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La cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille est la cathédrale de Lille, dans le département du Nord en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. De style néo-gothique, elle est située dans le quartier du Vieux-Lille.
Historique de la dévotion à Notre-Dame
La cathédrale doit son nom à une statue de la Vierge du dernier quart du XIIe siècle déposée, entre 1238 et 1254, dans la collégiale Saint-Pierre au côté du corps de saint Eubert, second patron de Lille. Depuis lors, elle l'objet d'une dévotion particulière à Lille. Son surnom de « treille » lui viendrait de Treola, nom de lieu attesté au IXe siècle à proximité de ce qui n'était pas encore Lille. Dans cette statue miraculeuse, la tête serait en marbre et attachée au corps par un tenon de fer. Le corps de la Vierge et tout l'Enfant Jésus sont en pierre blanche polychrome et postérieurs de plusieurs siècles à la tête de la Vierge.
En 1304, lors du saccage de Lille par Philippe Le Bel, à l'époque de sa victoire sur les Flamands à Mons-en-Pévèle, la collégiale Saint-Pierre est brûlée, la statue est brisée et détruite, sauf la tête de la Vierge qui fut recueillie.
Philippe le Bon, duc de Bourgogne et comte de Flandre, rebâtit la collégiale et rétablit la statue jusqu'aux genoux. Sur ce corps il fit sceller la tête de l'ancienne statue. Deux autres séries de faits miraculeux ont lieu de 1519 à 1527 et de 1634 à 1638. Jean le Vasseur, mayeur de Lille, dédie la cité à la Vierge le 28 octobre 1634 et dépose les clés de la cité aux pieds de la Madone. En 1667, Louis XIV, après la prise de Lille, désirant respecter les franchises, libertés et privilèges des Lillois, souhaite s'engager par serment devant Notre-Dame-de-la-Treille. Aussi s'empressa-t-on avant cela d'achever la statue en faisant sculpter des jambes en chêne.
Après la destruction de la collégiale Saint-Pierre, fortement endommagée lors du siège autrichien de 1792 avant d'être livrée aux démolisseurs, la statue tombe dans l'oubli. Elle est achetée par un sacristain, Alain Gambier, qui la fait déposer à l'église Sainte-Catherine entre 1797 et 1802, où elle est reléguée dans une obscure chapelle. Ce n'est qu'en 1842 que l'abbé Charles Bernard, devenu curé de la paroisse Sainte-Catherine, en rétablit le culte et rêve de lui redonner toute sa vigueur.
La statue est intronisée dans la nouvelle église le 21 septembre 1872. En 1874, elle est couronnée par le cardinal René-François Régnier, archevêque de Cambrai et légat du pape Pie IX.
Mainte fois remaniée, la statue originale disparaît, volée une nuit de juillet 1959. C’est alors que la statue prit les traits qu’on lui connaît aujourd’hui, sous le ciseau de Marie-Madeleine Weerts.
La cathédrale
La cathédrale n'est à l'origine qu'une chapelle votive. Le projet de son édification est porté par la commission, l'« Œuvre de Notre-Dame-de-la-Treille et Saint-Pierre », qui réunit des représentants du clergé et de la haute bourgeoisie industrielle créée en 1853 par Charles Kolb-Bernard et son cousin, l'abbé Charles Bernard, devenu vicaire général de Cambrai en 1845. Elle répond à un double objectif : d'abord, reconstruire une grande église au cœur de la ville, après la destruction pendant la Révolution de la collégiale Saint-Pierre qui abritait la statue de Notre-Dame-de-la-Treille depuis plus de six cents ans, et ensuite, promouvoir la création d'un siège épiscopal à Lille, qui appartient alors à l'archidiocèse de Cambrai. C'est pourquoi l'édifice est conçu d'emblée par ses commanditaires comme une future cathédrale. En vue de sa construction, la commission acquiert un terrain au cœur même du Vieux-Lille, sur le site de l'ancienne motte castrale récemment arasée, pour la somme de 223 000 francs.
Sa construction, qui s'est étalée sur près de cent cinquante ans, a commencé symboliquement le 1er juillet 1854 par la pose d'une première pierre et le lancement d'un concours international pour la conception d'un édifice inspiré du « gothique de la première moitié du XIIIe siècle ». Le cahier des charges du bâtiment mis au concours est très explicite : il s'agit de proposer la cathédrale idéale du Moyen Âge dans toutes ses dimensions, la construction, mais aussi l'ornementation et l'ameublement du futur édifice. D'une longueur de 100 à 110 mètres de long, l'église élevée sur un plan en croix latine doit notamment comprendre une ou deux tours surmontées de flèches, trois portails à voussures profondes, trois nefs, un transept, un chœur, un sanctuaire et des chapelles absidiales séparées du sanctuaire par le bas-côté. Le budget pour le gros œuvre est fixé à trois millions de francs, non compris le terrain, les verrières et l'ameublement. Les vitraux et la décoration intérieure font l'objet de dessins et de devis séparés et d'une adjudication particulière.
Le concours reçoit 41 projets, en provenance de toute l'Europe : Angleterre et Écosse, France, Allemagne, Belgique, Autriche, Luxembourg, Suisse et Pays-Bas. En mars 1856, le premier prix est attribué aux Anglais William Burges et Henry Clutton, le deuxième à l'Anglais George Edmund Street tandis que le premier Français, Jean-Baptiste Lassus, ne reçoit que le troisième prix. Pourtant, la commission ne peut se résoudre à confier la construction de l'édifice aux lauréats britanniques, de surcroît de confession anglicane. L'abbé Arthur Martin, membre du jury et farouche adversaire du parti anglais, propose de constituer un « comité de construction » chargé de « franciser » le premier prix. En mai 1856, après bien des hésitations, la commission confie à l'abbé Martin et à l'architecte lillois Charles Leroy qui a obtenu une quatrième médaille d'argent au concours pour la cathédrale, l'élaboration d'un nouveau projet apportant au premier prix les « changements jugés nécessaires tout en lui conservant sa physionomie et son aspect général ».
En juin 1856, sur la base de premières esquisses et en dépit des protestations anglaises, la commission valide la constitution d'un « comité d'exécution des plans » composé de l'abbé Martin, de son ami l'abbé Victor Godefroy et de Charles Leroy. Mais peu après, le 24 novembre 1856, l'abbé Martin décède subitement, ne laissant derrière lui qu'une vingtaine de dessins dans lesquels on peine à retrouver les grandes lignes du projet primé. L'abbé Godefroy se retire et Charles Leroy se retrouve alors seul responsable du chantier. Il ne remet pas en cause les plans du père Martin, mais y apporte dans les mois qui suivent quelques modifications qui donnent plus d'ampleur et de monumentalité au bâtiment et le rapprochent finalement de son propre projet présenté au concours, selon un plan qui évoque celui de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. Le devis initial de 4,5 millions de francs, mobilier compris, passe à 16,5 millions de francs.
Les travaux débutent le 9 juin 1856 avec la pose de la seconde « première pierre ». Commencés par la construction du chœur, ils s'avèrent rapidement plus difficiles que prévu. L'humidité du sol oblige à creuser profondément et à envisager la construction d'une immense crypte, travaux non prévus initialement, ce qui grève le budget de la commission. Les fondations du chœur sont achevées en février 1857 et le 4 juin 1859, Mgr René-François Régnier, archevêque de Cambrai, inaugure les chapelles de la crypte. Mais le manque de ressources financières ralentit le rythme des travaux. Les recettes ne suffisent pas à éviter les années déficitaires et le recours à l'emprunt. En 1868, les murs du chœur sont néanmoins assez élevés pour recevoir une toiture provisoire et, en juillet 1869, il est inauguré en présence de Mgr Flavio Chigi, nonce apostolique à Paris.
Aux difficultés financières s'ajoutent les relations de plus en plus difficiles que la commission entretient avec son architecte à partir de 1864 et, en 1870, le chantier est pratiquement arrêté. Un campanile de brique de 35 mètres de haut est construit à la hâte, entre mai et juin 1874, pour accueillir les cloches données à l'église à l'occasion du couronnement de la statue de Notre-Dame-de-la-Treille, déposée dans le chœur le 21 septembre 1872. En 1875, la commission, devenue société anonyme, décide de se séparer de Charles Leroy. Elle envisage de confier la poursuite des travaux à Jean-Baptiste Béthune, mais Leroy refuse de remettre ses plans à la société. Il intente un procès en réparation qui ne se dénoue qu'en 1880, peu après sa mort, et se conclut par la cession des plans par ses fils. Pour autant, la priorité de la bourgeoisie lilloise reste l'installation de l'université catholique engagée en 1873 et la construction de la cathédrale est mise en veille, seuls les sculpteurs restant sur le chantier.
En 1889, une nouvelle époque s'ouvre avec l'arrivée d'Henri Bernard et de Camille Féron-Vrau à la tête de la société anonyme. Le 12 décembre 1889, les services de l'architecte Paul Vilain sont retenus pour poursuivre les travaux qui ne reprennent effectivement qu'en 1893. La chapelle axiale est alors érigée de 1893 à 1897. Le 27 juillet 1897, Mgr Henri Monnier, évêque auxiliaire de Cambrai, consacre l'autel et le 21 septembre, la statue de Notre-Dame-de-la-Treille y est solennellement déposée. Les travaux avancent ensuite rapidement, financés par des dons, mais surtout par des avances bancaires et par les apports personnels de Camille Féron-Vrau qui atteignent 100 000 francs par an en moyenne entre 1894 et 1904. La construction des chapelles rayonnantes est particulièrement rapide. Les autels des chapelles sud sont consacrés par Mgr Monnier en mai 1901 et ceux des chapelles nord en juillet 1904. De 1904 à 1908, ce sont les travées droites du chœur et les chapelles latérales qui sont érigées. Mais en 1908, à la mort de Camille Féron-Vrau, la situation budgétaire est de nouveau préoccupante. En dépit de la recherche d'économies, le parti initial d'utilisation de la pierre bleue est finalement conservé pour la construction de la sacristie, mais les travaux sont étalés et elle n'est inaugurée qu'en juin 1913.
De nouveau interrompu par la Première Guerre mondiale, le chantier ne se poursuit ensuite que lentement. La construction du transept est décidée en novembre 1919. Elle commence en 1922 par la réalisation des fondations qui ne sont achevées qu'en août 1923. Le transept nord est érigé entre 1925 et 1928 et le transept sud entre 1929 et 1934. La direction des travaux est alors confiée à Michel Vilain, fils de Paul Vilain décédé en 1933. Le portail du bras nord est inauguré en 1934, mais celui du bras sud, resté inachevé, ne l'est qu'en octobre 1938.
En 1935, l'Association diocésaine présidée par Mgr Achille Liénart rachète une partie de la cathédrale à la société anonyme, lourdement endettée, qui en est propriétaire, et décide d'entreprendre la construction de la nef. Elle ouvre une souscription diocésaine qui recueille 1,8 million de francs en 1937. Michel Vilain réalise les études avec pour consigne de réduire au maximum le coût de construction. Le béton armé est alors utilisé pour les murs et les voûtes et de simplifier la partie de la crypte sur laquelle la nef doit être érigée. Les fondations sont entreprises en 1936 et la crypte est achevée en juin 1937. Les difficultés financières ralentissent ensuite l'avancée des travaux qui sont bien vite interrompus par l'arrivée de la Deuxième Guerre mondiale. Ils reprennent toutefois en avril 1941 afin de sécuriser la nef exposée aux intempéries. Mais les difficultés d'approvisionnement entravent la marche du chantier et la nef ne reçoit son plafond et sa toiture provisoire qu'en 1947. Le 1er juin de la même année, elle est inaugurée en présence de Mgr Angelo Roncalli, futur pape Jean XXIII.
À compter de cette date, une façade provisoire de brique est posée, mettant un terme aux travaux. Finalement, la conception initiale de la cathédrale ne sera jamais entièrement exécutée. En 1954, la décision est prise de réduire la hauteur des voûtes et de sacrifier les fenêtres hautes pour les remplacer par une claire-voie de 3,5 mètres (11,5 pieds) de hauteur. En dépit de cette révision majeure du projet initial, le diocèse ne dispose que du tiers des sommes nécessaires à la réalisation des travaux. Une souscription est lancée en 1955, mais la poursuite du chantier est émaillée d'interruptions faute de moyens et les parties hautes ne sont achevées qu'en 1975.
La façade ouest devait comporter une rosace et deux grandes tours dont la construction est officiellement abandonnée en 1991. Dès les années 1960, le style de l'édifice n'est plus au goût du jour et est même qualifié de « monumental pastiche gothique, sans intérêt architectural, resté inachevé ». Tout au long des années 1970, des questions se posent quant au devenir de la cathédrale que certains proposent de raser. Cette option est d'autant moins acceptable par le diocèse que le coût de sa démolition serait probablement plus important que celui de sa finition. Au début des années 1980, alors que la ville entreprend de rénover le Vieux-Lille, plusieurs architectes, comme Jean Pattou, Guy Jourdain ou Maurice Salembier, imaginent des solutions de remplacement du mur façade. En 1986, Pierre-Louis Carlier propose la construction d'un immeuble de bureau de dix étages formant façade de la cathédrale. Ce projet, accueilli favorablement par le diocèse pour des raisons d'économie, soulève une vague de protestations qui l'amène à y renoncer.
En 1990, l’architecte Pierre-Louis Carlier avec Peter Rice (le concepteur de l’opéra de Sydney) proposent, au coût de 40 millions de francs, la construction de cette déconcertante façade : un mur de marbre translucide de près de 30 mètres (98 pieds), totalement indépendant du reste de l’édifice. Cette œuvre qui tranche avec le reste de la construction n’en est pas moins en pleine continuité avec le style néo-gothique du reste de l’édifice. Un projet de façade de style sobre et contemporain, de couleur grise à l'extérieur et orange translucide à l'intérieur, a été retenu. La translucidité du marbre qui constitue l’ogive centrale et la rosace laisse entrer un maximum de lumière. Cette façade garde aussi des arcs rappelant les façades gothiques. Sa structure architecturale est complètement indépendante du reste du bâtiment. La même année, un concours est ouvert pour la réalisation du portail. Remporté par Georges Jeanclos, le portail est réalisé en 1996 et 1997. La façade est inaugurée le 19 décembre 1999 par Mgr Gérard Defois qui a succédé à Mgr Vilnet l'année précédente.
Contrairement à la plupart des cathédrales françaises, la cathédrale de Lille n'est pas la propriété de l'État ou d'une collectivité locale. Simple chapelle votive lors de son édification, elle est à l'origine la propriété d'une commission privée devenue société anonyme en 1875. Elle reçoit, du pape Pie X, le titre de basilique en 1904, mais reste sans titre paroissial et échappe ainsi à la nationalisation qui fait suite à la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. Devenue cathédrale en 1913, elle est ensuite progressivement cédée, en 1935 puis en 1974, à une association diocésaine, l'Association diocésaine de Lille, qui en est encore actuellement propriétaire. Elle est inscrite au registre des monuments historiques le 2 mars 2009.
Le diocèse
Au milieu du XIXe siècle, en dépit de la dimension de la ville et de l'importance croissante des communes environnantes, Lille n'est pas le siège d'un évêché et appartient à l'archidiocèse de Cambrai, car à l'époque du Bas-Empire romain, Lille n'existe pas encore. Lors de sa fondation, au XIe siècle, elle relève du diocèse de Tournai. Un diocèse de Lille aurait pu voir le jour entre 1559 et 1561, lorsque Philippe II décide de créer de nouveaux diocèses aux Pays-Bas pour endiguer la Réforme. La proximité de Tournai, amputé des archidiaconés de Gand et de Bruges érigés en diocèses indépendants, ne le permet pas.
En 1667, Louis XIV prend Lille et, en 1713, les traités d'Utrecht tracent de nouvelles frontières qui coupent en deux les diocèses d'Ypres, Tournai et Cambrai. Pour résoudre ce problème de juridictions différentes au sein d'un même diocèse, l'intendant de Flandre, Charles d'Esmangart, propose en 1785 la création d'un évêché s'étendant de Dunkerque à Saint-Amand-les-Eaux, dont le siège serait établi à Lille. Les mémoires se succèdent jusqu'en 1788, mais le déclenchement de la Révolution ne permet pas au projet d'aboutir et, en 1790, c'est le diocèse de Cambrai, amputé de sa partie belge, qui est profondément remanié pour épouser les contours du département du Nord nouvellement créé.
En 1852, le député Charles Kolb-Bernard relance, dans un rapport public, le débat en faveur de la création d'un diocèse qui couvrirait les arrondissements de Lille, Dunkerque et Hazebrouck.
En 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État ouvre de nouvelles perspectives, l'État n'ayant plus son mot à dire sur les circonscriptions ecclésiastiques.
En 1909, un rapport insiste sur la difficulté d'administrer un diocèse très étendu désormais peuplé de près de 1,9 million d'habitants. En 1912, après de nombreux rapports et avis, Rome prend la décision de créer un vicariat général pour les arrondissements de Lille, Dunkerque et Hazebrouck sous l'autorité d'un évêque auxiliaire de Cambrai résidant à Lille, le chanoine Alexis-Armand Charost. Quelques mois plus tard, en juillet 1913, la mort subite de Mgr François Delamaire, devenu archevêque de Cambrai en février de la même année, précipite la décision de création d'un diocèse de Lille au périmètre du vicariat.
Le 25 octobre 1913, l'archidiocèse de Cambrai est divisé en deux pour donner naissance au diocèse de Lille. Mgr Alexis-Armand Charost devient le premier évêque et Notre-Dame-de-la-Treille devient cathédrale. Le 30 mars 2008, à la suite du remaniement des provinces ecclésiastiques de France engagé à la fin des années 1990, Lille est élevée au rang d'archevêché et la cathédrale devient cathédrale métropolitaine, siège de l'archevêque qui a autorité sur les diocèses d'Arras, Cambrai et Lille.
Architecture extérieure
La cathédrale est assise sur une crypte semi-enterrée couvrant toute l'étendue de l'édifice qui forme un haut soubassement en grès. Construite progressivement d'est en ouest, chaque partie étant achevée avant que ne commence la suivante, l'évolution de la construction suit l'évolution des techniques sur près de 150 ans. Ainsi, les techniques traditionnelles des années 1920 utilisées au début des travaux sont progressivement abandonnées pour faire place à des techniques plus modernes, avec en particulier l'utilisation de l'acier et du béton. Les élévations du chœur et des chapelles sont ainsi en pierre bleue de Soignies et leurs sculptures, comme celles des portails du transept, en pierre de Tercé ou en pierre de Brauvilliers. Le transept et la nef sont en revanche construits en béton avec un parement extérieur en pierre bleue. Les parties hautes sont ensuite élevées en ciment, en lieu et place de la voûte de pierre sur croisée d'ogives que prévoyait le projet initial, tandis que la façade utilise des techniques de la fin du XXe siècle. Les couvertures sont en ardoise d'Angers.
Longtemps, la façade de la cathédrale n'a été qu'un mur de bois et de brique. La façade actuelle, conçue par l'architecte Pierre-Louis Carlier, a été inaugurée en 1999. Réalisée en panneaux de pierre de Soignies agrafés sur une structure métallique, sa partie centrale présente une ogive de 30 mètres (98 pieds) de haut totalement indépendante du reste de l'édifice. Formée par une juxtaposition de blocs de béton dont l'orientation varie en plan et en élévation pour dessiner un volume en forme de coque, elle est tapissée de 110 plaques de marbre portugais, blanc à l'extérieur, orangé à l'intérieur, de 28 millimètres d'épaisseur, soutenues par une structure métallique conçue par Peter Rice. Les panneaux de marbre translucides ont été sélectionnés et ordonnés pour que, vus de l'intérieur, leurs veines rouges s'élèvent dans la même direction et composent à contre-jour un buisson ardent dont la flamboyance est plus prononcée au pied.
Au centre, l’ouverture de la nef principale est constituée d’un arc ogival en béton armé et en pierre agrafée. De part et d'autre, des plats métalliques insérés dans la pierre forment deux ogives qui répondent à l'arc central qui contient un vitrail circulaire de 6,5 mètres (21,3 pieds) de diamètre dessiné et réalisé par Ladislas Kijno, constitué de 20 plaques de verre trempé, insérées dans une armature inox.
Le portail principal de 5 mètres (16,4 pieds) de haut a été réalisé par Georges Jeanclos. Ce portail de verre et de bronze reprend le thème d’une treille de ceps sur laquelle s’accrochent des groupes de dormeurs naïfs et priants repliés sur eux-mêmes à demi-voilés. La façade comprend également deux portails latéraux réalisés par Maya Salvado Ferrer sur la base des esquisses de Jeanclos décédé trop tôt pour achever le projet.
Le transept, particulièrement massif, est épaulé par de très robustes contreforts en équerre décorés de tabernacles vides à flèches pyramidales. Chaque bras présente trois baies latérales tandis qu'en façade, deux baies encadrent un portail surmonté d'un gable. Les portails, de composition identique, présentent chacun un trumeau central portant une représentation du saint auquel le portail est dédié, des ébrasements portant six statues-colonnes, un tympan à trois registres, trois cordons de voussures composés de quarante-deux personnages et une archivolte décorée de feuillages.
Achevé en 1934, le portail nord est dédié à saint Joseph. Il est consacré à l'Ancien Testament. Les sculptures ont été réalisées par Léon Carlier assisté d'Auguste Gerrein. Les figures du tympan et des voussures sont taillées dans la masse en pierre de Brauvilliers.
Inauguré en 1938, le portail sud est dédié à saint Eubert, apôtre de Lille et patron secondaire de la ville. Il est consacré au Nouveau Testament. À la différence du portail nord, les parties sculptées sont l'œuvre de nombreux artistes. Robert Coin a ainsi réalisé les statues-colonnes, avec socles et dais, Maurice Ringot, le tympan, Fernand et Madeleine Weerts, les 28 statues des voussures extérieure et médiane, et Auguste Gerrein, les douze statues de la voussure inférieure, dont quatre sont achevées par Louis Ball après la mort de Gerrein en mai 1937.
Chaque chapelle rayonnante est chacune dotée d'un toit indépendant à quatre pans coupés très étiré en hauteur. Elles sont séparées par des arcs-boutants à deux niveaux ornés de tabernacles dressés sur des gargouilles de 2,15 mètres (7 pieds) de long au niveau supérieur. Les tabernacles des quatre chapelles de l'abside abritent douze statues en pied réalisées par Édouard Buisine.
Le faîte de la chapelle axiale est surmonté d'une grande statue de cuivre de l'archange Gabriel mesurant 3,3 mètres (10,8 pieds) des pieds à l'extrémité des ailes. Elle a été réalisée en 1897 par la maison Trioullier sur un dessin d'Édouard Buisine. La charpente d'acier de la chapelle est couverte d'un toit d'ardoises couronné d'un faîtage en cuivre repoussé. Tout autour, les douze contreforts portent des pinacles d'où jaillissent des gargouilles et dans lesquels des anges en pierre de Tercé aux ailes déployées, dus à Édouard Buisine. Placées près du sommet des tourelles d'escalier, à la limite des chapelles rayonnantes, les statues du bœuf de saint Luc et de l'aigle de saint Jean ont été taillées en pierre de Soignies par Désiré Mannier sur des dessins de Buisine.
Le campanile Saint-Nicolas, érigé face au portail sud afin d'abriter les cloches données à l'église à l'occasion du solennel couronnement de la statue miraculeuse, le 21 juin 1874, est construit à la hâte, en briques avec quelques pierres sur des fondations d'à peine un mètre (trois pieds) de profondeur. Haut de 35 mètres (114,8 pieds), il comporte quatre niveaux, aveugles pour les premiers, ajouré d'ouïes et de baies jumelées pour le dernier dont la partie supérieure est occupée par les cadrans d'une horloge. Au premier étage, est installé le clavier d'un carillon posé en 1924, au deuxième étage se trouvent les trois cloches aiguës de la sonnerie et le carillon de 42 cloches et au troisième étage, les trois cloches graves de la sonnerie. Manifestement provisoire, le campanile ne doit sa survie qu'à l'abandon de la construction des tours en façade.
Architecture intérieure
En forme de croix latine, l'intérieur mesure 110 mètres (360 pieds) de long sur 54 mètres (177 pieds) de large au transept, 38,8 mètres (127 pieds) de large au niveau du chœur et 26,4 mètres (87 pieds) de large au niveau de la nef. Cette dernière, de six travées, est pourvue de bas-côtés, mais ne comprend pas de chapelle. Les bras du transept sont pourvus de trois travées chacun de part et d'autre d'une croisée de plan carré. Une chapelle est aménagée dans l'aile nord tandis que celle de l'aile sud n'a jamais été installée. Le chœur comprend cinq travées droites et un chevet à cinq pans. Il est encadré par un déambulatoire qui dessert quatre chapelles rayonnantes polygonales et une chapelle axiale, plus profonde. Deux autres chapelles latérales rectangulaires sont installées de part et d'autre, en amont des chapelles polygonales.
L'élévation intérieure de la nef comprend trois niveaux, dont seuls les deux premiers sont conformes au projet initial. Au troisième niveau, les fenêtres hautes, qui auraient dû être de même hauteur que les arcades de la nef, ont été fortement réduites. Cette configuration se répète dans les collatéraux du transept et tout autour du chœur. L'ensemble est surmonté d'une voûte en berceau brisé sur doubleaux qui atteint, au niveau de l'arête de la voûte, 32 mètres (105 pieds) de hauteur.
Le chœur est la partie la plus ancienne de la cathédrale. Il a connu plusieurs aménagements. Le dernier date de 1999, après que la commission diocésaine d'art sacré a décidé d'aménager un nouveau chœur en vue de l'inauguration de la cathédrale achevée.
Le sanctuaire, placé à la croisée du transept, est surélevé de cinq marches inscrites dans la base des piliers qui délimitent un espace de 100 mètres carrés (1 076 pieds carrés) revêtu d'un tapis de marbre. Un autel octogonal de bronze doré décoré d'émaux rouges, de 1,5 mètre (5 pieds) de diamètre, réalisé par le sculpteur Philippe Stopin en remplacement de l'ancien autel de marbre blanc, est placé en son centre. Une marche supplémentaire, au pied du pilier nord-est, reçoit la cathèdre surmontée des armes de l'archevêque, en grès rouge, également de Stopin, comme l'ambon, surélevé de deux marches au pied du pilier sud-est. Une tapisserie d'Yves Millecamps tissée à Aubusson, qui évoque le buisson ardent, est placée derrière l'ambon et un grand lustre en acier inspiré de la Treille, de 800 kg (175 lb) et 10 mètres (33 pieds) de haut, conçu par Alban Behagle, est suspendu au-dessus du sanctuaire. Les six stalles placées de part et d'autre du chœur réalisées par la maison Buisine entre 1928 et 1930 portent des scènes historiées sculptées par Fernand Weerts.
Les neuf verrières hautes, réalisées en 1955 et 1956 sur des cartons de Pierre Turpin, représentent le Christ entouré de huit apôtres.
Le déambulatoire du chœur ouvre sur sept chapelles, deux chapelles latérales de forme rectangulaire, quatre chapelles absidiales octogonales à sept pans et une chapelle axiale de quatre travées droites achevée par un chevet à sept pans. Leur véritable originalité réside dans les mosaïques, murales et au sol, dont elles sont ornées.
Inaugurée en octobre 1913, la salle du chapitre actuelle a été conçue pour être la sacristie de la salle capitulaire qui n'a finalement pas été construite. On y accède au niveau de la quatrième travée droite du chœur. De plan rectangulaire, elle comprend quatre travées voûtées d'ogive de 11 mètres (36 pieds) de haut, soutenues par des colonnes courtes reposant à mi-hauteur sur des culots.
Véritable cathédrale souterraine, la crypte de 2 500 mètres carrés (26,910 pieds carrés) qui sert d'assise à l'ensemble de l'édifice est la plus vaste d'Europe. Sa partie la plus ancienne, sous le transept, le chœur et ses chapelles, est construite en brique et en pierre blanche.
Les orgues
Au début des années 2000, la cathédrale n'est pas encore dotée d'un grand orgue à la mesure de sa dimension. La question, soulevée dès le milieu des années 1990, n'a toujours pas trouvé de réponse lorsque, en 2006, l'opportunité d'acheter le grand orgue du studio 104 de la Maison de la Radio à Paris se présente, à l'occasion des travaux de réhabilitation de l'immeuble de Radio France. Il s'agit du quatrième plus grand instrument de France après ceux de Notre-Dame, Saint-Sulpice et Saint-Eustache à Paris.
En septembre 2006, l'Association diocésaine de Lille propose de l'acquérir et, en 2007, il est obtenu pour la somme symbolique d'un euro. Son démontage requiert le travail de 35 personnes pendant deux semaines en juin 2007. Sa réinstallation est confiée à la firme Johannes Klais, de Bonn, en Allemagne.
Grâce à son bureau d'études intégré et à son architecte Stephan Hilgendorf, la firme Klais réalise la conception de la structure destinée à accueillir le grand orgue, entièrement reconfiguré : passant d'une disposition à l'horizontale (posé au sol) dans le studio 104, à la cathédrale où il sera suspendu dans le bras sud du transept au moyen d'une charpente métallique de quatre poutres qui supporteront un poids total de 41 tonnes. Les quatre parties de l'orgue, Positif - Grand-Orgue - Récit - Solo, sont réparties sur une hauteur de 20 mètres (66 pieds) avec le Solo culminant à 30 mètres (98 pieds) sous les voûtes. La firme CIAN est chargée de la construction et de l'installation de ce système de "suspension", sous la supervision du bureau d'études Klaïs. Le système d'échafaudages permettant cette reconstruction resté en place durant 10 mois. Le coût de l'opération, d'un montant total de 1,5 million d'euros, est financé pour un tiers par la région Nord-Pas-de-Calais.
La cathédrale, située dans le vieux Lille, n'est pas accessible aux gros camions, c'est donc un petit camion qui allait à la rencontre du semi-remorque sur un stationnement de la région où avait lieu l'échange de contenu, qui effectuait ensuite la livraison au pied de la cathédrale. Pendant ce temps, un autre semi-remorque effectuait des allers-retours entre Lille et les ateliers Klais à Bonn où l'on procédait aux réparations, débosselage, recalibrage, soudure et réparation de soudures des tuyaux abîmés et au nettoyage. En attendant l'achèvement de la construction de la nouvelle structure, toutes les parties de l'orgue ont été stockées dans le transept droit fermé au public, la cathédrale restant ouverte au public, sans interruption du culte et de ses activités.
Sur place, les menuisiers procèdent à la révision et réparation complète de tous les tuyaux de bois, puis à leur mise en peinture. De même, on procède au remplacement des matériaux qui avaient souffert du changement d'atmosphère entre le studio 104 (à température constante) et la cathédrale (soumise elle à l'humidité et aux fortes variations de température). Pendant ce temps, une autre équipe construit le "squelette" de l'orgue : les différents niveaux de l'orgue, les porte-vent, préparation des postages, etc. L'électronique et l'informatique sont refaites aux nouvelles normes, de même l'électrification qui a nécessité l'emploi de 20 km (12 milles) de câble électrique. L'électronique de la console est entièrement repensée pour permettre le contrôle des jeux sans délai de réponse dû à la distance : la console placée au sol est reliée par un câble en fibre optique aux relais informatiques et aux contacteurs placés dans la structure 20 mètres (66 pieds) plus haut. L'installation de tous les éléments mécaniques ainsi que de tous les composants électriques et électroniques étant complétée, on procède à la pose des tuyaux.
Les équipes, dont le responsable est Thomas van Heyman de la firme Klaïs, ont oeuvré de juillet à novembre 2007. Les premiers sons sont entendus le 14 décembre 2007. L'harmonisation, réalisée par Franck Rittirath, de la firme Klais, se déroule sur une période de quatre mois.
Le 1er avril 2008, l'orgue est officiellement présenté à un groupe d'organistes, dont Jean Guillou, et l'organiste titulaire de la cathédrale, André Dubois. Par la suite, l'instrument a été béni par Mgr Laurent Ulrich, nouvel archevêque de Lille, selon le rite traditionnel.
L'inauguration officielle de l'orgue a lieu les 7 et 8 juin 2008 au cours de deux concerts donnés par Winfried Bönig, organiste titulaire de la cathédrale de Cologne et par Jean Guillou, organiste titulaire de l'église Saint-Eustache, à Paris.
Quelques mois plus tard, la Commission de sécurité du Nord constate des faiblesses dans le système de soutènement et ordonne des travaux de renforcement. S'y ajoutent des problèmes de mise aux normes en vue d'obtenir l'autorisation d'organiser de grands concerts qui ne sont résolus que fin 2011.
L'orgue néoclassique, pesant 41 tonnes, a été construit de 1957 à 1966 par la firme Danion-Gonzalez, puis relevé par Bernard Dargassies de 1987 à 1989. Parmi les plus grandes orgues de France, il est doté d'une console mobile de 101 jeux, répartis sur quatre claviers et un pédalier. Il compte plus de 7 600 tuyaux.
L'orgue de choeur
En vue de l'inauguration du chœur, Henri Bernard prend contact, le 15 mars 1869, avec Aristide Cavaillé-Coll pour commander un orgue de chœur qui aurait été offert en 1866 par la famille Bailleu d'Avrincourt « en ex-voto de remerciement à Notre Dame-de-la-Treille » comme suite à la guérison de leur fille, alors condamnée par la maladie. Le contrat est signé le 24 mars suivant.
La fabrication de l'instrument ayant pris du retard, un orgue provisoire est livré pour l'inauguration, en juin 1869, avant d'être remplacé le 17 août suivant par l'orgue qui a été commandé. C'est un orgue de seize jeux parmi les modèles les plus ordinaires proposés par Cavaillé-Coll, au coût de 16 000 francs, qui est inauguré le 14 octobre 1869 par Jules Lefebvre-Müller et Ernest Mazingue.
Orgue un un seul corps dans un buffet néo-gothique, il est initialement situé dans le second collatéral sud du chœur, il est déplacé dans le bras sud du transept en 1961 et est relevé à cette occasion. Il est de nouveau déplacé en 2007 lors de l'installation du grand orgue pour être placé sur une estrade, dans le bras nord du transept.
Les plans sonores, Grand-Orgue et Récit, sont enfermés dans deux boîtes expressives, avec des jalousies ouvrant vers l'avant et vers l'arrière, manoeuvrées par deux pédales à crans. La console est retournée à deux claviers et pédalier. Les systèmes de traction des notes et des jeux sont mécaniques.
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Notre-Dame-de-la-Treille Cathedral is the Catholic cathedral in Lille, in the Nord department and in Nord-Pas-De-Calais-Picardie region. In neo-Gothic style, it is located in the old section of the city of Lille.
The Devotion to Notre Dame History
The cathedral owes its name to a statue of the Virgin from the last quarter of the 12th century laid, between 1238 and 1254, in St. Pierre Collegiate Church next to St. Eubert's remains. It became the object of a particular devotion. Its nickname of "treille" would come from Treola, a 9th-century location close to what is now Lille. The marble head of this miraculous statue was tied to the body by an iron tenon. The body of the Virgin and the complete child Jesus was made of white polychrome stone executed several centuries after the head of the Virgin.
In 1304, during the looting of Lille by Philippe Le Bel, at the time of his victory over the Flemish in Mons-en-Pévèle, the St. Pierre Collegiate Church was burned, the statue was broken and destroyed, leaving only the head of the Virgin which was retrieved.
Philippe le Bon, duke of Burgundy and count of Flanders, rebuilt the Collegiate Church and restored the statue down to her knees. The head of the old statue was then put on the new one. Two other miraculous events took place from 1519 till 1527 and from 1634 till 1638. Jean le Vasseur, mayor of Lille, devoted the city to the Virgin on October 28th, 1634 and deposited the keys of the city to her feet. In 1667, Louis XIV, after conquering Lille, wished to solemnly promise in front of Notre-Dame-de-la-Treille statue to respect the freedom and privileges of Lille. Quickly, the statue was completed with the addition of sculpted oak legs.
After destruction of St. Pierre Collegiate Church, badly damaged during the Austrian 1792 siege before being delivered to the demolition workers, the statue falls into neglect. It was bought by a sexton, Alain Gambier, who laid it in an obscure chapel in St. Catherine church between 1797 and 1802. In 1842, Fr Charles Bernard, new parish priest in St. Catherine parish, restored worship and dreamed to bring it back to its former glory.
The statue was enthroned in the new church on September 21st, 1872. In 1874, it was crowned by René-François Cardinal Régnier, archbishop of Cambrai and legate of pope Pius IX.
Many time altered, the original statue disappeared, stolen during a night in July 1959. The actual statue is the work of Marie-Madeleine Weerts.
The Cathedral
Originally, the cathedral was only a votive chapel. The project for its construction was carried by a commission, "Œuvre of Notre-Dame-de-la-Treille and Saint-Pierre". It was established in 1853 by Charles Kolb-Bernard and his cousin Fr Charles Bernard, who has become Vicar general of Cambrai in 1845. It grouped ecclesiastical and industrial management representatives. There were two objectives: first, reconstruction a large church downtown, after the destruction of St. Pierre Collegiate Church during the Revolution who sheltered the Notre-Dame-de-la-Treille statue for more than six hundred years, and then, the promotion for the establishment of an episcopal see in Lille which, at the time, was part of the archdiocese of Cambrai. These are the reason why the building was originally designed by its partners as bought a piece of land, at the cost of 223,000 francs, right in the center of the old district, the newly leveled off former castle mound.
Its construction, spread out over one hundred and fifty years, began symbolically on July 1st, 1854, with the laying of the first foundation stone and the launching of an international competition for the design of a building in the first half of the 13th-century Gothic style. The building requirements specifications are very precise: submission of an ideal medieval cathedral in all its dimensions, construction, but also the decorating and the furnishings of the future building. The 100-to 110-metre long church must have a Latin cross shape with one or two towers topped by steeples, three deep-arched portals, three naves, a transept, a chancel, a sanctuary and absidial chapels separated from the sanctuary by the side-aisle. The budget for the structure was fixed to three million francs, not including the grounds, the stained glass windows and the furnishings. Stained glass windows and interior decoration were to be detailed in separated tenders and subjected to a particular awarding.
41 projects were submitted from all Europe: England and Scotland, France, Germany, Belgium, Austria, Luxembourg, Switzerland and the Netherlands. In March 1856, the first prize was awarded to Englishmen William Burges and Henry Clutton, the second to Englishman George Edmund Street while the first Frenchman, Jean-Baptiste Lassus, only obtained the third prize. However, the commission could not entrust the construction of the building to the British laureates, moreover, of the Anglican confession. Fr Arthur Martin, juror and fierce opponent of the English proposal, offered to set up a "construction committee" to add a French accent to the first prize. In May 1856, after much consideration, the commission entrusted to Fr Martin and local architect Charles Leroy who received a fourth place in the competition for the cathedral, the design of a new project bringing "necessary modifications while keeping its look" to the first prize.
In June 1856, on the basis of first drafts and in spite of English protests, the commission approved the constitution of a "project execution committee" composed of Fr Martin, his friend Fr Victor Godefroy and of Charles Leroy. But shortly afterwards, on November 24th, 1856, Fr Martin died suddenly, leaving behind only about twenty drawings in which the outlines of the prized proposal were almost inexistent. Fr Godefroy left and Charles Leroy found himself the sole responsible for the construction site. It did not question Fr Martin's designs, but, over the following months, brought some modifications to give more magnitude and of monumentality to the building and to bring them closer to its own design introduced in competition, a reference to Notre Dame Cathedral in Amiens. The initial 4,5 million franc estimate, including furnishings, now reached 16,5 million francs.
Works started on June 9th, 1856, with the laying of a the second "first foundation stone". Begun by the construction of the chancel, they were rapidly more difficult than planned. The soil humidity imposed to dig more profoundly and to plan for the construction of a large crypt, a job not originally planned for which taxed the budget of the commission. The chancel foundations were completed in February 1857 and June 4th, 1859, Archbishop René-François Régnier, of Cambrai, inaugurated the crypt chapels. The lack of financial resources slowed down the construction. Recipes were not enough to avoid deficit years and appeal to borrowing. In 1868, the chancel walls were, however, rather well brought up to accept an interim roofing and, in July 1869, it was inaugurated in the presence of Bishop Flavio Chigi, apostolic nuncio in Paris.
To financial difficulties, more strained relations occurred, from 1864, between the commission and the architect and, in 1870, the construction site was practically stopped. A 35-meter high brick bell tower was hastily built, between May and June 1874, to receive bells given to the church on the occasion of the coronation of Notre-Dame-de-la-Treille statue, enthroned in the chancel on September 21st, 1872. In 1875, the commission, now a public company, decided to part from Charles Leroy. It was planned to entrust the works to Jean-Baptiste Béthune, but Leroy refused to return his plans to the company. A reparation proceedings were intended which will come to a close only in 1880, shortly after his death, and his sons accepted to return the plans. Therefore, the establishment of a Catholic university initiated in 1873 is now the priority and the construction of the cathedral is put into standby mode, only the sculptors remained on site.
In 1889, a new era began with the arrival of Henri Bernard and Camille Féron-Vrau as head of the company. On December 12th, 1889, the services of architect Paul Vilain were retained to carry on the works which really resume only in 1893. The axial chapel was erected from 1893 till 1897. On July 27th, 1897, Auxiliary Bishop Henri Monnier, of Cambrai, consecrated the altar and on September 21st, the Notre-Dame-de-la-Treille statue was solemnly enthroned. Works progressed rapidly, financed by donations, but especially by bank advances and by Camille Féron-Vrau's personal contributions which reached, on average, 100,000 francs per year between 1894 and 1904. The construction of the radiant chapels was particularly fast. The altars of the south chapels were consecrated by Bishop Monnier in May 1901 and those of the north chapels in July 1904. From 1904 till 1908, the right bays of the chancel and lateral chapels were erected. But in 1908, after Camille Féron-Vrau's death, the budget situation became again worrisome. In spite of attempts to achieve savings, the initial choice of blue stone was finally retained for the construction of the sacristy, but works were spread out and it was inaugurated only in June 1913.
Once again interrupted by the First World War, the project progressed slowly. The construction of the transept was decided in November 1919. Works began in 1922 with the foundations which were completed only in August 1923. The north transept was erected between 1925 and 1928 and the south transept between 1929 and 1934. Supervision was entrusted to Michel Vilain, son of Paul Vilan who died in 1933. The north transept portal was inaugurated in 1934, but that of the south transept portal remained incomplete until October 1938.
In 1935, the Diocesan Association chaired by Bishop Achille Liénart bought back part the cathedral from the heavily indebted company who owned the building, and decided to undertake the construction of the nave. The Association launched a diocesan subscription who collected 1,8 million francs in 1937. Michel Vilain was entrusted to conduct studies to reduce the construction costs to the minimum. Reinforced concrete was then used for walls and archways and to simplify part of the crypt on which the nave must be erected. Foundations were carried on in 1936 and the crypt was completed in June 1937. Financial difficulties slowed down the works which were quickly interrupted by the arrival of the Second World War. They resume in April 1941 to protect the nave exposed to weathering. Supply difficulties hindered the works and the nave received its ceiling and its temporary roofing only in 1947. On June 1st of the same year, it was inaugurated in the presence of Bishop Angelo Roncalli, future Pope John XXIII.
From this date, a temporary brick facade was erected, putting an end to the construction. Finally, the initial design of the cathedral will never be entirely carried out. In 1954, it was decided to reduce the height of archways and to sacrifice the planned high windows which will be replaced with a 11.5-foot (3.5-meter) high clerestory. In spite of this major modification to the original design, the diocese only had one third of the sums required to carry on the works. A subscription was launched in 1955, but the construction site was punctuated by breaks due to lack of financial support and the top section was completed only in 1975.
The western facade was to receive a rose window and two large towers whose construction was officially abandoned in 1991. Since the 1960s, the style of the building was not no longer in accordance with modern tastes and was even qualified as a « monumental Gothic pastiche, without architectural interest, remaining incomplete ». Throughout the 1970s, questions arose as to the future of the cathedral which some people wished to demolish. This option was not acceptable by the diocese as the demolition costs would be probably more important than that those to complete it. At the beginning of the 1980s, while the city undertook to renovate the old downtown, several architects, such as Jean Pattou, Guy Jourdain or Maurice Salembier, devised solutions to replace the wall facade. In 1986, Pierre-Louis Carlier proposed the construction of a 10-story office building as a facade for the cathedral. This plan, favorably received by the diocese for economic reasons, sparked an angry wave of protests which lead to its abandon.
In 1990, architect Pierre-Louis Carlier with Peter Rice (the designer of the Sydney Opera house), proposed, at the cost of 40 million francs, the construction of this disconcerting facade : a completely independent 98-foot (30-meter) translucent marble wall. This work which contrasts with the rest of the building is nevertheless in full continuity with the neo-Gothic style of the building. A gray, sober and contemporary styled exterior design with translucent orange interior design was retained. The marble translucence which constitutes the central ogive and the rose window allows a maximum influx of light. This facade also features archways as a reminder of Gothic facades. Its architectural structure is completely independent of the building. The same year, a competition was launched for the design of the portal. Awarded to George Jeanclos, the portal was executed in 1996 and 1997. The facade was inaugurated on December 19th, 1999, by Bishop Gérard Defois who succeeded Bishop Jean Vilnet the previous year.
Contrary to most French cathedrals, the Lille cathedral is not owned by the State or a local authority. As a simple votive chapel, it was originally owned by a private commission which became a public company in 1875. She received the basilica status from Pope Pius X in 1904, but stayed without parochial title which prevented its nationalization following the 1905 Church and State separation law. Becoming a cathedral in 1913, it was progressively transferred, in 1935 then in 1974, to a diocesan association, the Lille Diocesan Association, who is the actual owner. It was classified as a "historical monument" on March 2nd, 2009.
The Diocese
In the middle of the 19th century, in spite of the size of the city and in the growing importance of the neighboring villages, Lille was not the see of a diocese and belonged to the archdiocese of Cambrai, because at the Late Roman Empire era, Lille did not exist. At her establishment, in the 11th century, she belonged to the diocese of Tournai. A Lille diocese would have been established between 1559 and 1561, when Philippe II decided to create new dioceses in the Netherlands to confine the Reform. Its closeness to Tournai, amputated by the Ghent and Bruges archdeaconeries established as independent dioceses, did not allow it.
In 1667, Louis XIV conquered Lille and, in 1713, the Utrecht treaty drew new borders which divided in two the Ypres, Tournai and Cambrai dioceses. To resolve the problem of different jurisdiction within the same diocese, the Flanders treasurer, Charles d'Esmangart, proposed in 1785 the creation of a diocese will be stretched from Dunkirk to Saint-Amand-les-Eaux, with its see in Lille. Reports succeeded one another until 1788, but the Revolution did not allow its project to succeed and, in 1790, the Cambrai diocese, amputated by its Belgian section, was profoundly modified to cover the entire newly created Nord department.
In 1852, deputy Charles Kolb-Bernard restarted the debate, in a public report, in favor of the creation of a diocese which would cover the Lille, Dunkirk and Hazebrouck regions.
In 1905, the Church and State separation law opened new perspectives, the State having no more say over ecclesiastical districts.
In 1909, a report insisted on the difficulty in managing a widespread diocese of about 1.9 million people. In 1912, after several reports and opinions, Rome decided to create a general vicariate for the Lille, Dunkirk and Hazebrouck regions under the authority of an auxiliary bishop of Cambrai residing in Lille, Canon Alexis-Armand Charost. Some months later, in July 1913, the sudden death of Archbishop François Delamaire who became archbishop of Cambrai in February of the same year, hastened the decision to create the Lille diocese within the perimeter of the vicariate.
On October 25th, 1913, the archdiocese of Cambrai was divided to give birth to the Lille diocese. Bishop Alexis-Armand Charost becomes the first bishop and Notre-Dame-de-la-Treille became a cathedral. On March 30th, 2008, following modifications to the ecclesiastical provinces in France started at the end of the 1990s, Lille was raised to the status of archdiocese and the cathedral became the metropolitan cathedral, see of the archbishop with authority over the Arras, Cambrai and Lille dioceses.
Exterior Architecture
The cathedral is sitting down on a half-buried crypt covering the whole building which forms a sandstone substructure. Progressively built from east to west, each section being completed before the following started, the evolution of the building reflects the evolution of construction techniques for about 150 years. So, the traditional techniques used at the beginnings in the 1920s are progressively replaced to make room to more modern techniques, mainly with the use of steel and concrete. Chancel and chapel walls are made of Soignies blue stone and the sculptures, like those of the transept portals, are of Tercé or Brauvilliers stone. The transept and the nave are built, on the other hand, in concrete with a blue stone exterior facing. High sections are then erected in cement replacing the rib stone vault as originally planned, while the facade uses techniques from the end of the 20th century. Roofing is covered in slate from Angers.
For a long time, the facade of the cathedral was only a wall of wood and brick. The actual facade, designed by architect Pierre-Louis Carlier, was inaugurated in 1999. Set up with Soignies stony panels stapled on a metallic structure, its central section features a 98-foot (30-meter) high ogive completely independent from the building. Structured by a juxtaposition of concrete blocks whose orientation varies in plan and in elevation to draw a volume in the form of a shell, it is lined with 110 plates of Portuguese white marble on the outside and orange on the inside, 28 millimeters thick, supported by a metallic structure designed by Peter Rice. The translucent marble panels were chosen and so ordered that, seen from inside, their red veins rise in the same direction and compose in backlighting a burning bush whose flamboyance is more pronounced at the bottom.
In the center, the opening of the main nave is a concrete and stapled stone ogival arch. On either side, inserted in stone metallic plates nurture two ogives to answer the central arch which contains a 21.3 feet (6.5 metres) in diameter circular stained glass window designed and executed by Ladislas Kijno, made out of 20 toughened glass plates inserted in a stainless steel shell.
The 16.4-foot (5-metre) high main portal was executed by Georges Jeanclos. This bronze and glass portal recalls the topic of vine stocks on which hang on groups of naive and praying sleepers folded up half-veiled on themselves. The facade also features two lateral portals executed by Maya Salvado Ferrer on the basis of the drafts by Jeanclos who died before completing the project.
The particularly massive transept is supported by very robust square buttresses decorated with empty tabernacles with pyramidal steeples. Each side arm has three lateral bays while in the facade, two bays surround a portal topped by a gable. Portals, of identical design, each has a central pier carrying a presentation of the saint to which the portal is dedicated, jambs carrying six statues-columns, a three-level tympanum, three arch moldings series containing forty-two figures and a foliage decorated archivolt.
Completed in 1934, the north portal is dedicated to St. Joseph. It is dedicated to the Old Testament. Sculptures were executed by Léon Carlier assisted by Auguste Gerrein. The figures of the tympanum and archings are sculpted in Brauvilliers stone.
Inaugurated in 1938, the south portal is dedicated to St. Eubert, apostle of Lille and secondary patron saint of the city. It is dedicated to the New Testament. Unlike the north portal, the sculptures are the work of various artists. Robert Coin executed the statues-columns, with plinths and canopies, Maurice Ringot, the tympanum, Fernand and Madeleine Weerts, the 28 statues of exterior and median jambs, and Auguste Gerrein, the twelve statues of the lower molding series, among whom four were completed by Louis Ball after Gerrein's death in May 1937.
Each radiant chapel is covered with an independent four-sided very high roof. They are separated by two-level flying buttresses decorated with tabernacles raised on 7-foot (2.15-meter) long gargoyles at the upper level. The tabernacles of the four apse chapels house twelve statues executed by Édouard Buisine.
The roof of the axial chapel is topped by a large copper statue representing archangel Gabriel whose wingspan measures 10.8 feet (3,3 metres). It was executed in 1897 by the Trioullier firm on drawings by Édouard Buisine. The chapel steel framework is covered with a slate roof topped with a wrought copper ridgepole. All around, the twelve buttresses have pinnacles with gargoyles and in which stand Tercé stone angels with unfolded wings, the work of Édouard Buisine. Located near the top of the staircase turrets, on the verge of the radiant chapels, are Soignies stoned statues of St. Luke's beef and St. John's eagle executed by Désiré Mannier from drawings by Buisine.
The St. Nicholas bell tower, facing the south portal, houses bells donated to the church on the occasion of the solemn coronation of the miraculous statue, June 21st, 1874, was hastily built, in bricks with some stones on barely three-foot (one-meter) deep foundations. 114.8 feet (35 metres high), it has four levels, the first one is blind and the last one is opened with paired gills and bays whose top section displays a clock face. The carillon keyboard installed in 1924 is located on the first floor. The three high-pitched bells and the 42-bell carillon are located on the second floor. The three lowest bells are on the third floor. Apparently temporary, the bell tower owes its survival only to the abandonment of the construction of the towers in the facade.
Interior Architecture
The Latin cross shaped interior is 360 feet (110 metres) long by 177 feet (54 metres) wide in the transept, 127 feet (38.8 metres) wide in the chancel and 87 feet (26.4 metres) wide in the nave. The six-bay nave has side-aisles but no chapel. The arms of the transept have three bays each on either side of a square crossing. A chapel is in installed in the north arm but the one planned for the south arm was never installed. The chancel has five straight bays and a five-sided apse. It is surrounded by an ambulatory serving four polygonal radiant chapels and a deeper, axial chapel. Two other rectangular lateral chapels are installed on either side and in front of the polygonal chapels.
The nave's internal elevation has three levels, among which only the first two levels comply with the original plan. On the third level, the high windows, which should have been at the same height as the nave arcades, have been heavily reduced. This setting is repeated in the transept and all around the chancel. The barrel vault on double arcs is 105 feet (32 metres) above the floor.
The chancel is the oldest section of the cathedral. Over the years, its layout has been modified several times. The last one, in 1999, after a decision by the Sacred Art Diocesan Commission to set up a new chancel for the inauguration of the completed cathedral.
The sanctuary, located on a five-step raised platform at the transept crossing, using a marble carpet covered space of 1,076 square feet (100 square metres). A centrally located gold bronze with red enamels octagonal altar, 5 feet (1.5 metre) in diameter, executed by Philippe Stopin replaces the former white marble altar. On an additional step, at the foot of the northeast pillar, stands the bishop's throne topped by the archbishop's coat of arms, in red sandstone, also by Stopin, as the lectern, raised by two steps at the foot of the southeast pillar. A tapestry by Yves Millecamps weaved in Aubusson, representing a burning bush, is hung behind the lectern and a large steel chandelier weighing 175 lb (800 kg) and 33 feet (10 metres) high, designed by Alban Behagle, is suspended above the sanctuary. The six stalls, on either side of the chancel, executed by the Buisine firm between 1928 and 1930, carry historical scenes sculpted by Fernand Weerts.
The chancel ambulatory opens on seven chapels, two lateral rectangular chapels, four absidial seven-sided octagonal chapels and a four-straight-bay and seven-sided apse axial chapel. They are decorated with mosaics, wall and floor paintings.
Inaugurated in October 1913, the actual chapter room was originally designed to be the sacristy of the chapter house which was never built. The entrance is located at the chancel fourth straight bay. Of rectangular plan, the room has four 36-foot (11-meter) high rib vaulted bays supported by short columns resting at mid height on caps.
True underground cathedral, the 26,910 square foot (2,500 square metre) crypt, which acts as foundation for the whole building, is the largest of Europe. Its most ancient section, under the transept, the chancel and its chapels, is built in brick and stone white.
The Organs
Early in the 2000s, the cathedral did not have with a large organ to fit its dimension. The question, risen from the middle of the 1990s, was not yet answered when, in 2006, an opportunity came up to buy the large organ in studio 104 of the Maison de la Radio in Paris which was into a renovation process. It was the fourth-largest instrument in France after those in Notre-Dame, St. Sulpice and St. Eustace in Paris.
In September 2006, the Lille Diocesan Association offers to buy it and, in 2007, it was purchased for the symbolic sum of one euro. Its dismantling required the work of 35 persons for two weeks in June 2007. Its reconstruction was entrusted to the Johannes Klais firm, of Bonn, in Germany.
Thanks to its integrated research department and his architect Stephan Hilgendorf, the Klais firm executed the structural design intended to receive the large organ, completely restructured: going from a horizontal layout (installed on the floor) in studio 104 to the cathedral where it will be hanging in the south arm of the transept by means of a four-beam steel structure which will support a total weight of 41 tonnes. The four divisions of the organ, Positif - Grand-Organ - Récit - Solo, to be divided at a height of 66 feet (20 metres) and the Solo reaching 98 feet (30 metres) under the vault. The CIAN company was entrusted to build and to install this "suspension" system, under the supervision of Klais research department. The scaffolding system allowing this reconstruction stayed in place for 10 months. The cost of this operation, 1.5 million euro sum, was financed for a third by the Nord-Pas-de-Calais regional government.
The cathedral, located in the old section of Lille, was not accessible to large trucks, a small truck was used to meet the semi-trailer stationed in a large parking where the content was transferred from one truck to the other, and to deliver it to the cathedral. During that time, another semi-trailer traveled between Lille and Klais workshops in Bonn where repairs, dent removal, recalibration, soldering and solder repairs to the damaged pipes and cleaning operations took place. While waiting for the new structure to be completed, all organ parts were stocked in the right transept closed to the public, the cathedral staying open to the public, without interruption to worship and to its activities.
On site, carpenters revised, painted and repaired all wooden pipes. Also, they replaced the materials affected by the change of location from studio 104 (in controlled temperature) to the cathedral (subject to humidity and to strong variations of temperature). At the same time, another group built the organ structure: the organ floors, the wind trunks, the wind system, etc. Electronic and computer elements were updated. Electrification of the instruments required 12 miles (20 km) of electrical cable. The console electronic system was completely redesigned to control the stop action to prevent delays due to the distance: the console is located on the cathedral floor and is linked up by a fibre-optic cable with the computer relays installed in the structure 66 feet (20 metres) higher. When the installation of all mechanical, electrical and electronic elements was completed, the installation of the pipework could begin.
Teams, under the supervision of Thomas van Heyman, from the Klais firm, worked from July till November 2007. The first notes were heard on December 14th, 2007. Voicing, executed by Franck Rittirath, from the Klais firm, took place over a period of four months.
On April 1st, 2008, the organ was officially presented to a group of organists, among whom Jean Guillou and André Dubois, the cathedral organist. Later, the instrument was blessed by Archbishop Laurent Ulrich, of Lille, according to a traditional ritual.
The official inauguration of the organ took place on June 7th and 8th, 2008 in two concerts given by Winfried Bönig, Cologne Cathedral organist and by Jean Guillou, organist at St. Eustache church, in Paris.
A few months later, the Nord Department Safety Commission found weaknesses in the support system and ordered strengthening works to be carried out. In addition, standards were to be met before the approval to organize concerts was acquired late in 2011.
The neoclassical organ, weighing 41 tonnes, was built from 1957 till 1966 by the Danion-Gonzalez firm, then restored by Bernard Dargassies from 1987 till 1989. Among the largest organs of France, it features with a mobile console with 101 stops over four manuals and pedal. There are more than 7,600 pipes.
The Chancel Organ
For the inauguration of the chancel, Henri Bernard contacted, on March 15th, 1869, Aristide Cavaillé-Coll to order a chancel organ which would have been donated in 1866 by the Bailleu d'Avrincourt family « as ex-voto to Notre-Dame-de-la-Treille » following their daughter's healing from illness. The contract was signed on the following March 24th.
As the construction of the instrument fell behind, a temporary organ was delivered for the inauguration, in June 1869, before being replaced on the following August 17th by the organ which was ordered. It was a 16-stop organ among the most ordinary models offered by Cavaillé-Coll, at the cost 16,000 francs, which was inaugurated on October 14th, 1869, by Jules Lefebvre-Müller and Ernest Mazingue.
Instrument in a single neo-Gothic organcase, it was initially located in the chancel's second south bay, it was moved to the south arm of the transept in 1961 while being restored. It was moved once again in 2007 during the installation of the gallery organ and installed on a platform in the north arm of the transept.
The Grand-Orgue and Récit divisions are enclosed in two separate swell boxes, with front and back shutters operated by two notch pedals. The reversed console has two manuals and pedal. Both key and stop actions are mechanical.
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
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Montre | 16' | Flûte creuse | 8' | |
Bourdon | 16' | Montre | 8' | |
Flûte | 8' | Bourdon | 8' | |
Montre | 8' | Salicional | 8' | |
Bourdon | 8' | Prestant | 4' | |
Gros Nasard | 5 1/3' | Flûte | 4' | |
Prestant | 4' | Nasard | 2 2/3' | |
Flûte à cheminée | 4' | Doublette | 2' | |
Nasard | 2 2/3' | Tierce | 1 3/5' | |
Grosse Tierce | 3 1/5' | Larigot | 1 1/3' | |
Quinte | 2 2/3' | Septième | 1 1/7' | |
Doublette | 2' | Piccolo | 1' | |
Tierce | 1 3/5' | Plein Jeu | IV | |
Cornet | V | Cymbale-Tierce | III | |
Fourniture | V | Trompette | 8' | |
Cymbale | IV | Cromorne | 8' | |
Bombarde | 16' | Clairon | 4' | |
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Chamade | 8' | |||
Chamade | 4' |
III. Récit |
IV. Écho/Solo |
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Quintaton | 16' | Bourdon | 16' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Flûte céleste | 8' | Principal | 8' | |
Principal | 8' | Flûte à cheminée | 8' | |
Gemshorn | 8' | Quintaton | 8' | |
Gambe | 8' | Flûte | 4' | |
Voix céleste | 8' | Octave | 4' | |
Cor de nuit | 8' | Quinte | 2 2/3' | |
Flûte octaviante | 4' | Flageolet | 2' | |
Octave | 4' | Octave | 2' | |
Cor de chamois | 4' | Tierce | 1 3/5' | |
Nasard harmonique | 2 2/3' | Fourniture | IV | |
Octavin | 2' | Cymbale | II | |
Principal | 2' | Ranquette | 16' | |
Tierce harmonique | 1 3/5' | Régale | 8' | |
Piccolo harmonique | 1' | Clarinette | 8' | |
Plein Jeu | III-V | Chalumeau | 4' | |
Bombarde | 16' | Trémolo | ||
Trompette | 8' | |||
Basson/Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Trémolo |
Pédale |
|
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Principal | 32' |
Soubasse | 32' |
Flûte | 16' |
Principal | 16' |
Soubasse | 16' |
Grande Quinte | 10 2/3' |
Flûte | 8' |
Principal | 8' |
Bourdon | 8' |
Grande Tierce | 6 2/5' |
Quinte | 5 1/3' |
Flûte | 4' |
Principal | 4' |
Principal | 2' |
Flûte | 2' |
Mixture | V |
Bombarde | 32' |
Bombarde | 16' |
Basson | 16' |
Trompette | 8' |
Basson | 8' |
Clairon | 4' |
Basson | 4' |
Clairon | 2' |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Bourdon | 16' | 1Flûte harmonique | 8' | |
Principal | 8' | 1Cor de nuit | 8' | |
Bourdon | 8' | Gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte | 4' | |
Plein-Jeu | II-V | 1Mixture | II-III | |
Basson | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
2Hautbois | 8' | |||
Trémolo |
Pédale |
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Soubasse (GO) | 16' |
Flûte (GO) | 8' |
Basson (REC) | 16' |
Trompette (REC) | 8' |
1 | N'apparait pas dans le devis initial établi par Jesse Eschbach / Not listed in Jesse Eschbach's original stoplist |
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2 | Voix humaine dans le devis initial établi par Jesse Eschbach / Voix humaine in Jesse Eschbach's original stoplist |