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Orgue de tribune / Gallery Organ Clicquot 1739 / Boisseau 1972
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Orgue de choeur / Chancel Organ Abbey 1873
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L’église actuelle n’est pas le premier édifice religieux bâti au sein de la ville de Houdan, c’est même vraisemblablement le quatrième et le second à l’emplacement actuel. La première église fut construite au XIe siècle. En effet, dans une lettre datée de 1105, d’Amaury III précise que son père, Simon Ier, avait fait édifier deux églises à Houdan : une église dédiée à Saint-Jacques-le-Majeur à l’emplacement de l’église actuelle et une église dédiée Saint-Jean, disparue depuis, située dans l’enceinte du cimetière actuel. Une autre chapelle, dédiée à Saint-Matthieu, fut édifiée dans le quartier de Houdan qui porte encore son nom; ses vestiges furent détruits en 1860 lorsque le chemin de fer s’installa dans la ville. En 1510, le patronyme de saint Christophe vient s'ajouter à celui de saint Jacques.
Le projet de construire l’église actuelle démarra le 18 juin 1517 alors que Houdan faisait partie du diocèse de Chartres. Le Vicaire général de Chartres accorda alors « 40 jours d’indulgences aux marguilliers de l’église de Houdan et aux fidèles qui donneront de leur argent pour la construction et l’ornement de l’église paroissiale ». La ville étant devenue riche surtout grâce au commerce du grain, cet appel fut donc suivi de nombreux dons. Toutefois, ce financement par dons privés explique la longueur des travaux : ils ne furent achevés qu'au début du XVIIIe siècle.
Les travaux de la construction débutèrent entre 1525 et 1540, d’abord par la façade puis les murs de la nef jusqu’au transept. Le choeur fut construit lors d'une deuxième tranche des travaux qui débuta en 1545. Le nom du maître d’œuvre n'est pas connu mais celui de Régnié Métezeau est cité à trois reprises dans les livres de comptes de 1552, 1555 et 1556. Les terrasses des chapelles sont établies en 1561 et leur construction sera terminée vers 1610. Les arcs-boutants sont terminés en 1617. Le 6 juin 1633, la voûte du choeur s'effondre et, après réfection, elle est terminée en 1647.
La fresque de Notre-Dame de Montserrat, redécouverte en 1949 sous un badigeon jaune, a été réalisée en 1582. Cette vaste peinture murale (4,6m x 4,1m / 15 pieds x 13,5 pieds) représente le pèlerinage de 32 houdanais à Notre-Dame de Montserrat (Mont Scié) en Catalogne (Espagne). Les noms de certains pèlerins figurent encore sur la fresque, ils étaient tous des gens ordinaires; aucun notable ni seigneur. Ils avaient entrepris ce pèlerinage pour invoquer la Vierge afin que cesse le fléau de la peste qui sévissait dans la région de Houdan. Quatre cents ans plus tard, ce pèlerinage fut repris et les participants ramenèrent la très belle statue de la vierge noire la « Moreneta » placée sur l’autel en face de la fresque dans la chapelle de Montserrat.
En 1670, les marguilliers passent la commande au menuisier Thomas Rousseau, pour la somme de 1 500 livres, pour construire le maître-autel lequel sera livré en 1672. Ils commandent aussi un tabernacle tout doré au coût de 400 livres. Ils confient au peintre Louis Licherie le mandat de produire, pour la somme de 200 livres, le tableau central « l’Adoration des Mages ». Ce tableau sera restauré en 1993 par le peintre restaurateur Roger Carli. En 1675, Jean-Baptiste du Moulin réalise en 80 jours et pour une somme de 40 sols par jour, les deux anges musiciens qui couronnent le maître-autel.
En 1712, la voûte de la nef, certains piliers et le mur qui ferme le transept gauche sont reconstruits sous la supervision du frère Romain (1646-1735), un frère dominicain qui avait à l'époque la fonction d’inspecteur des ponts et chaussées et de directeur des bâtiments du Roy à Paris. Puis, vinrent les commandes pour compléter l’aménagement intérieur : les grandes orgues à Louis-Alexandre Clicquot en 1734, le banc d'oeuvre et la chaire à Pierre Fillastre, les stalles du choeur à Robert Lisant et l'aigle sculpté du lutrin à Bachelier en 1747. La voûte de la chapelle de Montserrat, qui menaçait de s'écrouler, est restaurée en 1777.
Sous la Révolution, le 20 prairial de l’an II (8 juin 1794) à l’instigation de Robespierre, l’église de Houdan fut fermée au culte avec 2 345 autres églises de France. Elle sera transformée en Temple de la Raison, comme en témoigne encore l’inscription toujours visible sur son fronton et qui est assez exceptionnelle placée à cet endroit, elle rappelle ainsi cet épisode de l’histoire : « Le peuple Français reconnoît l’existence de l’Être Suprême et de l’immortalité de l’âme ». Ce culte prendra fin 50 jours plus tard le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) avec l’exécution de Robespierre.
Avant la Révolution, il y aurait eu quatre cloches à Houdan, une seule a pu être retracée. Elle avait été fondue en 1730 par Jean Brocquard mais elle dut être refondue en 1744. Une nouvelle cloche, fondue par Louis Cancel, de Lavencourt (Haute-Marne) est installée en 1816 suivie par une seconde en 1818 fondue par Osmont du Bois, de Paris.
Le manque de ressources financières de la part de la fabrique, à la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, fut certainement la cause de la non-finition du clocher ainsi que de l’absence du bras gauche du transept. Depuis le début du XXe siècle, la municipalité de Houdan devient propriétaire de l’église selon la loi de 1905 concernant la séparation de l’Église et l’État et assure l’entretien de l'édifice classé « Monument Historique » en 1840.
Le 1er août 1906, le clocher menace de s’écrouler et les autorités de la ville doivent interdire la circulation à sa base jusqu'à ce les travaux de réparations soient achevés. Les toitures sont refaites les unes après les autres à compter de 1925 mais c’est surtout à partir de 1958 que des travaux importants sont exécutés afin de permettre de sauver l'édifice. Ainsi, les fenestrages du choeur sont refaits en 1958; la voûte de l'abside au-dessus de l'autel en 1962; la couverture du choeur, du transept et d'une partie de la nef en 1967; les fenêtres des bas-côtés et la rosace de la façade en 1968. C’est également à cette époque que Jean Juffroy a reconstruit à l’identique les deux portes situées de chaque côté de l’église ainsi que l’ensemble du bas du portail principal avec la petite porte de façade. Les parties hautes du portail principal sont par contre d’époque, elles datent de la Renaissance.
En 1972, l’église retrouve sa clarté première grâce à des verrières neuves dans lesquelles ont été insérés des fragments de vitraux du XVIe siècle. Vers l’année 1975, le nouvel autel de célébration a été réalisé à partir de panneaux de boiseries en chêne datant du XVIe siècle, provenant probablement d’un ancien coffre, panneaux légués par testament à l’église de Houdan. En façade, on retrouve cinq panneaux, représentant au centre le Christ avec un calice, il est entouré des quatre évangélistes. Les deux panneaux latéraux de gauche représentent Saint-Jacques en pèlerin et Saint-Jean avec un calice, les panneaux latéraux de droite représentent Saint-Pierre avec les clés et Saint-Paul avec une épée. À la fin du XXe siècle, de nombreux travaux de restauration ont aussi été entrepris : couverture du clocher et des chapelles, restauration du coq, mise aux normes de l’électricité, de l’éclairage avec pose d’un chauffage au sol, reprise de la maçonnerie de la façade, des arcs-boutants, des gargouilles, ainsi que la croix du pignon.
L’édifice est long de 50 mètres (164 pieds) et la largeur, au niveau de la nef, est de 17 mètres (55,8 pieds) : 7 mètres (23 pieds) pour la nef et 5 mètres (16 pieds) pour chaque bas-côté. La largeur, à hauteur du chœur, est de 28 mètres (92 pieds) incluant le déambulatoire et les chapelles. La longueur de la nef, de l’entrée de l’église jusqu’au transept, est de 17 mètres (56 pieds) plus le transept qui fait 7 mètres (23 pieds). Quant au choeur, sa longueur proprement dite est presque aussi importante que la nef : 16 mètres (52,5 pieds). La hauteur de la voûte est de 19 mètres (62,3 pieds) et celle du clocher, 36 mètres (118 pieds). Sa construction démarre en style gothique flamboyant et se poursuit en style renaissance.
Les orgues
Orgue de tribune
À la demande de François Caillou, curé de la paroisse de Houdan, Louis-Alexandre Clicquot (1684-1760) construisit, en 1734, un orgue très proche de celui qu’il avait réalisé deux ans auparavant à Chevreuse. Son buffet en bois sculpté fut exécuté par le maître-menuisier Robert Lisant.
Les archives de la paroisse possèdent encore l'acte original par lequel Louis-Alexandre Clicquot s'est engagé à lui fournir un orgue comprenant 21 jeux :
« C'est un orgue de huit pieds de résonnance, qu'il sera fait conformément au dessin de l'orgue de Chevreuse, pour la somme de 3 200 livres. Le premier versement de 1 000 livres aura lieu le 1er septembre 1734. Le second à condition que l'orgue commence à raisonner, à la fête de Pâques 1735, et sera parfait (terminé) dans dix-huit mois à dater de ce jour » ... « Le troisième paiement de 1 200 livres sera fait six mois après que l'orgue aura été reçu comme parfait et achevé, au jugement d'experts nommés par Messieurs le curé et marguilliers de ladite Église ».Le contrat fut signé le 5 avril 1734 par Louis-Alexandre Clicquot conjointement avec les marguilliers Antoine Blondeau, Pierre Gibourg et Quentin Chartier.
L'acte décrit l'instrument dont la composition est la suivante :
1er Clavier (Positif - 48 touches)
Bourdon 8, Nazard 2 2/3, Cromorne 8, Flûte 4, Tierce 1 3/5, Doublette 2, Plein jeu V2e Clavier (Grand-Orgue - 48 touches)
Bourdon 8, Plein jeu IV, Trompette 8, Montre 8, Nazard 2 2/3, Clairon 4, Prestant 4, Quarte de nazard 2, Voix humaine 8, Doublette 2, Tierce 1 3/5, Grand cornet V3e Clavier (Récit - 25 touches, du Do3 au Do5)
Cornet V, Trompette 8Pédalier à la française tirant les deux premières octaves du clavier du Grand-Orgue.
Tremblant fort et tremblant doux.
Soufflerie par trois grands soufflets cunéiformes.
Les travaux commencèrent dès la signature de l'acte, car les deux premiers versements furent effectués aux dates prévues et l'on sait, car de nombreux faits sont là pour le prouver, que les marguilliers de Houdan n'étaient pas hommes à payer en avance sur les conditions prévues par un contrat passé en bonne et due forme. Par contre, en 1738, Clicquot n'avait pas encore terminé son œuvre. Les marguilliers convoquèrent donc divers officiers et habitants de la ville à l'église et décidèrent de poursuivre Louis-Alexandre Clicquot en justice pour lui faire parachever son œuvre. Clicquot perdit le procès et eut tous les frais à sa charge. La construction du buffet et de la tribune avait été confiée au maître-menuisier Robert Lisant. On plaida en justice également avec lui, en effet, Robert Lisant demandait un supplément de 425 livres pour l'escalier et les colonnes qu'il avait du faire en supplément de son devis. Les marguilliers refusaient le supplément arguant que ces constructions allaient de soi, même si le devis ne le précisait pas. Robert Lisant eut lui, gain de cause. Toutes ces chicaneries retardèrent la réception de l'orgue qui n'eut lieu que le 28 avril 1739 alors que l'on se servait déjà de l'instrument depuis les Pâques de 1735. La cérémonie de réception qui avait été annoncée le dimanche précédent, au prône de la grand'messe, eut à la fois un caractère musical et un caractère administratif. Quatre organistes y participèrent : Jean Baptiste Bellaire, un notable de Houdan; le sieur Pierre, organiste de Dreux; Jean Ygou, organiste de Montfort et Toussaint Maugé, organiste de Chevreuse. Ils étaient là beaucoup plus en qualité d'experts que comme concertistes. Le procès-verbal qui fut dressé de la séance de réception ne laisse aucun doute à ce sujet. Il précise en effet que :
« lesquels organistes, pour ce mandés et acceptant, après avoir conjointement, visité et examiné les jeux dont ledit orgue est et devait être composé, en vertu du marché qui leur a été remis entre les mains, et après avoir chacun séparément, en présence les uns des autres, touché ledit orgue, en présence du Sieur Curé, des bourgeois et habitants, ont déclaré qu'ils estiment ledit orgue bien fait, composé et accordé en toutes ses parties extérieures et intérieures conformément aux obligations encourues par le sieur Clicquot en exécution de son marché ».
On examina pareillement le travail de Robert Lisant, Louis-Alexandre Clicquot s'étant joint aux organistes comme cinquième expert. Son ouvrage fut également reconnu : « bien et dûment fait ». Enfin, fut examiné le point de savoir si les trois marguilliers qui avaient signé le marché et avaient ainsi endossé l'obligation de mener l'affaire à bien, pouvaient eux aussi recevoir quitus malgré l'incident avec Robert Lisant et les frais supplémentaires, notamment ceux du procès perdu, qui en avaient résulté. Finalement, le procès-verbal de réception daté du 28 avril 1739 précise que les comparants :
« consentent d'habonder que la somme contenue audit marché et celle de 425 livres accordées par augmentation audit Sieur Lisant de les mettre en dépense par les Sieurs Chartier, Gigourg, Blondeau dans leurs comptes, de même celle à laquelle ont monté les frais qu’ils ont été obligés de faire contre ledit Sieur Lisant pour l’exécution de son premier marché, en supportant quittance du tout ce qui a été accepté par lesdits Sieurs Chartier, Gigourg, Blondeau, Lisant et Clicquot chacun à leur égard... ».
Tout le monde fut donc déchargé officiellement de ses obligations. En dépit des procès, on se sépara quand même bons amis. Les marguilliers furent beaux joueurs, car ils ne réclamèrent pas à Louis-Alexandre Clicquot les frais de procès qui avaient été mis à sa charge, mais Louis-Alexandre Clicquot dut s'engager en contrepartie, à entretenir l'orgue gratuitement pendant dix-huit mois « pour reconnaître la remise des frais du procès que les marguilliers ont gagné contre moi ». De même, on fut sans rancune vis-à-vis de Robert Lisant puisqu'on lui confia quelque temps après la construction des stalles qui entourent le chœur de l'église.
On ne trouva pas d'organiste sur place et on dut aller le chercher assez loin. Le premier titulaire de l'orgue fut en effet Nicolas Simon, de La Ferre (Picardie). Après une épreuve, il est accepté et reçoit 200 livres d'appointements par an (1739) avec exemption de payer la capitation et de l'obligation de loger les gens de guerre. Il y eut ensuite un nommé Gravier qui se retira en 1746. Antoine Magny, lui succéda avec 220 livres de traitement. Mais il ne dut pas rester longtemps, car, la même année, il est fait mention de Bellière qui reçoit 201 livres. En 1753, il est toujours en place et touche 225 livres. En 1772, l'organiste était Saint-Clair reçoit 300 livres pour son année. C'est grâce à lui que l'orgue fut préservé pendant la Révolution, car il fit admettre que c'était un instrument de valeur qu'il fallait conserver pour la postérité. Il reprit ses fonctions en 1795 et joua bénévolement les premières années qui suivirent la reprise normale du culte. En 1802, il fut rétribué de nouveau, mais ne reçut que 68 livres! Il tint le clavier jusqu'à sa mort en 1818. Son nom est gravé en haut de l'escalier de l'orgue.
L'orgue fut assez bien entretenu jusqu'à la guerre de 1870. Le premier relevage eut lieu en 1772. Les officiers, bourgeois et habitants de Houdan furent une fois de plus convoqués à l'église pour décider du relevage de l'orgue. On a fait appel à Jean-Baptiste Boutin, de Rouen. Il s'engage « à faire parler tous les tuyaux, à les bien égaliser, à faire la partition sur le Prestant qui est le jeu convenable et ladite partition parfaite, à accorder tous les autres jeux dessus, le tout en accord rond et parfait ». Tout cela pour la somme de 200 livres. La visite et la réception de l'orgue sont faites en janvier 1773, avec comme experts les sieurs Souillard, officier de la Musique du Roi, et Igou, organiste de Montfort-l'Amaury.
En 1819, madame Imbaut, une nouvelle organiste, veut un instrument en bon état. Elle s'adresse à un facteur de ses relations, Charles de Momigny, de Châteaudun. Celui-ci fait un devis qui est proposé aux marguilliers le 24 février 1820. Il propose que : « l'orgue soit passé au grand accord, à commencer par le Prestant, jeu fondamental, ensuite la Montre de 8 pieds, les jeux de fonds, les pleins jeux, les jeux d'anches : tous ces jeux parleront dans leur force et harmonie d'une manière à flatter les connaisseurs en musique et en symphonie ». Le tout pour 375 francs.
L'orgue fut ensuite entretenu par divers facteurs, Suret, Merklin et John Abbey. Il ne s'agit toujours que de dépoussiérage et d'accord, pour des sommes modiques. Aucune transformation ne fut apportée à l'instrument. En 1873, un second orgue, construit par John Abbey, fut installé dans le chœur de l'église. Il comprend deux claviers et 12 jeux. L'utilisation de ce nouvel instrument, au goût du XIXe siècle, entraîna une désaffection vis-à-vis du grand orgue qui fut graduellement délaissé.
En 1927, le grand orgue est classé comme « Monument historique » par la Commission des Monuments historiques.
Au début du XXe siècle, le grand orgue de Louis-Alexandre Clicquot était devenu quasi inutilisable. Il faillit être dénaturé en 1931, car le curé d'alors, désirant le moderniser, avait contacté un facteur d'orgues de Dijon, Jules Bossier. Alors qu'il était à démonter l'instrument, le curé mourut et le vicaire, l'abbé Duval, prit sur lui d'interdire au facteur de continuer le travail commencé. Les tuyaux restèrent entassés en vrac sur la tribune. L'abbé Condé, le nouveau curé, arrêta les frais. En 1937, il y eut encore un échange de lettres où l'on reparla de la restauration des orgues. Mais Bossier n'était pas pressé d'y donner suite; la guerre de 1939-1945 mit un point final à cette affaire.
Les années passèrent et les grandes orgues de Louis-Alexandre Clicquot demeurèrent ainsi démontées et sans voix. Lors d'une cérémonie officielle, en 1968, le fait de voir cet orgue délaissé frappa certains membres présents alors que la municipalité avait entrepris la restauration des grandes verrières et que l'église retrouvait une seconde jeunesse. Une réunion se tint dont la conclusion fut d'entreprendre la restauration de l'orgue, témoin de l'histoire locale. Après quelques hésitations et grâce aux conseils éclairés notamment de Jean-Albert Villard, titulaire du grand orgue de la cathédrale de Poitiers, la décision est finalement prise concernant une restauration à l'identique.
Une association pour la restauration des orgues fut créée dans ce but. En 1969, les travaux de restauration sont confiés à Robert et Jean-Loup Boisseau, facteurs d'orgues à Poitiers, spécialistes des Clicquot et notamment chargés de l'entretien du grand orgue Clicquot de la cathédrale de Poitiers et des grandes orgues de Notre-Dame de Paris. L'œuvre entreprise suscita un grand mouvement d'enthousiasme. Des concerts et une souscription furent organisés. Enfin, après bien des soucis et des inquiétudes, le 3 juin 1972, en présence de madame Georges Pompidou, épouse du Président de la République, les Houdanais eurent la joie et la fierté d'entendre résonner de nouveau ce joyau de la facture d'orgue du XVIIIe siècle sous les doigts de la célèbre organiste Marie-Claire Alain. Une fois de plus, ce furent les Houdanais, et eux seuls, qui sauvèrent cet instrument historique, car ils ne purent obtenir que l'administration des Beaux-Arts participe aux frais de la restauration.
En 1994, une remise en état du double sommier des grandes orgues ainsi qu’un dépoussiérage de la tuyauterie étaient nécessaires. Ces entretiens furent confiés à Jean-Loup Boisseau et Bertrand Cattiaux.
Cet instrument est l'un des plus anciens instruments de France, puisqu'il date de 1734 et qu'au surplus il a été construit en réutilisant du matériel provenant de l'orgue Desenclos-Carouge, datant de 1667, de la chapelle de la Charité de Paris. Le jeu de Bourdon de 8 du clavier du Grand-Orgue et une partie des tuyaux des jeux de Cornets proviennent de cet orgue. De plus, la restauration a été effectuée avec le souci de conserver l'instrument dans son état d'origine, contrairement à une certaine doctrine qui préconisait de « moderniser » les instruments anciens de manière à leur permettre de jouer tout le répertoire pour orgue, y compris les oeuvres modernes. C'est ce souci de conserver l'authenticité totale de l'instrument qui est à l'origine de son succès actuel, car Houdan est un des rares endroits où l'on peut exécuter et entendre la musique d'orgue des XVIIe et XVIIIe siècles comme pouvaient le faire les gens de l'époque. Cela est possible grâce à la mécanique ancienne qui est jugée hors pair et permet des prouesses d'exécution que les instruments modernes ne permettent plus de réaliser.
Sur le plan sonore proprement dit, l'orgue a gardé son diapason ancien et est accordé, comme à l'origine, selon un tempérament inégal (mésotonique). La tendance à toujours hausser le diapason a fait, depuis le début du XVIIIe siècle, monter le La d'environ un ton (par rapport au "ton de chapelle"). À Houdan, en revanche, le Do sonne Si bémol et c'est le Si3, au lieu du La, qui affiche 440 vibrations par seconde, à 15°C. De plus, l'orgue est accordé au tempérament mésotonique d'origine, fondé sur une gamme différente de la gamme tempérée actuelle (où les demi-tons sont égaux). Ici, le tempérament est établi de telle sorte que les accords parfaits de certaines tonalités (à l'armature de la clef peu chargée) soient parfaitement justes, ce qui n'est pas le cas dans la gamme tempérée. Le résultat est une gamme ainsi formée : do do# ré mib fa fa# sol sol# la sib si do. L'absence de ré# et de lab est particulièrement sensible, car on ne peut comme dans les instruments modernes, leur substituer le mib ou le sol# qui, accordés à leur juste hauteur, donnent une quinte lab-mib (ou sol#-ré#) très fausse (quinte du loup). Ce tempérament donne une grande rondeur à la sonorité, mais limite le répertoire susceptible d'être joué à des pièces dans des tonalités comportant que peu de dièses ou de bémols, soit principalement à des œuvres écrites avant le milieu du XVIIIe siècle, époque à laquelle s'est généralisé l'usage de la gamme tempérée. D'autre part, le pédalier « à la française » aux touches courtes interdisant l'usage du talon, il est très difficile d'y jouer des pièces comportant une importante partie de pédale. C'est dans l'exécution de la musique d'orgue française des XVIIe et XVIIIe siècles, de Titelouze à Dandrieu, que ce magnifique instrument donne toute sa mesure.
Cet instrument, mondialement reconnu, est unique et est considéré comme un témoin authentique de l'orgue classique français avec ses divisions de Grand-Orgue et de Positif placées à l'intérieur d'un seul buffet et dont la tuyauterie est placée sur un sommier divisé (côtés do et do#) et où les canaux pour les deux divisions alternent. Même si la positif est basé sur la Doublette 2' comme rang principal le plus bas, le plein-jeu du Positif contient cinq rangs (Fourniture III et Cymbale II); de l'autre côté, la Fourniture du Grand-Orgue contient seulement quatre rangs.
Orgue de choeur
En 1873, un second orgue, construit par John Abbey, fut installé dans le chœur de l'église. Il comprend deux claviers et 12 jeux avec pédalier en tirasse. L'utilisation de ce nouvel instrument, au goût du XIXe siècle, entraîna une désaffection vis-à-vis du grand orgue qui fut délaissé.
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The present church is not the first religious building built within the city of Houdan, it is even probably the fourth one and second on the actual site. The first church was built in 11th century. In fact, in a letter dated in 1105, d'Amaury III states that his father, Simon Ist, had two churches built in Houdan: a first one dedicated to St. James on the site of the present church and another one dedicated St. John, since then demolished, located within the present graveyard. Another chapel, dedicated to St. Matthew, was built in the Houdan area which still bears the same name; its remains were destroyed in 1860 when the railway was built in the city. In 1510, the patronymic of St. Christopher was added to that of St. James.
The plan to build the present church started on June 18th, 1517 while Houdan was part of the Chartres diocese. The General Vicar of Chartres then granted « 40 days of indulgence to the churchwardens of the Houdan church and to all the faithful who will give money for the building and decoration of the parish church ». Since the city was rich especially thanks to the grain trade, numerous donations were received following this call. Nevertheless, this financing method, through private donations, explains why the construction took so long; in fact, it ended early in the 18th century.
The construction began between 1525 and 1540, first with the facade and then the nave walls up to the transept. The chancel was built in a second construction phase which started in 1545. The person responsible of these works is not known but the name of Régnié Métezeau appears three times in the accounting records of 1552, 1555 and 1556. The chapel terraces are ready in 1561 and the construction of the chapels will end by 1610. Flying buttresses are completed in 1617. On June 6th, 1633, the chancel vault collapses and, after reconstruction, it was completed in 1647.
The Notre-Dame of Montserrat fresco, rediscovered in 1949 under a yellow whitewash, was executed in 1582. This large wall painting (15 feet x 13.5 feet / 4,6m x 4,1m) portrays the pilgrimage of 32 Houdan residents to Montserrat (Jagged Mountain) in Catalonia (Spain). The names of the pilgrims are still present on the fresco, they were all ordinary people; no notable nor lord. They had undertaken this pilgrimage to invoke the Virgin against the blight of the plague that was ravaging the Houdan region. Four hundred years later, this pilgrimage was repeated and the participants brought back the very nice statue of the black virgin "Moreneta" which was installed on the altar in front of the fresco in the Montserrat's chapel.
In 1670, the churchwardens entrusted carpenter Thomas Rousseau to build, at the cost of 1,500 pounds, a main altar which will be delivered in 1672. They also order for a gilded tabernacle at the cost of 400 pounds. They also entrusted painter Louis Licherie to execute, at the cost of 200 pounds, the central painting « the Adoration of the Magi » which was restored in 1993 by Roger Carli. In 1675, Jean-Baptiste du Moulin executed in 80 days and for a sum of 40 sols a day, the two musician angels on top of the main altar.
In 1712, the nave vault, certain pillars and the wall which closes the left transept are rebuilt under the supervision of brother Romain (1646-1735), a dominican friar who was, at the time, a bridge and road inspector and the King's buildings manager in Paris. Next, came the contracts to complete the interior: a large organ to Louis-Alexandre Clicquot in 1734, the churchwardens' pew and the pulpit to Pierre Fillastre, the chancel stalls to Robert Lisant and the lectern's sculpted eagle to Bachelier in 1747. The Montserrat's chapel vault, which threatened to collapse, is restored in 1777.
Under the Revolution, on Prairial 20th of year II (June 8th, 1794) at Robespierre's instigation, the Houdan church was closed to worship along with 2,345 other churches in France. It will be transformed into a Temple of Reason, as proven by the still visible inscription on the pediment (a rather special location), as a remainder of this historical event: « The French people acknowledges the existence of the Supreme Being and the soul immortality ». This type of worship will come to an end 50 days later on Thermidor 10th of year II (July 28th, 1794) with Robespierre's execution.
Before the Revolution, there would have been four bells in Houdan, only one could be accounted for. It had been melted in 1730 by Jean Brocquard but it must have been melted down again in 1744. A new bell, melted by Louis Cancel, of Lavencourt (Haute-Marne) is installed in 1816 followed by one second in 1818 melted by Osmont du Bois, of Paris.
The lack of financial resources at the end of 18th century and throughout the 19th century was certainly the reason why the bell tower as well as the left transept were never completed. Early in the 20th century, the municipality of Houdan became owner of the church following the Church and State separation 1905 law and was required to take over the maintenance of the building classified as "Historical Monument" in 1840.
On August 1st, 1906, the bell tower threatens to collapse and the city authorities have to forbid circulation near its foundation until repair works are completed. Roofings are renewed one after the other after 1925 but mainly after 1958 when major works are carried out in order to save the building. They include the chancel windows renewed in 1958; the apse vault above the altar in 1962; roofings of the chancel, transept and a part of nave in 1967; and the side aisle windows and facade rose window in 1968. During the same period, Jean Juffroy rebuilt to original both doors located on each side by the church as well as the complete lower portion of the main portal along with the small facade door. The top portions of the main portal are original, they date from the Renaissance period.
In 1972, the church rediscovers its original brightness thanks to new stained glass windows in whom fragments of 16th-century stained glass windows were inserted. Around 1975, a new celebration altar was built from 16th-century oak panels, coming probably from an ancient chest, panels left by testament to the Houdan church. In facade, there are five panels. They portrait Christ with a chalice flanked by the four Evangelists. Left lateral panels portrait St. James as a pilgrim and St. John with a chalice while the right lateral panels represent St. Peter with keys and St. Paul with a sword. At the end of the 20th century, many restoration works were undertaken: roofings of the bell tower and the chapels, restoration of the weathercock, electrical and lighting systems are upgraded to norms, installation of a floor heating system, bricklaying restoration of the facade, flying buttresses, gargoyles as well as the gable cross.
The building is 164 feet (50 metres) long while its width, at the nave level, is 55.8 feet (17 metres): 23 feet (7 metres) for the nave and 16 feet (5 metres) for each side aisle. The width, at the chancel level, is 92 feet (28 metres) including the ambulatory and the chapels. The length of the nave, from the church entrance up to the transept, is 56 feet (17 metres) plus the transept length of 23 feet (7 metres). The length of the chancel is almost as important as the nave: 52.5 feet (16 metres). The vault height is 62.3 feet (19 metres) while the bell tower is 118 feet (36 metres) high. Its construction starts in the Flamboyant Gothic style and continues in the Renaissance style.
The Organs
Gallery Organ
At the request of François Caillou, Houdan parish priest, Louis-Alexandre Clicquot (1684-1760) built, in 1734, an organ very similar to the one that he completed two years before in Chevreuse. Its sculpted wooden organcase was executed by carpenter Robert Lisant.
Parochial archives still have the original document signed by Louis-Alexandre Clicquot who accepted to build a 21-stop organ:
« It will be an "organ of 8' in tone" that will be built based on the Chevreuse organ design, at the cost of 3,200 pounds. The first 1,000-pound installement to be paid on September 1st, 1734. The second one will be paid providing that the organ be readied for Easter 1735 and that it will be completed eighteen months later » ... « The third 1,200-pound installment will be paid six months after the organ will have been accepted as flawless and completed, by the experts appointed by the parish priest and the churchwardens ».The contract was signed on April 5th, 1734 by Louis-Alexandre Clicquot jointly with churchwardens Antoine Blondeau, Pierre Gibourg and Quentin Chartier.
The document shows the instrument composition to be as follows:
1st manual (Positif - 48 notes)
Bourdon 8, Nazard 2 2/3, Cromorne 8, Flûte 4, Tierce 1 3/5, Doublette 2, Plein jeu V2nd manual (Grand-Orgue - 48 notes)
Bourdon 8, Plein jeu IV, Trompette 8, Montre 8, Nazard 2 2/3, Clairon 4, Prestant 4, Quarte de nazard 2, Voix humaine 8, Doublette 2, Tierce 1 3/5, Grand cornet V3rd manual (Récit - 25 notes, from C3 to C5)
Cornet V, Trompette 8Pedalboard "à la française" using the first two octaves of the Grand-Orgue manual.
Mild tremulant and Strong tremulant.
Wind supplied by three large wedge bellows.
Works on the instrument began right after the signature of the contract, because the first two installments were paid out on expected dates and based on several other occasions, the churchwardens were not men to pay ahead of time but rather strict to abide by the conditions set in a bona fide contract. On the other side, in 1738, Clicquot had not yet completed his work. Therefore, the churchwardens called upon various officers and city residents to a meeting held in the church where it was decided to take Louis-Alexandre Clicquot to court in order to comply him to complete his work. Clicquot lost trial and was responsible for all expenses. The construction of the organcase and the gallery had been entrusted to the carpenter Robert Lisant. They also had to go to court with him. In fact, Robert Lisant asked for a 425-pound supplement for the construction of the staircase and the columns which were not part of the original plans. The churchwardens refused to pay the supplement deducing that these elements were going without saying even if the original agreement did not specify it. Robert Lisant won his case. All these fusses postponed the reception of the organ which took place only on April 28th, 1739 while the instrument was already in use since Easter 1735. The reception, which had been announced in the sermon the previous Sunday, was both a musical and an administrative matter. Four organists participated: Jean-Baptiste Bellaire, a Houdan notable; Sieur Pierre, organist in Dreux; Jean Ygou, organist in Montfort and Toussaint Maugé, organist in Chevreuse. They mainly acted as experts rather than as concert artists. The minutes of the reception left no doubt on the subject. It states that:
« we, organists, having been appointed for this task and having accepted it, have jointly visited and examined all the stops of the aforementioned organ with a copy of the agreement and, after each one of us separately and together, in the presence of the parish priest, the notables and residents, have played the organ, we declare that we estimate that the organ is well built and mounted in all its external and internal elements in accordance with obligations incurred by Sieur Clicquot in compliance with his agreement ».
Robert Lisant's work was also examined as Louis-Alexandre Clicquot joined the organists as fifth expert. His work was also judged as « well and duly executed ». Finally, it was examined whether the three churchwardens who had signed the agreement and so endorsed the obligation to successfully complete it, could also be relieved from their duties in spite of the incident with Robert Lisant and the charges incurred from the lost trial. Finally, the minutes of reception dated April 28th, 1739 states that the parties:
« agree that the sum specified in the agreement plus the 425-pound supplement paid to Sieur Lisant be recorded as expense in Sieurs Chartier, Gigourg, Blondeau's books together with the court expenses incurred for Sieur Lisant's original agreement, by acquitting everybody. It was accepted by Sieurs Chartier, Gigourg, Blondeau, Lisant and Clicquot each in their own account ».
Finally, everybody was officially relieved from their obligations. In spite of trials, they really parted as good friends. The churchwardens were good sport because they did not claim to Louis-Alexandre Clicquot the trial expenses, but he had to agree to maintain the organ, at no cost, during the next eighteen months « to acknowledge the trial expenses discharge ». Also, they was no resentment against Robert Lisant since, soon after, they entrusted him to build the choir stalls.
No organist could be found locally and the search had to be extended. The first organist was Nicolas Simon, of La Ferre (Picardy). After a test, he was accepted and granted a salary of 200 pounds a year (1739) with no obligation to pay poll tax nor to lodge war people. Then, there was a man named Gravier which left in 1746. Antoine Magny, succeeded him with a salary of 220 pounds. But he did not have to stay for a long time because, the same year, it is mentioned that Bellière accepted a salary of 201 pounds. In 1753, he was still there and was receiving 225 pounds. In 1772, the organist was Saint-Clair who accepted a salary of 300 pounds a year. Thanks to him the organ was preserved during the Revolution, because he pleaded that it was a valuable instrument and that it was necessary to preserve it for the posterity. He returned to his function in 1795 and played, with no salary, the first years which followed the normal resumption of worship. In 1802, he was once again remunerated but accepted only 68 pounds! He stayed in function until its death in 1818. His name is engraved at the top of the staircase to the organ.
The organ was well enough maintained up to the 1870 war. The first renovation took place in 1772. The officers, notables and residents of Houdan were, one more time, called to the church to decide on the renovation of the organ. They called upon Jean-Baptiste Boutin, of Rouen. He promises « to make all pipes speak, to finish the voicing, to adjust the temperament on the Prestant which is the appropriate stop and from the perfect temperament, to voice all other stops from it, for a round and perfect voicing ». All that work for 200 pounds. Visit and reception of the organ were made in January 1773, with, as experts, Sieurs Souillard, officer the King's Music, and Igou, organist in Montfort-l'Amaury.
In 1819, Mrs Imbaut, a new organist, wanted an instrument in good shape. She contacted an organbuilder from her acquaintances, Charles de Momigny, of Châteaudun. He sumitted a proposal which was presented to the churchwardens on February 24th, 1820. He recommended that: « the organ be completed revoiced, starting with the Prestant, the basic stop, then the 8' Montre, the foundation stops, the plein-jeux, the reed stops: all these stop will speak in force and harmony in a way to please the musical experts ». All that work for 375 francs.
The organ was then maintained by various organbuilders namely Suret, Merklin and John Abbey. Every time it is for general cleaning and voicing and for rather small amounts. No transformation is introduced into the instrument. In 1873, a second organ, built by John Abbey, was installed in the chancel. It has two keyboards and 12 stops. The use of this new instrument, in the taste of the 19th century, led to a loss of interest for the large organ which was gradually abandoned.
In 1927, the large organ is classified as « Historal Landmark « by the Historical Monuments Commission.
Early in the 20th century, Louis-Alexandre Clicquot's large organ had become almost unplayable. It was almost denatured in 1931 when the parish priest at the time, wishing to upgrade it, called upon organbuilder Jules Boissier, of Dijon. While he was dismantling the instrument, the parish priest died and the curate, Rev. Duval, took on himself to ask the organbuilder not to pursue his work. Pipework remained stacked up loose on the gallery. Rev Condé, the new parish priest, cancelled the project. In 1937, there was another exchange of letters where the restoration of organs was mentionned. But Bossier was not in a hurry to resume his work; the 1939-1945 war put a final stop to this project.
Years passed and Louis-Alexandre Clicquot's large organ remained disassembled and voiceless. During an official ceremony, in 1968, the picture of this abandoned organ struck various present members while the municipality had undertaken the restoration of the large stained glass windows and while the church found a new youthfulness. A meeting was held where there was a general concensus about the restoration of the organ, a true witness of the local history. After some doubts and thanks to advice given mainly by Jean-Albert Villard, organist at the Poitiers Cathedral, it was finally decided to undertake a restoration to original.
An association dedicated to the restoration of the organ was set up. In 1969, restoration works were entrusted to Robert and Jean-Loup Boisseau, organbuilders in Poitiers, Clicquot organs specialists and notably responsible for the maintenance of the large Clicquot organ in the Poitiers cathedral and of the large organ in Notre-Dame of Paris. The project created a large movement of enthusiasm. Concerts and subscriptions were organized. Finally, after a lot of worries and anxiety, on June 3rd, 1972, in the presence of Mrs. Georges Pompidou, spouse of the President of the Republic, the residents of Houdan were joyful and proud to hear once again this jewel of the 18th-century organbuilding school played by renowned organist Marie-Claire Alain. One more time, the residents of Houdan, themselves alone, saved this historical instrument because they could not get the Fine Arts Commission to finance part of the restoration costs.
In 1994, the double windchests needed to be upgraded and a general cleaning was necessary. These works were entrusted to Jean-Loup Boisseau and Bertrand Cattiaux.
This instrument is one of the most ancient instruments in France, since it dates from 1734 and, furthermore, it was built reusing pipework coming from the Desenclos-Carouge organ, dating from 1667, of the Charity chapel, of Paris. The 8' Bourdon in the Grand-Orgue division and part of the pipework of the Cornet stop come from this organ. Besides, restoration was performed with the aim of preserving the instrument in its original state, contrary to a certain doctrine which recommended to "update" ancient instruments so as to allow them to play the complete organ literature, including modern works. This aim to preserve the complete authenticity of the instrument is the source of its actual success because Houdan is one of the rare places where it is possible to perform and hear organ music from the 17th and 18th centuries as people could at that time. It is possible thanks to ancient action which is considered unequalled and allows performance feats no modern instruments could permit.
On the tonal side, the organ kept its old diapason and is voiced, as it was originally, to an unequal temperament (meantone). The trend to raise diapason led, since the beginning of the 18th century, to raise up the A by a full tone(in comparison with the "choir pitch"). In Houdan, on the other hand, C sounds Bflat and it is B3, instead of A, that shows 440 vibrations a second, at 15°C. Besides, the organ is voiced in original meantone temperament, based on a different scale from the actual tempered scale (where half tones are equal). Here, temperament is set up in a way that perfect chords of certain tonalities (with fewer accidentals at the key) are perfectly pure, which is not case in the tempered scale. The result is a scale shaped as follows: C C# D Eb F F# G G# A Bb B C. The absence of D# and Ab is particularly sensitive because they cannot, as in modern instruments, be substituted for Eb or G# whom, voiced at the pure height, give a Ab-Eb (or G#-D#) very unpure quint (wolf quint). This temperament gives a large round sound but restricts the repertoire likely to be played to works in tonalities with few sharps or flats, mainly works written before the middle of the 18th century, an era where the use of the tempered scale spreaded. On the other hand, the pedalboard "à la française" with the short keys does not allow the use of heels, it is very difficult to play works containing an important pedal score. This magnificent instrument is at its best in the performance of French organ music from the 17th and 18th centuries, from Titelouze to Dandrieu
This instrument is an unusual and remakable example of a French classical organ with the Positif and Grand-Orgue divisions placed in one case and on one divided chest (c and c# sides) where the key channels for the two divisions alternate. Even though the Positif is based on the Doublette 2' as the lowest principal rank, the Positif plein jeu has five ranks (Fourniture III and Cymbale II); on the other hand, the Grand-Orgue Fourniture has only four ranks.
Chancel Organ
In 1873, a second organ, built by John Abbey, was installed in the chancel of the church. It has two keyboards and 12 stops with a pull-down pedal division. The use of this new instrument, in the taste of the 19th century, led to a loss of interest in the large organ which was gradually abandoned.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
|||
|---|---|---|---|---|
| Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
| Flûte | 4' | Bourdon | 8' | |
| Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
| 1Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
| Tierce | 1 3/5' | 1Doublette | 2' | |
| 1Fourniture | III | Quarte de nazard | 2' | |
| 1Cymbale | II | Tierce | 1 3/5' | |
| Cromorne | 8' | 2Cornet | V | |
| 1Fourniture | IV | |||
| Voix humaine | 8' | |||
| Trompette | 8' | |||
| Clairon | 4' | |||
III. Récit |
Pédale |
|||
|---|---|---|---|---|
| Cornet | V | 3En tirasse / By pulldown | ||
| 1Trompette | 8' | |||
| 1 | Copie / Copy | |
| 2 | Du troisième do / From third c | |
| 3 | Du clavier du grand-orgue seulement / From grand-orgue manual only |