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Orgue de tribune / Gallery organ Cavaillé-Coll, 1874 / Müller, 1955 / Birouste, 1990
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Orgue de choeur / Chancel organ Mutin, 1912 / Birouste, 1992
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Pendant longtemps le hameau de Ménilmontant dépendit de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Belleville. Sa population augmentant, le curé, l'abbé Longbois, fit construire, en 1823, une modeste chapelle de bois qui fut érigée en paroisse le 18 mars 1847. Elle fut appelée Notre-Dame-de-la-Croix en souvenir de la statue de la Vierge qui, portant ce vocable, se trouvait, avant la Révolution, dans l'oratoire de la maison de campagne que les religieux de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie possédaient à Ménilmontant. Cet oratoire avait été détruit à la Révolution mais la statue avait pu être préservée et cachée; la tourmente passée, on la transporta dans l'église de Bagnolet. La statue polychrome fut volée une première fois en 1975. Retrouvée, elle fut à nouveau l'objet de convoitises et n'a pas encore été retrouvée à ce jour.
Cette chapelle ne pouvait contenir que 400 fidèles. Aussi fut-elle remplacée par l'actuelle, oeuvre de Louis-Jean-Antoine Héret, architecte de la ville de Paris. Sa construction commença en 1863; elle fut livrée au culte à la fin de 1869, quoique n'étant pas encore terminée. Ce n'est qu'en 1880 que cette église a été achevée.
C'est un pastiche d'église romane avec des voûtes gothiques dotées d'ogives. Elle est très vaste: 97 mètres (318 pieds) de longueur, 38 mètres (125 pieds) de largeur, 20 mètres (66 pieds) de hauteur sous la voûte de la nef. Sa superficie est de 3195 m2 (34 391 pi2). Son clocher a 78 mètres (256 pieds) de hauteur. Située sur une pente, la construction d'un perron de 54 marches a été nécessaire pour racheter la différence de niveau entre son chevet et la place où se dresse sa façade. C'est aussi la première église de Paris à architecture métallique apparente.
Deux événements importants se sont déroulés dans cette église:
À la suite du décret de la Commune du 5 avril sur les otages, lors de la séance du club du 6 mai, on vote, par acclamation, la mort de l'archevêque de Paris, Mgr. Georges Darboy et de tous les otages qui aura lieu à la prison de la Roquette, le 24 mai 1871.
Le clergé parvient à faire libérer l'église des clubistes mais le bâtiment devient un entrepôt de vivres, de vin, d'armes et de munitions.
Avant de s'enfuir, dans la nuit du 27 au 28 mai, les derniers soldats de la Commune défoncent les barriques de vin, éventrent les barils de poudre et répandent les vivres. Les premiers visiteurs trouvent l'église en un extraordinaire état de souillure avec des traces de coups de feu, et, dans les sous-sols, découvrent des bonbonnes et des bouteilles de pétrole équipées d'une mèche, et des torches enduites de goudron, prêtes à l'emploi pour incendier.
Les orgues
L'orgue de tribune
Le grand orgue a été construit en 1872-73. Il est l'oeuvre du facteur Aristide Cavaillé-Coll, certainement l'organier le plus célèbre de toute l'histoire de l'orgue. Le buffet est l'oeuvre de Louis-Jean-Antoine Héret, architecte de l'édifice. L'orgue fut inauguré le 17 décembre 1874 par Louis Lebel.
Lors de sa construction, Cavaillé-Coll a immédiatement été confronté à un problème de taille lors de l'élaboration des plans, à savoir la rosace, et, au centre de la tribune, le passage des cloches. C'est par là que ce faisait le tirage de la mécanique des cloches et qu'on les faisait éventuellement descendre en cas de réparations. Pour la rosace, il lui avait été stipulé qu'elle ne devait en aucun cas être cachée. C'était surtout la Croix, au centre du vitrail, qui ne devait pas être masquée. Du parvis à la pointe du clocher, on compte neuf croix, chiffre symbolique, et il était évidemment impossible d'en masquer une seule.
Il fut donc contraint de faire un buffet en deux parties, laissant tout le centre de la tribune libre et la rosace dégagée. On peut trouver d'autres exemples de ce type d'orgues en buffets séparés mais le problème a aussi été le passage des cloches, empêchant de construire une mécanique directe, partant de la console qui devait à l'origine se trouver en plein centre de la tribune. La mécanique serait donc partie de façon directe vers les deux buffets.
Le devis d'origine prévoyait un orgue à trois claviers, composé d'un récit expressif, d'un clavier de grand orgue et un positif expressif, avec bien entendu la pédale.
La console a bien été installée, curieusement tournée dos à la nef avec ses trois claviers, tous les tirants de registres, le buffet monté. Mais, après l'installation des deux premiers plans sonores, à savoir le récit et le grand orgue, Cavaillé-Coll s'est rendu compte qu'il serait impossible de construire la mécanique du positif. Elle est située dos à la nef, juste derrière le cadran de l'horloge. Le premier clavier, qui devait être celui de positif, a été transformé en clavier d'accouplement permanent, c'est-à-dire qu'il tire en même temps le récit et le grand orgue. C'est le clavier le plus dur. Mais avec les derniers travaux, les claviers sont devenus tout à fait jouables, le grand-orgue et le récit étant même confortables.
En effet, de part la configuration forcée de la mécanique, par ce fameux passage de cloches, il avait été obligé de construire une mécanique déviée, avec les équerres de renvoi fichées dans le plancher. C'était déjà absolument injouable pour l'organiste avec la mécanique de deux claviers. Alors, en ajouter un troisième...
On ne sait pas exactement pourquoi la construction de cet orgue s'est arrêtée. Ce dont on est sûr, c'est qu'il était prévu pour quatre plans sonores, pédalier compris, et qu'il n'y en a que trois, alors que tout était prévu et qu'aujourd'hui encore, il est entièrement configuré pour quatre plans. Le clavier du positif est là, les tirants de jeux aussi et les passages de la mécanique ainsi que l'emplacement des sommiers dans le buffet.
Même avec ce problème, il lui aurait été facile de rajouter une seconde machine Barker qui aurait fait fonctionner en même temps la mécanique du récit et du positif. Il ne l'a pas fait, peut-être parce qu'on ne lui a pas accordé de budget supplémentaire. Mon avis est plutôt qu'il s'est rendu compte que quoi qu'on fasse, cette mécanique était ratée, qu'il aurait été encore pire d'y ajouter quoi que ce soit.
En 1912, Charles Mutin effectue un relevage de l'orgue et augmente les pressions de l'orgue. En 1922, un relevage partiel par Fernand Prince. En septembre 1955, Erwin Müller effectue des travaux et modifie deux jeux: l'octave 4 du grand-orgue devient une quinte 2 2/3; la progression harmonique du plein jeu de grand-orgue III à VI rangs devient un plein jeu à reprise de III à IV rangs (C = 1 1/3, c = 2, c' = 2 2/3, c'' = 4).
Aucun autre travail n'a été effectué jsuqu'en 1989 alors que sous l'impulsion du père Dominique Aubert, le grand-orgue a été restauré par Daniel Birouste, facteur d'orgue à Plaisance, et inauguré par François-Henri Houbart, organiste de la Madeleine.
De 1979 à 1989, l'orgue ne jouait quasiment plus, avec de longs passages complètement muets. Avec un budget serré, il a réussi dans la mesure de ses moyens à faire rechanter cet instrument. Malheureusement, n'ayant pas eu tous les soins dont il avait besoin l'orgue est très vite retombé malade.
Aujourd'hui, soigné par le facteur d'orgues François Delangue, l'orgue fonctionne correctement. Mais une restauration totale de la mécanique, des équerres, de la soufflerie et des sommiers est nécessaire.
Sur le plan sonore, il s'agit très certainement de l'un des plus beaux Cavaillé-Coll. L'instrument est mondialement connu des amateurs d'orgues et il est très courant de recevoir des visites d'organistes et de facteurs d'orgues étrangers qui souhaitent le voir et l'entendre, principalement pour sa batterie d'anches.
En effet, avec seulement 26 jeux, cet instrument est capable de remplir l'édifice, pourtant immense, et peu d'orgues peuvent donner une telle puissance. Même le jeu le plus doux est perçu clairement, et ce à n'importe quel endroit de l'église. L'architecture métallique de la voûte y est peut-être pour quelque chose, du moins dans la propagation du son. Le fait aussi que le plancher de la tribune soit creux ajoute aussi à la rondeur et au volume du son.
Le buffet de droite contient les tuyaux du clavier de grand orgue, en hauteur. Dans le soubassement se trouvent la mécanique, une partie de la soufflerie et la machine Barker.
Le buffet de gauche contient le récit, dont les tuyaux sont enfermés dans une boîte. Cette boîte est munie de volets, que l'on ouvre ou ferme par une pédale d'expression, à la console. Juste à côté se trouve un grand vide qui devait contenir les 11 jeux du positif.
Au fond de la tribune se trouve la pédale, répartie de chaque côté avec au centre le grand soufflet principal. Les tuyaux de pédale sont à l'air libre. Les plus grands tuyaux (16 pieds) font à peu près 5,5 mètres (18 pieds) de haut sur une section de 45 centimètres (1,5 pied) de large, ce qui est assez exceptionnel comme taille.
C'est certainement un des seuls Cavaillé-Coll à être resté dans son état d'origine, tel qu'il a été construit en 1872. La seule vraie modification est la transformation du jeu de l'Octave 4' du clavier de grand-orgue en jeu de Quinte et la modification de la progression du Plein-jeu, tout à fait réparable.
Rien n'a été changé, si ce n'est l'alimentation en vent qui se fait maintenant par un moteur électrique, ayant remplacé l'unique personne qu'il fallait alors pour alimenter la soufflerie à 1 paire de pompes alternatives commandée aux pieds.
La qualité exceptionnelle de la partie sonore, le fait qu'il soit complètement authentique, tout cela fait qu'il a été classé « Monument Historique » et relève donc du patrimoine national.
L'orgue de choeur
L'orgue de choeur est aussi un phénomène dans son genre. Il fut construit en 1912 par Charles Muttin, digne successeur de Cavaillé-Coll, en remplacement d'un très modeste orgue de 4 jeux, dont le buffet est encore en place aujourd'hui, derrière le maître autel.
En 1960, Gutschenritter y effectue des travaux.
La tuyauterie est de très belle qualité, même si elle semble avoir été en partie remaniée: tuyaux d'anches récents et Plein-jeu retouché en 1979 par S. Grolleau. Sa batterie d'anches suffit, à elle seule, à remplir tout l'édifice, avec une boîte expressive particulièrement efficace et impressionnante. À noter que le Plein-jeu est un plein jeu « carillon », c'est-à-dire qu'il est construit en résultantes de tierces.
Situé à l'origine dans le choeur, il fut déplacé dans le transept puis replacé dans le choeur lors de la restauration de 1992 par Daniel Birouste. La mécanique et le tirage des jeux furent entièrement reconstruits. Malheureusement, les appels d'anches furent supprimés.
En 1996, il fut à nouveau restauré par François Delangue. Les sommiers furent entièrement réenchappés. La pression de vent d'origine fut rétablie, à savoir 150 mm, ce qui est tout à fait exceptionnel!
C'est aujourd'hui un orgue de choeur exceptionnel, aux sonorités très chaudes et au caractère puissant. Cela lui permet de pouvoir dialoguer facilement avec le grand-orgue, que ce soit pendant les offices ou au cours de concerts faisant intervenir les deux orgues.
Frédéric Denis
organiste titulaire
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For many years, the Ménilmontant hamlet was a dependency of St. Jean-Baptiste parish of Belleville. The increase of population led the parish priest, Rev. Longbois, to built, in 1823, a small wooden chapel that would be established as a parish on March 18, 1847. It was dedicated to Notre-Dame-de-la-Croix (Our Lady of the Cross) as a souvenir of a statue of the Virgin Mary, known under this name, that was located, before the Revolution, in the summer home's oratory that was owned by the Fathers of St. Croix-de-la-Bretonnerie in Ménilmontant. This oratory was destroyed during the Revolution but the statue has been preserved and hidden; the Revolution over, it was transferred in the church in Bagnolet. In 1975, the polychrome statue was stolen. Returned, it was again stolen and it has not been found yet.
This chapel could accommodate 400 persons. Therefore it was replaced by the actual church designed by Louis-Jean-Antoine Héret, architect for the city of Paris. Its construction began in 1863 and was opened for worship in 1869 even though it was not totally completed. The church was completed in 1880.
The building is a pastiche of a Romanesque church with Gothic diagonal rib vaults. It is a very large church: 318 feet (97 meters) long, 125 feet (38 meters) wide, 66 feet (20 meters) high under the nave vault. It has a surface area of 34,391 sq.ft. (3,195 m2). Its bell tower is 256 feet (78 meters) high. Located on a slope, a 54-step staircase was built in order to make up for the level between the chevet and the façade. It is also the first church in Paris to have a visible metal structure.
Two important events took place in this church:
Following the April 5th Commune edict concerning the hostages, the club held a meeting on May 6. There is a vote and, by acclamation, the motion is carried concerning the death of the archbishop of Paris, Bishop Georges Darboy, and of all the hostages. The sentence is to be executed in the La Roquette prison, on May 24, 1871.
The club members are evacuated from the church and the building is converted into a storage for food, wine, weapons and ammunitions.
Before running away, in the night of May 27 to 28, the last Commune soldiers smashed the wine barrels, ripped open the powder barrels and spilled the food. The first visitors into the church found it in a extraordinary state of stain with marks of gun fire, and in the basement, they found carboys and bottles filled with oil equipped with wick, and torches coated with tar ready to be used to set up a fire.
The Organs
The gallery organ
The gallery organ was built in 1872-73 by Aristide Cavaillé-Coll, certainly the most famous organbuilder in all organbuilding history. The organcase was designed by Louis-Jean-Antoine Héret, building architect. The organ was inaugurated on December 17, 1874 by Louis Lebel.
When designing the instrument, Cavaillé-Coll faced two serious problems: the rose window, and, in the center of the gallery, the bell passageway. It was used for the mechanical operation of the bells and the route used to bring down the bells for repairs. For the rose window, it was not to be obscured in any way mainly the cross, in the center of the rose. From the floor to the steeple, there are nine crosses, a symbolic number, and none of them should be concealed.
He was then obliged to build an organcase in two sections while leaving the center of the gallery and the rose window unmasked. There are other examples of this type of divided organcases but the real problem was the passageway for the bells, preventing from building a direct action, from the console that was, originally, to be located in the center of the gallery. The action would be a direct action towards both organcases.
The original plan called for a three-manual instrument with an enclosed Récit, a Grand-Orgue, an enclosed Positif, and the Pedal.
The console was installed, facing the nave, with its three manuals and all drawknobs. The organcases were also installed. But after the installation of the two first divisions, namely the Récit and Grand-Orgue, it became evident that it would be impossible to build the action for the Positif. It is located, back to the nave, just behind the clock. The first manual, that was to be the Positif, was transformed into a permanent coupling manual, meaning that it couples the Récit with the Grand-Orgue. It is the hardest manual to play but following recent works carried out, the manuals are easier to play, the Grand-Orgue and Récit being even comfortable to play.
To take into account the passageway for the bells, Cavaillé-Coll was obliged to use a complex action design: deflected action with square rails driven into the floor. The action for two manuals was hardly playable for the organist; so, adding a third one...
It is not known exactly why the building of this instrument was stopped. Originally, four divisions were planned, pedal included, and only three were installed, everything was planned and even today it is completely designed for four divisions. The Positif manual is there, so are the drawknobs and the passageways for the action and also the space for the windchests in the organcase.
Even with this problem, it would have been easy to add a second Barker machine to act upon the Récit and Positif. He did not do it, may be because budget was not available. My viewpoint is that Cavillé-Coll thought whatever could be done, the action was to fail no matter what is added.
In 1912, Charles Mutin carried out a renovation of the organ and brought the wind pressure up. In 1922, a partial renovation was carried out by Fernand Prince. In September 1955, Erwin Müller carried out works and modified two stops: the 4' Octave in the Grand-Orgue became a 2 2/3' Quinte; the harmonic progression of the Plein Jeu III-VI in the Grand-Orgue was modified to become a Plein-Jeu III-IV with breaks (C = 1 1/3, c = 2, c' = 2 2/3', c'' = 4).
No other work was carried out until 1989 when, on Father Dominique Aubert's impetus, the organ is restored by Daniel Birouste, organbuilder from Plaisance, and inaugurated by François-Henri Houbart, organist at La Madeleine.
From 1979 to 1989, the organ was not playable, it was almost completely silent. With a tight budget, he succeeded to bring the instrument back to life. Unfortunately, lack of maintenance led the instrument to deteriorate.
Today, under François Delangue's care, the organ functions perfectly. A complete restoration of the action, the squares, the wind system and the windchests would be desirable and necessary.
The sound structure of this instrument is certainly one of Cavaillé-Coll's best. The instrument is internationnally known by organ lovers and it is usual to receive visits from foreign organists and organbuilders who wish to see and hear it, mainly for the reed battery.
In fact, with only 26 stops, this instrument fills the building, yet very large, and few organs can yield such power. Even the softest stop can be heard clearly no matter the location in the church. The metal structure of the vault may be a reason for the sound propagation. The fact that the floor of the gallery is hollow may also add to the roundness and the volume of the sound.
The right organcase houses pipework from the Grand-Orgue division. The action, part of the wind system and the Barker machine are located in the lower part of the organcase.
The left organcase houses pipework from the Recit division enclosed in an expression box. Shutters are operated from a pedal located at the console. Just next to it, there is a large empty space that would houses the 11 stops of the Positif division.
The Pedal division is located, divided on each side, in the back of the gallery with, in the middle, the main bellows. The Pedal pipeworks are unenclosed. The largest pipes (16 feet) are 18 feet (5.5 meters) high on a 1.5-foot (45 cm) wide section, which is pretty exceptionnal for size.
It is probably one of the few Cavaillé-Coll' instruments that is still intact, original as it was built in 1872. The only true modification is the conversion of the 4' Octave in the Grand-Orgue into a Quinte stop and the modiciation of the Plein-Jeu progression, fully reversible.
Nothing has been modified apart from the wind supply system now driven by an electric motor replacing the person used to operate the pair of foot-activated alternative pumps.
The exceptional quality of the sound structure and the fact that the instrument is totally original led to its classification as an "Historical Landmark" and to become a part of national heritage.
The chancel organ
The chancel organ is also a phenomenon in its category. It was built in 1912 by Charles Mutin, Cavaillé-Coll's successor, to replace a very small 4-stop instrument whose organcase still exists and located behing the high altar.
In 1960, Gutschenritter carried out some works.
Pipework is of very nice quality even if it seems to have been reshuffled: recent reed pipework and Plein-Jeu modified by S. Grolleau in 1979. It reed battery is sufficient, alone, to fill the building, with an expressive box specially effective and impressive. The Plein-jeu is a plein jeu "carillon" meaning that is it built in resultant of tierces.
Originally located in the chancel, it was moved into the transept and then returned into the chancel when it was restored, in 1992, by Daniel Birouste. The key and stop actions were completely rebuilt. Unfortunately, the reed ventil was removed.
In 1996, a new restoration was carried out by François Delangue. The windchests received new toe boards. Original wind pressure was restored, namely to 150mm, which is exceptionnal.
Today, this instrument is an exceptionnal chancel organ, with warm sounds and powerful character. It can easily dialogue with the gallery organ either during services or during concerts using both organs.
Frédéric Denis
titular organist
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Viole de gambe | 8' | |
Principal | 8' | Voix céleste | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte traversière | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Gambe | 8 | Quinte | 2 2/3' | |
Prestant | 4' | Trompette | 8' | |
Doublette | 2' | Basson-Hautbois | 8' | |
Plein-Jeu | III-V | Voix humaine | 8' | |
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
Flûte | 16' |
Flûte | 8' |
Violoncelle | 8' |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
Grand-Orgue |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Soubasse | 16' | |
Salicional | 8' | |||
Diapason | 8' | |||
Flûte harmonique | 8' | |||
Prestant | 4' | |||
Plein-Jeu | III | |||
Tuba | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Soprano | 4' |