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Cavaillé-Coll, 1880
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L’église Saint-François-de-Sales est une église catholique construite à partir de 1803. Avant cette date, l'église Sainte-Madeleine, plus petite, occupe le même emplacement : elle fait le lien entre la Maison des Recluses (au nord de l’église actuelle) et le Couvent des filles pénitentes (au sud). Pendant la Révolution, ces deux bâtiments (et peut-être l'église elle-même), deviennent une prison, connue sous le nom de « prison des Recluses ».
La nouvelle église est construite en plusieurs étapes. La nef latérale de gauche est construite en 1807 tandis que celle de droite, la façade, le chœur et la coupole datent de 1828 à 1831. Une nouvelle campagne de construction a lieu de 1842 à 1847 sous la direction de l’architecte Claude-Anthelme Benoit (1794-1876).
Extérieur
Benoit choisit le style néo-classique. Ce style succède aux styles baroque, Premier Empire et Restauration au cours de la seconde moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle, Il utilise des éléments gréco-romains : colonnes, fronton, proportions harmonieuses. Cet édifice est le seul monument lyonnais typique de ce style, en harmonie avec les façades des immeubles est et ouest de la place Belle cour. L’architecte a su adoucir les lignes géométriques de l’église en dessinant une coupole évoquant les églises italiennes de la Renaissance.
L’église est construite suivant un plan en croix latine avec un transept, et une abside masquée par le grand orgue. La nef, voûtée d’arêtes, est partagée en trois vaisseaux (nef centrale et bas-côtés, ces derniers étant surmontés de vastes tribunes). Le sanctuaire, et donc l’autel, est placé à la croisée du transept, éclairé naturellement par la lumière venue des ouvertures de la coupole. De chaque côté du sanctuaire, se trouvent dans le même axe que les bas-côtés : à droite, une chapelle dédiée au Sacré-Cœur, et à gauche, une chapelle dédiée à Saint-Joseph. L’extrémité du bras droit du transept forme une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Dans le bras gauche du transept, un autel commémore les morts de la guerre de 1914-1918 : il est prolongé par un espace comprenant le baptistère de l’église.
Intérieur
Peu de remaniements sont apportés depuis le XIXe siècle. Le plus notable est l'installation, en 1957, d'un immense crucifix de Ferdinand Parpan (1902-2004) entre le maître-autel et l'orgue, dans l'axe de la nef.
On note aussi le remplacement du maître-autel de Joseph-Hugues Fabisch (1812-1886) par un nouvel autel de marbre noir, accompagné d'un ambon de même facture. La chronologie de ce changement est à préciser : elle n'est pas nécessairement liée à la réforme liturgique amenée par Vatican II, puisque le maître-autel de Fabisch était au même emplacement et ne comportait sans doute pas de retable. La façade de l'ancien maître autel est déposée dans le transept gauche, en face du Monument aux morts alors que le soubassement de l'ancienne chaire est déposé en face des fonts baptismaux.
Les peintures décoratives des murs intérieurs et des voûtes sont dues à Alexandre-Dominique Denuelle (1818-1879). Contrastant avec le décor néo-classique à dominante sombre des murs des nefs, les voûtes de la nef et des bas-côtés sont décorées d’un semis d’étoiles.
Les décors du dôme en arabesques avec végétaux, fleurs et oiseaux, sont l’œuvre de Denuelle, tandis que Louis Janmot (1814-1892) a peint les deux grands panneaux est et ouest : « La loi nouvelle enlève le voile qui recouvre l’ancienne » ou « La réconciliation de l’Ancien et du Nouveau Testament » et « La réconciliation de la science et de la foi au pied de la croix ». Les panneaux nord et sud (quatre prophètes de l’Ancien Testament : Isaïe et Jérémie, Ezéchiel et Daniel) et les quatre pendentifs sont également de Janmot.
Dans la chapelle de la Vierge, le tableau de « l'Assomption » est de Joseph-Hugues Fabisch (1856). Ce sculpteur a aussi sculpté les bas-reliefs des autels de la chapelle du Sacré-Cœur (les disciples d’Emmaüs) et de la chapelle de Saint-Joseph (la Sainte Famille accueillant Saint-Jean-Baptiste).
L’autel de la chapelle de la Vierge est décoré d'un bas-relief de P. Morel représentant la « Nativité de la Vierge ». La chapelle de Saint-Joseph contient un tableau, exécuté en 1866, par Édouard Ravel de Malval (1822-1900). Le tableau représente la « Fuite en Égypte ». Joseph Armand-Calliat (1862-1938), fils de Thomas-Joseph Armand-Calliat (1854-1907), a réalisé, en 1903, la statue de Saint-Joseph.
Les très élégants fonts baptismaux, réalisés en 1900 par Louis Sainte-Marie-Perrin (1835-1917), sont ornés par une statue de Saint-Jean-Baptiste, réalisée en 1880 par le sculpteur belge Paul Du Bois (1859-1938).
Réalisées d’après des cartons d’Antoine Sublet (1821-1897), les stations du chemin de croix sont l'œuvre de Thomas-Joseph Armand-Calliat. Ce sont des plaques de cuivres à émaux champlevés dans un cadre de bois noir.
Situé contre le mur est du transept nord, le Monument aux morts de 1914-1918 a été béni en 1920, puis décoré en 1932 par une mosaïque de Georges Décote (1870-1951), élève du peintre Gustave Moreau (1826-1898).
L'orgue
Le premier orgue a été offert, en 1838, par l'abbé Camille Neyrat qui fut curé de 1829 à 1841. Cette initiative, courageuse, va contre le rite lyonnais qui refuse l’usage de l’orgue à l’église. Elle est également avant-gardiste. Il s'agit d'un orgue construit par Joseph Callinet (1795-1857). Il est placé en tribune au-dessus de l'entrée principale et possède une quarantaine de jeux sur quatre claviers et pédalier. Le buffet présente, comme la façade de l'église, un style grec.
En 1850, l'orgue est démonté et remonté par Augustin Zeiger (1805-18868) et Hippolyte-César Beaucourt (1822-1898). Quelques jeux sont changés.
Jean Widor (1775-1854) est un des contremaîtres de Joseph Callinet et, grâce aux recommandations de ce dernier, son fils, Charles-François (1811-1899), est nommé titulaire de l'orgue. Il occupe ce poste jusqu’en 1884. Il initie à l’orgue ses deux fils : Charles-Marie (1844-1937) et Paul (1847-1938). On connaît la fulgurante ascension de Charles-Marie. Quant à Paul, tout en étant greffier en chef au Tribunal de Lyon, il assiste régulièrement son père à Saint-François et lui succède de 1884 à 1889.
La renommée d'Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899), l’indéfectible soutien dont les Widor l’assurent, amène le conseil de fabrique à le solliciter en 1864 pour restaurer l’orgue de Callinet. Du 9 avril au 21 mai 1864, Cavaillé-Coll installe une nouvelle soufflerie et exécute les réparations identifiées comme urgentes. Puis, le 6 août 1864, il reçoit un deuxième contrat. Au cours de ces travaux, il installe un nouveau Récit expressif de 8 jeux et 54 notes, ajoute quatre jeux neufs et huiy pédales de combinaisons et, naturellement, refait une nouvelle console.
Puis en 1875, la fabrique, soucieuse d’améliorer la qualité musicale des offices, souhaite placer l’orgue dans le chœur pour faciliter l’accompagnement de la maîtrise. Pourtant, l’imposant instrument de Callinet ne donne pas de signe irrémédiable de fatigue et son état ne justifie pas vraiment sa remise en cause. Le conseil de fabrique envisage un moment d'acquérir un instrument d'accompagnement puis, se ravisant, propose fort judicieusement à Cavaillé-Coll d'en construire un nouveau au fond de l'abside à condition qu'il reprenne l'ancien. Le 20 mars 1880, un contrat est signé entre le facteur et la paroisse pour un instrument de 42 jeux répartis sur trois claviers et pédalier au prix initial de 65 000 francs, buffet non compris. Cavaillé-Coll reprenait l'ancien orgue pour 10 000 francs. Le 20 avril suivant, le dessin du buffet est retenu et Charles-François Widor décide d'offrir deux jeux supplémentaires.
En 1881, après de nombreuses tractations, l'instrument est vendu à Voiron (Isère) pour l'église Saint-Bruno. Le transfert est effectué par Hugues Beaucourt (1845-1919) et de nouvelles transformations ont lieu. La composition sonore est modifiée, mais surtout un nouveau buffet de style néo-gothique est construit pour s'harmoniser avec le style de l'église. En particulier les deux tourelles latérales et leurs grands tuyaux (muets). Finalement inauguré en mai 1883, il fait aujourd'hui partie intégrante du patrimoine de la ville de Voiron et est classé « objet historique » depuis le 26 septembre 1973.
Le 15 décembre 1880, l'orgue est réceptionné par une commission d'experts en présence du facteur lui-même et, le lendemain, 16 décembre, a lieu l'inauguration solennelle, sous la présidence du cardinal Louis-Marie Caverot (1806-1887), archevêque (1876-1887) de Lyon. Charles-Marie Widor donne à cette occasion, en première audition, sa Cinquième Symphonie. Le buffet, œuvre de l'architecte Alphonse Simil (1841-1916), est de type Renaissance à Oberwerk factice fortement articulé par les deux grosses tourelles de 16 pieds. La façade s'organise avec un simple jeu de plates faces. La console, séparée, est placée devant l'orgue derrière le maître-autel. Étant de ce fait particulièrement visible, elle est fort soignée, sculptée et décorée de rinceaux ajourés. L'instrument est logé sur trois étages : à l'étage inférieur, on retrouve les machines Barker et la division du Grand-Orgue, celui-ci est surmonté de la boîte expressive du Positif qui lui est à son tour surmonté de la boîte expressive du Récit. La pédale s'articule dans les deux tours latérales.
Toutefois, les rapports avec le facteur et la paroisse s'assombrissent rapidement, car, comme il l'a déjà fait sur l'orgue Callinet, Cavaillé-Coll a rajouté de lui-même trois jeux aux quarante prévus et apporté plusieurs améliorations à la mécanique. Le 27 janvier 1881, il envoie un mémoire justifiant un coût supplémentaire de 2 392 francs pour l'instrument et de 5 700 sur le buffet, et réclame 20 000 francs supplémentaires en plus des 90 000 francs du contrat initial (70 000 pour l'instrument et 20 000 pour le buffet). Il se croyait donc autorisé à majorer le coût initial. Le conseil de fabrique reste, hélas pour lui, sourd à ses supplications réitérées.
Cependant les ponts ne sont pas coupés. En 1884, Cavaillé-Coll accorde l'orgue pour Noël puis, en avril 1889, Geoges Abbey procède au nettoyage du Plein-jeu : « Il a fallu extraire les 400 tuyaux qui composent le Plein-jeu, les brosser et les remettre en harmonie ». En octobre 1892, un nouveau nettoyage complet est effectué par deux ouvriers de Cavaillé-Coll, Christmann (un mécanicien) et Stanislas Garnier (un harmoniste).
Cavaillé-Coll a construit, en son temps, un instrument entièrement mécanique. Il fallait le concours d'un souffleur, voire de deux, pour insuffler l'air nécessaire au jeu. À partir de 1901, une soufflerie électrique relaie l'énergie humaine. C'est la seule concession au progrès. Charles Mutin (1861-1931), un de ses successeurs, intervient en 1919 pour effectuer un relevage de l'instrument.
En 1930, montrant des signes de faiblesses, la paroisse consulte pour une restauration de l'orgue. De nombreux facteurs proposent des devis. C'est la maison Michel Merklin & Kuhn qui effectue, au coût de 58 900 francs, un relevage complet et le changement du ventilateur. Le nombre de jeux et leur équilibre ne sont pas modifiés. En plus d'assurer l'entretien de l'instrument, la même firme effectue, en 1964, un nouveau relevage qui comprend la recuirage des soufflets et des machines pneumatiques, le replacage des claviers et du pédalier en plus d'un nettoyage complet.
Cet instrument se caractérise par son authenticité. En effet, celui-ci n'a connu aucune modification sur le plan sonore et même sur le plan de la mécanique. Tous les harmonistes qui ont travaillé sur cet instrument ont parfaitement restitué l'harmonie originale de Félix Reimburg (La=440). Il est classé « Monument historique » le 11 mai 1977. D'imposantes festivités ont marqué le centenaire de l'instrument, le 17 décembre 1980.
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St. François-de-Sales Church is a Roman Catholic church built from 1803. Before this date, a smaller St. Madeleine church stood on the same site: it was a link between the Recluse Nuns Convent (north of the actual church) and the Penitent Daughters Convent (in the south). During the Revolution, these two buildings (and perhaps the church itself), became a prison, known under the name of "Recluse".
The new church was built in several stages. The left lateral nave was built in 1807 while the right one, the facade, the chancel and the dome were built from 1828 till 1831. A new construction campaign took place from 1842 till 1847 under the supervision of architect Claude-Anthelme Benoit (1794-1876).
Exterior
Benoit choosed the neo-Classical style. This style succeeded the Baroque, First Empire and Restoration styles in the second half of the 18th century and in the beginning of the 19th century, It uses graeco-roman elements: columns, pediment, and balanced proportions. This building is the only monument in Lyons using this architectural style, congruent with the building facades located east west of the Belle Cour courtyard. The architect was able to soften the church's geometric lines by including a dome, a reminiscence of Italian Renaissance churches.
The church has a Latine cross shapewith a transept, and an apse concealed by the large organ. The rib vaulted nave is divided into three vessels (central nave and side-aisles), these ones being topped by large galleries). The sanctuary, and therefore the altar, is located at the transept crossing, lit by the light coming from the dome. On each side of the sanctuary, in the same axis of the side-aisles are: to the right, the Sacred Heart chapel and to the left, the St. Joseph chapel. The Lady chapel is located at the end of the right transept. The left transept houses the 1914-1918 War Memorial followed by a space housing the church's baptistry.
Interior
The church interior has not changed much from the 19th century. The most important was the installation, in 1957, of a large crucifix executed by Ferdinand Parpan (1902-2004) and placed between the main altar and the organ, in the nave axis.
The main altar, executed by Joseph-Hugues Fabisch (1812-1886), was replaced by a new black marble one, together with a pulpit in the same style. The chronology of this change must be explained: it was not necessarily linked to the liturgical reform brought by Vatican II, since the Fabisch's main altar was on the same spot and probably did not include a reredos. The former main altar's facade is displayed in the left transept, in front of the War Memorial while the lower section of the former pulpit is displayed in front of the baptismal font.
The decorative paintings on the walls and in the vault were executed by Alexandre-Dominique Denuelle (1818-1879). Contrasting with the dominant dark feature neo-Classical decor, the nave and side-aisles vaults are decorated with stars.
The cupola decor shows arabesques with vegetables, flowers and birds; it is the work of Denuelle, while Louis Janmot (1814-1892) executed the two large eastern and western paintings: « The new law takes away the veil which covered the old one » or « The reconciliation between Ancient and New Testament » and « The reconciliation between science and faith at the foot of the cross ». The north and south paintings (four Old Testament prophets: Isaih and Jeremiah, Ezekiel and Daniel) and the four pendentives are also from Janmot.
In the Lady chapel, the Assumption painting is from Joseph-Hugues Fabisch (1856). This sculptor also executed the bas-reliefs of the altars in the Sacred Heart chapel (the Emmaüs disciples) and in the St. Joseph chapel (the Holy Family greeting St. John the Baptist).
The altar in the Lady Chapel is decorated with a bas-relief by P. Morel depicting the « Birth of the Virgin ». The St. Joseph chapel houses a painting, executed in 1866, by Édouard Ravel de Malval (1822-1900). The painting depicts « Flight into Egypt ». Joseph Armand-Calliat (1862-1938), son of Thomas-Joseph Armand-Calliat (1854-1907), sculpted the St. Joseph statue, in 1903.
The very elegant baptismal font, executed in 1900 by Louis Sainte-Marie-Perrin (1835-1917), is decorated by a statue of St. John the Baptist, executed in 1880 by Belgian sculptor Paul Du Bois (1859-1938).
Executed from designs by Antoine Sublet (1821-1897), the stations of the Way of the Cross are the work of Thomas-Joseph Armand-Calliat. They are brass plates with chased enamels in a black wood frame.
Located against the wall in the north transept, the 1914-1918 War Memorial was blessed in 1920, then decorated in 1932 with a mosaic by George Décote (1870-1951), a student of painter Gustave Moreau (1826-1898).
The Organ
The first organ was a gift, in 1838, by Fr Camille Neyrat who was the parish priest from 1829 till 1841. This audacious initiative was contrary to the Lyons ritual which prohibited the use of the organ in the church. It was also avant-garde. It was an organ built by Joseph Callinet (1795-1857). It was installed in the gallery above the main entrance and had about 40 stops over four manuals and pedal. Just like the church's facade, the organcase used Greek style.
In 1850, the organ was disassembled and reassembled by Augustin Zeiger (1805-1868) and Hippolyte-César Beaucourt (1822-1888). Some stops were modified.
Jean Widor (1775-1854) was one of Joseph Callinet's foremen and, thanks to his recommendations, his son, Charles-François (1811-1899), was appointed organist. He fulfilled this position until 1884. He initiated his two sons to the organ: Charles-Marie (1844-1937) and Paul (1847-1938). We know about Charles-Marie's dazzling career. Paul, while being Lyons Court's head clerk, regularly assisted his father at St. François and succeeded him from 1884 till 1889.
Cavaillé-Coll's (1811-1899) reputation and the Widors' unfaltering support, led, 1864, the churchwardens to entrust him with the restoration of the Callinet organ. From April 9 till May 21, 1864, Cavaillé-Coll installed a new blower and carried out modifications categorized as urgent. Then, on August 6, 1864, he received a second contract. This time, he installed a new 8-stop 54-note enclosed Récit division, added four new stops and eight combination pedals and, of course, built a new console.
Then in 1875, the churchwardens, anxious to improve the musical quality of services, wanted to move the organ from the rear gallery to the chancel to ease the accompaniment of the choir which sang in the chancel. However, the imposing Callinet instrument did not show irremediable sign of weariness and its condition really did not justify its relocation. The churchwardens even thought of buying a chancel organ then, they changed their mind and rationally called upon Cavaillé-Coll to build a new organ which will be located in the apse providing that he takes back the old organ. On March 20, 1880, a contract was signed between the organbuilder and the parish for a 42-stop instrument over three manuals and pedal at an initial cost of 65,000-franc instruments, not including the organcase. Cavaillé-Coll took back the old organ and paid 10,000 francs for it. On the following April 20, the design of the organcase was accepted and Charles-François Widor decided to pay for two additional stops.
In 1881, after numerous negotiations, the instrument was sold to Voiron (Isère) for the St. Bruno Church. The transfer was executed by Hugues Beaucourt (1845-1919) and modifications were made to the instrument. The tonal structure was modified, but mainly a new neo-Gothic organcase was built to match the church style. Mainly the two lateral turrets and their large mute facade pipes. Finally, inaugurated in May 1883, it is, today, part of the city of Voiron heritage and is registered as a "heritage object" since September 26, 1973.
On December 15, 1880, an experts' commission, in presence of the organbuilder, received the organ and, the following day, December 16, a grand inauguration took place, presided by Louis-Marie Cardinal Caverot (1807-1887), archbishop (1876-1887) of Lyons. For the occasion, Charles-Marie Widor premiered his Fifth Symphony. The Renaissance styled organcase, designed by architect Alphonse Simil (1841-1916), with false Oberwerk, is strongly articulated with its two large 16-foot towers. The facade is organized with simple groups of flats. The detached console is located between the organcase and the main altar. Because it is visible, the console is sculpted and decorated with openwork foliated patterns. The instrument is structured on three floors: on the lower floor, Barker machines and Grand-Orgue division followed up by the Positif division's swell box and finally by the Récit division's swell box. The pedal is included in both lateral towers.
Unfortunately, relations between the organbuilder and the parish rapidly became strained, because, as he had already executed on the Cellinet organ, Cavaillé-Coll had added three stop to the commissioned forty and included several improvements in the action. On January 27, 1881, he sent a supporting document warranting a supplementary expense of 2,392 francs for the instrument and of 5,700 francs for the organcvase, and asked a supplement of 20,000 francs in addition to the 90,000 francs specified in the contract (70,000 for the instrument and 20,000 for the organcase). He thought therefore he was authorized to increase the initial cost. Alas, for him, the churchwardens did not answer to his repeated requests.
However bridges were not cut. In 1884, Cavaillé-Coll tuned the organ for Christmas then, in April 1889, Geoges Abbey undertook the cleaning of the Plein-jeu: « It was necessary to remove all the 400 pipes which compose the Plein-jeu, to brush them and to revoice them ». In October 1892, a complete new cleaning operation was performed by two Cavaillé-Coll employees, Christmann (a mechanic) and Stanislas Garnier (a voicer).
Cavaillé-Coll had built an entirely mechanical action instrument. It required the use of a pumper, or even two were required, to assure the necessary air. In 1901, an electric blower was installed. It is the only concession made to progress. Charles Mutin (1861-1931), one of his successors, intervened in 1919 to execute a renovation of the instrument.
In 1930, the organ began showing signs of weariness, the churchwardens looked for a restoration. Several organbuilders submitted quotes. It was the Michel Merklin and Kuhn firm who, at the cost of 58,900 francs, executed a complete renovation and installed a new blower. The number of stops and their balance were not modified. On top of being responsible for the maintenance of the organ, the same firm executed, in 1964, a new restoration which included the releathering of the bellows and of the pneumatic machines, the replating of the keyboards and the pedalboard, and a complete cleaning.
This instrument is characterized by its authenticity. In fact, the instrument's tonal structure and action remain unmodified. All voicers who worked on this instrument perfectly respected Félix Reimburg's original work (a=440). It was registered as a "heritage object" on May 11, 1977. Imposing festivities took place on December 17, 1980, to celebrate the instrument's 100th birthday.
II. Positif |
I. Grand-Orgue |
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Nachthorn | 8' | Principal | 16' | |
Dulciana | 8' | Bourdon | 16' | |
Unda maris | 8' | Montre | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte octaviante | 4' | Flûte harmonique | 8' | |
Doublette | 2' | Salicional | 8' | |
3Carillon | I-III | Prestant | 4' | |
Trompette | 8' | Flûte douce | 4' | |
Basson | 8' | Doublette | 2' | |
Clarinette | 8' | Fourniture 2 2/3' | IV | |
Tremolo | Cymbale 1/2' | III | ||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
|||
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Quintaton | 16' | 1Basse acoustique | 32' | |
Diapason | 8' | Contrebasse | 16' | |
Bourdon | 8' | Soubasse | 16' | |
Viole de gambe | 8' | Flûte | 8' | |
Voix céleste | 8' | Violoncelle | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Bombarde | 16' | |
Flûte octaviante | 4' | Trompette | 8' | |
Octavin | 2' | |||
2Cornet | V | |||
Basson | 16' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremolo |
1 | 12 premiers tuyaux 10 2/3' / 12 first pipes 10 2/3' | |
2 | Bourdon, Prestant, Nazard, Quarte, Tierce | |
3 | Quinte, Tierce, Piccolo |