Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Enregistrements Recordings |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Orgue de tribune / Gallery Organ Cavaillé-Coll 1855 / Gloton-Debierre 1937 / Picaud-Barbéris 1963 / Barbéris 1984 / Lacorre 2018
|
|
![]() |
Orgue de choeur / Chancel Organ [click on the image or here to obtain a larger picture] |
L'église Notre-Dame-d'Auteuil est située sur la colline d'Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris.
Historique
Jusqu'à la Révolution, les terres d'Auteuil, riches en vignobles, sont exploitées par les Génovéfains, cette congrégation de chanoines dont l'abbaye mère était l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris, les seigneurs du fief d'Auteuil. Dans le village, une petite église romane est élevée, au XIe siècle, puis remplacée par un second édifice en 1319. Elle est agrandie aux XVe et XVIIe siècles puis, devenue trop petite et vétuste, elle est reconstruite entre 1877 et 1892 à l'initiative du curé, l'abbé Pierre-Henri Lamazou (1828-1883). L'édifice, de style romano byzantin et de forme rectangulaire, est dû à l'architecte Joseph-Émile Vaudremer (1829-1914), et construit par l'entrepreneur de maçonnerie M. Perrichont. Elle est consacrée le 20 octobre 1892 par le cardinal François-Benjamin Richard de la Vvergne (1819-1908), archevêque (1886-1908) de Paris.
L'édifice
L'édifice, en forme de croix latine, se compose d'une nef et de bas-côtés, de transepts et d'une abside demi-circulaire. Elle a une superficie de 1 200 mètres carrés (12 917 pieds carrés). La longueur totale du porche à l'abside est de 63,50 mètres (208 pieds). La façade, légèrement en saillie, présente une triple division, correspondant à la nef et aux bas-côtés. Le porche, supporté par deux colonnes de granit, est orné, au tympan, d'un bas-relief sculpté du Christ en gloire et du tétramorphe. Le clocher est composé de deux cônes bulbeux évoquant la tiare jadis portée par le pape où se trouve, depuis 1884, une cloche, Marie, fondue en 1565, provenant de l'ancienne église. L'extrémité de la flèche en pierre est à 51 mètres (167 pieds) au-dessus du sol. Au portique, une statue de la Vierge exécutée par Henri-Charles Maniglier (1825-1901).
L'intérieur est sobre, sombre, aux volumes imposants. La nef, entre les axes des piliers qui la soutiennent, est large de 9,6 mètres (31 pieds); la largeur de chacun des bas-côtés est de 3,65 mètres; ce qui donne à l'église une largeur totale de 16,9 mètres (55,4 pieds) à la hauteur de la nef et de 26,2 mètres (75,8 pieds) au niveau du transept. Ce dernier est décoré de bas-reliefs en bronze réalisés en 1855 d'après des modèles de Charles Gauthier (1831-1891). La hauteur intérieure de la nef, des bras du transept et de l'abside est de 19,4 mètres (63,6 pieds). La voûte dans le chœur est à 27,7 mètres (90.9 pieds) au-dessus du sol intérieur.
Dans l'abside en hémicycle, la chapelle de la Vierge s'orne au cul-de-four, d'une peinture murale exécutée en 1882 par Henri Compan (1841-1912). Cette peinture, d'inspiration byzantine sur fond or où le Christ, figurant à mi-corps, tient une bible ouverte, alors qu'il bénit de la main droite. Sur l'autel, une statue de Notre-Dame-du-Voeu, hommage à la Vierge, qui protégea la paroisse des bombardements en 1918. Après la réforme liturgique de Vatican II, des aménagements effectués, en 1967, dans le chœur favorise la visibilité de cette statue.
Les vitraux du chœur, décrivant des scènes de la vie de la Vierge, sont dus au maître verrier Georges-Eugène Roussel (1860-1928) alors que ceux de la nef sont de Léon Avenet (1844-1899).
L'église possède une crypte dont la voûte est à 5,5 mètres (18 pieds) de hauteur. Elle contient une statue de la Vierge à l'Enfant en terre cuite datant du XVIIe siècle.
L'église est inscrite le 11 juin 2018 au titre des monuments historiques.
Les orgues
L'orgue de tribune
En 1877, à la demande du curé (1874-1881) d'Auteuil, l'abbé Pierre-Henri Lamazou (1828-1883), Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899) construit un instrument de trois claviers avec 45 jeux pour l'église Notre-Dame-d'Auteuil. À peu près au même moment, sur la place du Trocadéro, un immense édifice à 5 000 places est construit pour l’Exposition universelle de 1878. À son centre, une salle de concerts de 50 mètres de hauteur et une section intérieure de 58 mètres. Pour cette salle, les deux architectes avaient prévu l’emplacement d’un plateau d’orchestre ainsi que d’un grand orgue de concert. Contact est pris avec Aristide Cavaillé-Coll pour un devis conséquent qui s’élevait à 200 000 francs. Une telle somme amène les responsables à prendre d’abord leurs distances par rapport au projet. Toutefois, peu avant l’achèvement du palais du Trocadéro la décision est prise de passer la commande à Cavaillé-Coll.
Comme le temps restant jusqu’à l’inauguration de la salle est désormais si restreint qu’il est inconcevable pour Cavaillé-Coll de construire un instrument entièrement neuf d’une telle envergure. C’est ainsi qu'apparaît l’idée de demander à la paroisse d’Auteuil de "prêter" son instrument pour la durée de l’expositionl. La décision est facile à prendre pour le curé, car à ce moment-là la construction de la nouvelle église en est encore aux fondations. Cavaillé-Coll, lui, doit néanmoins résoudre un problème majeur, à savoir que l’instrument avec ses 45 jeux est trop petit pour la gigantesque salle du Trocadéro. Aussi décide-t-il d’adjoindre à l’orgue un quatrième clavier et deux immenses tourelles de 32 pieds. Il se produit alors une situation insolite annonçant une situation conflictuelle : un noyau de l’instrument reste la propriété de la paroisse, tandis que les additions sont à la charge de l’État et doivent rester sa propriété après l’exposition.
À la fin de l'exposition alors que la salle doit être démolie, l’abbé Lamazou réclame à juste titre la restitution de l’instrument à la paroisse d’Auteuil. Cette requête déclenche l’intervention de nombreux organistes parisiens de renom dont Alexandre Guilmant (1827-1911) et Charles-Marie Widor (1844-1937), qui réussissent à obtenir de l’État le reachat de la partie de l’orgue appartenant encore à la paroisse d’Auteuil. Comme la démolition de la salle est reportée, la série de concerts d’orgue qui entre-temps avait été créée au Trocadéro put se maintenir.
Entre temps, l'abbé Lamazou, devenu évêque (1881-1883) de Limoges, décède. Ses restes reviennent à l'église Notre-Dame d'Auteuil et sont placés dans un tombeau dans une chapelle sous le grand orgue.
Pour la paroisse d'Auteuil, Cavaillé-Coll décide d'construire un autre en 1884-1885. Se sentant responsable de toute cette situation, Cavaillé-Coll présente lui-même ses excuses et supervise l'harmonisation du nouvel instrument qui compte 32 jeux répartis sur deux claviers de 54 notes et un pédalier de 30 notes. La tuyauterie est logée dans un buffet de style néo-roman à trois plates faces et quatre tourelles. Il est inauguré le 11 février 1885 par Charles-Marie Widor, organiste (1870-1933) de Saint-Sulpice et Henri Dallier (1849-1934), organiste (1879-1905) de Saint-Eustache.
En 1912, l'instrument est relevé par Charles Mutin (1861-1931) de la firme Mutin-Cavaillé-Coll. En 1937, la décision est prise de fournir le troisième clavier manquant (Positif expressif). Les travaux sont confiés à la firme Gloton-Debierre sous la direction de Georges Gloton (1876-1955). L'étendue des claviers est portée à 56 notes et celle du pédalier à 32 notes tandis que le nombre de jeux, maintenant répartis sur trois claviers, passe à 53. Par la même occasion, la traction est électrifiée selon le système électropneumatique Debierre qui permet l'adjonction de six combinaisons fixes et de huit combinaisons ajustables. Une nouvelle console est installée. Les sommiers de Pédale sont déplacés de part et d’autre de la tribune tout en ajoutant une Soubasse 32’ et en plaçant les deux boîtes du Positif dans le corps principal grâce à l’espace ainsoi gagné. Ces travaux sont réalisés dans le respect de l'esthétique de l'orgue et ce, sur l'insistance du titulaire (1926-1963), Paul Marcilly (1890-1982). C'est ainsi que l'instrument conserva les belles sonorités de Cavaill-Coll. Les organistes Albert Alain (1880-1971) et Louis Vierne (1870-1937) ont agi comme conseillers pour cette importante restauration. Le concert inaugural est donné par Marie-Claire Alain (1926-2013).
En 1962-1963, Jacques Picaud (1927-1981) et Jacques Barbéris (1930-1989), de la maison Beuchet-Debierre, procèdent au dépoussiérage de l'instrument et à un premier relevage. Ils remplacent les mixtures du Positif, datant de 1937, par de nouvelles, mais de tailles plus étroites.
En 1983, sous l'impulsion du titulaire (1950-1998), Henri Veyssièyre (1924-2000), la ville de Paris fait effectuer, par le facteur Jacques Barbéris, un grand relevagesans aucune modification à l'instrument. Les travaux, terminés en août 1984, comprennent un nettoyage complet, la remise à neuf des pièces défectueuses, le recuirage des soufflets, la révision des tirages de jeux, gosiers, et réservoirs, la suppression des fuites d'air, le réglage général des contacts, des électros et des commandes de notes, etc. Les travaux sont réalisés avec une minutie et une conscience dignes d'éloges, rendant à l'instrument jeunesse, éclat, noblesse et ampleur. De plus, le buffet est verni par les soins de l'ébéniste d'art, Marcel Fauvet. L'instrument est inauguré le 9 décembre 1984 lors d'un récital donné par Henri Veyssière.
Dès son arrivée en 2010, le curé (2010-2017), l'abbé Antoine de Romanet (1962-) maintenant évêque du diocèse aux Armées françaises, prend conscience de la nécessité d'une restauration. Il lance rapidement une souscription auprès des paroissiens. Les paroissiens répondent immédiatement très favorablement, la mairie du 16e arrondissement, ainsi que la direction des affaires culturelles de la mairie de Paris. Le contrat des travaux est attribué à firme DLFO dirigée par Denis Lacorre, de Nantes, et sous la maîtrise d’ouvrage de la ville de Paris. Le démontage de l'instrument se déroule en novembre 2015. Réalisés en plusieurs tranches, les travaux sont complétés en juillet 2018.
Techniquement, la divisioin est Grand-Orgue est reconfigurée comme en 1885 par la suppression de la Cymbale Beuchet, le rétablissement du Plein-Jeu Cavaillé (résultante de 16' puis de 32’), et la remise en place des doubles pressions. À la division du Positif, les mutations flutées voulues par Gloton sont installées. À la division du Récit, les Plein-Jeux Gloton sont conservés en raison de leur bonne facture, mais des ajustements sont faits en ajoutant des Plein-Jeux conventionnels au trois divisions. Un jeu d’Unda Maris est ajouté à la division du Grand-Choeur. L’alimentation en vent et les sommiers sont également revus. La transmission de claviers et des jeux est de type numérique, tandis que la console Gloton est préservée avec ajouts de Sostenutos et coupure-pédale. Les cérémonies d'inauguration ont eu lieu les 21, 22 et 23 septembre 2018.
L'instrument se caractérise avant tout par son équilibre admirable et la grande finesse de ses sonorités. Son esthétique symphonique est proche d'autres instruments parisiens de Cavaillé-Coll, comme ceux de Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts, la Trinité, Saint-Augustin, Sainte-Clotilde, etc. Cet orgue remarquable est particulièrement apte à l'exécution du répertoire symphonique et romantique (Franck, Widor par exemple), mais permet également d'interpréter avec un rare bonheur la musique des organistes des années 1930 (Vierne, Fleury, Messiaen, Langlais, Grünenewald, Alain, Tournemire, Dupré et tant d'autres), période féconde pour la musique en France et particulièrement pour l'orgue.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
The Notre-Dame-d'Auteuil church is located on Auteuil hill in Paris 16th borough.
History
Until the Revolution, the vineyard-rich lands in Auteuil were exploited by the Génovéfains, this congregation of canons whose mother abbey was the St. Geneviève abbey in Paris, the landlords of the Auteuil fief. In the village, a small Romanesque church was erected in the 11th century, then replaced by a second building in 1319. Enlarged in the 15th and in the 17th centuries, it became too small and dilapidated when it was rebuilt between 1877 and 1892 at the initiative of the parish priest, Fr Pierre-Henri Lamazou (1828-1883). The building, in Romanesque Byzantine style and rectangular, was designed by architect Joseph-Émile Vaudremer (1829-1914), and built by mason contractor Mr. Perrichont. It was consacrated on October 20, 1892 by François-Benjamin Cardinal Richard de la Vvergne (1819-1908), archbishop (1886-1908) of Paris.
The Building
The building, in the shape of a Latin cross, has a nave, side aisles, transepts and a semicircular apse. It has a total surface area of 12,917 sq. ft. (1,200 sq. meters). The total length, from the porch to the apse, is 208 feet (63.5 meters). The facade, slightly protruding, has a triple division, corresponding to the nave and the side aisles. The porch, supported by two granite columns, is adorned on the tympanum with a sculpted bas-relief of Christ in glory and the tetramorph. The bell tower is topped with two bulbous cones evoking the tiara used to be worn by the pope where, since 1884, there is a bell, Mary, cast in 1565, and transferred from the previous church. The stone spire is 51 meters (167 ft) above the ground. In the porch, a statue of the Virgin Many executed by Henri-Charles Maniglier (1825-1901).
The interior is bare, dark, with imposing volumes. The nave, between the pillars' axis, is 31 feet (9.6 meters) wide; the side aisles are 12 feet (3.65 meters) wide giving a total width of 55.4 feet (16.9 m) at the nave level and 75.8 feet (26.2 meters) at the transept level. The transepts are decorated with bronze bas-reliefs executed in 1855 based on designs by Charles Gauthier (1831-1891). The interior height of the nave, of the transept, and of the apse is 63.6 feet (19.4 meters). The vault in the chancel is 90.9 feet (27.7 meters) above the floor.
In the semicircular apse, the Lady Chapel is decorated in its cul-de-four with a mural executed in 1882 by Henri Compan (1841-1912). This painting, of Byzantine inspiration on a gold background, depicts a half-length Christ holding an open Bible while blessing with his right hand. On the altar, a statue of Notre-Dame-du-Voeu, a tribute to the Virgin Mary who protected the parish from the bombardments in 1918. After the Vatican II liturgical reform, in 1967, the chancel was refurbished allowing the statue to be more visible.
The stained glass windows of the chancel, depicting scenes from the life of the Virgin Mary, are from master glassmaker Georges-Eugène Roussel (1860-1928) while the ones in the nave are from Léon Avenet (1844-1899).
The church has a crypt whose vault is 18 feet (5.5 meters) high. It houses a terracotta statue of the Virgin and Child dating from the 17th century.
The church was registered on June 11, 2018, as a historical monument.
The Organs
The Gallery Organ
In 1877, at the request of the parish priest (1874-1881), Fr Pierre-Henri Lamazou, Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899) built a 45-stop, three-manual instrument for Notre-Dame-d'Auteuil church. Around the same time, on the Place du Trocadéro, a huge 5,000-seat building was built for the 1878 World Exhibition. At its center, a 164-foot (50-meter) high concert hall and a 190-foot (58-meter) interior section. For this room, the two architects planned an orchestra stage as well as a large concert organ. Contact was made with Aristide Cavaillé-Coll for a substantial instrument whose estimated cost amounted to 200,000 francs. Such a huge estimate first led the project managers to delay the decision. However, shortly before the completion of the Trocadero Palace, the decision was made to place the order with Cavaillé-Coll.
As the time remaining until the hall inauguration was now so limited that it was inconceivable for Cavaillé-Coll to build an entirely new large instrument. This is how the idea of ??asking the Auteuil parish to 'lend' its instrument for the duration of the exhibition came forward. The decision was easy for the parish priest to make, because at that time the construction of the new church was still in its foundation stage. Cavaillé-Coll, however, had to solve a major problem, namely that the 45-stop instrument was too small for the Trocadéro gigantic hall. So he decided to add a fourth manual and two huge 32-foot turrets to the organ. An unusual situation announcing a possible conflictual situation: the core of the instrument remains the property of the parish, while the additions are the responsibility of the State and must remain its property after the exhibition.
At the end of the exhibition when the hall was to be demolished, Fr Lamazou rightly requested the return of the instrument to the Auteuil parish. This request triggered the intervention of many renowned Parisian organists, including Alexandre Guilmant (1827-1911) and Charles-Marie Widor (1944-1937), were successful getting the State to repurchase the part of the organ still belonging to the Auteuil parish. As the demolition of the hall was postponed, the organ concerts series that had meanwhile been created at the Trocadéro could continue.
Meanwhile, Fr Lamazou, who had become bishop (1881-1883) of Limoges, died. His remains returned to Notre-Dame d'Auteuil church and were placed in a tomb in a chapel under the gallery organ.
For the Auteuil parish , Cavaillé-Coll decided to build another instrument in 1884-1885. Feeling responsible for this situation, Cavaillé-Coll personally apologized and supervised the voicing of the new instrument which had 32 stops over two 54-note manuals and a 30-note pedalboard and whose pipework is housed in a neo-Romanesque organcase with three flats and four turrets. It was inaugurated on February 11, 1885, by Charles-Marie Widor, organist (1870-1933) of St. Sulpice church and Henri Dallier (1849-1934), organist (1879-1905) of St. Eustache church.
In 1912, the instrument was restored by Charles Mutin (1861-1931) from the Mutin-Cavaillé-Coll firm. In 1937, it was decided to add the third manual (Enclosed Positif) which was missing. Work was carried out by the Gloton-Debierre firm under the supervision of Georges Gloton (1876-1955). The manual compass was extended to 56 notes and the pedals to 32 notes while the number of stops increased to 53. At the same time, the action was electrified using Debierre's electro-pneumatic system which allowed the addition of six fixed combinations and eight adjustable combinations. A new console was installed. The Pedal windchests were moved to either side of the gallery while adding a 32' Soubasse and locating the two Positif swell boxes in the main case thanks to the recuperated space. This intervention was carried out in full respect of the organ's aesthetics and, on the insistence of organist (1926-1963), Paul Marcilly (1890-1982), Cavaill-Coll's beautiful sonority was preserved. Organists Albert Alain (1880-1971) and Louis Vierne (1870-1937) acted as advisers for this important restoration. The inaugural concert was played by Marie-Claide Alain (1926-2013).
In 1962-1963, Jacques Picaud (1927-1981) and Jacques Barbéris (1930-1989), from the Beuchet-Debierre firm, cleaned the instrument and carried out a first restoration. They replaced the mixtures in the Positif division with new smaller-scaled ones.
In 1983, the main organist (1950-1998) of the day, Henri Veyssière (1924-2000), asked the City of Paris, owner of the instrument, to carry out a complete restoration of the instrument, without any modification, to be carried out by Jacques Barbéris. Work, completed in August 1984, included a complete cleaning, the restoration of defective parts, the releathering of the bellows, the revision of the stop action, the collection box, reservoirs and air leaks, the general regulation of contacts, electro, key action, etc. Organbuilders executed an excellent and thorough job, with a meticulousness worthy of praises, giving the instrument youth, brightness, majesty and fullness. The organcase was varnished by art cabinetmaker Marcel Fauvet. A reinauguration concert was given on December 9, 1984, by Henri Veyssière, the church's main organist.
Upon his arrival in 2010, the parish priest (2010-2017), Fr Antoine de Romanet (1962-) now bishop of the French Armies diocese, became aware of the need for a restoration. He quickly launched a fund-raising campaign within the parishioners. The parishioners immediately responded very favorably, along with the district's city hall and the Cultural affairs department of the City of Paris. The contract was awarded to the DLFO firm headed by Denis Lacorre, from Nantes, and under the project management of the City of Paris. Dismantling of the instrument took place in November 2015. Carried out in several stages, the work was completed in July 2018.
Technically, the Grand-Orgue division was reconfigured as in 1885 by the removal of Beuchet's Cymbal, the restoration of a Cavaillé's Plein-Jeu (16' and 32' resultants), and the reinstatement of the double pressures. In the Positif division, the flute mutations wished for by Gloton were installed. In the Récit division, Gloton's Plein-Jeux Gloton, were preserved because of their good craftsmanship, but adjustments were made by adding conventional Plein-Jeux in the three divisions. An Unda Maris stop was added in the Grand-Choeur division. The wind supply and the windchests were revised. The key and stop action is now digital, while the Gloton console was preserved but Sostenutos and the devide pedal were added. The inauguration ceremonies took place on September 21, 22 and 23, 2018.
The instrument is characterized by its admirable balance and the nice delicacy of its voices. Its symphonic aesthetic is closed to other Cavaillé-Coll instruments in Paris, like those in St. Antoine-des-Quinze-Vingts, Trinité, St. Augustin, St. Clothilde, etc. This remarkable instrument is particularly suitable for the performance of romantic and symphonic organ literature (i.e., Franck, Widor) but it is also possible to perform organ literature from the 1930s (Vierne, Fleury, Messiaen, Langlais, Grünenwald, Alain, Tournemire, Dupré, and many more) a prolific period for music in France and mainly for the organ.
I. Grand-Orgue |
III. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
1Montre | 16' | 1Quintaton | 16' | |
1Bourdon | 16' | 1Code de nuit | 8' | |
1Montre | 8' | 1Viole de Gambe | 8' | |
1Salicional | 8' | 1Voix céleste | 8' | |
1Flûte harmonique | 8' | 1Flûte traversière | 8' | |
1Bourdon | 8' | 1Flûte octaviante | 4' | |
1Prestant | 4' | 2Nasard | 2 2/3' | |
2Flûte douce | 4' | 1Octavin | 2' | |
1Doublette | 2' | 21Founiture | IV | |
1Cornet | V | 3Plein-jeu | III | |
1,3Plein-jeu 16'/32' | V | 1Bombarde | 16' | |
3Plein-jeu 8' | V | 1Trompette harmonique | 8' | |
1Bombarde | 16' | 1Basson-Hautbois | 8' | |
1Trompette | 8' | 1Voix humaine | 8' | |
1Clairon | 4' | 1Clairon | 4' | |
Tremolo |
II. Positif |
II. Grand-Choeur |
|||
---|---|---|---|---|
2,3Flûe creuse | 8' | 2Principal | 8' | |
3Flûte | 4' | 1,2Cor de nuit | 8' | |
3Quinte | 2 2/3' | 3Unda Maris | 8' | |
3Quarte de nazard | 2' | 2Fourniture | IV | |
3Tierce | 1 3/5' | 2Trompette | 8' | |
2Larigot | 1 1/3' | 2Cromorne | 8' | |
2Plein-jeu | IV | 2Clairone | 4' | |
2Cymbale | IV | Tremblant | ||
Tremulant | IV |
Pédale |
|
---|---|
2Soubasse (ext) | 32' |
2Soubasse | 16' |
1Flûte (ext) | 16' |
1Basse | 8' |
1Flûte | 8' |
2Principal | 8' |
2Flûte (ext) | 4' |
1Bombarde | 16' |
1Trompette | 8' |
1Clairon | 4' |
1 | Jeu de Cavaillé-Coll / Cavaillé-Coll stop | |
2 | Jeu de Gloton-Debierre / Gloton-Debierre stop | |
3 | Jeu de Lacorre / Lacorre stop |