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| ![[Cathédrale Notre-Dame, Moulins]](moulinsnd19.jpg) | Orgue de tribune / Gallery Organ Merklin, 1880 
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| ![[Cathédrale Notre-Dame, Moulins]](moulinsnd24.jpg) | Orgue de choeur / Chancel Organ Abbey 1850 / Debierre-Gloton, 1933 
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La cathédrale se compose de deux édifices construits à quatre siècles de distance. En 990, quatre frères, Wion, Lambert, Bérard et Guillaume, vendent, au prieuré de Souvigny, une chapelle dédiée à Saint-Pierre, située à Molinis. C'est le premier acte mentionnant la ville. En 1097, le pape Urbain II confirme les donations faites au prieuré de Souvigny, dont la chapelle de Molinis. En 1100, Norgandus, évêque d'Autun, abandonne aux moines de Cluny, dont relève le prieuré de Souvigny, la chapelle de Molinis.
En 1386, l'évêque de Nevers, Maurice de Froment, installe un chapitre collégial relevant directement du Saint-Siège dans une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-l'Annonciation.
Le 19 octobre 1378, le pape Clément VII adresse à l'évêque de Nevers la bulle d'érection de la chapelle, autrefois dédiée à saint Pierre puis placée sous le vocable de Notre-Dame, en collégiale. Louis II, troisième duc de Bourbon, souhaite que la chapelle soit en rapport avec son rang politique et pour ce faire, il ordonne, en 1390, de construire une collégiale, remplacée à son tour en 1468 par l'actuelle collégiale aux dimensions plus vastes.
La tradition veut que la pose de la première pierre de la nouvelle collégiale ait eu lieu le 5 août 1468 par Agnès de Bourgogne. Les travaux de construction débutent en 1474 sous la direction de Jean Poncelet, maître des oeuvres de Jean II. Suspendus en 1508, les travaux se poursuivent sous le duc Pierre II de Bourbon, pour se terminer vers 1540. Le chœur étant construit et en attendant mieux, celui-ci est fermé à l'ouest par un simple pignon orné d'une rosace, de rampants et de pinacles, lequel servit de façade à l'édifice jusqu'en 1854. De style gothique flamboyant, la collégiale, construite en grès de Coulandon jaune et rouge, était composée d'un vaisseau flanqué de bas-côtés sur lesquels s'ouvraient des chapelles latérales. Sa façade orientale avait un chevet plat. Cette partie du bâtiment constitue le chœur de l'actuelle cathédrale.
Avant la Révolution, en 1789, il est décidé de procéder à la création du diocèse de Moulins. Jusqu'à cette date, Moulins dépendait du diocèse d'Autun. L'assemblée constituante crée, le 4 mars 1790, 83 départements et il est alors prévu qu'il y aurait un évêché par département. Avec le vote de la loi sur la constitution civile du clergé, le 12 juillet 1790, pour remplacé le Concordat de 1516, les prêtres deviennent des fonctionnaires ecclésiastiques. Élu par la population, le premier évêque est sacré à Paris le 20 mars 1791. À la signature du nouveau Concordat entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII, le 15 juillet 1801, le diocèse de Moulins est supprimé et le territoire est annexé à l'archidiocèse de Bourges.
Le rétablissement du diocèse de Moulins est accepté en 1817 et devient réalité le 6 janvier 1822 avec la nomination de Mgr Antoine de La Grange de Pons comme évêque. Celui-ci choisit la collégiale Notre-Dame comme cathédrale et décide de son agrandissement.
Son successeur, Mgr Pierre-Simon-Louis-Marie de Dreux-Brézé, arrive le 28 octobre 1849. Proche de Dom Prosper Guéranger, restaurateur de la liturgie, il rétablit le rite romain par un mandement du 21 novembre 1853. Il est également un promoteur du chant grégorien dans son diocèse. Sous son impulsion, d'importants travaux sont réalisés en style néo-gothique rayonnant, sous l'influence d'Eugène-Emmanuel Viollet-Le-Duc, par l'architecte Jean-Baptiste Lassus, de Paris. Au décès de ce dernier en 1857, les travaux sont poursuivis, jusqu'en 1876, par les architectes Eugème Millet et Antoine-Paul Selmersheim. Ces ajouts architecturaux, s'apparentant aux édifices de la première moitié du XIIIe siècle, sont réalisés en pierres blanches de Chauvigny alternées avec l'andésite de Volvic. Au-dessus des balustrades qui couronnent les murs latéraux, se dressent de singulières figures représentant des paysans bourbonnais en costumes régionaux et des animaux. La surface de la nef est doublée et deux clochers, hauts de 81 mètres (265 pieds), sont construits.
La cathédrale a été consacrée le 16 octobre 1923 et érigée en basilique mineure en 1949. L'édifice est classé « Monument historique » depuis 1875.
L'édifice
Le chœur est la partie à la fois la plus ancienne et la plus agréable de l'édifice. De proportions élancées, d'un style homogène et harmonieux, il unit à l'élégance des masses et à la souplesse des lignes le raffinement savoureux des détails.
Vu du dehors, le chevet a la forme d'une pyramide à deux étages s'élevant sur une base carrée. L'étage inférieur correspond aux combles des chapelles rayonnantes; l'étage supérieur, à la naissance des combles du chœur. Ils sont soulignés par des balustrades à arcatures éperonnées, reliés entre eux par une série d'arcs-boutants légèrement infléchis, et par de larges baies à remplages flamboyants en font « comme une brillante cage de verre ».
L'intérieur donne une idée de la hardiesse avec laquelle les architectes de la période gothique savaient vaincre les difficultés. Le développement du choeur étant limité à l'Est par la présence d'une rue, celui-ci ne possède pas de chapelles rayonnantes mais seulement un déambulatoire qui se transforme en galerie rectangulaire. Afin de masquer la ligne droite du mur terminal et de ménager à l'œil une perspective agréable, un énorme pilier est disposé à chaque extrémité de cette galerie, sorte de palmier de pierre, sur lequel vient se rassembler une vigoureuse gerbe de nervures.
Une élégante tourelle d'escalier du XIVe siècle, qui conduisait jadis au vestiaire des chanoines, s'élève à l'angle intérieur sud.
À la fin du XVIIIe siècle, le chœur a été privé, de son jubé et de ses stalles en bois sculpté du XVIe siècle ainsi que des quatre grilles en fer forgé et doré exécutées, vers 1770, par les maîtres serruriers Boyer et Paradis, et qui furent brisées sous la Révolution. De tout cela, il ne subsiste que trois des bas-reliefs qui ornaient la face intérieure du jubé, démoli en 1769, et qui ont été adaptés à l'autel de la chapelle du Saint-Sacrement. Ces œuvres représentent la montée de la Vierge au Calvaire, son Assomption et son Couronnement.
Si la nef moderne n'est guère originale, le plan du chœur est assez exceptionnel : une galerie perpendiculaire à l'axe de la cathédrale, logée entre l'abside et le chevet plat, donne l'illusion d'un déambulatoire rectangulaire.
Les nombreux vitraux datent de l'époque gothique. Ils sont précieux à tous égards. Ils constituent la plus brillante parure de la cathédrale et dénotent le talent des verriers de la fin du XVe siècle et du début du XVIe. Du point de vue iconographique et historique, ils offrent un intérêt de premier ordre.
À l'origine, le maître-autel, surmonté d'un ciborium, fut placé, comme il l'est aujourd'hui, « à la romaine » : contrairement à l'usage le plus répandu à l'époque, il fut installé en avant du chœur et non pas au fond de l'abside. L'autel ne fut déplacé au fond du chœur qu'après 1937. Il reprit sa place initiale après l'implantation des réformes liturgiques de Vatican II.
Les statues de saints ou d'évêques, qui ornent la façade, sont de la main des sculpteurs Chenillon, Fromanger, Denécheau, Gaudran, et Michel Pascal. Les fresques du porche, peintes à la cire, sont de Lameire.
Les trésors
La cathédrale est surtout célèbre pour son triptyque de la « Vierge en gloire », chef d'œuvre du XVIe siècle réalisé par un artiste qui n'a jamais été identifié, le Maître de Moulins, ainsi que pour une Vierge noire du XIe siècle. Le trésor de la cathédrale aussi abrite un Christ reliquaire en ivoire du XVIIe siècle, le triptyque Aubery, un autre de Bethléem attribué au flamand Joos Van Cleve ainsi qu'un groupe sculpté gothique flamboyant représentant la « déploration/mise au tombeau du Christ ».
La Vierge noire
La statue de la Vierge noire représente Notre-Dame assise sur un trône à deux panneaux ; sa main gauche tient la base d'un lys aujourd'hui brisé; de sa droite, elle entoure son Fils assis sur ses genoux. Celui-ci, d'une main, appuie contre sa poitrine le livre des évangiles, de l'autre, il bénit. Cette statue aurait été rapportée de Terre-Sainte par un sire de Bourbon et offerte par Louis IX. C'est une statue de la Vierge en majesté datant du XIe siècle et qui a été marouflée au XVe. Elle est placée dans une chapelle où l'on peut également voir un bas-relief en bois polychrome relatant la mort de la Vierge.
Les archives municipales gardent le souvenir d'un miracle retentissant par lequel la Vierge Marie protégea Moulins de l'incendie du 21 novembre 1655, arrêté soudain par le geste audacieux d'un fidèle qui avait jeté au milieu des flammes le manteau de la statue. La coutume aurait existé de faire brûler devant Notre-Dame-de-Moulins une roue de cire, interprétée par certains comme un symbole solaire de régénération.
The statue was crowned on May 22nd, 1910. On December 8th, 1946, future Pope John XXIII, Angelo Giuseppe Cardinal Roncalli, apostolic nuncio in Paris, blessed a plaque affixed in the cathedral in recognition for the protection given by the Black Virgin on Moulins during the German occupation years.
Le triptyque du Maître
Le trésor de la cathédrale possède, dans la sacristie du chapitre, le célèbre triptyque de la « Vierge en gloire » (vers 1501) du « Maître de Moulins », dont l'identité demeure inconnue malgré diverses attributions dont celle du musée du Louvre au peintre Jean Hey.
Le triptyque est une commande du duc Pierre II et de son épouse Anne de France pour la collégiale, ou selon d'autres historiens de l'art, pour la chapelle privée des ducs. Le panneau central représente la Vierge de l'Immaculée-Conception tandis que, sur les deux panneaux latéraux figurent les donateurs, représentés agenouillés et accompagnés de leur saint patron respectif. Pierre II, duc de Bourbon, est avec saint Pierre alorsque Anne de France et sa fille Suzanne sont avec sainte Anne. La face externe du triptyque est ornée d’une Annonciation traitée en grisaille.
Le panneau central montre la Vierge Marie en gloire, assise sur un trône et tenant sur ses genoux l’Enfant-Jésus. Elle est entourée de quatorze anges répartis de part et d’autre. Deux d’entre eux soutiennent une couronne au-dessus de la tête de Marie, six autres la regardent avec dévotion, et deux autres, au bas du tableau, tiennent un phylactère. La Vierge n’est pas drapée du bleu traditionnel de l'iconographie mariale mais d’un lourd manteau rouge rappelant la Passion du Christ, comme dans les Vierges d’Hans Memling et de Jan Van Eyck, signe de l’influence de l’art des primitifs flamands dans l’œuvre du Maître de Moulins. Elle se tient humblement tête baissée dans une attitude de profond recueillement alors que l’Enfant Jésus dirige ses regards vers le monde, bénissant de la main. Figurée flottant dans les airs, elle repose ses pieds sur un croissant de lune. La somptueuse couronne que les deux anges s’apprêtent à déposer sur sa tête se termine par douze étoiles.
Les orgues
L'histoire des orgues est particulièrement liée à celle de l'édifice. Le choeur actuel de la cathédrale, qui correspond l'ancienne collégiale du XVe siècle, abrita certainement un instrument. À défaut d'indications précises sur les orgues avant 1732, il faut signaler l'existence, vers 1562, d'un facteur d'orgues local, Louis Godet.
Les premiers renseignements disponibles concernant l'orgue de la collégiale remontent en effet au XVIIIe siècle, bien que l'instrument lui-même semble dater du XVIIe. Un organiste, Jean Salomon, était en fonction dans les années 1722 à 1732. Des travaux sont effectués sur l'instrument par Audouin en février 1745. En 1770, l'orgue est remanié par Antoine Dupont. Enfin, juste avant la Révolution, l'instrument semble avoir été restauré par Joseph Rabiny.
L'orgue semble avoir passé la Révolution. Des restaurations sont exécutées en 1821 probablement par Joseph Callinet et en 1836 probablement par John Abbey. Pierre-Alexandre Ducroquet mentionne l'entretien et l'accord de l'instrument en 1849 alors que les Callinet effectuent des travaux sur l'instrument en 1851.
Dès les années 1860, la question de l'avenir du grand-orgue se pose. Les travaux d'agrandissement de la cathédrale entraîneront la destruction du mur portant la tribune et conséquemment la destruction de l'orgue.
L'orgue de tribune
Un devis de Cavaillé-Coll en 1872 est jugé trop onéreux d'autant plus que le buffet n'était pas compris. Ce fut donc le projet de Joseph Merklin qui est approuvé en 1878. L'évêque, Mgr de Dreux-Brézé, en assure une partie du financement sur ses deniers personnels.
L'instrument est construit dans un buffet dessiné par l'architecte Eugène Millet. Il n'a jamais été transformé profondément depuis. À ce titre, il est l'un des très rares témoins authentiques de la facture d'orgue de la maison Merklin à cette époque. Il se distingue par une composition équilibrée du 32' au 1' en 42 jeux. Les jeux d'anches sont sonores sans jamais être agressifs, et les jeux de fonds sont amples et suaves ; la réunion des deux donne un grand-choeur particulièrement grave et profond. Les jeux de détails sont également remarquables de finesse. Cet instrument est un exemple parfait du style « symphonique d'église » propre à Joseph Merklin.
Il a été inauguré, en août 1880, par Félix-André Guilmant, Charles Duvois, Leblond et Louis Fimbel. Merklin effectue un premier relevage de l'instrument en 1893 lequel est réceptionné en mai 1893 par Joseph Daene. Il en effectue un autre en 1930 et, cette fois, il est réceptionné en décembre 1930 par Joseph Bonnet.
La soufflerie est restauré par Merklin en 1967. Un nouveau relevage de l'instrument est effectué par Merklin de 1974 à 1976 et est réceptionné le 1er juin 1976 par Marie-Claire Alain. La même année, sous l'impulsion de cette dernière, la partie instrumentale a été classée « Monument historique ». La dernière restauration, à l'identique, a été achevée en 1992 par les facteurs Micolle et Valentin.
L'orgue de choeur
C’est vers 1875, dés que l’avancement des travaux d’agrandissement de la Cathédrale le permit, que des devis d’orgue de chœur neuf furent demandés, en même temps que les projets d’orgue de tribune. Nous trouvons ainsi plusieurs projets d’Aristide Cavaillé-Coll et de Joseph Merklin. La maison Cavaillé-Coll propose tout d’abord, en mars 1875, un orgue de 12 jeux, 2 claviers de 56 notes et pédale de 30 notes. Peu après, Joseph Merklin fournit, en juillet 1875, un devis pour un orgue d’accompagnement de 18 jeux sur 13 rangs, 2 claviers de 56 notes et pédale de 27 notes. Le prix est fixé à 20000 F. Un beau buffet avec double façade est prévu pour installer l’instrument en hauteur à la jonction entre le chœur et la nouvelle nef, à l’entrée de la grande sacristie ainsi qu’une console séparée. Cavaillé-Coll se trouve obligé de fournir, en juillet 1875, un nouveau projet pour un instrument de 15 jeux. L’instrument, livré pour la somme de 20000 F, dont 3500 F pour le buffet en chêne « simplement décoré ». Aucun de ces projets n’aboutit. En effet la priorité fut donnée à l’orgue de tribune, finalement attribué à Joseph Merklin, et on souhaita faire réaliser l’orgue d’accompagnement par Cavaillé-Coll tout en faisant baisser le prix prévu dans le devis de juillet 1875. Il y eut donc litige sur le prix, et Aristide Cavaillé-Coll refusa de construire l’instrument, d’autant plus qu’il n’avait pas obtenu le marché de l’orgue de tribune.
A l’occasion de la restauration du grand-orgue en 1930, Mgr Auguste Gonon, évêque de Moulins depuis 1926 et lui-même organiste, soulignait de nouveau l’absence regrettable d’un petit orgue d’accompagnement. C’est finalement en 1933 qu’une occasion se présente et que Mgr Gonon lance l’acquisition d’un petit orgue, qui fut opérationnel à l'automne 1933.
L’origine de l’instrument est un peu obscure. L’instrument est constitué de deux parties : la partie avant correspondant au 1er clavier, avec son petit buffet, est ancienne (XIXème) et la partie arrière a été ajoutée à l’installation de l’orgue en 1933. La plaque à la console est marquée « J. Abbey, à Versailles », qui correspond à la raison sociale de la manufacture Abbey avant 1862. Le petit buffet est celui de l’ancien orgue de salon de la famille Abbey. Il remonte à 1850 ou avant. Cet orgue Abbey a été acheté par Mgr Gonon à la Schola Cantorum à Paris et qui assumait financièrement l'ensemble ou une bonne part de l'opération. Cette ancienne partie a été assez peu modifiée en ce qui concerne la disposition mécanique quoiqu'il y ait eu réharmonisation des jeux au moment de son installation dans la cathédrale. Une tirasse mécanique pour le grand-orgue a été ajoutée probablement en 1933, ainsi que le pédalier. À part cela, les travaux effectués en 1933 ont consisté en une installation simple du petit orgue Abbey flanqué à l’arrière d’un Récit électrique. Ces travaux sont attribuables à la maison Debierre-Gloton, de Nantes.
L'orgue fut déplacé du chœur dans le déambulatoire en 1938 et se trouve aujourd’hui dans une chapelle latérale. Il a été dépoussiéré et accordé par Michel-Merklin & Kuhn en 1975 avant les travaux sur le Grand-Orgue. La transmission électrique tient bien le coup malgré son âge avancé mais est quand même fatiguée. Le ventilateur a été changé dans les années 1990 par L. Simon ; peu après, la pompe manuelle, qui permettait initialement l’alimentation du 1er clavier, a été enlevée.
Le sommier de Grand-Orgue (1850), en chêne, est à traction mécanique et gravures. Le sommier de Récit, en contreplaqué, est équipé de moteurs électro-pneumatiques pour chaque soupape. Le tirage de registres est mécanique dans les deux cas avec appel mécanique de la Trompette au Récit. Un sommier complémentaire pneumatique est placé entre le Grand-Orgue et le Récit et supporte les 30 basses du Bourdon de 16’ empruntées au pédalier. Le clavier de Grand-Orgue est ancien, à mécanique directe, et le clavier de Récit est à contacts électriques. L’accouplement des deux claviers est mécanique à masselottes. Le pédalier dispose d’une tirasse mécanique pour le 1er clavier, d’une tirasse électrique pour le 2ème et d’un jeu emprunté pneumatiquement au 1er clavier (Bourdon 16’).
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The cathedral is made up of two buildings erected four centuries apart. In 990, four brothers, Wion, Lambert, Bérard and Guillaume, sell, to the Souvigny priory, a chapel dedicated to St Peter, located in Molinis. It is the first reference mentioning the city. In 1097, Pope Urbain II confirms donations made to the Souvigny priory including the chapel in Molinis. In 1100, Bishop Norgandus, of Autun, relinquishes the Molinis chapel to the monks of Cluny to whom the Souvigny priory comes under.
In 1386, Bishop Maurice de Froment, of Nevers, installs a collegiate chapter reporting directly to the Holy See in a chapel dedicated to Notre-Dame-de-l'Annonciation.
On October 19th, 1378, Pope Clément VII sends and erection bull to the bishop of Nevers changing the status of the chapel once decicated to St Peter into a collegiate church now deidcated to Notre-Dame. Louis II, third duke of Bourbon, wishes the chapel in keeping with its political rank and to do so, he orders, in 1390, to build a collegiate church which, in turn will be replaced in 1468 by the actual larger collegiate church.
According to the tradition, the cornerstone of the new collegiate church was laid on August 5th, 1468 by Agnès de Bourgogne. Construction beings in 1474 under the direction of Jean Poncelet, John II's works master. Suspended in 1508, the works continue under duke Pierre II de Bourbon, and are completed by 1540. The chancel being completed and while waiting for a better ending, it is closed, on the west side, by a mere gable adorned with a rose window, with rampants and pinacles, which was used as the building facade until 1854. In flamboyant Gothic style, the collegiate church, built in yellow and red Coulandon sandstone, was made of an area flanked by side aisles leading to lateral chapels. His eastern facade had a flat chevet. This section of the building constitutes the chancel of the present cathedral.
Before the Revolution, in 1789, it is decided create the Moulins diocese. Up to that date, Moulins was part of the Autun diocese. The constituent assembly creates, on March 4th, 1790, 83 departments and it is then planned that there would be one diocese by department. With the passing of the law on the civil constitution of the clergy, on July 12th, 1790, to replace the 1516 Concordat, the priests become ecclesiastical civil servants. Elected by the population, the first bishop is consecrated in Paris on March 20th, 1791. When the new Concordat between Napoléon Bonaparte and Pope Pius VII, on July 15th, 1801, the Moulins diocese is abolished and the territory is annexed to the Bourges archdiocese.
The reinstatement of the Moulins diocese is accepted in 1817 and it becomes a reality on January 6th, 1822 with the appointment of Antoine de La Grange de Pons as first bishop. He chooses Notre-Dame collegiate church as cathedral and decides on its enlargement.
His successor, Bishop Pierre-Simon-Louis-Marie de Dreux-Brézé, arrives on October 28th, 1849. Close to Dom Prosper Guéranger, a liturgy restorer, he restores the Roman ritual by a pastoral letter dated November 21st, 1853. He is also a promoter of the Gregorian chant in his diocese. Under his impulse, major works are carried out, in neo-High Gothic style and under the influence of Eugène-Emmanuel Viollet-Le-Duc, by architect Jean-Baptiste Lassus, of Paris. Upon Lassus' death in 1857, works are carried on, until 1876, by architects Eugème Millet and Antoine-Paul Selmersheim. These architectural additions, look like the buildings from the first half of the 13th century, are executed in white stones from Chauvigny alternated with andesite from Volvic. Above the rilings topping the lateral walls, unique figures depicting Bourbon peasants in regional costumes and several animals. The nave's surface is doubled and two bell towers, 265-foot (81-meter) high, are built.
The cathedral is consecrated on October 16th, 1923 and raised to the minor basilica status in 1949. The building is classified as an "Historic monument" since 1875.
The Building
The chancel is both the oldest and the nicest section of the building. With its slender and tall proportions in a balanced and uniformed style, it combines the sophistication of details to the elegance of masses and the smoothness of lines.
From the outside, the chevet has a two-storey pyramidal shape on a square foundation. The lower floor corresponds to the roof spaces of the radiant chapels; the upper floor is the base of the roof spaces of the chancel. They are emphasized by railings with spurred archways, linked up between them by a series of slightly inflected flying buttresses, and by large bays in flamboyant remplages looking like « a bright glass box ».
The interior gives an idea about the boldness shown by the architects of the Gothic era when facing difficulties. Restricted on the east side by a street, the chancel has no radiant chapels, only an ambulatory transformed into a rectangular gallery. To conceal the straight line of the end wall and in order to offer a nice perspective to the eye, a huge pillar is located at each end end of this gallery, a sort of stone palm, on which gather a sturdy bouquet of ribs.
A elegant XIVth-century staircase turret, which used to lead to the Canons' vestry, is located in the south internal angle.
At the end of the 18th century, the chancel was deprived of its rood screen and of its 16th-century sculpted wooden stalls, as well as of its four forged and gilded iron gates executed, by 1770, by masters locksmiths Boyer and Paradis, and which were wrecked at the Revolution. From all that, there remains only three bas-reliefs that adorned the internal face of the rood screen, demolished in 1769, and that were fitted to the altar in the Blessed Sacrament chapel. These bas-reliefs represent the Virgin on the road to Calvary, her Assumption and her Crowning.
If the modern nave is not hardly original, the chancel layout is rather special: a perpendicular gallery in the cathedral axis, located between the apse and flat chevet, giving the illusion of a rectangular ambulatory.
The numerous stained glass windows are from the Gothic era. They are priceless in all respects. They are the cathedral's most sparkling decoration while showing the talent of the glass workers from the end of the 15th century and the beginning of the 16th century. From iconographic and historical point of view, they are first-rate elements.
Originally, the main altar, crowned by a ciborium, was located, as it is now, « in the Roman way »: contrary to the usual way at that time, it was installed in front of the chancel and not at the far end of the apse. The altar was moved at the far end of the chancel only after 1937. It was moved back to its original location after Vatican II liturgial reforms were introduced.
The statues of saints or bishops, who adorn the facade, are the works of sculptors Chenillon, Fromanger, Denécheau, Gaudran, and Michel Pascal. The wax painted frescoes in the porchare the works of Lameire.
The Treasures
The cathedral is especially famous for its "Virgin in glory" triptych, a masterpiece from the 16th century executed by an artist who was never identified, the Master de Moulins, as well as for a 11th-century black Virgin. The treasure of the cathedral also houses a 17th-century Christ reliquary made of ivory, the Aubery triptych , a Bethlehem triptych attributed to Flemish artist Joos Van Cleve as well as a flamboyant Gothic sculpted group depicting the "Entombment of Christ".
The Black Virgin
The Black Virgin statue represents the Virgin Mary sitting on a throne in two panels; her left hand holds the root of a lily today broken; with her right, she holds her Son sitting on the knees. The latter, with one hand, presses the Gospel book against his chest while he blesses with other hand. This statue would have been brought from the Holy Land by a Bourbon lord and given by Louis IX. It is an 11th-century Virgin in majesty statue that was backed in the 15th century. It is located in a chapel where a polychrome wooden bas-relief depicting the death of the Virgin can be admired.
Local archives report a tremendous miracle by which the Virgin Mary protected Moulins during the November 21st, 1655 fire which suddenly stopped after a parishioner had thrown the statue's mantle in the fire. There would have been a tradition calling for the burning, in front of Notre-Dame-de-Moulins, of a wax wheel seen, by some people, as a solar symbol of regeneration.
The statue was crowned on May 22nd, 1910. On December 8th, 1946, future Pope John XXIII, Angelo Giuseppe Cardinal Roncalli, apostolic nuncio in Paris, blessed a plaque affixed in the cathedral in recognition for the protection given by the Black Virgin on Moulins during the German occupation years.
The Master Triptych
The cathedral treasure houses, in the sacristy of the chapter, the famous "Virgin in glory" triptych (circa 1501) by the "Master of Moulins" whose identity remains unknown in spite of various attributions onw of which by the Louvre museum to painter Jean Hey.
The triptych is an order from duke Pierre II and his spouse Anne de France for the collegiate church, or according to other art historians, for the duke's private chapel. The central panel represents the Immaculate Conception while, both lateral panels represent the donors kneeling and accompanied with their respective patron saints. Pierre II, duke of Bourbon, is with St Peter while Anne de France and her daughter Suzanne are with St Anne. The triptych external face is adorned with an Annunciation treated in grisaille.
The central panel shows the Virgin Mary in glory, sitting on a throne and supporting the Child-Jesus on the knees. She is surrounded by fourteen angels. Two of them support a crown above Mary's head, six other look at her with devotion, and two others, at the bottom, hold a scroll. The Virgin is not draped in the traditional Marian blue but a heavy red mantle reminding the Passion of Christ, as in the virgins from Hans Memling and Jan Van Eyck, an indication of the influence from Flemish primitive artists on the work of the Master of Moulins. Her head is kept low in a deep introversion attitude while the Child-Jesus is hand blessing while looking to the world. Represented floating in the air, her feet rest on a crescent moon. The sumptuous crown held by the two angels ends in twelve stars.
The Organs
The history of organs is particularly linked to the building itself. The actual cathedral chancel, which correspond to the ancient 15-th century collegiate church, certainly houses an instrument. Without specific indications on organs before 1732, it is important to mention that there was, by 1562, a local organbuilder, Louis Godet.
The first available information concerning the organ in the collegiate goes back up to the 18th century, although the instrument seems to date from the 17th century. An organist, Jean Salomon, was in office in years 1722 to 1732. Works are carried out on the instrument by Audouin in February 1745. In 1770, the organ is altered by Antoine Dupont. Finally, just before the Revolution, the instrument seems to have been restored by Joseph Rabiny.
The organ went through the Revolution. Restorations were probably executed in 1821 by Joseph Callinet and in 1836 probably by John Abbey. Pierre-Alexandre Ducroquet mentions maintenance and voicing works on the instrument in 1849 while the Callinets worked on the instrument in 1851.
In the 1860s, question are raised about the future of the organ. Works to enlarge the cathedral lead to the destruction of the wall supporting the gallery and consequently to the destruction of the organ.
The Gallery Organ
The collegiate church had a 16th-century instrument restored on several occasions, last times by Rabiny in 1790, by Joseph Callinet in 1821, by John Abbey in 1840. The last known tonal intervention is in 1869, then the collegiate church's western wall is demolished and becomes the chancel of the new cathedral.
An 1872 proposal by Cavaillé-Coll is considered too expensive by the bishop mainly because the organcase was not included. Joseph Merklin's proposal is approved in 1878. Bishop de Dreux-Brézé assures part of the financing out of his own pockets.
The instrument was installed into an organcase designed by architect Eugène Millet. It was never heavily modified. It is one of the few authentic instruments built by Merklin during that period. It stands out for its balanced stoplist from its 32' to its 1' in 42 stops. Reed stops are bright without being aggressive while foundation stops are full and suave; the coupling of both of them leads to a tutti particularly solemn and deep. Detail stops are remarkably delicate. This instrument is a fine model of Joseph Merklin's "church symphonic" style.
It was inaugurated, in August 1880, by Félix-André Guilmant, Charles Duvois, Leblond and Louis Fimbel. A first overhaul, executed by Merklin in 1893, and is received in May 1893 by Joseph Daene. Another overhaul, executed by Merklin in 1930, is followed by a reception in December 1930 by Joseph Bonnet.
The wind system is restored by Merklin in 1967. Another overhaul, executed by Merklin from 1974 to 1976, is received by Marie-Claire Alain. The same year, upon Mrs. Alain's impulse, the instrumental part of the organ is classified as an "Historical landmark". The last overhaul, to the original, was completed in 1992 by organbuilders Micolle and Valentin.
The Chancel Organ
It is around 1875, by the time the enlargment of the cathedral was well under way, tenders were sent for a new chancel organ at the same they were sought for the gallery organ. Many proposals were prepared by Aristide Cavaillé-Coll and Joseph merklin. First, Cavaillé-Coll proposed, in March 1875, a 12-stop instrument with two 56-note manuals and a 30-note pedal. Soon after, in July 1875, Joseph Merklin proposed a 18-stop, 13-rank instrument with two 56-note manuals and a 27-note pedal. The price was 20,000F. A nice organcase with a double façade was planned to install the instrument at the jonction of the chancel and the new nave near the entry of the large vestry, and with a detached console. Cavaillé-Coll felt obliged to sumbit a new propoal in July 1875: a 15-stop instrument that would be built and installed at the cost of 20,000F of which 3,500F would be earmarked for a "simply decorated" oak organcase. None of these proposals was accepted. In fact, priority was given to the gallery organ, finally commissionned to Joseph Merklin. It was planned to commission Cavaillé-Coll for the chancel organ while trying to obtain a lower price for the July 1875 proposed instrument. In the dispute over the price, Cavaillé-Coll refused to build the instrument all the more reason he was not chosen for the gallery organ.
When the gallery organ was restored in 1930, Bishop Auguste Gonon, bishop of Moulins since 1926 and himself an organist, pointed out again the unfortunate absence of a chancel organ. Finally in 1933, an occasion happened and Bishop Gonon proposed the purchase of a small organ that was intalled in the fall of 1933.
The origin of the instrument is a little obscure. The instrument is made of two sections: the front section, equivalent to the first manual with its little organcase, is old (19th century) and the back section was added when the organ was installed in 1933. The console's nameplate bears "J. Abbey, à Versailles" which corresponds to Abbey's company name before 1862. The small organcase belongs to the former house organ built for the Abbey family in 1850 or earlier. This Abbey organ was purchase by Bishop Gonon for the Schola Cantorum in Paris and who was financially responsible for the whole or the major part of the operation. The mechanical action of this old section was only slightly modified when it was installed in the Cathedral. A mechanical coupler (GO/PED) and the pedalboard were probably added in 1933. Except for these modifications, the 1933 installation consisted in assembling the small Abbey organ flanked in the rear by an electric-action Récit division. These works were executed by organbuilding firm Debierre-Gloton, from Nantes.
The organ was moved from the chancel into the ambulatory in 1938 and is, today, in a lateral chapel. It has been rejuvenated and tuned by Michel-Merklin & Kuhn in 1975 prior the restoration of the gallery organ. Despite its old age, the electric action is still in working condition but shows some weariness. The wind system was replaced in the 1990s by L. Simon; soon after, the manual pump, initially used to feed the first manual, was removed.
The Grand Orgue oak-windchest (1850) uses mechanical action with grooves. The Récit plywood-windchest is equipped with electro-pneumatic motors for each valve. Mechanical stop action is used for both divisions and a mechanical ventil is used for the Trompette in the Récit. An additional pneumatic winchest is located between the Grand-Orgue and the Récit and supports the 30 lowest pipes of 16' Bourdon extended to the Pedal division. The old Grand-Orgue manual uses direct mechanical action while the Récit manual uses electric switches. The manual coupler uses a jack coupler system. The Pedal division uses a mechanical coupler for the Grand-Orgue manual and an electric coupler for the Récit. It also uses a pneumatic system to borrow the 16' Bourdon from the Grand-Orgue.
| I. Positif | II. Grand-Orgue | |||
|---|---|---|---|---|
| Principal | 8' | Principal | 16' | |
| Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
| Salicional | 8' | Montre | 8' | |
| Flûte harmonique | 4' | Bourdon | 8' | |
| Quinte-Flûte | 2 2/3' | Flûte harmonique | 8' | |
| Octavin | 2' | Viole de gambe | 8' | |
| Clochette | 1' | Prestant | 4' | |
| Trompette | 8' | Doublette | 2' | |
| Clarinette | 8' | Fourniture 3' | IV | |
| Grand Cornet 8' | V | |||
| Bombarde | 16' | |||
| Trompette | 8' | |||
| Clairon | 4' | |||
| III. Récit | Pédale | |||
|---|---|---|---|---|
| Bourdon | 8' | Soubasse | 32' | |
| Flûte harmonique | 8' | Contrebasse | 16' | |
| Viole de gambe | 8' | Soubasse | 16' | |
| Voix céleste | 8' | Octave basse | 8' | |
| Flûte d'écho | 4' | Violoncelle | 8' | |
| Fugara | 4' | Flûte | 4' | |
| Flageolet | 2' | Bombarde | 16' | |
| Trompette harmonique | 8' | Trompette | 8' | |
| Basson-Hautbois | 8' | Clairon | 4' | |
| Voix humaine | 8' | |||
| Clairon harmonique | 4' | |||
| Tremolo | ||||
| I. Grand-Orgue | II. Récit | |||
|---|---|---|---|---|
| Bourdon | 16' | Flûte harmonique | 8' | |
| Montre | 8' | Gambe | 8' | |
| Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
| Prestant | 4' | Flûte | 4' | |
| Nasard | 2 2/3' | |||
| Trompette harmonique | 8' | |||
| Pédale | |
|---|---|
| Bourdon (GO) | 16' |