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Eustache, 1653 / Letourneur, 1724 / Isnard, 1781 Abbey, 1835-9 / Mutin, 1902 / Koenig, 1986-7
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Mende est une ville ancienne, sur la rive gauche du Lot, à 567 kilomètres au sud-est de Paris. Autrefois, la ville était le chef-lieu d'un comté, siège d'un évêché et d'un bailliage, dépendant du parlement de Toulouse et de la généralité de Montpellier.
Au IVe siècle, cette ville n'était qu'un petit bourg composé d'habitations éparses le long de la rive gauche du Lot, au-dessous du mont Mimat, qui lui a donné son nom, au milieu d'un pays abondant en laitage et en mines d'argent. Après la destruction de Gabalum et le siège de Grèzes par les Vandales (376), saint Privat, apôtre des Gabales, s'était réfugié dans une grotte voisine de ce bourg, sur le mont Mimat. Surpris par les barbares, il refusa de sacrifier à leurs idoles. Alors, dit la légende, ils placèrent le saint dans un tonneau garni de faux tranchantes et le firent rouler jusqu'au pied de la montagne; mais des âmes pieuses recueillirent secrètement le corps du martyr et l'ensevelirent.
Après le départ des Vandales, une église est bâtie sur son tombeau. Bientôt célèbre par les miracles que ses reliques y opéraient, ce lieu qui, suivant le chroniqueur Adon, n'était qu'un hameau, se peupla et se couvrit d'habitations, et insensiblement il se forma aux alentours une ville si considérable que celle de Gabalum fut tout à fait abandonnée. Mende hérita de la puissance de l'antique cité des Cabales: elle devint la capitale du Gévaudan, et le siège épiscopal, qui était auparavant à Javoux, y fut transféré en 951, date souvent avancée comme celle de la constitution de l'évêché de Mende. Cette translation eut lieu d'une manière solennelle; on plaça dans l'église les reliques de saint Privat. Depuis, le siège épiscopal est toujours resté dans cette ville; il a été suffragant de la métropole de Bourges jusqu'à l'érection de l'archevêché d'Albi. Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse et du Gévaudan, céda, dit-on, aux évêques de Mende ses droits sur ce pays. Adalbert, qui occupait ce siège en 1161, fit élever des murailles autour de Mende, qui de bourg devint alors cité.
En 1368, au début de la guerre de Cent Ans, le pape Urbain V, originaire du Gévaudan, très attaché à son diocèse d'origine, décide d'offrir à sa région natale une cathédrale fastueuse suivant l'art gothique. À la suite de la mort du pape Urbain V en décembre 1370, les difficultés économiques et les troubles politiques marquent l'arrêt des travaux et, pendant 60 ans, la cathédrale est réduite à la nef. les travaux reprirent en 1452 par la construction du chœur et s'achevèrent en 1467. L'évêque Guy de la Panouse consacre le maître-autel le 2 août 1467. La taille imposante de l'édifice peut surprendre par rapport à celle de la ville. Elle est le symbole de la puissance des évêques de Mende et seul véritable édifice gothique du département de Lozère.
En 1468, Guillaume Papillon, verrier de Toulouse, met en place les vitraux aux fenêtres du chœur et, en 1487, l'évêque Clément de la Rovère ajoute deux travées à l'édifice.
Le 22 mai 1508, l'évêque François de la Rovère, frère du précédent évêque, ne jugeant pas digne de sa cathédrale la tour campanile et le clocher en charpente qui existaient alors, prend la décision de construire un beau clocher en pierre, haut de 84 mètres, à ses propres dépens. Les chanoines adoptent la proposition et décident eux-mêmes d'en construire un second à leurs frais, le petit (65 mètres); tous deux sont achevés en 1512. Le style gothique flamboyant du premier contraste avec la sobriété du second. L'évêque fait placer dans le grand clocher deux bourdons dont l'un s'appelait «François» connu sous le nom de «Marie-Thérèse "la Non Pareille"» qui pesait 500 quintaux (la plus grosse cloche de la chrétienté à cette époque : 25 tonnes, 2,75 mètres de hauteur et 1,10 mètre d'épaisseur) et l'autre «Jean» environ 400 quintaux. Le métal nécessaire pour fabriquer cette énorme cloche est amené par des ânes, la cloche sera coulée au sein de la cathédrale dans la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire. La cathédrale est consacrée en 1521 en même temps que les cloches.
Lors des guerres de religion, la ville est assiégée et prise en 1562 par les protestants, qui n'y laissèrent qu'une faible garnison, ce qui permit aux catholiques de la reprendre quand, dans la nuit de Noël 1579, pendant que les habitants étaient dans les églises, le capitaine huguenot Matthieu Merle, à la tête d'une bande de calvinistes, escalade les murs et s'empare de la grande place avant que les habitants puissent se rassembler tuant une partie de la population assemblée dans la cathédrale. La ville est alors brûlée et rasée en grande partie. En 1580, il ordonne de faire fondre la fabuleuse cloche pour en faire des canons. En 1581, n’ayant pas reçu la rançon de 4 000 écus demandée à la population et au clergé, il entreprend la démolition de la cathédrale ne laissant debout que la façade, les tours et le chevet. Par la suite, Merle et ses supporteurs quittèrent la ville emportant les trésors arrachés aux églises. En 1595, la ville tombe aux mains du duc de Joyeuse qui y fait construire une citadelle qui sera rasée en 1597 lorsque le roi Henri IV s'empare de la ville.
La reconstruction de la cathédrale est décidée et prise en charge par le roi Henri IV. L'édifice est reconstruit à l'identique mais «sans façons ni ornements» pour limiter les frais. L'entreprise est confiée à Jean Despeysses. Les travaux débutent en 1598 et le gros oeuvre est terminé en 1607. Pierre Leneville se charge, en 1608, d'installer la rosace sur la facade occidentale. La cathédrale est alors consacrée sous les vocables de Notre-Dame et Saint-Privat en 1620.
En 1732, la foudre démolit une des tourelles du grand clocher qui est reconstruite en 1745. La foudre frappe à nouveau en 1784 et détruit le sommet de la grande flèche; il est rétablit à grands frais (10 000 livres) et on le dote d'un paratonnerre.
Au cours du XVIIIe siècle l'édifice ne connut pas de violences particulières ni de travaux importants.
En 1846, Mgr de la Bruinière lance une souscription pour l'achat de 9 cloches fondues en Avignon. De 1868 à 1906 des campagnes de travaux importants visent essentiellement à l'embellissement de l'édifice. Les architectes s'attachent à redonner une harmonie gothique qui avait fait défaut lors des réparations du XVIIe siècle. On réalise l'aménagement des portails latéraux, la réfection de la voûte du caveau funéraire des évêques, le dallage et la mosaïque du chœur, la construction des verrières des fenêtres de la haute nef, l'édification du porche occidental et la restauration de la façade avec sa rosace.
L'édifice est classé « monument historique » le 9 août 1906. L'intérieur de la cathédrale a été complètement restauré par la société Thoman-Hanry, en 1985.
Description
L'édifice mesure 67 mètres de long par 29 mètres de large avec des voûtes atteignant une hauteur de 25 mètres. Il compte 12 chapelles rectangulaires, 2 chapelles absidiales, une sacristie, deux portails Nord et Sud, et un grand porche. La neuvième travée de la nef reçoit les deux clochers situés en façade de l'édifice. Bâtie dans le style gothique, elle est divisée en trois nefs et surmontée de deux clochers, dont le plus haut passe pour un chef-d'œuvre d'art.
La façade, percée d'une jolie rosace et à laquelle s'appuie un perron surmonté d'un porche élégant, refait dans le style du XVe siècle avec voûte retombant sur deux légères colonnes isolées, est flanquée de deux belles tours. La plus grande, à gauche, très élégante, haute de 84 mètres, est flanquée de contreforts bien décorés et pourvue d'une jolie galerie Renaissance; sa flèche est octogonale et présente, à l'extrémité, dans l'intérieur, des ouvertures oblongues comme celles des minarets. Un escalier de 241 marches donne accès à la 4e galerie ou galerie de l'Horloge. Le clocher de droite, beaucoup plus simple, a 65 mètres de hauteur et porte une petite flèche à crochets.
La nef, très simple, sans transept ni triforium, est flanquée de bas-côtés et de chapelles latérales; le déambulatoire contourne le chœur, mais n'a que deux chapelles rayonnantes. Le chœur possède des stalles avec boiseries de 1692 et panneaux représentant des scènes de la vie du Christ. La chapelle du chevet abrite une splendide Vierge Noire de 1219, sculptée dans de l’olivier. Elle appartient à la famille des Vierges Noires Auvergnates et probablement ramenée d’Orient par les Croisés. Au fond du chœur, on retrouve une toile de l'Assomption, copie du XVIIIe siècle, d'après Murillo, et, sur le pourtour, huit tapisseries d'Aubusson, datées de 1706 et représentant les mystères de la Vierge.
La chaire, de style gothique, est moderne et due au sculpteur Pagès, de Mende; en face, stalle épiscopale de style Louis XIII et un beau Christ en bois du XVIIe siècle. La sacristie possède une porte Renaissance, un beau Christ, grandeur naturelle, du XVIIe siècle, une crosse en vermeil moderne et un magnifique ornement sacerdotal, composé de cinq pièces en soie brochée du XVIIe siècle.
Plusieurs cryptes existent sous la cathédrale et au pied du grand clocher. Celle qui abrite les reliques de saint Privat remonte au XIIe siècle; elle fut découverte en 1905.
Les pierres un peu nues et sans sculpture de la Cathédrale Notre Dame et Saint Privat, de Mende, demeurent les témoins d'une longue histoire de luttes et de foi. C'est cette histoire qui explique son caractère sobre et sans ornements mais qui donne toute sa beauté à la pierre de Bahours.
L'orgue
La cathédrale, antérieure à celle d'Urbain V, avait déjà des orgues. En 1381, les États Généraux votent la somme de 21 florins pour la réparation de cet instrument remplacé par un autre en 1463 dont le facteur est Jean Amici. En 1518, le Chapitre voulut le remplacer par un autre qui s'harmonisait mieux avec l'édifice couronné par ces deux beaux clochers. Payé en écus d'or au facteur Rodille, du diocèse de Viviers, il n'échappa pas au vandalisme de Matthieu Merle.
En 1653, Mgr Sylvestre Cruzy de Marcillac (1628-1659) fait commande de nouvelles orgues au facteur André Eustache, de Marseille, pour le prix de 9 000 livres. Le buffet de style Renaissance des grandes orgues, semblable à celui de Nîmes et de Draguignan, dessiné par Jean Tiran et réalisé par Christophe Noiratte et Antoine Cabizel, sur une tribune de pierre établie par le maçon Jean Delhort et le menuisier Guillaume Julien, s'harmonise bien avec la sobriété gothique de la pierre.
En 1724, les chanoines les font réviser et agrandir par Letourneur pour 5 020 livres. L'orgue possède alors 30 jeux et 4 soufflets. Cette magnifique boîte à musique n'existerait plus sans la vibrante Marseillaise que lui arracha l'organiste Sauvage à la Révolution, quand il avait été décidé de mettre au feu "les boiseries rappelant les anciennes superstitions". D'importantes augmentations ont été réalisées par Isnard en 1781.
En 1824, une restauration s'impose mais le facteur John Abbey, résidant à Paris, la fait trainer en longueur si bien que les travaux de réfaction de la mécanique et de la façade sont réalisés entre 1835 et 1839.
Une autre restauration est réalisée en 1902 par le facteur Charles Mutin suite à des dégâts des eaux. Le 20 décembre 1902, Mgr Henri-Louis-Alfred Bouquet (1901-1906) en fait l'inauguration solennelle; l'organiste Eugène Gigout, titulaire des orgues de Saint-Augustin à Paris, donne le concert inaugural. L'orgue possède alors 35 jeux et 2490 tuyaux. Le buffet est classé « monument historique » en 9 août 1906.
En 1953, les orgues sont révisées par la maison Puget, de Toulouse, pour commémorer le 3ème centenaire (1653-1953) de l'instrument. Les parties instrumentales de l'instrument datant de 1653, 1781 et de 1835-39 sont classées « monument historique » en février 1975.
Une autre révision a lieu en 1986 par Jean-Georges et Yves Koenig. L'inauguration en est faite le 1er novembre 1987 par Mgr Roger Lucien Meindre (1983-1989).
Le magnifique buffet, protégé et nettoyé lors de la restauration de la cathédrale en 1985, où l'on voit les armoiries de Mgr de Marcillac et Mgr Bouquet, les colonnes de tuyaux, les statues d'évêques qui les surmontent, vraisemblablement saint Privat et saint Martial (celle de la Vierge qui les dominait a été enlevée parce qu'elle cachait la rosace), ses anges musiciens, ses guirlandes de fleurs et de feuillage, ses panneaux sculptés de la galerie inférieure, constituent un admirable ensemble.
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Mende is an ancient city, on the left bank of the Lot, at 567 kilometres southeast of Paris. In the past, the city was the county seat of a county, seat of a bishopric and a bailliage, dependent on the Toulouse Parliament and the generality of Montpellier.
In the 4th century, the city was only a small village made of dispersed houses, under mount Mimat, from which it is named, in the middle of a country renowned for its dairy products and silver mines. After the destruction of Gabalum and the siege of Grèzes by the Vandals (376), saint Privat, Gabalum apostle, took refuge in a neighbouring cave on mount Mimat. Surprised by the barbarians, he refused to offer sacrifice to their idols. Then, as says the legend, they put him in a barrel trimmed with sharp scythes and sent him rolling down the mountain; but pious souls clandestinely recuparated his body and buried it.
After the Vandals left, a church is built on his tomb. Soon famous by the miracles operated over his relics, the place, according to chronicler Adon, that was only a hamlet, became populated and covered with houses. Gradually a large city took place; it even surpasses the city of Gabalum which became completely abandonned. Mende inherited the potency of the ancient city of Gabalum: it became the capital of Gévaudan, and an episcopal seat, which formerly belonged to the city of Javoux before it was transferred in 951, date often suggested as that of the constitution of the Mende bishopric. This transfer was celebrated in a solemn way; the relics of saint Privat were translated in the church. Ever since, the episcopal seat always stayed in this city; it was suffragan of the metropolis of Bourges until the erection of the archdiocese of Albi. Raymond de Saint-Gilles, count of Toulouse and Gévaudan, gave up, as it is said, to the bishops of Mende his rights on the country. Adalbert, who occupied the seat in 1161, raise walls around Mende, the village then became a city.
In 1368, early in the Hundred Years war, Pope Urbain V, a native of Gévaudan and very fond of his native bishopric, decides to give a sumptuous Gothic cathedral to his natal region. Following the death of Pope Urbain V in December 1370, economic difficulties and political disturbances stopped the construction project and, for the next 60 years, the cathedral is reduced to only the nave. Construction resumed in 1452 with thof th building of the chancel which ended in 1467. Bishop Guy de la Panouse dedicates the high altar on August 2, 1467. The imposing size of the building can be surprising in comparison with that of the city. It is the symbol of the power of the bishops of Mende and is the sole true Gothic building in the Lozère department.
In 1468, William Papillon, a glassblower from Toulouse, sets up the stained glass windows in the chancel and, in 1487, Bishop Clément de la Rovère adds two bays to the building.
Considering the existing campanile tower and the framework steeple not worthy of its cathedral, Bishop François de la Rovère, brother of the precedent bishop, makes the decision, on May 22, 1508, to build a nice stone bell tower, 84 metres high, at his own expenses. The canons approuve a proposal and decide to build a second bell tower at their expenses, the small one (65 metres); both are completed in 1512. The flamboyant Gothic style of the first one contrasts with the sobriety of second one. In the taller bell tower, the bishop has two large bells installed. Among them, one is called "François" better known under the name of "Marie-Therese "la Non Pareille (the Single One)" weighing 500 quintals (the biggest bell of Christendom at the time: 25 tons, 2.75 meters high, and 1.10 meter thick) and the other one "Jean " weighing about 400 quintals. Required metal to make this huge bell is brought in by donkeys, the bell will be cast within the cathedral in the Notre-Dame-Du-Rosaire chapel. The cathedral is dedicated in 1521 at the same time as the bells.
During the wars of religion, the city is besieged and taken in 1562 by the Protestants, who left only a weak garrison there, this allowed the Catholics to take it back when, on Christmas night 1579, while the inhabitants were in churches, Huguenot captain Matthieu Merle, heading a group of Calvinists, climbs the walls and takes over the large place and, before the inhabitants can regroup, they kill part of the population assembled in the cathedral. The city is then burned down and largely razed. In 1580, he orders to melt down the famous bell in order to make cannons. In 1581, not having received the 4,000 écus ransom asked from the population and the clergy, it undertakes to destroy the cathedral leaving standing only the facade, the towers and chevet. Later, Merle and his supporters left the city taking with them treasures taken from the churches. In 1595, the city falls into the hands of the duke de Joyeuse who built a citadel that will be razed in 1597 when King Henry IV takes over the city
The reconstruction of the cathedral is decided and assumed by King Henry IV. The building is rebuilt to original but "unadorned and without ornaments" in order to keep the expenses down. Work is entrusted to Jean Despeysses. Rebuilding starts in 1598 and the framework is completed in 1607. In 1608, Pierre Leneville is commissionned to install the rose window in the western facade. The cathedral is then dedicated to Notre-Dame and St. Privat in 1620.
In 1732, lightning demolishes one of the high bell tower's turrets that is rebuilt in 1745. Lightning strikes again in 1784 and destroys the top of the large steeple; it is restored with much expense (10,000 pounds) and a lightning rod is installed.
During the 18th century no particular acts of violence nor important works occurred on the building.
In 1846, Bishop de la Bruinière launches a subscription for the purchase of 9 bells to be melted in Avignon. From 1868 to 1906, important works are carried out mainly for the decoration of the building. Architects set out to restore a certain Gothic unity which had been lacking during the repairs executed in the 17th century. They achieve the design of the lateral portals, the reconstruction of the vault in the bishops' burial chamber, the paving and the mosaic in the chancel, the building of the stained glass in the windows of the high nave, the edification of the western porch and the restoration of the facade with its rose window.
En 1846, Mgr de la Bruinière lance une souscription pour l'achat de 9 cloches fondues en Avignon. De 1868 à 1906 des campagnes de travaux importants visent essentiellement à l'embellissement de l'édifice. Les architectes s'attachent à redonner une harmonie gothique qui avait fait défaut lors des réparations du XVIIe siècle. On réalise l'aménagement des portails latéraux, la réfection de la voûte du caveau funéraire des évêques, le dallage et la mosaïque du chœur, la construction des verrières des fenêtres de la haute nef, l'édification du porche occidental et la restauration de la façade avec sa rosace.
The building is classified as an "historical monument" on August 9, 1906. The cathedral's interior was thoroughly restored by the Thoman-Hanry firm, in 1985.
Description
The building is 67 metres long by 29 metres wide with vault attaining a 25-metre height. It has 12 rectangular chapels, 2 absidial chapels, a sacristy, two North and south portals, and a large porch. The ninth bay of the nave includes both bell towers located in the facade. Built in Gothic style, it is divided into three naves and is topped by two bell towers, among which the higher one is classified as an art masterpiece.
The facade, pierced by a nice rose window and on which leans a flight of steps topped by an elegant porch, rebuilt in the style of the 14th century with a vault resting on two light isolated columns, is floanked by two beautiful towers. The highest, on the left side, very elegant, 84 metres high, is flanked by well decorated butterresses and possesses a nice Renaissance gallery; its steeple is octagonal and presents, at the top, inside, oblong openings similar to minarets. A 241-step staircase leads to the 4th gallery or Clock gallery. The steeple on the right side, much simpler, is 65 metres high and is topped by a small steeple.
The nave, very simple, without transept nor triforium, is flanked by side aisles and by lateral chapels; the ambulatory gets around the chancel, but has only two radiant chapels. The chancel has stalls with panellings dating back to 1692 and depicting scenes from the life of Christ. The chapel in the chevet houses a splendid Black Virgin dating from 1219 and sculpted in an olive tree. It belongs to the family of Auvergnat Black Virgins an probably brought back from the East by the Crusaders. An Assumption painting, copy from the 18th century according to Murillo, hangs in the chancel's rear wall while, on perimeter, eight tapestries by Aubusson, dating from 1706, are hung and depict the Virgin's mysteries.
The Gothic-styled pulpit is modern and was executed by sculptor Pagès, of Mende; opposite, the Louis XIII-styled episcopal stall and a nice 17th-century wooden Christ. The sacristy has a Rencaissance door, a 17th-century life-size nice Christ, a bright red modern crozier and a magnificent 17th-century sacerdotal ornament composed of five brocade silk pieces.
Several crypts exist Uunder the cathedral and at the foot of the large bell tower. The one sheltering the relics of St. Privat goes back to the 12th century; it was discovered in 1905.
The almost bare stones and without sculpture of the Notre-Dame and Saint-Privat Cathedral, in Mende, are the witnesses of a long history of conflicts and faith. That history explains its sober character and without ornaments but it gives all the beauty to the stones originating from Bahours.
The Organ
The cathedral, standing before the one erected by Urbain V, has already had organs. In 1381, the États Généraux approuve the expenditure of 21 florins for the repairs of this instrument which will replaced by other one in 1463 made by organbuilder Jean Amici. In 1518, the Chapter wanted to replace it by another one which will better fit within the building crowned by those two beautiful bell towers. Paid in gold écus to organbuilder Rodille, of the Viviers bishopric, it will not survive Matthieu Merle's vandalism.
In 1653, Bishop Sylvestre Cruzy de Marcillac (1628-1659) oders a new organ to organbuilder André Eustace, of Marseilles, at the price of 9,000 pounds. The Renaissance style organcase, similar to the ones in Nîmes and Draguignan, is designed by Jean Tiran and built by Christophe Noiratte and Antoine Cabizel, on a stone gallery executed by bricklayer Jean Delhort and carpenter Guillaume Julien, that well matches the Gothic bearness of stone.
In 1724, the Canons orders a restoration and an enlargement to organbuilder Letourneur for 5,020 pounds. The organ has then 30 stops and 4 bellows. This magnificent musical box would no longer exist without the vibrant performance of "La Marseillaise" rendered by organist Sauvage during the Revolution, when it had been decided to destroy all "pannellings reminiscent of ancient superstitions". An important enlargement is executed by Isnard in 1781.
In 1824, a restoration is obvious but organbuilder John Abbey, living in Paris, makes it drag in length so that restoration works of the action and of the facade are executed between 1835 and 1839.
Another restoration is executed in 1902 by organbuilder Charles Mutin further to flood damage. On December 20, 1902, Bishop Henri-Louis-Alfred Bouquet (1901-1906) makes the solemn unveiling; Eugene Gigout, organist at Saint-Augustin in Paris, performs the inaugural concert. The organ has then 35 stops and 2,490 pipes. The organcase is classified as an "historic monument" on August 9, 1906.
In 1953, the instrument is restored by the Puget firm, of Toulouse, to celebrate the instrument's 3rd centenary (1653-1953). The instrumental section of the instrument dating from 1653, 1781 and 1835-39 are classified as "historic monuments" in February 1975.
Another restoration takes place in 1986 by Jean-George and Yves Koenig. Unveiling is made on November 1st, 1987 by Bishop Roger Lucien Meindre (1983-1989).
The magnificent organcase, protected and cleaned during the restoration of the cathedral in 1985, when the coast arms of Bishops de Marcillac and Bouquet can be seen, the towers of pipes, the bishops' statues which top them, probably saint Privat and saint Martial (that of the Virgin who dominated them was taken down because it hid the rose window), its angels musicians, its flower nd foliage garlands, its sculpted panels in the lower gallery, constitutes a marvellous ensemble.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Montre | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Montre | 8' | |
Doublette | 2' | Dessus de Flûte | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Prestant | 4' | |
Fourniture | III | Flûte | 4' | |
Cornet | III | Nazard | 2 2/3' | |
Trompette | 8' | Doublette | 2' | |
Cromorne | 8' | Tierce | 1 3/5' | |
Fourniture | V | |||
Cornet | V | |||
Dessous de Bombarde | 16' | |||
1ere Trompette | 8' | |||
2e Trompette | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
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Bourdon | 8' | Flûte | 8' | |
Flûte | 8' | Flûte | 4' | |
Prestant | 4' | Bombarde | 16' | |
Cornet | IV | Trompette | 8' | |
Hautbois | 8' | Clairon | 4' |