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Pour des raisons politiques, le duc Charles III désirait vivement que sa capitale devienne le siège d'un diocèse. Il n'obtint, en 1602, qu'un chapitre primatial. La primatiale fut placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Annonciation. Le duc voulut construire une majestueuse église au centre-ville. Il changea d'avis et choisit finalement le nord-est de la ville. Une petite église provisionnelle fut élevée à proximité de ce terrain.
La guerre de Trente Ans repoussa, à la fin du XVIIe siècle, la construction de l'édifice. Les premiers plans furent demandés en 1700 à Giovanni Betto qui s'inspira de l'église romaine de San Andrea della Valle. Les murs de la nef furent élevés assez rapidement sous la surveillance de Betto. De 1709 à 1715, les travaux furent interrompus. Entre temps, Betto reçut de sévères critiques de la part du grand architecte français Jules Hardouin-Mansart qui préconisa d'équilibrer les volumes par l'établissement d'un dôme à lanternon à la croisée du transept. En 1720, les voûtes de la nef étaient achevées. En 1722, à la mort de Betto, l'architecte Germain Boffrand reprit alors le flambeau et termine les travaux à l'économie (entre autres, sans le dôme); on lui doit le dessin des tours à lanternons (1729) et celui des stalles du choeur. La façade fut terminée en 1736.
Le 1er novembre 1742, la première messe fut célébrée dans la nouvelle église tandis que les aménagements intérieurs se poursuivaient. L'église primatiale devint cathédrale lorsqu'en 1777 on constitua, aux dépens de l'antique diocèse de Toul, celui de Nancy.
Durant la Révolution, la cathédrale connut malheureusement le sort commun réservé alors aux monuments religieux : le sanctuaire fut profané, les sculptures des façades (oeuvres de Dieudonné, Lemoine, Pousset, Hennequin, et Chauvel) furent bûchées, et son trésor fut envoyé à la fonte en 1792.
Après le rétablissement du culte, la cathédrale fut restaurée et différentes oeuvres d'art y furent transportées. Elle devint le refuge d'oeuvres à thèmes religieux dont les églises destinataires avaient disparu. Enfin, la cathédrale fut élevée au rang de basilique privilégiée par le pape Pie IX, en 1867.
Au plan architectural, l'édifice est de plan basilical, avec trois travées ainsi que des bas-côtés sur lesquels ouvrent des chapelles latérales. Le choeur est flanqué de deux absidioles, avec sur les côtés des chapelles latérales fermées par des grilles aux formes rococo, oeuvres de Jean Lamour et de François Jeanmaire. Une abside profonde termine le choeur, elle est accostée à l'est par une sacristie, à l'ouest par la salle capitulaire. Les grandes arcades de la nef sont séparées par des pilastres couronnés de chapiteaux corinthiens. La croisée du transept est marquée par une modeste coupole (15 m/49 pieds de diamètre et 7,3 m/24 pieds de hauteur) sur pendentifs de 13 m/42,6 pieds de longueur, où Joseph Jacquart réalise, de 1723 à 1727, une vaste fresque représentant la gloire céleste, comprenant 150 figures, dont les plus grandes atteignent 5,3 m/17 pieds de hauteur.
Les orgues
L'orgue de tribune
Un premier instrument est construit de 1756 à 1763 par Nicolas et Joseph Dupont sur une tribune de pierre dessinée par Jean-Nicolas Jennesson, et réalisée par Barthélémy Mesny. L'instrument est réceptionné par Joseph Marchal.
En 1788, Jean-François Vautrin effectue des travaux sur l'orgue, qui sont réceptionnés par l'organiste Nôtre en janvier 1789. Le même facteur intervient de 1808 à 1814 pour des réparations et, finalement, agrandit l'instrument avec notamment l'installation de la première Bombarde 32' en France.
Les frères Claude effectuent des réparations et des augmentations en 1837 et en 1843.
Le 27 novembre 1857, Aristide Cavaillé-Coll soumet un devis pour reconstruire l'instrument et le transformer en un instrument symphonique. Le devis est pour un instrument de 62 jeux répartis sur 4 claviers manuels pour un total de 3 612 tuyaux, et ce, au coût de 50 250 francs. La construction se déroula de 1857 à 1861. L'instrument fut reçu par l'organiste Théophile Stern, le 20 novembre 1861.
Un relevage fut exécuté par Aristide Cavaillé-Coll, en 1881, pour la somme de 10 000 francs.
Le 9 août 1906, le buffet est classifié « monument historique » puis le 22 septembre 2003, à titre « d'objet historique ».
En 1921, le facteur Charles Mutin répare les dégâts causés par la Première Guerre mondiale. Puis, avec la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, l'instrument échappe à l'électrification de la transmission projetée par le facteur Roethinger.
De 1963 à 1965, la firme Haerpfer-Erman procède à une restauration de l'instrument en le transformant en instrument néo-classique. Les flûtes octaviantes sont recoupées et de nouvelles mutations et mixtures sont installées en réutilisant ou en remplaçant du matériel de Cavaillé-Coll. L'instrument restauré est inauguré par Gaston Litaize.
En 1975, la firme Haerpfer-Erman effectue des réparations et quelques petites modifications qui n'affectent pas l'esthétique de l'instrument.
Le 22 septembre 2003, la partie instrumentale de l'instrument est classifiée à titre « d'objet historique ».
L'orgue de choeur
L'orgue de choeur a été construit en 1844 par le facteur Joseph Cuvillier. L'instrument a été restauré en 1912 par la firme Kuhn Orgelbau.
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For political reasons, Duke Charles III wished that his capital city would become the see of a diocese. He obtained, in 1602, only a primatial chapter. The primatial was dedicated to Notre-Dame-de-l'Annonciation (Our Lady of the Annunciation). The duke wanted to build a majestic church in the heart of the city. He changed his idea and finally choose the north-east section of the city. A small provisional church was built near the chosen location.
The Thirty Years war pushed aside the construction of the building until the 17th century. The first plans were commissioned in 1700 from Giovanni Betto who was inspired by the Roman church of San Andrea della Valle. The walls of the nave were erected very rapidly under Betto's supervision. From 1709 to 1715, works were suspended. In the meantime, Betto was severely criticized by French architect Jules Hardouin-Mansart who recommended the addition of a cupola at the transept crossing to obtain a better balance of the volumes. In 1720, the nave's vaults were completed. When Betto died in 1722, architect Germain Boffrand completed the works without building the recommended copula. He is responsible for the design of the lantern towers (1729) and the chancel's stalls. The facade was completed in 1736.
On November 1st, 1742, the first mass is celebrated in the new church while the interior furnishings are still going on. The primatial church became a cathedral when the diocese was established in 1777 at the expense of the ancient diocese of Toul.
During the Revolution, the cathedral received the same fate as many religious buildings: the sanctuary is violated, facade sculptures (executed by Dieudonné, Lemoine, Pousset, Hennequin, and Chauvel) were destroyed, and its treasure was melted down in 1792.
When worship was resumed, the cathedral was restored and many art works were moved in. The cathedral became the refuge for religious artworks belonging to churches that had been destroyed. Finally, the cathedral was elevated to the rank of privileged basilica, in 1867, by Pope Pius IX.
Architecturally speaking, the building has a basilical plan, with three bays and side aisles bordered by lateral chapels. The chancel is flanked by two apsidioles, and on the sides, lateral chapels are closed by Rococo fences executed by Jean Lamour and François Jeanmaire. The chancel ends with a deep apse flanked, on the east side, by a vestry, and on the west side, the Chapter's hall. The large archways of the nave are separated by pillars topped by Corinthian chapters. A modest copola (49 feet/15 metres in diameter and 24 feet/7.3 metres high) is erected on 42.6 feet/ 13 metres pendentives at the transept crossing where Joseph Jacquart executed, from 1723 to 1727, a large fresco depicting the celestial glory, consisting of 150 figures whose largest are 17 feet/5.3 metres high.
The Organs
Galley Organ
A first instrument was built from 1756 to 1763 by Nicolas and Joseph Dupont on a stone gallery designed by Jean-Nicolas Jennesson, and executed by Barthélémy Mesny. The instrument was received by Joseph Marchal.
In 1788, organbuilder Jean-François Vautrin executed works on the instrument that were received by organist Nôtre in January 1789. The same organbuilder intervened from 1808 to 1814 to execute repairs and, finally, enlarge the instrument with the installation of the first 32' Bombarde in France.
Claude Brothers executed repairs and enlargements in 1837 and in 1843.
On November 27, 1857, Aristide Cavaillé-Coll submitted a project to rebuild the instrument and to convert it into a symphonic instrument. The project calls for an instrument with 62 stops over 4 manuals and pedal for a total of 3,612 pipes at a cost of 50,250 francs. The construction was carried out from 1857 to 1861. The instrument was received by organist Théophile Stern, on November 20, 1861.
A renovation was carried out by Aristide Cavaillé-Coll, in 1881, for the amount of 10,000 francs.
On August 9th 1906, the organcase was classified as "historic landmark" and on September 22nd 2003, it was classified as an "historic object".
In 1921, organbuilder Charles Mutin repaired damages caused by the First World War. Due to the declaration of the Second World War, the instrument escaped the electrification process set forth by organbuilder Roethinger.
From 1963 to 1965, organbuilding firm Haerpfer-Erman executed a restoration of the instrument while converting it into a neo-Classic aesthetics. Flûtes octaviantes were altered and new mutations and mixtures were installed reusing or replacing material from Cavaillé-Coll. The restored instrument was inaugurated by Gaston Litaize.
In 1975, organbuilding firm Haerpfer-Erman executed repairs and a few minor modifications that do not alter the aesthetics of the instrument.
On September 22nd, 2003, the instrumental part was classified as an "historic object".
Chancel Organ
The chancel organ was built in 1844 by Joseph Cuvillier. The instrument was restored in 1912 by the Kuhn firm.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
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Montre | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Prestant | 4' | Montre | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Bourdon | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte harmonique | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Prestant | 4' | |
Larigot | 1 1/3' | Flûte douce | 4' | |
Piccolo | 1' | Grosse Tierce | 3 1/5' | |
1Cornet 8' | V | Quinte | 2 2/3' | |
Fourniture | IV | Doublette | 2' | |
Trompette | 8' | Septième | 1 1/7' | |
Basson-Hautbois | 8' | |||
Cromorne | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Bombarde |
IV. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Principal | 8' | Quintaton | 16' | |
Principal | 4' | Principal | 8' | |
Principal | 2' | Bourdon | 8' | |
1Cornet 8' | V | Gambe | 8' | |
Fourniture | V | 1Voix céleste | 8' | |
Cymbale | IV | Flûte octaviante | 4' | |
Bombarde | 16' | Octavin | 2' | |
1re Trompette | 8' | 1Cornet 8' | V | |
2e Trompette | 8' | Plein-Jeu | IV | |
Cromorne | 8' | Basson | 16' | |
Clairon | 4' | Trompette | 8' | |
Basson-Haubois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 32' |
Flûte | 16' |
Contrebasse | 16' |
Soubasse | 16' |
Flûte | 8' |
Flûte | 4' |
Mixture | IV |
Contrebombarde | 32' |
2Bombarde | 16' |
3Bombarde | 16' |
Contrebasson | 16' |
Trompette | 8' |
Basson | 8' |
Clairon | 4' |
Baryton | 4' |
1 | à partir de / from: c1 | |
2 | en métal / metal | |
3 | en bois / wood |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Bourdon | 16' | Cor de nuit | 8' | |
Montre | 8' | Flûte traversière | 8' | |
Bourdon | 8' | Gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Trompette harmonique | 8' | |||
Basson-Hautbois | 8' |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 16' |
Flûte | 8' |
Bourdon | 8' |
Violoncelle | 8' |