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Orgue de tribune / Gallery Organ Kern, 1964
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Orgue de choeur / Chancel Organ Kern, 1971
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Fondés en 1223 à Marseille, les Serfs de Marie avaient comme but d'honorer le mystère de l'Annonciation; ils portaient sur leur habit un "manteau blanc" et suivaient la Règle de Saint Augustin.
Au retour de la première Croisade, en 1254 , Louis IX accepta qu'ils s'établissent à Paris. Saint Louis leur trouva un terrain au nord-est, à l'intérieur des remparts. C'est en 1258 que les Serfs de Marie, s'y installèrent. Ils construisirent un monastère. L'église, orientée le long de rue des Blancs-Manteaux, fut construite sur les plans de Montreuil, vraisemblablement dans un style analogue à celui de la Sainte-Chapelle.
Les Blancs Manteaux furent supprimés, en 1274, par Grégoire X comme d'ailleurs tous les ordres mendiants, et furent remplacés, en 1298, grâce à Boniface VIII et Phillipe le Bel, par les Ermites de saint Guillaume ou "Guillemites" qui adoptèrent la régle de Saint Benoît, conservant le nom de Blancs Manteaux, malgré leur robe noire.
Vers la fin du XIVe siècle, l'église primitive tombant en ruines, ils en firent construire une nouvelle. Elle fut terminée et consacrée solennellement le 30 novembre 1397 par Jean de Gonesse, évêque de Nassau, ancien prieur des Blancs-Manteaux où il résidait, en présence du roi Charles VI, de Charles VII, roi de Navarre, et de quatre évêques.
Les Guillemites y resteront jusqu'en 1610 alors que le Concile de Trente ordonne aux petits ordres de se fusionner avec le grand Ordre dont ils suivaient la règle, et entrèrent en relation avec le prieuré bénédictin de Saint-Faron, au diocése de Meaux. En 1618, les moines bénédictins arrivèrent à Paris. C'est en 1685 que le chancelier Le Tellier posa la première pierre d'une nouvelle église dont on attribue les plans au bénédictin Dom Antoine de Machy. Le couvent fut aussi rebâti. Ce fut un centre d'érudition jusqu'en 1790, quand l'Assemblée Nationale décida sa suppression et sa bibliothèque, saisie au nom de la Municipalité, où elle constitue un des fonds les plus importants de la Bibliothèque Nationale et des Archives Nationales (environ 20 000 volumes, sans compter les manuscrits et les archives).
Le cloître et l'église furent vendus le 30 octobre 1796 et le 27 mai 1797. Avant sa destruction, le monastère servit, pendant un certain temps, de garnison. L'église et ses dépendances furent louées 3000 francs par an comme salle de réunions, de granges, et même comme lieu de culte.
Avec le Concordat, signé le 15 juillet 1801, commence une ère nouvelle pour les Blancs-Manteaux. D'église conventuelle, elle va devenir église paroissiale. Elle commence à exister comme paroisse en mai 1802.
Quand on aborde l'église par la rue des Blancs-Manteaux, la facade est, en fait, celle de l'église Saint-Éloi des Barnabites, dessinée en 1704 par l'architecte Sylvain Cartaud, démolie au moment du percement du boulevard du Palais par le baron Georges-Eugène Haussmann. La façade, elle, fut démontée pierre par pierre pour être appliquée par les soins de Victor Baltard, avec l'adjonction d'une huitième travée, à l'église des Blancs-Manteaux, au cours de l'année 1863.
Une seule nef, comportant primitivement sept travées, sans transept, se terminant par le choeur et le sanctuaire, et entouré d'un déambulatoire. C'était le type de l'église conventuelle où le déambulatoire ne servait que pour les processions.
Une voûte en berceau et à arêtes, en stuc, repose sur un entablement, que supportent vingt pilliers, ornés de pilastres au chapiteau corinthien, et se termine par une abside voutée en cul de four. La nef est éclairée par 21 fenêtres.
Les magnifiques balustrades du sanctuaire et du choeur ont été acquises en 1859; elles entouraient le sanctuaire de l'ancienne chapelle du château de Bercy. Les balustrades à chapiteaux corinthiens sont décorées sur la panse de coquilles et de rinceaux; ils sont de la fin du règne de Louis XIV.
Les stalles, actuellement au nombre de trente, datent de l'époque des Bénédictins ou viennent de l'église de Sceaux et de l'ancienne église Notre-Dame-de-Lorette, à Paris. Les boiseries qui revêtent les pilliers au-dessus des stalles, ainsi que celles qui sont adossées au mur derrière l'autel de Sainte-Anne, sont un chef-d'oeuvre de la sculpture sur bois du XVIIIe siècle; elles ont été acquises en 1841. Les statues qui ornent le sanctuaire sont en argile peint et sont l'oeuvre d'Hérault. Le maître-autel, en marbre blanc et jaune, de style Louis-Phillipe, a remplacé, en 1877, un autel en bois moins important, dont on a conservé le tabernacle, et qui se trouvait au milieu du choeur. La chaire, construite en 1749, est un objet d'art remarquable en son genre.
L'orgue
Le grand orgue
L'église possédait, avant la révolution, un grand orgue qui était au bas de l'église, élevé sur une large tribune que soutanaient quatre colonnes torses provenant du maître-autel de la première église. Aucun document ne subsiste sur les circonstances au cours desquelles l'église fut dépossédée de son orgue avant le Concordat.
Après le Concordat, un orgue d'accompagnement neuf à tuyaux de bois, à double claviers avec plusieurs jeux et pédales est installé dans le choeur de l'église. Cet orgue, fait par Larroque, a été, par la suite, agrandi et amélioré par le même facteur. À partir de 1831, Louis Callinet entreprend la construction d'un grand orgue. Comme l'église n'a pas de vraie façade, ni de tribune au moment de l'installation, en 1841, il le place donc sur la sacristie, derrière le sanctuaire.
En 1863, une tribune est édifiée. Les colonnes cannelées et rudentées, au chapiteau ionique, qui soutiennent la plateforme sur laquelle est posé l'instrument sont de la fin du XVIIe siècle et viennent de l'abbatiale Saint Victor, après un passage à Saint-Germain-des-Prés. Le grand buffet, qui repose sur des piliers carrés ornés de magnifiques panneaux du XVIIIe, faisant partie du même lot que ceux que l'on voit dans le choeur, a été dessiné par Varcollier en 1863. Le petit buffet a été fait à l'occasion de la rénovation de l'instrument.
En 1864, Joseph Merklin est chargé de faire le transfert de l'instrument à sa place actuelle. Les travaux sont achevés en 1867 mais il n'a plus que 25 jeux. Il est inauguré, le 5 septembre 1867, par les organistes Édouard Batiste, Alexis Chauvet, Renaud de Vilbac, Eugène Vast, Edmond Hocmelle et par l'organiste titulaire, Hugueny. Mis au goût du jour, si l'on en croit la description faite par le facteur John Abbey en 1910, c'est un orgue symphonique, privé de ses jeux de mutations à l'exception d'un plein-jeu de trois rangs. L'instrument, ajoute John Abbey, a été construit en, utilisant tous les bons jeux de l'ancien orgue Callinet. Toute la partie mécanique, les sommiers et la soufflerie sont neufs. Le travail est bon et cet orgue serait encore en excellent état s'il avait été entretenu avec plus de soin. Que restait-il, en fait, de l'orgue de Callinet? Cinq jeux ont disparu, vraisemblablement les jeux de détail et les mixtures, mis à part, peut-être le plein-jeu du Grand orgue et la voix humaine, tout ce qui, en quelque sorte, soulignait la facture française classique.
En 1925, l'instrument est restauré et agrandi par Auguste Convers qui le porte à 32 jeux. On y trouve un nasard, un 2', une tierce et un picolo au positif, tandis que le clavier du grand orgue est doté d'un plein-jeu de sept à huit rangs, qui est un cornet sur les deux octaves graves ne devenant plein-jeu qu'à partir du do3 avec une coupure fâcheuse.
Le 26 août 1944, l'instrument est sérieusement endommagé par l'explosion de bombes allemandes à 23 h 20 à côté de l'église. Elle restera sans vitraux et avec des fermetures de fortune jusqu'à la fin de 1946 ce qui sera funeste pour l'instrument, livré ainsi à toutes les intempéries d'autant plus qu'aucun travail sérieux de relevage ne sera entrepris faute de crédits. Les années passent et le grand orgue devient de moins en moins utilisable.
C'est en 1962 que la Commission des Beaux-Arts religieux de la ville de Paris décide sa restauration et il la confie au maître facteur strasbourgeois Alfred Kern, qui achève alors la restauration du grand orgue de Saint-Séverin à Paris.
Démonté en 1965, peu avant Noël, la presque totalité de l'instrument part aux ateliers de Strasbourg. Tout ce qui peut être réutilisé le sera, surtout dans la tuyauterie, entre autres quelques jeux anciens particulièrement beaux, tels le bourdon 8 du positif, la flûte à cheminée 8 du grand orgue, le hautbois du solo.
Entre temps, la tribune est déplacée de 2,50 mètres, ce qui agrandit la plateforme et permettra de reconstruire l'instrument à un mètre environ du mur de façade, ce qui améliorera son acoustique. L'instrument est réinstalé entre octobre 1967 et février 1968; c'est le maître Kern lui-même qui assure l'harmonisation de l'ensemble.
Ses quarante-trois jeux sont répartis sur quatre claviers manuels et pédalier. La console est placée en fenêtre et commande une mécanique suspendue d'une très grande précision. L'appel des jeux est électropneumatique, ce qui a permis l'installation de deux combinaisons libres, facilitant grandement la préparation de la palette sonore pour une pièce.
L'esthétique recherchée dans la composition et l'harmonisation est celle des instruments de l'Allemagne du Nord, conçue et traitée avant tout pour servir le répertoire baroque: la poésie, le lyrisme, les polyphonies complexes d'un J.-S Bach, les fantaisies décoratives ou flamboyantes d'un Buxtehude. Quelques jeux, cependant, se rattachent à la facture française classique, si bien que nos maîtres français du grand siècle n'y sont pas trahis.
Béni solennellement le 25 février 1968, il a été inauguré officiellement par Xavier Darasse, le 25 juin 1968.
En 1991, l'instrument a fait l'objet d'un relevage de la part de Dominique Lalmand ainsi qu'une mise en accord au tempérament Kellner.
Avec cet instrument, Paris possède un grand instrument de caractère franchement nordique, événement dont on peut et doit se réjouir.
L'orgue de choeur
En s'approchant du chœur, on peut voir également un instrument de taille plus réduite dont la façade, sobre mais harmonieuse, s'inscrit désormais dans l'une des arcades de gauche. Il remplace depuis octobre 1971 l'orgue à un seul clavier et 7 jeux coupés de Merklin qui était caché à la vue et dont tous les éléments étaient à bout de souffle.
Il a été harmonisé en vue d'une double utilisation; d'abord un rôle traditionnel d'accompagnement lors des offices ou des concerts, rendu aisé par un grand nombre de possibilités adaptées à chaque situation: pour une voix faible ou forte, pour un petit chœur ou une assemblée entière, et même pour tel récitatif ou air de musique ancienne, ensuite, il peut assurer, dans la mesure d'un programme adapté, un rôle de soliste épisodique dans des offices à caractère intime ou bien dans un dialogue avec orchestre (concerti classiques), ou encore en réplique au Grand-Orgue.
C'est le sens des jeux de détail très vifs et lumineux, tels le Larigot principalisant et la ravissante Flûte 2' qui offre un si grand contraste avec la Doublette. L'accouplement des claviers est rarement nécessaire, ce qui permet d'avoir souvent une Pédale autonome. Les plans sont disposés verticalement dans un buffet aussi étroit que possible; le Positif dans le soubassement (le buffet est percé d'ouvertures de part et d'autre de la console), les jeux du premier clavier et la Soubasse de Pédale au niveau de la façade.
Ce petit orgue plein de charme a le mérite de faire entendre des timbres ou des mélanges qui n'existent pas au Grand-Orgue, en dépit d'un « air de famille » incontestable. Il complète ainsi l'équipement instrumental d'une paroisse soucieuse de qualité et ouvre le champ à de nouvelles et intéressantes possibilités.
Dominique Merlet
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Founded in 1223, in Marseille, the Serfs of Mary had as purpose to honor the mystery of the Annunciation; they were wearing over their habit a white mantle and were following St. Augustine's rule.
Upon return from the first Crusade, in 1254, Louis IX accepted that they settle in Paris. St. Louis got them a lot in the northeast, inside the walls and, in 1258, the Serfs of Many settled in. They built a monastery. The church, aligned on Blancs-Manteaux street, was built on plans designed by Montreuil in a design close to St. Chapel.
The Serfs were abolished, in 1274, by Gregory X as were all mendicant orders and were replaced, in 1298, thanks to Boniface VIII and Philippe le Bel, by St. Guillaume's Ermits or "Guillemites" who followed St. Benedict's rule while keeping the name of "Blancs-Manteaux" (White Mantle), in spite of their black habit.
By the end of the 14th century, as the primitive church was going to ruins, they decided to built a new one. Its construction completed and the church was consecrated on November 30, 1397 by Jean de Gonesse, bishop of Nassau, former superior of Blancs-Manteaux where he resided, in presence of King Charles VI, of Charles VII, King of Navarre, and four bishops.
The Guillemites would stay until 1610 when the Council of Trent ordered the small orders to merge with the larger one, of which they were following the rule, and began talks with the Benedictine priory of St. Faron, in the Meaux diocese. Benedictine monks arrived in Paris in 1618. In 1685, Chancellor Le Tellier laid down the cornerstone of a new church designed by Benedictine monk, Dom Antoine de Machy. The monastery was also rebuilt. It became an erudition center until 1790 when the National Assembly decided to abolish its library, seized in the name of the City, where it forms one of the most important collection in the National Library and National Archives (around 20,000 books, not to mention manuscripts and archives).
The monastery and the church were sold on October 30, 1796 and on May 27, 1797. Before its demolition, the monastery was used, during a certain time, as a garrison. The church and its outbuildings were rented for 3000 francs a year as a meeting room, storage rooms, and as worship house.
After the Concordat, signed on July 15, 1801, a new era began for the Blancs-Manteaux. From a monastery church, it became a parish church. The parish was established in May 1802.
When coming to the church from Blancs-Manteaux street, the façade is, in fact, the one from Barnabites' St. Eloi church, designed in 1704 by architect Sylvain Cartaud, demolished when the Palace boulevard was built by Baron George-Eugène Haussmann. The façade was dismantled stone by stone and rebuilt according to plans designed by Victor Baltard with the addition of an eight bay, in Blancs-Manteaux church, during 1863.
Originally the seven-bay sole nave, without transept, ends with a chancel surrounded by an ambulatory. It was the usual monastery church where the ambulatory was used for processions.
The barrel vault and with groins, in stucco, rests on an entablature supported by 20 pillars decorated with Corinthian chapiter pilasters and ends with a vaulted apse. The nave is brightened by 21 windows.
Magnificent balustrades installed in the chancel were bought in 1859; they surrounded the chancel in the old chapel of Bercy castle. The Corinthian chapiter balustrades are decorated by shells and rinceau; they date back to the end of the reign of Louis XIV.
The stalls, now numbering 30, date back to the days of the Benedictines or are coming from the church in Sceaux and from the old Notre-Dame-de-Lorette church in Paris. Pannelling covering the pillars above the stalls and those leaning against the rear wall of St. Anne's altar, are masterpieces of wood sculpture from the 18th century; they were bought in 1841. The statues decorating the chancel are made of painted clay and are the works of Hérault. The high altar, in white and yellow marble, in Louis-Philippe style, replaced, in 1877, a wooden altar of lesser importance of which the tabernacle has been preserved and that was located in the middle of the chancel. The pulpit, built in 1749, is a remarkable object of art.
The Organ
The gallery organ
Before the Revolution, the church had a large organ located on a large gallery supported by four pillars coming from the high altar in the first church. No document exists concerning the events leading to the removal of the organ before the Concordat.
After the Concordat, a new two-manual and pedal organ, with wooden pipes, was installed in the chancel. This organ, built by Larroque, was later enlarged and improved by the same builder. From 1831, Louis Callinet begins to build a new large organ. As the church has no real façade nor gallery at the time of installation, in 1841, the organ is installed over the vestry in the back of the chancel.
In 1863, a gallery is built. The fluted pillars with Ionic chapiters, supporting the gallery on which the instrument is installed date back to the end of the 18th century and come from St. Victor abbey after a transition in St. Germain-des-Prés. The large organcase, resting on square pillars and decorated with magnificent pannelling from the 18th century and coming from the same lot as those installed in the chancel, was designed by Varcollier in 1863. The small organcase was built when the instrument was renovated.
In 1864, Joseph Merklin was commissionned to transfer the instrument in its present location. Works were completed in 1867 but only 25 stops were left. It was inaugurated, on September 5, 1867, by organists Edouard Batiste, Alexis Chauvet, Renaud de Vilbac, Eugène Vast, Edmond Hocmelle and by titular organist, Hugueny. In 1910, organbuilder John Abbey described the instrument as a symphonic organ deprived of all its mutation stops with the exception of a Plein Jeu III. He adds that the instrument was built using all the good stops from the former Callinet organ. The mechanical action, the bellows and the wind system are new. The craftsmanship if good and the organ would have been in excellent condition if it would have been more carefully maintained. What was left of the Callinet organ? Five stops have vanished, including all detail and mixtures stops except the GO Plein-Jeu and the Voix humaine, everything that was typical to classic French organbuilding.
In 1925, the instrument was restored and enlarged to 32 stops by Auguste Convers. A nasard, a 2' stop, a tierce and a piccolo were installed in the Positif division while the grand-orgue division received a Plein-Jeu VII-VIII ranks that is a Cornet on lower two octaves and becoming a Plein-Jeu stating on treble C with an unfortunate cut.
On August 26, 1944, the instrument if badly damaged when German bombs exploded at 11:20pm next to the church. The church was left without windows and with makeshift locks until the end of 1944. This situation proved to be fatal for the instrument that was left to bad weather added to the fact that no serious rebuilding works were carried out due to lack of funds. Years passed and the organ became les and less playable.
In 1962, the Religious Beaux-Arts Commission of the city of Paris decided to restore the instrument and organbuilder Alfred Kern, who was completing the restoration of St. Severin organ in Paris, is commissionned to carry out the works.
Dismantled in 1965, just before Christmas, near all elements of the instrument were shipped to Kern's workshops in Strasburg. Kern resued all the pipework he could along with a few old beautiful stops like the 8' Bourdon in the Positif, the 8' Flûte à cheminée in the Grand-Orgue, and the Hautbois in the Solo.
In the meantime, the gallery is enlarged by 2.50m so that the instrument could be installed one meter in front of the façade wall and improve the accoustics. The instrument is re-installed between October 1967 and February 1968; Master Kern is personally responsible for the overall voicing.
Its 43 stops are spreaded over 4 manuals and pedal. The console is "en fanêtre" and controls a very precised suspended mechanical action. The stop action is electropneumatic which allowed the use of two free combinations making things easier for registration preparation.
The aesthetics aimed in the composition and voicing were the ones found in Nort Germany instruments, designed and built for the Baroque literature: the poetry, the lyricism, the complex polyphonies of a J.S. Bach, the ornated or flamboyant fantaisies of a Buxtehude. A few stops are related to classic French organbuilding so that French masters are not betrayed.
The instrument was blssed on February 25, 1968 and was officially inaugurated by Xavier Darasse on June 25, 1968.
In 1991, the instrument was renovated by Dominique Lalmand while the Kellner temperament was applied.
It is delightful to know that with this instrument, Paris owns a large organ with a truly Nordic character.
The chancel organ
Approching the chancel, it is poossible to see a small-sized instrument whose façade, sober but well-balanced features, is installed within one of the left archways. Since October 1971, it replaces a worn 7-stop, one-manual almost invisible instrument built by Merklin.
It has been voiced for double use: first, the traditional accompaniment role in liturgical services or concerts, made easy by the large number of possibilities adapted to each situation: for a single soft or strong voice, for a small choir or the whole assembly, and even for a recitative or ancient music air, and then it can be used, in a adapted program, as an episodic soloist in more intimate services or in a dialogue with an orchestra (classical concerti), or as in a dialogue with the galery organ.
It is the role of lively and brilliant solo stops such as the Larigot and the ravishing 2' Flute that allow a beautiful contrast to the Doublette. The coupling of manuals is rarely necessary, this allows the use of an independent Pedal. Pipework is vertically laid out in such a narrow organcase: the Positif division in the basement (the organcase is punctured on either sides of the console), the stops of the first manual and the Pedal's Soubasse at the façade's level.
This small organ full of charm is capable to produce sounds that do not exist in the galery organ despite its undisputable "family look". It completes the instrumental equipment needed in a quality-minded parish and opens the way to new and interesting possibilities.
Dominique Merlet
Grand-Orgue |
Récit |
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Bourdon | 16' | Quintaton | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte cônique | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Principal | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte à fuseau | 2' | |
Grosse tierce | 3 1/5' | Sifflet | 1' | |
Doublette | 2' | Cymbale-Tierce | IV-V | |
Sesquialtera | III | Douçaine | 16' | |
Fourniture | III-IV | Trompette | 8' | |
Cymbale | IV | Clairon | 4' | |
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
Positif |
Solo |
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Montre | 8' | Flûte à fuseau | 8' | |
Bourdon | 8' | Cornet | V | |
Prestant | 4' | Hautbois | 8' | |
Flûte cônique | 4' | |||
Nasard | 2 2/3' | |||
Doublette | 2' | |||
Tierce | 1 3/5' | |||
Larigot | 1 1/3' | |||
Plein-Jeu | IV-V | |||
Cromorne | 8' | |||
Voix humaine | 8' |
Pédale |
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Soubasse | 16' |
Quinte | 10 2/3' |
Principal | 8' |
Principal | 4' |
Cor de nuit | 2' |
Fourniture | IV |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Basson | 4' |
Grand-Orgue |
Positif |
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Gemshorn | 8' | Bourdon à cheminée | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte ouverte | 4' | |
Doublette | 2' | Larigot | 1 1/3' | |
Plein-Jeu | IV | Chalumeau | 8' |
Pédale |
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Soubasse | 16' |