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Riepp 1754 / Rabiny 1778 / Callinet 1787 Stiehr-Mockers 1830, 1854 / Hartmann 1954
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L'histoire de Dole passe par celle des sièges que la ville eut à soutenir. Elle ne devint définitivement ville française que sous Louis XIV. Jusque-là, elle fut capitale de la Comté (la « Franche-Comté »). Le 17 septembre 1674, le traité de Nimègue réunissait définitivement la Franche-Comté à la France.
La Collégiale Notre-Dame est l'église principale de la ville de Dole, en Franche-Comté. Elle est édifiée au XVIe siècle, dans un style hybride gothique-Renaissance, à l'emplacement d'une ancienne Collégiale Notre-Dame dont elle hérite le nom et le statut jusqu'en 1790. De nos jours, elle continue, par tradition, d'être appelée « Collégiale », malgré son érection en basilique mineure, en 1951. Elle fait l'objet d'un classement au titre des « monuments historiques » depuis 1910.
Historique
Othon III, duc de Méranie et comte de Bourgogne, ordonne, par un codicille de son testament établi en 1248, de fonder un chapitre de 12 chanoines à Poligny. Sa soeur, Alix de Méranie, qui lui succède comme comtesse de Bourgogne, veut transférer ce chapitre à Dole et fonder, en contrepartie, un couvent de Jacobins à Poligny. Dans son testament daté de 1278, elle rappelle qu'elle souhaite ce transfert. Mais ce voeu ne peut être exécuté par son fils, Othon IV, qui se heurte à l'hostilité des autorités épiscopales. Finalement, sa veuve, Mahaut d'Artois, obtient, en 1304, l'autorisation directe du pape Benoît XI de fonder un chapitre en l'église Notre-Dame de Dole.
En 1479, dans le contexte de la succession troublée de Charles le Téméraire, dernier duc souverain de Bourgogne jouissant de droits en Comté, et notamment dans la région de Dole, le roi de France, Louis XI, tente de conquérir la Franche-Comté, s'empare de sa capitale d'alors, Dole, et la fait raser. Peu après la mort du roi, survenue en 1483, sa fille, Anne, alors régente du royaume de France, autorise la reconstruction de la ville.
Les plans de la nouvelle collégiale, aux proportions démesurées, sont tracés dès 1483, mais il faut attendre plus de dix ans avant d'amasser les fonds nécessaires à leur concrétisation. Le 17 décembre 1508, le Conseil de ville et des habitants se réunissent dans la grande salle du Parlement, et décident la fondation d'une commission, de neuf personnes, pour diriger les travaux et collecter de nouveaux fonds en concédant des chapelles, à la fois dans les bas-côtés et contre les piliers de la nef, avec des privilèges connexes. La pierre angulaire est posée le 9 février 1509, par Mgr Antoine de Vergy, archevêque de Besançon. L'édifice est consacré en 1571, par Mgr Claude de La Baume, archevêque de Besançon.
À la Révolution, la collégiale sert brièvement d'entrepôt, avant d'être convertie en Temple de la Raison, en 1793, puis de l'Être suprême, en 1794, pour redevenir une église catholique romaine en 1802.
En 1951, elle est consacrée basilique par le nonce apostolique Mgr Angelo Roncalli, devenu le pape Jean XXIII, en 1958.
En 1991, la Sainte-Chapelle est rénovée, puis l'extérieur de la collégiale en 1995, et l'intérieur de 2006 à 2009, sous la direction de l'architecte Paul Bernoud.
Architecture
La sobriété de l'édifice s'inscrit dans la tradition architecturale religieuse de Franche-Comté. Son caractère imposant et les dimensions de son clocher fortifié en font le symbole de la renaissance doloise et des libertés comtoises, après les meurtrissures du siège de 1479, mais aussi de la Contre-Réforme.
Le clocher est un clocher-porche achevé en 1596. Un premier dôme, inspiré de celui de l'église Santa Maria del Carignano, à Gênes, est réalisé, d'après un dessin de l'architecte Hugues Sambin, et porte le clocher à 82 m (269 pieds) de haut. Le dôme est remanié plusieurs fois, au gré des guerres, pour donner celui qui s'offre maintenant à nos yeux, et qui culmine à 73 m (240 pieds) ce qui en fait la plus haute structure en Franche-Comté. La grande entrée, en pierre de Sampans, qui le perce, est réalisée 1577, par le sculpteur Hugues le Rupt, dans une architecture Renaissance, remaniant une ancienne entrée gothique de 1555.
À l'intérieur, la nef, érigée au XVIe siècle, dans un style gothique tardif très sobre, mesure 58 m (190 pieds) de long pour 26 m (85 pieds) de haut (sous voûte). Elle s'élève sur deux étages et est dépourvue de triforium. Elle comporte trois vaisseaux, dont le central est éclairé par de vastes fenêtres. La voûte, quadripartite, repose directement sur de solides piliers cylindriques sans chapiteaux, lui conférant ainsi un grand dynamisme.
Le transept mesure 33 m (108 pieds) de long. Chaque extrémité est percée d'un portail de style gothique, achevés en 1555, par le sculpteur Antoine Le Rupt, et d'une verrière. Le vitrail nord (1957), réalisé par Jacques Le Chevallier, représente des saints liés à l'histoire religieuse de Dole. Le vitrail sud (1933), réalisé par Jacques Grüber, représente la Nativité de Marie.
Un jubé, sculpté entre 1560 et 1568, par le sculpteur Denys Le Rupt, à la demande d'Étienne Bernard, greffier au Parlement de Dole, sépare l'entrée principale du reste de l'édifice. Initialement prévu entre la nef et le chœur, il est déplacé, en 1562, sur décision des échevins de Dole, afin de ne pas briser la perspective. Utilisant le marbre rose de Sampans, le calcaire blanc de Saint-Lothain et la pierre noire de Miéry, il est structuré par deux arcs en plein cintre, flanqué de colonnes cannelées corinthiennes et entièrement couvertes de motifs décoratifs. Il sert, depuis 1750, de tribune à l'orgue.
Ameublement
Parmi le mobilier liturgique remarquable de la nef, on dénote un bénitier en marbre rouge de Sampans placé au pied du jubé et une chaire, faite du même marbre, exécutée en 1556 et fixée sur un pilier sud de la nef, tous deux sculptés par Denys Le Rupt. On y retrouve aussi une deuxième chaire, datant du XVIIIe siècle, en bois peint en trompe-l'œil. Jadis placée dans la Sainte-Chapelle, elle est aujourd'hui fixée sur un pilier, au nord-ouest, de la nef. On dénote aussi un baptistère situé au nord-est, contre le mur de la sacristie, à proximité du chœur. Le font baptismal, en marbre noir, est encadré par une colonnade baroque en bois peint en trompe-l'œil, et un tableau du XVIIIe siècle représentant le Baptême du Christ est fixé au-dessus de lui, entre les colonnes. L'ensemble est surmonté d'un dais en bois doré, sous lequel est placée une statue de la Vierge présentant l'Enfant. À sa gauche, une plaque indique l'emplacement de la première pierre posée de l'édifice, en 1509, et une seconde commémore le baptême de Louis Pasteur, en 1823.
Parmi les œuvres décoratives de la nef, les plus remarquables sont un cycle pictural composé de 12 tableaux de 4,5 x 3,5 m (15 pieds x 11,5 pieds) relatant des épisodes de la vie du Christ. Ils ont été réalisés par Laurent Pécheux entre 1753 et 1781, et sont acquis puis légués à la collégiale par l'abbé Claude-Antoine de La Marre. Ils ont été installées, dans la nef et le chœur, à partir de 1765. On retrouve aussi deux statues datant du XVIIIe siècle, l'une de Saint-Jean et l'autre de Saint-André, sculptées par Claude-François Attiret. D'autres statues représentant les apôtres et les prophètes ont quitté la nef de la collégiale en 2009 pour rejoindre la chapelle du couvent Saint-Jérôme, qui abrite, depuis, l'auditorium Karl-Joseph-Riepp.
Le chœur est profond de deux travées encadrées de bas-côtés. L'abside et les chapelles qui le ceinturent comportent des pans coupés dans lesquels s'ouvrent de grandes baies. Au fond du chœur, encadrant la porte de la sacristie, subsiste le couronnement, en marbre d'Italie, du tombeau disparu de Jean Carondelet, chancelier de Flandre et de Bourgogne, réalisé au XVIe siècle, par le sculpteur Jean Mine. Le chœur est couvert de boiseries contre lesquelles sont les stalles datant du XVIIIe siècle. Un lutrin (1765) en marbre et fer forgé, surmonté d'un angelot doré, réalisé d'après un dessin de Nicolas Nicole, se dresse au centre du chœur. L'autel, partie basse d'un ancien maître-autel de 1850, est installé devant et trois candélabres sont disposés de part et d'autre. La décoration du chœur se limite à quelques œuvres picturales ou sculpturales et aux vitraux dont la partie supérieure, datant de 1870, émane des ateliers Gsell Laurent. Quant à la partie inférieure, elle date de 1957 et émane des ateliers de Jacques Le Chevalier.
Les bas-côtés sont investis par 16 chapelles, réaménagées au cours du XIXe siècle et restaurées entre 2006 et 2009. Elles contiennent du mobilier, des statues, des tableaux et des vitraux datant de différentes périodes allant du XVe au XXe siècle.
La Sainte-Chapelle, située au sud, jouxte le chœur. Elle a été édifiée entre 1609 et 1612, par l'atelier du sculpteur Hugues Le Rupt, à la demande de la confrérie Saint-Yves, réunissant les avocats du parlement de Dole, afin d'accueillir l'une des hosties miraculeuses de Faverney. Au XVIIIe siècle, l'intérieur est remanié dans un style baroque. En 1860, Charles Chauvin effectue des peintures murales représentant le miracle de Faverney. En 1867, Louis Rossigneux réalise le vitrail sud, et en 1875 et 1876, les ateliers Gsell Laurent réalisent ceux de l'abside.
L'orgue
Un premier orgue est signalé dans cette collégiale, vers 1565, sur une tribune dans le transept côté épître. Par un devis de réparations du facteur François Dufay de 1688, on sait que l'instrument comportait au moins 2 claviers (Grand-Orgue et Positif de dos).
En 1730, les organistes se plaignent du délabrement de l'instrument qui comportait, à cette époque, apparemment plus qu'un clavier de 45 touches (CDEFGAH à c3) avec octave courte et 9 jeux, dont un à la Pédale. Le Positif semble avoir disparu en 1730.
En 1750, la décision est prise de faire construire un nouveau grand orgue. Le facteur Karl-Joseph Riepp, de Dijon (mais d'origine allemande, en Souabe) est choisi pour construire l'instrument. La construction durera jusqu'en 1754. Toutefois, dès Pâques 1753, le jeune organiste Jean-François Tapray, nouvellement embauché, peut jouer l'orgue presque terminé. L'instrument est globalement conforme aux usages français; seuls le type de construction des soufflets et la Bombarde en bois de la Pédale évoquent une tradition plutôt germanique. L'orgue Riepp restera dans son état d'origine jusqu'en 1778.
Le buffet est l'oeuvre du menuisier Claude-François Attiret et du sculpteur Michel Devosge, sur un dessin de Riepp. Ce buffet est une sorte d'archétype du buffet d'un grand orgue classique français du milieu du XVIIIe siècle. Au grand buffet, deux atlantes en torse avec draperie portent les grandes tourelles des extrémités. Les tourelles du grand buffet sont couronnées par un ensemble d'anges et angelots jouant d'instruments (trompette, flûte, timbales...). L'instrument sera placé au-dessus de l'entrée principale de l'édifice sur le jubé de Le Rupt.
La composition l'orgue Riepp, en 1754, est connu : il comporte 4 claviers manuels et un pédalier avec Positif de dos (51 notes), Grand-Orgue (51 notes), Récit (32 notes), Écho (34 notes) et Pédale (30 notes).
En 1778, l'orgue est transformé par les successeurs immédiats de Riepp : les facteurs Joseph Rabiny et Louis Weber qui sont appelés pour réparer des dégâts occasionnés par un orage. Ils en profitent pour faire quelques modifications relativement mineures dont l'ajout de jeux de Trompette et une augmentation de la Cymbale du Grand-Orgue.
En 1787, une grande restauration va transformer l'orgue, juste avant la Révolution : ce sera l'intervention importante de François Callinet, de Rouffach. L'orgue a toujours quatre claviers manuels et un pédalier, mais le Récit est étoffé d'un Bourdon, d'une Flûte et d'un Hautbois, l'Écho s'est enrichi d'une Flûte de 8', le Grand-Orgue a lui aussi subi un apport en jeux d'anches supplémentaires (Trompette, Bombarde). François Callinet a laissé, un ensemble d'anches remarquables, dont le choeur est intense et vibrant. Pour réaliser ce plan, il augmente la capacité d'alimentation en vent de l'instrument.
Après la période révolutionnaire, l'organiste Antoine Lerouge, aussi un peu facteur d'orgues, complète l'instrument avec des jeux provenant de l'orgue Riepp du couvent des Bernardines. Il ajoute, au Positif, un Cornet, une Trompette et un Basson sur les trois chapes vides. Le Basson ne durera pas longtemps et c'est probablement le facteur Louis Chavan qui le remplaça par le Cromorne qui existe toujours et qui pourrait bien provenir aussi de l'orgue du Couvent des Bernardines.
En 1830, à la demande d'Ignace Müller, organiste de 1825 à 1878, les facteurs Joseph et Xavier Stiehr dotent l'orgue d'un grand Récit de 54 notes avec, notamment, une Gambe, un Salicional, un Basson. Une Gambe sera aussi ajoutée au clavier d'Écho. La Pédale va aussi s'étoffer d'un Violoncelle de 8' et d'une Gambe de 4'. L'orgue comprend alors 58 jeux sur quatre claviers manuels et pédalier, alors que celui de Callinet (1787-88) comprenait un peu plus de 40 jeux. L'arrivée de ce grand Récit est une première, pour 1830, en France. Ce plan sonore préfigure les grands Récits qu'installeront, un peu plus tard, de grands facteurs tels que Cavaillé-Coll ou Merklin.
En 1854-56, les facteurs Xavier Stiehr et Félix Mockers interviennent. L'orgue, après ces travaux, comptera 63 jeux sur quatre claviers manuels et pédalier. C'est à ce moment que les sommiers de Pédale sont placés de chaque côté des tourelles d'extrémité et qu'on installe des draperies de toile peinte pour dissimuler ces tuyaux dépassant du buffet Riepp d'origine. Cette restauration est réalisée à l'économie, ce qui épargne, par chance, bien du matériel instrumental ancien. Toutefois, la soufflerie (huit soufflets cunéiformes) est remplacée par une soufflerie de type Walcker, mis au point par le fameux facteur allemand Walcker de Ludwigsburg, avec six pompes cubiques placées sur la tribune latérale, côté DO.
Entre 1856 et 1959, aucun travail décisif n'a été effectué sur l'orgue sauf le remplacement des pompes Walcker par une soufflerie avec réservoirs superposés à plis parallèles, installée par Charles Mutin, en 1920.
En 1958, la réunion de Michel Chapuis, originaire de Dole, de Jacques Beraza, titulaire depuis 1955, et du facteur Philippe Hartmann, allait aboutir à des décisions audacieuses dont le résultat fut une série de modifications de la disposition de la tuyauterie afin de rapprocher l'instrument de son style d'origine. Les travaux sont réalisés en 1959 avec des moyens réduits. Hartmann ne touche pas à la mécanique, restée intacte depuis 1856, mais il cherche à recomposer l'orgue pour en mettre en valeur, notamment, la partie instrumentale du XVIIIe siècle. Les divisions de Grand-Orgue et de Positif furent débarrassés des jeux de 8 pieds un peu trop nombreux (gambes, jeux de fonds en 8'). Les anches de Callinet, dispersées par Stiehr, furent regroupées selon le schéma de 1787.
Dans les années 1960-70, l'analyse plus complète de la tuyauterie ancienne a permis de reconstituer le Nasard, la Quarte et le Bourdon de 8' du Grand-Orgue.
Enfin, six soufflets cunéiformes neufs sont placés en 1992 par Jean Deloye en complément de la soufflerie Mutin de 1920.
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The history of Dole goes though the sieges supported by the city. It became definitely a French city only under Louis XIV. Until then, it was the Comté capital ("Franche-Comté"). On September 17th, 1674, the Nimègue Treaty definitely gave the France-Comté to France.
The Notre-Dame Collegiate Church is the main church in the city of Dole, in Franche-Comté. It is built in the 16th century, in an hybrid Gothic-Renaissance style, on the site a former Notre-Dame Collegiate Church from which it inherits the name and status until 1790. At present, it is still being called, by tradition, "Collegiate", in spite of its erection as a minor basilica, in 1951. It is classified as an "historical monument" since 1910.
Backgrounds
Othon III, duke of Méranie and count of Burgundy, ordered, by a codicil in his testament established in 1248, the creation of a chapter of 12 canons in Poligny. His sister, Alix de Méranie, who succeeded him as countess of Burgundy, wanted to transfer this chapter to Dole and, as compensation, to establish a Jacobins monastery in Poligny. In her testament dated of 1278, she recalled her wishes for this transfer. But this request could not be fulfilled by his son, Othon IV, who collided with the hostility from episcopal authorities. Finally, his widow, Mahaut d'Artois, obtained, in 1304, a direct approval from Pope Benoît XI to set up a chapter in the Notre-Dame church in Dole.
In 1479, in the context of Charles the Bold's troubled succession, the last sovereign duke of Burgundy enjoying rights over Comté, and notably in the Dole region, the king of France, Louis XI, tried to win Franche-Comté, took over its capital, Dole, and destroyed it. Shortly after the death of the king, which happened in 1483, his daughter, Anne, then regent of the kingdom of France, allowed the reconstruction of the city.
The plans of the new collegiate church, of immoderate proportions, were drawn in 1483, but it was necessary to wait more then ten years before the necessary funds were available for the construction. On December 17th, 1508, the City Council and the residents met in the large room of the Parliament, and decided to establish a nine-person commission to supervise the works and to collect new funds by granting chapels, either in the side aisles or against the pillars of the nave, with attached privileges. The cornerstone was laid down on February 9th, 1509, by Archbishop Antoine de Vergy, of Besançon. The building was dedicated in 1571, by Archbishop Claude de La Baume, of Besançon.
Suring the Revolution, the collegiate was shortly used as a warehouse, before being converted into a Temple of Reason, in 1793, then of the Supreme Being, in 1794, and back as a Roman Catholic church in 1802.
In 1951, it was consacrated as a minor basilica by the apostolic nuncio Bishop Angelo Roncalli who became Pope John XXIII, in 1958.
In 1991, the Sainte-Chapelle was renovated, then the exterior of the church in 1995, and the interior from 2006 till 2009, under the supervision of architect Paul Bernoud.
Architecture
The building's bearness is in line with Franche-Comté's religious architectural tradition. Its imposing features and the dimensions of its fortified bell tower make it a symbol of Dole's revival and Comté's freedom, after the scars from the 1479 siege, but also from the Counter-Reformation.
The bell tower is a bell tower-porch completed in 1596. A first cupola, inspired by the one in Santa Maria del Carignano church, in Genoa, was installed according to a plan by architect Hugues Sambin, and brought the bell tower to a height of 269 feet (82 metres). The cupola was altered several times, at the mercy of wars, up to the actual one which is 240 feet (73 meters) high making it the highest structure in Franche-Comté. The main entrance, in Sampans stone, which pierces it, was executed on 1577, by sculptor Hugues le Rupt, in a Renaissance style, modifying an ancient Gothic entrance dating from 1555.
Inside, the nave, erected in the 16th century, in a very sober late Gothic style, is 190 feet (58 metres) long and 85 feet (26 meters) high (under the vault). The walls have two-level height with no triforium. It is a three-vessel nave, the main central one being lit by large windows. The quadripartite vault, resting directly on strong cylindrical pillars without capitals, shows a large energy.
The transept is 1080 feet (33 m) long. Each end has a Gothic style portal, completed in 1555 by sculptor Antoine Le Rupt, and a stained glass window. The north stained glass window (1957), executed by Jacques Le Chevallier, represents saints linked to Dole's religious history. The south stained glass window (1933), executed by Jacques Grüber, represents the Nativity of Mary.
A rood screen, sculpted between 1560 and 1568, by Denys Le Rupt, at the request of Steven Bernard, clerk in the Parliament of Dole, separates the main entrance from the rest of the building. Initially planned to be installed between nave and the chancel, it was moved, by decision of the councilmen of Dole, in 1562, in order not to alter the perspective. Using Sampas pink marble, St. Loghain white limestone and Miéry black stone, it is structured with two semicircular arches, flanked by Corinthian fluted columns and entirely covered with ornamental motifs. Since 1750, it is used as organ loft.
Furnishings
Among the remarkable liturgical furnishings in the nave, there is a Sampas red marble font located at the foot of the rear gallery and a pulpit, made of the same marble, executed in 1556 and attached on a south pillar of the nave, both having been sculpted by Denys Le Rupt. There is also a second pulpit. Made of wood and painted in trompe l'oeil, it dates from the 18th century. It used to be in the Sainte-Chapelle, it is now attached on a nave pillar , in the northwest. A baptistry located in the northeast, against the wall of the sacristy, close to the chancel. The black marble baptismal font is flanked by a trompe l'oeil painted wooden baroque colonnade and, between the colums and above the font, by a painting, dating from the 18th century and depicting the Christening of Christ. The whole group is topped by a gold wooden canopy, under which there is a statue of the Virgin introducing the Child. To its left, a plaque commemorates the laying of the cornerstone in 1509 and a second one as a memorial of Louis Pasteur's christening in 1823.
Among the nave's ornamental elements, the most remarkable are a pictorial cycle composed of 12 (15 feet x 11.5 feet / 4.5 x 3.5 metres) paintings depicting various episodes from the life of Christ. They were executed by Laurent Pécheux between 1753 and 1781 and were acquired then bequeathed to the collegiate by Father Claude-Antoine de La Marre. They were installed, in nave and in the chancel, from 1765. There are also two statues dating from the 18th century, one of St. John and other one of St. Andrew, sculpted by Claude-François Attiret. Other statues representing apostles and prophets were moved from the nave of the collegiate in 2009 to St. Jerome Convent chapel which now houses the Karl-Joseph Riepp auditorium.
The chancel is deep spanning over two bays and surrounded by side aisles. The surrounding apse and chapels include canted sections with large bays. In the rear of the chancel, overlooking the door leading to the sacristy, there is the Italian marble coping stone from chancellor of Flanders and Burgundy Jean Carondelet's vanished tomb executed in 16th century by sculptor Jean Mine. The chancel is covered with woodworks and stalls dating from the 18th century. A marble and wrought iron lectern (1765) tropped by a gold cherub, executed from a drawing by Nicolas Nicole, stands in the centre of the chancel. The altar, the lower section of a former 1850 high altar, is installed in front of the lectern and three candelabrums are set on either side. The chancel decoration is limited to some pictorial or sculptural works and to the stained glass windows whose upper sections, dating from 1870, emanate from Gsell Laurent workshops. As for the bottom sections, they date from 1957 and come from Jacques Le Chevalier workshops.
The are 16 chapels in the side ailes. They were refurbished during the 19th century and restored between 2006 and 2009. They contain furnishings, statues, paintings and stained glass windows dating from different periods going from the 15th century till the 20th century.
The Sainte-Chapelle is located in the south, next to the chancel. It was built between 1609 and 1612, by sculptor Hugues Le Rupt's workshops, at the request of the St. Yves confraternity, grouping Dole Parliament lawyers, to host one of Faverny miraculous Hosts. In the 18th century, the interior was altered in a baroque style. In 1860, Charles Chauvin executed the frescoes representing the Faverny miracle. In 1867, Louis Rossigneux executed the south stained glass window, and in 1875 and 1876, Gsell Laurent workshops executed those in the apse.
The Organ
A first organ was installed in this collegiate church, by 1565, on a gallery in the transept on the epistle side. Thanks to a repair note by organbuilder François Dufay in 1688, we learn that the instrument included at least 2 manuals (Grand-Orgue and Back Positif).
In 1730, organists complain about the dilapidation of the instrument which obviously included, in that time, only a 45-note (CDEFGAH in c3) manual with short octave and 9 stops, of which one was in the Pedal. The Back Positif seemed to have disappeared in 1730.
In 1750, it is decided to order a new large organ in the collegiate. Organbuilder Karl-Joseph Riepp, from Dijon (but of German origin, in Souabe) was chosen to build the instrument. The construction will last until 1754. Nevertheless, in Easter 1753, newly engaged young organist Jean-François Tapray could play the almost completed organ. The instrument mainly complies with French methods; only the style of the bellows and the Pedal's wooden Bombarde recall a rather germanic tradition. Riepp organ remained unchanged until 1778.
The organcase is the work of the carpenter Claude-François Attiret and sculptor Michel Devosge, based on Riepp's drawings. This organcase is a typical of all mid-18th-century large French classical organ organcases. In the organcase, two telamones in torso with hangings support the large side turrets. The main organcase turrets are crowned by group of angels and cherubs playing instruments (trumpet, flute, timpani). The instrument will be located above the main entrance of the building on Le Rupt's gallery.
The 1754 Riepp's organ composition is known: it includes 4 manuals and pedal with Back Positif (51 notes), Grand-Orgue (51 notes), Récit (32 notes), Echo (34 notes) and Pedal (30 notes).
In 1778, the organ is transformed by Riepp's immediate successors: organbuilders Joseph Rabiny and Louis Weber are called in to repair damage caused by a storm. They took this opportunity to make some rather minor modifications: the addition of a Trompette and an increase in the Cymbale of the Grand-Orgue.
In 1787, jsut before the Revolution, a large restoration is going to transform the organ: it will be the important intervention by François Callinet, of Rouffach. The organ still has four manuals and pedal, but the Récit division is enlarged with the addition of a Bourdon, a Flûte and a Hautbois, an 8' Flûte in the Echo division, the Grand-Orgue division was also enlarged with additional reeds (Trumpette, Bombarde). François Callinet left, a remarkable reed chorus which is intense and vibrant. To execute this work, he increased the wind system capacity.
After the Revolution period, organist Antoine Lerouge, also a somewhat organbuuilder, complted the instrument with stops coming from the Riepp organ that used to be in the Bernardines' convent. He added a Cornet, a Trumpette and a Basson on the three empty toe boards of the Back Positif. The Basson did not last for a long time and it was probably organbuilder Louis Chavan who replaced it with the still extant Cromorne probably originating from the Bernardines convent's organ.
In 1830, at the request of Ignatius Müller, organist from 1825 till 1878, organbuilders Joseph and Xavier Stiehr installed a large 54-note Récit division with, notably, a Gambe, a Salicional, and a Basson. A Gambe will also be added to the Echo division. The Pedal was also enlarged with an 8' Violoncelle and a 4' Gambe. The organ now had 58 stops over four manuals and pedal, while Callinet's (1787-88) had a little more than 40 stops. The installation of this large Récit division was a first, in 1830, in France. This tonal structure annoounces the large Récit divisions that will be installed, slightly later, by main organbuilders such as Cavaillé-Coll or Merklin.
In 1854-56, organbuilders Xavier Stiehr and Félix Mockers intervened. The organ, after these works, will have 63 stops over four manuals and pedal. It is at that time that Pedal windchests were moved on each side of the side turrets and when large painted cloth draperies were installed to conceal these pipes showing from Riepp's original organcase. This restoration was carried out with little financial means, which, by chance, preserved old instrumental elements. Nevertheless, the wind system (eight wedge-bellows) was replaced with a Walcker one, a system designed by the famous German organbuilder Walcker of Ludwigsburg, with six cubic pomps located on the side gallery, on C side.
Between 1856 and 1959, no decisive job was carried out on the organ except the replacement of the Walcker pumps by a system of stacked horizontal bellows, installed by Charles Mutin, in 1920.
In 1958, the meeting between Dole-born Michel Chapuis, Jacques Beraza, organist since 1955, and organbuilder Philippe Hartmann, was going to lead to audacious decisions whose resulted in a series modifications to the pipework layout in order to bring the organ closer to the instrument's original style. Works were carried out in 1959 with small financial means. Hartmann did not touch the mechanical action which remained unchanged since 1856, but he tried to restructure the organ in order to put emphasis, notably, on the 18th-century instrumental material. Grand-Orgue and Positif divisions were cleared out of of many 8' stops which were too numerous (gambes, 8' foundation stops). Callinet's reeds, scattered by Stiehr, were regrouped according to the 1787 schema.
In the 1960's-70's, a more complete analysis of the old pipework led to the reconstruction of the Grand-Orgue's Nasard, Quarte and 8' Bourdon.
Finally, six new wedge-bellows were installed in 1992 by Jean Deloye as a supplement to 1920 Mutin's system.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
|||
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1Montre | 8' | 1Montre | 16' | |
1,4Bourdon | 8' | 1Bourdon | 16' | |
1Prestant | 4' | 1Montre | 8' | |
1Flûte à cheminée | 4' | 1,7Bourdon | 8' | |
4,5Nazard | 2 2/3' | 1Prestant | 4' | |
4Doublette | 2' | 4,5Grosse Tierce | 3 1/5' | |
4,5Tierce | 1 3/5' | 4,5Nazard | 2 2/3' | |
1,6Cornet | V | 1Doublette | 2' | |
1Fourniture-Cymbale | IV | 1Quarte de nazard | 2' | |
3Trompette | 8' | 4,5Tierce | 1 3/5' | |
3Cromhorne | 8' | 1,7Cornet | V | |
4Voix humaine | 8' | 1,2Fourniture | V | |
3Clairon | 4' | 1Cymbale | III | |
3Bombarde | 16' | |||
31ere Trompette | 8' | |||
32e Trompette | 8' | |||
3Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Écho |
|||
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4,8Bourdon | 16' | 4Montre | 8' | |
4Montre | 8' | 1,4Bourdon | 8' | |
4Flûte conique | 8' | 4Flûte | 4' | |
4Bourdon | 8' | 4Flûte | 2' | |
4,7Flûte forte 8' | II | 4,9Trompette | 8' | |
4Prestant | 4' | 4Voix humaine | 8' | |
4Flûte à cheminée | 4' | 4,9Hautbois | 8' | |
4Flûte | 2' | Tremblant | ||
4,5Larigot | 1 1/3' | |||
4,5Sifflet | 1' | |||
4,7Cornet | IV | |||
4,8Basson-Cor anglais | 8' | |||
4,8Clarinette | 8' | |||
3,7Hautbois | 8' | |||
4Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
4Flûte | 16' |
4Contrebasse | 16' |
1Flûte | 8' |
4Violoncelle | 8' |
4,5Principal | 4' |
4,5Gambe | 2' |
1,3Bombarde | 16' |
3Trompette | 8' |
3Clairon | 4' |
1 | Jeu de Riepp 1754 / 1754 Riepp stop | |
2 | Jeu de Rabiny 1778 / 1778 Rabiny stop | |
3 | Jeu de Callinet 1787 / 1787 Callinet stop | |
4 | Jeu de Stiehr-Mockers 1830-54 / 1830-54 Stiehr-Mockers stop | |
5 | Jeu de Hartmann 1958 / 1958 Hartmann stop | |
6 | c1-f3 | |
7 | g0-f3 | |
8 | G-f3 | |
9 | f0-f3 |