la liturgie assignait à chacun son rôle, mais la cathédrale Saint-Jean restait prioritaire.
En 1092, le chapitre de Saint-Étienne se plaint d'avoir été dépouillé de sa préséance, l'église Saint-Étienne étant la véritable église mère du diocèse de Besançon puisque les plus anciens titres de l'église de la ville se nommaient église de Saint-Étienne. Les arguments avancés ne convainquent pas Hugues III, alors archevêque, qui rejette sévèrement cette prétention. Cependant, les conflits reprennent de plus belle quand son successeur, l'archevêque Ponce, doit démissionner en 1107 sous la pression de plus en plus insoutenable au sein du diocèse. L'administration du diocèse de Besançon est alors confiée à Gui de Bourgogne, qui se range du côté de la cathédrale Saint-Jean qui affirme sa légitimité de siège ecclésiastique. Cette légitimité est confirmée par le pape Pascal II en 1112, mais cette décision mène à un concile en 1115 qui proclame les bons droits de la cathédrale Saint-Jean. Prétendant un vice de forme lors de ce concile, une nouvelle décision, en 1116, établit officiellement l'église de Saint-Étienne comme église mère entraînant la démission de l'archevêque alors en place, un certain Guillaume. L'élection du pape Calixte II en 1119 vient une nouvelle fois retourner la situation. Il casse la décision de son prédécesseur le 10 mars 1121 et de nouveau le 19 mars 1122. La cathédrale Saint-Jean obtient la reconnaissance officielle comme église mère et siège ecclésiastique du diocèse de la ville. Le chapitre de Saint-Étienne ne peut que s'incliner devant cette décision.
La querelle des chapitres étant terminée, l'archevêque Anséri (1117-1134) entreprend la reconstruction de la cathédrale Saint-Jean pour en faire un édifice digne de ce nom et ainsi rivaliser en grandeur et en beauté avec l'église de Saint-Étienne. Le plan de la nouvelle construction reprend en gros celui de l'ancienne cathédrale : le chevet principal, dédié à l'apôtre Saint-Jean et situé à l'Ouest de l'édifice, tandis que l'autre chevet, dit de la Vierge, est situé côté Est. Cette disposition était anachronique au XIIe siècle, faisant de la cathédrale de Besançon le seul édifice de ce type en France. Ce choix ne peut être que celui de perpétuer le souvenir de l'ancien bâtiment, d'autant plus que le nouvel édifice n'est pas reconstruit sur les fondations de l'église carolingienne. Cette nouvelle construction, plus vaste que la précédente, est également de nouveau bâtie sur un axe différent. En effet, l'édifice a été dévié vers le Sud afin de permettre une extension d'environ 10 mètres (33 pieds) sur le côté Est. Le bâtiment ne comporte pas de façade particulière, un chevet oriental encadré de deux imposantes tours de clocher domine la ville, affirmant la présence du siège diocésain de la ville. Les deux tours étaient certainement construites sur un terrain inadéquat, certainement en forte déclivité. Le nouvel édifice, bien que non terminé, est consacré le 5 mai 1148 par le pape Eugène III. En effet, l'abside occidentale sera construite, en utilisant le style gothique naissant, vers 1165-1170 par l'évêque Herbert de Worms.
En 1212, la charpente, de style roman, est entièrement détruite par un incendie; seuls les murs sont épargnés. Le sinistre allait être le point de départ d'une campagne de rénovation. Les travaux de restauration/reconstruction sont une occasion de se conformer aux modes nouvelles comme le prouvent les travaux réalisés dans l'abside occidentale et les quatre premières travées entre 1237 et 1260 ainsi que des quatre dernières travées de la nef et des voûtes de la nef et des bas-côtés entre 1260 et 1280. Un nouveau clocher est construit à gauche du porche. Le vaisseau est donc d'un style gothique de type bourguignon très réussi avec des transitions de l'art roman à l'art gothique, notamment dans l'abside occidentale et pour certains fenêtrages du vaisseau, en hauteur. Ces modifications avaient également avoir pour but, en plus de l'aspect purement visuel, un aspect technique utile de façon à prévenir tout nouvel incendie. Les travaux devaient certainement être achevés vers 1246, année où furent transférées les reliques des saints Ferréol et Ferjeux.
En 1328, la chapelle qui abrite aujourd'hui l'autel circulaire en marbre blanc appelé « Rose de Saint-Jean » du XIe siècle est construite. La chaire, réalisée dans le style flamboyant et l'une des plus anciennes de France, est installée en 1459. Un jubé est construit, en 1558, entre les gros piliers du milieu de la nef. Il contenait un escalier intérieur permettant d'accéder à un premier orgue de choeur placé en nid d'hirondelle. La chapelle des Jacobins, aujourd'hui chapelle du Saint-Sacrement, est construite entre 1626 à 1637. Elle est décorée par Hugues de Rupt dans le style Renaissance tardif. Au fond de la chapelle se trouve la toile « Notre-Dame des Jacobins » de Domenico Cresti peinte en 1630 et provenant du couvent des Dominicains ou Jacobins. En 1674, l'arpenteur du roi, Sébastien Le Prestre de Vauban, rase l'église Saint-Étienne située sur le mont afin de permettre le renforcement de la citadelle. Tous les trésors, oeuvres d'art et reliques de l'église Saint-Étienne sont transportées en la cathédrale Saint-Jean. Cette démolition fait qu'en 1678, la crypte romane est modifiée pour abaisser le niveau du chœur occidental et est remplacée par deux caveaux qui accueilleront les sépultures des archevêques de Besançon et celles des comtes de Bourgogne provenant de l'église Saint-Etienne.
Le 25 février 1729, un glissement de terrain entraîne l'effondrement des tours endommageant deux travées de la nef, une partie de l'abside orientale et la charpente. Dès 1730, l'abside orientale (contre-chœur ou abside du Saint-Suaire) est reconstruite, en imitant les voûtes gothiques du Moyen-Âge, d'après les plans de l'architecte Jean-Pierre Galezot (1682-1742) et décorée, dans le style Louis XV, suivant les plans de Germain Boffrand [1667-1754]. Le clocher est reconstruit, selon les plans de l'architecte Nicolas Nicole, de l'autre côté de la nef en 1734 ce qui permit l'ouverture du grand portail sur le côté nord. En 1771, la grande sacristie est construite selon les plans de l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811). Elle contient des boiseries remarquables dessinées par l'architecte Claude-Joseph-Alexandre Bertrand (1734-1797) qui furent ajoutées en 1778.
À la Révolution, la cathédrale est fermée au culte, mais elle est rouverte le 1er mai 1790 par un curé constitutionnel. En 1792, le jubé est démoli et le chœur est réduit d'une travée et rehaussé; quelques chapiteaux sont retaillés et les fonts baptismaux sont supprimés. La cathédrale est rendue au culte catholique en 1798.
Le sanctuaire est réaménagé, en 1829, par le cardinal Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot et un nouveau dallage est installé en 1830. En 1854, une couverture indépendante de la nef est établie sur les bas-côtés afin de redonner de la lumière aux fenêtres hautes. Le choeur oriental est décoré d'une mosaïque en 1869, de vitraux en 1870 et son triforium est remanié en 1873-75. Entre 1935 et 1951, l'archevêque Maurice-Louis Dubourg autorise l'installation de nouveaux vitraux dans les chapelles du bas-côté gauche, dans l'abside occidentale et dans les tribunes.
La cathédrale mesure, à l'intérieur, 76 mètres (249 pieds) de longueur et la largeur, incluant les collatéraux, atteint 24 mètres (78,7 pieds) et sans ceux-ci, 11 mètres (36 pieds). La hauteur de la nef centrale est de 18 mètres (59 pieds) et celle des collatéraux 11,5 mètres (37,7 pieds). L'édifice a été classé « monument historique » en 1875.
L'édifice
Le choeur occidental, sanctuaire liturgique du XIIIe siècle, est, sans doute, le plus grand chef-d'oeuvre de cette cathédrale. C'est un ensemble exceptionnel de style gothique bourguignon, complété par un éclairage remarquable diffusé par les verrières. On y retrouve un trône reproduisant celui du sacre de Napoléon Ier. L'abside est composée d'une élévation à deux niveaux, correspondant à deux phases de construction de l'édifice. Le premier est constitué de sept fenêtres romanes du XIIe siècle tandis que le second niveau se compose de sept baies gothiques du XIIIe siècle. Le maître-autel est décoré de peintures de Charles-André van Loo (1705-1765) et de Jean-François de Troy (1679-1752).
Le contre-choeur oriental, abside du Saint-Suaire datant du XVIIIe siècle, abrite une décoration baroque. Il est orné de toiles du XVIIIe siècle et du tombeau en marbre, sculpté à Bruges en 1543, de Ferry Carondelet, archidiacre du Grand Chapitre, abbé de Montbenoît et conseiller de Charles Quint. Le Saint-Suaire de Besançon présente l'empreinte d'un homme nu, supplicié, de face. Le dos n'a pas laissé de trace. Il apparaît dans la région en 1523, étant probablement une copie de celui de Turin, qui était dans la région entre 1418 et 1452. C'est Othon de la Roche, compagnon d'armes des Villehardouin, prince de Morée (Grèce), qui l'aurait envoyé en 1208 à son père. Othon de la Roche aurait subtilisé le suaire à Athènes pour en faire don à l'église de Besançon. Une chapelle lui fut élevée dans la cathédrale Saint-Étienne, puis il fut transféré en 1669 dans la nouvelle cathédrale Saint-Jean. À la Révolution, le Saint-Suaire est envoyé à Paris le 27 floréal an II (16 mai 1794). Il est alors jeté au feu.
La nef accueille une chaire de pierre du XVe siècle dans le style gothique flamboyant ainsi que trois magnifiques tableaux exécutés par Charles-Joseph Natoire (1700-1777). Le clocher, d'une hauteur de 60 mètres (197 pieds), est reconstruit, en 1734, selon les plans de l'architecte Nicolas Nicole, de l'autre côté de la nef ce qui permit l'ouverture du grand portail sur le côté nord. Il est l'un des plus beaux clochers à dôme à impériale de la ville et abrite un ensemble remarquable de dix cloches qui constitue une des plus importantes sonneries de cloches de France. La salle basse du clocher contient l'horloge astronomique, un chef-d'oeuvre de 30 000 pièces qui animent 70 cadrans, réalisée entre 1857 et 1860, par l'horloger Auguste-Lucien Vérité, de Beauvais. Elle fait suite à une horloge astronomique du frère Bernardin Morin (1812-1876), qui a été construite vers 1851-1857, jugée compliquée et défectueuse, et qui a disparue vers 1860.
La « rose de Saint-Jean » est un autel circulaire datant du XIe siècle et entièrement réalisé dans du marbre blanc. Il date de l'époque de Constantin et fut consacré en 1050 par le pape Léon IX. Cette sculpture est considérée comme l'un des plus beaux chefs-d'œuvre que conserve la cathédrale. Creusé en forme de cuvette, cet autel est orné d'un chrisme ainsi que d'une inscription rédigée en latin. À son sommet est gravé un aigle représentant le Christ ressuscité, en son centre la croix, à son pied l'agneau immolé, symbole qui représente le sacrifice du Christ. Ce marbre antique a servi de table d'autel dans la cathédrale Saint-Étienne et transporté à la cathédrale Saint-Jean en 1674, après la destruction de Saint-Étienne.
Le collatéral Sud abrite une série de six chapelles remarquables avec des autels datant des XVIe et XVIIe siècles. Les cinq premières ont été élevées entre 1255 et 1552; plusieurs ont été rebâties. La dernière date de 1746.
Le collatéral Nord abrite, juste à côté de l'orgue, un grand tableau dit de la Vierge aux Saints; il s'agit d'une peinture sur bois remarquable de la Renaissance italienne exécutée, en 1512, par Fra Bartolomeo, maître et ami de Raphaël, pour Ferry Carondelet, le chanoine de la cathédrale Saint-Étienne.
L’édifice conserve aussi des fonts baptismaux du IVe siècle et une Pietà réalisée par Conrad Meyt en 1532.
Les orgues
L'orgue de choeur
En 1558, un jubé est construit au milieu de la nef. Il permet d'accéder, via un escalier interne, à un premier orgue placé en nid d'hirondelle. Cet orgue est reconstruit en 1764, par le facteur Karl Joseph Riepp (1710-1775), de Dijon. L'instrument comprend 22 jeux répartis sur deux claviers manuels et un pédalier, et est placé à l'arrière du jubé.
À la Révolution, en 1792, le jubé est démoli, mais l'orgue, qui conserve sa disposition en nid d'hirondelle, est placé sur le mur Sud avec un escalier provisoire pour y donner accès. Une partie de la tuyauterie est vendue.
En 1823, Joseph Callinet, arrière-petit-neveu de Karl Joseph Riepp, reconstruit l'instrument en y ajoutant quelques jeux. L'escalier provisoire est détruit en 1830, car il gênait considérablement le passage. Cette démolition condamne la disposition en nid d'hirondelle, obligeant le déplacement de l'instrument vers un appendice construit au-dessus du passage conduisant à l'ancien archevêché.
L'instrument est ensuite agrandi par Charles (1859) et Nicolas (1866) Verschneider, de Rémering-les-Puttelange, par Charles Anneessens (1898) puis par Curt Schwenkedel (1940). Il est reconstruit, en 1982, par la firme Alfred Kern & Fils, qui conserve, en partie, le matériel instrumental d'origine. La tuyauterie de Riepp et de Callinet est classée « objet culturel » le 19 octobre 1976.
L'orgue principal
Le collatéral Nord abrite l'orgue construit par les facteurs Danion-Gonzalez en 1987 dans un buffet conçu par l'architecte Jouve. Il comprend 64 jeux répartis sur quatre claviers manuels et pédalier.
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The St. John the Evangelist cathedral is a church, basilica and a Carolingian cathedral with Romanesque, Gothic and Baroque sections originally built from the 3rd century then rebuilt several times and mainly in the 9th and 11th centuries. The building does not have a main facade, but only a lateral portal. On the other hand, its nave ends with an apse at both ends of the building. It presents a unique mixture of several styles. It is Romanque. Its nave has archways and Romanesque windows, preceded by Gothic galleries; the lateral chapels are from the 15th and 16th centuries. The Eastern apse, called the Holy Shroud apse, the portal and the bell tower are from the 18th century. The ensemble presents an original and balanced look.
Like the Nevers and Verdun cathedrals, St. Jean cathedral presents the original feature of two opposite chancels connected by a nave with chapels on the North side. The vault, executed in the 13th century, combines influences from the Champagne and Burgundy regions.
Backgrounds
Towards the end of the 2nd century, Bishop St. Ireneaus, from Lyons, sent two missionnaries, St. Ferjeux and his brother St. Ferréol to set up the Roman Catholic church in Vesontio (Besançon in Latin) and to evangelize the Gallo-Roman Sequania. They settled in a cave in the village of St. Ferjeux where they carried on their action, but they were tortured and decapitated on June 10th, 212 on order of Roman governor Claude who saw in their christian action a source of public trouble.
St. Hilaire, who was bishop of Lyons from 177 to 201, is appointed bishop of Besançon around 320 and, in 326, he built a first church, on the foothills of mount Coelius, dedicated to St. Etienne, relics of which he received from empress St. Helen. In 355, following destruction by invasions from Barbarians, the church is repaired and then dedicated to St. Jean the Evangelist and to St. Etienne. In the 5th century, another cathedral is built on the hill and devoted to St. Etienne; it is when the first church lost its double patron saints.
In 737, St. Jean cathedral is burned down by the Saracens. Archbishop Bernouin (797-830) led the reconstruction which started around 797 and lasted until 838. Nevertheless, the works seem to have been completed around 814 at the time of the installation, against the main altar, by a golden table bequeathed by Charlemagne. This Carolingian basilica included three naves, no transept (because of land topography) and two opposite apses, for a complete length of about 213 feet (65 metres). The building also included another feature: the main apse containing the St. Etienne altar and the episcopal throne were turned westward, so celebrations took place facing people, an usage kept till the beginning of the 19th century. The secondary apse, located in the other end, was turned eastward and formed the Lady chapel. This peculiar layout allows to think that there were originally two churches: a main church was first built followed by a second one reserved for episcopal functions which also included a baptistry and a bishop residence. When both buildings were regrouped, the apse of one of the two churches was turned westward while its high altar kept the same orientation.
By 1050, the church was in ruins and Archbishop Hugues de Salins (1031-1066) undertakes a reconstruction by changing its orientation (an eight-degree change in the initial position of the building) in order to be able to lengthen the naves without cutting the road going up up to the citadel. The new building took the plan of the former Carolingian basilica with its two opposed apses. From this building, the actual cathedral still retains the nave, side-aisles and bottom section of the western chancel. It was dedicated on September 23rd, 1061. Apart from four high reliefs representing the symbols of the four Evangelists, but whose origins are still subjected to polemics, nothing remains from the cathedral as altered by Hugues de Salins.
Between the 12th and the 13th centuries, an important debate was under way (known as the chapters' quarrel) between St. Jean cathedral and the St. Etienne church. Archbishop Hugues de Salins, who altered St. Jean cathedral, also built St. Etienne church from 1033 till 1050 upon plans prepared by Gautier. Hugues de Salins also had set up a chapter which was to coexist with the St. Jean cathedral located not far away. He called this chapter as St. Jean and St. Etienne chapter. Both churches were to participate in the election of the archbishop and liturgy was celebrated alternatively between the two, but St. Jean cathedral retained its priority.
In 1092, St. Etienne chapter complained to have been stripped of its precedence, St. Etienne church was the true mother-church of the Besançon diocese since the city's most ancient church titles mentionned St. Etienne church. These arguments ddid not persuade Archbishop Hugues III who severely rejected the claim. However, conflicts resume with renewed vigour when his successor, Archbishop Ponce, must resign in 1107 under more and more unbearable pressure within the diocese. The administration of the Besançon diocese is then entrusted to Gui de Bourgogne, who sided with St. Jean cathedral as legitimate ecclesiastical see. This legitimacy was confirmed by pope Pascal II in 1112 but this decision led to a council in 1115 which confirms the rights of St. Jean cathedral. Pretending a vice of form during this council, a new decision, in 1116, officially established St. Etienne church as mother-church; this decision led to the resignation of the archbishop, a certain Guillaume. The election of pope Calixte II in 1119 once again reversed the situation. His decision, on March 11th, 1211, invalidated the one made by his precursor and once again on March 19th, 1122. St. Jean cathedral officially acquired the recognition as mother-church and ecclesiastical see of Besançon diocese. St. Etienne chapter could only bow to this decision.
The chapters' quarrel being over, Archbishop Anséri (1117-1134) undertook the reconstruction of St. Jean cathedral to make it worthy of its rank and to compete in size and beauty with St. Etienne church. The new building roughly reuses the plan of the former cathedral: the main apse, dedicated to apostle St. Jean and located on the West side the building, while the other apse, the Lady Chapel, is located on the East side. This 12th-century anachronistic layout made of the cathedral the only building of this type in France. This choice can be explained only as a memorial to the ancient building, especially since the new one was not rebuilt on the foundations of the Carolingian church. This new building, larger than the previous one, was also once again built on a different axis. In fact, the building was oriented southward to allow an extension of about 33 feet (10 metres) on the East side. The building does not include any special facade, an eastern apse with two large towers dominating the skyline, asserting the presence of the diocesean see in the city. Both towers were certainly built on an inadequate ground, certainly in a strong gradient. The new building, although not completed, was dedicated on May 5th, 1148 by pope Eugene III. In fact, the western apse will be built, using early Gothic style, between 1165 and 1170 by Bishop Herbert de Worms.
In 1212, the Romanesque framework was entirely destroyed by a fire; only walls were spared. The disaster was going to be the starting point of a renovation campaign. Restoration/reconstruction works were an opportunity to upgrade to newer styles as proven by the works executed in the western apse and in the first four bays from 1237 to 1260 and, in the last four bays of nave as well as the vaults in the nave and the side aisles from 1260 to 1280. A new bell tower is built to the left of the porch. Therefore, the church is in a very successful Burgundian Gothic style with transitions from Romanesque to Gothic art, mainly in the western apse and for certain high windows. These modifications were also aimed, besides the purely visual aspect, to a useful technical aspect in order to prevent any new fire. Works were certainly completed by 1246, the year when the relics of St. Ferréol and St. Ferjeux were transferred.
The chapel, now housing the 11th-century white marble circular altar called "the Rose of St. Jean", was built in 1328. The pulpit, executed in flamboyant style and one of the most ancient in France, was installed in 1459. A rood screen was built between the large pillars in the middle of the nave in 1558. It contained an internal staircase which allowed to reach a first chancel organ installed in swallow's nest. The Jacobins chapel, today Blessed Sacrament chapel, was built between 1626 and 1637. It was decorated by Hugues de Rupt in late Renaissance style. The "Notre-Dame of the Jacobins" painting by Domenico Cresti executed in 1630 and coming from the Dominicans or Jacobins monastery, is hung at the rear of the chapel. In 1674, the king's surveyor, Sebastien Le Prestre de Vauban, ordered St. Etienne church located on the hill to be demolished in otder to allow the strengthening of the citadel. All treasures, works of art and relics housed in St. Etienne church were then transported in St. Jean cathedral. As a result of this demolition, in 1678, the Romanesque crypt was modified in order to lower the level of the western chancel and to replace it with two funeral chambers which will receive the burials of the archbishops of Besançon and those of the counts of Burgundy coming from St. Etienne church.
On February 25th, 1729, a landslide led to the collapse of the bell towers who fell on the last two bays of the nave, on part of the eastern apse and on the framework. From 1730, the eastern apse (Holy Shroud apse) was rebuilt, with look-like Middle Ages Gothic vaults, according to plans prepared by architect Jean-Pierre Galezot (1682-1742) and decorated, in the Louis XV style, according to plans by Germain Boffrand [1667-1754]. The bell tower was rebuilt, in 1734, according to plans by architect Nicolas Nicole, on the other side of nave which allowed the construction of a large portal on the North side. In 1771, the large sacristy was built according to plans by architect Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811). It contains remarkable woodworks drawn by architect Claude-Joseph-Alexandre Bertrand (1734-1797) which were added in 1778.
At the Revolution, the cathedral was closed to worship but it was re-opened on May 1st, 1790 by a constitutional priest. In 1792, the rood screen was demolished and the chancel was reduced by one bay and raised; some capitals are recut and baptismal fonts were removed. The cathedral is returned to Catholic worship in 1798.
The sanctuary was refurbished by Louis-François-Auguste Cardinal de Rohan-Chabot, in 1829, and a new flooring was installed in 1830. In 1854, an independent nave roof was installed over the side aisles to allow daylight in through the high windows. The eastern chancel was decorated with a mosaic in 1869, with stained glass windows in 1870 and its triforium was modified in 1873-75. Between 1935 and 1951, Archbishop Maurice-Louis Dubourg authorized the installation of new stained glass windows in the chapels in the left side aisle, in the western apse and in the galleries.
The cathedral is 249 feet (76 metres) long and its width is 78.7 feet (24 metres) including the side aisles and 36 feet (11 metres) without them. The central vault if 59 feet (18 metres) high while the side aisle vaults are 37.7 feet (11.5 metres) high. The building was classied as "historical monument" in 1875.
The Building
The western chancel, the 13th-century liturgical sanctuary, is, probably, the cathedral's best masterpiece. In Burgundian Gothic style, it is lighted by remarkable stained glass windows. There is a throne reproducing the one for the consecration of Napoleon Ier. The apse has two levels corresponding to two construction stages of the building. The first one has seven 12rh-century Romanesque windows while the second one has seven 13th-century Gothic bays. The high altar is decorated with paintings by Charles-André van Loo (1705-1765) and Jean-François de Troy (1679-1752).
The eastern chancel, the 18th-century Holy Shroud apse, has a baroque decor. It is decorated with 18th-century paintings and the marble tomb, sculpted in Bruges in 1543, of Ferry Carondelet, archdeacon of the Chapter, abbot of Montbenoît and adviser to Charles the Fifth. Besançon's Holy Shroud presents the front view imprint of a tortured nude man. His back side did not leave any trace. It appears in the region in 1523, probably being a copy of the one in Turin, which was in the region between 1418 and 1452. Othon de la Roche, brother-in-arms of Villehardouin, prince of Morée (Greece), who would have sent it to his father in 1208. Othon de la Roche would have stolen the shroud in Athens in order to give it in the Besançon church. A chapel was erected for it in St. Etienne cathedral, then it was transferred in 1669 in the new St. Jean cathedral. At the Revolution, the Holy Shroud was sent to Paris on Year II Floréal 27th (May 16th, 1794). It is then destroyed by fire.
The nave houses a 15th-century flamboyant Gothic style stony pulpit as well as three splendid paintings executed by Charles-Joseph Natoire (1700-1777). The 197-foot (60-metre) high bell tower was rebuilt, in 1734, according to plans by architect Nicolas Nicole, on the other side of nave which allowed the construction of a large portal on the North side. It is one of the city's nicest bell tower with an imperial dome and houses a remarkable ten-bell carillon which is one of the most important bell ringing of France. The bell tower's lower room contains an astronomic clock, a 30,000-piece masterwork which drives 70 dials, executed between 1857 and 1860, by watchmaker Auguste-Lucien Vérité, of Beauvais. It follows an astronomic clock, built between 1851 and 1857, by brother Bernardine Morin (1812-1876 that was considered complex and faulty, and which disappeared by 1860.
The "Rose of St. Jean" is a circular altar dating from the 11th century and entirely made of white marble. It dates from the Constantine era and was dedicated in 1050 by pope Leon IX. This sculpture is considered to be one of the the cathedral's nicest masterpiece. Dug in the form of a bowl, this altar is decorated with a chrism as well as with an Latin inscription. An eagle, representing the resurrected Christ, is engaved at its top; a cross in its centre, and an immolated labd, representing the sacrifice of Christ, at its foot. This ancient marble was used as an altar table in St. Etienne cathedral and moved in St. Jean cathedral in 1674 when St. Etienne was demolished.
The South side aisle houses a six remarkable chapels with altars from the 16th and 17th centuries. The first five ones were erected between 1255 and 1552; many have been rebuilt. The last one dates from 1746.
The North side aisle houses, just next to the organ, a large painting known as "Virgin and the Saints": it is a painting executed, in 1512, on Italian Renaissance prominent wood by Fra Bartolomeo, Raphael's master and friend, for Ferry Carondelet, canon of St. Etienne cathedral.
The building also houses 4th-century baptismal fonts and a Pieta executed by Conrad Meyt in 1532.
The Organs
The Chancel Organ
In 1558, a rood screen was built in the middle of the nave. It allowed, through an internal staircase, to reach the first organ installed in a swallow's nest. This organ was rebuilt in 1764, by organbuilder Karl Joseph Riepp (1710-1775), of Dijon. The instrument had 22 stops over two manuals and pedal, and was installed at the back of the rood screen.
At the Revolution, in 1792, the rood screen was demolished but the organ, which remained at its location in a swallow's nest, is installed on the south wall with a temporary staircase. Part of its pipework was sold.
In 1823, Joseph Callinet, Karl Joseph Riepp's great grand nephew, rebuilt the instrument and added new stops. The interim staircase was demolished in 1830, because it considerably bothered circulation. This demolition condemned the swallow's nest installation, the instrument is moved into an extension built above a passage way leading to the former archbishop's residence.
The instrument was enlarged by Charles (1859) and Nicolas (1866) Verschneider, of Rémering-les-Puttelange, by Charles Anneessens (1898), and then by Curt Schwenkedel (1940). It was rebuilt, in 1982, by the organbuilding firm of Alfred Kern and Son. Original pipework was partly preserved and reused. The Riepp and Callinet pipework is classified as "cultural asset" on October 19th, 1976.
The Main Organ
The North side aisle houses an organ built by Danion-Gonzalez in 1987 in an organcase designed by architect Jouve. It has 64 stops over four manuals and pedal.
I. Grand-Orgue |
II. Positif de dos |
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Montre | 16' | Montre | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à fuseau | 8' | Prestant | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte | 4' | |
Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
Cornet | V | Doublette | 2' | |
Fourniture | V | Tierce | 1 3/5' | |
Cymbale | IV | Larigot | 1 1/3' | |
Trompette | 8' | Plein Jeu | IV | |
Clairon | 4' | Trompette | 8' | |
Cromorne | 8' |
III. Récit |
IV. Résonance |
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Cor de nuit | 8' | Bourdon | 16' | |
Gambe | 8' | Bourdon | 8' | |
Voix céleste | 8' | Flûte | 4' | |
Prestant | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Quarte | 2' | |
Cornet | V | Tierce | 1 3/5' | |
Plein Jeu | IV | Piccolo | 1' | |
Cymbale | IV | Voix humaine | 8' |
Pédale |
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Principal | 16' |
Soubasse | 16' |
Principal | 8' |
Prestant | 4' |
Fourniture | VI |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte à cheminée | 4' | |
Prestant | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Nazard | 2 2/3' | Doublette | 2' | |
Doublette | 2' | Fourniture | III | |
Tierce | 1 3/5' | Cromorne | 8' | |
Cornet | V | |||
Fourniture | III | |||
Cymbale | II | |||
Trompette (B&D) | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Flûte | 8' |
Trompette | 8' |